Alcool, médicaments, cocaïne… Chez certains, « une nécessité » pour tenir au travail
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Mais l’usage de #psychoactifs sert, bien souvent, à chercher à améliorer la productivité. Ou, tout simplement, à « tenir ». Dans le BTP, l’agriculture et la pêche, la consommation d’#alcool ou de #cannabis permet de « se mettre en mode automatique pendant des tâches répétitives » ou de « surmonter des conditions de travail éprouvantes physiquement », souligne Marie Pezé. Dans la restauration ou la sécurité, la #cocaïne, particulièrement présente, permet de « tenir malgré des horaires décalés ».
Pour la docteure en psychologie et psychanalyste, cette situation tient, pour une large part, aux mutations des organisations du travail où « les objectifs intenables deviennent la norme ». « Nous avons vu émerger ces dernières années une idéologie managériale reposant sur un incessant dépassement de soi », explique-t-elle, regrettant qu’il soit désormais acquis que « pour ne pas perdre son travail, il faut accepter de perdre sa santé ».
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Comment les entreprises prennent-elles en charge ce problème ? A l’unisson, les spécialistes décrivent « un grand tabou au sein des sociétés », qui se montrent à la fois préoccupées par le sujet et embarrassées. « Certaines entreprises ferment les yeux, car, tant que le travail est fait, il n’y a pas de problème », résume Renaud Crespin, pour qui les dépistages en entreprise « individualisent le problème en faisant porter la responsabilité sur le salarié ».