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  • « Il n’y a pas de couple police-justice. La police est subordonnée à l’autorité judiciaire. Sauf à changer la constitution #Etat »

    https://video.twimg.com/amplify_video/1686089552752996352/vid/650x364/EHSZekbkp301x5MU.mp4?tag=14

    Dire cela c’est omettre que les missions de la Police ne se limitent pas aux seules missions de police judiciaire, d’une part.

    D’autre part, préférer la verticalité de la relation hiérarchique, par définition plus autoritaire, à l’horizontalité de la relation partenariale, par nature plus constructive, c’est assez regrettable et c’est ce qui nous conduit aux errements actuels.

    La question n’est pas tant qui doit se soumettre à qui et dans quel domaine mais plutôt comment travailler efficacement ensemble dans l’intérêt général. Le rapprochement du couple Police-Justice est l’unique voie de sortie par le haut de cette crise ancienne sauf à se satisfaire des divisions par calcul clientéliste mais c’est là un autre débat. Guillaume FARDE

    « Dans les missions de police administrative, ils sont subordonnés à l’exécutif. Toujours subordonnés. Ce que vous remettez en question, c’est le respect de la constitution. Ériger la police en quatrième pouvoir, c’est instaurer une dictature. Est ce votre souhait ? » Arié Alimi

    https://twitter.com/AA_Avocats/status/1686345407603920897

    Voilà. Quand tu ignores que le judiciaire est, avec l’exécutif et le législatif, l’un des trois pouvoirs fondamentaux, dont l’indépendance est garantie par la Constitution, et que tu t’inventes un statut équivalent pour la Police.

    [Sans surprise, il enseigne à SciencesPo] Stefano Palombarini

  • Pourquoi les transports publics franciliens déraillent : enquête à la RATP | Rosa Moussaoui
    https://www.humanite.fr/social-eco/ratp/pourquoi-les-transports-publics-franciliens-deraillent-enquete-la-ratp-7687


    Entre 2019 et 2021, les démissions parmi les personnels roulants de la RATP ont augmenté de 45 %. © Alain JOCARD / AFP

    Dans la perspective de l’ouverture à la concurrence en 2025, les salariés voient leurs acquis sociaux démantelés, leurs rémunérations comprimées, leur temps de travail s’allonger. Une dégradation à l’origine d’une hémorragie d’effectifs qui détériore le service. Et Jean Castex, le probable nouveau patron de la RATP, semble bien mal placé pour rompre avec les dogmes qui ont semé le chaos dans les transports en Ile-de-France.

    Il est 19 h 30, une longue journée de travail s’achève. D’un pas las, cadres et employés se dirigent vers la bouche de métro ; ils s’arrêtent net. Un nouvel incident est survenu sur la ligne 13, le flot humain remontant des quais se déverse vers les arrêts de bus les plus proches. Un véhicule arrive, il est déjà bondé, impossible d’y monter. Les esprits s’échauffent, la foule entrave la circulation, des agents de police surgissent, suivis par les hommes en uniforme de la Sûreté RATP, pour disperser les voyageurs en colère.

    Le « tournant » de cette dernière année

    Scène banale du cauchemar quotidien des transports publics en petite couronne parisienne, aux heures de pointe, depuis cet été. Conducteur de bus rattaché à un dépôt voisin, John témoigne du désarroi qu’il ressent, à voir le service se dégrader ainsi. « Pour nous, ce genre de situation, c’est l’horreur. Nous devons faire face à des voyageurs excédés, sans pouvoir répondre à leurs demandes, faute de machinistes en nombre suffisant. Dans ces cas-là, il faudrait envoyer des bus supplémentaires, mais la RATP n’est plus en mesure d’organiser de tels services spéciaux au pied levé », résume-t-il.

    Entré à la RATP voilà quinze ans, il a vu les conditions de travail se détériorer lentement mais sûrement. Jusqu’au « tournant » de cette dernière année, avec le déploiement anticipé, depuis le mois d’août, du Cadre social territorialisé devant aligner la RATP sur les opérateurs auxquels sa filiale privée, RATP Cap Île-de-France, devra disputer les marchés sur le réseau de surface démantelé en « lots » en vue de l’ouverture à la concurrence, au 1er janvier 2025.

    #paywall... #transports_en_commun #privatisation #destructivité_capitaliste

    article vu au détour d’un fil de Céline Malaisé @CelineMalaise (qui -incoyable !- relève que les personnels ont du travailler sans masque)
    https://twitter.com/CelineMalaise/status/1585362450131451904

    🚇🚌 Ça déraille en IDF !

