Marcel Proust, d’une main

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  • « Pendant qu’avec les hésitations héroïques du voyageur qui entreprend une exploration ou du désespéré qui se suicide, pendant que ma main allant et venant le long d’un rameau dont la croissance ne devait rien à la photosynthèse, je me frayais en moi-même un chemin inconnu et que je croyais mortel, jusqu’au moment où une trace naturelle comme celle d’un colimaçon s’ajoutait aux feuilles du cassis sauvage qui se penchaient jusqu’à moi. Alors je contemplais cette sève avec la curiosité du premier botaniste ayant jamais incisé un caoutchouc, me demandant comment d’un tel tronc pouvait surgir cette blancheur immaculée, ce latex humain qui, par un processus de vulcanisation encore inexpliqué, est capable de donner forme à d’autres êtres pour autant qu’il soit déversé dans un gouffre humide et non sur des feuilles de cassis comme celles qui, à ce moment précis, viennent me caresser le haut des cuisses, ajoutant à mon extase mortelle la douceur d’un dernier effleurement ou d’une ultime caresse. »

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    • Mouais, plus je relis les extraits donnés, plus je vois que l’inédit en question est inaccessible nulle part in extenso (alors que par définition il est libre de droit puisque Proust est entré il y a cinq ans dans le domaine public, pas la plus petite des entrées dans ce domaine), plus je relis un peu les extraits fournis, et plus je me dis que l’authenticité de ce truc reste à prouver. Question subsidiaire, Proust pouvait-il savoir ce qu’était la photosynthèse au début du XXème, date supposée de cet inédit.