• La bible américaine de la santé mentale | Gérard Pommier (Le Monde diplomatique)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2011/12/PIOMMIER/47037

    Une question se pose toutefois : quelle est la valeur scientifique de ce manuel ? Ses détracteurs observent depuis longtemps que la méthodologie qu’il adopte contrevient à tous les critères de scientificité. Pour qu’une observation soit validée, il faut normalement qu’elle isole des invariants. Or un même symptôme — la migraine, par exemple — peut avoir pour origine des maladies très différentes. Le diagnostic doit donc s’élaborer à travers l’interrogatoire du patient (qui permet de recueillir les symptômes) et à travers son examen (lequel identifie les signes cliniques). Il devient alors possible de connaître la cause de la pathologie. (...) Source : Le Monde diplomatique

    • Ce que ce psychanalyste ne dit pas, c’est que l’homosexualité n’a plus été considérée comme pathologie, sous la pression des associations gay et lesbiennes et de psy non psychanalystes, en 1973 et non en 1987 (la version 3 du DSM, en 1980, fut donc la première version du DSM sans mention de l’homosexualité comme pathologie). Les psychanalystes ont bataillé pour maintenir l’homosexualité dans les pathologies, ils ont bataillé aussi pour empêché les homosexuels d’être psy. Ce qui embête M. Pommier et d’autres psychanalystes, c’est que le DSM ne soit plus un manuel freudien.
      Ici un article sur la classification des pathologies : http://franck-ramus.blogspot.fr/2012/05/vraies-limites-et-faux-problemes-des.html
      Et là, quelques détails, entre autres, sur l’évolution du DSM et notamment cette question de l’homosexualité : http://www.recalcitrance.com/livnoir.htm

  • La bible américaine de la santé mentale, par Gérard Pommier (Le Monde diplomatique)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2011/12/PIOMMIER/47037

    Plus inquiétant : cette extension descriptive s’attache également à prévoir des troubles futurs. Vous êtes malades, et vous ne le saviez pas ! Après tout, comme le faisait remarquer le docteur Knock de Jules Romains, « les gens bien portants sont des malades qui s’ignorent ». Des « experts » ont déclaré que 30 % de la population serait dépressive à son insu, et qu’il faudrait donc la médicamenter préventivement. Cette inflation pourrait atteindre des sommets avec l’invention des « syndromes de risque ». Ainsi, le « syndrome de risque psychotique » autoriserait, en passant de la prévention à la prédiction, à mettre sous antihallucinatoires une bonne proportion d’adolescents jugés atypiques. La « prédictibilité » enferme dans un diagnostic à vie, assorti de prescriptions médicamenteuses, pour des pathologies qui ne sont même pas encore apparues. Qui ne se souviendra ici des mesures de détection précoce de la délinquance, préconisées en 2005 par M. Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur ?

  • La bible américaine de la santé mentale | Gérard Pommier
    http://www.monde-diplomatique.fr/2011/12/PIOMMIER/47037

    En 2013, l’Association américaine de psychiatrie doit faire paraître la cinquième version de son répertoire des maladies mentales, connu sous le nom de DSM. Mais quelle est la valeur scientifique de ce manuel ? / États-Unis, #Enfance, #Idées, Industrie pharmaceutique, #Jeunes, Santé, #Science, #Médecine - (...) / États-Unis, Enfance, Idées, Industrie pharmaceutique, Jeunes, Santé, Science, Médecine - 2011/12

    #États-Unis #Industrie_pharmaceutique #Santé #2011/12