    Des temps d’attente incroyables, des bus, trains, RER et métros bondés, des galères quotidiennes… et un Navigo que Pécresse annonce à la hausse pour 2023.

    Comment est-on passer d’un réseau envié dans le monde à un système qui s’effondre ?
    #StopGalere

  • Mort du sociologue Michel Pinçon : il regardait les riches pour comprendre le monde
    Mercredi 28 Septembre 2022 | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/node/433318

    Michel Pinçon est mort lundi 26 septembre 2022, à l’âge de 80 ans. Ancien directeur de recherche au CNRS, le sociologue, dont les travaux sur les riches se sont conjugués souvent avec ceux de son épouse Monique Pinçon-Charlot, nous avait accordé en 2010 un entretien que nous republions. Cet entretien prenait pour point de départ les retraites dorées des patrons du CAC40 pour s’élargir aux modes d’emploi de cet argent.

  • La désobéissance civile relève de la liberté d’expression et du répertoire d’actions légitimes des associations | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/en-debat/associations/la-desobeissance-civile-releve-de-la-liberte-d-expression-et-du-repertoire-

    Pour avoir organisé les 16 et 17 septembre, un atelier sur la désobéissance civile lors de son 2 ème Village des Alternatives, l’association pour le climat et la justice sociale, Alternatiba, serait sous le coup de la loi dite « Séparatisme ». Une tribune rappelle que la #désobéissance_civile relève de la liberté d’expression, du répertoire d’actions légitimes des associations et qu’elle s’inscrit dans le cadre de la démocratie et de la république.

    https://www.gisti.org/spip.php?article6895
    #gisti

  • Projet de loi « pouvoir d’achat », redevance TV... Macron, le grand enfumage d’été
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/projet-de-loi-pouvoir-dachat-redevance-tv-macron-le-grand-enfumage-dete-kH

    Nouvel épisode de notre rendez-vous d’actualité hebdomadaire estival, “Le fond de l’info”. Nadiya Lazzouni a à ses côtés Théophile Kouamouo. Mais aussi Yazid Arifi, militant, activiste social et aussi sociétaire du Média et tout nouveau président du…

    #Gouvernement

    • Vu depuis la Suisse : En France, les députés s’écharpent autour du port de la cravate
      https://www.rts.ch/info/monde/13268319-en-france-les-deputes-secharpent-autour-du-port-de-la-cravate.html

      Les débats à l’Assemblée nationale française ont viré ces derniers jours à la chronique vestimentaire. Un député de droite a réclamé le port obligatoire de la cravate, alors qu’à gauche on demande plutôt l’interdiction « des costumes aux prix indécents ».
      La présidente de l’Assemblée nationale française Yaël Braun-Pivet a rappelé lundi que les députés devaient porter une tenue « correcte », alors qu’un débat sur le port de la cravate divise les élus de gauche et de droite.


      « On ne peut pas venir habillé comme on veut, le règlement de l’Assemblée nationale prévoit une tenue de ville », a souligné sur la chaîne France 2 Yaël Braun-Pivet, du parti Renaissance (ex-La République en marche) du chef de l’Etat Emmanuel Macron.

      « Vous ne vous appartenez plus quand vous rentrez à l’Assemblée nationale et dans l’hémicycle. Vous êtes un élu de la nation, vous représentez les Français, donc vous devez toujours imaginer que les Français doivent être fiers de vous », a-t-elle argumenté.

      « Je ne suis pas là pour exercer la police vestimentaire à l’Assemblée, je fais confiance aux parlementaires », a cependant précisé la présidente de l’Assemblée.

      La cravate de la discorde
      Ce feuilleton vestimentaire a envenimé les débats de ces derniers jours. Un député de droite, Renaud Muselier, a critiqué jeudi le comportement des députés de l’alliance de gauche Nupes à l’Assemblée, une « gauche sale, débraillée, qui crie partout » selon lui.

      Dans la foulée, un autre député de droite, Eric Ciotti, a réclamé « l’obligation du port de la cravate » dans l’hémicycle.


      « L’habit ne fait pas le député », lui a répondu vendredi le groupe des députés de La France Insoumise (LFI), une des composantes de la Nupes. Le député LFI Louis Boyard a même contre-attaqué en réclamant « l’interdiction des costumes aux prix indécents », regrettant que certains députés « se permettent de porter dans l’hémicycle des tenues de plus en plus onéreuses ».

