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  • L’interminable traque des black blocs - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/l-interminable-traque-des-black-blocs_2083881.html

    Alors que le mouvement des gilets jaunes semble à bout de souffle, des groupes d’enquête sont engagés dans un vrai travail de fourmi pour identifier les casseurs.

    Ils le surnomment le « Punisher » parce qu’il porte un masque de super-héros - une sorte de face de squelette. Le 23 février dernier, à Toulouse, lors de l’acte XV des gilets jaunes, la vidéosurveillance l’a surpris en train de jeter un cocktail Molotov sur les forces de l’ordre. Impossible de l’identifier, il est camouflé de la tête aux pieds. Comme n’importe quel pilier d’un black bloc - comprendre un regroupement ponctuel de manifestants qui ne se connaissent pas forcément mais passent à l’affrontement. Des heures durant, les enquêteurs toulousains écument toutes les sources d’images possibles : caméras de la ville ou des policiers eux-mêmes, photos de la presse régionale, live sur Facebook tournés par des manifestants... Et soudain, enfin, dans un banal reportage filmé par un Youtubeur, la chance leur sourit. A l’arrière-plan, on aperçoit le « Punisher » qui a relevé son masque deux minutes pour griller une cigarette...

    Ce genre de « traque » constitue le quotidien du « groupe d’enquête gilets jaunes » basé dans la Ville rose. Neuf policiers de la sûreté départementale ont été choisis et totalement détachés depuis le mois de janvier pour confondre les casseurs des rassemblements de chasubles. Des limiers de la brigade criminelle, de la financière ou de la lutte contre la cybercriminalité constituent cette force logée à l’hôtel de police, dans un open space dont les murs arborent des photos de suspects. Sur un tableau blanc, une trentaine d’hommes au visage immortalisé, auxquels aucun nom n’a encore été donné. « Des objectifs », selon la terminologie, qui accaparent leur journée. 80 % de celle-ci est occupée à visionner les 10 000 heures d’images stockées sur leurs ordinateurs.
    De nouvelles interpellations chaque semaine

    Une quinzaine de groupes similaires ont été mis en place en France, parfois brièvement, dans les villes marquées par les plus fortes tensions. Le mot d’ordre : « Ne laisser passer aucune exaction », selon Kevin Gutter, le chef adjoint de la sûreté départementale toulousaine. Un travail de fourmi qui perdure, malgré le déclin du mouvement : « Chaque semaine, à l’aube, il y a de nouvelles interpellations, assure ce commissaire. Encore aujourd’hui, nous identifions des individus pour des faits datant de janvier. » Dans la capitale occitane, où les services de renseignement jaugent le noyau dur à 500 ultras, les violences ont blessé 249 membres des forces de l’ordre. Il y en a eu plus de 1600 au niveau national. Le préfet d’Occitanie, Étienne Guyot, l’assure à L’Express : « On a parfois eu l’impression d’avoir en face de nous des gens prêts à tuer. »

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    Pour chaque manifestation décortiquée, la première étape consiste à cerner les faits commis, de la destruction de mobilier urbain aux tentatives d’homicide avec cocktails Molotov (les faits seront peut-être requalifiés en violences volontaires au moment du procès). Puis vient l’identification des auteurs. N’importe quel détail saisi par un zoom sur les images compte : une boucle d’oreille, la couleur d’une semelle, même un tic. Un vandale s’est, par exemple, trahi parce qu’il avait la manie de poser ses mains sur ses hanches. Ce même détail a ensuite été recherché sur les vidéos jusqu’à ce que la « cible » en laisse voir davantage.

    « On n’a pas affaire à des professionnels de la criminalité, ils font donc forcément des erreurs, même s’ils pensent être des maîtres en camouflage », constate le capitaine Vincent Escorsac, qui dirige le groupe. Mais la réalité n’est pas la science-fiction : même lorsqu’un visage finit par se découvrir, aucun logiciel à leur disposition ne permet la reconnaissance faciale. La plupart du temps, les portraits sont donc transmis aux différentes brigades dans l’espoir d’un contrôle fructueux sur la voie publique.
    Radicalisés en cours de mouvement

    La difficulté est d’autant plus grande qu’une large partie des suspects est inconnue des services de police et de renseignement. « Nous avons des profils qui se sont radicalisés au cours du mouvement, observe Kevin Gutter. Il y a ceux qui nourrissent une réelle haine des institutions et ceux qui se sont laissé entraîner par la foule. En général, ceux-là s’effondrent en garde à vue. Mais ceux qui nous intéressent le plus, ce sont les recruteurs. »

    Les profils débusqués ménagent parfois des surprises : comme ce sexagénaire, qui se prétendait légionnaire, et stimulait les cortèges. Ou cette étudiante en ergothérapie qui dévoilait les identités de policiers sur les réseaux sociaux dissimulée sous un pseudonyme masculin. Un phénomène qui porte un nom - le #copwatching - et qui a d’ailleurs attiré l’attention des services de renseignement au niveau national depuis la fin mars. A Toulouse, les investigations sur cette pratique ont également été confiées au groupe d’enquête spéciale.

    #maintien_de_l'ordre #police #justice

  • « On n’échappera pas à une réflexion sur l’usage du LBD », réagit la patronne de l’IGPN - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/on-n-echappera-pas-a-une-reflexion-sur-l-usage-du-lbd-reagit-la-patronne-de

    Brigitte Jullien dresse le bilan 2018 des activités de la « police des polices ». Le nombre d’enquêtes a explosé depuis la crise des gilets jaunes. Interview.

    Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, le nombre d’enquêtes judiciaires de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) visant des policiers a explosé. On en recense 265 depuis le 17 novembre, dont 40 % ont été transmises à la justice (huit informations judiciaires ont été ouvertes), a annoncé ce jeudi la « police des polices », lors d’un point presse.

    On note également une hausse de plus de 200 % de l’usage des décriés LBD et grenades de désencerclement en 2018 par les policiers. Des tirs largement concentrés sur les deux derniers mois de l’année, qui ont vu se massifier les mouvements de gilets jaunes.

    A ce jour, l’IGPN n’a effectué aucune proposition de sanction administrative contre des policiers visés par des enquêtes en lien avec ces manifestations, indique à L’Express Brigitte Jullien, directrice de l’Inspection générale de la police, qui dit attendre la fin des enquêtes. Cette nouvelle arrivée dans l’institution -elle a pris ses fonctions en janvier- dresse le bilan d’une année 2018 marquée par des manifestations hors normes.

    L’Express : Comment votre activité d’enquêteurs a-t-elle été modifiée par le mouvement des gilets jaunes ?

    Brigitte Jullien : L’IGPN n’avait jamais vécu une telle situation, mais nous n’avons pas renforcé nos effectifs (l’institution comprend 292 agents, dont 110 enquêteurs). Nous avons su nous mobiliser face à cet afflux de travail.

    LIRE AUSSI >> « À l’IGPN, je n’ai jamais eu de pressions politiques »

    Il n’y a pas que la situation des gilets jaunes. Dans tous les cas, 2018 a été une année importante en termes de manifestations sociales sur la voie publique et de violences urbaines. On a aussi vécu la Coupe du monde, le Printemps de Bourges, les manifestations contre l’enfouissement de déchets nucléaires, ou encore les débordements à Halloween...

    Pourquoi certaines enquêtes, notamment liées aux violences présumées contre des gilets jaunes, prennent autant de temps ?

    Identifier le policier qui a tiré n’est pas toujours évident. Les victimes se trouvent dans certains cas à 30 m de la personne qui a utilisé son arme, et ne sont pas capables de nous donner son signalement ou son positionnement.

    On a des vidéos, souvent, mais elles ne sont parfois pas très claires. Il faut qu’on fasse toutes les recherches sur l’unité qui était présente, puis il faut auditionner le commissaire qui dirigeait le service et enfin les officiers, afin de voir qui était positionné à tel endroit. Parfois aussi, on n’est pas certain que la blessure soit liée à un LBD.

    Les nombreuses vidéos prises par des manifestants ou témoins et diffusées sur les réseaux sociaux ont-elles modifié votre travail ?

    C’est un élément nouveau dans le cadre de nos enquêtes, qui n’existait pas il y a encore quelques mois et que l’on intègre maintenant. On a des enquêteurs qui se sont spécialisés dans l’étude des réseaux sociaux, qui cherchent avec des occurrences toutes les images qui existent, pour travailler dessus.

    Sur notre plateforme de signalements, on reçoit aussi plein de vidéos qui sont parfois difficiles à identifier, car elles nous sont transmises par des internautes qui les ont eux-mêmes trouvées sur les réseaux sociaux. C’est alors compliqué de les raccrocher à un fait précis. Les réseaux sociaux font désormais partie du travail d’enquêteur et on ne le néglige pas.

