Actualité économique - L’Express L’Expansion

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  • [visé par une enquête pour « prise illégale d’intérêts » et « corruption »] Olivier Dussopt prêt à durcir l’accès à l’indemnisation du chômage en cas d’abandon de poste
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/09/27/olivier-dussopt-pret-a-durcir-l-acces-a-l-indemnisation-du-chomage-en-cas-d-


    Olivier Dussopt, ministre du travail, du plein-emploi et de l’insertion, à la deuxième journée d’université d’été du Medef, le 30 août 2022. BENJAMIN GIRETTE POUR « LE MONDE »

    Un abandon de poste intervient lorsqu’un salarié ne vient plus travailler sans justification et finit par être licencié par son employeur.

    « Il y a une faille : un salarié qui procède à un abandon de poste a accès à des conditions d’indemnisation plus favorables qu’un salarié qui démissionne. » Devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée, qui examine le projet de loi sur l’#assurance-chômage, le ministre du travail, Olivier Dussopt, s’est dit prêt, mardi 27 septembre, à durcir l’accès à l’indemnisation du #chômage dans le cas d’abandon de poste. Cette situation intervient lorsqu’un salarié ne vient plus travailler sans justification et finit par être licencié par son employeur.
    « Nous sommes ouverts à ce que ces conditions soient alignées » sur celles des démissions, a-t-il ajouté, alors qu’un amendement des Républicains (LR) a été déposé dans ce sens, tout en veillant « à ce que les salariés qui abandonnent leur poste pour des raisons de sécurité ne soient pas pénalisés ».

    Peu d’exceptions permettant aux démissionnaires d’être indemnisés

    Une poignée seulement d’exceptions permettent aux démissionnaires de toucher le chômage. Parmi elles, le fait de suivre un conjoint a concerné 14 000 cas en 2021, selon l’Union nationale pour l’emploi dans l’industrie et le commerce (Unédic). Depuis 2019, la possibilité est également ouverte une fois tous les cinq ans à ceux qui ont un projet professionnel (12 000 cas en 2021).

    Pour quitter son emploi en étant indemnisé, le salarié peut demander une rupture conventionnelle à son employeur, mais ce dernier n’est pas contraint de la lui donner. En l’absence d’obtention de cette rupture, certains salariés choisissaient donc l’abandon de poste, qui constitue un licenciement pour faute et ne le prive donc pas de son droit à bénéficier de l’assurance-chômage.

    S’il n’existe aucune statistique sur ces abandons de poste, les députés LR affirment dans leur amendement que « c’est un phénomène de plus en palpable par les milieux professionnels ». « Le salarié qui veut quitter son emploi (…) pour se retirer du marché du travail tout en ayant pour objectif de conserver un revenu ne va pas démissionner mais simplement ne plus revenir au travail afin que l’employeur, de guerre lasse, procède à son licenciement », avancent-ils. « Alors que le démissionnaire est tenu par un préavis qui permet à l’employeur de s’organiser, l’employé fantôme, en abandonnant son poste du jour au lendemain, perturbe le bon fonctionnement de l’entreprise », ajoutent-ils.

    Pour lutter contre les tensions de recrutement, M. Dussopt s’est, en revanche, montré plus réservé sur la volonté de certains députés de durcir l’accès au chômage pour un CDD refusant un CDI. Le ministre a rappelé que lorsqu’un salarié refuse un CDI proposé dans les mêmes conditions que son CDD, alors la prime de précarité de 10 % n’est pas due par l’employeur, une disposition méconnue selon lui.

    tiens encore un truc pointé à droite et pas compris à gauche : que l’on puisse ne pas vouloir un CDI, spécialement si on a fait assez de temps d’emploi pour avoir droit au chômage, le temps de trouver autre chose de pas trop inacceptable, pas trop long, pas trop nuisible. on peut se piquer d’écologie sans même piger que dans et contre l’économie primum non nocere, c’est une pratique, et que tabler là dessus plutôt que sur des idées supposerait plus de revenu.

    edit "Je déteste le procès en assistanat" : Olivier Dussopt [visé par une enquête pour « prise illégale d’intérêts » et « corruption »], un ministre au travail
    https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/je-deteste-le-proces-en-assistanat-olivier-dussopt-un-ministre-a

    rapports maffieux. faut parfois aller au charbon sur des bullshits jobs. l’un des premiers meurtres commis par Mesrine était motivé par la volonté de se concilier des proxénètes qui risquaient de s’en rependre à lui si il n’abattait pas un prolo de 22 ans

    #travail #employé_fantôme #discipline #droit_au_chômage #abandon_de_poste, #licenciement_pour_faute #démission #rupture_conventionnelle

    • S’ils nous pondent un CDD sans indemnités chômage à la fin, c’est assuré que 2 mois après on aura des patrons qui chouineront dans les médias « on ne trouve plus personne pour bosser pour nous ». Ce sont vraiment des génies. Je me souviens pourtant encore des promesses de Macron et les délires médiatiques sur le modèle « à la danoise », avec la démission qui ouvrirait droit aux indemnités (ce qui a accouché d’une souris avec cette histoire de tous les 5 ans et attention que si tu veux monter ta boîte).

    • le CDD sans droit au chômage existe ! qu’il dure moins de 6 mois, c’est le cas général. la durée des CDD n’a cessé de dégringoler (un mois en moyenne, je crois). quant à enchaîner assez de CDD (6 mois d’emploi sur les 24 derniers mois) pour ouvrir des droits, c’est pas évident, et si on pratique sur ce type de rythme pour compléter une alloc trop faible (45% des chômeurs indemnisés sont en « activité réduite ») on tombe dans le cas de ces montants d’allocs chômage dégraissées jusqu’à l’os ou réduites à rien du droit au chômage des salariés à l’emploi discontinu (intermittents spectaculaires soigneusement mis à part) opéré par la dernière contre-réforme https://seenthis.net/messages/931532, comme c’est le cas de centaines de milliers de personnes.

      à gauche, et syndicalement, on croit (au mieux...) que cela sert à faire baisser les salaires des ex-chômeurs et à leur faire accepter n’importe quelles conditions de travail (sans doute, peut-être, sauf que le retour de l’inflation rappelle que la rigidité des salaires à la baisse constitue un souci majeur auquel on oppose d’autres armes politiques que le choix du chômage ou la précarisation).
      mais au lieu de lire de telles opérations depuis la commisération ou l’empathie (exceptionnelle et sans fruit) « pour les chômeurs », les salariés en poste plus stable pourraient bien, plutôt que d’en venir au sempiternel ’"les pauvres jouent contre nous tant ils sont disponibles et conformes aux exigences patronales" (et, ambivalence évidente : « ce sont des cassos qui vivent à nos crochets » https://seenthis.net/messages/974441#message974449), partir de leur propre expérience : non seulement de salaires qu’ils ont du accepter en raison du risque chômage, mais combien d’heures supplémentaires non payées ? combien de tâches indues ? combien de souffrance au travail ? combien de salaires de merde toujours bloqués, parfois « compensés » par des primes à l’évanescence programmée ? penser à ce quittait mal, à toute cette acceptation d’un quotidien de travail. à quel point sommes-nous pris dans le modèle du travail indépendant où chaque jour on a - y compris en CDI ! - à se vendre comme performant et, mieux, cools, en cautérisant vaille que vaille la douleur en réfrénant la haine, n’arrivant que par exceptions (gilets jaunes) à en faire autre chose qu’une autodestruction plus ou moins radicale ?

      l’exploitation dans ce capitalisme de plate forme dont le site de France travail (ex policemploi) n’est qu’un des innombrables ouvroir allie bureaucratie, rapports féodaux, taylorisme, travail indépendant, management, domesticité, marketing (et marketing de soi) dans et hors emploi. la révolution capitaliste permanente se fout des dichotomies, des frontières, de la pureté, elle avance. en marche, disait dans les pas de Pétain un fameux cocaïné à moumoute

      #CDD #CDI #emploi

    • la société d’abandon s’équipe sans cesse contre qui risque de se soustraire à ses normes. si les employés pouvaient lâcher leurs patrons comme les patrons lâchent les salariés, ce serait terrible, ce serait une réalisation du fantasme de 36 (des congés payés, mais ils ne vont pas revenir !!!), et la triste réalité subie durant un bout des années 60 et 70 où l’usage ouvrier (ce turn-over que la gauche attribue en tous cas à la domination patronale, à sa puissance, ah ah ah) de la mobilité hypothéquait la rentabilité. cette histoire de démission autorisée se devait d’être aussi conditionnée à l’économie que possible. faut se créer comme boite, pas fabriquer encore plus des mères solos ça gâche une partie de l’élevage, pas payer des allocs « sans contrepartie » à qui n’est pas déjà rentier et propriétaire, on a donné !

      à noter une part des « abandons de poste » est due à des refus patronaux de démarriage à l’amiable (ruptures conventionnelles) et de propositions de rupture si méchamment peu payées qu’elles exigent vengeance (foutre le wild dans le service)

      #démission

    • À l’issue d’un dîner pestilentiel : Réforme des retraites : Olivier Dussopt n’exclut pas une dissolution de l’Assemblée en cas de motion de censure
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/09/29/retraites-olivier-dussopt-n-exclut-pas-une-dissolution-de-l-assemblee-en-cas

      Il a été chargé par Elisabeth Borne de conduire « dès la semaine prochaine » des négociations avec partenaires sociaux et groupes parlementaires.

      Olivier Dussopt, interrogé sur LCI jeudi 29 septembre, n’a pas exclu qu’Emmanuel Macron décide de dissoudre l’Assemblée nationale en cas de vote d’une motion de censure contre le gouvernement au sujet de la réforme des retraites. « Si toutes les oppositions se coalisaient pour adopter une motion de censure et faire tomber le gouvernement, il [le président de la République] s’en remettrait aux Français et les Français trancheraient, et diraient quelle est la nouvelle majorité qu’ils veulent », a affirmé le ministre du travail.

      Cette réforme – qui prévoit notamment de reporter par paliers l’âge de départ en retraite, pour aboutir à 65 ans en 2031 – est le dossier le plus explosif de la rentrée politique et du début du second quinquennat d’Emmanuel Macron.(...)

      L’exécutif a décidé de temporiser sur la question, en ouvrant un nouveau cycle de concertations avec partenaires sociaux et forces politiques en vue d’une adoption d’un projet de loi global « avant la fin de l’hiver », a annoncé jeudi Elisabeth Borne à l’Agence France-presse (AFP). Il n’y aura donc pas de « passage en force » sur ce sujet, comme cela était redouté au sein même de la majorité.

      (...) la déclaration du ministre du travail sur LCI peut viser à s’assurer le soutien de la droite, car le parti Les Républicains, en cas de dissolution de l’Assemblée, risquerait de perdre des sièges. Marine Le Pen, forte de l’élection inédite de 89 députés en juin, qui a beaucoup contribué à chambouler le jeu parlementaire, a fait mine de se frotter déjà les mains : « Chiche » à la dissolution, a-t-elle écrit sur Twitter. (...)

      Un projet de loi dédié présente un risque de taille pour l’exécutif, qui ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée. Il pourrait l’obliger à recourir à l’article 49.3 de la Constitution, qui permet l’adoption d’un texte sans vote sauf motion de censure, mais ce levier n’est utilisable qu’une fois par session parlementaire.

      La situation des assurés en fin de carrière
      https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2021-05/Fiche%2020%20-%20La%20situation%20des%20assurés%20en%20

      près de la moitié des personnes connaissent au moins une fois une période significative de chômage, de maladie, d’invalidité ou d’absence par rapport au marché du travail après 50 ans.

      Activité des seniors et politiques d’emploi, AVRIL 2022
      DONNÉES À FIN DÉCEMBRE 2021
      https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/80d94dd7dbc89f535116072a9a536201/Dares_tableau-de-bord-seniors_T42021.pdf

      Emploi, chômage et inactivité des seniors
      Les seniors en emploi aidé
      Les cessations anticipées d’activité
      Taux d’emploi des seniors en comparaison internationale

      il a une tête d’officier parachutiste ce Dussopt

      #retraites

    • la jungle des droits collectifs : Chômage non indemnisé en fin de carrière : quelles conséquences sur ma retraite ?
      https://www.notretemps.com/retraite/comprendre/chomage-non-indemnise-en-fin-de-carriere-quelles-consequences-sur-ma-ret

      Travailleur indépendant ou salarié en fin de droits au chômage, inscrivez-vous à Pôle emploi, même sans indemnités. Ça peut être très utile pour votre retraite. Le point sur les trimestres gratuits avant et après 55 ans.

      Il n’est pas rare que les salariés pointent à Pôle emploi en fin de carrière. Malheureusement leur âge ne simplifie pas leur retour à l’emploi, une difficulté accrue par la crise sanitaire actuelle. Si votre période d’indemnisation au chômage a pris fin et que vous n’avez pas retrouvé de travail, pensez à rester inscrit au chômage, même sans percevoir d’indemnités. De même, si vous êtes travailleur indépendant et que vous n’avez plus d’activité, ayez le réflexe de vous inscrire à Pôle emploi. Cela peut vous valoir quelques trimestres. Leur nombre dépend de votre âge et de votre situation.

      Jusqu’à 20 trimestres validés après 55 ans

      Chaque période de chômage non indemnisé qui suit directement une période de chômage indemnisé est prise en compte dans le calcul de vos trimestres, dans des limites variables selon votre âge :

      Si vous cessez d’être indemnisé par Pôle emploi avant 55 ans, en restant inscrit à Pôle emploi, vous pouvez valider jusqu’à 4 trimestres (un an). Cette règle est valable pour chaque période de chômage non indemnisé qui fait suite à une période de chômage indemnisé.

      Si vous cessez d’être indemnisé par Pôle emploi après 55 ans, vous pouvez valider gratuitement jusqu’à 20 trimestres, soit 5 ans. Pour bénéficier de ce dispositif, vous devez justifier d’au moins 20 ans de cotisations à tous les régimes de retraite de base et ne relever d’aucun autre régime d’assurance vieillesse obligatoire. Attention ! Si vous reprenez un emploi, même de courte durée, vous perdez le bénéfice des 20 trimestres gratuits, même s’il ne vous permet pas de vous constituer de nouveaux droits au chômage ! (donc proscrire les emplois qui n’aboutiront pas à 6 mois de contrat sous peine de perdre 20 trimestres, ndc)

      À noter : les périodes de chômage non indemnisé ne vous permettent de valider aucun droit à la retraite complémentaire.

      Jusqu’à 6 trimestres pour une première période de chômage non indemnisé

      Une autre règle s’ajoute à la précédente : la première période de chômage involontaire non indemnisée, qu’elle soit continue ou non, est prise en compte dans le calcul de vos droits à la retraite dans la limite de 6 trimestres depuis 2011 (avant, c’était 4 trimestres). Ainsi, si vous vous étiez inscrit au chômage lorsque vous avez commencé à rechercher un emploi, cette période peut être comptabilisée dans votre retraite. De même si vous êtes travailleur non salarié et que vous n’avez pas droit au chômage, vous pouvez vous inscrire à Pôle emploi et valider des trimestres.

      Calcul du chômage non indemnisé dans la retraite

      La prise en compte de ces trimestres ne s’effectue que s’ils sont nécessaires pour vous donner droit au taux plein. Si vous avez déjà tous vos trimestres, ils ne vous seront donc pas utiles.

      En outre, si vous avez validé des trimestres de chômage non indemnisé faisant suite à une période indemnisée, vous ne pourrez pas bénéficier des trimestres pour première période de chômage non indemnisée.

      En pratique, pour obtenir la prise en compte des périodes de chômage non indemnisé, vous pouvez déclarer sur l’honneur que vous étiez en état de chômage involontaire non indemnisé et éventuellement joindre tout justificatif précisant votre situation, notamment une attestation de cessation de paiement de l’organisme qui vous indemnisait.

    • Retraites : Macron annonce la guerre sociale cet hiver

      65 ans, c’était l’âge légal du premier texte sur les retraites ouvrières et paysannes en 1910. Lors d’un dîner convoqué pour resserrer les rangs d’une minorité présidentielle qui montre de nouveaux signes de division, Emmanuel Macron l’a réaffirmé : il veut sa réforme des retraites et le report de l’âge légal à 65 ans. Il veut imposer au peuple français un recul social de plus d’un siècle.

      Pour déclencher cette guerre sociale, le président minoritaire aura besoin de troupes rassemblées, et ce n’est pas gagné. Pour résister à cette offensive sans précédent sur nos acquis sociaux, il faudra un front de résistance populaire plus puissant et plus uni. Les associations citoyennes pour la défense des droits humains et du climat, les partis politiques progressiste ont donné rendez-vous au peuple le 16 octobre. Ce pourrait être le deuxième acte, après le mouvement social historique contre sa réforme des retraites en 2020, de cette bataille sociale qui laisserait nécessairement un des deux protagonistes à terre. Macron et sa clique d’ultra-riches, ou le peuple ? Notre article.

      Les troupes macronistes étaient réunies mercredi 28 septembre à la veille de la manifestation intersyndicale. Au programme : écouter toutes les forces qui composent la minorité présidentielle et trouver un consensus qui permette de mettre fin aux divisions largement étalées devant l’opinion public sur la réforme des retraites.

      Après trois heures de discussions, Emmanuel Macron a tranché. Il veut absolument sa réforme des retraites, avec un report de l’âge légal à 65 ans. Le président des riches est prêt à s’aliéner une majorité écrasante de la population française qui confirme, sondage après sondage, son opposition à cette régression injuste et injustifiée. Pour la méthode, puisque c’est ce qui divisait jusqu’alors la majorité, Elisabeth Borne devra jouer le dialogue et la concertation. À un lapsus révélateur prêt, on aurait presque pu croire qu’elle y croyait elle-même, à ce dialogue.

      En réalité, personne n’est dupe, aucun syndicat, aucun opposant politique sérieux (oui donc ciao le RN et Les Républicains) n’acceptera de dialoguer. Tout ce qu’il reste à négocier, ce sont des miettes, des modalités d’application. Le fond a déjà été tranché : report de l’âge à 65 ans pour réaliser 8 milliards d’économie (exactement le même montant que la baisse de l’impôt sur les entreprises, oui oui, c’est une coïncidence).
      Un âge légal à 65 ans, ce sont les plus pauvres qui paient les retraites des plus riches.

      Or, c’est bien ce fond qui pose problème. A 62 ans, un quart des hommes les plus pauvres sont déjà mort. Un système de retraites avec un âge légal à 65 ans, c’est donc un système financé par les plus pauvres au bénéfice des plus riches. A 65 ans, chez les ouvriers et les employés, de nombreuses personnes sont déjà mortes, par manque de soins, éreintées par le travail. Le droit à la retraite pour laquelle ils ont payé toute leur vie, ils n’en verront jamais la couleur. Leurs cotisations ne serviront qu’à payer les dizaines d’années de retraites des personnes qui n’ont pas usé leur corps au travail.
      Emmanuel Macron se réserve le droit de retourner à sa méthode préférée : la brutalité

      Or, si personne d’autre que son fan club ne veut dialoguer et que la résistance sociale prend de l’ampleur, Emmanuel Macron se réserve le droit de retourner à sa méthode préférée : la brutalité. Au programme : amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale, un projet de loi qui pourrait lui-même adopté au 49.3. Et dire qu’il y a eu des éditocrates pour vanter pendant des heures sur la nouvelle méthode, basée sur la concertation, du nouveau quinquennat Macron…
      Il faut donc que le front de résistance populaire s’organise, s’unisse et se prépare à toutes les éventualités.

      La Première ministre fait mine de dialoguer, elle annonce vouloir adopter le projet de loi avant la fin de l’hiver après un temps de concertation. Cependant, les organisations de défenses des droits sociaux seraient bien mal avisées de faire confiance à ce gouvernement minoritaire qui n’a qu’un objectif : affaiblir autant que possible le peuple au bénéfice des plus riches. Pour les beaux yeux et les gros portefeuilles de leurs amis milliardaires, ils ne reculeront devant rien d’autres qu’une résistance implacable et prête à affronter la classe bourgeoise sur tous les terrains.

      Ce jeudi 29 septembre, une première manifestation intersyndicale aura lieu à Paris. Une prochaine date de mobilisation populaire est déjà connue : la marche contre la vie chère et l’inaction climatique, le 16 octobre, dont un des mots d’ordre est le rejet de la réforme des retraites de Macron et le progrès vers la retraite à 60 ans.
      Un combat plus large est lancée : Emmanuel Macron joue sa place sur le trône de la monarchie parlementaire.

      C’est un mot qui pourrait tout changer. Olivier Dussopt a admis qu’Emmanuel Macron était prêt à aller jusqu’à la dissolution de l’Assemblée nationale si celle-ci opposait une résistance à la réforme des retraites, par exemple en adoptant une motion de censure qui ferait tomber le gouvernement macroniste. Ce gouvernement, faut-il le rappeler, qui n’a jamais obtenu la confiance des députés élus en juin 2022.
      Le peuple tient donc une occasion d’en finir avec le pouvoir d’Emmanuel Macron.

      Le Président joue tapis. Il veut faire peur aux députés les Républicains qui doutent, probablement à raison, de leur chance d’être réélu en cas de dissolution. Il veut les convaincre qu’il ne serait pas dans leur intérêt de voter une motion de censure contre le gouvernement.

      Seulement quand on va au tapis, on peut aussi tout perdre. Les députés LR pourraient aussi saisir cette chance d’infliger une défaite cinglante au parti présidentiel et espérer redevenir la force conservatrice principale du pays.

      Et alors ? Emmanuel Macron devra convoquer de nouvelles élections législatives. Olivier Dussopt achève ainsi son propos : « évidemment […], nous serions en campagne pour que le président soit conforté ». Évidemment. Face aux macronistes et aux autres partis anti-sociaux : La Nupes. L’union politique du bloc populaire est toujours rassemblée et contredit chaque jour un peu plus les brillantes analyses prospectives des éditorialistes de plateaux. Elle avait remporté le premier tour de l’élection législative puis était devenue la première force d’opposition du pays au soir du second tour, autour d’un programme de rupture avec le néolibéralisme brutal prônée par tous les partis de droite et d’extrême-droite

      La Nupes sera en première ligne dans cette bataille autour de la réforme des retraites. En cas de dissolution, portée par la puissance d’un front de résistance sociale, l’union du bloc populaire pourrait être en capacité de devenir première force d’opposition à la première force tout court et appliquer enfin le programme partagé de gouvernement. Alors, Macron n’aurait plus que ses pouvoirs de président inscrit dans la constitution, le peuple aurait enfin un remède durable à sa brutalité.

      https://linsoumission.fr/2022/09/29/retraites-macron/?v=7

  • Comment l’Espagne et le Portugal gardent le prix de l’électricité sous contrôle - L’Express L’Expansion
    https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/comment-l-espagne-et-le-portugal-gardent-le-prix-de-l-electricit

    Les deux pays ibériques ont contenu la hausse de l’électricité grâce au plafonnement du prix du gaz dans le cadre de la « dérogation ibérique ».

    (...)

    Si les deux pays ibériques ont bénéficié d’une dérogation, c’est que le système européen qui prévalait ne leur était pas favorable. Pour rappel, le prix de l’électricité est fixé sur les marchés européens par le principe du « coût marginal » : cela implique de prendre comme référence le prix de la dernière capacité de production utilisée pour équilibrer le réseau, c’est-à-dire actuellement celui des centrales à gaz. Or, ce mécanisme pénalise fortement l’Espagne et le Portugal, dont les bouquets énergétiques sont composés en majorité d’énergies renouvelables et qui n’ont pas accès aux énergies du reste de l’Europe, faute d’interconnexions suffisantes.

    Le système, à vrai dire, n’est favorable qu’aux opérateurs alternatifs, qui peuvent faire des bénéfices conséquents, dès qu’une des énergies a un prix élevé.

  • Les manifestants ont reculé, mais le pont Ambassador demeure fermé
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1861765/convoi-camionneurs-blocage-pont-malgre-injonction

    Douze heures après le début de l’intervention policière pour rouvrir le pont Ambassador qui relie Windsor à Détroit, des manifestants déterminés refusent toujours de quitter les lieux. La circulation n’a donc pas encore repris sur ce lien transfrontalier crucial pour l’économie canadienne et américaine.

    Des policiers locaux, appuyés par ceux de la Gendarmerie royale du Canada et de la Police provinciale de l’Ontario, sont arrivés samedi matin au rassemblement pour faire respecter l’injonction accordée la veille par la Cour supérieure de la province.

    Ils étaient accompagnés de véhicules de l’escouade tactique et d’autobus pour transporter les protestataires en cas d’arrestation.

    En fin de soirée, la police de Windsor a annoncé sur son compte Twitter une première arrestation en lien avec la manifestation, celle d’un homme de 27 ans. Elle affirme qu’elle interviendra “lorsque nécessaire pour assurer la sécurité du public, maintenir la paix et l’ordre”.

    Les forces de l’ordre sont parvenues à faire reculer les manifestants pour libérer une intersection importante et ont sécurisé leur avancée en installant des murets de ciment sur la chaussée en fin d’après-midi.

    Pendant une partie de l’après-midi, les policiers ont formé un long cordon pour empêcher les manifestants de regagner du terrain. En soirée, toutefois, beaucoup d’agents qui étaient toujours sur place étaient dans leur véhicule, alors que les manifestants affrontaient le froid.

    Des appuis pour les manifestants
    Devant l’ultimatum lancé par la police et le risque d’être arrêtés ou de voir leurs véhicules remorqués, certains manifestants avaient accepté de s’en aller en matinée, mais de nombreux sympathisants ont afflué vers le lieu de la manifestation en cours de journée.


    Parmi eux se trouvaient des curieux et même des familles avec des enfants, une situation que le maire Drew Dilkens a déplorée.

    “C’est décourageant pour moi de voir des parents amener leurs enfants ici comme si c’était une sorte de spectacle auquel ils veulent que leurs enfants participent”, a-t-il déclaré. “C’est une affaire très sérieuse, qui s’est retrouvée devant les tribunaux.”

    “L’objectif est de maintenir la paix, de mettre fin aux manifestations et de faire ça avec un recours minimal à la force”, observe le professeur Christian Leuprecht, du Collège militaire royal du Canada, au sujet du déroulement de la journée.

    “Il est important que cette stratégie réussisse, ajoute-t-il, parce que, sinon, ça va renforcer les manifestants à Ottawa et ailleurs.”

    Le mouvement de protestation a eu des échos jusqu’à Cornwall, dans l’Est ontarien, où des tracteurs ont envahi le port https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1861809/ontario-cornwall-port-manifestants . Selon les autorités, le pont international Seaway, qui relie le Canada aux États-Unis, est demeuré ouvert

    Pierre-Yves Bourduas, ancien sous-commissaire de la GRC, constate que les gens ont le temps de s’organiser, parce que l’intervention policière se déroule très lentement.

    “La différence entre Ottawa et Windsor, affirme-t-il, c’est qu’à Windsor, la plupart des gens sont locaux. Donc ils se connaissent, ils communiquent ensemble. ”

    Il faudra malgré tout que le blocage se termine. “Gérer une foule, c’est une chose, mais il faut aussi faire respecter l’injonction et il doit y avoir des conséquences pour ceux qui ne la respectent pas, conclut-il. Les forces de l’ordre ne peuvent pas rester debout, comme ça, pendant des jours.”

    Persistants malgré l’injonction
    Vendredi, un juge de la Cour supérieure de l’Ontario a accordé une injonction interlocutoire à trois associations canadiennes liées à l’industrie automobile pour mettre fin au blocage qui dure depuis lundi.

    Elles ont obtenu cette injonction de 10 jours en faisant valoir que l’industrie automobile, tant en Ontario qu’au Michigan, dépend entièrement de l’accès au pont Ambassador pour le transit de pièces et de véhicules. Le juge avait donné jusqu’à 19 h vendredi aux manifestants pour quitter les lieux.

    Malgré tout, des manifestants se sont dits déterminés à aller jusqu’au bout. “Je vais rester jusqu’aux arrestations”, a confié un des camionneurs à CBC News.

    Le maire de Windsor, Drew Dilkens, a expliqué que son objectif consiste à faire fuir les manifestants volontairement, “mais s’ils refusent de partir, des mesures devront être prises pour les déloger”, a-t-il dit.


    Mises en garde de Trudeau et de Ford
    La veille, tant à Ottawa qu’à Toronto, le ton était plus ferme. Le premier ministre Justine Trudeau a averti les protestataires que “les conséquences” de leur action vont “s’aggraver”.

    Il a expliqué que les policiers allaient intervenir d’une manière progressive et de plus en plus robuste.

    En Ontario, le premier ministre Doug Ford a décrété l’état d’urgence. La province a adopté des décrets et durcit les amendes. “Ce n’est plus une simple manifestation”, a dit M. Ford.

    “Le pont Ambassador à Windsor, c’est 700 millions de dollars en échanges commerciaux chaque jour”, a-t-il ajouté en se défendant d’avoir tardé à agir.

    Les contrevenants s’exposent à des amendes qui pourront atteindre 100 000 $ et à des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à un an.

    • Vu depuis le canada : À Paris, des « convois de la liberté » manifestent Léo Mouren - Agence France-Presse et Isabelle Tourné - Agence France-Presse
      https://www.ledevoir.com/monde/europe/673773/a-paris-des-convois-de-la-liberte-manifestent

      Certains sont allés jusqu’aux Champs-Élysées perturber la circulation, d’autres ont défilé dans les manifestations autorisées, mais les participants aux convois anti-passeport sanitaire, partis de toute la France, n’ont pas bloqué Paris comme ils le voulaient.

      Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a indiqué samedi soir dans un tweet que 337 personnes avaient été verbalisées et 54 interpellées par les forces de l’ordre à Paris.


      Parmi elles, une figure emblématique du mouvement anti-système des « Gilets jaunes » Jérôme Rodrigues, en tant qu’organisateur d’une manifestation interdite par le préfet de police de Paris, selon une source policière.

      Rassemblement hétéroclite d’opposants au président Emmanuel Macron, au passeport sanitaire et de « Gilets jaunes », ceux qui se font appeler « convois de la liberté » se sont constitués sur le modèle de la mobilisation qui paralyse Ottawa.

      « Quelque chose d’extraordinaire »
      « Depuis trois ans que je manifeste, on n’a jamais vu une solidarité comme cette nuit. On a perdu la liberté, on a perdu l’égalité, heureusement qu’on a encore la fraternité », a affirmé un homme de 70 ans venu de Normandie refusant de s’identifier et manifestant contre le passeport sanitaire mais aussi pour « le pouvoir d’achat ».

      « Je suis là pour défendre nos libertés », dit François, ne donnant que son prénom, 35 ans, venu du Mans (ouest) et travaillant dans un laboratoire de recherche. « Je ne veux pas de ce monde-là pour mes enfants ».

