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  • Anderlecht : le budget du CPAS s’élève à 161 millions d’euros pour 2023 - BX1
    https://bx1.be/categories/news/anderlecht-le-budget-du-cpas-seleve-a-161-millions-deuros-pour-2023

    À #Anderlecht, le Conseil communal de ce jeudi 19 janvier a approuvé le budget 2023 du CPAS de la commune. Celui-ci s’élève donc à 161 millions d’euros, soit une augmentation de près de 10% par rapport à 2022.

    Grâce à ce budget, le CPAS entend “accompagner les citoyens anderlechtois qui doivent faire face à une succession de #crises telles que le #Covid, la #guerre en Ukraine, et à une augmentation générale des prix“, indique-t-il par voie de communiqué.

    Actuellement, 570 foyers de réfugiés ukrainiens sont accompagnés par le #CPAS, soit plus de 1240 personnes.

    Le budget comprend une dotation communale de 38.390.000€ (soit 13,60% de plus qu’en 2022).

  • #Bruxelles : Manifestation à Schaerbeek : la signalisation du plan Good Move retirée par les manifestants

    Le troisième volet du plan Good Move n’aura pas tenu 24 heures à Schaerbeek.

    Les manifestants présents au conseil communal mercredi dernier auront mis leurs menaces à exécution. Le plan Good Move inauguré ce lundi matin dans le quartier « Cage aux Ours » a été mis à mal par la centaine de protestataires présents. Au final, tous les panneaux, blocs ou barrières qui pouvaient l’être sont détruits, déplacés ou bâchés. La circulation se fait désormais sans prendre en compte le nouveau plan de circulation, relate le conseiller communal Georges Verzin. L’avenue Stephenson est empruntée dans les deux sens et se croisent sur la place éponyme, tout comme sur la place Pavillon ou le filtre a été annihilé.


    . . . . .
    Ce lundi, la commune de Schaerbeek a officiellement lancé la troisième phase de son plan de circulation Good Move. Après le quartier des Azalées et le quartier Royale Sainte-Marie, le quartier de la Cage aux Ours était désormais concerné par ces changements de mobilité. Concrètement, les principaux changements concernaient la rue et la place Stephenson ainsi que la place et la rue Pavillon.

    Ces nouvelles modifications ont mené, ce lundi soir, à une nouvelle manifestation proposée par des opposants au plan Good Move. Ces derniers se sont rassemblés sur la place Stephenson vers 18h00, où divers représentants se sont succédés pour exprimer leur opposition à ce projet. Les conseillers communaux de l’opposition Georges Verzin (ex-MR, indépendant) et Abobakre Bouhjar (PS) étaient notamment présents, le député bruxellois Youssef Handichi (PTB) a pour sa part apporté son soutien au mouvement.


    Cette manifestation fait écho aux oppositions constatées dans le quartier Cureghem à Anderlecht https://bx1.be/categories/news/good-move-a-cureghem-le-college-communal-renonce-au-plan-actuel/?theme=classic et dans le quartier Lecharlier à Jette, https://bx1.be/categories/news/filtres-enleves-evaluation-avancee-jette-suspend-son-plan-de-mobilite-lecharlier/?theme=classic où les plans de mobilité proposés par les communes ont été suspendus.

    #good_move #vandalisme_vert #urbanisme #ségrégation_sociale Le #béton , c’est chez les pauvres. #discrimination #cyclistes #vélo #mobilité #experts #cabinets_de_conseils #concertation_bidon

    Source : https://www.lalibre.be/regions/bruxelles/2022/10/24/manifestation-a-schaerbeek-la-signalisation-du-plan-good-move-retiree-par-le
    & : https://bx1.be/communes/schaerbeek/schaerbeek-des-manifestants-demontent-la-signalisation-du-plan-good-move

  • #Bruxelles (Jette) : un bac à fleurs installé au milieu d’une piste cyclable Rédaction, image : Twitter Jef Vandenbergen
    https://bx1.be/categories/mobilite/jette-un-bac-a-fleurs-installe-au-milieu-dune-piste-cyclable/?theme=classic

    Le dispositif a été installé récemment.
    Un bac à fleurs a été installé en plein sur la piste cyclable de l’avenue de Jette. Pour éviter la chute, les cyclistes doivent dévier de la piste. Le dispositif a été installé il y a quelques jours pour empêcher les automobilistes d’éviter un ralentisseurs récemment placé sur la voirie.

    Selon Bruxelles Mobilité, il s’agit d’une situation temporaire : “Nous sommes conscients que la situation n’est pas optimale pour les cyclistes“ . Le passage est en effet plus étroit pour les deux-roues. “Le bac à fleurs ne restera pas là, mais il assurera désormais une plus grande sécurité pour les cyclistes“ , précise l’administration bruxelloise à nos confrères de Bruzz.

    https://twitter.com/nonkelvladimir/status/1573035952074903557

    #Fleurs #Piste_cyclable #vélo les #Cyclistes utilisés comme #otages #voitures #ralentisseur @carfree

    • En cinq ans, le bitcoin a coûté autant à l’environnement que la production de viande de bœuf Le temps - AGP

      Selon une étude, parue jeudi, le « coût social du carbone » émis par le minage du bitcoin correspond à 35% de sa valorisation sur le marché

      L’énergie consommée entre 2016 et 2021 pour produire des bitcoins, la plus importante des cryptomonnaies, a eu un impact social et environnemental comparable à celui de la production de viande bovine et neuf fois plus élevé que l’extraction de l’or, un concurrent non virtuel, selon une étude publiée jeudi dans la revue Scientific Reports du groupe Nature. https://www.nature.com/articles/s41598-022-18686-8

      L’article, publié s’appuie sur le concept du « coût social du carbone », une méthode qui chiffre les effets négatifs (sanitaires, économiques et environnementaux) de l’émission dans l’atmosphère d’une tonne de CO2 ou d’équivalent. Avec cette méthode, qui se répand dans l’évaluation de la lutte contre le changement climatique et ses conséquences, le coût de la tonne de CO2 est estimé entre 50 et 185 dollars selon différentes hypothèses d’experts.

      Les auteurs, en retenant un coût de 100 dollars la tonne, « estiment que chaque bitcoin produit en 2021 a généré 11 314 dollars de dommages climatiques, le total des dommages mondiaux dépassant 12 milliards de dollars » depuis 2016, soit 25% de la valeur totale du marché de cette cryptomonnaie.



      Sur la période 2016-2021, ce coût social de la production de bitcoin a représenté en moyenne 35% de la valeur de marché de la cryptomonnaie. Autrement dit, un dollar de bitcoin produit a eu un coût social de 35 centimes. Un coût comparable à celui de la production de viande bovine (33%), inférieur à celle de l’électricité générée à partir du gaz naturel (46%) et largement supérieur à l’extraction de l’or (4%).

      Davantage « pétrole brut numérique » qu’« or numérique »
      « Nos résultats suggèrent que la production de bitcoins pose de réels problèmes de durabilité » , a déclaré à l’AFP Benjamin Jones, principal auteur. « La production de bitcoins est de plus en plus néfaste pour le climat au fil du temps (en moyenne) », a-t-il souligné. L’étude relève que « les émissions énergétiques liées à l’extraction de bitcoins ont été multipliées par 126, passant de 0,9 tonne d’émissions par pièce en 2016 à 113 tonnes par pièce en 2021 » .

      Par ailleurs, « cette production est parfois « submergée », ce qui signifie que ses dommages climatiques dépassent la valeur d’un bitcoin créé », a-t-il expliqué. En effet, avant l’explosion des prix au cours de l’année 2020, « les dommages climatiques des bitcoins ont dépassé le prix des pièces vendues » pendant près de quatre mois cette année-là, atteignant « un pic à 156% du prix des pièces en mai 2020 », selon l’étude.

      « Du point de vue des dommages climatiques, le bitcoin se révèle être du « pétrole brut numérique » plutôt que « l’or numérique » vanté par ses partisans », écrivent les auteurs.

      L’Ether, deuxième cryptomonnaie derrière le bitcoin, a pour sa part effectué mi-septembre une mutation radicale de son mode de fonctionnement, censé faire baisser de 99% sa consommation d’électricité.

      Source : https://www.letemps.ch/economie/cinq-ans-bitcoin-coute-autant-lenvironnement-production-viande-boeuf

      #cryptomonnaie #carbone #bitcoins #ether #ethereum #co2 #changement_climatique #viande #électricité #climat #dommages_climatiques #blockchain #monnaie #crypto-monnaie #finance #numérique #agriculture #élevage

    • Une Brésilienne à Paris pour la Fashion Week se fait voler 3 millions d’euros de bijoux Le Figaro avec AFP - Publié le 29/09/2022
      Une Brésilienne s’est fait dérober des bijoux qu’elle estime à 3 millions d’euros alors qu’elle se rendait à la Fashion Week de Paris mardi, a appris l’AFP ce jeudi 29 septembre de sources policière et proche de l’enquête, confirmant une information du Parisien.

      La victime, une cheffe d’entreprise brésilienne, a déposé plainte au commissariat du 16e arrondissement de Paris, évaluant les biens volés à 3 millions d’euros, selon la source policière. « Le montant du préjudice n’est pas connu actuellement », a nuancé le parquet de Bobigny.

      Mardi, la cheffe d’entreprise atterrit à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle et se rend en VTC à la Fashion Week parisienne qui a débuté la veille. Au niveau de l’intersection A1/périphérique extérieur, sur la commune de Saint-Denis, au nord de Paris, le véhicule se retrouve coincé dans les bouchons, relate la source proche de l’enquête.

      « Tout début de l’enquête »
      Deux hommes arrivent alors en scooter, cassent la vitre arrière du VTC et volent un bagage à main et une valise Louis Vuitton, sans faire de blessé, poursuit la source policière. Les suspects sont en fuite. « On en est au tout début de l’enquête », a relevé la source proche de l’enquête. Les enquêteurs cherchent notamment à savoir si la victime était ciblée ou s’il s’agit d’un vol d’opportunité.

      L’enquête a été ouverte pour « vol avec violences en réunion » et confiée à la Brigade de répression du banditisme, a indiqué le parquet de Bobigny.

      Source : https://www.lefigaro.fr/faits-divers/une-bresilienne-a-paris-pour-la-fashion-week-se-fait-voler-3-millions-d-eur

      #redistribution des #richesses #vol #France #en_vedette #réapropriation

    • Laaouej sur le parterre au milieu d’une piste cyclable : “L’incompétence de Bruxelles-Mobilité est insupportable”

      Le bourgmestre de Koekelberg a poussé un coup de gueule hier/lundi sur Twitter. https://twitter.com/AhmedLaaouej/status/1576861268581158912/photo/1 “L’incompétence de Bruxelles-Mobilité est insupportable” , a-t-il écrit, faisant référence au bac à fleurs installé en plein milieu d’une piste cyclable.

      Sur son compte, Ahmed Laaouej (PS) a publié deux photos du chantier de l’avenue de Jette, entre le rond-point Broustin et l’avenue des Gloires Nationales. On peut y voir un bac à fleurs installé en plein milieu de la piste cyclable. “Une aberration” , commente le bourgmestre, dénonçant “un chantier mal conçu et mal suivi sur une voirie régionale à Koekelberg”.

      “Et l’on attend toujours la sécurisation de la station de bus à Simonis ( 2 accidents graves en une année)” _ , a poursuivi Ahmed Laaouej, identifiant par la même occasion le compte Twitter de Bruxelles-Mobilité.