    #maintien_de_l'ordre

  • Les médias confrontés à la saturation des abonnements en ligne

    A partir d’un sondage mené auprès de 75 000 personnes dans 38 pays, les chercheurs rattachés à l’université britannique d’Oxford pointent que les abonnements numériques ne progressent pas. « La plupart des gens ne sont pas prêts à payer pour de l’information en ligne aujourd’hui, et d’après les tendances actuelles ils ne le feront probablement pas à l’avenir », jugent les auteurs.

    Depuis six ans, la part des lecteurs disposés à payer pour s’informer sur Internet se maintient généralement à 11 %. Au point que plusieurs observateurs redoutent que le secteur ait heurté un plafond. Cette inquiétude est d’autant plus légitime que « peu de gens sont actuellement prêts à s’abonner à plus d’un média en ligne », souligne l’étude. C’est alors la « logique du gagnant rafle tout » qui prime : cet unique abonnement se porte sur les titres dominants, au détriment des journaux locaux ou spécialisés.

    https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2019/06/11/les-medias-confrontes-a-la-saturation-des-abonnements-en-ligne_5474820_3236.
    #medias #information #paywall #journalisme

    • Je n’ai pas encore les idées totalement claires à ce sujet, mais j’ai des débuts de réflexions/questionnements…

      – l’opposition très à la mode entre « le payant qui respecte la qualité de l’information » et « le gratuit qui vend les lecteurs aux annonceurs en les fichant », je pense que c’est du flan, parce qu’« avant l’internet », les revenus des journaux payants était largement constitué à la fois du revenu de la vente et de la publicité. Quand on achète un magazine ou un journal, on a à la fois à payer pour lire, et en même temps c’est gavé de publicité. (Et, il faudrait retrouver les chiffres : en plus de ces revenus « commerciaux », l’ensemble est généralement lourdement subventionné.)

      – par ailleurs, dans le revenu « par la vente », il me semble que l’intérêt central d’avoir des abonnements plutôt que des ventes au numéro, c’est (outre la régularité du revenu) de constituer des fichiers d’abonnés. Lesquels sont (étaient ? je me souviens de ces discussions dans les années 90) particulièrement destinées à être revendus.

      Je me souviens qu’un des aspects, c’était que les médias les plus puissants pouvaient gérer leurs abonnements en interne et ainsi, en plus, avoir le contrôle de leur fichier d’abonnés. Alors que les médias moins puissants déléguaient le service abonnement à une société externe, et l’un des gros écueils, dans ce cas, c’était justement de perdre ce fichier.

      Dans mon souvenir, l’insistance des médias passant sur le Web à constituer des abonnés à leur « mailing list », comme insistaient lourdement les spécialistes de la spécialité, non pas pour de simples question de fidélisation des lecteurs, mais bel et bien pour constituer un fichier que l’on pourrait revendre.

      Du coup :

      – L’idée que la publicité serait un mauvais moyen de financer les contenus, et le paywall une excellente façon, respectueuse et tout ça, je pense que c’est faux et que ça a toujours été un alibi. Dans le papier, on a toujours eu et on a toujours à la fois la vente, la publicité et les aides publiques (et/ou défiscalisations). Sur Web, on a désormais ce discours « moral » sur le respect des lecteurs et la façon « noble » de faire tourner les médias, mais je pense que c’est essentiellement dû au fait que les budgets pubs sur l’internet se déportent de plus en plus vers les réseaux sociaux fermés et la page du moteur de recherche lui-même, et de moins en moins sur « la longue traîne » que constituaient les sites éditoriaux. Donc c’est plus forcé et contraint qu’on prétend que c’est une bonne chose pour le lecteur de bloquer l’accès à l’information derrière un paywall.

      – Je n’ai aucun doute qu’un aspect non-dit du paywall-qui-respecte-la-privacy, en fait c’est la reproduction du vieux modèle : tu paies donc je te fiche moi-même en constituant un beau fichier-clients.

      Dit autrement : si tu visites le NYTimes sans paywall, avec des publicités Google, alors tu alimentes le fichier de Google ; si tu visites derrière un paywall, alors tu es dans le fichier du NYTimes.

      – Et donc les outils qui mutualiseraient les accès aux différents médias sur un abonnement, le gros blocage c’est : ces médias n’auront plus la valeur ajoutée de ce fichier client.

      – Aspect à voir : le paywall c’est bon mangez-en, peut-être aussi parce qu’une des façons de toucher des subventions publiques pour son média en ligne, c’est de dire que c’est pour mettre en place un paywall.

      – Les journaux/magazines sur papier ont à la fois les pubs et la vente payante. Je n’ai rigoureusement aucun doute que, quand ça va bien (ou mieux) pour eux, les médias en ligne te feront bouffer en même temps du paywall et de la publicité (ou de la publicité déguisée). Aucun doute là-dessus. Pour l’instant, on joue sur l’opposition : accès gratuit pourri par des popups qui rendent la lecture pénible et l’accès payant « débarrassé » de la pub. C’est-à-dire que la publicité n’est pas là uniquement pour le financement de l’accès gratuit, mais largement pour te faire chier avec des popups éprouvants, en repoussoir pour te convaincre que tu serais bien plus à l’aise en payant. Mais franchement, je vois pas pourquoi ça durerait.

      – Et enfin, le gros point d’intérêt du paywall : il réintroduit l’accès exclusif à un média pour chaque lecteur. C’est tout l’intérêt, et c’est pour cela que les médias les plus puissants sont passés à ça (NYTimes en tête). Une fois qu’il y a des paywalls, les lecteurs ne s’abonneront qu’à un seul journal, là où l’internet permettait de « butiner » différents journaux. Le but du paywall individuel, c’est de tuer la concurrence, de flinguer l’effet « longue traîne » et de revenir sur le gros problème central des journaux depuis les années 2000, la dilution de leur marque. Fin des années 90, les journaux deviennent des pôles capitalistiques énormes, sur la promesse d’être des « marques de référence » ; avec Rezo.net, Netvibes, puis Google News et Apple News, et désormais Twitter et Facebook, la notion de marque s’est déplacée sur les agrégateurs, au détriment des médias (encore une fois : qui étaient depuis le tournant des années 90/2000, d’énormes investissements capitalistiques) qui se rêvaient dans ce rôle. Le paywall n’a pas vocation simplement à « financer l’information et le travail des journalistes » : il a aussi (surtout ?) vocation à rétablir l’hégémonie des plus gros médias (le Monde en France, NYTimes et WaPo aux États-Unis). Une fois que tu paies le paywall du plus gros média (le NYTimes), tu ne vas en plus payer le paywall pour d’un Boston Globe ou d’un San Jose Mercury News. Et je ne crois pas que ce soit une conséquence imprévue, je pense que c’est une préoccupation centrale pour les gens joueurs. Au détriment, donc, de cet autre fondement de l’idéologie de la presse : la pluralité.

      – Bref, un gros blocage du paywall mutualisé, c’est que ceux qui ont déjà un paywall ne veulent pas perdre le contrôle de leur fichier de lecteurs-abonnés, et que pour les gros joueurs, c’est assez contreproductif de re-diluer l’imposition de leur marque et du quasi-monopole que leur paywall a mis sur l’info-en-ligne-derrière-paywall.

    • Moi non plus je n’ai pas d’idée trop préconçues là-dessus. Mais, franchement, je ne crois pas aux raisonnements machiavéliques des suppots du Grand Kapital. Ne fusse que parce qu’on a affaire à des gens qui ne maîtrisent rien, même s’ils tiennent à faire savoir qu’ils maitrisent (via les media, justement).
      Il y a une chose bien claire : les revenus publicitaires partent en sucette pour les media traditionnels, en partie parce qu’ils (les revenus) se retrouvent sur les agrégateurs et/ou les réseaux sociaux (il est nettement plus rentable de puber sur FB ou Youtube).
      A partir de ce moment là, il n’y a pas des masses d’options (parce qu’un media a quand même des couts fixes, il ne s’agit pas uniquement de verser du pognon aux actionnaires). On repasse au modèle payant. Au moins en partie. Et sur le fond, ça ne me dérange pas (l’idée selon laquelle l’info/le savoir devraient être gratuits est pour moi parmi les idées les plus nazes/démagos du monde).
      Ensuite, pour ce qui est des fichiers, soyons sérieux, n’importe quel site marchand (ou pas forcément marchand) en revend à la pelle, et c’est en quantités autrement plus importantes.
      Ensuite, le côté monopolistique est (ou sera) certes présent, mais sur le fond, c’était déjà le cas avant. Après tout, quel était le pourcentage de personnes abonnées à plus d’un journal papier ? Sur le fond, un media ne vend pas de l’ info/vérité mais du biais de confirmation. Lire plus d’un journal va à l’encontre de cette politique. Il est certain, par contre, que dans une économie du net où il paraît impensable de payer (parce que l’info doit être gratuite, patati patata), cela ne va que renforcer effectivement le monopole de certains media. Mais il faut aussi se demander avant tout quelle est la fonction d’un media (voir plus haut) et si ce fonctionnement en concentration croissante n’est pas « naturel » (non pas du fait de l’offre mais plutôt de la demande).
      Enfin, le paywall pourrait servir à toucher des subventions ? Pas faux. Mais c’est déjà le cas : Le Monde en touche déjà et je ne pense pas que ça augmente. Mais ça pourrait servir de pretexte aux pure-players, c’est vrai.