      Voitures, camping-cars et camionnettes sont partis de Nice (sud), Lille ou Vimy (nord), Strasbourg (est), ou encore Châteaubourg (ouest) pour rejoindre la capitale à vitesse réduite sur des routes secondaires.

      « Il y a eu quelque chose d’extraordinaire sur la route […] Des gens nous ont fait des signes, on a même vu un maire avec son écharpe nous faire de grands signes. Une ambiance de folie ! », a témoigné auprès de l’AFP Jean-Pierre Outrequin, 65 ans, venu de Perpignan (sud), finalement arrivé sur les Champs-Élysées.

      Vers 14 h 00 (8 h 00 heure de l’Est), plus d’une centaine de véhicules ont rejoint les Champs-Élysées, des automobilistes, certains désormais à pied, agitant des drapeaux ou scandant « liberté ».

      La situation s’est ensuite tendue : la place de l’Arc de Triomphe puis l’avenue ont été évacuées par les forces de l’ordre à coups de gaz lacrymogènes.
      « Le droit d’être là »
      « En Europe on a créé la liberté de circulation et on se fait contrôler par les CRS (police anti-émeutes), on n’a pas le droit d’être là, de porter un drapeau », a déclaré à l’AFP Daniel Bravo, manifestant de 61 ans.

      Un convoi de 300 véhicules a été stoppé sur l’autoroute A4, venue de l’Est parisien, et les forces de l’ordre ont verbalisé des véhicules selon la préfecture de police, comme elles l’avaient fait plus tôt dans la journée porte de Saint-Cloud (ouest de Paris).

      Autre convoi qui n’a pas atteint Paris, environ 400 véhicules étaient stationnés à la mi-journée dans la forêt de Fontainebleau (est de Paris), selon une source policière. Un millier d’opposants au passeport vaccinal y ont pique-niqué dans une ambiance bon enfant.

      Les mobilisations autorisées contre les mesures sanitaires ont rassemblé 32 100 manifestants en France, dont près de 7600 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur. Des chiffres qui ne comprennent pas l’opération autoproclamée « convois de la liberté », qui était interdite.

      « Le droit de manifester et d’avoir une opinion sont un droit constitutionnellement garanti dans notre République et dans notre démocratie. Le droit de bloquer les autres ou d’empêcher d’aller et venir ne l’est pas », a estimé le premier ministre Jean Castex.

      À deux mois de l’élection présidentielle, le gouvernement français affirme envisager pour fin mars ou début avril la levée du passeport vaccinal et compte supprimer dès le 28 février l’obligation de porter un masque dans les lieux où le passeport sanitaire est exigé.

      Quelque 7500 membres des forces de l’ordre sont mobilisés par la préfecture de police de Paris depuis vendredi jusqu’à lundi, les convois anti-passeport sanitaire ayant prévu de gagner Bruxelles lundi.

      #Solidarité #manifestations #Convoi_de_la_liberté #Peuple #Liberté #Solidarité #manifestation #pass_sanitaire #Freedom_Convoy_2022 #crise #Camions #gilets_jaunes #gj #giletsjaunes #Peuple #Réseaux_sociaux #aveuglement

    • COMMUNIQUÉ OFFICIEL DU CONVOI POUR LA LIBERTÉ BELGIQUE
      https://www.kairospresse.be/communique-officiel-du-convoi-pour-la-liberte-belgique

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      Tous les pays d’Europe sont invités à se rassembler à Bruxelles le 14 février 2022, chacun à bord de son véhicule ou à pieds (camion, voiture, moto, vélo, etc.).
      Quelles sont les revendications ?
      • Fin permanente de toutes les mesures et législations liberticides. Notamment la loi pandémie, le port du masque, le covid safe ticket, le décret « pandémie » wallon, etc.
      • Commissions d’enquêtes indépendantes au sujet de : la crise sanitaire, la gestion financière, l’établissement des mesures, la gestion vaccinale et ses coûts.
      • Reconnaissance du caractère expérimental des injections.
      • Droit inaliénable au secret médical et protection des données personnelles.
      • Transparence sur les effets secondaires des injections.
      • Droit à une réelle démocratie participative.
      • Liberté de déplacement de tous les citoyens.
      • Droit de décider les mesures à prendre pour notre santé.
      • Accès aux soins pour toute la population, sans exception.
      • Respect de la liberté d’expression et de la liberté de toute la presse.
      • Respect de la dignité humaine.
      • Droit d’exercer son métier et de vivre dignement de ses revenus pour tous, sans exception.
      • Garantie du respect des droits de l’enfant et préservation de son épanouissement.
      • Accès à la culture et l’enseignement pour tous, sans conditions.

      Depuis plusieurs années, les collectifs de citoyens, parents/enfants, soignants, pompiers, médico-sociaux, mais aussi les forces de l’ordre ou les militaires sont ignorés, et ce malgré des rassemblements pacifiques nombreux à travers toute l’Europe, parfois plusieurs fois par semaine.

      La qualité de vie des citoyens européens diminue fortement de par la situation financière de l’union européenne et les dettes publiques et bancaires appauvrissent les peuples depuis de nombreuses années.

      Quelle que soit la voie choisie pour dénoncer ceci, toute tentative est systématiquement décrédibilisée et balayée d’un revers de main.
      . . . . . .

    • « Camions de la liberté », « Gilets Jaunes »… A Paris, l’inquiétante « coïncidence » d’un retour des violences à quelques jours de la candidature Macron Richard Werly - letemps.ch
      https://www.letemps.ch/monde/camions-liberte-gilets-jaunes-paris-linquietante-coincidence-dun-retour-viol

      Depuis plusieurs semaines, les manifestations n’avaient pas dégénéré en affrontements violents à Paris. A quelques jours de l’annonce de la candidature d’Emmanuel Macron, le retour des incidents ne présage rien de bon

      C’est sans doute une coïncidence. Une déflagration spontanée pour faire écho aux « camions de la liberté » du lointain Canada. Et pourtant : comment ne pas trouver étonnant que les rues de Paris s’embrasent à nouveau ce samedi, après des semaines de calme relatif et de manifestations pacifiques, alors que l’annonce officielle de la candidature d’Emmanuel Macron à sa propre succession est sans doute une question de jours ?

      Des citadelles assiégées
      Difficile de ne pas faire ce lien en remontant les Champs-Elysées, où le spectacle d’affrontements violents entre la police et des groupes de manifestants, en plein défilé touristique quasi-printanier, a fait remonter à la surface les images terribles de novembre-décembre 2018 https://www.lepoint.fr/societe/en-images-gilets-jaunes-l-escalade-de-la-violence-01-12-2018-2275792_23.php . Ce samedi, la place de l’Etoile et l’Arc de Triomphe ceinturés par la police antiémeute ressemblaient à des citadelles assiégées. Idem pour le palais présidentiel de l’Elysée devant lequel il n’était plus possible de circuler, barricadé derrière une haie de véhicules policiers…

      C’est sans doute une coïncidence, mais elle pourrait bien avoir un impact sérieux sur la campagne si ces images redeviennent ordinaires et si la nuit donnait lieu, ce week-end, au spectacle de voitures incendiées à l’image de ce qui se passa la fameuse nuit du 1er décembre 2018. Le spectacle de véhicules saccagés et renversés sur l’avenue Kléber et sur les Champs Elysées avait alors été diffusé dans le monde entier ; le spectacle d’une France en plein chaos, même si ces violences étaient en réalité circonscrites à ce périmètre parisien.

      La mécanique de ces journées-là est en tout cas encore en place : même spectacle de groupes de policiers à moto traquant les émeutiers, même foule de jeunes armés de téléphones portables, sortant parfois de leurs sacs à dos des masques à gaz pour se protéger des lacrymogènes, et n’hésitant pas à se saisir de matériel de construction abandonné sur le bitume pour provoquer les policiers.

      S’il s’agit d’un épisode sans lendemain, pas trop de problèmes sauf une image touristique française https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/les-gilets-jaunes-auraient-fait-stagner-le-tourisme-a-paris_2095. de nouveau dégradée en cette fin d’hiver ensoleillée. Si la violence se réinstalle dans certaines rues emblématiques de Paris en revanche, qui peut prédire l’impact sur les urnes, au fur et à mesure de la retransmission en continu des images d’échauffourées et d’émeutes…

      Changer la donne
      Un candidat, en tout cas, avait anticipé cette bouffée de violence qui survient au moment où le gouvernement va un peu plus relâcher la bride sanitaire le 16 février. Dans sa déclaration de candidature du 30 novembre 2021, mimant l’appel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle, Eric Zemmour avait ponctué son discours d’images prouvant selon lui le basculement de la France dans l’insécurité. L’utilisation de certaines prises de vues sans permission lui vaut d’ailleurs d’être poursuivi en justice.

      Autre coïncidence : Eric Zemmour est le seul candidat ayant bénéficié du ralliement de quelques figures des « Gilets Jaunes » dont la bretonne Jacline Mouraud. A l’évidence en tout cas, cette bouffée de violence parisienne rend encore plus compliquée la première grande prestation publique de la candidate de droite Valérie Pécresse, attendue dimanche au Zénith de Paris pour son premier grand meeting de campagne. Déjà accusée de trop emprunter le discours anxiogène et sécuritaire de l’ex-polémiste, déjà rejoint par certains cadres du parti Les Républicains (LR), la présidente de la région Ile de France se retrouve le dos au mur : la sécurité s’est invitée ce samedi comme son thème dominant et obligé.

      C’est sans doute une coïncidence, mais l’aggravation du climat social et sécuritaire en France à deux mois du premier tour de la présidentielle peut, tous les observateurs le savent, changer la donne électorale. La colère diffuse dans le pays qui entoure la personnalité d’Emmanuel Macron est évidemment un terreau fertile. Même s’il demeure le mieux placé des candidats dans les sondages, avec prés de 25% des intentions de vote au premier tour. Nettement en tête, environ 60% des personnes interrogées jugent néanmoins le président français « autoritaire » et « arrogant », un avis renforcé par ses propos sur les non-vaccinés. Ils étaient près de 80% à répondre ainsi en 2018, en pleine crise des « Gilets Jaunes ».

      Les faits sont là, en 2022 : dans un pays toujours incandescent, les braises de la violence peuvent toujours rallumer un incendie politique.
      #emmanuel_macron #violences #france #gouvernement_macron #gilets_jaunes #politique #travail #réformes_antisociales décidées par l’ #union_européenne #police

  • In-Q-Tel : quand la CIA investit dans des #start-up françaises -
    https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/in-q-tel-quand-la-cia-investit-dans-des-start-up-francaises_2167

    Même trois mois après, les responsables de Prophesee peinent encore à cacher une certaine forme de rancoeur. « On se serait bien passé de cette publicité-là », glisse l’un d’entre eux. En octobre dernier, la start-up parisienne qui a développé des technologies de vision avec des applications militaires (surveillance, détection...) s’est retrouvée au coeur de l’actualité après les révélations autour de l’identité de l’un de ses investisseurs : #In-Q-Tel. Si ce nom un brin compliqué à prononcer ne vous dit rien, son propriétaire vous parlera sûrement puisqu’il s’agit ni plus ni moins de l’agence centrale américaine de renseignement, la fameuse « #CIA ».

    Pendant plusieurs jours, élus et investisseurs sont montés au créneau pour s’inquiéter du possible rachat de la pépite tricolore. « On a parlé que de ça », se souvient un investisseur français. L’affaire a pris une telle ampleur qu’elle est remontée jusqu’à Bercy, qui n’a finalement pas donné suite. Il faut dire que In-Q-Tel n’a qu’une infime part du capital de la société. On parle d’un « ticket » d’à peine 200 000 euros, autant dire une broutille qui ne leur donne aucun pouvoir. « Ils ont juste un représentant au conseil qui est là comme observateur mais n’ont aucune influence sur la stratégie de la boîte », résume un proche de Prophesee qui compte à son capital des géants tels qu’Intel, Renault-Nissan ou le chinois Huawei.

    "Un système très malin"

    Mais alors pourquoi avoir mis des billes dans la pépite tricolore ? C’est justement là toute la subtilité et l’objectif du fonds de la CIA créé en 1999. Car In-Q-Tel, dont les mises peuvent atteindre quelques millions de dollars, n’est pas une structure comme les autres. Son but n’est pas de gagner beaucoup d’argent comme n’importe quel autre fonds d’investissement ni de prendre le contrôle des sociétés dans lesquelles il a investi, mais de repérer et de suivre les projets les plus prometteurs qui pourraient servir aux intérêts américains. Ils agissent comme des investisseurs dormants. « C’est un système très malin », souligne un proche du renseignement français. La NSA, connue pour avoir mis la planète sur écoute, a également son propre fonds... Si jamais une société développe une technologie intéressante pour la CIA ou un groupe comme Microsoft, In-Q-tel, va servir d’intermédiaire. « Ils vont les rapprocher et leur permettre de faire du business ensemble », explique un bon connaisseur. Et c’est l’objectif avec Prophesee.

    En un peu plus de vingt ans, le fonds dirigé par Chris Darby a réalisé 500 investissements dans le monde avec une enveloppe annuelle d’un peu plus de 100 millions de dollars. Jusqu’en 2010, ses prises de participation se sont quasi exclusivement limitées au territoire américain. Puis le fonds, composé essentiellement d’anciens membres du renseignement, a élargi son terrain de jeu avec l’Europe en ligne de mire.

    Si In-Q-tel ne communique pas à chaque fois sur ses prises de participation, on estime le nombre de ses investissements à plus de vingt sur le Vieux continent. Parmi ceux-ci, on retrouve le finlandais Iceye (microsatellites), l’espagnol CounterCraft (cybersécurité), ou encore l’allemand Toposens (capteurs de son 3D). « Ils sont présents un peu partout », explique un expert du renseignement français. En France, Prophesee est à l’heure actuelle, officiellement, la seule société tricolore dans laquelle la CIA a investi.

    Si In-Q-Tel n’est pas vu comme une menace, les Européens surveillent tout de même de près son activité. « Il ne faut pas être naïf. Quand on parle de sujets sensibles, il n’y a plus d’alliés », souligne un bon connaisseur du renseignement économique. D’autant plus que les technologies sont devenues l’un des principaux sujets de souveraineté. Et qu’à ce niveau-là, l’Europe part de loin. Conscient du problème, le gouvernement français a ainsi musclé ses dispositifs, notamment pour surveiller les entreprises dites stratégiques.

    En plus de sa vingtaine de délégués en région auprès des préfets pour surveiller les jeunes pousses, Bercy a mis en place en 2020 un dispositif d’alerte, en cas d’achats étrangers de start-up. Ces alertes remontent des ministères et du renseignement. En 2021, il y en a eu près de 500. « Dans ces cas-là, on regarde si la start-up est sur la liste des entreprises sensibles, on regarde qui est l’investisseur et combien il veut prendre. S’il n’y a pas de risque alors on ne s’y oppose pas », souligne-t-on du côté de Bercy.

    Des dispositifs encore très défensifs

    Les dispositifs financiers ont, eux aussi, été renforcés. Côté public, il y a notamment le fonds « French Tech Souveraineté » de Bpifrance. Lancé en 2020 et doté de 150 millions d’euros, ce véhicule est censé permettre d’investir dans toutes les start-up technologiques qui auraient besoin de fonds. Le privé est également de la partie avec des structures comme Tikehau, Ardian ou Eurazeo... « On a un vrai rôle à jouer », explique Marwan Lahoud, qui dirige le dernier fonds aéronautique pour Tikehau Ace Capital (750 millions d’euros), filiale de la société d’investissement Tikehau.

    Reste que ces dispositifs ne suffiront pas à inverser le rapport de force. « On a amélioré les dispositifs, mais on reste des nains », tacle le responsable d’un fonds français. L’Europe part en même temps de beaucoup plus loin que les Etats-Unis. « La France construit son dispositif petit à petit. Il y a maintenant des ponts entre le privé et le public. Avant, ces deux mondes ne se parlaient pas », explique un avocat, qui souligne la nécessité de passer à une phase plus offensive. Quels que soient les domaines, la meilleure défense reste encore l’attaque.

    • Dans les coulisses du Campus Cyber, la nouvelle vitrine de la cybersécurité française
      https://www.latribune.fr/technos-medias/innovation-et-start-up/on-a-visite-le-campus-cyber-la-nouvelle-vitrine-de-la-cybersecurite-franca

      Les locaux du Campus Cyber, à deux pas de l’esplanade de la Défense, grouillent d’ouvriers. Plus de 120 hommes s’activent à déballer des cartons, monter des meubles ou encore installer des routeurs internet. L’enjeu est grand : le bâtiment neuf de 26.000 mètres sur 13 étages doit devenir le lieu totem de la cybersécurité française. Autrement dit, il se positionne comme l’équivalent dans la cybersécurité à ce qu’est Station F pour le numérique, c’est-à-dire un mini-écosystème en pleine ville.

      Michel Van Den Berghe, ancien dirigeant d’Orange Cyberdéfense devenu président du Campus Cyber, essaie de ne pas s’attarder sur les travaux qui restent à faire alors que la date de l’inauguration approche. « Ils installent les enceintes, c’est bon signe », se rassure-t-il après un passage dans le futur auditorium. Le campus doit accueillir ses premiers locataires le 16 février. L’inauguration, elle, est prévue quelques jours avant, en présence -sauf imprévu- du président de la République Emmanuel Macron lui-même. Alors forcément, l’absence de moquette à certains étages et les bruits constants de perceuses ont de quoi angoisser le dirigeant. « Le but de ce lieu, ce n’est pas de faire un projet immobilier, c’est de préparer des offres communes, et de monter le niveau de la cybersécurité de la Nation », rappelle-t-il.

      Toute la cybersécurité française au rendez-vous

      Impulsé par l’exécutif à l’été 2019, le projet de Campus Cyber a émergé très rapidement. Commandité par le premier ministre, Michel Van Den Berghe a remis son rapport intitulé « Fédérer et faire rayonner l’écosystème de la cybersécurité » le 7 janvier 2020. Celui-ci conclut sur la volonté des entreprises du secteur, des grands groupes aux startups, de mieux collaborer les unes avec les autres. Ces résultats ont déclenché la mise en œuvre effective du projet, toujours confiée au même homme. En avril 2021, il quittait donc ses fonctions à la tête d’Orange Cyberdéfense, et 3 mois plus tard, le 21 juillet 2021, il signait le bail du bâtiment, peu après avoir créé la société Campus Cyber, dont l’Etat est actionnaire à hauteur de 44%. Les travaux d’aménagement des bureaux ont débuté au pas de course en septembre, pour donc accueillir les locataires à la fin du mois de février 2022.

      Pensé comme un « porte-avions » de la cybersécurité française, la Campus Cyber accueille toutes les strates de l’écosystème : des grands groupes (Thales, Atos...), la recherche publique (l’Inria, le CEA...), l’Etat (l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information -Anssi-, le ministère de l’Intérieur et celui des Armées), des PME, des startups, des écoles, des associations ou encore des fonds d’investissement. « Nous sommes le seul campus au monde où sont réunis des offreurs, l’Etat, les écoles, mais aussi des clients finaux : 40 sociétés du CAC40 ont placé des experts chez nous », promeut Michel Van Den Berghe. Autrement dit, des grands groupes dont l’activité principale n’est pas la cybersécurité se sont aussi greffés au projet. A titre d’exemple, un groupe interbancaire -avec des experts issus des 8 plus grosses banques françaises- va se réunir sur le campus pour créer des solutions communes.

      En tout, plus de 90 organisations vont s’installer dans le bâtiment, qui regroupera ainsi plus de 1.800 experts de la cybersécurité. « Il ne nous reste que 25 postes sur toutes les places que nous avons commercialisées », se réjouit Michel Van Den Berghe. Pour autant, le Campus ne serait pas encore victime de son succès. « Nous nous sommes arrangés pour que personne ne reste à la porte », rassure-t-il. Pour permettre cette mixité d’organisation, il a fallu s’adapter : le campus se loue à 750 euros du mètre carré, une somme élevée pour une petite entreprise, mais modérée pour le quartier de la Défense, dixit Michel Van Den Berghe. « Les grandes sociétés ont joué le jeu : elles paient leur loyer un petit peu plus cher pour que les petites sociétés paient un peu moins cher. Je trouve que c’est un bel exemple de solidarité. »

      Une vitrine pour la cybersécurité française

      L’architecture de l’immeuble se prête bien à cette cohabitation. Comme une fleur, chaque étage se divise en trois « pétales », accessibles depuis une même colonne centrale -la tige en quelque sorte- où se trouvent les ascenseurs. Les locataires s’installent soit sur un étage entier -c’est le cas d’Orange Cyberdéfense et de Capgemini-, soit sur une ou deux pétales -comme les ministères de l’Intérieur et des Armées-, soit sur des postes dans les espaces collaboratifs opérés par Campus Cyber. Dans le détail, 35% des espaces sont occupés par des grands groupes, 20% par l’Etat ou encore 10% par les écoles (Epita, Simplon...). Bien que le bâtiment serve à mettre en avant les expertises françaises et à créer des synergies entre elles, un des 13 étages est dédié à l’accueil d’entreprises étrangères. On y retrouve les incontournables Google, Amazon Web Services, Microsoft, IBM ou encore Cisco.

      « Quand j’ai signé le bail de l’immeuble, beaucoup de gens m’ont regardé en se disant que c’était un petit peu dingue. Il faut dire que lorsqu’on avait remis l’étude d’opportunité, on parlait de 10.000 à 12.000 mètres carrés », se souvient Michel Van Den Berghe. Finalement, l’immeuble de 26.000 mètres carrés est deux fois plus grand que prévu, ce qui permet à la société de proposer des espaces peu densifiés. Par exemple, le bureau de 8 postes de travail mesure environ 90 mètres carrés, et certains lieux sont dédiés aux échanges. Cette faible densité donne aussi un effet de prestige aux bureaux, essentiel aux yeux de Michel Van Den Berghe. « Notre état d’esprit, c’est de faire de ce lieu un lieu totem, un lieu extrêmement visitable, un lieu le plus ouvert possible pour susciter des vocations ».

      Le précédent Station F

      En France, dès qu’on parle de lieu totem, #StationF apparaît comme un exemple évident. « La #French-Tech est pour moi une réussite car c’est un mouvement qui fédère l’écosystème et crée des dynamiques. Station F c’est 30.000 mètres carrés pour tout le numérique, nous c’est 26.000 mètres carrés rien que pour la cyber, on peut être fiers de ça », fait remarquer le dirigeant du Campus Cyber. Pour endosser sa fonction de vitrine de l’écosystème, le nouveau bâtiment va pouvoir s’appuyer sur une salle de conférence, un auditorium, ou encore un « showroom » équipé en technologies -avec notamment une salle à 360° et des dispositifs de réalité virtuelle- où des démonstrateurs seront installés.

      Le campus intègre aussi une brasserie, un réfectoire sur le modèle des « food courts » américains, un espace de massage ou encore un espace de coiffure. L’objectif : rendre le lieu le plus attractif possible pour les employés des sociétés locataires.

      Délocalisations dans les autres régions

      En s’installant à cinq minutes de l’esplanade de La Défense, le Campus Cyber n’échappe pas aux critiques sur le parisiano-centrisme de la profession. « Le prérequis était que l’immeuble soit extrêmement bien desservi et accessible car sinon, les locataires n’auraient pas réussi à convaincre leurs experts cyber de venir », se défend Michel Van Berghe. D’après lui, le campus israélien Cyber Spark -modèle du genre- installé à Beer-Sheva, peine à faire venir les ingénieurs à cause de l’heure de route qui le sépare de Tel-Aviv.

      Pour autant, un groupe de travail est déjà en discussion avec dix des treize régions françaises pour créer des antennes régionales partout dans l’Hexagone. L’objectif : amener les expertises au plus près du terrain. Campus Cyber prend en charge le processus de labellisation et participera à l’animation du réseau, mais ce n’est pas lui qui gèrera ces autres campus. « C’est la région qui décide de l’implantation du campus et de son statut (GIP, société, association...) », précise Michel Van Den Berghe.

      Pour ce qui est du campus parisien, une extension est déjà prévue dans les Yvelines à l’horizon 2024, à un emplacement à déterminer sur le futur tronçon du RER E (baptisé Eole), qui passera à La Défense. L’ancien patron d’Orange Cyberdéfense projette « un campus à l’américaine, très vert, avec des terrains de sport et une piscine ». Cet espace, plus grand, permettra d’adresser les questions de cybersécurité industrielle -avec des démonstrateurs imposants- ou encore celle des drones -qui ne peuvent pas voler en ville. Mais chaque chose en son temps. « Mon rôle c’est déjà de faire que le projet initial tienne dans la durée », conclut Michel Van Den Berghe.

    • #CampusCyber, capitale de la cybersécurité
      https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/campus-cyber-capitale-de-la-cybersecurite-20220213

      Inauguré ce 15 février, ce lieu innovant doit permettre de renforcer le niveau de sécurité numérique en France.

      « Le porte-avions de la cybersécurité française », « le vaisseau amiral de l’écosystème cyber », « la caserne des casques bleus du réseau » … Les métaphores militaires ne manquent pas pour qualifier le Campus Cyber qui ouvrira ses portes mardi 15 février. Cette tour de 13 étages, située dans le quartier de la Défense, regroupera en un même lieu tout ce que compte l’écosystème cyber en France : les grands industriels privés, des services de l’État comme l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), des PME et des start-up spécialisées, des sociétés utilisatrices, des centres de recherche, des écoles de formation… Après plus de deux ans de gestation, le projet devient opérationnel. L’objectif : faire travailler ensemble acteurs privés et publics, pour développer l’écosystème français, être à la pointe technologique dans ce domaine hautement stratégique et former les compétences nécessaires. L’enjeu ? Élever in fine le niveau de sécurité informatique de la France.

  • Accord historique entre Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat) et Amazon : ce que ça va changer dans vos voitures
    https://www.frandroid.com/marques/amazon/1181311_accord-historique-entre-stellantis-et-amazon-ce-que-ca-va-changer

    Ce projet de grande ampleur concerne donc les 14 marques du groupe, parmi lesquelles Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, DS Automobiles, Fiat, Jeep, Lancia, Maserati, Opel ou encore Peugeot, pour ne citer qu’elles. Trois types de collaboration ont été actées : l’une avec Amazon Devices, l’autre avec Amazon Web Services (AWS) et la dernière avec Amazon (pour la livraison).

    Oh ! Une raison historique de ne plus acheter de voiture de ces marques !

  • Le Monde
    Logistique, hôtellerie, bâtiment… A travers l’Europe, la grande pénurie de main-d’œuvre
    par Eric Albert (Londres, correspondance), Jules Thomas, Emeline Cazi, Anne-Françoise Hivert (Malmö (Suède), correspondante régionale) et Clément Guillou.

    Les entreprises du Vieux Continent peinent à recruter. Au-delà des conséquences logistiques et matérielles qu’il provoque, le phénomène transfère progressivement le pouvoir de négociation vers les salariés.

    Avec la reprise économique au printemps, déconfinement oblige, Andrew Baxter explique ne pas avoir eu le choix : « J’ai dû augmenter le salaire de ma cinquantaine de chauffeurs routiers de 20 %, simplement pour les garder. » Le directeur général d’Europa Worldwide, une entreprise britannique de logistique, n’avait jamais vu ça en vingt-sept ans de carrière. « Sans la hausse du salaire, ils seraient partis ailleurs. » Avec les heures supplémentaires, la plupart d’entre eux gagnent désormais autour de 50 000 euros par an.

    De l’autre côté de la Manche, au Meurice, le palace parisien, recruter du personnel en cuisine relève aujourd’hui de la mission impossible. « D’habitude, nos petites annonces sur notre site attirent les candidats. Mais en ce moment, on ne reçoit pas de CV, raconte Amel Ziani Orus, sa directrice des ressources humaines. On a fait appel à trois cabinets de recrutement et aucun n’a réussi à nous proposer un CV. »

    Les petites annonces débordent de partout
    Drôle de période économique. Côté pile, le marché de l’emploi n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant la pandémie : le chômage dans l’Union européenne restait de 7,1 % en juin, un demi-point au-dessus de décembre 2019, soit quand même 800 000 demandeurs d’emploi supplémentaires. Même constat au Royaume-Uni, où le chômage était de 4,7 % d’avril à juin, en hausse de presque un point. Rien de catastrophique par rapport à l’ampleur du choc de la pandémie, mais a priori pas une situation propice aux difficultés de recrutement.

    Et pourtant, côté face, partout à travers le continent – et le phénomène est le même aux Etats-Unis –, les entreprises font face à de sévères pénuries de main-d’œuvre. Dans l’hôtellerie et la restauration, le transport, la manutention, le BTP, l’industrie, l’aide à domicile, la santé, le nettoyage, les commerces ou encore l’informatique, il n’y a aujourd’hui pas assez de candidats.

    Sur le site de recrutement Indeed, les petites annonces débordent de partout : en Italie, leur nombre est 30 % au-dessus de son niveau d’avant la pandémie ; en Allemagne et au Royaume-Uni de 22 % ; aux Pays-Bas de 19 % ; en France de 9 %. Seule l’Espagne, plus dépendante du tourisme international et où le soutien du gouvernement à l’économie a été plus limité, n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant 2020.

    Même constat tiré par StepStone, un groupe qui possède des sites de recrutement dans toute l’Europe. En Allemagne, il parle de « Jobwunder » (« le miracle de l’emploi »), avec des demandes particulièrement fortes dans le commerce et le transport routier.

    En France, les petites annonces dans l’hôtellerie et la restauration ont doublé depuis le début de l’année. « Dans le secteur de la cuisine, qui était déjà sous forte tension, c’est dramatique, explique Alain Jacob, fondateur du cabinet de recrutement AJ Conseil, spécialisé dans l’hôtellerie-restauration. Du jamais-vu depuis vingt-huit ans que le cabinet existe. On ne trouve pas en quantité ni en compétence. On n’a jamais eu si peu de réponses à nos offres d’emploi. Les candidats sont dans l’indécision. Ils disent qu’ils verront en septembre. »

    Les cartes du marché de l’emploi rebattues
    La pénurie est telle qu’elle risque parfois d’étouffer la reprise économique. Au Danemark, 21 % des grandes entreprises affirment avoir dû renoncer à des commandes faute de main-d’œuvre, selon une enquête, en juin, du quotidien danois Berlingske. En Suède, certains restaurants ont dû revoir à la baisse leur menu et leurs horaires d’ouverture.