      Dimanche, le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, depuis Bogota où il est déplacement, a critiqué dans un billet sur son blog « les bons messieurs et les bonnes dames (qui) dénoncent nos comportements, veulent nous enseigner les bonnes manières et les beaux habits. Encore ne savent-ils pas ceci : ces tenues qu’ils fustigent sont nos habits du dimanche. Mais beaucoup de ceux qui nous regardent savent combien c’est le cas car ils sont vêtus de même ce jour-là ».

  • Près d’Hébron, Israël réduit des Palestiniens à vivre dans des grottes
    Joseph Confavreux | 4 juillet 2022 à 18h06 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/040722/pres-d-hebron-israel-reduit-des-palestiniens-vivre-dans-des-grottes

    Masafer Yatta est un ensemble de hameaux sur les collines d’Hébron, en Cisjordanie. S’y joue un nouveau tournant humanitaire, politique et juridique de la colonisation de la Palestine, de plus en plus violente, massive, irréversible et passée sous silence.
    (...)
    En 1981, Israël décide en effet d’installer une nouvelle « zone de tir » et d’entraînement, la « zone 918 », s’étendant sur des dizaines de kilomètres carrés dans cette région aride qui domine ce que les Israéliens appellent le désert de Judée. La région de Masafer Yatta rejoint alors les plus de 15 % de territoires appartenant à la Cisjordanie considérés comme des espaces d’entraînement militaire et placés de ce fait en zone C, c’est-à-dire sous le contrôle complet d’Israël. La zone C couvre plus de 60 % de la Cisjordanie, tandis que les zones A, principalement les grandes villes, sont sous le contrôle de l’autorité palestinienne et les zones B sous contrôle mixte. (...)

    #Masafer_Yatta

    • Face à Israël l’opiniâtre résistance des Bédouins de Masafer Yatta
      Publié le
      Mercredi 6 Juillet 2022 | Pierre Barbancey | L’Humanité
      https://www.humanite.fr/monde/palestine/face-israel-l-opiniatre-resistance-des-bedouins-de-masafer-yatta-757181

      (...) Le 4 mai, la Haute Cour d’Israël a pris une décision autorisant l’expulsion de 1 200 Palestiniens de la zone, dont 500 enfants, décision dont l’ONU a dit qu’elle « peut s’apparenter » à un crime de guerre. Parmi les juges, David Mintz, qui vit dans une colonie de Cisjordanie… Nidal Younes, chef du conseil de village de Masafer Yatta, estime que « la décision de la Cour est une décision raciste prise par un juge colonial. Nous nous sommes battus devant les tribunaux avec Israël au cours des vingt-deux dernières années et ce juge n’a eu besoin que de cinq minutes pour détruire la vie de 12 villages et de leur population qui dépend de la terre ».

      L’Union européenne et les Nations unies ont condamné le verdict de la Cour israélienne. « L’établissement d’une zone de tir ne peut pas être considéré comme une « raison militaire impérative » pour transférer la population sous occupation », a déclaré le porte-parole de l’UE dans un communiqué. Des déclarations qui ont laissé de marbre les autorités israéliennes. « Elles voudraient qu’on soit dégoûté et qu’on parte de nous-mêmes, remarque Mohammad Ayoub. Mais on est chez nous, c’est notre terre. Nous sommes des fermiers et des bergers, nous n’avons pas d’autre choix. » Face à cette détermination, l’armée israélienne multiplie donc les destructions et les saisies de tracteurs. « Et les colons nous empêchent d’emmener nos troupeaux sur les collines », rappelle-t-il.

      Mohammad Makhamreh, 19 ans, en sait quelque chose. La maison de ce jeune berger se trouve à quelques centaines de mètres de la ligne verte (ligne d’armistice de 1949) et l’armée y a installé, assez récemment, un camp, dans le cadre de ses exercices à munitions réelles (balles, obus, roquettes…). On ne peut même plus y accéder en voiture. D’énormes rochers barrent le sentier. Un soir où il tentait de regrouper ses moutons, il a entendu une grosse explosion. « Je me suis réveillé six jours après. J’avais perdu ma main droite, et j’avais le genou cassé. » Le jeune homme, pas plus que son père, Moussa, n’est pas dupe. « Ils font tout pour qu’on parte. Ils nous attaquent même la nuit et menacent de saisir nos moutons si on les laisse paître près de leur base. » L’arbitraire de l’occupation. Muhammad et sa mère tentaient de passer pour aller vendre leurs produits à la ville de Yatta lorsqu’ils ont été arrêtés par les soldats au motif qu’ils n’avaient pas le droit d’être là. « Ils nous ont emmenés jusqu’à la colonie de Gush Etzion (distante de plusieurs dizaines de kilomètres – NDLR) et ne nous ont relâchés qu’au milieu de la nuit, sans moyen de transport. » (...)

