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  • Guerre entre Israël et le Hamas : « La Cour pénale internationale est là pour être le dernier recours lorsque toutes les autres voies n’ont plus d’effets », analyse un juriste
    https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/guerre-entre-israel-et-le-hamas-la-cour-penale-internationale-est-la-po

    [...] le 1er janvier 2015 le gouvernement palestinien avait déclaré « son acceptation de la compétence de la CPI à partir du 13 juin 2014 », peut-on lire sur le site de la Cour pénale internationale. Il est donc urgent que la CPI se préoccupe de ce qui se passe dans les territoires palestiniens, selon Johann Soufi qui s’étonne du « silence assourdissant du procureur de la CPI ».
    Pour lui ce « silence de la CPI fait écho au silence d’autres organisations multilatérales notamment de l’ONU avec tous les vétos américains au Conseil de sécurité sur une situation qui ne fait que se détériorer années après années ».
    [...]
    « La Cour pénale internationale est là pour être le dernier recours lorsque toutes les voies diplomatiques, politiques et militaires n’ont plus d’effets », explique Johann Soufi. « Le temps de la justice internationale est important quand la guerre est là. Le droit international puise ses sources dans les conventions de Genève et ce n’est pas un hasard si ça a été fait juste après la Seconde Guerre mondiale », détaille Johann Soufi, « parce que toute l’idée c’était d’humaniser la guerre, car même dans les conflits armés, il faut des règles et la justice pénale internationale est là pour le rappeler. Maintenant plus que jamais c’est le temps de la justice pénale internationale, le temps pour la Cour pénale internationale de faire entendre sa voix », insiste-t-il.
    [...]
    "On a des instruments juridiques, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité qui sont suffisamment précis, acceptés et universels pour à la fois qualifier les crimes commis par le Hamas en Israël et ceux commis par le gouvernement israélien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza",

    Et si la justice internationale se saisit des actes commis par le Hamas en Israël, on parlera de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité, parce que concernant le terrorisme, « malheureusement c’est une notion qui relève du droit national avec toute l’utilisation politique qu’on en connaît notamment dans les régimes autoritaires ».

    • Je pense qu’il n’y a effectivement pas grand-chose à attendre de ces instances juridiques.

      La prise de position de ce juriste vaut d’abord pour ce qu’elle indique, justement, du peu de poids de ces instances dans leur capacité à prendre en compte la colonisation israélienne sur le temps long et donc de leur responsabilité passive dans la situation régionale. Ces instances internationales étant largement tributaires des jeux de puissances impérialistes qui commandent la politique à l’échelle de la planète.

      Le plus important, de mon point de vue, c’est que ce juriste permet de recadrer l’usage du mot « terrorisme ».

      Ce mot, auquel est systématiquement associé le terme « condamnation » semblent représenter une quasi obligation dès lors qu’on s’exprime en France sur l’attaque du Hamas en Israël, perpétrée le samedi 7 octobre.

      Si l’on ne se plie pas à cette obligation sémantique, on est alors automatiquement considéré comme étant complice des crimes commis ce jour-là par le Hamas. Car personne ne peut nier qu’il ait eu des crimes de la part du Hamas ce jour-là, pas plus qu’on ne peut nier que ces crimes se placent dans un contexte de guerre, où une succession d’autres crimes ne cessent d’être perpétrés par l’État d’Israël contre la population civile palestinienne, quelle que soit sa localisation.

      La réalité factuelle oblige à reconnaître, également, que la population de Gaza, à qui l’on interdit toute possibilité d’évacuation ("prison à ciel ouvert"), subit aujourd’hui, avec la réplique israélienne, des crimes de guerre de haute intensité.

      Enfin, il faudrait toujours rappeler que les fondateurs de l’État d’Israël étaient eux-mêmes considérés comme « terroristes » quand la Palestine était sous mandat britannique.

    • J’en suis désolé, mais à mon avis toutes ces discussions autour du droit international sont une pure perte de temps. Elles n’ont d’intérêt que sous l’angle moral, mais rigoureusement aucun d’un point de vue pratique.

      – Les responsables israéliens ne seront jamais poursuivis. Les États-Unis ont toujours fait de cela une ligne rouge bipartisane. Si un pays européen avait l’idée de poursuivre des responsables israéliens pour crimes contre l’humanité, les ricains lui mettraient une pression énorme jusqu’à ce qu’il renonce. L’autorité palestinienne serait privée de tout financement si elle évoquait l’idée de la Cour pénale internationale. Et les procureurs de la CPI eux-mêmes ne sont pas à l’abri de mesures de rétorsion lourdes de la part des États-Unis. Les Israéliens poursuivis pour crimes de guerre ou crime contre l’humanité, ça n’est jamais arrivé, et ça n’arrivera pas. (Fantasmer sur l’émergence d’un monde multipolaire qui le permettrait, c’est oublier que les autres « pôles » émergeants sont aussi des criminels de guerre qui n’ont pas plus intérêt que les américains à réclamer une justice internationale impartiale.)

      – Quant aux responsables du Hamas, ils vont être liquidés par les services israéliens, quel qu’en soit le coût. Ils ne seront jamais arrêtés, jamais traduits devant le moindre tribunal, ils seront purement et simplement exécutés, où qu’ils se trouvent dans le monde.

      Donc les discussions sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité sont utiles pour rappeler les repères moraux, mais dans la pratique, évoquer la CPI c’est une perte de temps. Sauf pour rappeler l’absolu deux-poids-deux-mesures du droit international.

      La seule chose « pratique », c’est de constater que les européens eux-mêmes ont désormais ouvertement renoncé à l’illusion de relations internationales fondées sur le droit (je pense que c’était déjà largement le cas, malgré le coup d’éclat français sur l’invasion de l’Irak, mais ces gens faisaient encore semblant).

    • Sauf pour rappeler l’absolu deux-poids-deux-mesures du droit international.

      C’est futile, mais c’est bien ce à quoi nous nous amusons.

      Comme tu l’évoques, tout le monde semble avoir oublié les rapports effectifs des US avec la CPI. Les US ne collaborent avec la CPI qu’à la condition que la CPI aille dans son sens et contre ses ennemis.

      Pour avoir une idée en images de ce qu’est le droit international et de ce qu’il n’est pas :
      https://www.bedetheque.com/BD-Une-histoire-du-droit-international-De-Salamanque-a-Guantanamo-456663

    • @arno tu as visiblement écris ta réponse avant que je publie mon message complémentaire, car je précise justement qu’il n’y a rien à attendre de ces instances internationales et qu’il précise dans quel contexte intervient, en France, l’usage du terme de crime de guerre ou de terrorisme.

    • Israël-Palestine : les mots de la guerre

      La guerre entre Israéliens et Palestiniens qui dure depuis plus d’un siècle est aussi une guerre des récits et de mots. Des universitaires reconnus expliquent les notions qui sous-tendent cet affrontement.

      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-israel-palestine-les-mots-de-la-guerre

      À propos de la série

      La guerre entre Israéliens et Palestiniens qui dure depuis plus d’un siècle est aussi une guerre des récits et de mots. Des universitaires reconnus expliquent les notions qui sous-tendent cet affrontement.

      La première victime des guerres, c’est la clarté. Chaque conflit plonge le public dans l’obscurité, abandonnant chacun à ses approximations et à ses préjugés. C’est particulièrement le cas de la guerre entre israéliens et palestiniens qui depuis plus d’un siècle est aussi une guerre des récits. Que s’est-il passé depuis 1917, autrement dit depuis la déclaration Balfour, par laquelle le colonisateur britannique évoque la création d’un foyer national juif en Palestine ? Chaque date est un jalon de plus dans cette histoire complexe où tout est symbole. Impossible désormais de « voler vers l’orient compliqué avec des idées simples », selon la formule de De Gaulle…

      Pour vous aider à vous faire votre point de vue sur cette histoire, France Culture donne un sens plus pur aux mots de ce conflit. Des universitaires reconnus vous expliquent les notions qui sous tendent cet affrontement.