    Explication : la pandémie est venue complètement rebattre les cartes du marché de l’emploi. Avec la fermeture de secteurs entiers pendant les différents confinements, les salariés ont eu le temps de se remettre en cause. Et éventuellement d’aller monter leur propre projet ailleurs. « Certains sont allés ouvrir leur restaurant à Marrakech ou au Portugal, poursuit Mme Ziani Orus, du Meurice. Les employés sont jeunes, ils ne veulent pas rester à ne rien faire, même en étant payés. »

    En Allemagne, le syndicat de l’alimentation et de l’hôtellerie estime qu’un employé sur six a quitté le secteur, soit 275 000 employés en moins à l’échelle nationale
    D’autres en ont profité pour changer de métier, lassés d’horaires à rallonge et de conditions de travail très difficiles. En Allemagne, le syndicat de l’alimentation et de l’hôtellerie estime qu’un employé sur six a quitté le secteur, soit 275 000 en moins à l’échelle nationale. Selon Dehoga, l’organisation patronale de la filière, ils auraient été attirés particulièrement par les secteurs de la logistique (Amazon) et du commerce (Aldi, Lidl), qui visent spécifiquement les employés de l’hôtellerie et dont le travail a explosé avec le boom de l’e-commerce.

    Pierre Bard peut se frotter les mains. Ce chef de rang dans une brasserie du centre de Paris, 38 ans, affirme recevoir « une vingtaine d’offres par jour, ça vient de tous les côtés ». Ce marché de l’emploi fou est aussi une conséquence de l’ultraflexibilité demandée aux salariés. « Ces dernières années, à Paris, ça fonctionne beaucoup avec les extras, explique-t-il. Il y a très peu de CDI depuis que les cafés sont tous passés en location-gérance. L’intermédiaire doit verser chaque mois un gros loyer et rogne sur les salaires, les congés payés… Il y a donc beaucoup de rotations des effectifs. Dans ma brasserie, il doit trouver quatre serveurs pour le mois prochain. »

    Conséquences en cascade
    A cette situation extrêmement tendue dans toute l’Europe, le Royaume-Uni ajoute le casse-tête du Brexit. Suivant les estimations, entre un demi-million et 1,3 million d’Européens sont partis pendant la pandémie, préférant se confiner dans leur pays d’origine. Beaucoup ne sont pas rentrés, voire ne le peuvent pas : depuis le 1er janvier, il faut un visa de travail pour travailler outre-Manche, sauf à avoir obtenu un permis de résidence avant cette date.

    Jayson Perfect dirige les 121 pubs de l’entreprise Liberation Group présente dans le sud-ouest de l’Angleterre et les îles Anglo-Normandes. « Le Brexit et la pandémie représentent une tempête parfaite. Aujourd’hui, je cherche des chefs, des sous-chefs, des commis… »

    Le manque de main-d’œuvre a des conséquences en cascade. Faute de petites mains pour cueillir les récoltes, les agriculteurs peinent à fournir leurs produits. Faute de chauffeurs routiers, ils ne trouvent pas de transporteurs. « Il devient rare de recevoir des livraisons complètes, il manque presque toujours quelque chose à ce qu’on a commandé », continue M. Perfect. Le Royaume-Uni fait actuellement face à une pénurie de poulets, et l’enseigne Nando’s a dû fermer une cinquantaine de restaurants pendant une semaine. « On ne trouve plus de panais, j’ai dû les retirer du menu », ajoute M. Perfect.

    Le problème vient aussi de l’alternance confinement-déconfinement, un « stop and go » difficilement gérable. « Quand le confinement a été levé, on ne savait absolument pas quelle serait la demande. Est-ce qu’on allait devoir servir deux fois plus ou deux fois moins qu’avant la pandémie ? » La réponse a finalement été deux fois plus, ce qui l’a obligé à passer des commandes en urgence, renforçant les difficultés logistiques.

    Plusieurs mois avant de retrouver l’équilibre
    En France, où le chômage structurel est fort, la situation est moins tendue. Mais même dans les Hauts-de-France, région historiquement touchée par la crise de l’emploi, Pôle emploi est parfois obligé de ramener les employeurs à la raison.

    « Quand une entreprise recrute, elle a peur de se tromper, analyse Pascal Dumont, directeur de la stratégie et des relations avec les élus à Pôle emploi Hauts-de-France. Elle met donc un maximum de garde-fous. Mais plus elle en met, plus elle exclut des candidats potentiels. Nous, on leur demande : quelles sont les compétences essentielles pour travailler chez vous ? Il faut ramener l’entreprise à la juste exigence. »

    Certains secteurs, comme l’e-commerce, ont connu une forte accélération, qui ne disparaîtra pas ; d’autres secteurs ont tous rebondi de façon synchrone, avec les déconfinements
    Simple problème passager qui va se résorber avec la fin de la pandémie ou tournant économique structurel ? « Ce sont plus des goulets d’étranglement que de vraies pénuries », relativise Pawel Adrjan, économiste qui travaille pour Indeed. La pandémie a eu un double effet, analyse-t-il : certains secteurs, comme l’e-commerce, ont connu une forte accélération, qui ne disparaîtra pas ; d’autres secteurs ont tous rebondi de façon synchrone, avec les déconfinements. « Tous les employeurs se sont mis à recruter en même temps », explique M. Adrjan. Il faudra donc plusieurs mois pour que l’offre et la demande retrouvent un certain équilibre.

    Nicolas Bouzou, économiste qui dirige le cabinet d’études Asterès, parie au contraire sur un changement durable. « Historiquement, les guerres et les épidémies sont les deux grands chocs qui changent une société. Je crois que beaucoup de tendances qu’on observe actuellement vont durer : la volonté des gens de se rattraper et d’aller plus au restaurant va coïncider avec les salariés de ce secteur qui veulent au contraire changer de vie, par exemple. »

    Vers un transfert du pouvoir de négociation
    Pour Sebastian Dettmers, directeur général du site de recrutement StepStone, la pandémie vient accentuer un phénomène qui avait déjà commencé avant l’apparition du Covid-19. « Ce que nous connaissons actuellement n’est que le début d’une pénurie mondiale de travailleurs qualifiés. Des changements démographiques vont impacter le marché du travail. » La population vieillissante en Europe et la baisse de la natalité vont progressivement réduire le nombre d’actifs. A l’autre bout du monde, la démographie chinoise ne croît plus, ce qui va réduire le stock de main-d’œuvre bon marché.

    Dans ces circonstances, l’Europe est peut-être sur le point de voir un profond basculement économique : le transfert du pouvoir de négociation vers les travailleurs, après quatre décennies de salaires réduits et d’érosion des conventions collectives. Le phénomène est lent et ne concerne pas tous les domaines, loin de là, mais un secteur comme le BTP, déjà en tension avant la pandémie, connaît aujourd’hui une véritable guerre du recrutement.

    « Il y a des profils introuvables comme les chauffagistes, les frigoristes ou encore les chefs d’équipe espaces verts, explique Béatrice Vermot, consultante en recrutement pour l’antenne lyonnaise du cabinet Praxion. On ne les trouve pas sur Pôle emploi. On fait de l’approche directe, on va les chercher chez les concurrents ou sur les réseaux sociaux. » C’est sur LinkedIn que tout se passe. « On a plusieurs abonnements. On repère les profils “ouverts aux opportunités” et on envoie un mail. Mais il faut pouvoir leur offrir une meilleure rémunération, ou alors une évolution professionnelle : qu’ils deviennent chef d’équipe ou travaillent pour une grande entreprise qui permet des évolutions importantes. Ça n’est même pas une question de salaire, car les entreprises sont prêtes à payer 40 000 euros brut pour des CAP, BEP, BAC pro. »

    Pour attirer des candidats, les entreprises peuvent activer d’autres leviers que le salaire : selon la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), 27 % des entreprises rencontrant des difficultés de recrutement recourent à des changements dans le temps de travail, la durée du contrat ou l’organisation du travail. « Il faut entendre ce à quoi aspire le candidat, explique Pierre Lamblin, directeur des études à l’Association pour l’emploi des cadres. Il aspire à un cadre de travail où il peut s’épanouir, notamment avec la possibilité de télétravailler, et à trouver du sens dans ce qu’il fait. »

    Poussée d’inflation « possible »
    Dans ce contexte, partout en Europe, les salaires commencent à progresser. Au Royaume-Uni, ils ont fait un spectaculaire bond de 8,8 % en juillet (sur un an), mais en corrigeant de l’effet de base (le mois de juillet 2020 était catastrophique), le Bureau britannique des statistiques estime la progression autour de 4,2 %, ce qui reste significatif. En Allemagne, une étude de StepStone d’octobre 2020, en pleine pandémie, indiquait que la moitié des employeurs anticipait une hausse des salaires.

    Ce frémissement n’est pour l’instant guère perceptible en France. Selon la Dares, le salaire mensuel de base n’a augmenté que de 1,4 % au deuxième trimestre (en glissement annuel), mais il mesurait une période où les restrictions sanitaires étaient encore fortes, et le chiffre n’empêche pas de vraies poussées salariales sectorielles.

    De quoi favoriser une poussée d’inflation ? « A moyen terme, c’est une vraie possibilité. Mais ça ne me traumatise pas du tout si on a une inflation de 4 % ou 5 %, indique Nicolas Bouzou. Beaucoup de pays ont connu ça sans que ça ne pose de problème. » Après des décennies de prix au plancher, cela représenterait quand même un profond changement d’équilibre économique.

    • Les couteux DRH se lamentent de façon obscène :

      Je cite : « Ça n’est même pas une question de salaire, car les entreprises sont prêtes à payer 40 000 euros brut pour des CAP, BEP, BAC pro. »

      alors que le plus souvent, ils offrent moins que le smic pour ces qualifications.

      On comprends qu’en affirmant des trucs pareils, les futurs candidats se méfient et le postulent pas.

    • Des professions principalement occupées par les hommes (on me dira qu’il y a les serveuses pour la restauration, mais l’article parle du recrutement en cuisine ou il y a peu de femmes). C’est « étrangement » pas dans les secteurs de l’éducation, ni dans le domaine médicale ni dans l’administration qu’on va recruté. RAF des soins aux malades, aux vieilleux et aux enfants, ce qui est important c’est d’aller au resto.
      #backlash #domination_masculine #boys_club

    • Meg, dans une phrase, ça évoque la santé, le nettoyage et les commerces aussi (mais ensuite l’article ne développe que l’hotellerie/restauration et le BTP) :

      Dans l’hôtellerie et la restauration, le transport, la manutention, le BTP, l’industrie, l’aide à domicile, la santé, le nettoyage, les commerces ou encore l’informatique, il n’y a aujourd’hui pas assez de candidats.

    • De mon côté, pour le domaine qui est le mien, l’informatique, je confirme, il n’y a pas de candidats pertinents qui postulent à nos offres d’emploi. Tout simplement. Depuis le début de l’année, on a même supprimé la mention du salaire en la remplaçant par un « rémunération selon l’expérience ». Les candidats qui postulent sont des demandes d’alternances, quand l’offre précise un temps plein avec une expérience minimale. Et donc, pour le cas particulier de l’informatique, qui est différent de la restauration, du BTP ou de la santé, j’imagine qu’il s’agit tout à la fois d’une absence de volonté de bouger pour les personnes en poste, d’une forte demande par les très grosses boites et les startups (les deux étant capables de proposer des salaires illimités), et enfin, des écoles de formation à l’informatique qui sont défaillantes... les débutants sont décevants, je n’ai jamais autant stoppé de périodes d’essais que cette année.

    • Nicolas Bouzou, économiste qui dirige le cabinet d’études Asterès, parie au contraire sur un changement durable. « Historiquement, les guerres et les épidémies sont les deux grands chocs qui changent une société. Je crois que beaucoup de tendances qu’on observe actuellement vont durer : la volonté des gens de se rattraper et d’aller plus au restaurant va coïncider avec les salariés de ce secteur qui veulent au contraire changer de vie, par exemple. »

      #Nicolas_Bouzou est un expert, il écrit régulièrement dans la presse française (Le Figaro, Les Échos, L’Express, L’Opinion) et dans la presse étrangère (Financial Times, Le Temps). Et sa gueule de con s’affiche régulièrement dans les talk-show et à la rentrée sur Europe1
      https://twitter.com/nbouzou/status/1430180174868492294

      Je suis très heureux de vous retrouver à partir de la semaine prochaine chaque lundi, mercredi et vendredi, à 7h15 sur Europe1 pour défendre le développement économique, le progrès social et la liberté.

      Un article de notre expert dans L’Express (5/8/21).
      https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/nicolas-bouzou-pour-en-finir-avec-la-penurie-de-main-d-oeuvre_21

      Nous sommes nombreux à en avoir fait l’expérience pendant ces vacances : être servi dans un restaurant par une très jeune personne, qui prend la commande trente minutes après notre arrivée, qui apporte l’addition trente minutes après le café et sait à peine utiliser le terminal Carte bleue. Hors de question de râler, nous sommes en vacances, follement heureux de retourner au restaurant et on ne saurait reprocher son inexpérience à un jeune qui travaille l’été. Un débutant ne mérite pas un blâme mais un bon pourboire ! Ce qui est inquiétant, c’est le problème sous-jacent que révèle cette anecdote.

      Déjà, la formation continue doit inciter les salariés à se former prioritairement en vue de travailler dans des métiers en tension. En effet, beaucoup de nos concitoyens utilisent leur compte personnel de formation (CPF) pour prendre des cours de poterie ou de macramé. C’est fort sympathique, mais la France a aujourd’hui davantage besoin de serveurs de restaurants et de chaudronniers que de potiers. Il faudrait que les branches professionnelles et les régions puissent abonder beaucoup plus facilement les CPF, un excellent outil en soi, à la condition que les salariés suivent des formations économiquement pertinentes. L’assurance-chômage doit également, dans sa politique d’indemnisation, mieux intégrer les besoins de l’économie française.

      Franchement, entre Pôle emploi et la formation continue, on a parfois l’impression que la communication passe aussi bien que sur les lignes téléphoniques transatlantiques dans les années 1930. La dégressivité des indemnisations chômage pour les plus hauts revenus, entrée en vigueur ce 1er juillet, est une excellente chose. Il n’y a aucune raison que les plus hauts salaires de ce pays ne soient pas fortement incités à reprendre un emploi, même si ce n’est pas celui de leurs rêves. C’est au fond une question de solidarité. Néanmoins, cette politique punitive (mais justifiée) est insuffisante. Il faut aller plus loin en mettant en place des formations d’un haut niveau de qualité pour les demandeurs d’emploi prêts à travailler dans un secteur en tension. Tous au travail, pour soigner les séquelles économiques de la pandémie !

      En plus des pourboires de Mr Bouzou et ton pass sanitaire, tu vas pouvoir retourner au restaurant ! Mais apparemment, ce sera pour faire la plonge.
      Marre de l’assistanat, maintenant il faut venir en aide au Medef !
      https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-charline-vanhoenacker/le-billet-de-charline-vanhoenacker-13-avril-2020
      https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15275-13.04.2020-ITEMA_22324166-1.mp3

       

    • Chez les comiques, je demande Geoffroy Roux de Bézieux. (GRB pour les intimes et la gerbe pour les autres.)
      D’après le président du Medef, pour « tous les patrons » qu’il a vus, « le sujet numéro un, ça n’est plus la pandémie, c’est le recrutement ».
      https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/emploi-vu-les-difficultes-de-recrutement-il-y-aura-forcement-des-augment

      Pour résoudre en partie les problèmes de recrutement, le Medef soutient la réforme de l’assurance chômage, dont il demande l’application prévue le 1er octobre. Celle-ci « devrait faire revenir vers l’emploi un certain nombre de salariés », a souligné Patrick Martin. « Dans le système (actuel), il y a un certain nombre de paramètres qui permettent d’alterner des périodes de travail et des périodes de chômage en gagnant à peu près autant que si vous travailliez à plein temps », a expliqué Geoffroy Roux de Bézieux, estimant que « le système est mal conçu ».

      « Ce n’est pas la seule raison (aux problèmes de recrutement) : il y a des problèmes de mobilité géographique - déménager pour trouver un travail c’est compliqué -, des problèmes de formation professionnelle, d’adaptation entre la formation et le besoin des entreprises... On ne va pas pointer que la réforme du chômage mais c’est une des raisons et cette réforme est nécessaire », a insisté le président du Medef.


      https://twitter.com/GeoffroyRDB/status/1430218794656571395

      Mon interview dans Le Figaro à paraître demain : « il faut mettre un terme au « quoi qu’il en coûte », il faut réserver le soutien public à ceux qui en ont encore besoin ».

      Les petits secrets de Geoffroy de Bézieux, le patron du Medef. Un article de Capital.fr digne du meilleur de la presse people.
      https://photo.capital.fr/son-manoir-breton-sa-taupe-a-bercy-les-petits-secrets-de-geoffroy-de-b

      [2 Extraits] :

      Sa taupe à Bercy. Il n’aime pas qu’on l’interroge là-dessus. Sa soeur cadette, Laure, est, depuis un an, à la tête du département juridique du ministère de l’Economie et des Finances. Laure Bédier – elle est, par ailleurs, l’épouse de l’ancien directeur général délégué de Carrefour, Jérôme Bédier – donne-t-elle des infos à son frère ? “Absolument pas, il n’y a aucun conflit d’intérêts !”, tranche ce dernier.

      C’est dans ce vaste manoir donnant sur l’Atlantique que cet habitant de Neuilly se réfugie les week-ends. A son image, il est rugueux. “L’hiver, quand les vagues claquent, on se croirait à bord d’un bateau !”, nous confie Valérie Pécresse, amie intime des Roux de Bézieux et habituée des lieux (elle possède un pied-à-terre à La Baule, non loin, où elle fête ses anniversaires chaque 14 juillet, souvent en compagnie de Geoffroy et de son épouse Sabine). A l’intérieur, le décor austère est rehaussé par de grandes toiles représentant des scènes marines. Dans le parc, on peut apercevoir quelques blockhaus.” Il en a transformé un en cabane de jardin”, nous renseigne Franck Louvrier, autre invité régulier et ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy à l’Elysée. GRB y entrepose ses canoës. Le weekend, il fait son footing le long des sentiers du littoral ou se rend au club de tennis du Croisic. “Une année, mon fils aîné a joué contre lui, mais Geoff roy ne lui a pas laissé un seul point !”, relate sa voisine, l’ex-ministre très conservatrice Christine Boutin. Cet ancrage breton lui vient de sa femme, originaire de La Baule.

    • Ah ! l’inusable #stage_de_macramé ! Ça fait bien 40 ans qu’il est cité comme étant l’unique demande de formation, fort sympathique au demeurant, de beaucoup de nos concitoyens

      Rituellement invoqué longtemps avant l’existence du CPF, en fait, dès l’origine c-à-d la loi de 1971 (loi Delors) sur la Formation Professionnelle Continue.

      Ça ne me rajeunit pas, tiens !

    • En demande de formation, il y a hélas beaucoup trop de « médecines parallèles », voire de grosses daubes new age claquées au sol qui fleurent bon la secte. Avec le coaching et les formations « deviens développeur info en une semaine »… en gros, le problème, c’est qu’on a besoin de formations longues diplomantes, mais qui sortent des budgets/critères des organismes de gestion, donc, reste des thunes pour des formations courtes, pas forcément qualifiantes et probablement reconnues par personne.

  • Tourisme : à Paris, l’été noir des hôteliers - L’Express L’Expansion
    https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/tourisme-a-paris-l-ete-noir-des-hoteliers_2156055.html

    Après un printemps placé sous le signe du confinement, la libération de Paris attendra. Certes, la première destination européenne - en temps normal - retrouve un peu d’air sous passe sanitaire avec, en symbole, l’ouverture mi-juillet des grilles de la tour Eiffel. Mais pour les professionnels de l’hôtellerie, cette saison estivale 2021 s’annonce noire. « D’habitude, on accueille 10 millions de touristes l’été. En juin, quand les indicateurs sanitaires étaient au vert, on en espérait 5 millions. Mais en juillet, les réservations se sont écroulées. Je pense que l’on fera 3,5 millions à la fin de l’été », anticipe Jean-François Rial, le nouveau président de l’Office de tourisme de Paris.

    En vingt-cinq ans de carrière dans le tourisme, le PDG de Voyageurs du monde n’avait évidemment jamais assisté à pareille dégringolade de la destination Paris. On ne compte plus le nombre d’hôtels parisiens ayant décidé de baisser le rideau. En juin, le taux d’ouverture global n’était ainsi que de 78 %. Et selon le Groupement national des indépendants (GNI), 6 établissements sur 10 ont finalement décidé de ne pas ouvrir en août. Du jamais vu. « Avant le Covid, personne n’aurait imaginé fermer ne serait-ce qu’une journée. Maintenant on a appris à le faire. Et c’est vrai qu’avec les aides, on ne s’est même pas posé la question. C’était fermer ou licencier », reconnaît le patron d’un hôtel parisien de luxe.

  • Quand la grande distribution fait de l’or avec vos données
    https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/quand-la-grande-distribution-fait-de-l-or-avec-vos-donnees_21480

    Avec l’explosion du e-commerce et des programmes fidélités, les enseignes de la grande distribution disposent d’une masse de données sur leurs clients qu’elles pourraient monétiser. « Etes-vous intéressé par notre carte de fidélité ? » Qui n’a jamais entendu cette banale phrase lancée par l’hôtesse ou l’hôte de caisse au moment de régler ses achats ? Le fonctionnement est simple : plus le client consomme, plus il bénéficie de promotions. L’enseigne peut ainsi avoir connaissance des produits consommés par (...)

    #Monoprix #Tesco #Walmart #Amazon #CDiscount #BigData #consommation #marketing (...)

    ##publicité

  • #Finance
    "Le défaut grec éclipse le krach boursier chinois" http://geopolis.francetvinfo.fr/le-defaut-grec-eclipse-le-krach-boursier-chinois-68685

    Ce que cachent les soubresauts financiers de la #Chine, par Michel Aglietta (Le Monde diplomatique, octobre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/10/AGLIETTA/53963
    #Asie_Chine #Asie

    "Chine : le gouvernement ne parvient pas à endiguer la chute des Bourses" http://www.latribune.fr/economie/international/chine-le-gouvernement-ne-parvient-pas-a-endiguer-la-chute-des-bourses-4904

    "Bientôt des yuans dans toutes les poches ?"
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/DING/53198

    Chine : une chaîne de Ponzi à 7,6 milliards de dollars mise au jour
    http://www.latribune.fr/economie/international/chine-une-chaine-de-ponzi-a-7-6-milliards-de-dollars-mise-au-jour-547524.h

    Chute du promoteur immobilier chinois Evergrande et risques pour l’économie mondialeLE 06 OCTOBRE 2021
    https://www.lafinancepourtous.com/2021/10/06/chute-du-promoteur-immobilier-chinois-evergrande-et-risques-pour-

    "A la veille d’une nouvelle crise financière..."
    http://www.capital.fr/enquetes/economie/a-la-veille-d-une-nouvelle-crise-financiere-1051218#4kbemZKWvbd3sJR7.99

    « Vous avez aimé la crise financière de 2008, vous allez adorer la prochaine » http://www.lenouveleconomiste.fr/vous-avez-aime-la-crise-financiere-de-2008-vous-allez-adorer-la-p

    "La nouvelle crise arrive"
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2015/07/23/la-nouvelle-crise-arrive/#more-447

    "Le retour des crises bancaires ? Andorre est au bord de la catastrophe" http://www.express.be/business/fr/economy/le-retour-des-crises-bancaires-andorre-est-au-bord-de-la-catastrophe/212435.htm

    "Le Crédit Agricole veut se lancer dans la titrisation de crédits immobiliers" http://www.lesechos.fr/journal20150326/lec2_finance_et_marches/0204215307968-le-credit-agricole-veut-se-lancer-dans-la-titrisation-de-cred

    "L’automne de tous les dangers !"
    http://www.latribune.fr/opinions/editos/l-automne-de-tous-les-dangers-503565.html

    Ca vaut ce que ça vaut :
    La crise économique mondiale s’aggrave. Attention, 11 indicateurs critiques viennent d’être déclenchés ! | BusinessBourse
    http://www.businessbourse.com/2015/12/07/la-crise-economique-mondiale-saggrave-attention-11-indicateurs-criti ! ( By Michael Snyder http://theeconomiccollapseblog.com/archives/alarm-bells-go-off-as-11-critical-indicators-scream-the-glo )

    « L’activité économique ralentit partout dans le monde. Un grand nombre de signes indiquent que nous nous trouvons exactement là où nous étions juste avant le grand krach de 2008. » ;
    –"Les défauts sur les créances de sociétés ont atteint leur niveau le plus élevé depuis la dernière récession. Ceci est un énorme problème parce que l’endettement des entreprises aux États-Unis a presque doublé depuis seulement la dernière crise financière." ;
    –"En 2008, les prix des matières premières s’étaient effondrés juste avant que les marchés financiers suivent. A la fin du mois dernier, l’indice Bloomberg des matières premières avait atteint un plus bas de 16 ans." ;
    –"Si on regarde ce qui s’est passé en 2008, vous verrez que les obligations pourries(junk bonds) s’étaient effondrées. C’est important car à l’époque, les obligations pourries(à haut rendement) avaient commencé à chuter avant les marchés financiers, et actuellement, ils ont chuté à leur niveau le plus bas depuis la dernière crise financière." ;
    –" Selon John Williams, de shadowstats.com, les vrais chiffres montreraient que l’économie américaine a toujours été en récession depuis 2005."

    A l’aube d’un cataclysme monétaire et financier, par Michel Santi -
    http://www.michelsanti.fr/?p=6472

    Une chute catastrophique déclenche pour la première fois la fermeture des Bourses chinoises — RT en français
    https://francais.rt.com/economie/13154-bourses-chinoises-ferment-apres-chute
    #Chine #Crise #Finance #Crise_financière #FED #Monnaie

    Tous aux abris face à la crise qui vient ? Pourquoi le "plus jamais ça" de l’après-désastre financier de 2008 s’est transformé en mini-réformes préventives | Atlantico.fr
    http://www.atlantico.fr/decryptage/tous-aux-abris-face-crise-qui-vient-pourquoi-plus-jamais-apres-desastre-fi

    -"Si les discours qui ont suivi la crise financière mondiale de 2007-2008 étaient remplis d’alarmisme et de volonté de réformer de fond en comble le système bancaire, la réalité politique et économique a grandement édulcoré tout embryon de révolution de ce point de vue-là. A tel point qu’une nouvelle crise de grande ampleur pourrait bien voir le jour prochainement." ;
    –"En tout cas, tous les éléments d’un nouveau maelstrom financier sont réunis : des acteurs privés (aux Etats-Unis, en Europe, au Japon, en Chine) surendettés, des cours financiers complètement découplés de l’économie réelle et qui, tôt ou tard, subiront une correction. Si cette dernière est brutale, les Etats occidentaux auront beaucoup moins de marges de manoeuvre budgétaires pour sauver le secteur bancaire qu’en 2008. Et les deux grands émergents que sont la Chine et le Brésil, qui sont déjà dans une situation délicate, seront vraisemblablement emportés dans la tourmente. De sorte que l’on peut se demander d’où viendra le moteur productif susceptible d’enrayer la chute de l’économie mondiale tout entière dans la récession." ;
    –"J’ai rendu, en juin dernier, un rapport au Parlement européen sur le coût présumé du prochain krach bancaire en zone euro." ;
    –"le rapport européen Liikanen de 2012 a fait des recommandations extrêmement raisonnables en matière de séparation bancaire. Séparer les départements liés aux banques de crédit et de dépôt (la banque au coin de votre rue) et les banques d’investissement est une mesure que chaque pays peut prendre à l’échelon national, sans en référer à Bruxelles, et qui résoudrait, disons, la moitié des problèmes que nous pose la finance aujourd’hui. Cela supprimerait en effet la garantie publique implicite dont jouissent les banques « mixtes », qui cumulent ces deux types de métiers (deux métiers qui n’avaient jamais été réunis dans un même établissement avant le début des années 1990). En effet, l’Etat étant légalement contraint de se porter garant des comptes de dépôts des citoyens, est obligé de voler au secours d’une banque mixte qui menace de faire faillite. Cette garantie implicite permet aux banques concernées d’emprunter à des prix bradés sur les marchés (une rente qui n’a tout juste rien à voir avec l’efficacité présumée d’un secteur concurrentiel), et les incite à prendre des risques insensés, sachant fort bien qu’elles ont une assurance tout risque qui s’appelle le contribuable. (C’est d’ailleurs le même mécanisme qui est sous-jacent à la crise grecque : les banques françaises et allemandes ont prêté entre 2001 et 2010 des sommes absurdes à ce tout petit pays, sachant pertinemment qu’il serait incapable de rembourser, mais comptant bien sur le contribuable européen pour payer à la place des Grecs, ce qui a fini par arriver. Ces sont les Etats, la France notamment, qui ont prêté à la #Grèce pour lui permettre de rembourser sa dette aux banques. De sorte qu’à présent, c’est à nous que les Grecs doivent de l’argent.)" ;
    –"Le bilan de BNP-Paribas avoisine le PIB de la France... et c’est sans compter les positions hors-bilan de cette même banque sur les marchés d’actifs dérivés, qui représentent environ vingt fois le PIB français." ;
    –"nous ne sommes pas à l’abri d’une réédition d’un krach financier analogue à celui de 2008. L’oeil du cyclone peut se trouver en Chine mais il peut aussi provenir de la dette des étudiants nord-américains, par exemple : elle s’élève à 1500 milliards de dollars, et il est clair que ces étudiants ne pourront pas la rembourser si le marché du travail américain ne leur offre pas des postes suffisamment nombreux et bien rémunérés - ce qui suppose une forte croissance. La tempête peut aussi être provoquée par la faiblesse du prix du pétrole. Un baril à 30$ met en grande difficulté la Russie aujourd’hui mais s’il persiste à ce niveau ou, pire, diminue encore, cela ferait plonger la plupart des pays exportateurs du Sud et pourrait déstabiliser fortement le fragile équilibre macro-économique qui permet aujourd’hui aux pays émergents de tirer l’économie mondiale hors de la déflation."

    ’Un tsunami de défaillances sur dettes va s’abattre sur le monde’. Audrey Duperron - Express [FR]
    http://fr.express.live/2016/01/21/37303

    "White critique les politiques de "QE" menées par les grandes banques centrales au lendemain de la crise financière, dont il dit qu’elles ont encouragé l’endettement et créé des bulles de crédit dans le monde entier, ce qui signifie que le problème des dettes excessives a gagné les pays émergents. “Les pays émergents faisaient partie de la solution après la crise Lehman. Maintenant, ils font aussi partie du problème”, a-t-il dit.

    Les prédictions de White sont d’autant plus menaçantes qu’il fait partie d’une minorité d’experts qui ont averti l’Occident de l’imminence d’une très grave crise financière entre 2005 et 2008."

    Finance. Les Bourses prises dans une spirale baissière | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/une/finance-les-bourses-prises-dans-une-spirale-baissiere

    http://zinc.mondediplo.net/messages/8349#message8732

    Sommes-nous en train d’assister à un krach boursier des banques ? - Express [FR]. Audrey Duperron
    http://fr.express.live/2016/02/08/38178

    -"Jeudi, les actions de la banque Credit Suisse se sont écroulées à leur niveau le plus faible en 24 ans dans un contexte de volatilité des marchés, de faiblesse de la croissance mondiale, et d’intérêts de base négatifs, rapporte le Financial Times. Credit n’est pas la seule dans la tourmente : la Deutsche Bank et l’UBS ont toutes deux publié des résultats décevants pour le 4e trimestre 2015." ;
    –"les 90 plus grands établissements financiers américains ont perdu près de 330 milliards de dollars de valeur boursière cumulée depuis le début de cette année. Les banques Morgan Stanley, Citigroup et Bank of America ont toutes trois vu s’évaporer un cinquième de leur capitalisation."