  • Variants du #Covid : redémarrage ou virus saisonnier ? | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/en-debat/coronavirus-covid-19/variants-du-covid-redemarrage-ou-virus-saisonnier-754801

    Quel que soit l’indicateur, la circulation du virus s’est faite par vagues successives, avec des hauts et des bas, les hauts devenant de moins en moins hauts parce que la population est en partie protégée des risques par la vaccination ou par une infection antérieure, la protection étant meilleure contre les risques les plus graves, c’est-à-dire les risques d’admission en réanimation et les risques de décès.

    Cependant, les variants BA.4 et BA.5, qui sont arrivés au Portugal plus tôt qu’en France, sont associés dans ce pays à une importante augmentation de la mortalité.

    On peut donc s’attendre à observer le même phénomène en France, voire pire dans la mesure où 11 % de la population française de 80 ans et plus n’a pas du tout été vaccinée, alors qu’au Portugal la couverture vaccinale de la population de 60 ans et plus est de 100 %.

    • saisonnier, chais pas si on peut vraiment dire ça, les différentes « vagues » ont eu lieu un peu en toute saison ; les "pics", à la louche, sont en avril 2020, nov. 2020, fév 2021, avril 2021, aout 2021, fév 2022, avril 2022 ;

      et C. Hill le dit dans l’article :

      En France, il y a eu sept pics, en avril 2020, novembre 2020, février 2021, mars 2021, août 2021, février 2022, et avril 2022, donc à toutes les saisons.

      bon, c’est vrai que y a avril et février qui se répètent, mais en même temps les 6 mois entre nov 2020 et avril 2021 ressemblent plus à une grosse séquence à 300 morts/j, probablement avec plusieurs variants, mais quasi continue.

      ce virus est facétieux :-)

      la « saisonnalité » est peut-être plutôt à chercher du côté des habitudes de socialisation, qui favorisent ou pas la propagation du virus, aéroporté ; selon les pays et les mode d’interactions des gens, et aussi selon les mesures non-pharmaceutiques utilisées, ça circule plus ou moins, donc ça mute plus ou moins, et les vagues se succèdent, plus ou moins au hasard.

    • et Flahault de faire remarquer :

      Il est important de noter que 93 % de la mortalité durant cette vague BA.5 au Portugal a concerné des personnes de plus de 80 ans. Ce sont elles qu’il faut protéger en très grande priorité, les 7 % restants étaient les rares personnes non vaccinées ou insuffisamment vaccinées, les personnes immunodéprimées par leurs traitements ou leurs maladies.

  • Comment l’Espagne a fait baisser de 24% les #féminicides en moins de 20 ans | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/monde/violences-faites-aux-femmes/comment-lespagne-fait-baisser-de-24-les-feminicides-en-moins-de-20

    Subordonnées à cette loi-cadre, les régions et communautés autonomes ont aussi créé des lois administratives régissant uniquement leur territoire. En décembre 2020, la féministe Laia Serra a rédigé la réforme de la loi catalane, qui a été approuvée à l’unanimité de son Parlement : « En 2018 déjà, la loi catalane considérait les femmes victimes, même si elles ne portaient pas plainte. En 2020, en accord avec la convention d’Istanbul, la loi catalane a essayé d’élargir le concept de violence dans le couple à toutes les violences faites aux femmes. Pour la première fois en Espagne, nous avons aussi pris en compte les violences numériques. Enfin, la loi pose la violence d’État, la violence institutionnelle, comme une des formes possibles de violence envers les femmes. Une première en Europe ! »

    Par leur rédaction, ces lois régionales essaient de faire évoluer la loi-cadre de 2004. Depuis l’été 2021, le gouvernement travaille sur un tout nouveau concept qui pourrait faire basculer le Code pénal : un projet de loi baptisé « Solo sí es sí » (seul un oui est un oui). L’idée est d’inverser la charge de la preuve. Il reviendra au présumé agresseur de prouver qu’il y a eu consentement s’il veut être acquitté. Et non plus à la victime de prouver qu’elle a refusé l’acte sexuel. Une révolution en droit regardée avec envie par toutes les féministes européennes.

    Mais le texte est encore très combattu au sein même du pouvoir judiciaire et par les partis de droite et d’extrême droite, notamment Vox, devenu la troisième force politique du pays. Le projet de loi veut aussi étendre le cadre des violences de genre aux situations de harcèlement de rue, au travail, aux prostituées, aux femmes trans. Et ne plus se cantonner aux violences conjugales.