    • Oui, Lefayot, mais pour une large part, j’essayais d’apporter des arguments sur l’idée des paywalls mutualisés, suggérés par Aude et Monolecte, pas seulement sur l’opposition entre paywall et gratuit. Pour une bonne partie, les considérations sont sur l’opposition entre paywall « par média » (le NYTimes étant à la pointe du truc) et paywall « à plusieurs ».

      Sur le grand plan « machiavélique », je pense qu’il y a beaucoup de suivisme et d’effets de mode, mais justement c’est basé sur des habitudes et des intérêts largement partagés dans ce milieu (récupérer un fichier, ça peut sembler certes un peu risible, mais comme à chaque fois que je rencontre des professionnels du web marchand/startup/médias, ça revient très vite, l’idée que ça va « valoriser » ton business, même si on ne va pas trop savoir comment). Et largement tenter de reproduire ce qui a fonctionné une fois quelque part (de manière vaguement désespérée). Et là, le « plan » de transition du NYTimes vers le paywall – je l’avais un peu documenté par ici – la « vision » qui a mené à ça, et la façon de le faire, pour le coup ça a été fait de manière aussi intelligente que possible à une époque ou c’était réputé impossible (et donc, option précédente : maintenant tout le monde suit ce qu’a fait le NYTimes, en se disant qu’il suffit d’installer un paywall pour avoir la même puissance de frappe).

    • Ca fait deux jours que je me retiens de répondre tant la phrase

      « (l’idée selon laquelle l’info/le savoir devraient être gratuits est pour moi parmi les idées les plus nazes/démagos du monde) »

      me choque et, en cette période où le journalisme libre s’en prend de plus en plus plein la gueule, je dirai même qu’elle me violente.
      Et comme là, rien qu’en commençant à écrire, j’ai les têtes de Taha Bouhafs et Yannis Youlountas au bord des yeux, bah.. je vais encore attendre. Mais étant enfant de l’Educ Pop, vraiment, ... c’est super violent.
      Le savoir est la plus puissante des armes. Conditionner l’idée, l’immatériel, à une valeur marchande, c’est éloigner la masse du savoir et l’approcher du précipice de la guerre. Point. Et tant pis si tu me considères comme une démago-naze, @lefayot mais je t’invite quand même à te questionner sur ce qui est entendable (rentabiliser un support matériel, dédommager un travail intellectuel...) et ce qui est de l’ordre de l’aliénation (tout conditionner à la valeur marchande)...

      En fait, je venais ajouter cette recension à la note initiale et demander si quelqu’un-e avait lu Ces cons de journalistes ! d’Olivier Goujon : https://www.acrimed.org/Lire-Ces-cons-de-journalistes-d-Olivier-Goujon

      En mêlant témoignages de journalistes et description des évolutions du métier (en se penchant sur de nombreux cas, non abordés ici, comme, par exemple, les voyages de presse ou la loi sur les fake news), Olivier Goujon dresse un panorama des nombreuses logiques qui pèsent sur le travail quotidien des journalistes. Avec un bilan amer, mais lucide : les journalistes sont de plus en plus précaires et l’information sacrifiée, dans la presse magazine en particulier, tandis que « les relations publiques et la publicité ont pris le pas sur le journalisme pour imposer un modèle de communication basé sur le divertissement au détriment de l’information. »

    • +1, @val_k
      On oublie un peu facilement qu’il existait une sorte de ratio qui était le nombre de lecteurs par exemplaire vendu . Ainsi, il y avait ceux qui payaient un journal et ceux qui y accédaient. Donc, si tu n’avais pas l’argent pour l’abonnement, tu pouvais aller au bistrot le lire ou chez un voisin, ami, frangin, voir sur un banc public, la bibliothèque, etc.

      La presse en ligne a deux conséquences très différentes :
      1. elle a appris aux lecteurs à comparer l’info, ce qui ne se faisait pas avant. En gros, les gens ont découvert que s’informer avec un seul journal comme cela était la tradition, ce n’est pas une bonne idée. On a découvert, par exemple, que la PQR est vraiment très partisane. Et cela a changé les habitudes de lectures des gens qui, comme moi, préfèrent à présent avoir plusieurs angles sur la même histoire pour tenter d’y démêler les faits de la propagande.
      2. on ne peut plus se passer le journal. Sauf quand les gens abonnés copient l’article et le partagent en loucedé, tout en sachant qu’ils n’ont pas le droit de le faire. Personne ne pensait à ce genre de chose avec les exemplaires papier. Je crois qu’il y a UN canard à paywall qui autorise d’envoyer un nombre limité d’articles à un ami. Donc le numérique a — contrairement à ce que l’on nous assène en permanence — réduit le périmètre du partage et de la gratuité.

    • Ah je suis content de voir arriver cette discussion.

      La remarque de Lefayot est proche d’une petite phrase de @hlc il y a quelques temps, réagissant au hashtag #paywall qu’on utilise sur Seenthis, du style « ça ne me choque pas qu’on fasse payer pour financer l’information », qui m’avait fait tiquer, mais je n’avais pas relevé.

      Et personnellement, ces phrases qui semblent relever de l’évidence, hé ben justement, je trouve que pas du tout.

      Je n’ai pas trop le temps à l’instant, mais je serais vraiment heureux qu’il y ait des échanges là-dessus.

      Le côté évident de la remarque, qui en plus introduit une considération morale (et ici avec le principe de paywall, que je ne trouve pas du tout moralement transparent), ça me semble très proche de la tournure tout aussi « évidente » (c’est-à-dire apparemment de bon sens) au milieu des années 2000, selon laquelle « c’est normal de payer pour financer la musique », avec l’idée qu’il n’y aurait que le paiement et micro-paiement pour écouter de la musique. Phrase qui revenait systématiquement quand on évoquait l’idée de « licence globale » à l’époque.

      Résultat la licence globale on l’a, sauf que c’est le streaming géré/organisé par des grandes entreprises américaines et que les conditions de rémunération des artistes (« la création ») n’en sont pas améliorées (oh…). Et qu’il y a même moyen d’écouter de la musique gratuitement sans abonnement en allant sur Youtube (ce que font beaucoup de gens). Et avec en plus une usine à gaz institutionnelle et technique qui coûte des millions pour prétendument lutter contre le téléchargement « illégal ».

      Du coup, répondre à la problématique du paywall par une remarque évidente qu’il faut bien financer l’information, ça me pose problème : parce que l’équation n’est pas évidente pour moi, et parce que la posture morale (en ce qu’elle évacue d’autres questions tout aussi défendables moralement, dont par exemple la remarque d’Agnès) n’est pas plus tenable.

    • L’information est financée dans ce pays : abonnements, vente au n°, pubs, subventions, aménagements fiscaux.
      Mais comme le fait remarquer justement @arno, comme dans pratiquement tous les secteurs d’activité actuellement, l’argent est capté par les intermédiaires et ne ruissèle pratiquement plus jusqu’au créateurs/producteurs.

      On pourrait presque produire une sorte d’équation de l’exploitation des créateurs : plus tu produis une part importante de la matière première d’une filière, moins tu reçois ta part de la valeur ajoutée extraite de la vente au consommateur final.

      Pour revenir à la presse, les journalistes sont de plus en plus mal payés, mais c’est surtout qu’à l’intérieur même de la profession, les inégalités de rémunérations se creusent, en plus des discriminations habituelles : l’éditorialiste ramasse le pactole pour une part de travail insignifiante, mais à la hauteur de sa réputation, pendant que le stagiaire ou le localier fournit l’essentiel de ce qui va remplir les pages pour pratiquement des miettes de rémunération, avec, au milieu de cette pyramide de l’exploitation et du mépris, les pigistes qui voient le prix du feuillet suivre une courbe inversement proportionnelle à celle du cout de la vie et les AE, grandes gueules externalisées et maintenant rémunérées avec des miettes, sans aucun droit lié à la profession ou au statut !