    Deutsche Bank : demain la faillite de l’Etat allemand ? | AlterEco+ Alterecoplus #Allemagne
    http://www.alterecoplus.fr/deutsche-bank-demain-la-faillite-de-letat-allemand/00012196

    Deutsche Bank : un dilemme cruel pour Angela Merkel
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/deutsche-bank-un-dilemme-cruel-pour-angela-merkel-602687.html

    De quoi la Deutsche Bank est-elle le nom ?
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/de-quoi-la-deutsche-bank-est-elle-le-nom-550364.html

    "Pour remplir leurs engagements, les banques allemandes investissent à tout va dans ce qui rapporte le plus. Et qui, donc, est le plus risqué. Les subprimes aux Etats-Unis, bien sûr, mais aussi l’immobilier irlandais et espagnol ou la dette publique grecque. Les milliards des excédents allemands viennent alimenter des bulles qui explosent les unes après les autres entre 2007 et 2010. Parfois, on n’hésite pas à franchir certaines limites. Deutsche Bank, là encore, est en première ligne, comme les nombreux scandales, du Libor au financement illicite des pays sous embargo étasunien dans lesquels elle a été condamnée, l’a montré."

    "Lorsque la crise financière survient, le secteur financier allemand est clairement un des plus exposés. Et ce n’est pas un hasard. L’Etat fédéral doit oublier ses principes (qu’au besoin il a pourtant utilisé lorsque cela l’arrangeait dans les autres pays de la zone euro) : il vient au secours des banques. Commerzbank et Dresdner Bank fusionnent en janvier 2009 grâce au renflouement de Berlin qui prend 25 % du capital de la nouvelle entité. En juin 2009, la banque Hypo Real Estate, de taille équivalente à Lehman Brothers, est nationalisée"

    "Ce sauvetage a permis de réduire la facture de la crise pour la Deutsche Bank, qui n’a pas fait appel directement à l’Etat. D’autant que, fortement exposée aux dettes périphériques, elle a bénéficié de l’appui du gouvernement allemand et de la BCE qui ont tout fait pour éviter une restructuration de la dette irlandaise, et ont repoussé suffisamment celle de la dette grecque pour que la Deutsche Bank puisse vendre ses titres (en grande partie, du reste, à la BCE, dans le cadre du programme appelé SMP en 2010-2011)"

    "il ne fait aucun doute aux acteurs du marché que Berlin ne la laissera pas aller à la faillite. Il y aura alors sauvetage de la Deutsche Bank. Mais comment renflouer un tel colosse ? L’union bancaire interdit les renflouements directs par l’Etat, mais l’Allemagne acceptera-t-elle de faire payer les créanciers et les déposants de Deutsche Bank ? Entre sauver l’union bancaire et sauver son modèle économique, le choix devrait être rapide. On cherche cependant d’autres solutions. La dernière rumeur de marché veut que la BCE rachète des titres bancaires... Le gouvernement allemand, si opposé aux rachats de titres par la banque centrale, y trouverait soudain un certain charme. La « culture de la stabilité » serait alors bien oubliée..."

    "Deutsche Bank n’est qu’un symptôme : celui d’un modèle économique néfaste et dangereux, mais pourtant érigé en référence dans la zone euro. Et celui d’un système financier européen qui n’a pas été aussi maîtrisé qu’on le croyait et qui continue à s’appuyer sur la garantie implicite des Etats. Si l’on en finit avec Deutsche Bank, une autre banque prendra le relais. La menace sur la stabilité n’est pas toujours où Wolfgang Schäuble et Jens Weidmann voudraient qu’elle soit. Tant que les excédents allemands ne se réduiront pas, c’est la stabilité économique de l’Europe qui sera en danger."

    Deutsche Bank, le prochain Lehman Brother ?
    http://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-economique/deutsche-bank-le-prochain-lehman-brother


    #Crise_financière #Crise_bancaire

    "Quand le Brexit a gagné, certains se sont demandés si on allait vers un moment Lehman, finalement non. Cette fois, ce sont les difficultés de la Deutsche Bank qui ravivent cette inquiétude, et il y a beaucoup plus de souci à se faire que pour le Brexit, car la banque allemande coche toutes les cases pour remplacer dignement Lehman Brother."

    " Depuis des mois, Berlin fait la leçon aux « mauvais élèves » de la zone euro sur ses banques et exige l’application du nouveau processus de résolution de l’union bancaire européenne qui rejette l’aide publique après la participation des déposants, créanciers et actionnaires. L’Italie a donc dû trouver une solution bancale et provisoire pour « sauver » Monte dei Paschi di Siena cet été devant le refus obstiné de Berlin de lui accorder une dérogation. Cet attachement au nouveau système a une fonction pour la stratégie allemande en Europe : elle permet de repousser la mise en place du « troisième pilier » de l’union bancaire, autrement dit la garantie paneuropéenne des dépôts de moins de 100.000 euros."

    "Quelques jours avant la faillite de Lehman Brothers, la Deutsche Post, propriété de l’Etat fédéral, acceptait de vendre la Postbank, la banque postale, troisième réseau de banque de détail du pays, à Deutsche Bank. Un accès direct à l’épargne des ménages allemands qui a sauvé la banque en 2008-2009. En 2010, le « sauvetage de la Grèce » était en réalité un sauvetage de Deutsche Bank, dont le bilan regorgeait de titres helléniques et qui a pu les céder à bon compte avec l’aide du programme SMP de la BCE pour échapper quasiment à la faillite de 2012 de l’Etat grec."

    BILD : "La Deutsche Bank n’est pas parvenue à trouver un accord avec les Américains" - Express [FR]
    https://fr.express.live/2016/10/10/deutsche-bank-echec-negociations-justice-americaine

    « la Deutsche Bank a été pendant longtemps engagée en permanence dans toutes sortes de scandales mafieux : elle est partie prenante dans plus de 6.000 procès à travers le monde. La plupart portent sur des suspicions de fraude sur des taux d’intérêt ou la manipulation des taux de change.

    Un stress-test récent de la BCE montre que la Deutsche Bank – comme ABN Amro et Société Générale – ont exactement 3 euros de capital pour 100 euros engagés. La plupart des experts préconisent un taux de 10 pour 100. »

    Coucou, c’est moi, la crise financière, je suis de retour… : Reflets
    https://reflets.info/coucou-cest-moi-la-crise-financiere-je-suis-de-retour

    Dix ans après la crise, où en est-on ? | ARTE Info
    http://info.arte.tv/fr/dix-ans-apres-la-crise-ou-en-est

    "Aujourd’hui, plusieurs signaux inquiètent les économistes, et leur font craindre une nouvelle crise. Aux Etats-Unis, la crise immobilière des « subprimes » a laissé place à la dette étudiante, une bulle qui ne cesse de grossir. Au niveau mondial, certaines pratiques très risquées et peu réglementées ont continué de se développer. Explications."

    CADTM - La montagne de dettes privées des entreprises sera au coeur de la prochaine crise financière. par Eric Toussaint
    http://www.cadtm.org/La-montagne-de-dettes-privees-des

    « Dans le monde réel, les entreprises capitalistes empruntent du capital sur les marchés financiers ou auprès des banques centrales pour racheter leurs actions en Bourse afin d’augmenter la richesse de leurs actionnaires et donner l’impression que la santé de l’entreprise est excellente »

    « Les entreprises empruntent pour acheter des créances. Elles achètent des produits structurés composés de crédits octroyés à d’autres entreprises ou à des particuliers. Elles achètent surtout des obligations émises par d’autres entreprises privées ainsi que des titres publics. »

    « Le marché des dettes à risque s’amplifie »

    « pour financer ces achats de dettes, Apple comme les autres entreprises ont emprunté »

    « lorsque les taux d’intérêts montent, la valeur des titres de dette des entreprises baisse »

    Et si les banques craquaient à nouveau ? - L’Express L’Expansion
    https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/et-si-les-banques-craquaient-a-nouveau_2070517.html

    « Le projet d’union bancaire, et notamment la mise en place d’un système de garantie des dépôts des particuliers en cas de faillite qui serait financé par les banques, et non par les contribuables, est toujours dans les limbes. L’Allemagne s’y oppose »

    Les clients institutionnels retirent 1 milliard de dollars par jour de la #Deutsche_Bank - Express Dominique Dewitte 17 juillet 2019
    https://fr.express.live/deutsche-bank-bank-run

    –-
    CADTM - Enterrées, les leçons de la crise ! par Finance Watch
    http://cadtm.org/Enterrees-les-lecons-de-la-crise

    « Imaginez que vous vous soyez endormi, longtemps endormi, juste après la crise de 2008 … et que l’on vous réveille le 30 septembre 2015, jour où la Commission Européenne présente son nouveau Plan d’Action pour une Union des marchés de capitaux. Vous n’en croiriez pas vos yeux, mais il s’agit bien de raviver des techniques financières telles que la titrisation, qui ont pourtant joué un rôle majeur dans la crise. Et la relance de la titrisation n’est que l’une des propositions du Plan d’Action qui nous posent des problèmes »

    "Attention danger ! Le projet d’Union des marchés de capitaux de la Commission européenne doit être stoppé !" http://www.marianne.net/les-eco-att/attention-danger-projet-union-marches-capitaux-commission-europeenne-doit-

    "Menace sur la régulation financière"
    http://www.alternatives-economiques.fr/menace-sur-la-regulation-financiere_fr_art_1389_73337.html

    "Avis de dérégulation financière en Europe" - Les Dessous de Bruxelles
    par Frédéric Lemaire
    http://www.dessousdebruxell.es/spip.php?article228

    -"Huit ans après la crise financière, le temps n’a jamais été aussi favorable à la finance et aux banques dans l’Union européenne. Les timides initiatives de régulation financière avancées après la crise sont déjà remises en cause. Et de nouvelles initiatives de dérégulation financière s’apprêtent à voir le jour, dans le cadre du projet d’Union des marchés de capitaux(...). Au risque de préparer les catastrophes financières de demain."

    –"Les lobbies financiers ne se contentent plus de bloquer, avec l’aide de gouvernements complaisants, les timides réformes menées sous l’égide de l’ancien commissaire Michel Barnier : il s’agit désormais de reprendre la marche en avant de la dérégulation financière. Pour cela, ils peuvent compter sur la nouvelle Commission : son président Jean-Claude Juncker, ancien Premier ministre du Luxembourg et paradis fiscal notoire ; et son commissaire aux services financiers Jonathan Hill, fondateur d’une entreprise de lobbying financier, Quiller Consultants. "

    –"Avec une proposition phare : la titrisation des prêts bancaires. " ; « c’est cette technique qui a largement contribué à la crise financière de 2008, en incitant les banques à adopter des comportements risqués dans l’octroi des crédits. Elle a participé au développement d’un système financier parallèle non régulé (shadow banking system), qui favorise la création de bulles financières de crédit. »

    Finance, Bruxelles rallume la mèche, par Frédéric Lemaire & Dominique Plihon (Le Monde diplomatique, janvier 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/01/LEMAIRE/54461
    Les entreprises dans l’engrenage de la finance, par Cécile Marin (Le Monde diplomatique, janvier 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/engrenagefinance

    -"M. Hill lui-même admet exagérer le bénéfice de son projet pour les petites entreprises afin d’amadouer les gogos — comprendre : les citoyens européens. « Si les PME sont mises en avant dans le débat européen, révèle-t-il devant un auditoire trié sur le volet, c’est parce qu’elles sont perçues comme un élément important de l’économie et qu’il est plus facile de convaincre le public avec des propositions qui les renforcent (6). » " ;
    –"Pour financer ces activités parfois hautement spéculatives, les banques ont besoin d’argent frais. Elles pourront désormais se tourner vers la Banque centrale européenne (BCE), qui a décidé d’accepter les crédits titrisés comme garantie en échange de liquidités. Ce soutien de la BCE à la titrisation prétend stimuler le crédit vers l’« économie réelle »" ;
    –"Protégée des regards du public par la technicité du sujet, la Commission européenne réunit tranquillement les ingrédients d’une nouvelle crise majeure. D’autant que le développement de l’union des marchés de capitaux s’inscrit dans un contexte de démantèlement des maigres avancées obtenues depuis 2008." ;
    –"l’UMC cumule les handicaps. Son fondement même repose sur un diagnostic erroné, puisque la Commission écarte d’emblée l’une des principales causes de la stagnation économique dans l’espace européen : les politiques d’austérité budgétaire et salariale. Comme le démontrent de nombreuses enquêtes, dont celle de la BCE auprès des PME (10), les entreprises n’investissent pas faute de débouchés, par suite d’une demande déprimée par les politiques restrictives."

    http://zinc.mondediplo.net/messages/3830
    http://zinc.mondediplo.net/messages/8489 http://zinc.mondediplo.net/messages/3429
    http://zinc.mondediplo.net/messages/9461#message14437
    #UE #Finance #Union_des_marchés_de_capitaux
    =====>http://zinc.mondediplo.net/messages/10359 ; http://zinc.mondediplo.net/messages/7830

    #Crise_financière2007/2008 #Crise_des_subprimes
    Crise financière mondiale débutant en 2007 — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_financi%C3%A8re_mondiale_d%C3%A9butant_en_2007#Sauvetage_du_sect
    Crise des subprimes — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_des_subprimes#Des_plans_de_sauvetage_dans_de_nombreux_pays
    Introduction - Crise financière 2007-2008 : les raisons du désordre mondial - Dossiers - La Documentation française
    http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/crise-financiere-2007-2008/introduction.shtml
    Chronologie - Crise financière 2007-2008 : les raisons du désordre mondial - Dossiers - La Documentation française
    http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/d000041-crise-financiere-2007-2008-les-raisons-du-desordre-mondial/chronologie

    « Nous ne sommes pas un protectorat américain », par Andrés Manuel López Obrador (Le Monde diplomatique, avril 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/04/LOPEZ_OBRADOR/57385
    #Etats-Unis_Trump #Mexique

    « Après la crise de 2008, par exemple, Washington a orchestré le sauvetage des organismes financiers en faillite en leur versant plus de 16 000 milliards de dollars entre 2008 et 2013, au détriment de la population. Quelques années plus tard, le gouvernement américain a cherché à réduire le fardeau de la dette en amputant les services publics de 85 milliards de dollars (El País, 26 février 2013). On estime que la dette américaine atteint désormais 17 000 milliards de dollars, cependant que, entre 2005 et 2012, 14 287 687 personnes ont été expulsées de leur logement. »

    Les remèdes toxiques à la crise financière, par Cédric Durand (Le Monde diplomatique, février 2017)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2017/02/DURAND/57130
    #Economie

    "le 2 avril 2007, la New Century Financial Corporation sombrait"

    " Au cours de l’hiver 2008-2009, les pays riches ont mobilisé l’équivalent de 50,3 % de leur produit intérieur brut (PIB) — leur production de richesse annuelle — pour tenter de ranimer un système financier au bord de l’apoplexie (1). Recapitalisations ou prêts exceptionnels aux banques en difficulté, émission de liquidités supplémentaires pour relancer le crédit, rachats d’actifs toxiques qui grevaient les bilans des établissements financiers"

    "Incapables de générer une dynamique suffisamment autonome, les économies en développement n’enregistrent pas de meilleurs résultats. En 2016, la Chine connaît son plus faible taux de croissance depuis 1990, tandis que le PIB se contracte en Russie et au Brésil, confirmant le positionnement périphérique de ces deux pays dans le capitalisme mondial."

    "Depuis 2010, les pays du G7 ont amputé leurs dépenses publiques, réduisant leurs déficits d’une moyenne de 6,6 % en 2009 à 2,7 % en 2015"

    "Comme l’a montré le chercheur Mark Blyth (5), les arguments invoqués par M. Rehn ne résistent cependant pas à l’examen"

    "Le drame grec aurait pu achever de convaincre les hésitants : depuis 2010, le pays a tranché dans ses dépenses sans que sa situation économique s’améliore. Mais rien n’y fait : l’austérité demeure la principale boussole des dirigeants politiques.

    Conséquence de ce choix, les États se privent des moyens d’intervenir sur le front macroéconomique, laissant les banques centrales agir seules"

    "En décembre 2016, le taux d’intérêt exigé par les investisseurs pour acquérir de la dette française à cinq ans était négatif (autour de — 0,28 %) ; à dix ans, il s’établissait autour de 0,65 %. Dans le même temps, l’augmentation des prix à la consommation (l’inflation) s’élevait en France à 0,7 % par an (8)."

    "L’action des banques centrales — et notamment celle, tardive, de la Banque centrale européenne (BCE) — a tari la source de la spéculation sur les dettes souveraines, à l’origine de la mutation de la crise des subprime en crise de l’euro"

    " Qu’ont fait les entreprises de ces sommes ? Une note publiée en octobre 2016 par le groupe Edmond de Rothschild répond à la question (non sans une certaine candeur) : « Les entreprises ont fait deux choix : tout d’abord, augmenter les dividendes, et ensuite, effectuer des rachats d’actions"

    " l’abondance de crédit profite aux actionnaires, sans se traduire par le moindre frémissement de l’investissement."

    "si la hausse des taux engagée aux États-Unis s’accélérait, elle provoquerait une tout aussi rapide augmentation des défauts sur les crédits, susceptible de contaminer le système financier, puis l’économie dans son ensemble. La faiblesse de la rémunération des créances d’État a également conduit certains investisseurs à acquérir des actifs de plus en plus risqués. De fil en aiguille, de nouvelles bulles se sont formées, qui éclateraient en cas de hausse soudaine des taux. Comme le résume l’American Enterprise Institute, l’un des principaux think tanks patronaux outre-Atlantique, la situation est alarmante"

    "Comme le notait dès les années 1940 l’économiste Michał Kalecki, « la fonction sociale de la doctrine d’“assainissement des finances publiques” est de faire dépendre le niveau d’emploi de la “confiance” (13)  ». Cette doctrine donne la main aux milieux d’affaires, toute politique venant contrarier leurs desseins se voyant sanctionnée par une baisse de l’investissement et de l’emploi."

    "un gouvernement peut intervenir pour obtenir le plein- emploi, à la seule condition qu’il assure la couverture des importations par des exportations. Les « experts » liés à la finance et à l’industrie écartent cette option"

    "La crise de 2007 a accéléré le phénomène de concentration des acteurs économiques"

    "Des investisseurs institutionnels géants comme BlackRock, State Street et Capital Group contrôlent 10 à 20 % de la plupart des grandes entreprises américaines, y compris lorsqu’elles se trouvent en concurrence les unes avec les autres. Ces actionnaires imposent des stratégies uniformes visant à maximiser les retours à court terme tout en limitant les investissements."

    " Paul Sweezy, suggère que la monopolisation nourrit la financiarisation et la stagnation"

    "Le camp de l’émancipation affronte désormais deux adversaires"

    La crise de 2007, une tragédie en quatre actes | Alternatives Economiques. Par SANDRA MOATTI 
    https://www.alternatives-economiques.fr/crise-de-2007-une-tragedie-quatre-actes/00079852

    « Les finances publiques ont, elles aussi, encaissé une partie du choc. En 2011, les dettes publiques des pays avancés atteignent en moyenne 100 % du PIB, 30 points de plus que quatre ans auparavant ! Une partie de ce gonflement est imputable au sauvetage des banques. Selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI), les soutiens au secteur financier avaient coûté rien que jusqu’en 2012 environ 5 % de leur PIB aux pays avancés, déduction faite des sommes déjà remboursées. Certains pays ont cependant payé un prix nettement plus fort pour les folies de leurs banques : l’équivalent de 40 % du PIB en Irlande ! Encore ne s’agit-il là que des sommes dépensées jusqu’à présent, sans compter les garanties apportées par les Etats sur les titres émis par les établissements financiers ni les nouvelles injections de capital public qui pourraient être nécessaires. »

    « ue faire ? Première solution : repasser le mistigri aux autres Etats membres. Mais les traités prévoient que chaque Etat est responsable de ses propres dettes et ne peut être renfloué par les autres. Deuxième solution : faire racheter la dette par la banque centrale, dont le pouvoir de création monétaire est illimité, comme l’ont largement fait les Etats-Unis et le Royaume-Uni depuis le début de la crise. Mais, là encore, les traités interdisent la monétisation des déficits publics. Reste à faire assumer les pertes par les créanciers. Mais l’intégration des marchés financiers européens est telle – les banques de chaque pays détenant de gros paquets d’obligations publiques de l’ensemble des autres Etats – qu’un défaut souverain est susceptible de précipiter un nouveau cycle infernal de pertes bancaires. »

    « Pendant près de trois ans, les Européens se sont enferrés dans cette triple impossibilité et ont laissé ce qui n’était qu’une crise localisée à de petits pays périphériques dégénérer en crise de la zone euro. »

    « Ils ont voulu croire que l’austérité drastique à laquelle se soumettent les Etats calmerait les marchés »

    Vers une nouvelle crise financière ? Philippe Lamberts- International - LeVif.be
    http://www.levif.be/actualite/international/vers-une-nouvelle-crise-financiere/article-opinion-746061.html

    "une véritable « marche arrière » réglementaire est actuellement à l’oeuvre, dont le vote intervenu ce jeudi en séance plénière du Parlement constitue certainement la manifestation la plus emblématique. Un majorité d’eurodéputés s’est en effet prononcée en faveur de la relance du marché de... la titrisation ! Oui, vous avez bien lu.

    Officiellement, le texte adopté - qui fait l’objet d’un accord conclu avec les ministres européens des Finances - vise à soutenir davantage le financement de l’économie réelle, en incitant les banques à octroyer plus de crédits aux Petites et Moyennes Entreprises (PME). Pourtant, la Banque centrale européenne (BCE) reconnaît elle-même que l’accès au financement constitue le « problème le moins important » pour les PME de la zone euro."

    « La relance de la titrisation au sein de l’Union européenne constitue un signal très alarmant. Elle démontre combien les leçons de la crise financière de 2007 n’ont pas été tirées par nos dirigeants politiques. »

    10 ans après l’éclatement de la crise les financiers se portent bien, les peuples un peu moins !
    http://www.cadtm.org/10-ans-apres-l-eclatement-de-la-crise-les-financiers-se-portent-bien-les

    « En Grèce, une récente étude universitaire a démontré les liens évidents entre mesures d’austérité et accroissement spectaculaire du taux de mortalité dans le pays, un taux dont la croissance a dépassé de cinq fois celle de la moyenne européenne durant la même période. [5] »

    « En Espagne, on estime à 800.000 les familles qui ont perdu leur logement pour cause d’insolvabilité alors qu’au même moment, le gouvernement grec s’est engagé face à ses créanciers à vendre aux enchères 135.000 logements d’ici 2021. »

    Dix ans après la crise financière, les ingrédients du choc (Le Monde diplomatique, septembre 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/dossier/krach2008

    L’arène nue : Faut-il s’attendre à une crise financière majeure ? Réponses avec J.M. Naulot
    https://l-arene-nue.blogspot.com/2018/10/faut-il-sattendre-une-crise-financiere.html

    "je ne crois pas, mais je peux naturellement me tromper, à la répétition de Lehman, à savoir la faillite d’un grand établissement. Le 15 septembre 2008, la décision de laisser tomber Lehman a été désastreuse. Du jour au lendemain, tout s’est arrêté dans la finance. Les banques ne prêtaient plus, craignant de ne jamais être remboursées et surtout de ne plus pouvoir se financer. L’impact sur l’économie réelle a été immédiat. Derrière le discours très moralisateur tenu à l’époque par les autorités américaines et par un certain nombre de banquiers aux Etats-Unis et en Europe, à savoir « il faut faire un exemple », il y avait en réalité un discours qui l’était beaucoup moins : « il faut faire tomber un concurrent » ! C’était une folie. De fins observateurs ont remarqué que le secrétaire au Trésor américain, Henry Paulson, avait fait toute sa carrière chez Goldman Sachs et qu’il en avait été président pendant huit ans. Les mêmes ont également observé que le lendemain de la chute de Lehman, il décidera cette fois de sauver AIG en apportant 180 milliards de dollars. Or, Goldman Sachs avait des engagements très importants sur AIG. Grâce à cet apport, AIG fera un chèque de 12 milliards de dollars à Goldman Sachs quelques mois plus tard ce qui évitera à cette banque d’être en grande difficulté…"

    " Certains dirigeants politiques, et parfois certaines agences de notation, cherchent toutefois à faire peur en agitant la menace d’une forte augmentation de la dette en cas de sortie de l’euro. Ils laissent planer le doute sur l’application de la Lex Monetae qui dit qu’en matière monétaire ce sont les décisions nationales qui s’appliquent aux investisseurs. Tout Etat est libre de changer de monnaie et de rembourser sa dette dans sa nouvelle monnaie. Le Code monétaire et financier affirme, à son article premier, que « La monnaie de la France est l’euro ». L’euro n’est pas une devise étrangère, c’est la monnaie de chaque pays. Si l’Italie sort de l’euro, elle remboursera sa dette en lires avec un montant inchangé, quel que soit le montant de la dévaluation. Il ne faut pas faire de l’euro un enjeu politique et raconter n’importe quoi. Il faut raisonner en termes de droit international et en termes économiques. "

    "Pour que l’euro soit un succès, il fallait deux choses : que les politiques convergent, notamment dans les domaines social et fiscal, et qu’il existe une solidarité financière entre l’Allemagne, grande bénéficiaire de l’euro, et les autres pays."

    "les dysfonctionnements annoncés par les économistes qui doutaient des avancées fédérales avant la création de l’euro se produisent : mouvements des capitaux en direction des zones les plus attractives sur le plan fiscal et sur le plan des coûts de production et de la tradition industrielle, monnaie sous-évaluée pour certains pays (de 15% pour l’Allemagne selon le FMI) et surévaluée pour d’autres (de 12% pour la France), déséquilibres des paiements courants (en vingt ans l’Allemagne est passée de l’équilibre à un excédent de 8% du PIB), désindustrialisation (production industrielle : -10% en France en depuis 2000, + 35% en Allemagne), émigration des jeunes du Sud vers le Nord. Économiquement, socialement et politiquement, cette évolution est explosive."

    La prochaine crise...

    Omar Aktouf, Professeur titulaire à HEC Montréal, chroniqueur chez POUR, nous décrit les 5 bulles qui nous menacent.

    https://www.facebook.com/pour.press/videos/vb.761506467280582/350819535510172/?type=2&theater

    Subprimes : Goldman Sachs achète la fin des poursuites pour cinq milliards
    http://www.rtbf.be/info/economie/detail_etats-unis-immobilier-goldman-sachs-solde-des-poursuites-pour-5-06-milli

    Jeux, Wall Street, castes, riches, (Le Monde diplomatique, septembre 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/09/A/56205

    « d’éminents juristes de la Deutsche Bank ont pantouflé et rétropantouflé entre la banque et la SEC »

    Amende de 14 milliards de dollars : la Deutsche Bank rattrapée la crise des subprimes - France 24
    http://www.france24.com/fr/20160916-etats-unis-deutsche-bank-subprimes-amende-justice-cdo-banque-cris

    "elle cherchait frénétiquement à vendre ses CDO d’un côté, et misait sur leur effondrement de l’autre.

    Dès 2006, Greg Lippmann, le patron des traders de la Deutsche Bank incarné par Ryan Gosling dans le film « The Big Short », se doute que le marché de l’immobilier américain va s’effondrer à cause des crédits hypothécaires accordés trop libéralement à des acheteurs qui n’ont pas les moyens de rembourser leurs dettes (les subprimes). Il avertit à plusieurs reprises ses supérieurs et obtient le droit de… miser sur l’effondrement de ce système."

    Le poison des taux d’intérêt négatifs
    ar Frédéric Lemaire & Dominique Plihon 
    https://www.monde-diplomatique.fr/2019/11/LEMAIRE/60936

    –- #Monnaie #Finance
    Le Bitcoin ne devrait pas changer le monde, mais la blockchain pourrait bien s’en charger. Par David Glance
    http://theconversation.com/le-bitcoin-ne-devrait-pas-changer-le-monde-mais-la-blockchain-pourr

    Les #Cryptomonnaies : une révolution pour la coopération internationale ? - Equal Times María Crespo
    https://www.equaltimes.org/les-cryptomonnaies-une-revolution?lang=en

    L’administration Biden et les cryptomonnaies : vers une régulation fédérale ?Briefings de l’Ifri, 3 novembre 2021 #Environnement #Energies
    https://www.ifri.org/fr/publications/briefings-de-lifri/ladministration-biden-cryptomonnaies-vers-une-regulation-federale

    • #Alimentation : La bourse ou la vie ? 1/2 - vidéo Dailymotion
      http://www.dailymotion.com/video/xjeb1x_alimentation-la-bourse-ou-la-vie-1-2_news

      Pièces à conviction : « Banquiers, ils avaient promis de changer » - France 3 - 15 mai 2013 - En replay
      http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-3/pieces-a-conviction/pieces-a-conviction-du-mercredi-15-mai-2013_320303.html #Finance #Conflits_d'intérêts #Médias ("Economiste à gage")

      #Finance
      Comment la Banque Postale pousse, par tous les moyens, ses clients vers le crédit à la consommation - Basta !
      http://www.bastamag.net/Comment-la-Banque-Postale-pousse-par-tous-les-moyens-ses-clients-vers-le-c

      "À la Poste, comme dans toutes les grandes boîtes aujourd’hui, le néo-management impose de mettre tout le monde en concurrence : les bureaux entre eux, les salariés aussi. Des indicateurs sont mis en place avec un système de points : un conseiller bancaire qui aide un client à résoudre un problème n’a aucun point, alors que celui qui lui a fait prendre une assurance en a quatre."

