En 2017, rien n’a changé, les pubs valorisent le cerveau des h
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Mais surtout, comme sur les plateaux télévisés, les rôles d’experts, c’est-à-dire « les personnes occupant la position du ’sachant », sont largement occupés par des hommes, à 82 % contre 18 % d’expertes.
Les femmes, inactives et dénudées
Les femmes sont ainsi des « consommatrices », des spectatrices de la publicité, « des personnages occupant des rôles esthétiques ou inactifs sont en majorité des femmes », résume le CSA.
Et pour couronner le tout, elles sont souvent dénudées et sexualisées. « Les deux tiers des publicités présentent des personnages avec une sexualisation mettent en scène des femmes », indique l’autorité indépendante. Ainsi, les femmes dans les publicités adoptent des comportements tels qu’une « attitude très suggestive, une simulation d’acte sexuel » ou sont sujettes à des « cadrages insistant particulièrement sur certaines parties intimes du corps ».
« Des stéréotypes d’un autre âge »
Est-ce grave ? Oui. Car ces publicités, vues par des millions de Français, participent à l’objectivation des femmes. « La force des images, le poids des mots, le choc d’une formule en faveur d’un produit peuvent véhiculer des stéréotypes d’un autre âge et contribuer à figer un état d’esprit en décalage avec le mouvement de la société », explique Sylvie Pierre-Brossolette chargée de l’égalité au CSA. Pour faire évoluer ce milieu, l’autorité va bientôt mener des enquêtes auprès des entreprises du secteur, les supports de diffusion ou encore les annonceurs pour qu’ils prennent des engagements.