    • À propos du journalisme, du vrai, du payé, cet article qui date d’il y a 3 ans (juin 2016) est en train de refaire le tour du ouaib pour dénier à Taha Bouhafs (et d’autres) la reconnaissance professionnelle.
      Pour en finir avec le « tous photographes, tous journalistes ».
      https://philipperochot.com/2016/06/07/pour-en-finir-avec-le-tous-photographes-tous-journalistes-philippe-r
      L’auteur, Philippe Rochot, est un journaliste ex-otage et conditionne le professionnalisme à des études et une culturel politique permettant de toujours connaître tous les angles d’un sujet. Il semble pourtant méconnaître beaucoup de choses, à commencer par exemple par la technique du gonzo.
      Journalisme gonzo — Wikipédia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Journalisme_gonzo

    • Lire aussi :
      En France, on ne fait vraiment plus confiance aux médias

      Le rapport annuel du Reuters Institute est sans appel : la confiance se dégrade un peu partout dans le monde. Mais surtout en France, notamment après la crise des #GiletsJaunes.

      « la polarisation politique encourage la croissance de projets partisans, qui, associés à des articles racoleurs et plusieurs formes de désinformations contribuent à décrédibiliser les médias, analyse le rapport. Ce qui soulève plusieurs questions sur la manière de délivrer des informations équilibrées et justes à l’ère du numérique. »

      https://www.lexpress.fr/actualite/medias/en-france-on-ne-fait-vraiment-plus-confiance-aux-medias_2084056.html
      Trouvé sur l’oiseau bleu de @gjpvernant

    • Puisque @arno m’y incite, je dis quelques mots :

      – dans ce débat, je trouve de bon arguments chez tout le monde, et souvent, je ne comprends pas pourquoi ces arguments créent du dissensus. Car en réalité, ils ne s’adressent pas au même problème, donc se côtoient plus qu’ils ne s’opposent.

      – j’ai dit et je répète : la création (d’information, de culture ou de connaissance) mérite un paiement. Ça ne dit rien de la manière dont ce paiement se réalise. Pour la BBC, le NPR ou France-Info, c’est pas le biais de service public. Pour la majeure partie de ce que j’ai déposé sur le web (mon travail d’universitaire) c’est encore un service public qui l’a financé... donc c’est offert gratuitement au lecteur (mais en fait, c’est un paiement différé, car il/elle a payé des impôts qui ont financé la production).

      – On pourrait continuer : la « licence légale » pour laquelle nous nous sommes battue était une forme de financement de la création musicale. Elle reposait sur une plateforme publique (proposition Dutoit à l’Assemblée) et sur un modèle statistique d’évaluation des usages répartis (voir Philippe Aigrain pour des calcul précis). Donc deux possibilités (centralisée ou répartie P2P), mais au final un financement des créateurs (et de l’industrie des intermédiaires, musiciens de studio, preneurs de son, producteurs, médias,... n’oublions pas qu’on ne crée jamais tout seul, et que la vision romantique de l’auteur isolée a été depuis longtemps battue en brèche - cf. Du bon usage de la piraterie de Florent Latrive).

      – La question est donc comment on finance. Pour le producteur d’information, le paywall a des avantages (soulignés par plusieurs ici) : centralisation du paiement, captation d’audience et fidélisation sur un ou deux titres. La gratuité en a d’autres (captation des données par les agrégateurs - d’accès genre FB et G. ou de publicité comme Doubleclick). Le financement à la source (public, ou privé via le crowdfunding, ou encore participation à un projet collectif comme le travail associatif) en a encore d’autres.

      – Oui, ce serait vachement mieux si tout était gratuit, si nous étions toutes des soeurs et si tous les gars du monde voulaient bien se donner la main... Mais va falloir se bouger le cul de devant son ordi pour y parvenir ;-)

      – Reste l’idée intermédiaire d’un accès payant à un système qui verserait ensuite pour nous aux producteurs en fonction de nos usages (tiens, on retrouve la licence légale sous une autre forme). Elle semble la meilleure solution pour la lecteurice. Mais elle pose des problèmes aux producteurs (la fidélisation est une garantie d’avenir). On touche d’ailleurs là un point important dans le débat : il est souvent vu du point de vue de l’usager... alors que la question du financement est posée pour le producteur.

      Certes, dit comme ça, c’est un peu poser la quadrature du cercle, car on ne voit pas émerger LA bonne solution. Trop facile @hlc ;-)

      Pour le reste, les arguments « moraux » ou la mise en doute de la qualité même du journalisme, fut-il payé pour ça... c’est un autre débat, et mélanger les deux (financement et qualité) ne nous fera pas avancer. J’ai des idées sur ce deuxième débat, mais pas ici car ce serait du brouillage sur ce qui me semble être le cœur : comment on finance la production d’information, de culture et de connaissances.

      Et de mon expérience (entre créateur d’un journal de contre-info dans ma folle jeunesse, bibliothécaire, enseignant payé par la puissance publique et maintenant éditeur privé), je crois que je n’ai jamais vraiment pu trouver une « bonne » solution. Juste un ensemble de bricolages, d’arrangements, de tentatives, d’avancées (ouvertures) et de reculs (paywall si vous tenez au terme). Sauf à considérer tel ou tel domaine (par exemple le logiciel libre, ou les ressources éducatives libres, ou... ) les généralisations risquent d’être contre-productives.

      Mes deux sous qui ne sont pas près d’épuiser la question...

    • A propos de #paywall & #piraterie on avait déjà commencé le débat ici https://seenthis.net/messages/784160 quand je m’offusquais qu’un article sur la communauté du #Libre soit uniquement accessible en payant.
      Et si je relie « qualité » (morale, sociale) et finance (paiement, salaire...) c’est parce que sur mon chemin de #photographe, il m’a toujours été renvoyé que si je n’étais pas payée, ou que si je ne cherchais pas à commercialiser [mon travail / mes créations] c’est donc que je n’étais pas professionnelle, donc pas photographe. Je me suis fait avoir longtemps par cet argument fallacieux (plus fréquemment sorti aux femmes, qui, c’est bien connu, ne sont ni créatrices ni professionnelles, mais ont le plus souvent des loisirs, j’en parle un peu par là https://seenthis.net/messages/737513...) mais désolée, selon moi tout est lié et tout est (choix) politique.
      Ainsi entre les #automedias où tout à chacun-e peut être journaliste (ou pas) en dilettante et ne s’inflige généralement pas d’auto-censure (quoi que, mais c’est un autre sujet) et les #medias_libres type @bastamag ou #Reporterre qui font le choix d’un paiement solidaire, et Le Monde ou autres, il y en a bien plus d’un, monde, et des castes, et des classes. Mais au demeurant, on ne m’ôtera pas de l’idée qu’inféoder le savoir à la capacité individuelle de le payer est une vision politique élitiste tandis qu’inciter à donner l’accès libre à la connaissance et questionner la notion de « vrai #travail » peut, tout au plus passer pour de l’utopie mais ne mérite certainement pas ni déni ni insulte !
      Sur l’accès libre au savoir, je crois qu’il faut aussi renvoyer aux sciences et aux conséquences de la privatisation, et que beaucoup de chemin a été parcouru autour du suicide de #Aaron_Swartz...

    • on ne m’ôtera pas de l’idée qu’inféoder le savoir à la capacité individuelle de le payer est une vision politique élitiste

      Je suppose qu’à peu près tout le monde est d’accord avec ça, reste la question de savoir comment on peut vivre de son activité journalistique (si toutefois on souhaite en vivre). Dans le cadre capitaliste actuel, je crains qu’aucune solution vraiment viable n’existe (par viable, j’entends sans faire payer individuellement pour donner accès aux infos). Je pense au Média qui a choisi un financement par des « socios » en laissant le contenu accessible à tout le monde et dont les finances semblent aller de mal en pis... Médiapart, assez régulièrement, donne accès à tout son contenu pendant 1 jour ou 2, c’est peu mais la démarche est intéressante.
      Reste les solutions de contournement, comme l’évoque Agnès on pouvait se passer le journal avant, eh bien généralement rien n’empêche de se passer les identifiants de nos abonnements aux journaux en ligne (mais j’ai l’impression que ça se fait moins que pour des trucs comme Netflix).

    • Le point n’est pas la contribution des consommateurs à la rémunération de la création, mais bien où passe le putain de fric brassé par le secteur qui n’arrive jamais jusqu’au créateur.

      Tu pourrais faire banquer 200€ l’article (ce qui tout de même limiterait vachement le lectorat) que ce serait quand même en bout de chaine un semi-bénévole qui cravacherait pour produire le contenu.

  • Je vois comme un thème, là… Si tu veux mon avis, le gars François il aurait meilleur temps de carrément dissoudre le truc et de remonter un nouveau parti avec un nouveau nom, un nouveau logo et un nouveau slogan.