      "« En Isère il y a 60 000 clients éligibles sur le crédit renouvelable : vous allez vous gaver »"

      " « la clef d’un crédit à la consommation, c’est qu’un client qui y a goûté, il y retourne toujours (…). Vous l’aurez compris, au moment où notre groupe vit un moment majeur, il faut faire en sorte que l’Isère fasse un carton sur les crédits à la consommation. Je compte sur vous et toute La Poste compte sur vous. ». We need you !, pour mettre les gens dans la merde"

    • La France désarmée face à une nouvelle crise financière : cette gauche élue pour être l’ennemie de la finance et qui s’est surtout fait le relais du lobby bancaire | Atlantico.fr
      http://www.atlantico.fr/decryptage/france-desarmee-face-nouvelle-crise-financiere-cette-gauche-elue-pour-etre
      #PS #Conflits_d'intérêts #Crise_financière

      -"les « deals » entre grandes entreprises, sur lesquels il a pu travailler, n’étaient souvent pas neutres, sur un plan social, pour les salariés de ces dernières... Emmanuel Macron, en tant que haut-fonctionnaire, est issu de l’Inspection générale des Finances (IGF) : un grand corps prestigieux et rattaché à Bercy, dont la mission est de contrôler les finances de l’Etat. Ce réseau est très puissant dans l’économie française et il a de multiples connexions avec les entreprises du CAC40. Par exemple, beaucoup d’anciens de l’IGF se retrouvent par la suite dans différents exécutifs des grands groupes français" ;
      –"Au moment de la conception de la loi bancaire, les banques universelles - la Société générale, BNP Paribas ou encore le Crédit agricole - ont d’abord actionné le cabinet de Pierre Moscovisci - et ce de manière insistante - mais également le lobby de l’IGF." ;
      –"le plus offensif contre cette loi, en reprenant les éléments de langage de la Société Générale et de la BNP Paribas a été Moscovici. Il a d’ailleurs multiplié les déclarations en faveur d’une loi a minima à l’automne 2012, ce qui n’a pas échappé à François Hollande. Au final, comme Emmanuel Macron n’est pas un technicien lambda et a un sens politique avec une certaine ambition, il sait qu’il doit bien se garder d’être offensif pour éviter les critiques."

      Mué, la dernière phrase est à oublier. #Conflits_d'intérêts #Ploutocratie #Finance #PS #Sauvetages_bancaires

      À quand la fin de l’impunité pour la pègre de la finance ? | Le Club de Mediapart
      https://blogs.mediapart.fr/patrick-saurin/blog/080916/quand-la-fin-de-limpunite-pour-la-pegre-de-la-finance
      #PS #Finance #Finances_publiques #Dette_publique

      "Aux États-Unis, le scandale des subprimes qui a spolié, jeté à la rue et plongé dans la misère des millions de ménages modestes est un exemple de ces pratiques délétères. En France, nous en avons une autre illustration avec les emprunts toxiques qui ont permis à un cartel de banques privées de piller les finances de milliers de collectivités, hôpitaux et organismes de logement social.[ii] Mais de part et d’autre de l’Atlantique on observe de significatives différences de traitement à l’égard des banques impliquées."

      "Quant aux autorités de régulation financière[ix], nous sommes toujours dans l’attente de leur première sanction contre les banques en matière d’emprunts toxiques.

      Curieusement, c’est dans une note de 2008 de l’agence de notation FitchRatings, que nous trouvons la critique des emprunts toxiques la plus corrosive.[x] Dans leur étude, les analystes insistent sur la responsabilité des banques dans la mise en place de « produits… extrêmement risqués pour leurs souscripteurs »[xi] et relèvent que du fait de pratiques comptables inadaptées, « les collectivités… sont… incitées à une véritable fuite en avant consistant à masquer leurs pertes potentielles par la souscription de nouveaux financements encore plus risqués. »[xii] Ils résument la philosophie des emprunts toxiques en une simple phrase : « Les prêteurs ont donc réussi à imposer une situation paradoxale où, au lieu d’être rémunérés pour prendre un risque (de crédit) supplémentaire, ils l’ont été pour faire prendre un risque (de taux) à leurs clients. »"

      "Depuis 2008, le gouvernement et le parlement n’ont cessé d’apporter des milliards d’euros à Dexia sous la forme de cash en vue de sa recapitalisation ou de garanties. Cette situation est d’autant plus choquante que Dexia, la banque la plus impliquée dans le scandale des emprunts toxiques, apparaît plus de 30 000 fois dans les documents des « Panama Papers ». Nous apprenons qu’Experta Corporate and Trust Services, une de ses filiales basée au Luxembourg, a créé 1 659 sociétés offshore[xv]. Plus grave encore, après la crise bancaire de 2008, alors qu’il venait de bénéficier d’une aide de 6,4 milliards d’euros de la part des États belge, luxembourgeois et français et d’une garantie financière de 150 milliards d’euros, le groupe Dexia a poursuivi ses agissements coupables dans les paradis fiscaux. Ainsi, dans le même temps où les États mettaient à sa disposition de l’argent provenant des impôts payés par leur population, cette banque aidait de riches contribuables à frauder contribuant ainsi à priver les États de ressources fiscales."

      "Finalement, la réponse du gouvernement consista à faire voter par le parlement en juillet 2014 un projet de loi de validation rétroactive. Le but de cette loi était de rendre légaux des contrats que les juges, saisis par les collectivités, déclaraient illégaux."

      " la vocation véritable de ces fonds financés par les citoyens[xx] était d’inciter les centaines de collectivités qui avaient engagé des procès contre les banques à abandonner leurs actions, car l’octroi de l’aide est conditionné à la conclusion d’une transaction avec la banque et au renoncement définitif à toute poursuite contre celle-ci."

      "Le dispositif mis en place par l’État pour sortir des emprunts toxiques est critiquable à plusieurs titres. Il évite aux banques d’être jugées, fait supporter la totalité des surcoûts financiers aux contribuables et au final assure aux délinquants de la finance une quasi-totale impunité. Jean-François Gayraud a bien identifié les rouages de l’impunité dont bénéficie le monde de la finance.

      « Cette impunité… s’appuie sur un double mécanisme. D’abord, la justice punitive a dérivé vers une justice négociée : la transaction comme mode de traitement de la faute financière l’a emporté sur la justice rétributive… Ensuite, la responsabilité individuelle s’est évaporée, la personne morale occupant désormais le devant de la scène pénale. »"

      –- <http://seenthis.net/messages/10737#message16127>

    • Aux #Etats-Unis, la dette étudiante, bombe à retardement, par Christopher Newfield (Le Monde diplomatique, septembre 2012)
      https://www.monde-diplomatique.fr/2012/09/NEWFIELD/48135
      #Etats-Unis #Dette

      Crise de la dette étudiante, la grosse bulle qui monte aux Etats-Unis - Libération
      http://www.liberation.fr/planete/2016/09/18/crise-de-la-dette-etudiante-la-grosse-bulle-qui-monte-aux-etats-unis_1501

      Aux Etats-Unis, le nombre de défauts d’emprunts étudiants explose
      https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0302147153710-aux-etats-unis-le-nombre-de-defauts-demprunts-etudiants-explo

      Devenez actionnaire... d’un individu, par Laura Raim (Le Monde diplomatique, août 2014)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2014/08/RAIM/50696

  • SPECTACLE DE LA CRISE ET CRISE DU SPECTACLE

    Cette note mystérieuse nous est parvenue par des voies secrètes. Toute personne en possession de la présente note peut (si elle le juge bon) diffuser les éléments qu’elle contient, à charge seulement d’en indiquer la provenance énigmatique…

    "Le système bourgeois est devenu trop étroit pour contenir les richesses créées dans son sein. - Comment la bourgeoisie surmonte-t-elle ces crises ? D’un côté, en détruisant par la violence une masse de forces productives ; de l’autre, en conquérant de nouveaux marchés et en exploitant plus à fond les anciens. A quoi cela aboutit-il ? A préparer des crises plus générales et plus formidables et à diminuer les moyens de les prévenir. " (Marx et Engels, Manifeste du parti Communiste)

    "Si le système du crédit apparaît comme le levier principal de la surproduction et de la sur-spéculation commerciale, c’est uniquement parce que le processus de reproduction, élastique par nature, est ici poussé jusqu’à l’extrême limite […] En même temps, le crédit accélère les manifestations violentes de cet antagonisme, c’est-à-dire les crises, et, par conséquent, les éléments de dissolution du mode capitaliste de production." (Karl Marx, Le Capital, livre III)

    "Chaque marchandise déterminée lutte pour elle-même, ne peut pas reconnaître les autres, prétend s’imposer partout comme si elle était seule. Le spectacle est alors le chant épique de cet affrontement, que la chute d’aucune illusion ne pourrait conclure. Le spectacle ne chante pas les hommes et leurs armes, mais leurs marchandises et leurs passions. C’est dans cette lutte aveugle que chaque marchandise, en suivant sa passion, réalise en fait dans l’inconscience quelque chose de plus élevé : le devenir-monde de la marchandise, qui est aussi bien le devenir-marchandise du monde. " (Guy Debord, La société du Spectacle)

    "On entend dire que la science est maintenant soumise à des impératifs de rentabilité économique ; cela a toujours été vrai. Ce qui est nouveau, c’est que l’économie en soit venue à faire ouvertement la guerre aux humains ; non plus seulement aux possibilités de leur vie, mais à celles de leur survie. C’est alors que la pensée scientifique a choisi, contre une grande part de son propre passé anti-esclavagiste, de servir la domination spectaculaire." (Guy Debord, Commentaires sur la société du Spectacle)

    "(…) même la plus objective des sciences n’échappe pas à la détermination de classe (…) l’idée d’une Science planant au-dessus de la société est loin de la réalité (…) le développement scientifique découle de nécessités sociales, et, dans la société bourgeoise, de l’inexorable nécessité d’accroître toujours plus le Capital (...) la science orientée par le Capital développe des branches qui ne sont intéressantes que pour le Capital, et néglige des secteurs essentiels pour l’homme (…) la science bourgeoise, loin de planer dans l’éther de la « connaissance pure », est déterminée par le Capital et complètement empêtrée dans les contradictions de la société capitaliste (…) elle est de plus une arme de la conservation bourgeoise." (Programme Communiste, janvier-juin 1969)

    "De gauche ou de droite, "parlementaire" ou "totalitaire", fasciste ou anti-fasciste, la démocratie n’est rien d’autre que la dictature du Capital !" (Le Communiste, décembre 1984)

    "La guerre c’est la paix. La liberté c’est l’esclavage. L’ignorance c’est la force." (George Orwell, 1984)

    "Les plus grands triomphes, en matière de propagande, ont été accomplis, non pas en faisant quelque chose, mais en s’abstenant de faire. Grande est la vérité, mais plus grand encore, du point de vue pratique, est le silence au sujet de la vérité." (Aldous Huxley, Le Meilleur des mondes)

    LE SPECTACLE DE LA CRISE

    Le phénomène social mondial du Coronavirus, actualité paranoïaque instantanée qui paralyse l’économie-monde et le monde de l’économie, est présenté par les réseaux politiques et médiatiques occidentaux comme une pandémie destructrice. Partout en Occident, les populations sont assignées à domicile, les gouvernements sont investis des pleins pouvoirs sans autre fondement légal que « l’urgence sanitaire », les forces de l’ordre patrouillent pour maintenir à domicile des populations hagardes qui peuvent cependant continuer de s’agglutiner dans les supermarchés pour y acheter tout et n’importe quoi. Des normes sécuritaires et sanitaires draconiennes sont prises, des règles de distanciation sociale sont imposées partout par toutes les forces de propagande des gouvernements et des médias. Les populations doivent désormais montrer patte blanche pour sortir de chez elles, sans aucun vote ni consultation. Les États du monde de l’aliénation capitaliste tentent par ailleurs d’endiguer la crise économique due à l’arrêt économique global en organisant des plans d’urgence faramineux dont personne, cependant, dans les hautes sphères de l’économie politique, ne semble pouvoir chiffrer le coût ni estimer les chances de succès.

    Mais cette pandémie s’annonce surtout, pour chacun d’entre nous, comme une narration mondiale obligatoire imposée à l’ensemble des populations spectatrices par la mystification démocratique du Capital. Elle présente le Coronavirus comme une anomalie extérieure, un phénomène imprévisible et naturel dont l’origine serait identique à un phénomène climatique. Un homme, mangeant en Chine un animal, puis une propagation mondiale, puis une crise mondiale…

    Tout l’imaginaire morbide et inculte du spectacle hollywoodien s’y trouve projeté 1. Toute la mystification idéologique du Capital se confond avec cette même narration spectaculaire. Elle est bien sûr validée par l’ensemble des ergoteurs de l’Extrême Gauche à l’Extrême Droite du Capital, qui, comme en 19142, prônent l’union sacrée contre l’ennemi commun. Cette présentation des choses, c’est le spectacle du Coronavirus. Ce spectacle est ainsi produit comme tous les spectacles qui
    éloignent les hommes de la vie réellement vécue : le spectacle climatique, le spectacle terroriste, le spectacle politique, le spectacle publicitaire… Le spectacle pandémique, comme toute la production spectaculaire de l’aliénation marchande dominante, est l’inversion du réel qui substitue à notre regard les vrais rapports pour leur préférer une concentration unitaire d’images illusoires. Ce spectacle, aujourd’hui absolument concentré sur un seul et même objet, fournit un seul et même message aux populations, totalitairement imposé à travers les télécrans orwelliens de la servitude quotidienne. Ce message, hurlé aux masses par toutes les forces coalisées du spectacle des représentations mensongères du Capital peut se résumer en une proposition : « Votre gouvernement a décidé de vous placer en quarantaine pour diminuer le nombre de morts provoqué par un nouveau virus mortel ayant subitement muté depuis une chauve-souris ! »

    En face de cette vérité officielle, une contre-vérité officielle est également instaurée. Une contestation autorisée, une opposition contrôlée qui hurle partout que le gouvernement ne va pas « assez loin », est incohérent et incompétent dans sa lutte contre le virus destructeur, pour des raisons purement économiques… C’est le « complotisme » de Gauche et d’Extrême Gauche, grand recycleur des colères hystériques et contre-révolutionnaires. Cette contre-narration ne remettant, bien sûr, absolument pas en cause le fondement du spectacle, ne désignant jamais le mensonge déterminant et structurel du Capital… L’existence et la mortalité destructrice d’un virus naturel et extérieur au monde existant devient ainsi, comme certaines vérités historiques et versions officielles, un tabou interdit de débat, dont la simple évocation équivaut à l’hérésie, au blasphème, à la qualification de « fascisme », de « complotisme », de « bêtise », de « fake news », etc., diabolisants spectaculaires utilisés par tous les sbires du monde capitaliste et de la fausse conscience idéologique pour réduire au silence toute voix dissidente. Une censure est exercée par tout le champ médiatique pour interdire tout doute cartésien quant à cette narration imposée officiellement par le mensonge démocratique de la marchandise. Mention spéciale est attribuée à la merde gauchiste et antifasciste, déjà coresponsable du pourrissement interne du grand mouvement prolétarien et « gaulois réfractaire » des gilets jaunes, et qui continue de sévir, servant de nervis au pouvoir pour verrouiller la communication du Capital sur cette narration.

    Traquant une forme politique et capitaliste disparue depuis 1945 (« le fascisme »), nos bons imbéciles de la contemporaine Gauche du Capital sont structurellement incapables de comprendre que nous vivons actuellement sous le règne de la domination mystificatrice et démocratique du Capital... Merci à eux, encore une fois, d’être les idiots utiles si vils du pouvoir capitaliste mondial et de ses narrations spectaculaires obligatoires...

    Car la vérité de cette crise s’inscrit en négation complète de l’apparence spectaculaire de l’actuelle mystification démocratique du Capital.

    D’abord, nous le constatons aujourd’hui, les faits sont indéniables : ce virus, comme celui de 2009, n’est absolument pas la pandémie apocalyptique annoncée, et son taux de létalité est à peine supérieur à celui d’une grippe saisonnière. Nous constatons cependant que les gouvernements occidentaux attribuent à ce virus de nombreuses morts en réalité causées par la vieillesse du sujet et ses maladies préexistantes.

    Par exemple, aux USA, actuellement « l’épicentre de la pandémie », le Docteur Deborah BIRX, Coordinatrice de la « Task force » de la Maison Blanche, a reconnu dans une conférence de presse officielle que toute personne qui décède « porteuse du Covid » est automatiquement comptabilisée comme « morte du virus », ce qui est une aberration et un mensonge au plus haut niveau de l’État américain3.

    En Italie, chronologiquement second « épicentre de la pandémie », dans un entretien donné au journal The Telegraph, le responsable italien de la santé, Walter Riccardelli, précise même que seuls 12% des cas étaient des « morts directement du Covid 19, l’autre, 88%, d’un ensemble de facteurs4 ».

    Autre exemple, définitif, le cas Islandais, qui, avec 10% de sa population testée (soit 37 000 personnes) fournit ce genre de précieuses données complètement occultées lors de l’apogée de la campagne de terreur, et qui aujourd’hui commencent à percer à jour la réalité concrète de cette « pandémie »5. Sur ces 37 000 personnes, qui représentent donc 10% de la population islandaise, 1727 cas d’infection au Covid sont confirmés, soit un porteur sur 212 habitants, soit le plus haut taux mondial… en raison du plus haut taux de test par habitant au monde ! Si l’on appliquait ce taux islandais – posture minimale et irréaliste vu la géographie éclatée et l’absence de métropoles mondiales et de flux commercial international - la France compterait trois fois plus de cas confirmés qu’actuellement annoncé, 147 000 selon les autorités, ce qui aurait pour effet de diminuer par trois un taux de mortalité par ailleurs jamais calculé en France ! Car si l’on suit les chiffres officiels, il y aurait en France, au 15 avril, 147 863 cas pour 17 167 décès, soit un taux de mortalité suggéré aux populations de 11,61% ! Or, selon les statistiques islandaises, sur les 1700 infectés, seuls 34 ont été hospitalisés, 8 sont décédés. Soit un taux de mortalité de 0,4%, à peine supérieur à celui d’une grippe saisonnière sévère (qui se situe autour de 0,1% pour l’influenza6), comme l’annonce depuis le mois de janvier le professeur Raoult au-delà du débat ridicule sur son traitement.

    Ce virus très faiblement létal et insignifiant à l’échelle de l’histoire, apparaît ainsi comme la mauvaise conscience du Capital : il achève ceux qu’il avait déjà détruits. Ce n’est pas le virus qui fauche des vies. C’est la rencontre d’un virus nouveau avec des corps putréfiés, détruits, « zombifiés », affaiblis, portés comme des fardeaux par ces esprits démoralisés que le spectacle de la chosification marchande produit par millions. C’est le monde de la vie fausse et morose, le monde de la réification capitaliste accomplie, le monde de la valeur d’échange en guerre contre l’humanité, le monde de la survie augmentée, le monde de la consommation morbide de masse qui, en rendant les hommes si faibles et si vulnérables, en les rendant passifs et sédentaires, en les rendant si seuls, tue par l’intermédiaire d’un virus dont la seule spécificité est d’être inattendu. Ce qui tue, derrière les apparences spectaculaires de la « crise sanitaire », c’est l’obésité diabétique du sucre mortifère et ses ravages cardiaques et vasculaires ; c’est la destruction pulmonaire dont est responsable l’air vicié et pollué par le Capital, la chimie destructrice et le tabac gouvernemental ; c’est le délire hypocondriaque général au service de Big Pharma. Ce virus ne fait que le révéler. Le Coronavirus, derrière les apparences, révèle ainsi l’immense catastrophe pour les corps et les esprits que notre monstrueux monde capitaliste a historiquement produit . Il révèle la réalité du type d’être humain que ce monstre froid a anthropologiquement engendrée, et il élimine ces humains anonymement. Il choisit même les enfants comme porteurs les plus efficaces, dans une ironie impitoyable qui est le signe qu’envoie l’Histoire pour se rappeler aux hommes. Tous ceux qui dépendent de la production sociale sanitaire pour survivre sont en effet menacés de mort, car le Coronavirus est avant tout une crise de la production sociale sanitaire. Ce n’est pas le virus qui tue, c’est l’économie politique de la santé empoisonnée par la marchandise capitaliste, l’économie politique appliquée au secteur sanitaire, qui a déjà choisi de laisser mourir les inutiles surnuméraires en rentabilisant la santé comme n’importe quel champ de la production sociale. Le Coronavirus apparaît ainsi comme la justification paranoïaque et spectaculaire de ce choix déjà fait parmi les individus entre ceux que le Capital entend soigner, et les autres qu’il choisit de laisser mourir.

    Le spectacle du Coronavirus est ainsi « l’affirmation omniprésente du choix déjà fait dans la production, et sa consommation corollaire. » (Debord, La société du Spectacle)

    Un fait est cependant sans appel : il n’y a pas de modification globale de la mortalité hivernale en France depuis le début de cette « pandémie » de Covid197. Seule une volonté de terroriser les populations par des biais statistiques complètement ahurissants, permet d’expliquer les taux de mortalité de 3%, 5% voire 10% qui ont été donnés au début de cette narration 8. Ces taux, en l’absence de données sur le nombre réel de personnes infectées, ne peuvent être qu’un mensonge destiné à faire accepter la prise de contrôle autoritaire d’un pouvoir sanitaire d’exception, le pouvoir sanitaire du Capital et de la vie humaine marchandisée dont la santé doit être soumise à la valeur d’échange.

    Ensuite, sur l’origine de ce « mystérieux virus », des voix divergentes commencent à s’élever qui affirment qu’une partie de son génome pourrait avoir une origine artificielle (tiens donc !), un ajout d’un morceau de VIH issu de recherches sur le SIDA probablement menées dans le laboratoire P4 de collaboration franco-chinoise en biomédecine, ouvert à la suite du SARS de 20039. Or, celui qui répand aujourd’hui cette découverte, le professeur Luc Montagnier, est co-lauréat du Nobel de médecine en 2008 pour ses recherches sur le VIH avec… personne d’autre que la présidente du conseil scientifique d’Emmanuel Macron : Françoise Barré-Sinoussi… Virulente opposante à l’analyse du professeur Didier Raoult, et de son ancien collègue Luc Montagnier, elle combat depuis le début toutes les thèses divergentes à celle officiellement lancée par le gouvernement du spectacle mondial et l’OMS. Ce virus, possible fruit d’une manipulation génétique, possible accident biomédical, possible virus du Capital relâché d’un laboratoire pour « liquider » les populations excédentaires, dévoile en tout cas aujourd’hui une gigantesque guerre interne à ce monde de la vérité officielle médicale qui se révèle pour ce qu’il est. Un univers mesquin et inculte, complètement arraisonné aux nécessités du Capital, incapable de débat contradictoire véritable, et reproduisant toutes les religions du spectacle marchand. Un univers qui voit sans doute, en raison de ce dévoilement, ses dernières parcelles de crédibilité disparaître à jamais. Bon débarras !

    Mais l’essentiel, c’est que dès janvier 2020, ce « virus mystérieux » devient le support que des fractions capitalistes utilisent pour remplir des objectifs stratégiques dans le cadre d’une guerre concurrentielle mondiale.

    Car le virus n’est pas le sujet réel de la crise que nous traversons ; le virus c’est la forme spectaculaire, irréelle et paranoïaque, la nouvelle forme terroriste et spectaculaire que nous projette de force le Capital à travers ses larbins de la classe capitaliste pour détourner notre regard de l’essentiel. Car le sujet essentiel c’est la crise structurelle du mode de production capitaliste à l’échelle du monde, entraînant un combat à mort au sein des forces concurrentes du Capital , combat à mort que ce virus ne fait que masquer aux populations ahuries derrière une narration mystificatrice omniprésente de réécriture de la réalité...

    C’est pourquoi nous l’affirmons sans enrobage : en négatif des apparences, la vérité sur cette pandémie ce n’est pas que l’État décide de mettre les populations en quarantaine pour diminuer réellement le nombre de morts provoquées par un nouveau virus mortel.

    C’est au contraire (il faut renverser) que le pouvoir mystificateur de la démocratie du Capital grossit spectaculairement le nombre de morts attribué à ce nouveau virus pour mettre et maintenir en quarantaine les populations dans le cadre d’une guerre entre factions capitalistes concurrentes à l’échelle mondiale. C’est ce que l’histoire de ce phénomène permet de comprendre.

    LA CRISE DERRIÈRE LE SPECTACLE

    I – LA GÉOPOLITIQUE DE LA CRISE

    « La pandémie est la continuation, par d’autres moyens, de la lutte entre puissances. » (Jean-Yves Le Drian, 20 avril 2020)

    Il y a un an, les 22 et 23 mars 2019, le président chinois X Jinping se rendait en Italie. De cette visite d’État, 29 accords sectoriels portant de 7 à 20 milliards d’euros l’investissement chinois dans une Italie durement frappée par la crise. Le gouvernement italien ne put cependant aller plus loin dans son rapprochement avec Pékin en raison des « craintes émises par Bruxelles et Washington »10. L’événement fut loin d’être anodin car il marqua une rupture entre Luigi di Maio (promoteur de ce rapprochement) et Matteo Salvini. Notons que cet épisode manifesta aux yeux du monde entier la nature profondément relative de la souveraineté italienne puisque « compte tenu des réticences exprimées à Washington ou à Bruxelles », le gouvernement italien a été contraint de suspendre une vingtaine d’accords commerciaux avec Pékin11. Car l’action du gouvernement chinois ne visait pas seulement les ports de Gênes et de Trieste12, son ambition était plus vaste. Certains ont estimé que la Chine utilisait les Routes de la soie pour « porter un coup sérieux à l’unité européenne »13.

    Cependant, rares sont ceux qui oseraient, parmi ces commentateurs autorisés, souligner que le véritable coup mortel fut porté par les Américains au sortir de la Seconde Guerre Mondiale avec le plan Marshall14. L’offre chinoise peut ainsi être analysée comme une sorte de contre Plan Marshall ; elle fut d’ailleurs perçue comme telle par les Américains et par Bruxelles (émanation du plan Marshall15). Or le Plan Marshall est l’acte fondateur de la mise sous tutelle américaine des économies européennes. Officiellement accordé pour faciliter la reconstruction des pays détruits par le second conflit mondial et éviter ainsi que la misère des populations n’entraîne la subversion communiste, le plan Marshall peut s’analyser comme une « mise sous tutelle » de l’économie européenne et créant de toute pièce un immense marché captif. L’Histoire des soixante-quinze années qui s’écoulent de la fin de la Seconde Guerre Mondiale jusqu’à la crise actuelle du Coronavirus fut donc, pour l’Europe, une longue période de perte de puissance et de soumission aux désidératas des États-Unis d’Amérique. On pourrait croire que l’Histoire est une farceuse car si c’est d’Italie qu’est partie l’action « libératrice » des Américains en Europe (Opération Husky, 10 juillet 1943), c’est aussi d’Italie qu’est parti le premier coup contre l’ordre américain en Europe. Toutefois, de la même manière que l’action américaine n’était pas pleinement désintéressée (loin s’en faut), la poignée de main de Xi Jinping est lourde de sous-entendus.

    Les « nouvelles routes de la soie » sont apparues dans le discours officiel chinois en 2013, année marquée par les premiers signes de ralentissement de la croissance chinoise16. Le but premier est de stabiliser l’excédent commercial chinois en favorisant l’écoulement des immenses capacités de production de la Chine ; le projet de Pékin s’inscrit pleinement dans une perspective mercantile-capitaliste car comme le note Michel de Gandi : « Et elle [la Chine] sait protéger ses intérêts. Les liaisons ferroviaires entre la Chine et l’Europe sont à ce titre riches d’enseignements. Les trains arrivent chargés de toutes sortes de marchandises en Europe, nettement moins dans l’autre sens. Cela pose par ricochet diverses questions, dont celle de l’accès au marché, fortement inégal »17. De la même manière que le Plan Marshall a permis aux Américains d’écouler leur surproduction marchande en Europe, facilitant ainsi la reconversion de l’économie de guerre américaine tout en retardant, dans certaines branches, le redémarrage des économies européennes de manière autonome, les « nouvelles routes de la soie » sont un instrument de guerre économique, pendant à la politique du « collier de perles » qui permet à la Chine de garantir ses principales voies d’approvisionnement maritime18.

    Revenons à notre virus et plus précisément à son lieu d’apparition : Wuhan. Dans une note précédente (voir ici : https://cerclemarx.com/communique-sur-le-coronavirus), nous observions que Wuhan n’est pas une petite capitale provinciale ordinaire. Elle est un centre industriel de première importance et l’une des extrémités des nouvelles routes de la soie déployées par le Capital mondial. Le 21 avril 2016, il y a donc quatre ans, un train parti de Wuhan dix-huit jours plus tôt arrivait en banlieue lyonnaise après un périple de 11.500 kilomètres à travers l’ancien espace soviétique, la Pologne et l’Allemagne. Bien plus, le 23 février 2017, le jour même où Bernard Cazeneuve prononçait un discours pour l’inauguration du laboratoire P419, fruit de la collaboration entre l’INSERM français et les scientifiques chinois, il a également assisté à l’arrivée d’un train en provenance de Lyon débarquant à Wuhan rempli d’une cargaison de bouteilles de Bordeaux et de pièces détachées pour les usines PSA. Le premier ministre y déclara : « Ce train est stratégique parce qu’il en renvoie à […] l’intensification des échanges entre le continent européen et la Chine dans le cadre d’une relation faite de réciprocité, d’équilibre et d’intérêt commun »20. Ainsi, initiée pour contrecarrer l’érosion de sa croissance, la stratégie des « nouvelles routes de la soie », politique mandarinale alliant souplesse et intransigeance, arrive cependant trop tard pour permettre à la Chine d’échapper au ralentissement de l’activité économique mondiale. Il suffit de collationner rapidement l’opinion de la presse capitaliste autorisée pour s’en convaincre : l’imminence d’une crise majeure était connue des acteurs dès la fin de l’année 201821.

    Dans ce contexte général de défiance des acteurs et des commentateurs économiques, l’attitude de la Chine peut surprendre. Les investissements massifs de Pékin et les multiples accords conclus par le gouvernement chinois avec des États tiers indiquent une volonté d’assurer à la Chine ses débouchés commerciaux : le développement du marché intérieur ne parait donc pas une réelle priorité pour Pékin car cela obligerait une reconversion partielle de son appareil industriel et augure également des risques d’instabilités. Les événements de Hong-Kong prouvent amplement que le développement d’une classe capitaliste citadine pourrait fragiliser l’autorité du Parti ; l’appétit libéral des classes aisées pourrait conduire à une occidentalisation du pays et à terme hypothéquer fortement son rôle de puissance émergente. Observons, tout d’abord, que la Chine agit discrètement à l’étranger depuis plusieurs années et prend, peu à peu, la place des vieilles puissances déclinantes. C’est notamment le cas en Afrique22 où la Chine a fait d’importants investissements depuis 2000. En dix ans, les échanges commerciaux entre l’Afrique et la Chine ont été multipliés par dix, passant d’à peine dix milliards de dollars en 2000 à cent milliards en 2010 23 ; les échanges ont continué de s’intensifier pour atteindre 200 milliards en 201324. Notons dès à présent que les investissements chinois n’ont rien à voir avec les perspectives coloniales des anciennes métropoles européennes ; point question de « mission civilisatrice », il n’est question que de commerce. L’intervention chinoise en Afrique a entraîné une explosion de la dette des États africains25 ; ce phénomène n’est pas propre à ce continent et semble trahir la nature même des relations de la Chine avec ses débiteurs26. En outre, les Chinois se révèlent de redoutables colonisateurs. Confrontée à des difficultés de gestion de son surplus de main-d’œuvre, la Chine peut considérer l’Afrique comme une sorte « d’espace vital »27. La Chine subit donc une réelle crise de surproduction industrielle et la politique de l’enfant unique28 ne lui permet pas encore de faire face à l’exode rural conséquent qui continue à opérer, d’autant que les sanctions liées à la politique de contrôle de naissance « ne jouent guère en milieu rural » ; en Chine centrale et en Chine occidentale, en 2009, entre 25 et 40% seulement des ménages respectait la politique de l’enfant unique29. Recherchant des débouchés, la projection extérieure est devenue un enjeu majeur pour la Chine : les routes de la soie s’inscrivent pleinement dans cet objectif. Toutefois, le développement des pays traversés par les routes n’est pas l’ambition de la Chine qui préfère d’ailleurs utiliser sa propre main-d’œuvre plutôt que de faire appel aux populations autochtones ou aux sociétés des pays concernés30.

