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  • Vers une interdiction de la cigarette et du tabac dans les livres
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    Mais pourquoi pas la littérature ? Après tout, le livre est la première industrie culturelle de France ! Et puis, on a déjà pris le pli : il y eut en 2005, à la BNF, cette exposition autour de Sartre, privé de sa légendaire cigarette sur l’affiche de l’exposition. Alors, pourquoi ne pas pousser le bouchon et par souci de santé publique, doucement glisser aux auteures, illustrateurs, romanciers, dessinatrices et consorts, qu’il faut se mouiller et en finir avec les sèches !

    D’ailleurs, ça s’est déjà fait : lors de la publication des mémoires de Jacques Chirac, chez Nil, en 2009, le président s’était fait sucrer sa clope, frappé par la loi Evin. On se souvient en effet du passé de fumeur du président de la République. Avant d’arrêter officiellement en 88, alors que la campagne contre le cancer lancée de 2003 à 2006 avait fait les gorges chaudes de l’Élysée.

    Comment oublier — on s’éloigne un peu des maisons d’édition — le timbre Malraux sans clope, lui aussi passé sous les fourches caudines de la photoshopisation de notre société ? À cette époque, le député Didier Mathus avait même tenté de faire réviser la loi Evin, pour que soit exclu de son champ d’application le patrimoine culturel.

    Le Haut Conseil à la Santé publique avait estimé que donner « un signal d’assouplissement [était] contraire aux objectifs de la lutte contre le tabagisme ». Aussi, merci, mais non. En effet, la proposition « pourrait constituer un cheval de Troie permettant de développer le marketing ».

    L’application de la loi Evin au cinéma n’en reste pas moins une vieille rengaine, et dans le monde des lettres, pas moins. « De fait, l’on impute souvent à la loi Évin plus qu’elle ne dit ni ne prescrit puisque ce texte ne s’oppose qu’aux seules représentations prosélytes du tabac dans l’espace public », rappelait Pascal Mbongo, professeur des Facultés de droit.

    #Littérature #Edition #Dogmatisme