    – Le Pape sur Touitteur :
    https://twitter.com/pontifex_fr/status/894521005712035841?lang=fr

    Le pardon libère le cœur et permet de recommencer : le pardon donne espoir. Sans pardon on n’édifie pas l’Église.

    – Roumanie : le pape François présente des excuses aux Roms
    http://www.rfi.fr/europe/20190602-roumanie-le-pape-francois-presente-excuses-roms

    – Le pape François présente des excuses aux victimes d’abus sexuels
    https://www.lemonde.fr/religions/article/2018/01/22/le-pape-francois-presente-des-excuses-aux-victimes-d-abus-sexuels_5245408_16

    – Le pape demande pardon pour « le scandale et la trahison »
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1120135/abus-sexuels-pape-francois-accuse-ex-ambassadeur-vatican

    – Le Pape présente ses excuses aux jeunes
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/10/28/01016-20181028ARTFIG00160-le-pape-presente-ses-excuses-aux-jeunes.php

    – Excuses officielles de l’église catholique par Jean Paul II
    https://www.ina.fr/video/CAB00012437

    Ce matin, en la basilique Saint Pierre, lors d’une cérémonie religieuse, Jean Paul II, portant sur les épaules les péchés du passé, a prononcé ses méa culpa solennels incluant les violences de l’inquisition jusqu’au coupable silence à l’égard des juifs, plus explicitement la shoah. Un reportage d’Isabelle STAES.

    – Le pape présente des excuses pour les crimes commis contre les peuples indigènes par l’Eglise catholique
    https://www.survivalinternational.fr/actu/10847

    – Le pape s’excuse auprès d’une femme défigurée par son mari avec de l’acide
    http://paroissiens-progressiste.over-blog.com/2018/11/le-pape-s-excuse-aupres-d-une-femme-defiguree-pa

    – Le pape François demande pardon aux Vaudois
    http://unitedeschretiens.fr/Le-pape-Francois-demande-pardon-aux-Vaudois.html

    – Le Pape demande pardon aux protestants
    https://www.bbc.com/afrique/monde/2016/01/160126_pope

    – Le Pape demande pardon à l’Eglise orthodoxe
    https://www.ina.fr/video/CAB01022479

    – Espagne : le pape demande pardon à trois prêtres lavés de toute accusation de pédophilie ou d’abus
    https://www.infocatho.fr/espagne-le-pape-demande-pardon-a-trois-pretres-laves-de-toute-accusation-d

    – Génocide rwandais : Le pape François demande pardon pour l’Eglise
    https://www.liberation.fr/planete/2017/03/20/genocide-rwandais-le-pape-francois-demande-pardon-pour-l-eglise_1557116

    – Le pape François demande "pardon" aux réfugiés "rohingyas"
    https://www.lepoint.fr/monde/le-pape-francois-demande-pardon-aux-refugies-rohingyas-02-12-2017-2176725_24

    – Le Pape François demande pardon au nom de l’Église pour les scandales à Rome et au Vatican
    https://www.jeuneafrique.com/271764/societe/pape-francois-souverain-pontife-demande-pardon-nom-de-leglise-scandale

    Après, y’en a qui ne sont visiblement pas convaincus :

    – Le Canada réclame des excuses du Pape François
    https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/le-canada-reclame-des-excuses-du-pape-francois_2005071.html

    – "Jusqu’ici nous n’avons que des excuses" : le pape attendu en Irlande sur les scandales de pédophilie dans l’Église
    https://www.francetvinfo.fr/monde/vatican/pape-francois/jusquici-nous-navons-que-des-excuses-le-pape-attendu-en-irlande-sur-les

    – Le président mexicain demande des excuses pour les “abus” coloniaux, l’Espagne refuse
    https://www.courrierinternational.com/article/diplomatie-le-president-mexicain-demande-des-excuses-pour-les

    – Le pape François a-t-il trahi les catholiques de Chine ?
    https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-27-septembre-2018

    Et c’est là que tu te rends compte qu’à Facebook, ils sont vraiment sur une mauvaise pente quand…
    – Le patron de Facebook s’excuse pour la censure anti-catholique
    https://www.cath.ch/newsf/le-patron-de-facebook-sexcuse-pour-la-censure-anti-catholique

  • Ce matin, la presse françaoui essaie de me dire quelque chose :
    – Le Pen mouche Wauquiez lors du débat, sous les railleries d’autres candidats
    https://www.sudouest.fr/2019/05/23/videos-europeennes-le-pen-mouche-wauquiez-lors-du-debat-sous-les-railleries
    – Marine Le Pen a séché Laurent Wauquiez sur son débat de la présidentielle
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/lemission-politique-marine-le-pen-a-seche-laurent-wauquiez-sur-son-de
    – Marine Le Pen tacle Laurent Wauquiez en direct
    https://www.cnews.fr/france/2019-05-23/video-marine-le-pen-tacle-laurent-wauquiez-en-direct-843173
    https://www.midilibre.fr/2019/05/23/marine-le-pen-tacle-laurent-wauquiez-en-direct-sur-france-2,8216590.php
    – Le Pen mouche Wauquiez, d’autres candidats raillent le duel
    https://actu.orange.fr/europeennes-2019/debat-europeennes-le-pen-mouche-wauquiez-d-autres-candidats-raillent-le-
    – Ce moment où Marine Le Pen mouche Laurent Wauquiez en direct sur France 2 déclenchant les rires du public dans "L’émission politique" hier soir
    https://www.jeanmarcmorandini.com/article-393945-ce-moment-ou-marine-le-pen-mouche-laurent-wauquiez
    – Quand Marine le Pen clashe Laurent Wauquiez
    https://www.ladepeche.fr/2019/05/23/debat-sur-les-europeennes-quand-marine-le-pen-clashe-laurent-wauquiez,8216
    – « Vous savez quoi, M. Wauquiez ? » : Marine Le Pen piège le représentant LR lors du débat
    https://www.ouest-france.fr/elections/europeennes/europeennes-vous-savez-quoi-m-wauquiez-marine-le-pen-piege-laurent-wauq
    – Quand Wauquiez se fait moucher en direct par Le Pen
    https://www.valeursactuelles.com/politique/europeennes-quand-wauquiez-se-fait-moucher-en-direct-par-le-pen-10
    – Le Pen tacle Wauquiez, d’autres candidats raillent le duel
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/debat-pour-les-europeennes-le-pen-mouche-wauquiez-d-autres-candidats-raille
    – L’allusion moqueuse de Laurent Wauquiez, Marine Le Pen le mouche dans L’Emission politique
    https://www.closermag.fr/politique/video-passe-d-armes-entre-laurent-wauquiez-et-marine-le-pen-dans-l-emissio
    – Laurent Wauquiez se moque de Marine Le Pen et son débat à la présidentielle, elle le tacle aussi sec
    https://www.programme-tv.net/news/tv/232993-lemission-politique-laurent-wauquiez-se-moque-de-marine-le-pen-
    – Le Pen mouche Wauquiez, des candidats raillent leur duel
    https://www.lexpress.fr/actualite/politique/debat-pour-les-europeennes-le-pen-mouche-wauquiez-des-candidats-raillent-le
    – Marine le Pen se paie Laurent Wauquiez
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-brief-politique/europeennes-marine-le-pen-se-paie-laurent-wauquiez_3434519.html

    Et voilà le travail.

  • "Un devoir de désobéissance éthique" : 100 médecins contre le fichage des gilets jaunes
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/un-devoir-de-desobeissance-ethique-100-medecins-contre-le-fichage-des-gilet

    Plus de cent médecins appellent dans cette tribune sur L’Express au boycott du fichage SI-VIC et à s’opposer à leur administration afin de garantir aux patients leur anonymat. Ils demandent l’ouverture d’une enquête parlementaire.


    Nous, médecins, rappelons notre attachement viscéral au secret professionnel. C’est pourquoi nous refusons le fichage des « Gilets jaunes » blessés arrivant aux urgences. De même que nous nous opposons à tout autre fichage des patients sans leur consentement, visant à une transmission des données en dehors de l’hôpital à des fins autres que médicales. 

    Le secret professionnel, pilier ancestral de notre profession, a été institué dans l’intérêt des patients. Il couvre tout ce qui est porté à la connaissance du médecin dans l’exercice de sa profession. Il s’agit non seulement de ce qui lui a été confié, mais aussi de ce qu’il a vu, entendu ou compris. Il a l’interdiction de divulguer les informations dont il est dépositaire. 

    L’article 4 (article R.4127-4 du code de la santé publique) de la loi relative aux droits des malades renforce ce secret puisque « toute personne prise en charge par un professionnel, un établissement, un réseau de santé ou tout autre organisme participant à la prévention et aux soins a droit au respect de sa vie privée et du secret des informations la concernant ». Le non-respect du secret professionnel est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.