    L’arrivée de Donald Trump a vraisemblablement perturbé la politique chinoise en tapant du poing sur la table des échanges internationaux du Capital mondial. Conscient des limites de son modèle de développement, les Chinois cherchaient des échappatoires mais ils ne pensaient sans doute pas que les Américains, débiteurs insolvables de la Chine, se rebifferaient. Magnat de l’immobilier, Trump est par nécessité structurelle un « capitaliste national » et ne peut que regarder avec défiance l’effondrement de l’économie américaine31. Imposer des tarifs douaniers à une Chine fragilisée par l’érosion de sa croissance fut donc un acte de guerre dicté par l’état dramatique de la situation industrielle américaine. Dans son rapport au XIXe congrès du Parti Communiste Chinois, Xi Jinping insistait sur la nécessité de « promouvoir une nouvelle conjoncture d’ouverture tous azimuts. L’ouverture amène le progrès ; le repli sur soi conduit à la régression. La porte ouverte de la Chine ne se refermera pas, mais au contraire continuera à s’ouvrir encore davantage. Ayant comme priorité le projet ‘la Ceinture et la Route’, nous devons combiner au mieux les deux volets de la stratégie, à savoir ‘introduire de l’étranger’ et ‘sortir du pays’ ; suivre fidèlement le principe de ‘consultations réciproques, d’engagement commun et de partage des fruits’ ; et renforcer l’ouverture et la coopération en matière de capacités d’innovation, pour créer une situation caractérisée par une ouverture simultanée vers l’Est et l’Ouest aux interactions terre-mer »32.

    Alors qu’une partie des élites capitalistes américaines opère un revirement protectionniste , la Chine se dresse en championne du libre-échange en n’hésitant pas à faire sien le couplet « ouverture/fermeture » en vigueur chez tous les partisans d’une mondialisation inéluctable et nécessairement positive. Cette inversion des rôles se retrouve pleinement dans le rapport du Département américain de la Défense en date du 1er juin 2019 sur la stratégie indo-pacifique. Tout en notant que « l’investissement apporte souvent des avantages pour les pays bénéficiaires, y compris les États-Unis », le rapport souligne les nombreux cas de mise sous tutelle de fait des États bénéficiaires et indique sibyllin : « Les États-Unis ne s’opposent pas aux activités d’investissement de la Chine tant qu’elles respectent la souveraineté et la primauté du droit […]. Les États-Unis sont toutefois très préoccupés par la propension de la Chine à convertir le fardeau de la dette insoutenable de certains pays ou régions en accès stratégique et militaire ainsi que par la prise de possession de biens souverains comme garantie de paiement »33. Les investissements chinois à l’étranger – dont les « nouvelles routes de la soie » sont la manifestation la plus visible – sont donc clairement perçus par les États-Unis comme un danger économique et géopolitique ; ils créent une dépendance des États concernés vis-à-vis de Pékin et constituent une tentative de désencerclement de la Chine en privilégiant un axe terrestre à travers l’Eurasie par rapport aux voies maritimes.

    Comparaison n’est pas raison mais le projet chinois des « nouvelles routes de Soie » présente de curieuses analogies avec les désirs d’expansion de l’Allemagne wilhelmienne et de sa politique « Drang nach Osten ». Comme l’écrit Georges Prévélakis : « Le symbole de cette politique était le projet, élaboré à la fin du siècle, d’une ligne de chemin de fer Berlin-Bagdad qui suscita une grande inquiétude de la part de l’Angleterre et de la France. C’est notamment pour en empêcher la réalisation que les deux rivales de l’Allemagne auraient favorisé le déclenchement des guerres balkaniques (1912) »34 ; et Martin Motte de préciser : « Les Allemands savaient qu’en cas de guerre avec l’Angleterre, la Royal Navy interromprait leur commerce maritime : le Bagdadbahn pallierait les effets de ce blocus en permettant d’importer des vivres de l’Empire Ottoman. Il servirait aussi à envoyer une aide militaire aux Ottomans pour conquérir les gisements pétroliers du golfe Persique, qui approvisionnaient la Royal Navy. Enfin, étant raccordé au réseau ferré de Syrie-Palestine, il pourrait faciliter une offensive contre le canal de Suez, artère principale de l’Empire britannique »35.

    Dans ce contexte général de montée des tensions entre une Chine en crise de surproduction marchande et souhaitant, par nationalisme, contrôler plus étroitement ses voies d’approvisionnement et ses débouchés et une Amérique déclinante, sinistrée économiquement par le libre-échange, la crise spectaculaire du Coronavirus semble n’être qu’un événement sans grande importance ; les circonstances en ont fait une étincelle jetée dans une poudrière.

    Mais cette « pandémie » mystérieuse s’inscrit également dans une autre logique d’affrontement : celle des fractions capitalistes qui se partagent aujourd’hui la puissance américaine. En effet, depuis 2016, Donald Trump tente de renouer avec une politique de développement endogène . Cette perspective paraît dictée par les intérêts de la fraction nationale du capitalisme américain qu’il représente. Or, face à lui, se dresse les immenses puissances mondiales, groupées autour du parti démocrate, que sont les GAFA et la haute technologie américaine. Or, les rapports du président américain avec les GAFA sont très ambivalents, très ambigus (n’oublions méthodologiquement jamais que le secret hiéroglyphique de la valeur d’échange et du fétiche marchand gouverne ce monde structurellement renversé...). Nous connaissons tous son utilisation frénétique des réseaux sociaux, mais Donald Trump confesse lui-même agir ainsi par nécessité : « Je préférerais ne pas avoir à passer par eux, je préférerais avoir des journaux crédibles mais ce n’est pas le cas. […] Sans Twitter, je pense que nous serions perdus, nous ne ferions jamais sortir la vérité »36. Andrew Bosworth, cadre dirigeant de Facebook, dans une note interne divulguée par le New York Times, insistait sur le fait que l’élection de Trump ne résultait pas d’une désinformation russe ou du cabinet Cambridge analytica : « Il a été élu car il a mené la meilleure campagne de publicité sur internet que j’ai jamais vue. Point final »37. En revanche, les observateurs s’accordent à relever que « les GAFA ne sont pas les entreprises préférées du président américain, mais il est prêt à les protéger si elles sont attaquées, surtout quand cela vient de l’extérieur »38. On se souvient de la réaction fulgurante de Donald Trump lorsqu’Emmanuel Macron a soulevé l’opportunité d’une taxe sur les GAFA. Pour Trump, les grands conglomérats technologiques sont des instruments de la puissance américaine à l’extérieur, mais des adversaires internes de son projet de redéploiement industriel américain, ce qui explique la guerre entre Trump et les GAFA39. Cette ambivalence de Trump à l’égard des GAFA – utilisateur obligé, soutien indéfectible en cas d’attaque étrangère et adversaire en interne – trouve son expression paroxystique lorsqu’entrent dans la danse les BATX chinois et autres champions technologiques de l’Empire capitaliste du Milieu.

    Nous nous trouvons donc face à deux guerres sourdes au sein du Capital mondial : la première oppose la Chine aux États-Unis, la seconde oppose les GAFA américains aux entreprises chinoises. L’attitude de Trump en soutien critique des GAFA limite l’opposition frontale car il cherche avant tout à privilégier la réindustrialisation de son pays. Or, depuis quelques mois, les enjeux entourant l’équipement en technologie « 5G » ravivent les tensions entre les monopoles américains et les nouveaux venus chinois. Là encore, le parallèle avec la situation européenne d’avant la guerre de 1914 est éclairante. L’opposition entre l’équipement marchand Huawei et les entreprises américaines (dont Microsoft au premier chef) ressemble à s’y méprendre aux tensions nées de l’opposition entre la firme anglo-américaine Marconi et le consortium Telefunken créé à l’initiative de l’empereur Guillaume II. Nombreuses sont les critiques adressées à Huawei à propos de la collusion de fait qui existe entre cette société et le gouvernement chinois ; ces critiques sont identiques à celles formulées en France lorsque le gouvernement capitaliste français hésitait entre Telefunken et Marconi : « chaque station internationale sera une colonie allemande, une enclave allemande en pays étranger. Chaque station internationale construite aux frais de la France en particulier sera un petit « Gibraltar allemand » en territoire français »40. Remplacez « allemand » par « chinois » et vous verrez que Huawei joue le même rôle que Telefunken dans un monde dominé par Microsoft, comme le monde d’avant la guerre de 1914 était dominé par la Compagnie Marconi. La bataille autour de la 5G renvoie directement aux combats capitalistes féroces pour le contrôle géo-politique des transmissions sans fil entre l’Empire britannique, la puissance américaine montante et l’Empire allemand. Point besoin d’être « complotiste » (le diabolisant à la mode utilisé par le Spectacle pour étouffer toute contestation du règne mensonger de ses « vérités officielles ») et de gloser à l’envie sur les impacts sanitaires ou sur les conséquences liberticides d’une telle technologie : dans le monde actuel du fétiche marchand, l’enjeu stratégique véritable est de savoir qui de Microsoft ou de Huawei remportera la bataille capitaliste pour équiper l’Europe de ses marchandises.

    Ainsi, la crise du Coronavirus recouvre d’un voile mystificateur les tiraillements d’une Europe qui devient un enjeu de puissance entre la Chine et les États-Unis.

    Débouché naturel de la Chine, le continent européen est l’avenir de la Chine qui ne peut pas espérer maintenir son développement sans s’assurer de solides appuis en Europe. La stratégie des « nouvelles routes de la soie » résulte donc d’une volonté d’arrimer l’Europe et la Chine en élaborant des lignes logistiques indépendantes des relais maritimes contrôlés par les États- Unis. Quant à la 5G, elle occupe un rôle prépondérant dans cette stratégie chinoise : équiper l’Europe, la submerger de marchandises Huawei pour la rendre économiquement dépendante de Pékin car dans le monde contemporain du Spectacle de la marchandise, il sera très difficile de se départir d’une couverture numérique optimale. La crise du Coronavirus le révèle chaque jour : « Le confinement a eu pour effet d’augmenter de façon exponentielle les communications Internet et les visio-conférences. Les réseaux sont saturés. Les fournisseurs de contenus ont dû réduire la demande de la bande passante pour leurs contenus. […] le Covid-19, pourrait bien être l’étincelle qui donne une accélération aux projets de déploiements de la 5G »41. La Chine avait pris une avance considérable dans ce domaine et était en mesure de proposer rapidement un équipement peu coûteux. Mais les États-Unis sont encore en position dominante en Europe compte tenu du poids d’inertie de l’alliance atlantique et des nombreuses interactions entre les sociétés européennes et américaines. Deux équipementiers importants européens sont des rivaux directs de Huawei : le suédois Ericsson et le finlandais Nokia. Depuis novembre 2019, Nokia et Microsoft sont liés par un partenariat qui vise notamment à développer la 5G. Cette volonté américaine de contrer la Chine à partir d’entreprises américaines a été publiquement annoncée par Bill Barr, ministre de la justice des États-Unis. Elle procède d’une carence américaine qui ne dispose plus d’équipementier solide et qui du fait de l’externalisation de la production des GAFA vers la Chine est incapable de contrer Huawei en l’état actuel des choses42.
    La crise du Coronavirus montre ainsi l’extrême dépendance des différents acteurs les uns par rapport aux autres. Nul doute que la Chine connaissait ses faiblesses dès 2013 et recherche depuis cette époque à consolider son développement en cherchant à contrôler ses approvisionnements et à maitriser ses débouchés. L’Italie a d’ailleurs rejoint les routes de la soie par un accord conclu en mars 2019 et l’Espagne s’y intéresse grandement ; les deux principaux marchés de Huawei en Europe sont précisément l’Italie et l’Espagne43. Ces deux nations, exsangues en raison de l’arrimage de leur économie à l’euro, sont victimes de l’Europe élaborée après la Seconde Guerre Mondiale. Elles voient dans Pékin, une source de développement alternative aux États-Unis et lorgnent sans doute sur ce qu’elles estiment être un nouveau Plan Marshall . Le fait est que nous ne sommes plus dans le monde d’après la Seconde Guerre Mondiale ; la multipolarité et l’affaiblissement des États-Unis nous inscrivent dans un monde complexe de rivalités capitalistes inter-impérialistes, les mêmes qui présidèrent au déclenchement de la Première Guerre mondiale.

    En ce sens, si l’on déploie la sentence de Jean-Yves Le Drian :
    La pandémie est la forme supérieure de la lutte entre puissances, pour l’arraisonnement capitaliste peut-être « terminal » du marché européen. Une forme bioterroriste et spectaculaire qu’incarne parfaitement son principal laboratoire : l’OMS.

    II – LA PROCÉDURE DE LA CRISE : L’OMS, STRUCTURE MÉDICALE DU CAPITAL MONDIAL

    Pour comprendre, maintenant, la forme nouvelle que prend cette crise terroriste pandémique, il faut définir ce qu’est l’OMS au regard des structures capitalistes en crise, en scrutant le cadre économique, légal et politique dans lequel se situe son action.

    Le cadre de la lutte contre les pandémies s’inscrit, depuis 2005 et à la suite des errements attribués à la Chine lors du SARS de 2003, dans le cadre d’un Règlement Sanitaire International de 2005, entré en vigueur en 2007, qui place l’Organisation Mondiale de la Santé, filiale médicale de l’ONU, au centre de toute réaction internationale en cas de « pandémie ». En cas de pandémie mondiale, donc, c’est l’OMS qui est censée, depuis 2005, « chapoter » la procédure à échelle internationale, comme dans le cadre du règlement des différends classiques. Ainsi, l’article 2 du Règlement, signé par l’ensemble des pays du monde, énonce que : « L’objet et la portée du présent règlement consistent à prévenir la propagation internationale des maladies,
    à s’en protéger, à la maîtriser et à y réagir par une action de santé publique proportionnée et limitée aux risques qu’elle présente pour la santé publique, en évitant de créer des entraves inutiles au trafic et au commerce internationaux ».

    Deux obligations internationales donc. La première est de préparer les nations du Capital à d’éventuelles pandémies, tout en maintenant le cadre du commerce et du trafic international.

    Pour ce faire, deux types d’actions sont, en 2005, réclamés aux États-membres par l’OMS : d’un côté « acquérir, renforcer et maintenir », au plus tard dans les cinq ans la « capacité de réagir rapidement et efficacement en cas de risque pour la santé publique de portée internationale »44. Traduire : modifier sa législation pour « internationaliser » sa gestion de crise. La seconde est, en cas de problème sanitaire d’ampleur, de suivre la procédure et les recommandations de l’OMS. La procédure, exposée à l’article 6, est claire :

    « Chaque État partie évalue les événements qui surviennent sur son territoire au moyen de l’instrument de décision présenté à l’annexe 2. Chaque État partie notifie à l’OMS, par les moyens de communication les plus efficaces dont il dispose, par l’intermédiaire du point focal national RSI et dans les 24 heures suivant l’évaluation des informations de santé publique, tout événement survenu sur son territoire pouvant constituer une urgence de santé publique de portée internationale au regard de l’instrument de décision, ainsi que toute mesure sanitaire prise pour faire face à ces événements. »

    Une fois l’alerte donnée, l’OMS fournit alors ses recommandations, qui peuvent, selon l’article 18, inclure les conseils suivants quant aux personnes :
    Aucune mesure sanitaire spécifique n’est préconisée. Examiner les antécédents de voyages dans des zones affectées.
    Examiner la preuve qu’un examen médical et des analyses en laboratoire ont été effectués. Exiger des examens médicaux.
    Examiner la preuve des vaccinations ou autres mesures prophylactiques.
    Exiger une vaccination ou une mesure prophylactique.
    Placer les personnes suspectes en observation à des fins de santé publique.
    Placer en quarantaine les personnes suspectes ou leur appliquer d’autres mesures sanitaires. Isoler ou traiter si nécessaire les personnes affectées.
    Rechercher les contacts des personnes suspectes ou affectées. Refuser l’entrée des personnes suspectes et affectées.
    Refuser l’entrée de personnes non affectées dans des zones affectées ; et soumettre à un dépistage les personnes en provenance de zones affectées et/ou leur appliquer des restrictions de sortie.

    Si l’article 43 permet aux États du Capital de prendre des mesures plus sévères que les recommandations, il requiert pour toute entrave à la circulation des biens et des marchandises que ces mesures ne soient « pas être plus restrictives pour le trafic international ni plus intrusives ou invasives pour les personnes que les autres mesures raisonnablement applicables qui permettraient d’assurer le niveau approprié de protection de la santé ». Le règlement impose donc aux États de la domination marchande, au moment donc, de fermer les frontières, de « fournir à l’OMS les raisons de sante publique et les informations scientifiques qui la justifient ». L’OMS communique alors « ces informations à d’autres États Parties et communique les informations concernant les mesures sanitaires appliquées ». Puis, « après avoir évalué les informations fournies en application des paragraphes 3 et 5 du présent article et les autres informations pertinentes, l’OMS peut demander à l’État Partie concerne de reexaminer l’opportunité d’appliquer les mesures ». Nous le voyons, au sein même de ce Règlement Sanitaire international, l’OMS prétend coordonner la lutte contre les pandémies et risques sanitaires mondiaux en articulant la gestion sanitaire mondiale et la gestion des flux marchands mondiaux.

    Le règlement de l’OMS se présente ainsi comme le règlement sanitaire des flux capitalistes mondiaux, et l’OMS comme le contrôleur sanitaire du commerce international, comme la structure médicale du capitalisme mondial, comme la structure médicale du totalitarisme marchand.

    Cette structure, en cas de crise, agit par l’intermédiaire d’un Comité d’Urgence nommé par le président de l’organisation sur notification d’un risque sanitaire par un État-membre. Ce Comité d’Urgence, qui s’est réuni à partir du 21 janvier 2020 pour le Coronavirus, doit se prononcer sur trois points :

    – Le fait de qualifier un événement d’urgence de santé publique internationale
    – Le fait de déterminer combien de temps dure la crise sanitaire
    – Le fait d’émettre des recommandations aux États-membres

    Ainsi, l’OMS, organisation internationale du totalitarisme du Capital, s’est vue confiée par ce règlement international la capacité juridique et politique de qualifier, définir, et établir la narration d’un événement sanitaire, et ce à échelle internationale. La figure de l’expert mandaté par la marchandise, du sachant de la valeur d’échange, de l’incontestable scientifique voulu par le Capital, du fétiche médical du Capital, prend ici désormais une forme universelle ; l’OMS, c’est la vérité médicale officielle qui impose au monde une narration conforme à son rôle de structure de domination capitaliste, c’est le capitalisme mondial qui réussit à disposer d’un organe politique de domination internationale par l’imposition spectaculaire d’une narration médicale universelle. Avec l’OMS, la valeur d’échange autonomisée accomplit ainsi sa domination politique universelle sur la vie humaine chosifiée, structurellement assujettie à la médecine empoisonneuse du Capital. Dans le monde de la réalité renversée, l’OMS, présentée officiellement comme « l’organisation mondiale de la santé » est ainsi en vérité « l’organisation mondiale de l’empoisonnement capitaliste de la santé et de la narration obligatoire qui l’accompagne ».

    Pourtant, une première expérience de pandémie mondiale a eu lieu, démontrant la réalité structurelle profonde de l’OMS : c’est l’extraordinaire affaire de la grippe H1N1, aujourd’hui semble-t-il rapidement oubliée et pardonnée par l’organisation sociale du silence… Or, cette « pandémie » H1N1 fut un véritable fiasco médiatique de l’OMS ayant entraîné une profonde grogne sociale, avec scandale financier sur les vaccinations et soupçons avérés de manipulation pharmaceutique. En effet, le 11 juin 2009, en pleine crise financière, l’état de pandémie est déclaré par l’OMS. Devant la menace d’une nouvelle grippe, les scénarios les plus fous sont déjà avancés, pour finalement une grippe au taux de létalité d’à peine 0,2/1000, soit moins qu’une grippe saisonnière… Tout cela n’a cependant pas empêché l’OMS, structure de domination capitaliste, de lancer une campagne spectaculaire de terreur mondiale et de vaccination obligatoire (une campagne spectaculaire-mensongère de terreur capitaliste-médicale dont Roselyne Bachelot a été en France l’agent politique avec les stocks de Tamiflu) . Rapidement dénoncée, l’OMS, le 26 janvier 2010, a dû s’expliquer devant le Conseil d’Europe, accusée « d’avoir exagéré la menace de la grippe sous la pression des laboratoires »45, lien étayé par de nombreuses enquêtes depuis46.

    Des accusations auxquelles répondra immédiatement Hollywood, par la sortie d’un film – probablement commandé - franchement mauvais mais au casting curieusement impressionnant pour un tel navet (Matt Damon, Marion Cotillard, Kate Winslet, Gwyneth Paltrow, Laurence Fishburn, Jude Law)… Un film où le monde du spectacle capitaliste – le même qui hurle en ce moment même de rester chez nous et qui donne à Bill Gates toute latitude pour lancer une campagne de vaccination – anticipe une pandémie grippale mondiale au taux de létalité de 25%, et qui dépeint tous les éléments de la narration actuellement imposée par le mensonge spectaculaire de la démocratie du Capital. Même la contre-narration anti-OMS y est dépeinte sous les traits d’un Jude LAW grimé et enlaidi pour jouer un « complotiste » délirant, et le film ira jusqu’à attribuer un prix Nobel à l’équipe de l’OMS qui découvre le vaccin miracle… Rarement Hollywood a été si gras et si visible dans son entreprise inconsciente de falsification spectaculaire de la réalité, moins d’un an après le scandale de la grippe H1N1.

    Cependant, rien ne semble avoir remis en cause la légitimité mondiale de l’OMS – ce qui prouve sa nature intrinsèquement géopolitique et capitaliste - puisque dans le cadre d’une « réponse internationale » contre les menaces pandémiques grippales, la « communauté internationale » parvient en 2011 à établir un « plan mondial de préparation à une épidémie de grippe » sous l’égide de l’OMS47. Un plan mondial qui, en 2011, est relayé en France par l’adoption d’un « plan national de prévention et de lutte contre la « pandémie grippale »48.

    Ainsi, depuis l’entrée de la Chine dans l’OMC en 2001, et à travers le SRAS de 2003, le RSI de 2005, malgré le fiasco de 2009 et par la contre-offensive médiatico-politique de 2011, l’OMS a capté et mis en place le cadre politique et juridique mondial de contrôle de la réaction internationale en cas de pandémie grippale. Comment l’expliquer ? Un coup d’œil jeté aux mécènes de cette organisation suffit à en comprendre les soubassements occultes.

    Car le financement de l’OMS est un sujet en soi. C’est une instance capitaliste à part entière. Le premier donateur est l’État américain, avec 400 millions de dollars, et les autres pays développés, ainsi que des entités comme la Commission européenne (80 millions annuels) et la Banque mondiale (145 millions). Cependant, cette instance internationale est financée à 80% par des financements privés, comme le montre le dernier rapport de financement annuel de l’organisation49. Ainsi, la fondation Bill and Melinda Gates, à elle-seule, a donné 324 millions de dollars à l’OMS, l’alliance GAVI pour la vaccination 133 millions de dollars, elle-même financée par la fondation Gates à hauteur de 22%50, tandis que le Rotary international, lui aussi largement financé par la fondation Gates, donne annuellement à l’organisation 62 millions de dollars51. On pourrait passer des heures à éplucher la très longue liste des généreux donateurs capitalistes de la philanthropie marchande de l’OMS…

    L’OMS, ainsi, apparaît comme une instance internationale médicale financée et contrôlée par la fraction « atlantique » du Capital mondial, aujourd’hui incarnée en la personne de Bill Gates et des structures « impérialistes-démocrates » américaines.

    Ainsi, à travers l’OMS, le capitalisme atlantique mondial a fondé et accéléré dans les années 2000, la mise en place d’une structure mondialisée de construction de réponse capitaliste à une « menace pandémique ». Derrière cette entité, les intérêts capitalistes et étatiques atlantiques sont mêlés à de la géopolitique de très haut niveau, qui instrumentalise médecins et experts mandatés de la marchandise mensongère… Tout cela implique une conclusion logique : l’OMS, c’est la structure médicale de cette fraction atlantique du Capital mondial qui s’est attribuée, malgré le fiasco de 2009, le pouvoir géopolitique de qualifier et créer le spectacle autour des virus en circulation dans l’espace économique mondial, afin de les articuler avec les intérêts capitalistes atlantiques qui la dirigent.

    L’articulation en trois temps : 1. crise financière/ 2. Spectacle pandémique/ 3. Programme de vaccination mondiale, véritable mode de production de l’économie pandémique atlantique en 2008-2009, apparaît ainsi comme une narration mondiale déjà présente dans les tuyaux structurels du monde du spectacle du fétichisme de la marchandise, comme le modèle imposé de gestion d’un virus circulant dans la sphère économique mondiale. Il n’est donc pas surprenant de la retrouver une décennie plus tard dans une forme bien supérieure, lorsque la crise ressurgit de manière cataclysmique et que les structures capitalistes atlantiques sont menacées de toute part…

    III – LA RÉALITÉ DE LA CRISE : UNE CONSTRUCTION SPECTACULAIRE DE PANDÉMIE TERRORISTE MONDIALE

    Le 17 novembre 2019, selon la narration officielle du mensonge capitaliste, est la date du premier cas vérifié de Coronavirus. Un premier homme de 55 ans infecté, en provenance de la province de Hubei, pour environ 300 cas recensés à la fin de l’année 2019. Ainsi commence le récit officiel de la naissance de l’épidémie de Coronavirus : de mystérieuses pneumonies à l’origine non- identifiées, qui font penser à une infection virale52. A ce stade, cela ne semble pas ébranler grand monde. C’est en Angleterre que commence la grande narration de la pandémie, par un article de la BBC, en date du 3 janvier 202053. Tout un univers mental anxiogène y est posé. On y parle d’une « mystérieuse infection virale » ayant infecté des dizaines de personnes à Wuhan, peut-être liée au SARS, avec un ratio étonnant de victimes par rapport aux infectés : « 44 cas ont été confirmés », affirme le journal, et « 11 ont été considérés sévères » ; début d’une ambiguïté sur la dangerosité du phénomène qui ne cessera plus... Mais aucun décès n’est recensé pour le moment. L’article évoque déjà la censure du gouvernement chinois, la sous-estimation du nombre de cas. Une véritable narration hollywoodienne, propre au médiatisme spectaculaire habituel. Rapidement écartée, la thèse d’un retour du SARS laisse la place à celle d’une « toute nouvelle pneumonie virale », comme l’explique alors un professeur de Hong Kong à la télévision américaine 54. De nombreux « journalistes citoyens », la plupart du temps liés aux protestations anti PCC de Hong-Kong, commencent à répandre la panique dans la population de Wuhan autour de ce mystérieux virus , que le Parti communiste chinois tente à tout prix d’éteindre en interne, par la censure et des arrestations55, notamment celle du docteur Li Wenliang, devenu une icône en Occident pour son rôle de « lanceur d’alerte » de la dangerosité du virus en décembre 201956. Un autre personnage « libéral » et anti PCC , juriste dissident bien connu, a été arrêté par le régime pour avoir critiqué le manque d’efficacité de la réaction de Xi Jinping57. On le voit, un certain nombre de « lanceurs d’alerte » relayés par les médias occidentaux, dont on sait leur soumission aux intérêts capitalistes atlantistes, notamment en France, relaient les alertes de dissidents politiques chinois sur la dangerosité du virus à Wuhan, menaçant de créer une panique sociale dans une région stratégique et de déstabiliser le pouvoir central.

    Pendant ce temps, l’OMS, le 5 janvier 2020, indique à ce stade qu’aucune preuve de la transmission entre humains n’existe alors. La narration mondiale commence quelques jours plus tard. Or selon le très officiel South China Morning Post58, le 5 janvier, c’est le jour où l’équipe du professeur Zhang Yongzhen, exerçant au sein du centre de recherche du « Shanghai Public Health Clinical Centre », réussit à séquencer le génome du mystérieux virus. C’est un « nouveau type de Coronavirus », ni un SARS, ni un Coronavirus oriental. Cette équipe transmet ce séquençage aux instances médicales chinoises, réclamant « des mesures de contrôle et de prévention dans les espaces publics » en raison de « symptômes sévères » affectant le patient sur lequel aurait été collecté l’échantillon. Réalisée sur les seuls patients malades, sans information sur le rapport essentiel : nombre de porteurs/nombre de personnes présentant des symptômes, cette alerte n’a pas ému les autorités chinoises qui semblent alors avoir décidé de ne pas suivre les recommandations de cet institut, et donc de « n’avoir pris aucune initiative pour prévenir le public au sujet de ce coronavirus ». C’est pourquoi les scientifiques de ce centre vont, le 11 janvier, contre l’avis des autorités chinoises, rendre publiques et accessibles aux autorités médicales du monde entier leur travail sur ce virus, à partir d’une plateforme internet ouverte, et ce indépendamment des autorités chinoises. Ce laboratoire habilité biosécurité de niveau 3, sera d’ailleurs fermé le lendemain, sans doute en raison de cette désobéissance, avant d’être rouvert durant le courant de janvier.

    Sur la base de ce rapport, l’OMS, dès le lendemain, 12 janvier, l’OMS produit un communiqué particulièrement rassurant59. Estimant certaine la « qualité des enquêtes en cours et des mesures de riposte appliquées dans la ville de Wuhan », elle dresse un bilan épidémiologique détendu : « aucune infection à déplorer parmi les agents de santé », « pas de preuve de transmission interhumaine », un seul décès sur 41 cas confirmés, mais un patient qui « présentait des affections sous-jacentes graves ». Les signes et symptômes cliniques rapportés sont : « la fièvre », des « infiltrats pulmonaires invasifs bilatéraux visibles sur les clichés radiographiques ». Quant à l’origine et le mode de transmission du virus, c’est depuis « un marché aux poissons de Huanan » qu’il semble que le virus soit parti. Suit l’évaluation du risque par l’organisation mondiale : « Wuhan est un grand centre de transport national et international. Aucun cas n’a été notifié à ce jour en dehors de cette ville » ; si bien que l’OMS « ne recommande aucune mesure sanitaire spécifique pour les voyageurs », tandis qu’en « cas de symptômes évocateurs d’une affection respiratoire pendant ou après un voyage, les voyageurs sont invités à consulter un médecin, à qui ils donneront toutes les informations relatives à leur voyage ». Ainsi, l’Organisation « déconseille toute restrictions des voyages et du commerce avec la Chine »60.