  • Elsa Lefort, Salah Hamouri au cœur
    Publié le
    Dimanche 24 Avril 2022
    Pierre Barbancey | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/monde/palestine/elsa-lefort-salah-hamouri-au-coeur-747506

    (...) « La diplomatie française se fait humilier par Tel-Aviv »

    Il y a un mois, le Quai d’Orsay affirmait avoir demandé des explications à Tel-Aviv. Interrogé vendredi par l’Humanité, le ministère des Affaires étrangères assure rester « pleinement mobilisé pour obtenir des explications sur les raisons de sa détention » et réitère le souhait « qu’il soit libéré et qu’il puisse mener une vie normale à Jérusalem ». Elsa est en contact régulier avec les diplomates français sur place, mais ces derniers n’ont toujours pas obtenu un droit de visite pour l’épouse de Salah et ses enfants. Elle ne décolère pas : « Ils me disent être mobilisés et agir, mais je ne vois pas de résultats de cette mobilisation : Salah est toujours en prison, il est toujours menacé d’expulsion définitive de Palestine, et nous n’avons pas pu lui parler. La diplomatie française se fait humilier par les autorités israéliennes, et c’est assez inquiétant. »

    « Depuis qu’il est né, le grand vit loin de son père »

    Pour Elsa, il faut aussi gérer cette situation avec leur garçon de 6 ans et leur fille de 1 an. « Depuis qu’il est né, le grand vit loin de son père. Je lui ai expliqué les choses. Il comprend que Salah est en prison parce qu’il se bat pour la liberté des Palestiniens. Il en est fier », confie-t-elle. Ce n’est évidemment pas facile. « Dans ses jeux, il imagine Harry Potter qui vient délivrer son papa et ses codétenus. » Mais l’enfant est aussi confronté à la réalité pénitentiaire. Il avait réalisé un dessin et l’avait envoyé à Salah. Celui-ci ne l’a jamais reçu, la direction de la prison estimant que le sujet dessiné était trop politique ! « La petite, je lui montre des vidéos où elle peut voir Salah. Elle ne le connaît quasiment qu’ainsi. La dernière fois qu’elle l’a vu, elle n’avait que dix jours, explique Elsa, qui gère tout ça avec patience. Mais ne pas pouvoir se projeter dans l’avenir, c’est vraiment le plus dur. Je ne peux pas dire aux enfants : “Courage, dans cinq ou dix jours vous serez dans les bras de votre père.” Parce qu’on ne sait pas s’ils vont prolonger sa détention. Leur but est de briser des êtres humains. Il faut donc puiser dans ses propres forces pour que leur but ne soit jamais atteint. »

  • Agression au couteau dans une église de Nice, un curé et une femme blessés
    AFP - dim. 24 avril 2022, 11:14 AM
    https://www.europe1.fr/faits-divers/agression-au-couteau-dans-une-eglise-de-nice-un-cure-et-une-femme-blesses-41
    https://s.yimg.com/ny/api/res/1.2/JCjf7wzAxvMCldxKQS.3fg--/YXBwaWQ9aGlnaGxhbmRlcjt3PTEyMDA7aD02MDA7Y2Y9d2VicA--/https://s.yimg.com/uu/api/res/1.2/KC9GZ8VQKZ5SeVp3jAUDjg--~B/aD0xMDAwO3c9MjAwMDthcHBpZD15dGFjaHlvbg--/https://media.zenfs.com/fr/europe1_312/89551c5730e96a6e39cf23db0f4700c0

    Un curé âgé de 57 ans et une femme de 72 ans ont été blessés à l’arme blanche dans une église de Nice. D’après les informations d’Europe 1, l’agresseur a été neutralisé et la piste terroriste est à écarté à priori

    Un homme « manifestement bipolaire » a agressé dimanche matin un prêtre, le blessant légèrement, dans une église de Nice, mais son geste « n’a pas de caractère terroriste a priori », a-t-on appris de source policière.

    L’agression a été annoncée par le ministre de l’Intérieur, dans un tweet. « Une agression a eu lieu ce matin dans une église de Nice. Le prêtre est blessé. Pas de pronostic vital engagé. Solidarité avec les paroissiens et merci aux forces de l’ordre qui ont interpellé rapidement l’auteur. Le Préfet est sur place », a écrit Gérald Darmanin.

    L’auteur de l’agression, prénommé Kevin, né en 1991 à Fréjus, de nationalité française, est domicilié à Nice. Il est inconnu des services, a-t-on précisé de source policière.