    Nous, médecins, appelons à un arrêt immédiat de l’utilisation du fichier SIVIC pour les mouvements sociaux. Comme l’histoire l’a montré maintes fois, face à l’indigne les médecins n’ont pas vocation à obéir, et ont su résister, parfois au péril de leur vie pour respecter le serment d’Hippocrate dans l’intérêt des patients et des citoyens.

  • Espagne : la droite offre de ne pas expulser les migrantes si elles font adopter leur bébé

    Cette proposition défendue par le #Parti_populaire espagnol fait scandale en Espagne, alors que les élections législatives se préparent.

    Un projet de loi qui fait scandale en Espagne. Le Parti populaire (conservateur) propose de retarder l’expulsion des #femmes_enceintes migrantes, si ces dernières consentent à abandonner leur bébé, rapporte El Pais.

    Une proposition que le parti espère pouvoir mettre en oeuvre en cas de victoire aux prochaines élections législatives. Selon son leader, Pablo Casado, la mesure viserait à lutter contre « l’hiver démographique » de l’Espagne qui fait face à une chute de sa natalité.

    L’agence EFE explique qu’une telle loi aurait pour but d’éviter aux migrantes souhaitant confier leur enfant à l’adoption d’être expulsées au cours de la procédure. Mais pour le Parti populaire, cette mesure serait loin de pouvoir servir de « bouclier » à toutes les femmes sans papier du pays, dans la mesure où elles seraient toujours expulsables après leur accouchement.

    Polémique sur les réseaux sociaux

    L’annonce de cette proposition a suscité une vive polémique en Espagne. « Sexiste. Raciste. Classiste. Il ne restait plus que ravisseurs d’enfants. Fascistes. Chaque démocrate doit voter à la prochaine élection pour empêcher cette foule de venir au pouvoir », s’est insurgé sur Twitter, à l’image de nombreux internautes, Ada Colau, la maire de Barcelone.

    Pour un autre internaute, cette proposition rappelle la dictature franquiste. « Le PP appelle les mères migrantes sans papiers à éviter temporairement leur expulsion en échange de l’adoption de leur enfant. C’est la version actuelle des fascistes qui, pendant des décennies, ont volé des milliers de bébés lors de la dictature », gronde-t-il.

    Une proposition inconstitutionnelle ?

    Selon Vladimir Núñez, un avocat spécialiste de l’immigration interrogé par El Pais, la proposition du PP pourrait être inconstitutionnelle. Celle-ci serait contraire à l’article 13 de la Constitution espagnole, qui garantit toutes les libertés publiques aux étrangers en Espagne.

    Face à la polémique, le leader du Parti populaire a finalement été contraint de réagir, qualifiant l’information de fake news. « Ce que propose le PP, est que les femmes enceintes qui décident de confier leur enfant à l’adoption se voient garantir la confidentialité et les mêmes droits, qu’elles soient régularisées ou non (...) Lorsque ces femmes décident de confier l’enfant pour adoption, la procédure de dénonciation de cette personne en situation irrégulière n’est pas engagée », a-t-il expliqué ce jeudi, rapporte El Norte de Castilla.

    https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/espagne-la-droite-offre-de-ne-pas-expulser-les-migrantes-si-elles-font-adop

    Une sorte de #bébé contre papiers !!!
    ça rappelle de sombres moments de l’#histoire espagnole... #franquisme

    #migrations #asile #adoption #placement #bébés #enfants #maternité #fascisme #régularisation #sans-papiers #bébés_volés #enfants_volés #grossesse

    Loi pensée contre la chute de #natalité
    #démographie #natalisme

    via @Filippo_Furri

    ping @isskein

  • Une #taupe de la #DGSE au coeur des #paradis_fiscaux - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/une-taupe-de-la-dgse-au-coeur-des-paradis-fiscaux_2070676.html

    Car si la suite des aventures de Maxime Renahy est à lire dans Là où est l’argent, elles ne s’achèvent pas au sein des services français. Au tournant des années 2010, il quitte #Jersey pour le #Luxembourg, mais ne tarde pas à tout plaquer : la finance, la DGSE, les paradis fiscaux... Mais pas ses idéaux. « Je suis parti mener une vie chiche et souple dans les Vosges », puis désormais dans les environs de Besançon. 

    « J’ai fini par éprouver de la lassitude à faire ces allers retours avec mes clés USB classées #secret-défense. A la fin, j’avais l’impression d’être un tout petit grain de sable pas si efficace que ça ». Surtout, il comprend que le renseignement français n’a d’autre objet que de préserver les intérêts des grands #groupes nationaux, qui ne lavent pas toujours plus blanc que leurs concurrents étrangers : « En bossant pour la boîte, même gratuitement, j’ai fini par comprendre que je bossais pour le #grand_capitalisme_français et pas autre chose ». « Au lieu d’aider les milliardaires et les champions tricolores à se maintenir à flot dans la #mondialisation, ils feraient mieux de servir directement les citoyens », rêve-t-il.

  • Harcèlement sexuel : à Franceinfo, la souffrance des précaires - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/harcelement-sexuel-a-franceinfo-la-souffrance-des-precaires_2071407.html

    D’après des éléments que L’Express s’est procuré, depuis 2016 au moins, le journaliste licencié a harcelé et agressé sexuellement des jeunes femmes. Et lorsque sa hiérarchie a été mise au courant, elle n’a rien fait . Pire, à son tour, l’un des responsables a adressé à au moins deux reprises des messages graveleux à l’une des victimes. Il était alors son maître de stage.

    • S. contacte Marie rapidement sur la messagerie interne qu’utilise l’entreprise, Slack. Il se fait volontiers dragueur, bien que la jeune femme lui signale à plusieurs reprises qu’elle n’est pas intéressée. Un soir, en janvier 2017, S. invite Marie à boire un verre. Puis un autre, un autre, encore un autre. « Rétrospectivement, il savait ce qu’il faisait, mais je ne m’en rendais pas compte. Je devais prendre un train pour rentrer, et il insistait encore pour que je boive. J’ai fini par rater le dernier train. » Il l’invite alors à passer la nuit dans son Airbnb. Marie prend tout de même soin d’appeler son petit ami de l’époque.

      Une fois dans l’appartement que loue le journaliste, Marie affirme que S. se fait lourdement insistant. « Il a dû me demander des dizaines de fois si on pouvait coucher ensemble. Il a essayé plusieurs fois de m’embrasser. À chaque fois je l’ai repoussé. Il a fini par aller dormir dans sa chambre, mais il est revenu dans la nuit et j’ai encore dû le repousser. J’ai quitté l’appartement à 4 h 50 sans avoir pu fermer l’oeil. Je me disais que je ne pouvais pas dormir, au cas où il revenait. » Le lendemain, elle reçoit un message de S. « J’ai été relou hier ? » Elle répond : « Oui. » Contacté, S. n’a pas répondu aux sollicitations de L’Express.
      […]
      Marie a plusieurs fois tenté d’alerter sa hiérarchie. Quelques mois auparavant, elle avait demandé un point à F., son maître de stage, également cadre de la rédaction. Dans son récit auprès de France Télévisions, elle raconte que ce dernier lui propose alors de se rencontrer dans une brasserie. Elle aborde ce qu’il se passe avec S., ses difficultés d’intégration, mais la conversation prend rapidement une autre tournure, d’après les dires de Marie. « On a beaucoup bu, il m’a posé énormément de questions sur ma vie privée, sur mes relations avec des hommes de la rédaction. Des questions intimes. Il m’a raccompagné chez moi à trois heures du matin, mais il ne s’est rien passé entre nous. »

      #metoo #harcèlement_sexuel #femmes #précarité #journalisme
      Et aussi #guerre_aux_pauvres, puisque ce sont spécifiquement les jeunes femmes précaires et donc pauvres qui sont ciblées.

  • Ces rapports de policiers qui ruinent les versions officielles de leur hiérarchie Pierrick Tillet - 30 Mars 2019 - Le monde du Yéti
    https://yetiblog.org/archives/16390
    https://www.investigaction.net/fr/ces-rapports-de-policiers-qui-ruinent-les-versions-officielles-de-le

    Signe alarmant pour le pouvoir, les policiers de base n’hésitent plus à contredire les versions officielles présentées par les autorités et à faire fuiter leurs rapports dans les médias.

    https://www.youtube.com/watch?v=bIgqwlVHqJg

    On se souvient de la blessure à l’œil de Jérôme Rodrigues lors de l’acte 11 du 26 janvier. La version officielle voulait qu’il ait été touché par les éclats d’une grenade de désencerclement et non par un tir tendu de LBD 40… jusqu’à ce qu’un policier reconnaisse https://www.europe1.fr/societe/le-gilet-jaune-jerome-rodrigues-blesse-a-loeil-un-policier-reconnait-avoir-f dans son rapport avoir bien fait usage de son lanceur de balle de défense sur le lieu et dans le créneau horaire correspondant à la blessure du « Gilet jaune ».