    Les choses s’accélèrent lorsque le 13 janvier, un premier cas hors de Chine, une pneumonie légère en Thaïlande, est attribuée au Coronavirus l’OMS elle-même61. Le 15 janvier, les autorités chinoises annoncent la possibilité d’une transmission entre humains. Mais c’est le 22 janvier qu’un nouveau tournant s’accomplit.
    Le 22 janvier, après 555 cas déclarés et 17 morts, la Chine place Wuhan en quarantaine62. « Plus aucun train ou avion ne doit en principe quitter la cité de 11 millions d’habitants, située en plein centre de la Chine ». La ville est coupée du monde, ses habitants empêchés de sortir sans une justification, et une prise de température. Première mesure du genre, elle constituera la norme moins de deux mois plus tard sur plus de la moitié du globe, alors qu’à ce moment, seules 17 personnes sont officiellement décédées en raison de ce virus… Le 24 janvier 2020, le président chinois, XI Jinping, s’exprime et impose le port du masque en public ; le même jour la transmission entre humains est officialisée par l’OMS63. Pourtant, l’organisation, déjà informée des nombreux cas un peu partout dans le monde, ne préconise aucune restriction de voyages, simplement des dépistages dans les aéroports. En France, trois premiers cas sont enregistrés le 24 janvier64, tandis que l’INSERM table sur une faible probabilité de contamination du territoire 65… Le 28 janvier, la Chine montre au monde entier la construction en un temps record d’un nouvel hôpital, que le gouvernement chinois a mis en scène de manière mondiale, diffusant l’intégralité de son établissement en temps réel66 pour montrer sa force de réaction à l’attaque.

    Avant même cette mise en scène chinoise de fin janvier, nous le savons aujourd’hui, le virus était déjà répandu sur l’ensemble de la planète67. En raison des préconisations libérales de l’OMS, du caractère international de la ville de Wuhan, de la grande viralité de ce Covid et de l’absence de mesures nationales, ce virus s’est largement répandu à travers le monde, si bien qu’une étude anglaise d’Oxford peut affirmer que la moitié de la population anglaise avait été infectée en mars68, tandis que les remontées de terrain indiquaient qu’en France le virus avait déjà atteint plusieurs centaines de milliers de personnes dès le mois de février69. Aucune mortalité particulière n’avait alors été détectée, en l’absence de tests massifs et de focalisation sanitaire particulière sur le virus. Les populations européennes ne se préoccupaient pas de ce virus, qui circulait en réalité déjà parmi elles depuis plusieurs semaines, se confondant avec les grippes et les pneumonies hivernales sans modifier la courbe de mortalité ni le fonctionnement, déjà chaotique depuis longtemps, des systèmes hospitaliers (le service public ayant été bien mis à mal par la politique Macron). L’explication de ce brusque retournement chinois peut sembler floue à celui qui ne regarde que ce qu’on lui montre70. Mais un mouvement social de panique commençait à agiter cette province stratégique, largement provoquée par des « lanceurs d’alerte » dissidents anti-PCC relayés par la presse étrangère71. Une panique sociale provoquée qui a poussé le gouvernement central à prendre des mesures spectaculaires pour reprendre le contrôle politique et social de la situation – un phénomène que l’on retrouvera un peu partout dans le monde, et contre lequel les gouvernements répliquent avec vigueur et répression 72. Car la panique sociale émergente en Chine, alimentée par le souvenir des ratés de la gestion du SRAS entretenu par l’OMS, menaçait de s’étendre et de menacer le pouvoir chinois affaibli par sa crise de surproduction73. Ainsi, en mettant en scène une quarantaine spectaculaire de Wuhan, la Chine montre sa force à sa population en prétendant limiter la propagation du virus à cette seule province, tout en montrant au monde le spectacle de sa puissance. Cette quarantaine autoritaire, est donc d’abord un message que le gouvernement central chinois envoie à sa province stratégique, dont le maire devra publiquement s’excuser de sa gestion de la crise, signe de la reprise en main de la narration par le gouvernement central chinois74. Cette gestion spectaculaire de la crise, ne remontera le long de la « nouvelle route de la soie » eurasiatique qui constitue son principal débouché que sous l’impulsion de l’OMS, parce que cet axe constitue une menace pour la frange concentrée du capitalisme atlantique…

    Le spectacle du Coronavirus, ce faisant, s’annonce immédiatement comme la justification hystérique d’une quarantaine capitaliste-dictatoriale nécessaire à la gestion d’une panique sociale. Il ne frappe, fin janvier, que Wuhan. Mais il s’apprête à débarquer en Europe, par l’action d’un des piliers du capitalisme atlantique : l’OMS.

    Il faut maintenant expliquer le brusque retournement de l’OMS qui, le 31 janvier, déclare l’état d’urgence sanitaire à échelle mondiale, et commence à susciter une agitation universelle. En effet, pendant tout ce temps, du 21 au 30 janvier, les comités de l’OMS hésitent sur l’orientation à donner à leur politique sanitaire. Le virus est déjà présent sur l’ensemble de la planète, et les courbes de mortalité n’ont pas été modifiées, les systèmes hospitaliers ne sont pas plus saturés que d’habitude : sans la création de l’objet spectaculaire coronavirus, la crise n’existe qu’en Chine intérieure. L’OMS, qui étudie ce phénomène depuis le début du mois de janvier, sait tout cela. Elle va cependant, après de longues semaines d’attentisme et de préconisations libérales, contribuer, comme en 2009, à partir de la fin de ce mois de janvier, à construire un objet spectaculaire universel : la pandémie du coronavirus. La Chine, déjà touchée en 2003 par le SRAS, d’une létalité bien plus forte mais moins contagieuse, a ainsi réagi avec toute la force qu’on lui connaît, mettant en scène une fausse politique d’endiguement d’un virus déjà présent dans le monde.

    Les conséquences de cette réponse chinoise, énormes, gigantesques, démesurées, le sont ainsi surtout en raison de l’importance symbolique, historique, et sociale de cette ville-monde de l’industrie et du transport chinois75. Wuhan, c’est la ville centrale de la « réforme économique chinoise »76 des années 1980 et de son ouverture au marché mondial. Mais c’est surtout une ville maîtresse dans le projet chinois de « nouvelle route de la soie » de liaison ferroviaire et routière entre la Chine et l’Europe à travers les pays d’Asie centrale77.

    Signe de la guerre capitaliste mondiale qui est l’objet profond cette pandémie , les trois pays européens aujourd’hui « ravagés » par le spectacle pandémique sont ceux qui s’étaient le plus avancés dans l’arraisonnement chinois, et qui représentent un enjeu imminent dans le cadre de la guerre économique entre les géants américains et chinois pour le contrôle des débouchés européens : l’Italie, l’Espagne, la France… L’Italie et l’Espagne ayant accepté l’implantation de Huawei en décembre 2019, la France s’étant positionnée favorablement en mars 2020, et l’Italie étant entrée dans le projet de routes de la soie en mars 2019…

    C’est ainsi dans un cadre stratégique du contrôle des flux internationaux, au cœur de la guerre pour les nouvelles routes de la soie entre une puissance atlantique déclinante et Eurasiatique potentielle, que survient cette pandémie, gérée de manière spectaculaire à laquelle le gouvernement chinois a répondu en tentant de montrer sa force. Comme en 2009, dans un cadre et dans une forme supérieure, l’apparition d’un virus nouveau épousa l’atmosphère concurrentielle d’un monde capitaliste déjà entré en récession, touché au cœur de sa production, de sa géopolitique et de sa production. Wuhan, en Chine, allait devenir la poudrière du monde capitaliste qui bascule dans sa crise mondiale. En 1914, l’assassinat du Duc François Ferdinand par un nationaliste serbe, événement mineur pris isolément, déclencha l’engrenage général de la guerre mondiale hystérique qui germait dans l’affrontement planétaire des Empires allemands et britanniques. En 2020, ce nouveau Coronavirus, grippe d’origine mystérieuse légèrement plus tenace qu’une grippe saisonnière, déclenche un immense cataclysme en chaîne qui révèle les contradictions internes du capitalisme mondial : sa crise structurelle et sa conflictualité stratégique.

    Ce que nous vivons, ce que l’apparition d’un probable artefact viral à Wuhan a déclenché, ce n’est rien de moins que la guerre mondiale nécessaire au Capital en crise universelle de restructuration… Une guerre cependant impossible en raison de l’interconnexion de l’ensemble des puissances. Une guerre qui, comme « tout ce qui était directement vécu » s’est éloignée « dans une représentation » d’un spectacle pandémique terroriste-capitaliste international.

    Ainsi, l’OMS, représentante de la fraction atlantique, pharmaceutique et impériale des GAFA et du complexe militaro-industriel américain, parfaitement servi à la tête des États-Unis par les dynasties Clinton, Bush puis Obama, lance son alerte mondiale le 31 janvier 2020 à travers son « Comité d’urgence » composé des représentants mondiaux du capitalisme médical. L’organisation, pour créer le spectacle hystérique de la pandémie, s’empresse de féliciter la Chine pour sa gestion autoritaire - la quarantaine générale - de la crise sanitaire. Elle fait enfler artificiellement ses prévisions, et en répandant des modèles délirants reprenant tous les biais statistiques évoqués plus haut. Celle de Neil Ferguson, de l’Imperial College – le nom est révélateur - va jusqu’à évoquer le chiffre ahurissant de 550 000 morts en Grande Bretagne et 1,2 millions aux États-Unis78…

    Ces chiffres, alarmistes, sont répandus partout et adressés comme des semonces aux gouvernements de France et d’Italie. Ces gouvernements, incapables politiquement, coincés entre les impératifs productifs, la guerre économique mondiale qui se joue autour de la liaison Chine- Europe, et des populations remuantes, finissent par céder aux injonctions terroristes. L’Italie, puis la France, plient devant les prédictions complètement fausses, mensongères et catastrophistes de l’Imperial Collège et de Neil Ferguson, et devant les recommandations de l’OMS qui, le 11 mars 2020, qualifie mondialement ce virus de « pandémie »…

    Ainsi, cette pandémie se présente comme une gigantesque opération terroriste mondiale, car elle repose sur la mise en place d’un spectacle de terreur mondiale qui devient le champ de bataille d’une immense guerre spectaculaire entre puissances capitalistes concurrentes. La sphère économique européenne de petites et moyennes entreprises désormais ravagée, en France, en Italie, en Espagne, peut dès lors, au moment où advient la grande crise du capitalisme mondialisé,
    être avalée par des géants transnationaux mondialistes, américains ou chinois, selon l’issue des combats. C’est ainsi tout le secteur de l’agro-alimentaire, du petit commerce, des loisirs et des services, qui s’apprête à être arraisonné de force aux intérêts des géants de ces secteurs, qui seuls survivront à ce cataclysme et entendent même en bénéficier.

    D’un côté, donc, cette pandémie se présente comme un bombardement stratégique et massif de l’ensemble des partenaires de cette « nouvelle route de la soie » et comme un arraisonnement terminal de leur tissu productif et commercial aux géants transnationaux du capitalisme mondial. Après la Chine industrielle, c’est donc l’Italie, puis la France qui sont donc, sur pression hystérique de l’OMS, mises en quarantaine pour répondre à cette pandémie soudainement dangereuse pour la survie de l’humanité… Mais recoupant également les conflits internes à la puissance américaine en implosion, la pandémie se présente en parallèle comme une attaque terroriste coordonnée en Amérique du Nord pour tenter de déstabiliser Trump en arrêtant l’économie américaine l’année de son élection. Entreprise à laquelle ce dernier tente en ce moment même de résister, en appelant les citoyens à se libérer des mesures de quarantaine imposées par les États fédérés79.

    Peu importe, une fois ces quarantaines gigantesques opérées, que ces études premières qui prédisaient l’apocalypse soient révisées dans le sens d’une sérieuse grippe saisonnière 80 par les mêmes qui promettaient la fin du monde. Neil Ferguson peut même tranquillement avouer que 2/3 des personnes qui mourront du Covid19 seraient mortes cette année de toute manière 81, l’essentiel n’est plus là...

    La crise mondiale du COVID 19, avec ses milliards d’êtres humains en quarantaine, et la catastrophe économique et sociale mondiale qui en est la conséquence, c’est l’action sanitaire terroriste de la fraction atlantiste du capitalisme mondial dans le cadre d’une guerre économique pour l’arraisonnement marchand de l’Europe occidentale, dont les marchés visés sont l’Italie, l’Espagne et la France...

    L’autre partie de l’opération, évidemment, réside dans la sortie de crise ; la fraction atlantique de l’impérialisme américain de la marchandise cosmopolite tente donc aujourd’hui d’imposer ses conditions, dans un hold-up d’ampleur universelle et inédite.

    Cette fraction capitaliste atlantique, sous le visage de la FED et de la banque centrale européenne pour l’aspect économique, et sous celui de Bill Gates pour l’aspect sanitaire, se présente maintenant aux populations pour apporter le plan Marshall obligatoire de l’après crise… : un vaccin mondial couplé à un plan de relance mondial. Soit, un ré-arraisonnement de l’Europe au capitalisme transnational américain…

    Emmanuel Macron, larbin du Capital, l’a bien signalé : « Nous sommes en guerre ». Cependant, cette guerre, n’est pas celle du monde contre un virus. Sur la plan national, c’est la guerre capitaliste contre la contestation prolétarienne des gilets jaunes, sur le plan international, c’est la guerre d’une fraction épuisée du capitalisme mondial – l’impérialisme atlantique – contre les potentialités de restructurations eurasiatiques du capitalisme mondial, à travers une entreprise de terrorisme spectaculaire-mondial.

    Cette histoire se présente ainsi comme un vaste complot mondial, un vaste complot que tous les chiens de garde capitalistes de la diabolisation « anticomplotiste » fallacieuse du discours officiel de la réalité renversée ne pourront jamais comprendre. Il y a, il est vrai, un complot. Mais ce n’est pas ce complot qui fait l’Histoire, c’est l’Histoire de la domination capitaliste mondiale qui produit la nécessité structurelle et la réalité substantielle de ce complot. Mais sur le terrain d’une crise capitaliste mondiale, cette entité impérialiste a créé un monstre, golem gigantesque et irréel d’une crise sanitaire mondiale, qui commence à lui échapper, et qui risque de tout détruire sur son passage. En répandant partout la peur et l’hystérie pandémique comme en 2009, mais sur le terrain une crise mondiale d’une ampleur universelle, cette fraction capitaliste mondiale a répandu dans le monde entier les germes d’une révolte globale… Les « comploteurs », les « élites » (agents inconscients du Capital et personnifications involontaires du rapport social de la valeur d’échange) se trouvent face à un monstre qu’ils ont eux-mêmes créé, et qu’ils voient revenir vers eux sous la forme d’une « grande peur » irrationnelle à l’échelle du monde.

    Le Coronavirus, en ce sens, est un 11 septembre en train d’échouer…

    Nous subissons pour le moment cette quarantaine hystérique qui est la guerre capitaliste dans sa forme contemporaine-spectaculaire. Mais cette stupéfaction mystifiante des foules, aujourd’hui intense et paroxystique, ne fait qu’annoncer un grand retournement social... La colère prolétarienne des gilets jaunes des premiers temps et d’avant la falsification gauchiste et syndicaliste du Capital est là, et elle gronde...

    LA CRISE DU SPECTACLE

    La conséquence sociale du Spectacle de l’OMS et de la marchandise médicale mondiale – la pandémie du coronavirus – s’annonce partout comme une gigantesque crise du Spectacle. Elle se caractérise par une brusque montée des tensions, par une hystérie sociale gigantesque qui traverse tout le champ social. Inclus de force par l’OMS dans un conflit mondial pour le contrôle des flux internationaux, les gouvernements italiens, français, puis de l’immense majorité des pays développés ont été forcés d’agir pour endiguer cette « pandémie mondiale ». Le pouvoir français, pour prendre l’exemple politique que nous connaissons le mieux, s’est trouvé contraint par la puissance de l’opération mondiale de l’OMS de prendre des mesures drastiques contre « la pandémie ». Mais n’ayant aucun autre moyen matériel réel de lutter contre cette menace « invisible et permanente » déjà présente depuis presque deux mois sur son sol en raison de l’attitude de l’OMS. Le pouvoir ne pouvait qu’agir spectaculairement. Il se contenta d’appliquer bêtement l’une des recommandations de l’article 43 du RSI, copiant en cela les mesures prises par la Chine à Wuhan : « placer en quarantaine les personnes suspectes ou leur appliquer d’autres mesures sanitaires ». L’ensemble de la population étant traversée par ce virus depuis des semaines, c’est ainsi l’ensemble de la population qui se trouva « suspecte » et mise « en quarantaine ». Depuis lors, chacun d’entre nous est traité en « suspect », en « criminel potentiel », interdit de sortir de chez de soi sous peine d’une amende.
    En l’absence de ces moyens et face à un virus déjà présent sur tout le territoire, ce pouvoir ne pouvait finalement que symboliser ce combat par des MESURES SPECTACULAIRES – discours guerrier et quarantaine complète – INUTILES ET CRIMINELLES. Comme en Italie, pays dont les velléités de souveraineté sont anéanties depuis des décennies par l’ordre germano-américain de l’Euro, par l’OTAN et la CIA, le gouvernement français a donc été forcé de prendre une mesure à la fois inefficace et dangereuse contre un virus grippal, une mesure également ravageuse pour l’économie nationale. Or une fois prise, cette décision est politiquement irrévocable. Elle implique une fuite en avant d’abrutissement collectif, de mensonges d’État et de répressions collectives impossibles à arrêter… Sans doute décidée après de longues et intenses négociations internes, sur fond de prévisions catastrophistes de l’OMS et de rapports prévisionnels mensongers ayant aboli toute résistance rationnelle, les gouvernements de l’Italie puis de la France ont, par cette mise en quarantaine, signé leur arrêt de mort.

    Car cette crise vient révéler et faire franchir un saut qualitatif décisif à la montée des tensions dans l’ensemble du monde occidental entre les populations et les pouvoirs. Elle parachève et manifeste de manière inédite la guerre sociale que couvent nos sociétés depuis maintenant trop longtemps. Une guerre sociale qui s’est accentuée depuis l’entrée du monde, en 2001, dans l’ère du terrorisme global. Une séquence qui s’inaugura, en France, par les votes « Front national » de 2002 et anti- européen de 2005, votes auxquels les larbins politiques du Capital mondial répondirent par le coup d’État de Lisbonne en 2007. Une montée des tensions qui s’affirma par la crise financière de 2008 et la tournure autoritaire qu’elle fit prendre à l’économie politique mondiale, qui entraîna en Europe l’émergence d’une dissidence sociale et culturelle organisée de plus en plus lourdement réprimée. Un durcissement étatique général auquel répondirent partout les « populismes » politiques. Une montée des tensions qui s’incarna dans le coup d’État Macron de 2017, auquel répondit l’intrépide « gaulois réfractaire » par l’insurrection des gilets jaunes jusqu’aux portes de l’Élysée. Le Coronavirus n’apparaît ainsi que comme le phénomène révélateur qui vient déclencher concrètement, comme l’attentat de Sarajevo a déclenché la guerre de 1914, ce qui couvait depuis de nombreuses années : la guerre sociale ouverte et déclarée entre les pouvoirs de la domination capitalistes et les populations exploitées et aliénées.

    D’un côté, le pouvoir se radicalise en une puissance dictatoriale orwellienne qui interdit toute contestation et tout mouvement, et se dévoile ainsi, en négatif des apparences démocratiques du faux progrès de la marchandise libérale, comme une structure de domination totalitaire. Et en face, pour le moment, les populations se radicalisent en une masse hystérique potentiellement incontrôlable. Stupéfiées par le spectacle pandémique, les populations, par leur croyance religieuse dans la mortalité du virus, expriment en réalité leur terreur profonde de l’inconnu qui adviendra à la fin de cette quarantaine. L’hystérie collective que nous vivons, c’est la masse encore en état de choc qui compense pour le moment cette terreur par une surenchère hystérique, allant jusqu’à réclamer un enfermement plus dur pour ne jamais se réveiller. Dans La société du Spectacle, Debord définissait le Spectacle comme le « gardien du sommeil » de la société moderne qui ne veut jamais se réveiller, ce gardien est peut-être aujourd’hui en train de s’inquiéter du potentiel réveil subversif de cette même société...

    Ainsi, c’est désormais une situation inédite qui se présente aux pays européens. Désormais certains de l’absence de pandémie mortelle, les chiens de garde occidentaux du Capital mondial tentent partout de renvoyer les populations au travail. Mais c’est en France que la situation demeure la plus explosive... La sortie de quarantaine s’y heurte à cette hystérie maintenue qui refuse le déconfinement. C’est la grande grève de la peur qui menace la reprise du travail. En face, il y a un pouvoir qui comprend désormais que cette quarantaine nationale est le signe de sa chute si les activités ne reprennent pas. C’est la grande peur de la grève qui interdit le retour aux libertés civiles. Voilà donc le pouvoir français coincé, entre d’un côté un retour à la normale rendu impossible par l’hystérie collective qu’il a lui-même contribué à créer, et de l’autre, un aveu impossible de la réalité de cette crise, une vérité que le spectacle du pouvoir et de l’économie ne peut révéler sans peut-être s’abolir lui-même… Le système du mensonge spectaculaire est ainsi pris dans une superbe contradiction...

    Mais cette hystérie sociale et ce blocage politique ne sont peut-être que le prélude à un retournement radical de l’hystérie collective et de la colère insurrectionnelle. L’hystérie sociale n’est qu’un passage obligé, un sas de décompression qui amène lentement les populations à regarder le pouvoir comme leur ennemi, et le pouvoir à surveiller encore plus durement les populations en chemin d’insurrection… C’est la dialectique d’engendrement et de négation réciproque entre prolétariat et Capital, entre travail vivant et travail mort... Ce retournement dialectique a déjà commencé... Camarades ! Le temps joue désormais pour nous ! Chaque jour les mensonges officiels du Spectacle du capitalisme mondial s’effritent, et menacent déjà de s’effondrer sous le poids de leur énormité de plus en plus insoutenable... Ce qui s’annonce peut-être déjà camarades, c’est la crise structurelle du spectacle totalitaire de la marchandise et du fétichisme des catégories de la domination capitaliste par l’effondrement total de sa base matérielle, et l’émergence possible de la conscience vraie dans l’esprit des masses prolétariennes. Une crise générale de l’économie politique spectaculaire mondiale, déclenchée par la quarantaine mondiale, qui commence tout juste à atteindre les populations, mais qui déjà secoue partout les grandes tripes prolétariennes réfractaires...

    La négation de la négation visible de la vie devenue visible est peut-être en train de dialectiquement s’opérer camarades ! Nous sentons peut-être arriver l’effondrement ultime du mode de production capitaliste et de la puante société du Spectacle de la marchandise mensongère ! A moins que le Capital ne trouve encore une nouvelle manière de se restructurer de façon plus forte et plus oppressante encore ? Espérons que le Capital ne soit pas immortel (ce qui est impossible à déterminer objectivement a priori avec une absolue nécessité et une absolue certitude) et espérons qu’il ne puisse pas se restructurer encore trop longtemps... Nous ne pouvons hélas qu’anticiper dialectiquement la marche de l’Histoire, la baisse tendancielle du taux de profit supposée conduire à l’auto-invalidation du Capital n’est ni un dogme ni une vérité révélée, elle n’est pas non plus une connaissance objective a priori, seule l’Histoire future et les expériences imprévisibles à venir pourront infirmer ou confirmer que Marx avait raison jusqu’au bout lorsqu’il prophétisait l’auto-invalidation du Capital et sa mortalité structurelle... Il y a une domination capitaliste et une crise généralisée, c’est certain... Mais qui peut prétendre savoir dans l’absolu qu’il y aura une crise terminale ?

    L’auto-invalidation du Capital par la baisse tendancielle du taux de profit est une thèse de Marx à laquelle nous voulons tous croire, mais il faut avoir l’honnêteté de le reconnaître : c’est une thèse qui ne pourra devenir une connaissance objective qu’à partir des expériences historiques révolutionnaires futures, c’est une position qui ne pourra acquérir de validité objective que sur la base de l’Histoire à venir. Seule l’Histoire future nous dira si Marx et Rosa Luxembourg avaient vraiment raison (et on peut supposer que c’est effectivement probable car une croissance illimitée dans un monde où les ressources sont limitées apparaît comme une impossibilité structurelle pour le Capital, sauf que « probabilité » ne signifie pas « connaissance certaine »), mais l’Histoire future qui s’annonce de façon imprévisible, personne, absolument personne (à moins de se prendre pour Dieu ou un prophète omniscient) ne peut prétendre la connaître a priori avec une absolue certitude et avec une absolue nécessité. Prétendre connaître avec certitude a priori le futur de l’Histoire et du Capital est une impossibilité structurelle de métaphysicien qui ne comprend pas qu’une telle question est par principe impossible à trancher a priori... Sur le plan de la connaissance objective, il est impossible de déterminer a priori que la baisse tendancielle du taux de profit soit bien une loi déterminant la nécessité structurelle de l’auto-abolition du Capital, tout cela reste, en dernière instance, en attente de validation par l’expérience à venir et dont on ne peut rien savoir par avance... L’absolu n’est peut-être pas un objet de connaissance possible... Il n’y a peut-être pas de science exacte a priori de l’Histoire... Il faut peut-être faire le deuil de certaines exigences de vérité... La finitude est peut-être ontologiquement le seul horizon réellement indépassable... Le point de vue de la totalité est peut-être inaccessible (contrairement à ce que pensent Hegel et Lukács)... Certes, sans la méthode dialectique l’intelligibilité de l’Histoire semble être perdue, mais l’idée d’une totalisation aboutie apparaît comme une tâche à toujours mettre en pratique, et non comme un point de vue qu’on pourrait achever... Le point de vue de la totalité n’est peut-être méthodologiquement qu’un horizon vers lequel on peut essayer de tendre sans jamais pouvoir structurellement l’atteindre définitivement... Comme nous le donne peut-être à penser un certain Emmanuel Kant, la totalité des expériences possibles n’est elle-même pas un objet d’expérience, or en dehors de notre expérience possible il n’y a peut-être pas d’objets, et ainsi peut-être pas de vérité possible :

    « La raison ne peut toutefois penser cette unité systématique autrement qu’en donnant à son Idée un objet, tel toutefois qu’il ne puisse être procuré par aucune expérience ; car l’expérience ne donne jamais un exemple d’une unité systématique parfaite. » (Emmanuel Kant, Critique de la raison pure, dialectique transcendantale)

    Le système comme Tout achevé est une Idée de la Raison pure, la dialectique ne peut être ainsi qu’une méthode de critique et d’anticipation de l’Histoire, mais elle ne peut pas déboucher sur une connaissance totalement achevée de l’Histoire et de l’Être... Postuler que le déséquilibre et les contradictions internes observables du système économique capitaliste doivent mener nécessairement à son abolition et à un autre mode de production appelé « Communisme » c’est faire un pari de projection métaphysique, un pari que l’imprévisibilité de l’Histoire ne peut pas nous permettre de valider dans l’immédiat. Marx a beau génialement méthodologiquement déconstruire la métaphysique de l’économie-politique à travers l’historicisation des catégories du Capital et la critique du fétichisme, lui-même fait de la métaphysique lorsqu’il se projette dans le futur en présentant ses conclusions comme des nécessités scientifiques, et l’un des problèmes majeurs de l’œuvre de Marx est d’ailleurs là : dans la prétention de Marx à théoriser scientifiquement le devenir de l’Histoire... Interroger le statut du discours marxien dans sa prétention à la vérité de façon critique est méthodologiquement essentiel... Critiquer n’est d’ailleurs pas « jeter à la poubelle », critiquer c’est « tester la validité » de quelque chose, voir ce qui résiste à l’examen... C’est cela la démarche réellement anti-dogmatique : c’est interroger les positions depuis lesquelles on prétend parler et tenter de les justifier en montrant qu’elles résistent à la critique... Cette démarche est appelée par Marx lui-même :

    "À part ce qui regarde la forme de la valeur, la lecture de ce livre ne présentera pas de difficultés. Je suppose naturellement des lecteurs qui veulent apprendre quelque chose de neuf et par conséquent aussi penser par eux-mêmes. (…) Tout jugement inspiré par une critique vraiment scientifique est pour moi le bienvenu." (Marx, Préface de la première édition du Capital)

    Il y a vraisemblablement et logiquement (au moins) trois possibilités ouvertes. Soit l’Histoire future donne raison à Marx et Rosa Luxembourg (ce que nous souhaitons bien évidemment), le Capital s’invalide en raison de la baisse tendancielle du taux de profit et atteint la « crise terminale » pour laisser la place au Communisme universel (la meilleure perspective). Soit l’Histoire ne leur donne pas raison (il faut aussi l’envisager hélas) et le Capital réussit (par exemple) à s’immortaliser en paralysant définitivement l’Histoire et en mettant à mal la thèse marxienne de la baisse tendancielle du taux de profit tout en dépassant la contradiction travail vivant/travail mort, hypothèse que certains jugeront impossible de façon dogmatique mais qu’il est précisément impossible de trancher a priori, hypothèse évoquée et combattue par Rosa Luxembourg dans son ouvrage intitulé « L’accumulation du Capital » :

    « Il est clair que si l’on admet l’accumulation sans limite du Capital , on a aussi prouvé sa viabilité sans limites... Si le mode de production capitaliste est en état d’assurer sans limites l’accroissement des forces de production, le progrès économique, alors il est invincible. » (Rosa Luxembourg, L’Accumulation du Capital)

    Autre possibilité : Marx et Rosa Luxembourg ont partiellement raison, le Capital s’invalide mais pour une raison autre que celle de la baisse tendancielle du taux de profit parce que certaines variables de la complexité de la réalité leur ont échappé... Il convient ainsi d’être méthodologiquement prudent, de faire preuve de « pondération méthodologique » (la pondération c’est la prudence dans le jugement), parce que ce que certains appellent « la crise terminale du Capital » pourrait bien se révéler n’être au final qu’une manière pour le Capital de se restructurer, et peut-être même de se restructurer ultimement vers sa propre immortalisation (et le Capital a toujours jusqu’ici montré qu’il était très fort pour réussir à se sortir de situations difficiles afin de repartir). La domination réalisée du Capital sera peut-être (hélas) sa restructuration ultime vers sa propre immortalisation et vers la paralysie accomplie de l’Histoire...

