Pourra-t-on encore etre anonyme dans la ville de demain ?

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  • Pourra-t-on encore etre anonyme dans la ville de demain ? - L’Atelier BNP Paribas
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    A quand « une navigation privée » dans l’espace public ?

    30% DES APPS MOBILES utilisent la geolocalisation

    Pour éviter ce type de dérive, est-il encore possible d’actionner un mode privé, comme sur les navigateurs web, afin de déambuler incognito dans l’espace public ? La question est d’autant plus sensible dans la smart city que l’information et le consentement de l’utilisateur, pierres angulaires de la protection des données personnelles, y sont plus difficiles voire impossibles à mettre en œuvre. Sur le trottoir, il n’y a pas de cookie à accepter ni de conditions générales d’utilisation à valider. Bien sûr, il est toujours possible de couper son smartphone afin d’espérer disparaître des radars, sachant qu’environ 30 % des applications mobiles utilisent la géolocalisation selon la Cnil. Pour avoir une petite idée des informations remontées par notre mobile, il suffit pour les utilisateurs de terminaux Android de consulter l’historique de leurs positions tenu par Google. La géolocalisation se fait toutefois le plus souvent à notre insu comme pour le wifi tracking qui mesure notre exposition aux messages publicitaires, y compris depuis les poubelles connectées (source The Guardian). Dans la ville de demain, les capteurs seront potentiellement partout et, par essence, largement invisibles comme dans le cas de la reconnaissance faciale appliquée à la vidéosurveillance. Dès lors, la smart city est-elle compatible avec la data privacy ? Est-il possible de respecter la vie privée des individus sans entraver le développement de services innovants ? En réponse à ces questions, la Cnil vient de publier un cahier innovation et prospective intitulé « La plateforme d’une ville – Les données personnelles au cœur de la fabrique de la smart city ».

    A côté de ces scenarii, Valérie Peugeot en appelle au pourvoir public. « Le législateur peut taper du poing sur la table pour faire avancer les choses. Ce qui était son intention avec l’ouverture des données de transport introduite par la loi Macron mais qui a été enterré faute de décret d’application par l’actuel gouvernement. »

    Autre initiative publique, couronnée cette fois de succès, celle de La Fabrique des mobilités. Piloté par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), ce programme met autour de la table, les acteurs de l’automobile dans une logique de mise en commun de leurs données, afin de faire émerger un écosystème et des standards. Des communautés pourraient, selon elle, se monter sur d’autres verticales que l’automobile sous l’impulsion des acteurs publics.

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