La justice israélienne interdit le service de covoiturage d’Uber, Actualité des sociétés

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  • À Londres, la compagnie américaine Uber en fin de course Solidaire - Kareen Janselme - 201 Novembre 2017
    http://solidaire.org/articles/londres-la-compagnie-americaine-uber-en-fin-de-course

    Deux chauffeurs Uber viennent de gagner en appel contre la plateforme. Le tribunal du travail a condamné l’entreprise à leur verser un salaire minimum, les considérant comme des employés de la compagnie.

    Plus de 50 000 chauffeurs britanniques indépendants pourraient aujourd’hui se faire requalifier comme salariés... À Londres, Uber peut trembler depuis que la décision de justice du tribunal du travail est tombée vendredi. Deux conducteurs, soutenus par le Syndicat des travailleurs indépendants de Grande-Bretagne (IWGB), ont attaqué le géant américain, réclamant de recevoir un salaire horaire minimum, des congés payés, des indemnités en cas de congés maladie, autant de droits garantis par la législation britannique. En octobre dernier, en première instance, le tribunal leur avait donné raison. Une décision judiciaire vient de confirmer le premier jugement.

    « Une décision qui confirme qu’Uber agit en dehors de la loi »
    « Je mène campagne contre Uber depuis 2014 et j’ai toujours su que j’étais du bon côté, a déclaré Yaseen Aslam, l’un des coplaignants et fondateur d’un syndicat de chauffeurs affilié à IWGB. Je suis heureux que le juge ait confirmé ce que moi et des milliers de chauffeurs savons depuis longtemps : Uber n’exploite pas seulement des chauffeurs mais agit en dehors de la loi. » Jusqu’à présent, l’entreprise américaine de VTC (véhicules de transport avec chauffeur) rémunérait ces personnes à la course, sans minimum fixe, ni indemnités de congés payés. Comme à chaque fois que la compagnie est attaquée (quel que soit le pays concerné, États-Unis compris), Uber affirme que les conducteurs de VTC veulent garder leur indépendance. Leurs « partenaires », comme la société les nomme, veulent selon elle profiter de la « liberté d’être leurs propres patrons », et pouvoir aussi choisir leurs horaires et leur temps de travail. Voilà pourquoi Uber les considère comme des indépendants. Un choix de traitement qui n’est pas anodin, loin s’en faut : face aux indépendants, les obligations fiscales et sociales sont bien moins contraignantes et bien moins coûteuses pour l’entreprise.

    Or les plaignants ont dénoncé les conditions de travail des chauffeurs travaillant avec Uber, les semaines de 90 heures pour atteindre le salaire minimum, mais aussi les charges liées aux assurances, aux licences. Et leur absence d’autonomie réelle. « La victoire d’aujourd’hui est une preuve supplémentaire, s’il en fallait encore une, que la loi est claire et que ces entreprises choisissent simplement de priver les travailleurs de leurs droits. Ces entreprises se moquent du droit du travail », estime dans un communiqué le secrétaire général d’IWGB, Dr Jason Moyer-Lee. « Il s’agit d’une décision historique dans un contexte de marché du travail en évolution », a renchéri l’avocate des deux plaignants.

    Uber a perdu sa licence d’exploitation à Londres
    Uber dispose de deux semaines pour faire appel mais a déjà contesté la décision des juges, s’appuyant sur des mesures mises en place récemment. « L’année passée, nous avons apporté un certain nombre de modifications à notre application pour donner encore plus de contrôle aux chauffeurs. Nous avons également investi dans des choses comme l’accès à une assurance-maladie et nous continuerons à apporter des améliorations », a voulu se dédouaner le directeur général d’Uber. Mais la situation s’annonce difficile en Grande-Bretagne pour l’entreprise valorisée à 60 milliards de dollars, mais qui a perdu plus de 600 millions de dollars au deuxième trimestre. En septembre, l’Autorité des transports londoniens (TFL) a décidé de ne pas renouveler sa licence dans la ville, déplorant « un manque de responsabilité (...)

    avec des conséquences potentielles pour la sûreté et la sécurité du public ». TFL reprochait notamment à Uber de ne pas vérifier les casiers judiciaires ou les certificats médicaux de ses conducteurs, ou encore de les laisser utiliser un logiciel brouillant leurs pistes et leur permettant de ne pas être repérés dans des secteurs où ils n’avaient pas le droit d’exercer. Dans ce cas-là encore, Uber a fait appel et devrait à nouveau se confronter aux juges le 11 décembre.

    Toutes ces casseroles pourraient finir par convaincre la plateforme d’aller voir ailleurs et quitter l’île, comme elle a été condamnée à le faire en Hongrie et au Danemark.

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