    Espérons cependant qu’il n’en soit rien et que le prolétariat puisse enfin porter un coup de pieux décisif au cœur de ce « vampire » qu’est le Capital afin de le tuer définitivement... Espérons que le prolétariat puisse déployer une réelle praxis révolutionnaire mondiale, conscientisée et coordonnée afin d’en finir avec ce « vampire » qu’est le Capital, un vampire qui n’a pas cessé de martyriser l’humanité par la tyrannie de la valeur et la domination de ses catégories fétichisées... Au fond, que Dracula (le Capital) soit mortel ou immortel (ce que seule l’Histoire décidera et qu’on ne peut pas trancher de façon certaine a priori), il importe dans tous les cas de tenter le vaincre, c’est cela le plus essentiel... Il importe fondamentalement ne jamais renoncer à la lutte contre le Capital et l’ordre social existant du mensonge marchand, car comme nous le donne à penser le vieil Héraclite dans ses Fragments : « Le combat est le père de toutes choses. »

    Le renversement universel du Spectacle de la crise en crise du Spectacle annonce en tout cas des affrontements sociaux d’une ampleur historique encore inconnue, des affrontements porteurs d’un espoir révolutionnaire jusqu’ici inédit, des affrontements sociaux enfin situés sur le terrain de la conscience libérée de l’aliénation, des affrontements sociaux peut-être libérés du mensonge du pouvoir de l’économique politique en raison de sa crise universelle, les hommes verront bientôt peut-être s’ouvrir la fenêtre historique annoncée depuis deux siècles : celle qui conduira peut-être à leur émancipation des chaînes du Capital, ce vampire insupportable qui s’est depuis trop longtemps nourri du sang des hommes exploités et déshumanisés... Notre horizon nécessaire doit être celui du combat révolutionnaire contre le Capital, bien que l’issue ultime d’un tel horizon soit incertaine...

    Gauche du Capital, Droite du Capital, Extrême Gauche du Capital, Extrême droite du Capital, journalistes, racailles, syndicalistes, politiques, économistes, experts, etc., tous ces agents inconscients du mensonge universel du Capital et de la marchandise fétiche se sont ligués en une Sainte Alliance pour étouffer la révolte prolétarienne qui gronde partout...

    Mais la Vieille Taupe est là, elle creuse et creuse encore... Intelligente, la Vieille Taupe rit joyeusement de la grande dissolution généralisée qui arrive et qui est porteuse d’espoir…

    Prolétaires de tous les pays, unissons-nous contre le Capital et sa société du Spectacle !

    "Il serait évidemment fort commode de faire l’histoire si l’on ne devait engager la lutte qu’« avec des chances infailliblement favorables »." (Marx à Kugelmann, 17 avril 1871)

    Le 22 avril 2020
    www.cerclemarx.com

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    1 Le film hollywoodien « Contagion », sorti en 2011, fournira une bonne partie des ressorts scénaristiques à cette crise, dont l’essentiel de la narration y est déjà contenu.

    2 La période qui permet une comparaison de la crise que nous vivons est vraiment celle qui précède la guerre de 1914. On retrouve même le mythe du « Péril Jaune » : « Le péril jaune est signalé de toutes parts. Les Chinois sont quatre cents millions. Théoriquement, ils peuvent mettre trente millions d’hommes sur pied de guerre. Un beau matin, ils devraient envahir l’Europe, massacrer ses habitants et mettre fin à la civilisation occidentale. Cela paraissait un dogme inattaquable. Mais, on s’est aperçu dans ces derniers temps que les Chinois éprouvent une horreur insurmontable contre le service militaire. Depuis qu’ils se sont laissés battre par les Japonais, dix fois moins nombreux, les pessimistes ont fait volte-face. Le péril jaune n’est plus à craindre sous une forme militaire, du moins pour une période qui peut entrer dans nos préoccupations, le péril jaune vient surtout de l’ouvrier chinois qui se contente de cinq sous » (Jacques Novicow, Le péril jaune, Éditions V.Giard & E.Brière, Paris, 1897, p. 1.).

    3 https://www.realclearpolitics.com/video/2020/04/08/dr_birx_unlike_some_countries_if_someone_dies_with_covid- 19_we_are_counting_that_as_a_covid-19_death.html

    4 Plus précisément, voici cette déclaration du ministre italien à un journal étranger : « On re-evaluation by the National Institute of Health, only 12 per cent of death certificates have shown a direct causality from coronavirus, while 88 per cent of patients who have die at least one pre-morbidity – many had two or three »
    https://www.telegraph.co.uk/global- health/science-and-disease/have-many-coronavirus-patients-died-italy/

    5 https://www.covid.is/data

    6 https://optmq.org/wp-content/uploads/2012/10/sommaire_oct_2009.pdf

    7 Ainsi, le premier trimestre 2020, avec ses 157 371 décès, est le trimestre le moins meurtrier depuis 2014, puisqu’en 2015, de janvier à mars, 172 983 sont décédées. Au 1er trimestre 2016, 159 792. Au 1er trimestre 2017, 173 197. Au 1er trimestre 2018, 174 678. Au premier trimestre 2019, 171 918. Tous ces chiffres sont consultables dans le fichier des décès de l’INSEE, et permettent de remettre les chiffres martelés du coronavirus en perspective de la réalité de la mortalité hivernale habituelle : https://www.insee.fr/fr/information/4190491

    8 https://www.lequotidiendumedecin.fr/actus-medicales/recherche-science/un-taux-de-mortalite-lie-au-covid-19-plus- eleve-en-italie-pas-si-sur ;
    https://fr.statista.com/statistiques/1101676/mortalite-maladies-virus-bacteries

    9 https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-enquete-sur-le-p4-de-wuhan-ce-laboratoire-en- partie-finance-par-la-france-ou-a-ete-identifie-le-virus_3920783.html

    10 « L’Italie signe 29 accords avec la Chine et s’engage sur la route de la soie » (RFI, 23 mars 2019) : http://www.rfi.fr/fr/europe/20190323-italie-accords-chine-route-soie-jinping

    11 « L’Italie rejoint les ‘nouvelles routes de la soie’ de la Chine » (Le Monde, 23 mars 2019) :
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/03/23/malgre-l-inquietude-de-bruxelles-l-italie-rejoint-les-nouvelles- routes-de-la-soie-de-pekin_5440367_3234.html

    12 « Trieste, porte d’entrée de la Chine » (Le Point, 8 avril 2019) : https://www.lepoint.fr/editos-du-point/sebastien-le- fol/trieste-porte-d-entree-de-la-chine-08-04-2019-2306347_1913.php

    13 « La Chine utilise les Routes de la Soie pour affaiblir l’Europe » (Les Échos, 7 mars 2019, en ligne).

    14 Sur ce point capital : Gérard Bossuat, Les aides américaines économiques et militaires de la France (1938-1960), Institut de la gestion publique et du développement économique, 2011 et notamment les chapitres VI, VIII et X. Les américains opérèrent un contrôle brutal du gouvernement français comme l’indique ce mémorandum du 31 août 1948 : « Si l’administration française ne peut pas fournir un projet satisfaisant sur sa politique fiscale et budgétaire et ne peut pas nous présenter des plans destinés à réussir cette politique, nous devrions refuser de donner notre accord au déblocage de la contre- valeur » (chap. VI). Si la « contre-valeur du Plan Marshall nous a rapporté 645 milliards en trois ans » (Le Monde, 27 février
    1951), elle a placé la politique française dans un état de complète dépendance vis-à-vis du bailleur de fonds américain.

    15 « Personne ne peut contester que l’aide américaine a renforcé, sinon créé, le mouvement vers l’unité européenne : dans son discours du 5 juin, Marshall mettait, comme condition de l’aide, l’unité de l’Europe » (Gérard Bossuat, « Les grands commencements de l’Europe : Plan Marshall (1947) et aide à l’est européen (1990) », in : Vingtième Siècle – Revue d’Histoire, 1991, t. XXXI, p. 37).

    16 « L’économie chinoise en panne d’exportations » (Le Monde, 10 juin 2013) :
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2013/06/10/l-economie-chinoise-en-panne-d- exportations_3427045_3234.html
    « La croissance chinoise se stabilise à 7,7% en 2013 » (Le Figaro, 20 janvier 2014) :
    https://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/01/20/20002-20140120ARTFIG00312-la-croissance-chinoise-se-stabilise-a-77- en-2013.php

    17 « Nouvelles routes de la soie : le vrai plan de Xi Jinping » (Les Échos, 6 février 2018) : https://www.lesechos.fr/2018/02/nouvelles-routes-de-la-soie-le-vrai-plan-de-xi-jinping-983666

    18 « La stratégie des ‘nouvelles routes de la soie’ a été annoncée en 2013, bien après la mise en place de la stratégie du collier de perle en 2003, et le premier (sic) n’aurait jamais pu être mis en place sans le second » (Opinion - Les routes de la soie : à quelles difficultés la Chine va-t-elle devoir faire face ? Les Échos, 21 septembre 2018) : https://www.lesechos.fr/idees- debats/cercle/opinion-les-routes-de-la-soie-a-quelles-difficultes-la-chine-va-t-elle-devoir-faire-face-139679

    19 Cf. « Communiqué sur le Coronavirus » publié sur le site du Cercle Marx (www.cerclemarx.com) le 26 mars 2020.

    20 « Cazeneuve accueille en Chine un train de fret parti de Lyon » (La Croix, 23 février 2017) : https://www.la- croix.com/Monde/Cazeneuve-accueille-Chine-train-fret-parti-Lyon-2017-02-23-1300826945

    21 « La Crise de 2019, celle qui ridiculisera toutes les autres ? » (Capital, 29 novembre 2018) :
    https://www.capital.fr/entreprises-marches/la-crise-de-2019-celle-qui-ridiculisera-toutes-les-autres-1317882
    « Autre source d’inquiétude des investisseurs : la Chine, qui montre plusieurs signes d’affaiblissement ces derniers temps. Le PIB de la deuxième économie mondiale n’a progressé ‘que’ de 6,5% au troisième trimestre 2018, soit son plus bas niveau depuis 2019, rappellent Les Échos. Apple a donc dû réviser à la baisse ses prévisions de résultats pour le 4 e trimestre 2018, à cause notamment de l’activité chinoise moins dynamique. » (« Faut-il s’inquiéter d’une crise économique en 2019 ? », France Info, 12 janvier 2019) :
    https://www.francetvinfo.fr/economie/croissance/faut-il-s-inquieter-d-une-crise-economique-majeure-en-
    « Pourquoi l’Europe sera l’épicentre de la prochaine crise » (Le Figaro Vox, 14 février 2019).
    https://www.lefigaro.fr/vox/economie/2019/02/14/31007-20190214ARTFIG00207-pourquoi-l-europe-sera-l-epicentre- de-la-prochaine-crise.php
    « Dr Doom, l’économiste qui prédit un krach en 2020 » (L’Expansion, 5 octobre 2018) :
    https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/qui-est-cet-economiste-qui-predit-un-crash-economique-en-2020_20
    « ‘2019, la fin d’un monde ?’ : la crise est-elle inévitable ? » (Le Monde, 21 mars 2019) : https://www.lemonde.fr/economie/video/2019/03/21/2019-la-fin-d-un-monde-la-crise-est-elle- inevitable_5439436_3234.html

    22 « Volume des échanges Chine-Afrique multiplié par 13 en 15 ans ! » (Journal du Sénégal, 25 septembre 2019) :
    https://www.journaldusenegal.com/volume-des-echanges-chine-afrique-multiplie-par-13-en-15-ans-offic

    23 François Bart, « Chine et Afrique, une longue histoire, une nouvelle donne géographique », in : Les Cahiers d’Outre-Mer, 253-254, 2018, pp. 193-208.

    24 « Chine-Afrique : plus de 200 accords de coopération négociés à Pékin après le Focac » (Jeune Afrique, 25 juin 2019) : www.jeuneafrique.com/793953/economie/chine-afrique-plus-de-200-accords-de-cooperation-negocies-a-pekin-apres- le-focac/

    25 « Il n’empêche que les craintes de voir la Chine présenter la note un jour ou l’autre sont bien présentes. La dette publique en Afrique subsaharienne représentait 45% du PIB fin 2017, soit une hausse de 40% en trois ans. Sur ce total, l’Empire du Milieu apparaît comme le premier créancier. Et les exemples se multiplient en Afrique qui montre à quel point la Chine crée des dépendances » (« Chine – Afrique : la dette s’envole, c’est grave, docteur ? », Le Point, 4 janvier 2019) : https://www.lepoint.fr/economie/chine-afrique-la-dette-s-envole-c-est-grave-docteur-04-01-2019-2283323_28.ph

    26 « Pourtant, le phénomène est endémique : selon le centre de réflexion Center for Global Development, les Routes de la Soie accroissent ‘significativement’ les risques de dévissage de huit pays très endettés : Laos, Maldives, Monténégro, Pakistan, Djibouti, Tadjikistan et Kirghizistan. Le Pakistan, qui accueille un projet de liaison titanesque de 54 milliards de dollars entre la Chine et le port de Gwadar, est au bord de l’insolvabilité, renforçant l’éventualité d’une aide imminente du FMI » (« Nouvelles routes de la soie : le piège chinois de la dette pourrait se refermer sur de nombreux pays », in : Capital, 1er septembre 2018) : https://www.capital.fr/economie-politique/routes-de-la-soie-le-piege-de-la-dette-guette-les-amis-de-la-chine-1305177

    27 Sur ce point d’importance capitale : Michel Beuret et Serge Michel, « La Chine a-t-elle un plan pour l’Afrique ? », in : Afrique contemporaine, 2008, n°4, p. 57 sq.

    28 Le nouveau code civil chinois, applicable à compter de l’année 2020, est revenu sur le contrôle des naissances, sans doute pour faire face au vieillissement accéléré de la population chinoise.

    29 Yves Boquet, « La démographie chinoise en mutation », in : Espace, populations, sociétés, 2009, n°3, p. 551-568.

    30« Enfin, rien n’indique à ce stade que les étrangers pourront aisément participer aux projets développés par la Chine. Le corridor économique que Pékin construit au Pakistan pour quelque 50 milliards de dollars ressemble fort à une aide au développement liée. Aucune firme pakistanaise ne peut planter un coup de pioce dans ce qui est devenu une zone réservée aux entreprises chinoises. » (« Nouvelles routes de la soie : le vrai plan de Xi Jinping », loc. cit.).

    31 « En matière d’emploi, l’Administration Obama souhaitait un retour des emplois aux États-Unis, la nouvelle administration Trump veut aller beaucoup plus loin, il s’agit désormais ni plus ni moins que de restructurer l’ensemble des chaînes de production des grandes firmes internationales américaines hors de Chine, les décisions tarifaires vont dans ce sens » (Laurent Estachy,
    « Nouvelles routes de la soie et endiguement économique et financier de la Chine par les États-Unis », in : L’Europe en formation, 2019, n°1, p. 204-205).

    32 Xi Jinping, Rapport au XIXe congrès du PCC (18 octobre 2017), §V, n°6.

    33 The Department of Defense – Indo-Pacific strategy report : Preparedness, partnerships and promoting a networked region, 1er juin 2019, p. 9-10.

    34 Georges Prévélakis, Géopolitique de la Grèce, p. 13.

    35 Martin Motte, La Mesure de la force – Traité de stratégie de l’École de Guerre.

    36 Propos rapporté : « Trump : ’Vous êtes le n°1 sur Facebook’ a félicité Zuckerberg » (La Presse, 6 janvier 2020) : https://www.lapresse.ca/affaires/techno/202001/06/01-5255845-trump-vous-etes-le-n-1-sur-facebook-a-felicite- zuckerberg.php

    37 « La stratégie de Trump sur Facebook a contribué à son élection, selon un responsable du réseau social » (L’Union, 8 janvier 2020) :
    https://www.lunion.fr/id121514/article/2020-01-08/la-strategie-de-trump-sur-facebook-contribue-son-election-selon- un-responsable
    « Lord of the Rings, 2020 and Stuffed Oreos : Read the Andrew Bosworth Memo » (The New York Times, 7 janvier 2020) :
    https://www.nytimes.com/2020/01/07/technology/facebook-andrew-bosworth-memo.html

    38 « Donald Trump, utilisateur captif et critique des GAFA » (Les Échos, 18 janvier 2020) :
    https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/donald-trump-utilisateur-captif-et-critique-des-gafa-1164087

    39 « L’Amérique de Trump en guerre contre les GAFA » (Le Point, 17 juillet 2019) :
    https://www.lepoint.fr/high-tech-internet/l-amerique-de-trump-en-guerre-contre-les-gafa-17-07-2019-2325078_47.php

    40 Note Gautier « Avantage résultant pour l’Allemagne des résolutions de la conférence de Berlin » (ap. le 18 décembre 1906), cité par Léonard Laborie, L’Europe mise en réseaux : la France et la coopération internationale dans les postes et les télécommunications, p. 177.

    41 « Téléphonie : la 5G joue son avenir en pleine pandémie du Covid-19 » (Le Monde, 19 avril 2020, en ligne) :
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/19/telephonie-la-5g-joue-son-avenir-en-pleine-pandemie-de-covid-19_6037093_3234

    42 « 5G : pourquoi Washington s’intéresse à Nokia et Ercisson » (La Tribune, 7 février 2020) :
    https://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/5g-pourquoi-washington-s-interesse-a-nokia-et-ericsson-839164.html

    43 « L’Espagne et la Chine, des relations encore à construire » (Revue Conflits, 29 février 2020) :
    https://www.revueconflits.com/chine-espagne-nouvelles-routes-de-la-soie-affaire-huawei-nicolas-klei

    44 Article 13 du RSI 2005.

    45 https://www.lemonde.fr/epidemie-grippe-a/article/2010/01/27/l-oms-sommee-de-s-expliquer-sur-la-grippe- a_1297307_1225408.html#ens_id=1185166

    46 http://www.leparisien.fr/archives/grippe-a-des-experts-sous-l-influence-des-laboratoires-26-01-2010-791648.

    47 https://www.who.int/influenza/fr

    48 https://www.gouvernement.fr/risques/plan-pandemie-grippale

    49 https://apps.who.int/gb/ebwha/pdf_files/WHA71/A71_INF2-fr.pdf

    50 https://www.gavi.org/fr/investissez-dans-gavi/financement/vue-densemble

    51 https://www.rts.ch/info/economie/8660012-les-genereux-donateurs-de-l-oms-orientent-ils-sa-politique-.html

    52 Voici un exemple d’article synthétique de magazine scientifique grand public sur la chronologie de l’apparition de ce mystérieux virus :
    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/coronavirus-comment-rumeurs-et-theories-du-complot-se-sont-mises-en en-chine-une-chronologie-des-evenements_142502

    53 https://www.bbc.com/news/world-asia-china-50984025

    54 https://edition.cnn.com/2020/01/06/health/china-pneumonia-intl-hnk/index.html

    55 https://www.liberation.fr/planete/2020/01/27/la-presse-nationale-en-parlait-seul-wuhan-n-etait-pas-au- courant_1775633

    56 https://www.liberation.fr/planete/2020/01/27/la-presse-nationale-en-parlait-seul-wuhan-n-etait-pas-au-
    courant_1775633

    57 https://www.liberation.fr/planete/2020/01/27/la-presse-nationale-en-parlait-seul-wuhan-n-etait-pas-au- courant_1775633

    58 https://www.scmp.com/news/china/society/article/3052966/chinese-laboratory-first-shared-coronavirus-genome- world-ordered

    59 https://www.who.int/csr/don/12-january-2020-novel-coronavirus-china/fr

    60 https://www.who.int/csr/don/12-january-2020-novel-coronavirus-china/fr

    61 https://www.sciencesetavenir.fr/sante/nouveau-virus-chinois-un-premier-cas-importe-en-thailande_140419

    62 https://www.sciencesetavenir.fr/sante/la-chine-met-en-quarantaine-wuhan-au-coeur-de-la-mysterieuse- epidemie_140755

    63 https://www.who.int/news-room/articles-detail/updated-who-advice-for-international-traffic-in-relation-to-the- outbreak-of-the-novel-coronavirus-2019-ncov-24-jan

    64 https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse/article/trois-cas-d-infection-par-le- coronavirus-2019-ncov-en-france-429100

    65 https://www.sciencesetavenir.fr/sante/coronavirus-des-chercheurs-estiment-le-risque-d-importation-de-l-ep en-europe_140850

    66 https://www.sciencesetavenir.fr/sante/virus-contre-la-montre-a-wuhan-pour-batir-un-hopital-en-10-jours_14

    67 https://www.liberation.fr/evenements-libe/2020/01/30/l-inquietude-decolle_1776342

    68 https://www.ft.com/content/5ff6469a-6dd8-11ea-89df-41bea055720b

    69 https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/coronavirus-on-devrait-etre-confine- semaine-coup-gueule-medecin-nantaise-1799980.html

    70 https://www.rtl.fr/actu/international/coronavirus-en-chine-que-s-est-il-passe-entre-le-14-et-le-20-janvier-six-jours- cles-7800409895

    71 Différents articles de la presse française faisaient écho, grâce à des contacts à Wuhan, de l’intense censure exercée par l’appareil d’État sur ce virus, pendant les semaines de décembre et janvier. L’une des raisons, c’est que les lanceurs d’alerte se trouvaient être des militants politiques anti-PCC et proches des mouvements libéraux pro Hong- Kong : https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-18-fevrier-2020 https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-28-janvier-2020 https://www.liberation.fr/planete/2020/01/27/la-presse-nationale-en-parlait-seul-wuhan-n-etait-pas-au- courant_1775633

    72 https://www.franceculture.fr/societe/covid-19-ces-lanceurs-dalerte-menaces-pour-avoir-dit-la-verite-sur-la- pandemie

    73 https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/ceci-pourrait-etre-mon-dernier-texte-pendant-l-epidemie- de-covid-19-les-lanceurs-d-alerte-disparaissent-les-uns-apresles-autres_3833885.html

    74 https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-28-janvier-2020

    75 http://www.slate.fr/story/187995/chine-wuhan-ville-coronavirus-histoire-soulevement-wuchang-guerre-resistance- seconde-liberation-musique-punk-cuisine-reganmian

    76 https://www.lefigaro.fr/international/2018/12/18/01003-20181218ARTFIG00252-chine-40-ans-de-changements- economiques-en-5-dates-cles.php

    77 https://www.leconomiste.eu/decryptage-economie/693-la-nouvelle-route-de-la-soie.html

    78 https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200409.OBS27280/10-choses-a-savoir-sur-neil-ferguson-l- epidemiologiste-que-tout-le-monde-ecoute-face-au-covid-19.html

    79 https://www.huffingtonpost.fr/entry/face-au-confinement-trump-appelle-les-habitants-a-liberer-leur- etat_fr_5e99e584c5b63639081e116a

    80 https://dailycaller.com/2020/03/26/neil-ferguson-coronavirus-imperial-college-doomsday

    81 https://www.telegraph.co.uk/news/2020/03/25/two-thirds-patients-die-coronavirus-would-have-died-year-anyway

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  • Robin Rivaton : Inflation, j’écris ton nombre - L’Express L’Expansion
    https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/robin-rivaton-inflation-j-ecris-ton-nombre_2122629.html

    Les tombereaux d’argent injectés dans le système économique laissent planer la crainte du retour de l’inflation.

    L’ombre de l’inflation plane sur nos économies. Son retour est annoncé partout depuis que les États et les banques centrales ont dévoilé des mesures exceptionnelles de soutien à une économie plongée en stase pour lutter contre la pandémie Covid-19. Les perdants à venir sont déjà connus : consommateurs au pouvoir d’achat rogné, épargnants punis par des rendements réels négatifs. 

    La crise de 2008 aura convaincu les gouvernements que réagir vite et fort pour compenser les revenus perdus par les ménages était crucial. Faire cesser l’activité est l’affaire de 24 heures, la faire reprendre peut devenir un combat de plusieurs mois. Le maintien de la confiance est le seul espoir d’une reprise rapide. Les États se sont donc extraits des règles budgétaires qu’ils s’étaient eux-mêmes appliquées, au nom de la confiance de long terme pour sauver la confiance de court terme. En Europe, la limite des 3 % de déficit rapporté au PIB a volé en éclat. En Chine, l’endettement local que le gouvernement s’efforçait de dégonfler a été libéré. Les Etats-Unis viennent d’annoncer un plan d’urgence qui pourrait faire passer le déficit fédéral à 17 % du PIB en 2020.

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    • NOS FUTURS

      Inflation, j’écris ton nombre
      Robin Rivaton

      Les tombereaux d’argent injectés dans le système économique risquent de se payer cher.

      L’ombre de l’inflation plane sur nos économies. Son retour est annoncé partout depuis que les Etats et les banques centrales ont dévoilé des mesures exceptionnelles de soutien à une économie mise en stase pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Les perdants à venir sont déjà connus : consommateurs au pouvoir d’achat rogné, épargnants punis par des rendements réels négatifs.

      La crise de 2008 aura convaincu les gouvernements que réagir vite et fort pour compenser les revenus perdus par les ménages était crucial. Faire cesser l’activité est l’affaire de vingt-quatre heures, la faire reprendre peut devenir un combat de plusieurs mois. Le seul espoir d’une reprise rapide réside dans le maintien de la confiance. Les Etats se sont donc extraits des règles budgétaires qu’ils s’appliquaient à eux-mêmes, au nom de la confiance de long terme pour sauver la confiance de court terme. En Europe, la limite des 3 % de déficit rapporté au PIB a volé en éclats. En Chine, l’endettement local que le gouvernement s’efforçait de dégonfler a été libéré. Les Etats-Unis viennent d’annoncer un plan d’urgence qui pourrait faire passer le déficit fédéral à 17 % du PIB en 2020. Au-delà de l’aspect quantitatif, des outils non conventionnels ont été mobilisés. Le Trésor américain s’est engagé à verser des aides directes aux ménages les plus modestes - 1 200 dollars par adulte et 500 par enfant. Mais la procédure est longue et le suivi de cette allocation, impossible. Hangzhou, l’une des plus grandes métropoles chinoises, a annoncé son intention d’émettre l’équivalent de 220 millions d’euros de bons de réduction électroniques utilisables dans les magasins de la ville, via le service de paiement en ligne Alipay. Il n’en fallait pas plus pour alimenter l’idée que la monnaie avait perdu toute consistance, tout sens, et ne représentait plus que des chiffres que l’on peut transférer d’un compte à un autre.

      Les banques centrales à la manoeuvre

      Depuis 2008, nous vivons à l’ère des banques centrales. Aucune autre institution n’a eu plus d’influence sur l’économie mondiale. Elles ont abaissé les taux d’emprunt plus de 50 fois et vu leurs bilans gonfler de près de 11 000 milliards de dollars au gré des rachats d’actifs. Schématiquement, lorsqu’un Etat émet un nouvel emprunt obligataire, la banque qui achète l’obligation a la possibilité de la déposer ensuite à la Banque centrale en échange de liquidités. « Ne vous battez pas contre la Fed ! » est devenu le slogan de Wall Street. Alors que tout le monde s’inquiétait que les banques centrales soient insuffisamment armées pour faire face à une nouvelle récession, elles ont rouvert les vannes, aidant les Etats à s’endetter sans limites, et dupliquant ce mécanisme pour certaines grandes entreprises, ainsi que pour des créanciers automobiles ou immobiliers. Il leur a même été demandé de verser de l’argent directement sur les comptes bancaires des ménages, le fameux mécanisme de monnaie déversée par hélicoptère, dont la cause n’aura jamais autant progressé que pendant ces trois dernières semaines. Il n’en fallait pas plus pour que resurgissent les Nostradamus de l’inflation, qui invitent à se réfugier dans l’or et à délaisser les actifs risqués. Il est vrai que tout est lié. La faiblesse de l’inflation durant la décennie écoulée, et notamment entre 2014 et 2016, a été la condition sine qua non pour que les banques centrales endossent ce rôle de soutien à l’économie et aux marchés financiers. La stabilité des prix reste en effet la mission de la Banque centrale européenne et l’un des trois objectifs de la Fed. Si les prix devaient repartir à la hausse à la fin du confinement, les banques centrales devraient nécessairement revoir leurs politiques expansionnistes.

      La question des inégalités

      Mais il existe deux types d’inflation désormais. Celle des produits et celle des actifs. Une augmentation générale du niveau des prix semble peu vraisemblable. Nos sociétés sont vieillissantes, largement pourvues en biens d’équipement, engagées dans une meilleure utilisation des actifs. Va-t-on se précipiter pour acheter les voitures qui n’auront pas été acquises pendant le confinement ? On peut en douter vu qu’il s’en vendait moins chaque année. Sans parler des usines qui redémarrent en Asie et cassent déjà les prix. C’est donc l’inflation des actifs, celle qui échappe au mandat des banques centrales, qui risque de s’envoler. De la même manière que les politiques expansionnistes ont nourri, après 2012, les marchés financiers et l’immobilier dans les métropoles, creusant le fossé entre les détenteurs d’actifs et les autres. C’est donc plutôt la question des inégalités qui pourrait revenir sur le devant de la scène.

      Robin Rivaton, essayiste, gérant d’un fonds d’investissement dans les nouvelles technologies de la mobilité, l’énergie et le bâtiment.

  • « Démantelons les Gafa » - L’Express L’Expansion
    https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/demantelons-les-gafa_2026121.html

    Facebook est carrément la plus grande réussite de l’histoire de l’humanité. Ses 1,2 milliard de clients passent chaque jour cinquante-cinq minutes sur le réseau social et ses satellites. Les gens consacrent plus de temps à la plateforme qu’à tout autre occupation, hormis la famille, le travail ou le sommeil. Pourquoi ? Parce qu’aucune autre firme des médias n’a touché autant de monde en ciblant chaque individu aussi finement. Enfin, la stratégie de Google consiste à organiser toute l’information de la planète. Aucune institution ne jouit de la confiance et de la crédibilité dont bénéficie Google, parce qu’aucun rabbin, prêtre, savant, ou coach ne peut répondre à autant de questions même très intimes.

  • Menaces sur les pistes
    https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/menaces-sur-les-pistes-1-2_2005368.html

    Projets confidentiels, position des caméras... ADP subit des fuites d’informations sensibles. Ce 10 avril, Christelle, comme les 6434 autres salariés d’Aéroports de Paris (ADP), reçoit un étrange courriel dans lequel figure le nom d’un énigmatique Mr Robot. Cette invitation officielle adressée par la direction lui propose de participer à un atelier au titre angoissant : « Et si le groupe perdait sa liaison Internet ? ». Un sujet brûlant. Deux mois plus tôt, une attaque informatique a tenté de noyer sous (...)

    #ANSSI #Gemalto #CCTV #anti-terrorisme #surveillance #vidéo-surveillance #frontières #hacking (...)

    ##CNIL

    • Faut bien qu’ils fassent semblant de faire quelque chose afin de justifier leurs somptueux salaires en avantages divers.

      – Surtout, ne pas traiter les besoins de leurs administré(e)s, mais rester dans l’idéologie néolibérale la plus pure. _