      Source : https://bx1.be/categories/news/laaouej-sur-le-parterre-au-milieu-dune-piste-cyclable-lincompetence-de-bruxelles-mobilite-est-insupportable/?theme=classic
      #bruxelles-mobilité #aberration #sécurité

  • #Bruxelles : Le député écolo(groen) se blesse en vélo sur les blocs de béton qu’il a fait installer
    https://bx1.be/categories/news/cureghem-un-depute-bruxellois-blesse-apres-avoir-heurte-un-bloc-de-beton-deplace/?theme=classic

    Juan Benjumea-Moreno, député bruxellois (Groen) circulait à vélo à Cureghem, lorsqu’en prenant un virage Rue Georges Moreau, il a percuté un bloc de béton, rapporte Bruzz. Le cycliste a été catapulté à travers la piste cyclable. Résultat : des blessures aux jambes et aux épaules, et une dent cassée.

    Cela fait plusieurs jours que la colère gronde à Cureghem, où le plan Good Move déplaît particulièrement. Pour exprimer leur mécontentement, certains riverains n’ont pas hésité à déplacer les blocs de béton qui les empêchent de passer en voiture. “Un habitant du quartier avait filmé plus tôt dans la journée comment des personnes avec une camionnette et des cordes avaient déplacé le filtre de circulation vers la bande cyclable“ , a expliqué Benjumea-Moreno à nos confrères.

    Le député a raconté sa mésaventure sur Twitter, en déplorant le vandalisme dans la commune qu’il juge “hyper-dangereux“. “J’étais encore ‘chanceux’ de faire du vélo. Si vous conduisez une moto à pleine vitesse contre un tel bloc de béton, vous n’auriez pas pu survivre“ , reproche-t-il.

    #good_move #vandalisme_vert #urbanisme #ségrégation_sociale Le #béton , c’est chez les pauvres. #discrimination #cyclistes #vélo

  • Bruxelles rappelle Paris à l’ordre sur les règles du lobbying
    https://www.nouvelobs.com/politique/20220713.OBS60904/bruxelles-rappelle-paris-a-l-ordre-sur-les-regles-du-lobbying.html

    C’est une semaine compliquée pour Emmanuel Macron. Alors que le chef d’Etat est visé par l’affaire des « Uber files », la Commission européenne confronte la France à ses lacunes en matière de lobbying.

    La Commission européenne a recommandé à la France de mieux appliquer les règles sur le lobbying, notamment pour les « plus hautes fonctions de l’exécutif », en pleine affaire des « Uber files », dans son rapport annuel sur l’Etat de droit publié ce mercredi 13 juillet.

    Dans le chapitre consacré à la France de ce rapport, qui concerne les 27 pays de l’UE – rédigé avant les révélations –, l’exécutif européen demande à Paris de « garantir que les règles sur les activités de lobbying sont systématiquement appliquées à tous les acteurs concernés, notamment aux plus hautes fonctions de l’exécutif », notant qu’« un grand nombre de préoccupations persistent » en ce domaine.

    Dans le cadre des « Uber files », vaste enquête de journalistes reposant sur des milliers de documents internes à Uber, le journal « Le Monde » a révélé les échanges privilégiés entre Emmanuel Macron à l’époque où il était ministre de l’Economie (2014-2016), et la compagnie américaine de chauffeurs privés.

    Bruxelles demande plus de transparence
    La Commission relève qu’une recommandation du Groupe d’États contre la corruption (Greco), l’organe anticorruption du Conseil de l’Europe, sur l’obligation de déclarer les contacts entre lobbyistes et les personnes exerçant de hautes fonctions au sein de l’exécutif, n’a pas été mise en œuvre en France.

    Le Greco avait recommandé dans un rapport en janvier que « les personnes exerçant de hautes fonctions de l’exécutif soient tenues de faire rapport publiquement et à intervalles réguliers des représentants d’intérêts rencontrés et des thématiques discutées » et que « tous les représentants d’intérêts qui s’entretiennent avec un responsable public (…), qu’ils aient eux-mêmes sollicité l’entretien ou non, aient l’obligation de s’inscrire sur le registre des représentants d’intérêts ».

    La Commission estime en outre que la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), responsable du registre public des représentants d’intérêts, « manque de ressources humaines et techniques ».

  • Bruxelles s’inquiète du respect des règles sur le lobbying en France
    franceinfo avec AFP | Publié le 13/07/2022
    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/union-europeenne/bruxelles-s-inquiete-du-respect-des-regles-sur-le-lobbying-en-france_52
    https://www.francetvinfo.fr/pictures/5Jc_5YaE6tvS_2rrTH0SMWW4ADU/1500x843/2022/07/13/php3UM3Z5.jpg

    Ce rapport annuel sur l’Etat de droit est publié en pleine affaire des Uber Files. La Commission européenne demande à Paris de « garantir que les règles sur les activités de lobbying sont systématiquement appliquées à tous les acteurs concernés, notamment aux plus hautes fonctions de l’exécutif », notant qu’"un grand nombre de préoccupations persistent" en ce domaine. Ces recommandations figurent dans le chapitre consacré à la France de ce rapport, rédigé avant les révélations, et qui concerne les 27 pays de l’Union européenne. (...)

    #Emmanuel_Macron #lobbying #lobby

  • #Bruxelles : Molenbeek va taxer les caisses automatiques des grandes surfaces

    Elle s’élèvera pour cette année à 5.600 euros par caisse automatique, précise la commune dans un communiqué. La mesure a été approuvée par le conseil communal de Molenbeek.

    Cette nouvelle taxe ne vise donc que les caisses des grandes surfaces où le processus de scan et de paiement des produits est intégralement assuré par le client.

    L’objectif est “de faire contribuer de façon proportionnée l’ensemble des acteurs économiques de la commune“ , justifie la bourgmestre Catherine Moureaux (PS). Ces dispositifs, poursuit-elle, ont des conséquences sur le travail lui-même, puisque c’est le client qui prend en charge des tâches autrefois effectuées par des employés. “De plus, il est indéniable que ces dispositifs mis en place exclusivement par de grandes surfaces ont un impact sur la cohésion sociale, dans des quartiers où il y a beaucoup de seniors, vu l’absence de contact entre les clients et les travailleurs.“ , estime encore la socialiste.

    La nouvelle taxe s’inscrit dans un contexte budgétaire difficile où la commune doit diversifier ses possibilités de ressources, ajoute l’échevin des Finances, Georges Van Leeckwyck (MR). Une taxe sur les tournages de films a également été introduite.

    Source : https://bx1.be/categories/news/molenbeek-va-taxer-les-caisses-automatiques-des-grandes-surfaces/?theme=classic

    #contributions_sociales #grandes_surfaces #caisses #caisses_automatiques #grande_distribution #travail #travail_dissimulé #consommation #hypermarchés #hypermarché #supermarché #commerce #supermarchés #alimentation #économie

    • Vivement que toutes les communes de l’union européenne imitent cette charmante commune Bruxelloise !

      Pour information, Molenbeek, la partie pauvre de la commune est la partie prés du centre de Bruxelles. Du côté opposé, ça sent le bon argent.

    • Mort de rire, la réaction : « Taxer les caisses automatiques comme va le faire Molenbeek est une attaque contre le commerce local »
      https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2022/07/14/pour-comeos-taxer-les-caisses-automatiques-comme-va-le-faire

      Taxer les caisses automatiques des supermarchés, comme va le faire la commune de Molenbeek-Saint-Jean, est une « attaque contre le commerce local », clame jeudi la fédération Comeos, qui représente les supermarchés, dans un communiqué.
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      Cette nouvelle taxe « nous catapulte directement au siècle passé », commente jeudi le CEO de Comeos Dominique Michel. « Quel signal le gouvernement local de Molenbeek donne-t-il avec cela ? Arrêtez d’innover et commencez à travailler comme au siècle dernier. »
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      La fédération ne comprend pas non plus que la taxe, si elle doit combattre l’érosion de la cohésion sociale, s’attaque au commerce local physique et non à l’e-commerce.

      Plus tôt jeudi, la fédération flamande Buurtsuper a estimé que la nouvelle taxe était « complètement hors de propos ».

  • À Lille-Vauban, des services sociaux fermés pour cause d’agents en souffrance Nadia Daki
    https://www.mediacites.fr/enquete/lille/2022/03/21/a-lille-vauban-des-services-sociaux-fermes-pour-cause-dagents-en-souffran

    Les travailleurs sociaux de l’Unité territoriale de prévention et d’action sociale (UTPAS) de Lille-Vauban, service du Département du Nord, reprennent aujourd’hui leur poste après trois semaines d’arrêt. Le public sera accueilli uniquement sur rendez-vous durant cette semaine de reprise. Le libre accès devrait être peu à peu rétabli dans le courant de semaine prochaine. Certains salariés disent revenir dans leurs bureaux avec une boule au ventre, trois semaines après avoir exercé leur droit de retrait total. Tous ont en tête l’événement tragique qui est survenu au 4e étage de l’unité. Le 25 février dernier, une réunion se tient là entre une partie du personnel, des cadres et une responsable hiérarchique dépêchée expressément. Ordre du jour : tenter de trouver une solution aux problèmes d’encadrement pointés dans l’antenne.


    L’UTPAS de Lille-Vauban, rue Desmazières, tout près du jardin Vauban. Son personnel est en charge de l’aide sociale à l’enfance et de la protection maternelle et infantile notamment. Photo : Pierre Leibovici. _

    Les salariés dénoncent des pratiques managériales brutales, un manque de considération voire du mépris, une surcharge de travail, un dysfonctionnement général du service. Le malaise est sensible et l’échange est vif. Brusquement, une des travailleuses sociales se lève. « Je l’ai vue ouvrir la fenêtre après qu’on lui a demandé sèchement de se taire, se souvient Nadège (Prénom modifié) , assistante sociale, présente ce jour-là. Je pensais qu’elle avait besoin de prendre un peu l’air. D’un coup, son regard s’est voilé et elle ne répondait plus aux sollicitations. Il s’en est fallu de peu qu’elle ne se défenestre. » La travailleuse sociale est rattrapée de justesse par un collègue.

    « Nous étions tous bouleversés et choqués, poursuit Nadège. Mais ce qui est très grave, c’est que la hiérarchie nous a demandé de la calmer, de ne pas appeler les secours et de reprendre la réunion. » Les salariés alerteront quand même les pompiers ainsi que le Samu... Quelques jours plus tard, une cellule d’écoute est mise en place par le Département et la médecine du travail est sollicitée ; 38 travailleurs sociaux sur un effectif total de 54 personnes font valoir leur droit de retrait total. Pendant trois semaines, les habitants des quartiers de Bois-Blancs, de Wazemmes et de Vauban-Esquermes désirant solliciter les services de l’UTPAS (l’aide sociale à l’enfance, la protection maternelle et infantile et le service social départemental) ont donc trouvé portes closes. Seul un accueil téléphonique était assuré.

    De multiples alertes
    « On se sent tous coupables vis-à-vis de notre collègue, poursuit Nathalie(Prénom modifié) , également assistante sociale. Elle avait eu une altercation assez violente il y a quelques mois avec la hiérarchie. On aurait déjà dû réagir. Nous sommes tous dans le même état qu’elle, on aurait pu tous vriller à un moment ou un autre, d’une manière ou d’une autre. » Ce que regrettent les équipes, c’est que les alertes adressées à leur employeur n’aient pas été prises en compte. « Cela fait plus d’un an que nous faisons remonter les problèmes à la direction », souligne Olivier Treneul, porte-parole du syndicat Sud. Contacté, le Département nous a indiqué qu’il « ne communiquera pas sur ce dossier ».