    Il est « manifestement bipolaire » et son geste n’a « pas de caractère terroriste a priori ». « Il a spontanément déclaré aux effectifs de police qu’il était de confession juive et qu’en ce jour d’élection, il voulait tuer Emmanuel Macron et qu’il s’était finalement rabattu sur une église », a-t-on ajouté de même source policière.

    • Nice, un sympathisant du Rassemblement National poignarde un religieux
      Publié le Dimanche 24 Avril 2022 - Émilien Urbach | L’Humanité
      https://www.humanite.fr/societe/nice/nice-un-sympathisant-du-rassemblement-national-poignarde-un-religieux-74752

      Des médecins légistes de la police arrivent pour enquêter devant l’église Saint-Pierre-d’Arène à la suite de l’attaque d’un prêtre par un homme atteint de « trouble bipolaire évident » dans la ville de Nice, sur la Côte d’Azur, le 24 avril 2022. Photo AFP

      « Il s’appelle Kévin. Il est militant du RN. Il voulait tuer Macron. Il est bipolaire et se revendique juif. Légalement, cet acte peut être qualifié de terrorisme. Légalement, son irresponsabilité pénale, liée à sa situation psychiatrique, devra être discutée. » C’est la réponse de l’avocat du barreau de Paris, Arié Alimi, au tweet du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin suite à l’agression, ce dimanche 24 avril à Nice, du prêtre Krzyzstof Rudzinski.

      Touché par une vingtaine de coups de poignard, le pronostic vital du religieux d’origine polonaise ne serait pas engagé. Une religieuse de 72 ans a également été blessée lors de cette attaque perpétrée à l’intérieur de l’église Saint-Pierre D’Arène, située au sud de la ville, rue de la Buffa.
      Proche de l’ancien patron local du parti lepéniste, Benoit Loeuillet

      L’auteur des faits a été interpellé. Il s’agit d’un certain Kevin Ravenna, 31 ans, sympathisant du FNJ (Front National de la Jeunesse) de Nice, depuis 2017 et proche de l’ancien patron local du parti lepéniste, Benoit Loeuillet, bien connu, sur la côte, pour ses penchants négationnistes.

      L’activiste figurait d’ailleurs parmi les jeunes filmés lors d’un reportage télévisé, diffusé en 2018, à propos de l’antenne maralpine du FNJ. Il y tenait des propos racistes et également homophobes, notamment à l’égard du responsable frontiste Florian Philippot, déclarant à son propos : « Moi j’ai une éducation à l’ancienne et les homosexuels ce n’est pas mon délire. »

      De graves pathologies psychiatriques

      En ce matin du deuxième tour des élections présidentielles en France, l’homme n’a pas seulement voulu s’exprimer dans les urnes en apportant son suffrage à Marine Lepen, cheffe de fil de l’extrême-droite française. Il a spontanément déclaré à la police qu’il avait le projet de « tuer Macron », mais s’était finalement rabattu sur cette église.

      Le trentenaire serait, par ailleurs, atteint de graves pathologies psychiatriques ayant nécessité plusieurs hospitalisations. Pour cette raison, la police judiciaire de Nice, écarte pour l’instant la piste d’un acte de nature terroriste mais le Parquet national antiterroriste a néanmoins été avisé de l’affaire. Pour Xavier Bonhomme, le procureur de la République de Nice, « La prudence s’impose. »

  • 453 Smic : c’est le salaire moyen des patrons du CAC 40... Du jamais-vu | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/social-eco/cac-40/453-smic-c-est-le-salaire-moyen-des-patrons-du-cac-40-du-jamais-vu-747394

    Le revenu moyen des dirigeants de l’indice parisien de la Bourse de Paris a atteint le record de 8,7 millions d’euros en 2021. Au moment où les prix s’affolent, ces montants vertigineux sont d’autant plus écœurants que dans les entreprises la fourchette d’augmentation des salaires proposée lors des négociations annuelles obligatoires tourne autour des 2,2 % à 2,5 %.

    Macron a bien tenu sa promesse, le ruissellement mais pour ses amis.

  • Israël. Mesures iniques contre Salah Hamouri
    Vendredi 21 Janvier 2022 | Pierre Barbancey | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/monde/salah-hamouri/israel-mesures-iniques-contre-salah-hamouri-735346

    Tout entière au service du pouvoir, la justice israélienne poursuit son acharnement contre l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri. Alors qu’il a fait appel de la décision visant à lui retirer sa carte de résident permanent de Jérusalem (un document institué dès l’occupation de la partie orientale de la ville en 1967), les autorités israéliennes viennent d’ajouter une mesure des plus iniques : elles ont purement et simplement annulé son assurance-maladie, obligatoire dès l’âge de 18 ans. Autrement dit, alors que la pandémie de Covid fait rage, Salah Hamouri se voit dénier le droit à la santé et, d’une certaine manière, à la vie.