    • Effectivement, dès le départ du projet de création de l’État d’Israël (totalement tributaire des tensions internes aux impérialismes de l’époque), la question du choix des mots - avec les inévitables interprétations, ambiguïtés et jeux de dupes - joue un rôle important. Ci-joint les différentes versions de la Déclaration Balfour, à partir d’un extrait du livre La Déclaration Balfour - Aux sources de l’État d’Israël - Jean-Pierre Alem - Éditions complexe :

      On remarquera comment le projet, dans sa formulation, a évolué.

      Pour avoir les infos concernant les noms, se reporter à la page de Wikipédia :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_Balfour_de_1917

  • Dégâts collatéraux du conflit israélo-palistinien : vous pensez que LFI, le NPA et bien d’autres vont tomber pour « apologie du terrorisme » ?

    https://lesalonbeige.fr/apologie-du-terrorisme-demande-de-dissolution-du-npa-de-la-france-insou

    https://www.francebleu.fr/infos/politique/qualifie-de-porte-parole-du-hamas-en-france-philippe-poutou-et-le-npa-acc

    https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/attaque-du-hamas-contre-israel-le-nouveau-parti-anticapitaliste-vise-pa

    On accuse souvent « la France » d’importer sur son territoire les antagonismes de ce conflit qui dure depuis 75 ans. Mais c’est peut-être vrai du coup ...

    • https://archive.almanar.com.lb/french/article.php?id=55459

      L’ancien Chef du gouvernement, porte-parole des négociateurs des accords d’Évian, est revenu, dans un entretien à l’Algérie Presse Service, sur l’implication d’Israël dans les activités criminelles de l’OAS. Il est revenu, en effet, sur cette révélation qu’il avait déjà faite dans son livre sur les accords d’Évian, précisant que des éléments terroristes israéliens de l’Irgoun de Menahem Begin se sont introduits en Algérie pour participer aux attaques terroristes perpétrées par l’OAS.

      “Ces éléments s’étaient introduits sur le sol algérien pour contribuer à imposer la solution voulue par l’OAS (ndlr : Organisation armée secrète française)à la question algérienne”, a-t-il déclaré. En plus de faire capoter les accords d’Évian, l’autre but de la présence d’éléments israéliens est, a-t-il révélé, de créer un État pour la minorité européenne au nord du pays.

      “En 1960, c’était David Ben Gourion qui avait demandé, lors de sa visite à Paris, à de Gaulle de créer un État pour la minorité européenne au nord de l’Algérie”, a-t-il précisé.

      Et, contrairement à l’effet escompté, les attentats de l’OAS ont réussi à précipiter le départ des pieds-noirs “au moment où l’attitude israélienne avait, aussi, dissuadé la minorité juive d’épouser les thèses indépendantistes du FLN, malgré l’engagement de quelques juifs algériens dans le combat pour la liberté”, a-t-il indiqué. D’ailleurs, même de Gaulle a demandé à Israël de cesser ces agissements. “C’était Charles de Gaulle qui avait envoyé un émissaire en Israël pour exiger de Begin d’arrêter d’envoyer ces éléments en Algérie”, a-t-il révélé.

      Le porte-parole de la délégation algérienne à Évian est revenu également sur les négociations elles-mêmes en insistant sur les principes non négociables mis en avant, à savoir l’intégrité du territoire de l’Algérie, l’unité du peuple et l’indépendance totale. D’où la difficulté des négociations. Surtout que la France voulait garder une partie du pays, le Sud, après la découverte du pétrole en 1956, ainsi que des bases militaires. Ces principes s’appuient, selon Réda Malek, sur la déclaration du 1er Novembre. L’action du GPRA était, a-t-il souligné, nette, claire et précise. La délégation était intransigeante sur la question de l’intégrité du territoire.

      “Tout au long de ces négociations, la partie française cherchait à faire admettre au Front de libération nationale (FLN) qu’en Algérie, il existait une mosaïque bigarrée de populations, dont faisait partie la minorité d’origine européenne”, a-t-il affirmé.

      Ce qui a motivé, selon lui, la délégation algérienne au cours des négociations de Lugrin et son entêtement à inscrire la question du Sahara algérien au menu du dernier round des négociations. Mais la position de la délégation algérienne est restée flexible sur certaines questions.

      Il s’agit du délai de trois ans accordé pour la minorité européenne pour choisir entre la nationalité algérienne et la nationalité française, alors que du côté français, on cherchait un statut particulier pour cette communauté. Il en est de même pour la base de Mers-El-Kébir.

      Les Français voulaient une enclave de souveraineté française sur le sol algérien, ce qui était contraire aux principes du GPRA. “Nous avons refusé”, dit-il, parce que “le GPRA était contre des bases militaires étrangères sur le sol algérien”. Les deux parties sont arrivées à un accord sur la présence française pendant 15 ans à Mers-El-Kébir.

      Le gouvernement français actuel et tous ses séides OAS-friendly ont donc une dette envers l’état d’Israël.

  • #Inde : un expert juge que le débordement d’un lac himalayen, qui a fait des dizaines de victimes, était prévisible
    https://www.francetvinfo.fr/monde/inde/inde-un-expert-juge-que-le-debordement-d-un-lac-himalayen-qui-a-fait-de

    Selon Himanshu Thakkar, cet accident, l’un des plus graves de ce genre en Inde, aurait pu être évité, car le lac a été quasiment multiplié par dix en 50 ans à cause de la fonte des glaces qui le surplombent. « Ils auraient dû vider une partie du lac pour éviter la rupture du barrage », ajoute l’expert. Ce lac glaciaire, situé à plus de 5 000 mètres de hauteur s’est rompu et a relâché son eau contre le barrage de Teesta 3, en aval. La structure de béton de 60 mètres de haut a alors été éventrée, ce qui a inondé la vallée sur des dizaines de kilomètres.

    […]

    Selon Himanshu Thakkar, plusieurs dizaines de #barrages de l’#Himalaya sont menacés par la fonte des #glaciers.

    #incurie #climat

  • REPORTAGE. « L’A69 va dans le mur » : dans le Tarn, des milliers de militants écologistes déterminés à barrer la voie au projet d’autoroute

    https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/reportage-l-a69-va-dans-le-mur-dans-le-tarn-des-milliers-de-militants-e

    Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi, dans le calme et la bonne humeur, pour protester contre l’autoroute A69, qui doit relier Castres à Toulouse en 2025.
    Les parpaings passent de main en main. Les coups de truelles sont rapides et précis. Au milieu de la RN126, des manifestants masqués élèvent un petit muret. « Et tout le monde, avec les maçons », scande la foule rassemblée sur la 2x2 voie à hauteur de Soual (Tarn), samedi 22 avril. « L’idée, c’est de dire que l’A69 va dans le mur », commente Gilles Garric, membre de La Voie est libre. Avec les Soulèvements de la Terre, la Confédération paysane et Extinction Rebellion, ce collectif d’opposants locaux est à l’initiative de cette manifestation contre le projet d’autoroute A69 (...)

    #écologie #A69 #anticapitalisme

    • « Le but, c’est de sortir de Paris un maximum de personnes considérées comme indésirables par l’État, et de les envoyer en région », ajoute-t-il. Pour [Pierre Alauzy, coordinateur chez Médecins du monde], « ça ne vaut pas beaucoup mieux que détruire des favelas au Brésil avant les Jeux olympiques là-bas », en 2016.

      En tout, il y a dix « sas d’accueil temporaires régionaux » en France, dans dix régions différentes. L’Île-de-France, les Hauts-de-France et la Corse ne sont pas concernées par le dispositif. Les migrants restent au maximum trois semaines dans ces « sas ». À l’issue de cette période, 20% d’entre eux partent sans que l’on sache ce qu’ils deviennent, indique le ministère du Logement à franceinfo, et 53% d’entre eux sont redirigés vers des centres d’hébergement d’urgence, dans des villes où ils sont déjà saturés.

