Pourquoi il y a 2 sexes (et pas 20000) - YouAsk #1

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    • Vous avez plusieurs fois dit publiquement que vous ne souhaitiez pas avoir d’enfants, que la parentalité était loin d’être une évidence pour vous : est-ce une position « politique », motivée par des considérations particulières, féministes ou écologistes par exemple ?

      En fait, je n’en ai tout simplement pas envie. Et si je n’avais pas envie de boire un verre de lait à 16 h, ce serait un désir qui n’aurait rien de politique. Mais parce que je suis une femme, trentenaire, dans une société où il est encore majoritairement attendu que je veuille faire des enfants, ce non-désir d’en avoir – ou ce désir de ne pas en avoir – devient un sujet politique. De fait, j’en fais un moi-même puisque j’ai tendance, finalement, à en parler pour que celles qui sont dans mon cas se sentent moins seules.

      « Celles », et ceux aussi ? Le désir d’enfant est-il nécessairement un sujet genré ?

      Certes, mais les hommes de mon âge ont beaucoup moins le discours de l’horloge biologique ! C’est justement là qu’intervient la dimension politique, selon moi, parce qu’il n’y a pas tant de représentation de femmes sans désir d’enfants, pour l’heure. Et donc en faire une déclaration publique, c’est montrer à quel point la maternité n’est pas du tout une composante essentielle à mon statut de « femelle » – femelle au sens de ma réalité biologique intangible de femme cisgenre, non de ses attributs qui nécessiteraient des jupons et du rouge à lèvres – le terme de « féminité » me gêne sur les constructions et les projections qui sont faites autour de ça.

      Mais suis-je totalement libre de ce désir ? N’y a-t-il aucune part de déterminisme, derrière ? Je n’ai pas fait une analyse totale du sujet. Je viens d’une famille où on a vraiment une trajectoire de transfuge qui se passe comme un relais de génération en génération, où l’enfant va toujours plus loin. Est-ce que c’est cela qui me pèse et qui me donne envie d’arrêter ? Je ne sais pas. J’aime bien l’idée de « faire clairière » comme dit Mona Chollet, dans Sorcières.

      Après, personnellement, je concède avoir toujours eu beaucoup de fascination pour l’extinction démographique volontaire, comme à Sparte. C’est sûrement quelque chose que l’humanité est la seule espèce à pouvoir faire – vous imaginez si on découvrait que les dinosaures se sont éteints volontairement, dans une sorte de grand consensus ?! (rires) Si on arrêtait tous d’avoir des enfants, on arriverait comme ça, qui va piano va sano, à l’extinction démographique de notre espèce, et il y aurait sûrement quelque chose d’assez joli là-dedans… mais pour autant, je ne fais pas du tout la morale aux gens qui veulent et font des enfants !

      On avais discuté au premier confinement du besoin de réactivé le mot « femelle » en réaction au discours transacticviste qui prive les femmes du mot qui les désignent.
      https://seenthis.net/messages/838517
      Nous y voici donc, et je me demande si les féministes vont elles aussi devoir se renommé « femellistes » afin de pouvoir se consacré aux discriminations que subissent les femmes femelles ?
      Pour la remarque sur l’horloge biologique des hommes et leur rapport à la reproduction, je trouve que ca ne va pas assez loin. Les mâles sont incapables de se reproduire sans utilisé le corps des femelles, on peu parlé de parasitisme.
      https://www.youtube.com/watch?v=I4MtKmB1RZY


      Parasitisme aussi bien au niveau biologique, que politique car la gestation détruit la vie social, professionnelle et économique des femmes femelles autant que leur corps et leur psychisme (dépression post-partum).
      #childfree #parasitisme