    L’Humanité a demandé au ministère français des Affaires étrangères comment il comptait agir. Le porte-parole a répondu en substance : « La France entretient un dialogue approfondi avec les autorités israéliennes s’agissant de la situation de notre compatriote M. Salah Hamouri, qui fait l’objet d’un suivi attentif, de longue date et à haut niveau. Les services du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères à Paris, ainsi que le consulat général de France à Jérusalem et l’ambassade de France en Israël, sont pleinement mobilis és pour qu’il puisse mener une vie normale à Jérusalem, où il est né et où il réside, et que son épouse et ses enfants obtiennent le droit de s’y rendre pour le retrouver. » Et d’ajouter que le gouvernement reste mobilisé « pour qu’il puisse bénéficier de l’ensemble des voies de recours à sa disposition et que les droits de la défense soient respectés ».

    Le problème, que la France ne veut visiblement pas prendre en compte, est que ces décisions israéliennes sont tout simplement nulles au regard du droit puisque l’occupation de Jérusalem-Est n’est pas reconnue par Paris et contrevient à toutes les résolutions de l’ONU.

    #Salah_Hamouri

  • Ashraf Fayad, un poète brisé | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/monde/palestine/ashraf-fayad-un-poete-brise-732601

    Quand on vous dit que ça va beaucoup mieux en #Arabie_saoudite !

    Cela fait maintenant sept ans que le poète palestinien Ashraf Fayad croupit dans une geôle saoudienne.

    Accusé d’apostasie (reniement de la foi), il avait été arrêté le 1 er janvier 2014 puis, en mai, condamné à quatre ans de prison et 800 coups de fouet. Après avoir fait appel de cette peine, il est jugé à nouveau en novembre 2015 et est condamné à mort. À la suite d’une campagne internationale qui réunira plus de trois cent mille signatures, sa peine est commuée en huit ans de prison et 800 coups de fouet. Il lui est notamment reproché d’avoir publié un recueil de poèmes en 2007, Instructions internes, qui contiendrait des poèmes athées

    #ashraf_fayad #poésie

  • Palestine. « Au-delà de l’incarcération massive, l’incarcération suspendue » | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/palestine-au-dela-de-lincarceration-massive-lincarceration-suspendue-724590

    Dès l’âge de 12 ans, les Palestiniens vivent avec le risque permanent de l’arrestation : 40 % d’entre eux sont passés dans les geôles israéliennes depuis 1967. La partie la plus visible d’une véritable « toile carcérale » qu’analyse l’historienne Stéphanie Latte Abdallah. Entretien

    Stéphanie Latte Abdallah a conduit une longue enquête ethnographique pour son ouvrage « la Toile carcérale. Une histoire de l’enfermement en Palestine », réalisant quelque 350 entretiens. Elle a également travaillé à partir d’archives et de documents institutionnels.

    Votre ouvrage est bâti autour de la « toile carcérale », qui n’est pas cantonnée aux seuls prisonniers politiques palestiniens. Que cela englobe-t-il ?

    Stéphanie Latte Abdallah : Ce n’est pas seulement la réalité de l’incarcération, bien qu’elle soit très forte. On estime que 40 % des hommes palestiniens sont passés en prison depuis 1967. Au-delà de cette incarcération massive, il y a une incarcération suspendue, c’est-à-dire une réalité carcérale, la possibilité d’être emprisonné. En termes juridiques, ce que permet la justice militaire israélienne est d’incarcérer toute la population dès l’âge de 12 ans. C’est une épée de Damoclès suspendue au-dessus de leurs têtes pour des motifs qui peuvent aller d’actes de type militaire jusqu’au fait d’être présent dans une manifestation, d’être engagé dans un parti politique, comme Khalida Jarrar (la députée du Front populaire de libération de la Palestine vient de sortir de prison après deux ans d’enfermement – NDLR) ou parce que des proches sont dans une formation politique. Il y a maintenant tout ce qui est appelé « incitation à la violence sur les réseaux sociaux » mais qui englobe aussi des publications (posts, tweets…) à caractère politique. Le spectre est extrêmement large. La toile est, pour moi, cette chose qui est réelle et virtuelle ; Il y a la manière dont elle gagne l’espace des territoires occupés, surtout la Cisjordanie et Jérusalem. Les Palestiniens vivent avec le risque permanent de l’arrestation.