    Dans un rapport d’enquête du #CHSCT (Comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail) rédigé par les représentants de Sud, que Mediacités a pu consulter, on apprend que plusieurs personnes sont en arrêt maladie ; certaines sont suivies par une psychologue du travail. Beaucoup témoignent du mépris et de l’isolement auxquels elles ont dû faire face. Stéphanie(Prénom modifié), assistante sociale, et ses collègues datent le début des difficultés à 2020 avec l’arrivée d’un nouveau chef de service, et leur amplification un an plus tard avec celle d’une nouvelle responsable. « Dès lors, l’organisation des services a été modifiée sans que nous soyons consultés au préalable, ni même informés des changements, explique-t-elle. Et des injonctions paradoxales ont compliqué notre travail quotidien. »

    Le service au public directement affecté
    Lorsque les familles sollicitent une aide financière par exemple, le travailleur social de l’UTPAS leur demande un certain nombre de pièces et accompagne le dossier d’une note à l’intention de sa hiérarchie. « Pour une même aide, les pièces exigées n’étaient pas les mêmes selon le bon vouloir des supérieurs, se désole Stéphanie. Parfois, on nous disait que telle pièce était nécessaire et parfois on nous reprochait d’avoir versé cette même pièce au dossier. Il arrivait aussi qu’on nous demande d’être très intrusifs dans la vie des gens sur des aspects qui n’étaient pas en lien direct avec la situation. Personne ne vient solliciter une aide avec fierté ou par gaité de cœur. Nous qui les recevons sommes convaincus du bien-fondé de leur demande. »

    « Toutes nos préconisations étaient systématiquement remises en question »
    Les travailleurs sociaux rapportent une autre pratique entravant leur travail : les multiples corrections de leurs notes par la direction. « Toutes nos préconisations étaient systématiquement remises en question, regrette Nadège. La responsable corrigeait nos écrits comme si nous étions à l’école, en pointant les fautes d’orthographe et de syntaxe. Elle avait toujours quelque chose à redire. Et ces allers-retours sur la forme retardaient de deux, voire trois semaines, la décision d’accorder une aide alors qu’avant, cela pouvait être réglé en quelques jours. »

    Cécile (Prénom modifié), assistante sociale, a trouvé une parade. « Mes écrits étaient systématiquement retoqués. Je me sentais infantilisée. La responsable voulait qu’on écrive tous dans son style. Cela fait plus de dix ans que j’exerce ce métier, mes notes n’avaient jamais posé de problème auparavant. Même les juges qui les lisaient ne me faisaient jamais de remarques. Pour éviter de rallonger le délai de traitement, je sous-traitais, c’est-à-dire que dès que j’avais une famille qui sollicitait une aide, je l’envoyais à ma collègue dont les écrits passaient mieux. »

    Un risque pour les populations les plus fragiles
    Plus inquiétantes encore : les répercussions directes sur les enfants placés ou à placer, publics les plus fragiles. Car ces navettes syntaxiques étaient aussi la règle lors d’une demande de protection d’un mineur. « Les rapports de signalement sont susceptibles d’être lus par les familles ou les enfants. Lorsque je les rédigeais, je veillais à ce qu’ils soient accessibles et je choisissais des mots facilement compréhensibles. Ça ne convenait pas à la responsable », rage Nathalie. Les témoignages sont accablants quant à l’issue de ces rapports. « La hiérarchie allait jusqu’à nous demander de changer nos préconisations de mise à l’abri d’enfants arguant qu’elle n’était pas d’accord avec nos conclusions alors qu’elle n’avait jamais rencontré les familles. Cela faisait plusieurs mois qu’on se disait tous qu’il y allait avoir un drame, soit chez nous avec une collègue en souffrance, soit du côté des publics concernés par la #protection de l’enfance. »

    Dans le rapport d’enquête que Sud a rédigé pour le CHSCT et qu’il a remis au Département, une travailleuse sociale raconte : « La hiérarchie nous demande de taire en audience des graves éléments de danger transmis par un partenaire et refuse d’assumer cette décision en audience. » Ou encore : « un rapport peut être retoqué jusqu’à 11 fois, certaines corrections de la responsable interviennent sur ses propres modifications. »

    Face à ces situations, les salariés décrivent une perte du sens de leur travail. Sabine(Prénom modifié), également assistante sociale, a préféré se mettre en arrêt maladie. « Comment aider des gens qui ne vont pas bien quand soi-même on va mal, se demande-t-elle. On est obligé de se battre en permanence pour exercer notre métier. Et on doit rappeler sans cesse à l’institution les besoins des populations alors que c’est la raison d’être d’un service #médico-social. » Le personnel de l’antenne demandait une mesure d’éloignement des cadres qu’ils estiment responsables des dysfonctionnements. « Dans un premier temps, le Département a refusé arguant qu’il ne prendrait pas de décision en urgence. Mais finalement, jeudi 17 mars, il nous a indiqué que ces deux personnes ne remettraient plus les pieds dans la structure », précise Olivier Treneul, de Sud.

    « Il y a une violence systémique et un vrai problème de management au sein du Département. »
    Après trois semaines de fermeture, les travailleurs sociaux redoutent une surcharge de travail considérable. « Nous étions déjà en épuisement professionnel. Depuis le 25 février, nous sommes nombreuses à avoir des difficultés à dormir. Tout ce qu’on souhaite, c’est de reprendre le travail dans de meilleures conditions », espèrent Sabine et ses collègues. L’éloignement des deux cadres incriminés calme les tensions mais ne règle pas le problème, assure Olivier Treneul. « Le sentiment de soulagement des collègues ne fait pas disparaître leur colère car l’employeur ne reconnaît pas l’alerte #DGI [danger grave imminent, NDLR]  ; il prend une mesure de mise à distance de ce danger. Il y a une violence systémique et un vrai problème de management au sein du Département. Depuis plusieurs années, ces violences se renouvellent et se multiplient. Et l’employeur minimise et nous inonde de discours bienveillants et idylliques. » On attend à présent une prise de position officielle du #département_du_Nord.

    #59 #violence #hiérarchie #encadrement #harcèlement #travail  #violence #surveillance #infantilisation #mépris

    • Dans les Hauts-de-France, les mères isolées s’enfoncent dans une « trappe de pauvreté » Pierre Leibovici
      https://www.mediacites.fr/lu-pour-vous/lille/2022/03/22/dans-les-hauts-de-france-les-meres-isolees-senfoncent-dans-une-trappe-de-

      Couples séparés, mères appauvries. Tel est le bilan que l’on peut tirer de l’étude de l’Insee sur les conditions de vie des mères isolées dans les Hauts-de-France, publiée mardi 8 mars https://www.insee.fr/fr/statistiques/6051322 . Premier enseignement : en dix ans, le nombre de familles monoparentales avec enfants a bondi de 10 %, pour atteindre 172 000. Elles représentent désormais près d’un quart (23 %) des familles avec enfant mineur dans la région.


      Photo : Marko Milivojevic / Pixnio.

      Si les séparations conjugales sont de plus en plus fréquentes dans les Hauts-de-France — comme dans les autres régions du pays —, que se passe-t-il pour les enfants ? Dans 85 % des cas, révèle l’Insee, ils sont élevés par leur mère. « En France, les familles monoparentales sont une réalité essentiellement féminine », confirme Céline Bessière, sociologue et autrice avec Sibylle Gollac du Genre du capital — Comment la famille reproduit les inégalités (éd. La Découverte) . Un constat d’autant plus vrai que la famille est nombreuse : « les hommes sont responsables de 17 % des familles monoparentales de 1 enfant et de 8 % de celles de 4 enfants et plus », précise l’Insee dans son étude régionale.

      Une mère isolée sur deux est en situation de pauvreté
      Or, dans les Hauts-de-France, les mères isolées sont bien plus frappées par la pauvreté que les pères dans la même situation : 49 % d’entre elles vivent sous le seuil de pauvreté en 2018, contre 33 % des hommes. « En plus d’être la région de France métropolitaine où le taux de pauvreté des familles monoparentales est le plus élevé, les Hauts-de-France affichent l’écart de pauvreté entre mères et pères isolés le plus prononcé », ajoutent Catherine Barkovic et Noémie Cavan, à l’origine de l’étude publiée par l’Insee.

      « Esclave entre tous est l’ex-femme du prolétaire », résume la sociologue Céline Bessière, reprenant le titre d’un chapitre de son livre. Elle détaille : « il n’est pas surprenant de trouver une telle proportion de femmes pauvres parmi les parents isolés dans les classes populaires, car elles sont prises dans une trappe de pauvreté. »

      « L’appauvrissement à l’issue de la séparation est une réalité partagée par les femmes des Hauts-de-France, comme par l’ex-épouse de Jeff Bezos »

      Bien avant la rupture, les mères isolées ont souffert de profondes inégalités de richesse au sein du couple — largement invisibilisées par un débat essentiellement focalisé sur l’égalité salariale. « L’écart moyen de revenus est de 42 % entre les hommes et les femmes qui sont en couple. Cet écart tombe à 9 % pour les célibataires », tranche Céline Bessière. L’explication est connue : les femmes assurent l’essentiel du travail domestique, non rémunéré, quand leurs compagnons continuent le plus souvent à travailler à temps plein et à percevoir un salaire.

      Lueur d’espoir
      « L’appauvrissement commence dans la conjugalité et s’aggrave au moment de la séparation », décrit la co-autrice du Genre du capital. « Ce processus traverse toutes les classes sociales, il est le même pour les mères isolées des Hauts-de-France que pour Mackenzie Bezos, l’ex-femme de Jeff, le fondateur d’Amazon. Bien sûr, les femmes issues de classes populaires se retrouvent dans des situations matérielles beaucoup plus dramatiques. »

      C’est ce que confirme l’Insee dans la région. Au-delà du faible niveau de revenus, de nombreuses mères isolées sont contraintes de quitter leur logement à l’issue d’une séparation. Un quart d’entre elles sont ainsi propriétaires de leur logement, contre 70 % des couples avec enfants. « C’est un cliché de penser que les femmes restent dans leur logement d’origine après une rupture, poursuit Céline Bessière. Si elles étaient copropriétaires avec leur conjoint, la plupart d’entre elles ne peuvent assurer seules le remboursement d’un emprunt immobilier. » Parties du domicile conjugal, 45 % des mères isolées rejoignent un logement social dans les Hauts-de-France, toujours selon l’Insee.

      Pour cette étude, l’institut statistique ne s’est pas penché sur un dernier phénomène qui frappe les mères isolées, dans les Hauts-de-France comme ailleurs : le non-versement des pensions alimentaires. Un rapport https://www.igas.gouv.fr/IMG/pdf/2016-071R.pdf , publié en 2016 par l’Inspection générale des affaires sociales, concluait que « le taux d’impayés des pensions alimentaires se situe [en] moyenne autour de 35 % ». Pour rétablir ce droit essentiel pour les époux séparés, Céline Bessière pointe l’importance de « l’intermédiation de la Caisse des allocations familiales (CAF) entre les époux ». Elle apporte une lueur d’espoir. Depuis le 1er mars 2022, la CAF verse automatiquement la pension alimentaire fixée par un juge sur le compte du père ou, bien plus souvent, de la mère bénéficiaire.

      #Femmes #pauvreté #divorce #pauvreté #classes_sociales #couples #Hauts-de-France

    • #Bruxelles : 48 travailleurs de Filigranes portent plainte pour harcèlement Vanessa Lhuillier
      https://bx1.be/categories/news/48-travailleurs-de-filigranes-portent-plainte-pour-harcelement

      Départs soudains, burn-out, turnover de 30%. La librairie Filigranes, avenue des Arts à Bruxelles, est peut-être le paradis pour les amateurs de livres, mais visiblement pas pour son personnel. Une plainte anonyme collective signée par 48 employés a été déposée auprès de la caisse d’assurance sociale Securex. Les travailleurs remettent en cause l’organisation du travail, mais également la méthode de management du créateur de la librairie, Marc Filispon. Ils l’accusent de harcèlement moral et sexuel. Le fondateur de la librairie se défend.