      #migrants #Paris #JO

  • Traversées de la #Manche : la #surveillance du littoral nord de la France va être renforcée par des #drones

    Un arrêté des préfectures du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme autorise pour une durée de trois mois l’usage simultané de 76 #caméras embarquées sur des drones, des hélicoptères et un avion.

    Jusqu’à 76 caméras vont surveiller le #littoral du nord de la France par les airs, notamment via des drones, dans le cadre d’un renforcement de la lutte contre le trafic migratoire vers le Royaume-Uni, a annoncé la préfecture samedi 9 septembre, confirmant une information de La Voix du Nord. Un arrêté des préfectures du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme, publié jeudi, autorise pour une durée de trois mois l’usage simultané de 76 caméras embarquées sur des drones, des hélicoptères et un avion dans ces trois départements.

    Ces caméras, transportées entre autres par des drones de la police aux frontières, des directions départementales de la sécurité publique et de la gendarmerie, pourront surveiller une bande côtière allant jusqu’à cinq kilomètres à l’intérieur des terres, hors agglomération. L’objectif est de lutter contre le trafic d’êtres humains et contre le franchissement irrégulier des frontières, ainsi que de permettre le « secours aux personnes ». « Il n’existe pas de dispositif moins intrusif permettant de parvenir aux mêmes fins » de surveillance des vastes zones de regroupement ou de mise à l’eau des embarcations des migrants près des plages, argue l’arrêté. Quelque 80 000 migrants ont tenté de rejoindre le Royaume-Uni en traversant la Manche en 2022, selon le texte.

    En France, l’utilisation de drones par les forces de l’ordre est encadrée par un décret publié en avril. D’après les termes de ce décret, plusieurs raisons peuvent être invoquées pour filmer avec des drones, parmi lesquelles « la prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens dans des lieux particulièrement exposés ». La durée d’utilisation d’un drone par les forces de l’ordre sur un périmètre donné est de trois mois maximum, renouvelable sous conditions.

    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/traversees-de-la-manche-la-surveillance-du-littoral-nord-de-la-france-v
    #militarisation_des_frontières #frontières #asile #migrations #réfugiés #Calais #France

  • Pays-Bas : plus de 10 000 manifestants bloquent une autoroute pour réclamer la fin des subventions aux énergies fossiles à l’appel d’Extinction Rebellion

    https://www.francetvinfo.fr/monde/pays-bas/pays-bas-plus-de-10-000-manifestants-d-extinction-rebellion-bloquent-un

    Environ 25 000 personnes étaient présentes en début d’après-midi, selon les organisateurs, tandis que la mairie a dénombré entre 10 000 et 12 000 manifestants. Venus de tout le pays, ils bloquent le tronçon Utrechtsebaan de l’autoroute A12, dans le centre de La Haye, ville où siège le gouvernement néerlandais. Ils ont été reçus par les canons à eau de la police, qui a commencé à procéder à des arrestations. L’actrice néerlandaise Carice van Houten, notamment connue pour son rôle de Mélisandre dans la série Game of Thrones, déjà interpellée au cours d’une action similaire en mai, a de nouveau été arrêtée, selon Extinction Rebellion.

    Les autorités craignent d’importantes perturbations du trafic. Les quatre principaux syndicats de police des Pays-Bas ont appelé dès vendredi le gouvernement à engager d’urgence un dialogue avec l’organisation. « Le mouvement de contestation Extinction Rebellion va, à partir de samedi, bloquer tous les jours l’A12 à La Haye. Canaliser ces actions nécessitera un déploiement policier disproportionné que les Pays-Bas ne peuvent plus se permettre », ont-ils déclaré dans une lettre ouverte commune.

  • Etats-Unis : l’acteur Danny Masterson, figure de la scientologie, condamné à 30 ans de prison pour viols
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-l-acteur-danny-masterson-figure-de-la-scientologie-condamne-

    L’acteur américain Danny Masterson, éminent membre de l’Eglise de scientologie, autrement connu pour son rôle dans la série « That ’70s Show », a été condamné jeudi 7 septembre à 30 ans de prison pour deux viols par un tribunal de Los Angeles.

    […]

    Deux des plaignantes ont notamment assuré que l’organisation, très bien implantée à Los Angeles, les avait dissuadées de contacter les forces de l’ordre.

  • #Ushahidi : comment un site citoyen, né au Kenya, aide aujourd’hui l’ONU à gérer les crises humanitaires

    Créée en 2008 à l’initiative de quelques étudiants pour recenser et dénoncer les #violences post électorales, la plateforme kenyane Ushahidi est aujourd’hui utilisée un peu partout dans le monde pour traquer les #violences_politiques ou la #corruption.

    C’est au Kenya, que l’on trouve les prémices de ces réseaux citoyens africains appelés « #civic_tech ». Tout a commencé avec la surveillance des élections de 2007. A cette époque, les citoyens kényans signalent et documentent les incidents et les violences sur les réseaux sociaux.

    Constatant que les troubles sont peu couverts par la presse, l’influente blogueuse et activiste kényane #Ory_Okolloh lance un appel sur la Toile pour développer une carte qui recenserait les violences et les dégâts dans le pays. L’idée est de créer un site numérique permettant aux populations de signaler les violences et de les visualiser sur une carte. L’aventure Ushahidi commence. Dix ans plus tard, cet outil est utilisé pour des milliers de projets citoyens un peu partout dans le monde.

    Ushahidi signifie « témoigner » en swahili

    Les Kényans connectés au réseau peuvent alors relater et géolocaliser les violences dont ils sont témoins. Plus de 50.000 témoignages sont rapportés sur cette carte. Ushahidi est né.

    Fin 2008, le projet est remarqué par des fondations américaines. Séduites par cette jeune #start-up africaine à but non lucratif, elles proposent une aide financière.

    En 2012, les équipes d’Ushahidi ont élaboré en Libye, pour la première fois, une carte interactive d’un pays en guerre pour le compte de l’ONU. En moins d’une semaine, Ushahidi conçoit deux #cartes_interactives, qui évoluent en temps réel au gré des témoignages reçus. Mais aussi en fonction des informations et des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux par des membres de la diaspora libyenne, des activistes, des journalistes et les organisations internationales.

    Sur ces cartes, on trouve les lieux et le nombre de blessés, le mouvement des réfugiés, les camps humanitaires, les centres de soin, les routes détruites...

    Depuis la création de la start-up, plus de 13 000 cartes ont été déployées par des internautes, des ONG ou par des médias.

    La start-up est plébiscitée par l’ONU pour les éléments mis en ligne afin de décrire et de documenter les catastrophes humanitaires et les violences politiques. Tremblement de terre en Haïti ou au Pakistan, violences en République démocratique du Congo, élections au Burundi, séisme et tsunami au Japon, révolution en Egypte... Ushahidi a été utilisé sur la plupart des zones de crises majeures.

    Ushahidi plébiscité par l’ONU

    Dans ce contexte, Ushahidi est devenu un #outil_cartographique en vogue. « Cette nouvelle tendance est en train de changer l’#aide_humanitaire d’urgence », explique Ted Turner, directeur de la fondation des Nations unies qui consacre une partie de son dernier rapport, Disaster Relief 2.0, au travail d’Ushahidi.

    Les cartes peuvent donc contenir des informations précieuses et stratégiques en temps de guerre. Un outil gratuit et visible par tous. Y compris par les belligérants ou encore par des membres d’organisations armées illégales.

    C’est pour cette raison que la carte publique de la crise libyenne a été filtrée par les équipes d’Ushahidi, qui ont travaillé étroitement avec l’ONU. C’est aussi la raison pour laquelle les témoignages rapportés sont géolocalisés avec 24 heures de décalage. Des précautions sécuritaires drastiques dont ne s’embarrassent pas la plupart des utilisateurs lorsqu’ils lancent une nouvelle carte.

    Sur plus de 13.000 cartes mises en ligne, l’équipe d’Ushahidi en a créé et géré seulement une centaine. Elle respecte une charte éthique pointilleuse qui impose par exemple d’avoir des partenariats avec des ONG ou des acteurs locaux sur le terrain.