    Vous écrivez d’ailleurs que « la prison est l’expérience paroxystique de la vie dans les territoires »…

    Stéphanie Latte Abdallah : C’est effectivement une des formes des enfermements dans les territoires. La bande de Gaza est fermée en elle-même. En Cisjordanie, les Israéliens ont constitué ce que l’armée appelle des « cellules territoriales », c’est-à-dire des espaces qui peuvent être fermés ou ouverts en fonction de la situation politique par le biais de check-points à l’intérieur même de la Cisjordanie. Et je ne parle pas là des check-points dits frontaliers qui sépareraient soi-disant deux espaces. Il y a donc ce mode de contrôle visuel et physique que tout le monde connaît. Mais il y a aussi d’autres formes de gestion des frontières. D’un côté, par la question carcérale et, de l’autre, par le système des permis. Puisqu’il n’y a pas de frontières étanches entre Israël et la Palestine, il y a toute une gestion dite des frontières réticulaires. Les arrestations et les incarcérations permettent ainsi d’alimenter tout un système de données de la population et donc de surveillance de la vie quotidienne dans toutes ses dimensions. Autant d’informations qui rentrent dans les fichiers des services de renseignements. Toute personne est ainsi évaluée sur une échelle de risques. Après l’évasion spectaculaire des six prisonniers palestiniens de la prison de Gilboa (le 6 septembre dernier – NDLR), on a très bien vu qu’un grand nombre de personnes avaient été arrêtées pour pouvoir les retrouver.

    De fait, il n’y aurait plus de distinguo entre « dedans » et « dehors » ?

    Stéphanie Latte Abdallah : Dans ce livre j’ai travaillé sur l’interconnexion dedans-dehors aussi parce que cela me semblait important, au regard des modes de séparation qui sont mis en place, par exemple à l’intérieur des prisons à partir des années 2000, et les modes de séparation qu’on a vus dans les territoires occupés, une manière d’isoler des cellules territoriales dehors, d’isoler ceux de Gaza par rapport à ceux de Jérusalem ou de villes de Cisjordanie. Et puis il y a tout le vécu dans l’entre-deux, qu’il soit carcéral ou non. Même si l’expérience du dedans et du dehors reste très différente, il existe une porosité.

    Comment avez-vous pris conscience de cette toile carcérale, vous qui étudiez depuis longtemps le Proche-Orient ?

    Stéphanie Latte Abdallah : En commençant à travailler sur la détention, j’ai été surprise de voir l’ampleur que cela prenait dans la société et le peu de travaux universitaires et le peu de place accordée dans la réflexion sur la Palestine. Alors que cette question est centrale et que cette problématique apparaît massive avec d’énormes ramifications dans la vie quotidienne des Palestiniens. Je m’en suis aperçue également en allant à la cour militaire, en voyant que tous les partis politiques sont considérés comme des organisations illégales ou terroristes. Même le Fatah, principale formation de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui a signé les accords d’Oslo avec la Palestine. Il n’y a pas de protection possible face au système juridique qui est mis en œuvre. Cet envahissement du carcéral est absolument effroyable.

    À partir de 2001, avec la lutte contre le terrorisme, il y a eu une collusion pour reprendre des incarcérations massives, avec cette idée qu’Israël faisait face au même type de terrorisme que le monde entier, ce qui justifiait toute une série de pratiques : une justice militaire qui n’en est pas une, une forme d’instrumentalisation du droit par les tribunaux militaires. L’idée étant de dire qu’il ne s’agit que de terroristes qui seraient en prison. Ce qui n’est pas le cas.

    Comment cette toile carcérale évolue-t-elle ?

    Stéphanie Latte Abdallah : Elle est très liée aux moments de répression. On l’a vu avec la première intifada à la fin des années 1980 puis un élargissement lors de la seconde, qui éclate en 2000. Rien ne laisse penser aujourd’hui que ça va s’arrêter. Parce que, dans le cadre de l’occupation et de la colonisation, c’est ce qui permet de gérer cette « coexistence » forcée entre deux populations. L’échec des accords d’Oslo a été acté depuis la fin de la seconde intifada, les dispositifs de contrôles ont été repensés pour un territoire discontinu avec l’idée qu’il n’y aurait pas d’État palestinien. Il s’agit dès lors de gérer l’occupation et un conflit de basse intensité de la manière la plus rentable. Comme une perspective managériale avec, comme moyen, la toile carcérale.

    « La Toile carcérale. Une histoire de l’enfermement en Palestine »,
    de Stéphanie Latte Abdallah. Éditions Bayard, 496 pages, 31,90 euros.

    #palestine #prison