      – Photo : Belga/Laurie Dieffembacq

      “Au début, tout se passait bien entre lui et moi. Et puis, son comportement a changé lorsqu’avec d’autres salariés, nous avons porté plainte, car nous n’étions pas dans la bonne commission paritaire. J’ai été insultée, humiliée devant des clients. Un jour, je lui ai dit qu’en tant qu’employés, nous devions respecter le règlement de travail, mais que lui, en tant qu’employeur, il devait respecter la loi. Deux jours plus tard, je suis arrivée au travail à 8h et à 8h20 j’étais dehors avec mes affaires car on m’avait licenciée. C’était hyperviolent. Après 5 ans, du jour au lendemain, je n’étais plus compétente pour mon poste de cheffe de rayon.” 

      Cela fait presque 5 ans que Sophie a été licenciée brutalement pour s’être opposée à certaines méthodes de management chez Filigranes. Pourtant, elle rêve encore de Marc Filipson et est toujours inquiète des répercussions de son témoignage. “Marc Filipson a écrit à mes employeurs suivants pour leur dire de ne pas travailler avec moi. Il a empêché d’autres employés de sa librairie de me parler. Aujourd’hui, je suis représentante dans le domaine de la BD et je ne peux pas entrer à Filigranes.”

      48 travailleurs ont porté plainte
      Des témoignages comme celui de Sophie, nous en avons recueillis plusieurs. La plupart préfèrent rester anonyme. Ces employés sont soit en burn-out, soit démissionnaires, soit partis depuis quelques années déjà. A chaque fois, les discours sont les mêmes. Ils se plaignent de certaines conditions de travail comme le fait de ne pas pouvoir être payé pour ses heures supplémentaires, de devoir participer obligatoirement à des soirées caritatives, des changements d’horaires en dernière minute ou encore de l’absence de consignes claires par écrit. Certains mails que nous avons pu consulter restent évasifs sur la participation aux soirées caritatives ou annoncent des changements d’horaires moins de 15 jours à l’avance comme prévu par la loi.

      Et puis, ils se plaignent aussi du comportement du fondateur de Filigranes, Marc Filipson. De nombreuses personnes qui ont travaillé un jour chez Filigranes, rapportent des comportements inacceptables de sa part. “C’est un manipulateur qui sait très bien où appuyer pour faire craquer les gens. Cela lui plait aussi quand on a du répondant et qu’on ne se laisse pas faire.”

      La librairie employait 95 équivalents temps plein en 2021. 48 d’entre eux ont déposé une plainte collective anonyme auprès du secrétariat social Securex, et plus spécifiquement à la cellule psychosociale en charge de la protection du bien-être au travail. Dans cette plainte, les salariés se plaignent des heures supplémentaires qui parfois ne peuvent ni être récupérées ni payées, des changements d’horaires en dernière minute, de contacts répétés en dehors des horaires de travail, d’une surveillance par l’utilisation de carte pour accéder au logiciel de gestion, d’un manque de personnel… Ils précisent aussi que 5 personnes sont parties en burn-out sur les 6 derniers mois à cause notamment des coups de colère du patron, des insultes, des intimidations, d’incohérence dans les consignes, de remarques concernant la tenue vestimentaire ou le physique des employés, de contacts physiques non souhaités.

      Suite à la plainte déposée chez Securex, Filigranes disposait de 3 mois pour répondre. La veille de la date fatidique, cela a été fait. Le conseil d’administration de Filigranes dit vouloir creuser la question des heures supplémentaires et regrette que les employés se soient sentis obligés de participer aux soirées caritatives. Il précisera de manière claire que cela n’est pas le cas.

      Concernant les contacts en dehors des heures de travail, la lettre ne parle que d’une employée. Or, plusieurs personnes nous ont relaté les mêmes faits. Par rapport aux congés, la tâche revient aux chefs de rayon et vu l’activité de Filigranes, il est logique de ne pouvoir prendre des congés en novembre et décembre, mois qui représentent la majeure partie du chiffre d’affaires. Le conseil d’administration comprend “mal les doléances des travailleurs sur ce point, qui ne semblent pas mesurer l’importance de leur présence au sein du rayon”. Tous les chefs de rayon devront appliquer les mêmes règles pour éviter les sentiments d’inégalité.

      “Il nous oblige à l’appeler par son prénom et à le vouvoyer alors que nous, il nous tutoie et ne connaît pas nos prénoms. Dès que nous voulons prendre une initiative, il nous dit de foncer et, ensuite, il nous hurle dessus, car nous avons mal fait. Plus je travaillais et plus les choses étaient mal faites selon lui. Il tente toujours de diviser les équipes en nous demandant de dénoncer nos collègues. Sur la même journée, il peut vous demander de lui faire un câlin et ensuite vous hurler dessus sans raison.”

      “La famille Filigranes”
      Plusieurs anciens employés expliquent que vers 2010, Filigranes était comme une famille. “J’étais mère célibataire sans enfant une semaine sur deux et ces semaines-là, on faisait la fête à la fermeture, se souvient Sophie. Je ne connaissais personne à Bruxelles et Filigranes était ma deuxième famille. Marc faisait la fête avec nous et il ouvrait lui-même les bouteilles le soir. Cette ambiance, cela faisait qu’on acceptait plus de choses qui n’étaient pas toujours réglos. Les heures supplémentaires en dernière minute, les enveloppes pour avoir animé une soirée ou travaillé plus, tout cela était compensé par cette ambiance. Mais lorsque nous avons demandé à changer de commission paritaire, tout s’est arrêté.”

      En 2016, les employés de Filigranes étaient sur la commission paritaire 201 qui correspond au petit commerce indépendant. L’entreprise ayant grandi, les salariés ont voulu passer sur la commission paritaire 311 qui correspond à celle pour les grands commerces. Ce changement engendre des modifications dans les salaires ainsi que l’octroi d’avantages extra-légaux. “Cela lui a coûté de l’argent et c’est devenu plus difficile pour lui, reconnait Sophie. Comme Filigranes était en tort, certains employés ont porté plainte pour toucher leur différence de salaire de manière rétroactive. Et puis, il aurait dû y avoir une représentation syndicale, mais cela n’a pas été fait.”

      Pas de représentant syndical
      Plusieurs tentatives de mettre en place une représentation syndicale dans l’entreprise ont échoué. Pour qu’elle existe, il faut que 25% du personnel soit syndiqués. Entre le turn-over et la peur de certains, le taux n’était pas atteint. En janvier 2020, une nouvelle tentative a été lancée et des élections auraient dû avoir lieu. Seulement, avec le confinement, il n’y a pas eu de candidat qui s’est déclaré dans les temps. Des discussions sont toujours en cours avec les syndicats et la direction de Filigranes pour tenter de trouver une solution.

      Certains employés nous disent aussi n’avoir jamais eu aucun problème avec Marc Filipson. Ils reconnaissent son côté volubile, mais n’ont jamais été victime d’abus. “Souvent, il y a une période de séduction avec Marc, nous explique un employé qui a donné sa démission récemment. Il veut se mettre les gens dans sa poche et à un moment, vous ne savez pas toujours pourquoi, vous rentrez dans le collimateur. Moi, il m’a dit qu’il n’aimait pas les barbus. Quand j’ai demandé si on serait payé pour les chroniques qu’on nous demandait d’écrire dans le magazine de la librairie alors qu’on était en chômage temporaire durant le confinement, il a voulu me virer. Quand je suis revenu travailler à la librairie, j’ai dû m’excuser d’avoir posé la question.”

      Les travailleurs se plaignent aussi d’être filmés ou surveiller depuis la mise en place d’un nouveau logiciel de gestion. Pour le conseil d’administration, cela a été mis en place pour responsabiliser les travailleurs et les caméras n’ont pas vocation de surveiller les travailleurs et ne sont en principe pas utilisés à cet effet.

      “Pendant le confinement, Marc avait créé un groupe Whatsapp pour toute l’entreprise. C’était des messages tous les jours à toute heure. C’était insupportable, explique une responsable de rayon. Lors de votre jour de congé, il peut vous appeler 8 fois. Idem pendant votre pause. Comme il est là tous les jours, il considère que vous devez faire pareil,” ajoute un autre témoin.

      Des colères vives
      Plusieurs personnes ont également rapporté certaines discussions vives dans le bureau de la direction en présence de la directrice des ressources humaines. “Il m’a bloqué dans un coin pour me crier dessus durant 20 minutes. Je suis ressortie tremblante et en pleurs.” “Il a fait pression sur moi en utilisant la dépression de ma compagne devant tout le personnel de mon département. On dirait qu’il a des bouffées délirantes.” “Je lui ai demandé des excuses car personne ne pouvait parler comme ça à un autre être humain. Il a reconnu qu’il n’aurait pas dû avant de continuer à m’engueuler. Il est devenu tout rouge. J’ai cru qu’il allait me frapper. S’il l’avait fait, j’aurais été porter plainte directement.”

      Des arrêts maladie de longue durée
      Plusieurs personnes ont peur de Marc Filipson et finissent par se mettre en arrêt maladie. “Quand je suis allée voir ma psy, elle m’a envoyée chez un généraliste et une psychiatre pour obtenir un arrêt. La psychiatre m’a dit qu’elle avait déjà eu beaucoup de travailleurs de chez Filigranes qui rapportaient les mêmes faits.” “Mon médecin m’a fait un certificat juste pour Filigranes où je travaillais deux jours par semaine en disant que cet emploi était dangereux pour ma santé mentale, que je ne devais plus y retourner.”

      Une autre employée : “Pendant des mois, je ne parlais plus que de Marc. J’en rêvais. Ma consommation d’alcool augmentait. J’étais dans le déni jusqu’au jour où j’ai été arrêté pour burn-out. Je l’ai dit à Filigranes et on m’a répondu que je lâchais mon équipe. Je suis allée à la médecine du travail. Trop souvent, les personnes qui partent n’ont plus la force de faire les démarches légales. Elles veulent juste ne plus jamais entendre parler de cette entreprise. Moi, j’ai voulu qu’il y ait une trace pour que cela s’arrête. Ce management doit changer.”

      Par rapport au bien-être, deux personnes seraient actuellement en burn-out. Cependant, beaucoup de personnes en arrêt pour épuisement ont démissionné ces dernières semaines.

      Les chefs de département parlent aussi d’une pression qui vient de la direction pour la répercuter sur les libraires. Certains font tampon et disent encaisser les remarques ce qui nuit à leur santé mentale et physique. “Pendant un moment, il y a eu un coach pour nous expliquer comment diriger une équipe, explique Sophie. Son travail consistait surtout à nous expliquer comment parler avec Marc. Les personnes en contact direct avec lui que cela soit à la communication ou les directeurs opérationnels changent très souvent parce que la pression est trop importante.”

      Filigranes reconnait le manque de personnel dans certains rayons. L’entreprise dit avoir des difficultés pour recruter du personnel qualifié. Il lui a fallu plus d’un an pour trouver un directeur opérationnel comme demandé par le personnel afin d’éviter les contacts directs avec la direction. Son rôle sera d’assurer la gestion journalière entre la direction et les membres du personnel.