    Lors de « l’accident » survenu à Geneviève Legay lors de l’acte 19 du 23 mars, c’est encore un rapport de police https://www.lexpress.fr/actualite/societe/genevieve-legay-un-rapport-de-police-remet-en-cause-la-version-officielle_2 , mystérieusement parvenu à Mediapart, qui a saccagé la version officielle https://yetiblog.org/archives/16316 défendue par le président de la République et le procureur de Nice, contraignant ce dernier à revenir sur ses déclarations précédentes :

    «  Ce dont on est sûr à la vue des images, pixels par pixels, c’est qu’elle n’a pas été touchée par les forces de police, par un bouclier ou par un homme  » Jean-Michel Prêtre, procureur de Nice, le 25 mars.
    «  Les blessures de Madame Legay résultent de l’action d’un fonctionnaire de police  » Jean-Michel Prêtre, le 29 mars dans une interview à Nice matin. https://www.nicematin.com/faits-divers/le-procureur-de-la-republique-admet-quun-policier-a-provoque-la-chute-de-

    Un mal-être policier de plus en plus criant et ouvertement exprimé
    Cette pagaille dans les déclarations officielles des autorités ne témoigne pas d’un amateurisme approximatif de celles-ci, mais plus gravement d’un mal-être de plus en plus profond chez certains éléments des forces de l’ordre devant les consignes qu’on leur demande d’appliquer. Au point de faire fuiter leurs rapports dans les médias.

    Sans même parler des suicides – plus de vingt depuis le début 2019 – qui reflètent un malaise encore plus profond dans les rangs policiers, on rappellera aussi les actes d’insubordination sur les lieux de manifestations – comme ce CRS frappant son supérieur hiérarchique http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2019/02/25/97001-20190225FILWWW00193-gilets-jaunes-un-policier-frappe-son-superieur-a- à Toulouse en plein acte 15 – et on notera les témoignages concordants https://yetiblog.org/archives/16338 rapportant les propos de policiers de base excédés par les ordres reçus après la « bavure » dont fut victime Geneviève Legay :

    «  Les mecs qui nous ont mis les menottes avaient honte ! Les gendarmes étaient dépités, et nous ont dit : “C’est Souchi… on peut rien dire, mais faites le nécessaire, vous avez son nom.”  Tous les flics avec qui on a parlé en GAV [garde à vue] nous ont supplié de faire quelque chose contre Rabbah Souchi :  “On peut rien dire mais vous, vous pouvez” » (un street-medic de Nice le 23 mars).

    #police #violences_policiéres #Femme #remords

  • « De l’argent pour les Français. Pas pour les étrangers ! » - 19 gardes à vue après l’intrusion de Génération identitaire à la CAF de Bobigny - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/bobigny-19-gardes-a-vue-apres-l-intrusion-de-generation-identitaire-a-la-ca

    Des militants du mouvement d’ultradroite ont déployé une banderole hostile aux étrangers sur la façade de la CAF de Bobigny. Ils ont été délogés par la police.

    Dix-neuf personnes ont été placées en garde à vue ce vendredi en Seine-Saint-Denis après l’intrusion de militants du mouvement d’ultradroite Génération identitaire au siège départemental de la caisse d’allocations familiales (CAF) à Bobigny. Vendredi matin, une banderole au slogan anti-étrangers a été déployée depuis le toit du bâtiment administratif avec l’inscription : « De l’argent pour les Français. Pas pour les #étrangers ! » 

    Trombinoscope

    https://policeetrealites.files.wordpress.com/2019/03/d7e7c8f2-1248-452b-8824-452ae46bf70e.jpeg

    Les 17 hommes et deux femmes sont soupçonnés de « participation à un attroupement malgré la sommation de se disperser », a précisé le parquet. Entre 7 heures et midi, « 19 activistes d’extrême droite ont occupé les toits de la CAF » à Bobigny, a pour sa part indiqué Bérénice Galey, directrice des prestations et du service à l’allocataire à la CAF de Seine-Saint-Denis. 

    « Atteinte au fonctionnement du service public »

    La banderole a ensuite été retirée et les militants délogés par la police qui avait bouclé le quartier, entraînant la #fermeture de l’établissement au public. La CAF a annoncé son intention de porter plainte. « Cette action porte atteinte au fonctionnement du service public, mais également à ses valeurs », a regretté dans un communiqué Tahar Belmounès, directeur général de la CAF 93. 

    « Par cette action symbolique, Génération identitaire réclame la suppression de toutes les aides sociales aux étrangers extra-européens », affirme le mouvement sur son site internet. Selon ce groupuscule, le versement des allocations familiales « crée un appel d’air massif qui pousse des millions d’extra-européens à venir profiter de la générosité de notre système social ».

    Bobigny : la CAF porte plainte contre Génération identitaire
    http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/des-militants-de-generation-identitaire-sur-le-toit-de-la-caf-de-bobigny-

    Les syndicats de Seine-Saint-Denis dont les locaux de la bourse du travail sont tout proches de la CAF ont également promptement réagi. « Ce discours haineux, raciste et xénophobe est intolérable », estime Raphaël Breton, secrétaire général de la CFDT93. Très rapidement, des militants syndicaux en particulier de la CGT et de FSU93 ont à leur tour organisé une contre-manifestation devant la CAF, pendant que la police bouclait le périmètre et se préparait à évacuer les membres de Génération identitaire. « Notre manifestation a poussé la police à accélérer son opération, affirme Kamel Brahmi, militant de la CGT 93. Et des habitants sont sortis de chez eux pour nous rejoindre. »

    L’AFA sur twitter
    https://twitter.com/AFA_Paris75/status/1111567637421744129

    Urgent besoin du plus grand nombre de camarades maintenant : Rassemblement urgent devant la CAF de Bobigny - les fachos de génération identitaire sont sur toits et ont déployé une banderole.
    Pas de fachos en Seine-Saint-Denis !
    Venez nombreux ! #AutoDéfensePopulaire #FckNazi

    #racisme #fascistes #préférence_nationale #identitaires

    #CAF #étrangers #droits_sociaux #occupation "#participation_à_un_attroupement_malgré_sommations_de_se_disperser "

    Outre le beau coup de com’, une fermeture de CAF aussi importante c’est des centaines d’usagers venus pour rien (ce dont les CAF menacent tous les occupants favorable aux allocataires)

    Depuis que les fafs appelés Zouaves ont été chassés d’une manif à Paris et parce que les prises de position anti-immigrés sont quasi absentes, l’extrême droite chouine sa déception quant aux #Gilets_jaunes (en gros : "ils sont devenus communistes"). Cette fois GI écrit dans son communiqué

    « Depuis le mois d’octobre 2018, le peuple français se soulève pour réclamer une véritable justice fiscale et sociale. Révoltés contre la multiplication et l’augmentation des taxes, les Français sont tout autant scandalisés par le gaspillage de l’argent public et les choix opérés par les gouvernements successifs. Chaque année, des milliards d’euros sont ainsi déversés sur les #banlieues, via notamment la « politique de la ville », pendant que la #France_périphérique est délaissée.

    Les prestations attribuées par les Caisses d’allocations familiales – sans condition de cotisation préalable – sont les plus emblématiques de ce pillage qui, de fait, profite majoritairement aux populations issues de l’immigration. Le coût des allocations familiales perçues par les immigrés représente ainsi plus de 8 milliards d’euros par an, tandis que le coût du RSA versé aux étrangers dépasse les 2 milliards (Jean-Paul Gourévitch, « Les véritables enjeux des migrations », 2017). [comme on sait, ces sommes sont largement payés par "les immigrés" à eux seuls au vu des taffs exercés ici, des impôts et de la tva payée, ndc]

    Cette situation, profondément injuste, crée un appel d’air massif qui pousse des millions d’extra-européens à venir profiter de la générosité de notre système social. L’arrêt de l’invasion migratoire passe par la fin de toutes les aides sociales aux étrangers : les nôtres avant les autres ! ».

  • Ouf, de retour à la maison avec les enfants. Un de ces merdier, en ville !

    Alors je lis qu’il y avait 8000 manifestants en France, mais 4500 rien qu’à #Montpellier. Toujours aussi délirant, le compteur des flics.