    L’Afrique est en train de vivre une révolution technologique inédite qui va provoquer des changements politiques, économiques et sociaux sans précédent
    Erik Hersman, le cofondateur d’Ushahidi

    Cette start-up africaine a, depuis, inspiré des dizaines de geeks africains. CFI, l’agence française de développement médias, a recensé plusieurs dizaines d’initiatives prometteuses. Autant de signes de l’engagement d’une nouvelle génération.

    Une chose semble sûre : les #réseaux_sociaux_citoyens vont monter en puissance pour faciliter la participation et la mobilisation de la population sur le continent.

    https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/societe-africaine/ushahidi-comment-un-site-citoyen-ne-au-kenya-aide-aujourd-hui-l-onu-a-g

    #cartographie #visualisation #violence

    Dans les sponsors aussi google (notamment)...

    déjà signalé par le passé sur seenthis :
    https://seenthis.net/messages/102702
    https://seenthis.net/messages/197278

  • Fermeture des Terrasses solidaires à Briançon : "la situation devient compliquée"

    « La situation devient trop compliquée » : Marjolaine Bert, administratrice aux Terrasses Solidaires, s’exprime après l’annonce de la fermeture de l’établissement d’accueil d’urgence à Briançon

    https://www.bfmtv.com/bfm-dici/replay-emissions/bonsoir-dici-haute-provence/fermeture-des-terrasses-solidaires-a-briancon-la-situation-devient-compliquee

    #asile #migrations #réfugiés #accueil #Briançonnais #Hautes-Alpes #frontière_sud-alpine #Alpes #hébergement #mise_à_l'abri #terrasses_solidaires #refuge_solidaire #refuges_solidaires #frontières #Briançon #France

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    Les alertes sur l’intenabilité de la situation ont pourtant été nombreuses pendant tout l’été :

    A #Briançon, l’accueil des migrants de plus en plus compliqué : « Ce n’est plus gérable »
    https://seenthis.net/messages/1012315

    • "Les bénévoles sont épuisés" : à Briançon, le refuge pour migrants les Terrasses solidaires s’apprête à fermer

      « Il y avait 320 personnes ce matin avant des départs, et encore 250 ce soir, alors que les capacités d’accueil sont de 80 personnes. Nous avons acté lundi soir la fermeture », a expliqué l’administrateur de Refuges Solidaires, l’une des associations membre des Terrasses Solidaires.

      La structure d’accueil de migrants à Briançon (Hautes-Alpes) Terrasses Solidaires s’apprête à fermer, s’estimant dans l’incapacité d’assurer leur sécurité en raison de locaux surchargés, a-t-on appris mardi 29 août auprès d’un de ses responsables.

      « Il y avait 320 personnes ce matin avant des départs, et encore 250 ce soir, alors que les capacités d’accueil sont de 80 personnes. Nous avons acté lundi soir la fermeture », a expliqué à l’AFP Jean Gaboriau, administrateur de Refuges Solidaires, l’une des associations membre des Terrasses Solidaires, pilier de l’accueil temporaire des personnes arrivant d’Italie par le col de Montgenèvre.

      « Nous ne sommes plus en capacité de gérer ce lieu, pour des raisons de sécurité, de fatigue des bénévoles, et de manque de ressources en nourriture, eu égard à ce surnombre », a-t-il poursuivi, précisant que « des membres extérieurs aux Terrasses remettent en cause cette décision de fermeture et empêchent dans l’immédiat l’organisation de l’évacuation ».

      Le maire de Briançon exige des « excuses »

      Ce site ouvert en août 2021 avait déjà fermé en octobre 2021 pour les mêmes raisons de dépassement de capacités. Selon Jean Gaboriau, « ce n’est qu’un lieu de repos, qui n’a pas vocation à accueillir les gens plus de 2-3 jours. Nous réclamons de longue date aux services de l’Etat l’ouverture d’#hébergement_d'urgence ».

      Dans un communiqué, le maire de Briançon, #Arnaud_Murgia (LR), s’en est pris de son côté aux associations gestionnaires des Terrasses Solidaires, leur réclamant des « excuses », notamment pour « les sapeurs-pompiers agressés ces derniers jours », pour « les tirs au mortier sur les gendarmes à la frontière début août (...) jamais condamnés ».

      « Briançon n’est pas, et ne sera jamais (...) le laboratoire d’expérimentation d’une extrême gauche plaidant pour une immigration massive et incontrôlées », a poursuivi l’édile, qui « appelle plus que jamais le préfet et l’Etat à renforcer les contrôles à la frontière et à faire exécuter les OQTF (obligation de quitter le territoire français) ».

      https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/les-benevoles-sont-epuises-a-briancon-le-refuge-pour-migrants-les-terra

    • Accueil des migrants à Briançon : finalement, les Terrasses solidaires ferment

      Le tiers lieu de Briançon, où est abrité le Refuge solidaire, la structure d’hébergement d’urgence pour les personnes migrantes, ferme ses portes ce mercredi 30 août, en début de soirée.

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      [Mise à jour] Les Terrasses solidaires ferment bel et bien

      Dans la journée de ce mercredi 30 août, la décision est finalement tombée : les Terrasses solidaires ferment bel et bien.

      Les discussions ont encore été animées, mais le conseil d’administration du tiers-lieu a décidé de fermer les portes. En début de soirée, les bénévoles conduisaient les personnes hébergées restantes à la gare, pour qu’elles quittent Briançon, ou à la salle paroissiale Sainte-Thérèse pour un abris de fortune.

      Comme à l’automne 2021, la paroisse Sainte-Catherine a mis à disposition salle et terrain. La première hébergera les personnes les plus vulnérables, les femmes et les enfants. Le second permettra aux migrants n’ayant pas encore quitté la ville ou arrivant dans la nuit, de dormir sous des tentes.
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      C’est un nouveau retournement de situation, ce mercredi 30 août, aux Terrasses solidaires. Finalement, le tiers lieu de Briançon, qui abrite notamment le Refuge solidaire, la structure d’hébergement d’urgence pour les personnes migrantes, ne devrait pas fermer.

      Ce, contrairement à ce qui avait été acté en début de semaine par le conseil d’administration des Terrasses solidaires.

      Lundi 28 août, le refuge avait une nouvelle fois hébergé plus de 300 personnes, dans des conditions de sécurité et d’hygiène que les bénévoles et salariés ne pouvaient plus assumer.

      Cependant, dès hier mardi 29 août, des dissensions sont apparues parmi les solidaires sur la marche à suivre pour fermer les portes du tiers lieu. « Finalement, on ne va pas fermer », annonce au Dauphiné Libéré ce mercredi matin, Jean Gaboriau, membre du conseil d’administration de l’association Refuges solidaires.

      Pour ne pas risquer davantage de conflit avec les personnes opposées à une ouverture des Terrasses, et parce que de nombreux exilés, à l’annonce de la fermeture, ont quitté Briançon dans la journée de mardi, les portes sont donc toujours ouvertes.

      « On poursuit l’accueil, dans des conditions dégradées, mais on le poursuit », commente le bénévole. Dans la nuit, une trentaine de personnes ayant traversé la frontière entre l’Italie et la France sont arrivées au refuge.

      https://www.ledauphine.com/societe/2023/08/30/briancon-finalement-les-terrasses-solidaires-ne-devraient-pas-fermer

    • "On continue d’accueillir des exilés" : les Terrasses solidaires de Briançon restent finalement ouvertes

      Les Terrasses solidaires, lieu associatif qui accueille pour quelques nuits les migrants venus d’Italie, ne ferment pas leurs portes. Contrairement à ce qui a été annoncé en début de semaine, la structure va continuer d’héberger des exilés.

      Depuis plusieurs semaines, les Terrasses solidaires tirent la sonnette d’alarme : les associations, qui gèrent ce lieu d’accueil pour les exilés venus d’Italie, n’arrivent plus à gérer la gestion du site. En cause, un nombre de migrants trop élevé par rapport à ses capacités d’accueil. Le centre a hébergé plus de 300 personnes ces derniers jours, un record pour une structure de 81 places.