      Des cas de harcèlement sexuel
      Certains membres du personnel anciens ou actuels font également état de remarques sur le physique. “Il a dit à un collègue lors de mon embauche que tant que je souriais, tout irait bien”, se souvient Sophie. “On m’a demandé d’engager plutôt des étudiants mignons et homosexuels”, ajoute un responsable de rayon. “Marc Filipson passe souvent à la caisse et met la main aux fesses des caissiers. Il a un problème. On doit dire à nos jeunes de faire attention et de ne pas se trouver seul avec lui.“

      Ces graves accusations, David affirme en avoir été la victime. Il a commencé à travailler chez Filigranes en 2009 en tant que libraire. “Tout se passait bien à cette époque. Je suis devenu chef de rayon assez rapidement. J’avais déjà de l’expérience comme libraire spécialisé dans les beaux-arts en France et Marc Filipson ne connaissait pas trop cette matière. Rapidement, je me suis rendu compte qu’il y avait des approximations dans la gestion, mais les gens restaient car ils avaient des compensations. C’était l’esprit famille de Filigranes. Il faut se rendre compte que pour Marc, verser un salaire est une faveur. Tout le monde doit se sentir investi et personnellement, j’aimais bien faire les interviews des auteurs, le soir lors des rencontres avec les clients. D’un point de vue professionnel, tout allait bien. Dans le privé, c’était plus complexe.“

      David a alors près de 40 ans. Il ne cache pas son homosexualité et dit de lui-même qu’il avait une réputation de grande gueule. “Marc trouvait cela très drôle de me mettre la main à l’entrejambe. Après quelques fois, je lui ai demandé d’arrêter. Je lui ai dit que je porterais plainte s’il continuait. J’ai été très ferme et il a arrêté jusqu’à une fête du personnel où il était ivre.” Lors de cette soirée, le patron de Filigranes a proposé à David de le retrouver dans les toilettes pour une relation intime. “J’ai refusé. Le lendemain, il est venu vers moi avec des billets de 100 euros, soi-disant pour mes vacances. Je pense surtout qu’il a voulu acheter mon silence.” 

      C’était en 2015. David n’a pas porté plainte. “Nous étions avant #metoo. La parole n’était pas aussi libre que maintenant. A l’époque, je me suis demandé si je ne l’avais pas provoqué, si tout n’était pas de ma faute. Je n’ai donc rien dit. Aujourd’hui, je parle pour qu’il ne le fasse plus. J’ai été ferme et il a arrêté mais tout le monde n’a pas cette force de caractère. Il se sent totalement intouchable et ne se rend pas compte de ce qu’il fait. C’est la même chose au niveau du travail où il pense qu’il ne doit pas respecter les lois.”

      Après 3 ans chez Filigranes, comme beaucoup d’autres, David souhaitait déjà partir mais il aimait son travail et avait une position privilégiée. En octobre 2019, finalement, il quitte l’entreprise. “On me donnait des consignes que je ne pouvais pas appliquer. Je ne voulais pas de cette hiérarchie verticale et devenir un tyran par rapport aux libraires dans mon rayon. Je ne faisais plus que de la gestion. Je suis donc parti. Je n’étais pas en burn-out. Cependant, j’ai fait un long travail psy pour me dire que je n’étais pas coupable, que je n’avais pas mal géré mon équipe, que ce n’était pas un échec. Je n’ai pas mal travaillé.”

      “Un patron exigeant mais des remarques souvent parfaitement justifiées”
      Enfin, le conseil d’administration défend Marc Filipson. “C’est grâce à sa personnalité hors du commun et sa vision extraordinaire que Filigranes est ce qu’elle est aujourd’hui, à savoir une des plus grandes libraires d’Europe, peut-on lire dans la réponse envoyée à Securex. Vis-à-vis des travailleurs, il est clairement un patron exigeant mais ses remarques sont souvent parfaitement justifiées. Son franc-parler et sa personnalité exubérante l’amènent cependant parfois à ne pas utiliser toutes les formes requises, ce sur quoi il a conscience qu’il doit travailler. […] Il a dès lors été particulièrement heurté de lire que des travailleurs auraient rapporté l’existence d’insultes, de menaces ou humiliations, de remarques sexistes, racistes ou grossophobes… M. Filipson est quelqu’un de très ouvert, tolérant et ne se reconnaît pas du tout dans ces reproches.”

      Nous avons joint Marc Filipson qui n’a pas souhaité échanger avec nous par rapport à ces critiques. “Le conseil d’administration et mes avocats ont répondu à cette plainte. Il n’y a jamais eu ni harcèlement moral ni sexuel chez Filigranes.”

      Une analyse de risque
      Le conseil d’administration réfléchira à la nécessité de mettre en place un coaching collectif pour harmoniser les relations de travail et ouvrir à la communication bienveillante. Il demande aussi à Securex de réaliser avec lui, une analyse de risque pour évaluer l’impact des mesures sur le bien-être des travailleurs.

      #librairie #violence #hiérarchie #encadrement #harcèlement #harcèlement_sexuel #travail #discrimination #violence #salaire #surveillance #racisme #grossophobie #infantilisation #mépris #Belgique

      #NDLR  : La librairie a du mal à recruter du personnel, normal sa réputation est faite.
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      Le cas "Filigranes" : Kairos prévenait il y a deux ans... les médias n’en avaient cure - Kairos
      https://www.kairospresse.be/le-cas-filigranes-kairos-prevenait-il-y-a-deux-ans-les-medias-nen-avaie

      Il y a presque deux ans, nous publiions un article sur « la plus grande librairie d’Europe » et son patron, sise au cœur de Bruxelles, dénonçant à l’appui de témoignages les comportements pour le moins douteux(1) de ce dernier, mais aussi les passe-droits politiques dont il bénéficiait. Cela nous aura valu des remerciements discrets de certains libraires (aussi d’un éditeur parisien), mais également des demandes d’explications de la part de la Communauté française (qui n’a toutefois rien fait suite aux atteintes dénoncées dans l’article…), après une plainte reçue portant sur un passage de l’article qui ne leur aura pas plus. Aujourd’hui, alors que la moitié du personnel porte plainte contre Marc Filipson (48 des 95 employés), certains médias se réveillent. Là encore, cette situation démontre comment la presse ne joue pas son véritable rôle et ne l’ouvre que quand elle ne peut plus la fermer… A l’époque, une des employées avait tenté d’alerter les médias : en guise de réponse, elle n’avait eu que le silence. 

      Ci-dessous, l’article de Juin 2018. 

      Tout paraît en général calme, bon-enfant, serein. Mais la violence du management moderne se révèle rarement dans la présentation et la façade commerciale, au contraire, puisque le spectacle de l’harmonie en est son garant. Elle sévit donc dans un entre-deux, dans les injonctions, les menaces, infligeant souffrances et « burn-out », révélés au détour d’un témoignage anonyme ou de celui qui, parti, exprime tout ce qu’il a vécu et ne pouvait plus garder pour lui seul. Aujourd’hui, des libraires de « la plus grande librairie de plain-pied d’Europe », sise à Bruxelles, là où les politiciens belges et autres personnages médiatiques vont faire leurs emplettes le dimanche, nous révèlent ce qui se cache derrière la couverture. 

      Bienvenue à la librairie Filigranes, fournisseur breveté de la Cour de Belgique, ouverte 7 jours sur 7, 2600 m² de surface, bar, champagne et caviar, petite restauration, piano, produits bios, jeux, vins… et livres, « où l’on peut flâner dans les rayons, lire en buvant un café ou écouter les auteurs lors des présentations et séances de dédicaces ». Son patron, Marc Filipson, instituteur de formation, « insatisfait par son salaire, quitte l’enseignement lorsqu’une opportunité se présente », et reprend une petite Librairie en 1983, « La Providence ». Mais c’est en 1988 que l’aventure de Filigranes commence vraiment, alors qu’il déménage avenue des Arts, dans une surface de 180 m². Année 2000, Filigranes passe à 1000 m² ; 2007, 1700 m² ; 2013, pour ses 30 ans, elle passera à 2600 m². C’est l’emballement.

      Pour celui qui dit « J’aime vendre, je me fous de ce qu’on peut dire » (Le Soir, 21/02/2016), le livre est un produit comme un autre. « Tout chez moi part du plaisir de vendre, j’ai toujours été un commerçant, j’ai toujours aimé vendre », ajoute MF, mais malheureusement, « il y a les mauvais choix en interne, ces collaborateurs bourrés de qualités sans doute, mais qui ne conviennent pas pour le job » (L’Echo, 23/12/2017). Filipson engage donc des libraires talentueux, « mais ce qu’il veut, c’est autre chose : des vendeurs, des gendarmes, des robots… ». L’homme, dans ses diverses interviews, ne parlera pas de sa gestion du personnel, lui qui pense juste « être trop bon ». Ce qui est curieux, c’est que depuis 1987, Filipson n’ait pas pensé à déposer une copie du règlement de travail au bureau régional du Contrôle des lois sociales, en vertu de la loi du 12 avril 1965. Clairement en infraction, lorsqu’on demande à l’administration centrale du SPF Emploi, Travail et Concertation sociale, pourquoi depuis plus de trente ans cette obligation n’a jamais été respectée et qu’ils ne trouvent aucune trace de règlement du travail chez eux, ils nous disent « c’est qu’il n’y a eu aucune plainte ». En trente ans ? Étrange. En tous cas, selon nos témoignages, une plainte a bien été déposée à l’inspection du travail en 2017. Le risque pour Filigranes : une amende, ou bien plus. 

      Enfin, cette absence de règlement officiel rend tout à fait plausible ce que nous disaient les libraires actuels ou ayant travaillé chez Filigranes, que nous avons rencontrés, à savoir qu’il n’y avait pas d’horaires fixes, pas de barèmes imposés par une commission paritaire plus adaptée, des démissions forcées, des arrêts maladie nombreux, un turn-over énorme (une centaine de personnes en 6 ans), avec beaucoup de licenciements injustifiés. Et si auparavant le renvoi pouvait se faire aisément et sans justificatif en Belgique, maintenant il est obligatoire de motiver la décision, au risque d’un contrôle si on ne le respecte pas, « mais il n’y en a jamais, nous dit une employée », le C4 indiquant « incompatibilité d’humeur, restructuration, divergences… ». Les institutions en seraient d’ailleurs informées : « l’Onem indemnise souvent quand un collègue démissionne, car l’organisme et le syndicat sont au courant ». Et quand l’employé au bout du rouleau se voit refuser un C4 « à l’amiable » accordé de manière aléatoire, il démissionne, la plupart du temps avec aucun plan de secours et au risque de se voir refuser les indemnités de chômage… 

      Par ailleurs, la commission paritaire ne semblait pas la bonne jusqu’il y a à peine quelques mois, définissant dès lors de mauvaises conditions imposées par l’employeur sans cadre légal en termes de salaires, congés, heures supplémentaires(2)…

      SOUFFRIR POUR RÉUSSIR 
      Mais « comme le disent des coachs, aujourd’hui, pour réussir il faut avoir souffert », n’est-ce pas (Le Soir, 20/02/2016) ? Et pour ce faire, un coach, « Marcus, roi de Filigranie »(3), en engagera un, organisant à l’époque « des séances obligatoires de coaching de 8 heures pour faire accepter les visions du management de Marc Filipson ».

      C’est vrai, faut savoir se vendre. Point de morale dans ce cas. Ainsi, quand Zemmour passera par la Belgique, on l’invitera en grande pompe pour venir débattre à la librairie. Ce sera annulé ? Pas grave, le buzz aura été fait et on aura parlé de qui ? De Filigranes, et donc de Filipson. « Depuis cette demande d’interdiction [de la venue de Zemmour à Filigranes] par l’élue Écolo, le livre se vend à nouveau par brouettes, alors que, début décembre, quasiment plus personne ne l’achetait »(4). Le jour même « Zemmour fut introduit avec humour par Marc Filipson », au déjeuner conférence du Cercle de Lorraine, réunissant patrons, noblesse, médias et politiques. Ce n’est pas un problème si l’invité déclarait que les « musulmans dans le peuple français nous conduira au chaos et à la guerre civile ». « Après cela, il fut tout de même invité à venir manger la galette des rois chez Filigranes en conviant la presse, alors même que la librairie avait reçu des menaces et que les employés lui avaient demandé d’en tenir compte ». Mais la cupidité, ou l’âme commerçante, a tout de même ses limites, et on se demanderait s’il n’y a pas là quelques prédilections pour la Kippa plutôt que la Burka. Zeymour donc, mais pas Dieudonné. 