    En début d’après-midi avec les enfants, on était sur l’esplanade à l’aire de jeux. On voit arriver les camionnettes de CRS, qui se garent là le long de l’esplanade. Mais alors, vraiment beaucoup de camionnettes. Comme il s’est mis à faire 26° (sérieusement) et qu’on était en plein soleil, j’ai pris les enfants pour aller m’acheter une casquette à Polygone, le grand centre commercial du centre ville. On longe donc les CRS dans leurs camions, et je remarque qu’en tête du cortège à l’arrêt, il y en a un qui se pavane, juste à l’entrée de la place de la Comédie, genre à 50 mètres de l’office de tourisme, lourdement armé d’un fusil mitrailleur (j’y connais rien : mais le genre Famas, quoi, pas un LDB). Mon mecton l’a repéré, et commente « Ah ben celui-là il est armé jusqu’aux pieds ! ». Sympa l’ambiance. Le type prévoit de tirer dans la foule sur la comédie ? Il protège quelle institution républicaine, à cet endroit ? L’aire de jeu des enfants ?

    Bref, on va acheter ma casquette (qui est très belle, des fois que tu te demandes, elle va me faire la saison), et on ressort avec dans l’idée d’aller chercher une glace chez Cabiron grand-rue Jean-Moulin. Et donc on repasse par la place de la Comédie.

    Là, il y a une ligne de CRS alignés, postés devant l’office de tourisme, et en face la Comédie est absolument pleine de monde. Les GJ évidemment, mais tout autant les promeneurs d’un samedi après-midi où il fait un grand soleil. Avec les enfants, on passe rapidement les CRS, on croise la première ligne des manifestants qui progressent vers les flics, et quand on arrive à peu près au centre de la place (qui est immense), on entend des détonations. À ce moment, franchement, on est au milieu d’une foule carrément tranquille, des milliers de gens venus défiler avec leurs pancartes, beaucoup de gens d’un certain âge, enfin bref, ambiance de manif sympa. Et là, ils gazent. Ils ne gazent pas les premiers rangs des manifestants, près des flics : ils balancent une volée de grenades lacrymogènes en plein milieu de la place de la Comédie. Je peux pas me tromper : je vois atterrir les grenades juste à notre droite, avec les enfants.

    Les gens, à cet endroit, furieux. Il est 15h20, par là, l’ambiance était calme, et ils gazent une foule immense en plein sur la Comédie.

    Bref, j’évacue mes gamins, on arrive à aller suffisamment vite pour ne pas respirer les gaz, alors on va se faire notre glace rue Jean Moulin, un peu plus loin (fraise, chocolat, et rouergate). Là on discute avec les commercants, dont on peut s’attendre à ce qu’ils soient plutôt du côté de l’« ordre ». Hé ben pas franchement : certes ils n’aiment pas « les casseurs qui se cachent parmi les manifestants », mais les gaz balancés à tout bout de champ en pleine ville toutes les semaines, clairement ils apprécient moyennement la gestion policière du truc. La phrase la plus entendu aujourd’hui : « mais c’est n’importe quoi ! ». À côté, une femme GJ me raconte qu’elle a dû aider son ami en fauteuil roulant à évacuer la Comédie quand ils ont gazé, et qu’elle regrettait de pas avoir pu aider toutes ces familles avec des enfants qui se sont retrouvés piégés par les jets de grenades en plein milieu de la place.

    En tout cas, avec nos glaces on essaie de remonter, mais non, rue de la Loge évidemment c’est les gens qui refluent de la Comédie, accueillis par les CRS. Alors on part dans l’autre sens, et je décide d’aller attendre le bus à la Babotte, parce que l’après-midi en ville avec les enfants, clairement c’est mort.

    Donc on attend notre bus, et là je vois arriver la marée des manifestants, rapidement, depuis la gare, suivis par des CRS. Je prends les gamins et je les entraîne sous la tour de la Babotte, me disant que si ça se met à courir, dans ce coin généralement y’a moins de monde. Sauf que le fond de la cours de la Babotte est verrouillée, et quand on essaie de revenir vers l’autre sortie, il y a des manifestants qui courent partout et un épais nuage de lacrymogène qui s’abat, à nouveau, juste devant nous (je te rappelle qu’avec mes enfants, on n’est pas en train de manifester, hein, juste on essaie de rentrer chez nous). J’aperçois les gens du club d’échecs de la Babotte qui regardent depuis leur perron, à l’étage, je prends les gamins, on monte les escaliers en vitesse et on se réfugie au milieu du tournoi d’échecs régional… Pendant que ça castagne en bas.

    Bref on est restés là une grosse heure avec les enfants, en jouant aux échecs, mecton a mangé une crêpe, les filles ont eu des sucettes et des têtes brûlées… je peux donc te conseiller le club d’échecs de Montpellier : c’est très sympa comme ambiance :-))

    Ensuite on a voulu rentrer : l’arrêt de tram/bus abîmé (bon, du verre cassé, hein, c’est pas la guerre civile non plus), le bus il passe plus là, il faut aller le chercher derrière le Peyrou. En chemin on re-longe la collection de camionnettes de CRS, au Peyrou on longe des gilets jaunes, on traverse le Peyrou, pas de bus avant 35 minutes, du coup on est rentrés à pied.

  • Cougar : cette espèce est désormais éteinte - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/cougar-cette-espece-est-desormais-eteinte_968401.html

    Le puma de l’est américain a été déclaré officiellement éteint aux Etats-Unis mercredi.

    C’est un acte de décès. Le puma de l’est américain a été déclaré mercredi officiellement éteint par les Etats-Unis. Aussi appelé cougar aux Etats-Unis, cet animal était sur la liste des espèces menacées depuis 1973 mais sa disparition était suspectée depuis les années 1930. 

    Les services américains de la pêche et de la faune (U.S. Fish and Wildlife Service) ont passé en revue toutes les informations disponibles et conclu mercredi que le puma de l’est américain était effectivement éteint. Ils ont recommandé que ses sous-espèces ne figurent plus sur la liste des animaux menacés d’extinction.

  • Juan Branco, le radical chic qui veut la peau de la Macronie - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/politique/juan-branco-le-radical-chic-qui-veut-la-peau-de-la-macronie_2061348.html


    Comme j’avais vu que certain⋅e⋅s ont des réserves ici sur le personnage, j’ai parcouru cette bio qui est effectivement… déroutante.

    Avant de rencontrer le phénomène Branco, on s’était penché sur ses hauts faits d’armes : il aurait été vu participant à une course de chevaux dans le désert à l’invitation du cheikh d’Abou Dhabi ; passant la main dans le dos d’un Julian Assange reclus à l’ambassade d’Equateur à Londres ; jouant les photographes pour un tabloïd de New Delhi ; enfilant un gilet pare-balles pour se perdre dans la brousse centrafricaine en pleine crise humanitaire. Tout ça avant l’âge de 30 ans.

  • Espagne: Manuel Valls manifestera avec l’extrême droite - L’Express

    https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/espagne-manuel-valls-manifestera-avec-l-extreme-droite_2061422.html

    Le titre est totalement génial. Le mec, hier, a été Premier ministre socialiste de la France.

    L’ex-Premier ministre, candidat à la mairie de Barcelone, défilera à Madrid contre le chef du gouvernement espagnol.

  • #Mediapart et #Belloubet, des #versions_contradictoires - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/politique/mediapart-et-belloubet-des-versions-contradictoires_2060986.html
    #paye_ta_mauvaise_foi

    Dans un communiqué intitulé « Madame la #garde_des_Sceaux, vous mentez » et publié quelques heures plus tard, la rédaction de Mediapart a répondu en deux points à Nicole Belloubet. Les journalistes estiment d’abord que la ministre « confond délibérément deux procédures judiciaires différentes ». Rappelant qu’il existe d’un côté une demande de réquisition des bandes sonores par la justice et de l’autre une tentative de #perquisition liée à une enquête préliminaire ouverte pour « atteinte à l’intimité de la vie privée ». 

    La rédaction de Mediapart affirme que c’est cette seconde procédure qui a valu au site une visite des juges et de la police, lundi, vers 11h10. 

    « La première enquête a pour objet de documenter la #violation du #contrôle_judiciaire de MM. #Benalla et #Crase, et de possibles délits (destruction de preuves, #parjure, contrat russe), tandis que la seconde - dénoncée par de nombreux syndicats , journalistes, avocats, membres de la classe politique - vise à identifier nos sources », écrivent les journalistes.

  • Quels recours pour les gilets jaunes blessés en manif ? - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/gilets-jaunes-blesses-quels-recours_2059151.html

    Les dix premiers samedis de manifestations des « gilets jaunes » se sont soldés par des milliers de blessés, dont plus d’une centaine avec des séquelles graves. Quels sont les recours possibles pour ces victimes ? Le premier réflexe est de porter plainte. Selon Étienne Noël, un avocat au barreau de Rouen qui défend deux gilets jaunes lourdement atteints par des balles de défense, la voie pénale est sans issue alors qu’en saisissant le tribunal administratif, la victime obtient presque toujours une indemnisation.