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      Arnaud Murgia sur X :

      Fermeture des #TerrassesSolidaires à Briançon. J’aurais préféré des excuses, car les Briançonnais n’ont pas à subir cette situation !


      https://twitter.com/ArnaudMurgia/status/1696538247328038940
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      Lundi 28 août, la fermeture des Terrasses solidaires est actée. Mais deux jours plus tard, les associations rétropédalent et décident de maintenir le lieu ouvert. La raison ? La moitié des occupants ont quitté les lieux et les humanitaires estiment pouvoir accueillir les exilés dans de meilleures conditions.

      InfoMigrants : Pourquoi avoir décidé en début de semaine de fermer les Terrasses solidaires ?

      #Jean_Gaboriau : Lundi, nous avons pris la décision de fermer les Terrasses solidaires car nous n’arrivions plus à gérer le lieu, surpeuplé. Depuis le mois de mai, la situation est très compliquée. On tourne à minimum 150 personnes, alors que la capacité initiale de la structure est de 81 places.

      On alerte depuis des mois les autorités pour trouver des solutions, mais personne ne fait rien. En début de semaine, on hébergeait environ 300 exilés. Ce n’est pas tenable, pour les personnes hébergées, les bénévoles mais aussi pour des questions matérielles et de sécurité. Le réfectoire était devenu un dortoir, les gens dormaient par terre.

      Nous ne sommes pas un centre d’accueil mais un lieu de transit, où les migrants peuvent se reposer un ou deux jours avant de reprendre leur route. Le lieu n’a pas vocation a être un endroit où on s’installe.
      IM : Aujourd’hui, vous avez finalement fait marche arrière en annonçant que le lieu restait ouvert. Pourquoi ?

      JG : On reste ouvert car ce mercredi matin, il n’y a ‘plus’ que 150 personnes. Ces derniers jours, on a incité les gens à partir, à prendre un billet de train à la gare et à continuer leur route. On leur a expliqué qu’on ne pouvait pas les héberger plus longtemps.

      Pour le moment, on continue d’accueillir des exilés, avec les forces vives qu’ils nous restent et dans le cadre d’un accueil limité. On n’a pas le choix, aucune autre structure n’héberge les migrants qui débarquent dans la région.
      IM : Le maire de Briançon, Arnaud Murgia, a publié un communiqué dans lequel il a des mots très durs envers votre association. Il réclame des excuses pour « les sapeurs-pompiers agressés ces derniers jours » et pour « les tirs de mortier sur les gendarmes à la frontière début août (...) jamais condamnés ».

      JG : Nous n’avons aucun soutien de l’État, alors qu’on réclame depuis des années l’ouverture d’un centre d’hébergement d’urgence. Et en plus, nous apprenons les propos odieux du maire de la ville. Il mélange tout, nous ne sommes pas responsables de tout ce qu’il se passe dans la ville ou à la frontière.

      C’est choquant et inacceptable. D’autant que Monsieur Murgia se contredit. Il affirme dans son communiqué qu’il a tout fait pour ne pas avoir de structure comme la notre à Briançon. Or, c’est totalement faux. Il a, au contraire, accéléré la commission de sécurité pour que nous soyons le plus vite possible dans le bâtiment des Terrasses solidaires. Certes, il n’a pas plaidé en notre faveur mais il ne nous a pas mis de bâtons dans les roues, et il a contribué à l’ouverture rapide de ce lieu.❞

      https://www.infomigrants.net/fr/post/51463/on-continue-daccueillir-des-exiles--les-terrasses-solidaires-de-brianc

    • Communiqué de presse : Fermeture du bâtiment des Terrasses Solidaires

      Hélas, après plus de deux mois à tenter d’accueillir dignement les personnes exilées, toujours plus nombreuses avec des records de plus de 300 personnes mi-août, le bâtiment des Terrasses Solidaires a fermé ses portes mercredi 30 août, pour mettre en sécurité les migrants, les bénévoles, les salariés tous épuisés par ces conditions.

      Notre association Refuges Solidaires poursuit sa mission en accueillant les exilé.e.s sous tente sur le terrain de l’église Sainte Catherine, et les personnes vulnérables (femme, enfants, bébés et mineurs non accompagnés) dans la salle de la paroisse.

      Vous trouverez ci-après notre communiqué de presse.

      Toute aide sera la bienvenue ! Nous avons besoin de bénévoles, de tentes et sac de couchages, de vêtements chauds, d’aliments.
      Vous pouvez toujours envoyer vos dons au 34 route de Grenoble – 05100 Briançon

      https://refugessolidaires.com/2023/09/01/fermeture-batiment-refuges-solidaires

    • « A 300 dans le bâtiment, c’était inimaginable » : à Briançon, un centre d’accueil pour migrants, surchargé, ferme ses portes

      Ce centre était ouvert depuis 2021, mais après des pics d’arrivées en août, la situation était devenue intenable. Cette fermeture a tout du signal d’alarme : les associations demandent en effet à la préfecture depuis des années l’ouverture d’un centre d’accueil d’urgence pour soulager le refuge associatif. L’Etat refuse avec constance.

      L’association Refuges solidaires, qui accueille depuis 2017 les migrants après leur passage de la frontière franco-italienne, a pris une lourde décision le 28 août : fermer « provisoirement » les portes de son centre d’accueil aménagé depuis 2021 dans un ancien sanatorium sur les hauteurs de Briançon. « Avec 315 exilés présents ce jour-là, dans un bâtiment dont la capacité est de 65 couchages, nous étions face une surpopulation et une saturation inédite, précise Jean Gaboriau, l’un des responsables de l’association. Cette situation était devenue intenable. »

      L’afflux d’exilés a été massif en août : de 30 à 50 personnes chaque nuit, avec des pics de 120 le 13 août et de 90 le 21 août. Les arrivants d’Afrique subsaharienne sont de plus en plus nombreux, Guinéens, Camerounais et Ivoiriens, avec un nombre très important de mineurs et quelques familles, en plus des flux habituels de jeunes Marocains. « A 300 dans le bâtiment, c’était inimaginable, estime Nelly, pilier de Refuges solidaires. Les gens dormaient partout, assis, debout contre un chambranle de porte, devant les issues de secours, sur les terrasses… »
      « Il était devenu difficile de suivre les situations médicales »

      « La fermeture était devenue indispensable, tranche Isabelle Lorre, coordinatrice de la mission de Médecins du monde, présente au refuge depuis les origines. Il était devenu difficile de suivre les situations médicales des arrivants, dont un sur deux a besoin de soins, de prévenir les risques infectieux, et de garantir la santé des accueillants, épuisés et en danger. » Le 25 août, une rixe avait éclaté dans les locaux.

      L’évacuation s’est faite progressivement, dans le calme, entre mardi et mercredi. Une majorité des exilés a précipité son départ, tandis que ceux qui n’étaient pas en mesure de partir immédiatement étaient installés près de l’église de Briançon, sous tente sur un terrain de la paroisse et dans un local attenant. Ce centre d’accueil improvisé abrite depuis mercredi soir une centaine de personnes, au rythme d’une vingtaine d’arrivées et d’autant de départs chaque jour.