      L’homme sait ce qui rameute, mais quand on ose questionner le choix d’inviter Nabila en grande pompe dans sa librairie, ce serait là « snober » l’auteure : « Face à un phénomène comme Nabila qui a vendu plus de 65.000 exemplaires de son livre, on ne peut pas juste répondre que c’est une littérature en dessous de tout. Nos enfants, adolescents, lisent “Harry Potter”, mais aussi Nabila. Il faut accepter cela et se poser la question de savoir pourquoi, à 24 ans, on décide d’écrire déjà son autobiographie ». (RTBF, 8 juin 2016). Un peu de philosophie… ou de marketing : le jour où il invita la Youtubeuse Enjoy Phoenix, plus de 4.500 personnes attendaient devant la libraire. Et quand on aime vendre, c’est plus intéressant d’avoir 4.500 potentiels acheteurs de torchons que 10 personnes qui savent ce qu’est un livre et viennent pour ça. Pour Nabila, la devanture du magasin et une partie de l’intérieur avaient été redécorés pour l’occasion. C’est peut-être aussi pour ça que « nos enfants, adolescents, lisent Nabila »… C’est là une logique récurrente empruntée aux médias de masse : participer à créer le phénomène en feignant qu’on ne fait juste que le relayer. 

      Et pour se faire voir, vendre, affecter la générosité, rien de tel que la charité, ce pantomime dont raffolent ceux qui ne veulent surtout rien changer à la société qui génère la misère qu’ils pallient à coups de piécettes, ou d’achat de livres et de coupes de champagne. Les soirées caritatives, celles que la bonne bourgeoisie et les notables affectionnent, car elles ne remettent jamais en question l’inégalité dont ils profitent, laissent aux associations 10 % des gains de la soirée et 100 % des bénéfices du bar. Les libraires, c’est leur soirée « Mère Thérésa ». Certes, « ils peuvent récupérer ces heures une fois (alors que c’est du travail en soirée qui devrait valoir au moins le double), mais surtout pas quand ça les arrange… Mais le mieux est de le faire officiellement bénévolement en annonçant qu’on offre son travail pour ces soirées-là. Mais surtout, ce n’est absolument pas une question de choix : la plupart des employés croient que c’est “obligatoire” et quand ils s’y refusent ça ne se passe pas très bien (…) Il y a une forme de chantage affectif/jugements de valeur de notre professionnalisme et notre « solidarité » »… Rien n’est « imposé » donc, mais tout est suggéré. Les clients achètent donc leurs livres, assurés de faire une bonne action en ne faisant rien. 

      L’homme a aussi ses relations politiques. Alors que Filigranes ouvre 7 jours sur 7, 365 jours de l’année, il le faisait bien avant que la portion de rue qu’il occupe soit déclarée zone touristique. Le Soir se demandait il y a peu « Mais pourquoi faire passer en zone touristique une portion de rue occupée à la très grande majorité par des immeubles de bureaux ? L’échevine du Commerce de la Ville de Bruxelles répondant sans hésiter “C’est une demande de Filigranes” » (Le Soir, 13/05/18). Selon nos informations auprès des syndicats, « quatre jours après la demande de Filigranes de passer en zone touristique, celle ci à été acceptée ». Cette demande ne semble en outre pas là pour entériner une pratique (ouvrir 7/7 jours, 365 jours/ an) déjà à l’œuvre, mais « parce qu’avec la nouvelle commission paritaire, il doit désormais payer les gens double les week-ends et jours fériés, ce qui n’est pas le cas si le commerce est situé en zone touristique ». Ce qui devient embêtant avec la nouvelle commission paritaire (CCP311), c’est que le travail du dimanche et en soirée, qui demeure assez flou, est soumis à négociation avec le syndicat et sur base uniquement volontaire, là où l’ancienne commission paritiaire (201) permettait à Filigranes d’obtenir une dérogation pour « commerce de journaux ». Le passage en zone touristique autorise par ailleurs l’ouverture, après négociation, à une quarantaine de dimanches par an… pas commode pour le 365/365.

      LE CAS FILIGRANES : PARADIGME DES TECHNIQUES MANAGÉRIALES « FAMILIALES » 
      Filigranes n’est pas une exception, et c’est bien là l’intérêt. Il y a des fonctionnements qui attirent, repoussent, créent, suscitent des types de personnalité et des formes relationnelles particulières dans un certain contexte social. Ainsi, la forme que prend l’organisation du travail dans une société capitaliste, la crainte de perdre son emploi dans un monde compétitif où il faut se vendre et où le chômage est structurel, la valorisation attachée au fait de ne pas être « sans », les crédits, le loyer… tout cela brise à la racine les possibles élans de solidarité, le rapprochement, le souci pour la souffrance au travail de l’autre, générant des « petits chefs », des dégoûtés, des dégoûtants, des soumis, des souffrants. Dans un système du « Marche ou crève », la plupart, malheureusement, tentent de tirer leur épingle du jeu, une minorité se révolte et se voit vite signifier son renvoi, mais la majorité encaisse, souffre, déprime, somatise. Restent ceux qui tirent parti du traitement inique collectivement organisé, tirant profit du peu de pouvoir qu’ils prennent par procuration à celui qui a le monopole de la brimade. Ceux-là, la perversité patronale sait les instrumentaliser, en tirer profit ; elle sait qui est faible, qui a besoin d’un « père », mais elle sait aussi qu’il faudra, quand les velléités du prétendant iront trop loin, voulant être chef à la place du chef, le virer. D’autres y croient, n’ont « pas vu », voulaient bien faire. Ophélie(5), responsable d’un des rayons rentables du magasin depuis 6 ans, a été licenciée en arrivant un matin à 8 h : « on a décidé de mettre fin à ton contrat parce que tu n’es plus un bon chef de rayon. Tes collègues ne portent pas leur badge, X prend des pauses trop longues… On te paiera 6 mois de salaire ». Les virés constituent alors des exemples : « les gens ont peur de perdre leur boulot, ils ne connaissent pas leurs droits ». Le licenciement abusif est exceptionnel en Belgique. Et puis, comme « la Filigranie a tant grandi qu’elle est maintenant une des provinces les plus lucratives de l’Empire des Lettres »(6), on laisse faire…
       
      COMME SI TOUT ÉTAIT NORMAL…  
      Si Marc Filipson tient dans la main le livre « Divertir pour dominer », sur la photo publiée dans l’interview faite par l’inénarrable Béatrice Delvaux ce 20 février 2016, c’est surtout la division et le contrôle que semble affectionner le patron : « caméras pointées sur le poste de travail des employés », « sa fille placée comme relais autoritaire », faisant l’aller-retour deux fois par mois de Londres, « salaires variables pour des mêmes fonctions », « contrôle des “Like” sur Facebook et convocation dans le bureau du patron si certains lui déplaisent ». Mais le plus pernicieux peut-être est la forme « soft » que prend ce type de management où l’on use et abuse des positions hiérarchiques, mais où on fait aussi croire qu’on est « une grande famille ». C’est la technique du Teambuilding, bouleversement pervers des relations hiérarchisées qui, sorties de leur contexte, font « oublier » au subalterne sa position quand il revient dans le contexte de travail. Une fois dans la réalité professionnelle, les « liens » créés à l’extérieur rendent plus difficile la contestation. 

      En somme, on retrouve dans cette étude de cas qu’est Filigranes, la forme spectaculaire que prend notre société dans son ensemble : on tente de tout lisser, faisant le nécessaire pour qu’on ne puisse percevoir que ce qu’on voit est le résultat diamétralement opposé de ce qui se passe en coulisse. Ce serait comme en vacances dans un hôtel dans un de ces pays dont on affectionne le climat, mais dont on tente d’oublier la politique, ce contraste entre le buffet all-inclusive et l’esclavage dans la cuisine dont il procède. C’est donc Filigranes, mais c’est presque partout : c’est le jeu du « comme si ». On fait comme si tout allait bien. Mais le problème, c’est que ça en rend beaucoup malades… 

      « Je me fous de tout ce qu’on peut dire de moi. Je suis un provocateur, c’est plus fort que moi » (Le Soir, 21/02/2016), disait Marc Filipson. Très bien ! Nous sommes ainsi sûrs qu’il accueillera avec sagesse et ouverture notre article de ce Kairos estival, que vous trouverez d’ailleurs dans les rayons de la librairie… Filigranes. Enfin, dépêchez-vous, ils risquent de partir vite ! 

      Alexandre Penasse *

      TÉMOIGNAGE DE SAMANTHA 
      J’ai travaillé durant près de 9 ans au sein de la Librairie Filigranes, pour terminer en 2014 au poste de directrice. À la suite de nombreux désaccords concernant la politique extrême de Mr Filipson en matière de gestion du personnel, nous avons décidé de mettre fin à mon contrat. Si je vous écris, ce n’est nullement dans un esprit de vengeance, mais simplement parce que derrière la façade lisse présentée aux médias se cache une tout autre vérité. La réalité est bien loin de la situation idéale décrite dans la presse. Au-delà des chiffres disponibles sur le site www.bnb.be et qui prouvent que Filigranes ne va pas bien, il est également temps de dénoncer les pratiques managériales extrêmes mises en place par Mr Filipson, s’appuyant sur un climat de tyrannie et de peur. Personne ne fait état des centaines de licenciements et de départs volontaires dus à la seule personnalité de Mr Filipson, ni du climat malsain qui règne dans cette entreprise. Entre allusions sexuelles, gestes déplacés, insultes et crises de colère, personne n’est à l’abri. Et il n’est jamais fait état de la pression et du harcèlement subis par les employés, menacés de licenciement au moindre désaccord exprimé ! À grands coups de communiqués de presse racoleurs et infondés ( la soi-disant association avec le Pain quotidien, la soi-disant installation à New York et Miami, le soi-disant lancement d’un site e‑commerce), Mr Filipson tente simplement de noyer le poisson en présentant une entreprise soi-disant débordante de projets. Les chiffres vont mal, les employés vont mal, et Mr Filipson, au travers de la presse, tente d’en faire assumer la responsabilité par ses anciens employés. 

      À l’époque, Samantha a envoyé ce courrier à plusieurs médias, sans réponse. 
      Notes et références
      1.  Nous n’avions pas révélé avec toute la précision les propos relatifs aux témoignages de harcèlements sexuels, par crainte d’être attaqué par un personnage puissant, mais ce qui avait été dit se révélait extrêmement grave.
      2. Suite à l’intervention de certains employés, une nouvelle commission paritaire a donc été imposée à la direction, la CP311, ce qui permit de travailler 35 heures par semaine (au lieu de 38 pour le même salaire), des augmentations salariales, des congés supplémentaires, des week-ends off, et de toucher des primes (ancienneté, petite enfance, formation, etc.) au cours de l’année.
      3. Filiber, le journal de Filigranes, fin d’année 2017.
      4. Alexis Chaperon, CEO de Filigranes, La Libre, 02/01/2015.
      5. Prénom fictif.
      6. Filiber, Ibid.

    • #Mdr ! Sanctions antiRusse : La Russie vole plus de 400 Airbus et Boeing : un casse à 10 milliards de dollars ! Léo Barnier

      L’espoir des loueurs occidentaux de voir revenir leurs avions basés en Russie fond comme neige au soleil. A trois jours de la date posée par les autorités européennes pour reprendre possession de ces appareils, moins de 100 d’entre eux ont été récupérés sur plus de 500 en service dans les compagnies russes. Vladimir Poutine est donc en passe de réussir le casse du siècle dans l’aviation en confisquant plus de 400 avions, soit près de 10 milliards d’actifs. Mais sans soutien opérationnel des industriels occidentaux et sans possibilité d’acheter des pièces détachées, ce casse pourrait se transformer très vite en cauchemar pour la Russie.


      Aeroflot devrait être plus protégée que ses consœurs. (Crédits : Maxim Shemetov)

      L’horloge tourne, mais les avions ne reviennent pas. A la demande des autorités européennes, les loueurs occidentaux ont jusqu’au 28 mars pour reprendre possession de leurs avions loués en Russie. Et le compte n’y est pas pour l’instant. Sur plus de 500 appareils placés par des sociétés de leasing étrangères auprès des compagnies russes, environ 80 ont, selon nos informations, réussi à être récupérés. S’il reste encore trois jours, il est peu probable que le total dépasse la centaine d’avions. Un coup dur à court terme pour les loueurs, mais aussi à moyen terme pour les compagnies russes.

      Dix milliards de dollars dans la balance
      Lors d’un échange organisé par Eurocontrol le 25 mars, Henrik Hololei, directeur général de la direction Mobilité et transports de la Commission européenne, n’a pas hésité à déclarer que ces appareils « ont désormais été volés à leurs propriétaires légitimes ». Le fonctionnaire bruxellois réagit ainsi à la loi validée il y a deux semaines par Vladimir Poutine autorisant les compagnies russes à faire réimmatriculer en Russie les avions loués auprès de sociétés étrangères, et à obtenir des certificats de navigabilité russes pour continuer à les exploiter sur les lignes intérieures.

      Cette décision a pour objectif de contourner la suspension des certificats de navigabilité par différentes autorités de l’aviation civile à travers le monde, mais aussi « de permettre aux compagnies aériennes russes de conserver la flotte d’avions étrangers et de les exploiter sur des liaisons intérieures », comme indiqué sur le site de la Douma d’État (l’Assemblée législative russe).

      Le décompte exact est difficile à tenir, mais les proportions sont là. Au total, cette flotte louée en Russie par des compagnies étrangères est évaluée autour de 550 appareils et représente environ 12 milliards dollars d’actifs selon un expert du secteur. En s’accaparant au moins les quatre cinquièmes de cette flotte, le Kremlin met donc la main sur l’équivalent de près de dix milliards de dollars.

      Une récupération difficile
      Henrik Hololei a précisé que les autorités européennes avaient suivi avec attention tous les déplacements de ces appareils dans des pays tiers, afin de les immobiliser sur place en collaboration avec les autorités locales et de les récupérer avec succès.

      La situation s’est avérée bien plus complexe pour les avions qui n’ont pas quitté le territoire russe. A priori, certains loueurs ont tenté de récupérer leurs avions sur place. Outre les difficultés pour se rendre en Russie, leurs équipes ont aussi été bloquées par l’obligation de faire valider les plans de vol par les autorités russes pour sortir du territoire.

      La capacité des loueurs à reprendre possession de leurs appareils a aussi été suspendue à la coopération des compagnies russes. Mis à part Aeroflot, compagnie d’État soutenue par le pouvoir, les petits opérateurs privés sont dans une situation bien plus délicate. Ils peuvent difficilement s’opposer au Kremlin, qui n’avait pas hésité à sacrifier la première compagnie privée du pays Transaero au profit d’Aeroflot en 2015. Mais de l’autre ils savent que de confisquer les appareils des loueurs étrangers risque de les priver de toute possibilité de reconstituer leur flotte si le conflit s’apaise. D’autant que des connaisseurs du secteur voient mal comment les appareils confisqués pourraient voler plus de six mois sans aucun soutien occidental.

      Il est enfin possible qu’il y ait une différence de traitement selon l’actionnariat du loueur. Si les sociétés occidentales n’ont bénéficié d’aucune largesse de la part des autorités russes, le traitement réservé à leurs consœurs chinoises reste une interrogation. Celles-ci sont en effet concernées par l’obligation de récupérer leurs avions édictée par les autorités européennes, car leurs activités internationales passent très largement par des structures irlandaises.

      La suite : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/la-russie-vole-plus-de-400-airbus-et-boeing-un-casse-a-10-milliards-de-dol

      #ukraine #sanctions anti #Russes #blocage des #frontières #Irlande #paradis_fiscal #leasing #avions #aviation #transport balle dans le pied

  • #Belgique, la police se met aussi à la #violence contre les carnavaleux
    Plusieurs blessés après l’intervention musclée de la police pour faire cesser le Carnaval sauvage
    https://bx1.be/categories/news/plusieurs-blesses-apres-lintervention-musclee-de-la-police-pour-faire-cesser-le-

    Ce samedi, se tenait la dixième édition du Carnaval sauvage à Bruxelles qui a réuni près de 1.800 personnes, selon nos confrères de Bruzz. Durant la soirée, la police est intervenue et a arrêté la fête violemment selon plusieurs témoins.

    La rassemblent festif a débuté dans les Marolles, place du Jeu de Balle et a pris ensuite la direction de Tour et Taxis où un grand feu a été allumé “dans une ambiance festive et bon enfant”, nous raconte Louis Buyse, un carnavalier. Vers 22h, les choses auraient dérapé.


    Plusieurs témoins, présents sur place, affirment que la police a voulu mettre fin aux festivités avec un dispositif particulièrement important. Une autopompe et du gaz lacrymogène ont été utilisés pour disperser la foule.

    Contactée, la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles explique que le rassemblement n’était pas autorisé et que pour des raisons de sécurité, il a été décidé d’éteindre le feu et de disperser la foule pour mettre fin à l’activité et rétablir l’ordre public. “Un message a été diffusé via le micro de l’arroseuse présente pour annoncer l’intervention. Des projectiles ont été lancés vers les policiers. Il a été fait usage de gaz”. Elle indique par ailleurs que deux policiers ont été blessés et un véhicule a été endommagé.

    Coups de bouclier et de matraque
    Certains dénoncent aussi des coups donnés par la police. “Avec mes amis, on s’est retrouvés à l’arrière de la foule qui se pressait pour partir du site. Les policiers nous encerclaient, ils étaient derrière nous et à notre droite, ainsi qu’une autopompe. Les policiers ont commencé à donner des coups de bouclier et de matraque, j’ai moi-même reçu un coup dans le dos”, affirme Louis.

    Parmi ses amis, trois ont reçu des coups à la tête. “Une amie a eu plusieurs points de suture sur le crâne. Une autre a aussi du aller à l’hôpital et a plusieurs jours d’arrêt de travail. Et un troisième ami a également eu la main cassée. Il est aujourd’hui dans le plâtre”, rapporte-t-il. Les quatre amis vont porter plainte.


    Sophie Fonfec était à Tour et Taxis samedi soir. Sur Facebook, elle raconte : “Ne marchant pas assez vite, l’un des policiers s’est mis alors à me taper le crâne avec son bouclier et sa matraque. J’ai commencé à saigner, et je suis tombée au sol, blessée et en état de choc”, avant de poursuivre : “C’était une action d’une violence inouïe. Injustifiée. Nous étions sur le départ, pacifistes, et voilà comment agis la police dans la zone de Bruxelles.”

    #carnaval

    • Strépy-Bracquegnies : 6 morts et 27 blessés, deux personnes interpellées, ce qu’on a appris lors de la conférence de presse
      https://www.rtbf.be/article/strepy-bracquegnies-6-morts-et-27-blesses-deux-personnes-interpellees-ce-qu-on-

      Ce dimanche à l’aube une voiture a foncé dans la foule à Strépy, alors que se déroulait le ramassage des Gilles. Il y a 6 décès et 27 blessés, dont 10 dans un état grave, ont confirmé les autorités en milieu de matinée.

      Le bourgmestre de La Louvière Jaques Gobert a d’abord pris la parole. Il a indiqué que, à l’issue du rondeau de 11 heures, les festivités du carnaval seront arrêtées. Il a également fait état des nombreux messages de solidarité reçus. Il a par ailleurs indiqué que le Roi se rendrait sur place vers 16 heures, accompagné de la ministre de l’Intérieur, du gouverneur de la province et du ministre -président Elio Di Rupo.

    • Pascal Praud dénonce les tortures du bataillon nazi Azov contre les Ukrainiens attachés, dénudés et fouettés
      https://lemediaen442.fr/pascal-praud-denonce-les-tortures-du-bataillon-nazi-azov-contre-les-ukr

      Ce 21 mars dans L’Heure des Pros, Pascal Praud voulait dénoncer des images qui circulent sur tous les réseaux sociaux (voir vidéo ci-dessous, attention images choquantes) où l’on peut voir des soldats ukrainiens du bataillon nazi Azov attacher à un poteau un père et sa fille — les femmes ne sont pas épargnées —, les fouetter, certains sont dénudés.

      https://rumble.com/vy1fr1-pascal-praud-dnonce-les-tortures-du-bataillon-nazi-azov.html
      La vidéo sur Rumble, le lien ci dessus

      Ces Ukrainiens ont eu le malheur de ne pas vouloir faire la guerre, de s’y opposer — tout simplement inadmissible pour les soldats ukrainiens. Les victimes sont prises en exemple, exhibées comme des bêtes de foire, humiliées devant leurs enfants, lynchées sur la place publique, afin que ceux qui regardent en prennent de la graine. Des images que BFMTV et autres médias se gardent bien de dénoncer. Nous saluons Pascal Praud de faire exception dans cet océan de rétention d’informations.

      L’analyste politique Mathieu Slama souhaite-t-il analyser pourquoi une avenue porte le nom du collaborateur nazi Stepan Bandera dans la ville de Lvov en Ukraine, pourquoi les tombes juives sont détruites à coups de battes de baseball, pourquoi le bataillon nazi Azov est intégré à la garde nationale de l’Ukraine, placé sous le commandement du ministère de l’Intérieur d’Ukraine et intégré à la Force de défense territoriale ukrainienne par l’état-major ukrainien, pourquoi les nazis fouettent un père et sa fille attachés à un poteau ? Nous lui souhaitons bonne chance pour se dépatouiller dans tout ce merdier qui pue le nazisme à la gloire d’Adolf Hitler.

      Face à ces images horribles, on s’étonne de voir Mathieu Slama, pensant certainement faire l’unanimité sur le plateau, ne pas condamner les actes des néonazis d’Azov avec fermeté. L’analyste politique est plutôt porté à accuser Poutine de faire de la propagande avec des faits réels. Élisabeth Lévy — heureusement assise — se voit presque accusée, en dénonçant les néonazis, d’être une sous-fifre du Kremlin.

      #Ukraine #bataillon_azov #nazisme #violence #mathieu_slama

    • P&O Ferries : des Indiens payés 2,38 dollars de l’heure pour remplacer l’équipage britannique licencié, dénonce un syndicat Belga
      https://www.rtbf.be/article/po-ferries-des-indiens-payes-238-dollars-de-l-heure-pour-remplacer-l-equipage-b

      La compagnie britannique de ferries P&O Ferries, qui assure des liaisons entre plusieurs pays européens et le Royaume-Uni, a engagé des Indiens pour remplacer les 800 personnes qu’elle a licenciées avec effet immédiat, et ne les paye que 2,38 dollars (2,2 euros) de l’heure, dénonce mardi le syndicat britannique RMT.