      Ce vendredi, les solidaires ajoutent deux grandes tentes marabout aux quelque 25 canadiennes déjà montées. A l’abri de la salle paroissiale Sainte-Thérèse jonchée de matelas, deux mères se reposent avec leurs bébés. Des jeunes tapent le ballon, un salon de coiffure improvisé tourne à bloc. Sous un cerisier, une militante de la Cimade dispense un cours sur le droit d’asile, suivi avec gravité par une vingtaine de jeunes exilés. Claude, bénévole, improvise sa mission de conseil aux migrants sur les possibilités de départ : « Sans Internet ni nos ordis, c’est un pis-aller… mais on n’est pas plus mal au grand air ! C’était devenu trop dangereux au refuge. » Il sourit, soulagé, mais s’interroge : « Depuis trois jours, le flux s’est calmé et il fait beau. Mais que se passera-t-il dans huit jours, au prochain pic ? »
      « Cela impose à l’Etat de prendre ses responsabilités »

      Les dirigeants des associations sont unanimes : « Nous ne retournerons pas dans le bâtiment sans garantie d’un cadre permettant d’assurer la dignité et la sécurité de l’accueil qui nous ont manqué ces derniers mois. Cela impose à l’Etat de prendre ses responsabilités », assène Marjolaine Bert, coresponsable des Terrasses solidaires, qui gère le bâtiment hébergeant Refuges solidaires. Les associations demandent à la préfecture depuis des années l’ouverture d’un centre d’accueil d’urgence, géré par la Croix-Rouge, pour soulager le refuge. L’Etat refuse avec constance, arguant d’un dispositif d’accueil d’urgence départemental de 175 places… tout en reconnaissant « qu’il n’a pas pour vocation de prendre en charge les personnes en transit » mais bien celles « en situation de grande vulnérabilité à l’instar des demandeurs d’asile ».

      Face aux migrants qui affluent, l’Etat n’a qu’une réponse, tout aussi constante : le maintien d’une force policière massive destinée à les refouler. Cette « militarisation » de la frontière, selon le terme des solidaires, a pourtant démontré son inefficacité. Mardi, le syndicat policier Alliance a dénoncé « l’épuisement » des policiers qui font face « à une perte de sens total de leur métier » : « Malgré les non-admissions effectuées jour et nuit par nos collègues, les migrants ayant fait l’objet de ces procédures tentent inexorablement de franchir la frontière. » Ils le font en prenant de grands risques, de nuit et par des sentiers d’altitude.

      Lundi 7 août, le corps d’un jeune Guinéen a été découvert près du col de Montgenèvre, côté français. C’est le cinquième migrant décédé retrouvé depuis 2018 sur cette portion de frontière. Les solidaires estiment que neuf personnes au moins y ont trouvé la mort.

      https://www.liberation.fr/societe/a-300-dans-le-batiment-cetait-inimaginable-a-briancon-un-centre-daccueil-

    • La #paroisse de Briançon ouvre ses portes

      A Briançon, depuis mai dernier, l’accueil d’urgence des personnes sur la route de l’exil qui passent par nos montagnes, au Tiers Lieu “Les Terrasses Solidaires”, par l’association Refuges Solidaires, fonctionne en surcapacité.

      Prévu pour 65 personnes, il en a accueilli souvent près de 300. D’où des difficultés sanitaires et relationnelles, l’épuisement des bénévoles et des salariés. Le 30 août dernier, comme en octobre 2021, le CA des Terrasses Solidaires a légitimement décidé la fermeture du lieu, pour remettre en sécurité le lieu, et prendre le temps de réfléchir sur son fonctionnement.

      A la demande du CA, la paroisse de Briançon a une fois de plus ouvert ses salles paroissiales #Sainte_Thérèse pour mettre à l’abri en particulier les plus vulnérables (mineurs non accompagnés, femmes seules, femmes avec enfants). Des tentes ont été dressées dans le jardin pour abriter ceux qui dormiraient alors dans les rues de Briançon.

      La Commission Pastorale des migrants du Diocèse de Gap-Embrun tient à saluer le travail collectif exceptionnel des bénévoles et salariés de “Refuges Solidaires” de Briançon cet été.

      Depuis le mois de mai “Refuges Solidaires” appelle à l’aide. Aucune autre réponse n’est venue des pouvoirs publics que celles de l’annonce de renforcements de contrôle aux frontières, ou des rappels de certains articles de la législation promettant sanction à toute personne facilitant les passages de clandestins aux frontières, omettant quelque autre article rappelant le devoir de venir en aide à toute personne en danger.

      Assimiler le déploiement de générosité de tant de bénévoles et salariés de Refuges Solidaires et des associations partenaires des Terrasses Solidaires, à la manifestation d’extrémismes politiques, est un procès bien trop simpliste, et relève d’une méconnaissance des hommes et des femmes soucieuses de soulager leurs frères et sœurs des drames de l’exil.

      Il est plus que nécessaire d’ouvrir un lieu public d’accueil digne. La République française le fait admirablement pour les réfugiés du conflit Ukrainien, et cela est à son honneur. N’aurait-elle pas la capacité de le faire face à cette réalité migratoire ?

      Il est plus que nécessaire de rassembler autour d’une même table tous ces acteurs si divers œuvrant autour du drame de la migration, chacun portant compétence et souci de mieux faire. Ne serait-ce pas manière intelligente de travailler à la mise en œuvre de la devise républicaine, dont la “fraternité” est trop souvent oubliée ?

      Texte rédigé par Commission Pastorale des migrants du Diocèse de Gap-Embrun

      https://www.diocesedegap.fr/actualite/2497-situation-migratoire-a-briancon-une-delegation-haut-alpine-a-la-pr

    • Crisi umanitaria a Briançon: 300 persone chiedono aiuto, lo Stato tace

      Sono centinaia ogni giorno le persone che arrivano dall’Italia sulle Alpi. L’intera accoglienza affidata al buon cuore dei volontari. Grande assente lo Stato francese

      Questa notte, fra il 10 e l’11 settembre, 171 profughi sono arrivati dall’Italia nel già affollato campo di emergenza della parrocchia Sainte-Catherine di Briançon. Si sono aggiunti ai molti altri, più di 200 persone, già in loco. «Fino a che punto le autorità permetteranno che la situazione si impantani?» scrivono i tanti attivisti che si occupano di accoglienza sulle Alpi al confine fra Italia e Francia.

      Alcuni autocarri italiani hanno trasportato le persone migranti in Valle di Susa per farli proseguire a piedi il viaggio verso la Francia. Alcuni chiedono ospitalità all’associazione “Refuges Solidaires” che mantiene gli aiuti umanitari nelle tende grazie alla chiesa di Briançon e all’organizzazione umanitaria “Medici del Mondo”. «Il piccolo campo di emergenza allestito il 30 agosto sul territorio parrocchiale non basta più. Ieri sera sono arrivati dall’Italia 171 esuli e già più di venti di primo mattino mentre servivamo la colazione a più di 300 persone».
      «Refuges Solidaires è il garante della pace sociale a Briançon. Molti residenti della comunità alpina locale vengono a unirsi al nostro formidabile team di dipendenti e volontari. Lottano giorno e notte per procurarsi i pasti, offrire un letto, fornire le cure necessarie. Senza di loro, gli esiliati vagherebbero per la nostra città.
      La nostra associazione di volontari della montagna richiama regolarmente le autorità pubbliche dall’inizio di maggio sull’importanza degli arrivi a Briançon (tra 30 e 100 persone per notte) e sul superamento del livello di accoglienza (65 posti fissi, 81 secondo gli standard) dell’edificio di accoglienza chiuso al pubblico dal 30 agosto 2023».

      Pur mantenendo un campo di emergenza, nonostante il Prefetto abbia lasciato aperta la porta alla discussione, nessuna risposta è giunta da parte dello Stato. Il sindaco di Briançon ha finalmente contattato la prima ministra per chiedere aiuto.
      «Questa crisi umanitaria grava solo sulle nostre spalle. Senza gli aiuti statali rischiamo di cessare la nostra missione, il che porterà al collasso sociale: 8 dipendenti privati del lavoro, centinaia di volontari smobilitati e la leggendaria solidarietà montana spezzata. È davvero questo ciò che vogliono i poteri pubblici lasciando che la situazione peggiori invece di garantire la loro missione sovrana?»

      «Refuges Solidaires» è un collettivo di cittadini del Briançonnais fondato nel 2017: un luogo di accoglienza incondizionata per gli esuli che attraversano la frontiera italiana attraverso l’alta montagna. Negli ultimi 5 anni più di 21.000 persone provenienti da tutto il mondo hanno trovato un letto, un pasto, cure, un ascolto attento e un sollievo nel loro lungo viaggio. L’associazione, indipendente e senza fini di lucro, porta avanti la propria missione grazie alle partnership e all’impegno del suo team di dipendenti e volontari.

      Il riferimento nel testo al 30 agosto è dovuto al fatto che in quella data il Consiglio di amministrazione di Terrasses Solidaires aveva deciso di chiudere temporaneamente le porte dell’edificio.

      Con 315 persone censite il 28 agosto nell’edificio a fronte degli 81 che sarebbero consentite le condizioni di sicurezza e dignità non potevano più essere mantenute.

      Le autorità pubbliche sono state allertate fin dall’inizio della crisi e in diverse occasioni, ma continuano a rifiutarsi di aprire nuovi alloggi di emergenza.

      Le persone in esilio accolte sono estremamente vulnerabili: si tratta di donne con neonati e bambini piccoli, oltre a minori non accompagnati che rappresentano quasi il 40% della popolazione ospitata. L’ospedale e l’équipe di “Medici del Mondo” curano quasi un esule su due per ferite e patologie legate alle lunghe camminate ( contusioni, dolori muscolari e articolari).

      https://riforma.it/it/articolo/2023/09/11/crisi-umanitaria-briancon-300-persone-chiedono-aiuto-lo-stato-tace

    • 19 septembre 2023, newsletter Refuges Solidaires « L’écho du Refuge » :

      Refuges Solidaires et les exilés à la rue

      Après deux semaines à héberger chaque jour, dans des conditions difficiles, plus de 200 personnes sous tentes sur le terrain de la paroisse Sainte-Catherine, Refuges Solidaires a dû démonter son campement de fortune mercredi 13 septembre.

      Aujourd’hui, l’absence de réaction de l’État et de notre municipalité, face à cette crise humanitaire sans précédent dans notre région, oblige des centaines de personnes exilées à errer dans Briançon à la recherche d’une nuitée au chaud après leur éprouvante marche dans les montagnes.

      Grâce à une poignée de bénévoles — hélas trop peu nombreux — et aux salariés, l’association soutient les hébergeurs solidaires qui aident les exilés.

      Matin, midi et soir, Refuges Solidaires assure plusieurs tournées dans Briançon pour distribuer repas, boissons chaudes, couvertures et vêtements. Les plus faibles sont conduits à l’hôpital ou auprès de Médecins du Monde. Les autres migrants, en mesure de continuer leur route, sont dirigés vers les transports en commun.

      Si vous disposez d’un peu de temps libre, venez nous aider en cuisine, au vestiaire ou à l’accueil car on manque cruellement de bénévoles !

    • Retour progressif aux Terrasses

      Alors que nombre d’entre vous croyaient le Refuge fermé, l’activité des bénévoles et des salariés de Refuges Solidaires n’a pas cessé depuis fin août, voire a même augmenté, avec plus de 1000 repas servis par jour début octobre.
      Pourtant, les contrôles accentués à la frontière et dans Briançon - suite à la demande du préfet, préférant cette solution à une aide humanitaire et digne - ont rendu le passage de la frontière très dangereux pour les exilés, obligés de grimper toujours plus haut pour passer en France.
      Pendant plus d’un mois éprouvant, nous avons accueilli les exilé·e·s hors les murs en leur fournissant sandwichs, repas, vêtements chauds de nuit comme de jour. La situation évolue peu à peu pour un retour à un accueil progressif dans le bâtiment, avec un accueil restreint aux plus fragiles, les autres trouvant de la place auprès des hébergeurs solidaires que nous remercions de leur travail !

      Pendant ce temps, nos ressources alimentaires et financières ont fondu. Nous avons donc appelé à l’aide en début de semaine auprès de grandes associations caritatives pour un soutien logistique, pour mieux poursuivre notre mission d’aide aux exilés, au moment où la saison hivernale arrive et entraine une traversée de nuit et dans le froid toujours plus difficile.

      via la newsletter de l’association Refuges Solidaires, 21.10.2023

  • Un bateau électrique avec pile à hydrogène à louer sur le canal de Bourgogne | France info | 27.08.23

    https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/reportage-en-saone-et-loire-un-premier-bateau-a-hydrogene-pour-naviguer

    les Canalous, premier loueur et constructeur de bateaux fluviaux en France, proposent de tester le premier bateau à moteur électrique fonctionnant à l’hydrogène, le William Grove. Sur la coque, est inscrit « H2 », le symbole de l’hydrogène. Laëtitia et Pascal le louent pour une journée, « pour une réunion de famille ».

    Hydrogène produit en Vendée acheminé par camion ; ils vont voir pour produire en local, du coup :-)

    Le reste de l’article est honteusement à charge ; fRanceInfoTV n’aime pas l’hydrogène ; c’est mal ; c’est balbutiant ; y’a plein de problèmes ; les experts sont formels ; pire : c’est pas nucléaire :-)

  • La Russie s’attaque à Meduza, le plus grand média indépendant russophone, déclaré « indésirable » et menacé de sanctions pénales
    Les collaborateurs du site, qui est installé depuis 2014 en Lettonie, encourent des sanctions pénales, tout comme ceux qui coopèrent avec lui, d’une manière ou d’une autre.
    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/meduza-le-plus-grand-media-independant-russophone-declare-indesirable-e
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/05/23/ce-regime-nest-pas-evolutif/#comment-58284

    #international #russie

  • En Italie, la traque des familles homoparentales a commencé

    https://tendanceclaire.org/breve.php?id=43378


    De « la colère et de la tristesse », mais « pas de surprise ». Lorsque Valentina a reçu, en juillet, la lettre l’informant que le nom de sa conjointe risquait d’être rayé de l’acte de naissance de leur fille Caterina, cette Italienne a vu ses pires craintes se concrétiser. « Nous savions que ça finirait par arriver, affirme cette mère d’une petite fille d’un an. Dès le début [de son mandat], le gouvernement de Giorgia Meloni a affirmé que les familles homoparentales n’étaient pas de vraies familles. »

    Comme des dizaines d’autres couples lesbiens, Daniela et Valentina vont devoir plaider leur cause en novembre devant un tribunal, saisi par le parquet de Padoue pour « rectifier » les actes de naissance de 33 enfants. Objectif : ne faire apparaître que le nom de leur mère biologique.

    « On parle d’enfants parfois âgés de 6 ans, qui ont eu deux mamans toute leur vie, y compris au regard de la loi », dénonce Rachele Scarpa, députée du Parti démocrate (centre gauche).

    Les familles homoparentales en plein vide juridique

    En Italie, les droits des personnes LGBT+ sont limités. Il n’existe aucune loi contre les discriminations homophobes, remarque Rachele Scarpa. Et si les unions civiles sont ouvertes aux couples de même sexe depuis 2016, ils n’ont pas accès au mariage, ni à l’adoption ou à la procréation médicalement assistée (PMA).

    La filiation des couples gays et lesbiens n’est pas non plus reconnue. Profitant d’un flou juridique sur la transcription des actes de naissance, de rares municipalités ont toutefois décidé, ces dernières années, d’enregistrer les deux parents d’enfants conçus via une PMA ou une gestation pour autrui (GPA) à l’étranger. « Cela a permis de protéger les droits des familles homoparentales, ce que l’Etat a jusqu’ici refusé de faire à travers une loi », juge Mirco Pierro, membre de la direction de l’association Familles arc-en-ciel. Lorsque Caterina est venue au monde en mai 2022, la mairie de Padoue, dans la région de Venise, a bien inscrit Valentina et Daniela comme ses deux parents.

    « C’est un acte de responsabilité : je n’accepte pas l’idée qu’il y ait des enfants de série A et des enfants de série B, qui soient discriminés dès le départ dans leurs droits fondamentaux », justifie le maire de Padoue, Sergio Giordani.

    Le gouvernement dirigé par la Première ministre d’extrême droite, Giorgia Meloni, a néanmoins décidé de mettre un terme à cette pratique. En avril, le ministère de l’Intérieur a diffusé une circulaire demandant aux maires de n’inscrire que le nom du parent biologique sur les actes de naissance. Celui de Padoue a tenté de contourner l’interdiction, mais il s’est heurté à un rappel à l’ordre du préfet.

    Les parquets de certaines régions ont aussi entrepris d’enquêter sur les actes de naissance établis ces dernières années. A Bergame, cela a conduit un juge à retirer le nom de la mère non biologique de l’acte de naissance d’un bébé de neuf mois.

    L’adoption, un processus long et coûteux

    Une décision du tribunal de Padoue en faveur du parquet serait « la pire chose » pour ces familles, juge Roberto Muzzetta, un des responsables de la principale association LGBT+ d’Italie, Arcigay. Les mères qui n’ont pas porté l’enfant perdraient toute autorité parentale car, en l’absence de reconnaissance de la filiation, seul le parent biologique existe au regard de la loi. « Ces mères seraient obligées d’avoir l’accord de leur partenaire pour récupérer leur enfant à l’école, prendre l’avion seule avec lui ou prendre une décision médicale », détaille la députée Rachele Scarpa.

    Valentina a tenté d’anticiper le pire. « J’ai fait un testament disant que, si je meurs, je souhaite que Caterina vive avec ma conjointe. Mais si Daniela est retirée de l’acte de naissance de notre fille, rien ne dit que ce sera possible, s’alarme-t-elle. A ma mort, ma fille serait considérée comme orpheline et pouvant être adoptée, alors qu’il lui reste une mère. »

    https://www.francetvinfo.fr/monde/italie/nous-savions-que-ca-finirait-par-arriver-en-italie-la-traque-des-famill

  • Cinq questions sur les cas de bateaux de plaisanciers percutés par des orques
    https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/cinq-questions-sur-les-cas-de-bateaux-de-plaisanciers-percutes-par-des-

    Cinq questions sur les cas de bateaux de plaisanciers percutés par des orques
    Plusieurs voiliers ont été percutés par des cétacés, notamment dans les environs du détroit de Gibraltar, entre l’Espagne et le Maroc. Le phénomène est de plus en plus médiatisé.
    Article rédigé par franceinfo
    France Télévisions
    Publié le 05/08/2023 07:19 Mis à jour le 05/08/2023 09:04

    Une famille d’orques sur la côte de Tarifa (Espagne), au large du détroit de Gibraltar. (MARCO SIMONI / ROBERT HARDING HERITAGE / AFP)

    Ces derniers mois, les témoignages se sont multipliés. Des navigateurs et navigatrices ont raconté que leur bateau avait été secoué ou endommagé par des orques, aux environs du détroit de Gibraltar. Ces épisodes sont-ils de plus en plus fréquents ou juste davantage médiatisés ? Quelles sont les hypothèses des spécialistes qui étudient le comportement des animaux ? Et comment réagir en cas de rencontre ? Franceinfo revient sur le phénomène en cinq questions.

    https://seenthis.net/messages/1005710
    https://seenthis.net/messages/981971
    https://seenthis.net/messages/1010510
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    liste non_exhaustive ; je reprends le tag judicieux de @odilon

    Les_soulèvements_de_la_mer

  • Coup d’État au Niger : à quel point la France dépend-elle de l’uranium nigérien ?
    https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/niger/coup-d-etat-au-niger-a-quel-point-la-france-depend-elle-de-l-uranium-ni

    Après le coup d’État au Niger mercredi dernier, les putschistes accusent la France de « vouloir intervenir militairement ». La France surveille de près la situation à Niamey, notamment parce qu’elle a des intérêts économiques. L’uranium nigérien permet, en partie, de faire fonctionner l’industrie nucléaire tricolore.

    Au Niger, les putschistes ciblent la France. Après une manifestation violente devant l’ambassade dimanche 30 juillet, les militaires qui ont renversé le président Bazoum accusent, lundi 31 juillet, Paris de vouloir intervenir militairement. La France est présente depuis des années dans le cadre de la lutte antiterroriste avec 1 500 soldats déployés et elle a aussi des intérêts économiques, notamment avec la présence d’Orano, multinationale française détenue par l’État. Elle y exploite des mines d’uranium pour faire fonctionner l’industrie nucléaire.

    Le Niger est un partenaire historique de la France sur le plan de l’uranium depuis plus de 50 ans. Quand la France a choisi la voie du nucléaire, il a fallu du combustible adapté, c’est-à-dire de l’uranium, qui est un minerai. Elle a besoin de plusieurs milliers de tonnes chaque année pour faire tourner ses centrales. Les mines françaises qui ont fermé depuis ne suffisent pas. Dans les années 1970, deux compagnies nationales s’installent donc au Niger, une ancienne colonie française. Elles exploitent deux mines dans la région du désert d’Arlit, proche de l’Algérie : l’une, à ciel ouvert et l’autre, souterraine. En 2008, 43 % de l’uranium produit par Areva, l’ancêtre d’Orano, provenaient du Niger.

    L’une des mines nigériennes exploitée par Orano a fermé en 2021

    Depuis quelques années, Orano extrait un peu moins au Niger. On est passé de 43 % en 2008 à 30 % d’uranium extrait au Niger en 2021, soit 2 000 tonnes par an. L’une des deux mines a en fait fermé en 2021 car les réserves se sont épuisées et l’autre restera exploitée jusqu’en 2040. Une troisième mine nigérienne aurait dû ouvrir mais son exploitation a été repoussée car le cours de l’uranium sur les marchés a chuté depuis la catastrophe de Fukushima. La mettre en route en respectant les impératifs écologiques n’est pour l’instant pas assez rentable pour l’entreprise. Depuis quelques années, Orano extrait donc de l’uranium surtout au Kazakhstan qui est le principal fournisseur mondial, et au Canada depuis 1999.

    La situation au Niger est surveillée par la France mais aussi par l’Union européenne. Quelque 24 % de l’uranium utilisé en Europe vient du Niger, selon les derniers chiffres d’Euratom datant de 2021. Des pays comme la Russie et le Kazakhstan fournissent respectivement à peu près 20 %.

  • REPORTAGE. « On est obligé d’aller mettre de l’eau potable dans nos rivières » : malgré ses plus de 1 400 glaciers, la Suisse est à son tour menacée par la sécheresse
    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/reportage-on-est-oblige-d-aller-mettre-de-l-eau-potable-dans-nos-rivier

    Publié le 31/07/2023 08:21

    (...)

    Bettina Schaefli est hydrologue à l’Université de Berne et vis à Lausanne. Si elle assure que la Suisse, même sans ses glaciers, va rester le château d’eau de l’Europe à moyen terme, le réchauffement est tel qu’il doit pousser les Suisses à repenser leur gestion de la ressource : « Aujourd’hui, on cherche tout de suite des solutions techniques, typiquement, apporter de l’eau en hélicoptère, plutôt que de se poser la question : est-ce que l’exploitation qu’on fait de ces régions-là est encore adaptée à la situation actuelle ? », admet l’hydrologue..

    (...)

    • António Guterres, comme bien d’autres, se charge de répandre le mensonge selon lequel le climat relève des chefs politiques aux gouvernement des États. Comme si ceux-là n’étaient pas seulement des domestiques aux ordres des possédants. Lesquels, faut-il le rappeler ? soumis à la loi du capital, sont les premiers responsables du désastre en cours.

  • Climat : la température de l’eau de la Méditerranée a atteint 28,7°C lundi, dépassant le record de température journalière établi en 2003
    https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/climat-la-temperature-de-l-eau-de-la-mediterranee-a-atteint-28-7-c-lund

    Les eaux de la mer Méditerranée ont connu lundi leur plus haute température journalière connue. « Un nouveau record sur la période 1982-2023 a été battu pour la température médiane quotidienne de la surface de la mer en Méditerranée avec 28,71ºC », ont annoncé mardi 25 juillet des chercheurs de l’Institut des sciences de la mer (ICM) de Barcelone (Espagne), après avoir analysé les données satellitaires de l’observatoire européen Copernicus. Le précédent record de 28,25°C datait du 23 août 2003.

    (À Montpellier, c’est un peu moins de 24°.)