      Ce syndicat représente une grande partie des 800 travailleurs licenciés. Les remplaçants de ces derniers seraient payés sous le salaire minimum britannique, dénonce RMT, qui parle d’"exploitation choquante". Il appelle le gouvernement à réagir.

      Le salaire minimum horaire au Royaume-Uni pour les travailleurs et travailleuses à partir de 23 ans est établi à 8,91 livre sterling. P&O ne paierait que 1,8 livre. Les compagnies maritimes enregistrent souvent leurs navires dans d’autres pays, afin d’échapper à la législation sur le salaire minimum. Certains bateaux de P&O battent ainsi pavillon chypriote.

      L’entreprise a annoncé la semaine dernière qu’elle devait réduire ses coûts pour survivre. Les services sont interrompus depuis les licenciements.
      #esclavage #mondialisation #angleterre #P&O #P&O_Ferrie #navires

    • En conflit avec P&O Ferries, Londres impose un salaire minimum
      https://investir.lesechos.fr/marches/actualites/en-conflit-avec-p-o-ferries-londres-impose-un-salaire-minimum-2009

      LONDRES, 28 mars (Reuters) - Le Royaume-Uni a annoncé lundi qu’il obligerait les exploitants de ferries accostant au Royaume-Uni à payer un salaire minimum alors que les efforts s’intensifient pour que P&O Ferries renonce au licenciement surprise de 800 salariés et à leur remplacement par une main d’œuvre moins onéreuse.


      La compagnie maritime, détenu par la société portuaire Dubaï DP World, s’apprête à enfreindre la loi en remplaçant des salariés par du personnel intérimaire moins payé, après avoir perdu 100 millions de livres l’année dernière en raison des restrictions liées à la pandémie de COVID-19.
      Le gouvernement a condamné cette initiative et a exhorté l’entreprise à revenir sur sa décision au moment où les Britanniques sont confrontés à une hausse de l’inflation et des impôts.
      Alors que P&O a indiqué que ses nouveaux équipages gagneraient quelque 5,50 livres par heure, Grant Shapps, le ministre britannique des Transports, a annoncé un projet de loi « vouant à l’échec » le plan du directeur général de P&O, Peter Hebblethwaite.
      Ce projet de loi prévoit de porter dès le mois prochain à au moins 9,50 livres - le minimum national - le salaire de la plupart des salariés des opérateurs de ferries opérant à partir des ports britanniques. (Reportage de Kate Holton ; version française Dina Kartit, édité par Jean-Michel Bélot)

  • Les personnes qui ont très mal réagi au vaccin auront un certificat de vaccination sans deuxième dose Belga
    https://bx1.be/categories/news/les-personnes-qui-ont-tres-mal-reagi-au-vaccin-auront-leurs-cst

    Les personnes qui ont fait une réaction grave à la vaccination contre le Covid-19 et pour qui une deuxième injection n’est plus envisageable peuvent également recevoir un certificat de vaccination par l’un des 21 médecins de référence officiels. Cette attestation n’est pas contre valable qu’en Belgique, a indiqué samedi la Taskforce vaccination.

    Depuis septembre, certaines personnes qui, pour des raisons médicales (risque élevé de réactions allergiques notamment) ne peuvent pas se faire vacciner, peuvent se voir proposer par l’un de ces 21 médecins de référence, une attestation leur permettant le remboursement sans limite des tests PCR. A peine quelques dizaines de personnes en ont profité depuis le début de l’année scolaire, malgré la quantité importante de demandes reçues, la plupart des personnes pouvant être vaccinées moyennant quelques adaptations, a précisé la taskforce lors d’un point de presse.

    Depuis peu, les personnes ayant eu une réaction indésirable très grave (ayant entraîné une hospitalisation) après une première vaccination peuvent également être envoyées par leur médecin généraliste vers un médecin de référence qui pourra envisager d’utiliser un vaccin différent pour la prochaine vaccination anti-coronavirus ou, si cela n’est pas possible, une attestation permettant d’obtenir un CST-vaccination, mais qui ne s’appliquera qu’au territoire belge.

    #vaccins #effets_secondaires #crise_sanitaire #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #santé_publique 

  • Près de 4.000 soignants dans les rues de Bruxelles contre l’obligation vaccinale
    https://bx1.be/categories/news/pres-de-4-000-soignants-dans-les-rues-de-bruxelles-contre-lobligation-vaccinale

    Environ 3.800 personnes, selon l’estimation de la police de Bruxelles-Ixelles, manifestent ce mardi matin depuis 10h30 à Bruxelles contre l’obligation vaccinale visant le personnel soignant.

    Cette manifestation, organisée en front commun par la CGSP, le Setca, la CNE, le SLPF et la CGSLB, succède à une semaine de mobilisation devant le cabinet du ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke.

    Elle a débuté par un rassemblement sur la place de La Chapelle. Le cortège s’est ensuite mis en branle en direction du carrefour Arts-Loi, aux portes de la “zone neutre” et du siège du gouvernement fédéral. Les manifestants ont fait du bruit et lancé des pétards.

    Ils arboraient de nombreuses pancartes et banderoles sur lesquelles on pouvait lire : “Un plan contre la pénurie d’infirmiers maintenant”, “Du bon sens”, “SOS”, “La vraie urgence n’est pas de licencier”, “Sauvez notre système de santé au lieu de licencier”, “Mon corps, mon choix” ou encore “Urgences en souffrance”. Des blouses blanches, brandies au-dessus de la foule, servaient aussi de supports à des slogans. Des pompiers ambulanciers étaient présents en fin de cortège.

    Rencontres avec le monde politique
    En marge de la mobilisation, une délégation syndicale devait rencontrer des représentants du parti Ecolo à 09h00, du PS à 10h00, du MR à 11h00, ainsi que le ministre de la Santé à 11h45. Des entretiens avec des partis flamands devaient également avoir lieu dans la journée. “Le secteur des soins est atrophié de longue date et a été d’autant plus atrophié par la crise sanitaire“, défend Olivier Nyssen, secrétaire général CGSP. “Sanctionner les travailleurs non vaccinés va accroître encore la pénurie jusqu’à mettre en péril les soins de santé dans le pays. Le fait de diminuer les bras pour les patients va augmenter la charge et l’essoufflement des soignants vaccinés. Des lits déjà ferment actuellement“, a-t-il ajouté.

    Un ras-le-bol aussi concernant les conditions de travail
    Cela fait très longtemps que la pénurie de personnel soignant se fait sentir en Belgique mais depuis la crise sanitaire, elle ne fait que croître. Les inscriptions dans les écoles pour devenir infirmier ou aide soignant ont diminué de 30% cette année. La faible attractivité du salaire, les conditions de travail difficiles n’attirent plus les jeunes. “Nous avons eu le fonds blouse blanche mais qui n’est pas suffisant, commente Gaëtan Mestag, vice-président du syndicat autonome Union4U. C’est comme si le gouvernement avait investi 1,50 euro par personne. Ce n’est pas suffisant. Il faut aussi que les étudiants en dernière année soient revalorisés.”

    Union4U a également écrit une carte blanche directement au premier ministre, Alexander De Croo pour demander une vraie revalorisation afin de faire revenir dans la profession, les 10.000 infirmiers qui ont quitté la profession.

    Une désorganisation dans les hôpitaux
    Dans tous les hôpitaux , depuis plusieurs semaines déjà, le taux d’absentéisme est très élevé. Aux hôpitaux Iris, on parlait de 20 à 30% d’absence selon les sites. Dans le groupe hospitaliser privé Chirec, on compte plutôt entre 10 et 15% d’absence. A Delta, un lit en soin intensif ne peut pas être ouvert par manque de personnel. La mobilisation d’aujourd’hui rend encore plus difficile l’organisation.  “A Delta, nous avons dû annuler toutes les opérations non urgentes car nous n’avons pas assez de personnel,  explique Philippe El Haddad, directeur général médical du groupe. J’espère que nous pourrons résorber le retard dans la semaine.”

    Philippe El Haddad comprend le ras-le-bol du personnel soignant. La norme d’un infirmier pour 8 patients n’est pas respectée depuis longtemps. Au Chirec, c’est un soignant pour 11 patients. Malgré les fonds dont son groupe hospitalier dispose, il ne trouve pas de personnel qualifié pour occuper le poste. Il a donc tenté de faire venir une trentaine d’infirmières du Liban, mais cela coince à cause notamment des équivalences de diplôme.

    #crise_sanitaire #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie Soit disant #vaccins #santé_publique #Hôpital #Bruxelles

    • 4000 soignants qui ne veulent pas se faire injecter une thérapie génétique tous les 6 mois, même par des saints nicolas.
      Il n’y a pas 4000 zozos dans les hôpitaux de Bruxelles, parmi les meilleurs de l’union européenne.

      Qui leur donnera la parole ?

  • Liste des footballeurs morts sur un terrain en 2021
    Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_footballeurs_morts_sur_un_terrain

    La presse sportive en parle assez peu, probablement de peur que le football soit interdit.

    2018 1 décès.

    2019 8 décès.

    2020 3 décès.

    2021, on est déjà à 15 décès

    03/01/2021 - Alex Apolinario - décède à l’hôpital quatre jours après avoir fait un arrêt cardiorespiratoire sur le terrain - Source : RMC Sport.
    https://rmcsport.bfmtv.com/football/portugal-forte-emotion-apres-le-deces-d-un-jeune-joueur-bresilien_AN

    11/04/2021 - Reda Saki (Maroc) - s’effondre lors d’un match de championnat amateur puis décède peu de temps après son transfert à l’hôpital - Source : africatopsports.com.
    https://www.africatopsports.com/2021/04/12/maroc-joueur-meurt-match

    04/06/2021 - Giuseppe Perrino (Italie) - Décédé d’un arrêt cardiaque lors d’un match en hommage à son frère - Source marca.com.
    https://www.marca.com/en/football/international-football/2021/06/05/60bbd7d722601d9a708b4608.html

    17/06/2021 - Robert Lima (Salvador) - Meurt au cours d’un match amical, victime d’une crise cardiaque - Source today.in-24.
    https://today.in-24.com/sport/News/2311.html

    21/06/2021 - Viktor Marcell Hegedüs (Hongrie) - Décédé après s’être effondré lors d’un entraînement - Source budapestherald.
    https://www.budapestherald.hu/sport/2021/06/26/an-18-year-old-hungarian-football-player-collapsed-and-died-during-tr

    16/07/2021 - Imad Bayoumi (Egypte) - S’effondre dans un match puis meurt à l’hôpital - Source eg24.news.
    https://www.eg24.news/2021/07/the-death-of-a-retired-egyptian-player-during-a-friendly-match-to-pay-tribute

    17/08/2021 - Moira Claire Arney (Texas) - Décédée lors d’un entraînement avec son équipe - Source Forth Worth Star-Télégram.
    https://www.star-telegram.com/news/state/texas/article253583989.html

    04/09/2021 - Jens De Smet (Belgique Pays Bas) - Effondré sur le terrain, probablement à victime d’une cardiomyopathie - Source Sud Info.
    https://lacapitale.sudinfo.be/829129/article/2021-09-07/un-jeune-de-27-ans-decede-en-match-de-foot-amateur-mon-frere-etai

    05/09/2021 - Dylan Rich (Angleterre) - Victime d’un malaise cardiaque lors d’un match, il est hospitalisé puis décède trois jours plus tard - Source Voici.fr.
    https://www.voici.fr/news-people/actu-people/mort-de-dylan-rich-a-17-ans-le-footballeur-a-ete-victime-dun-malaise-cardiaque

    11/09/2021 - Frédéric Lartillot (Ain) - Succombe à une crise cardiaque dans les vestiaires après un match amical - Source Le Progrés.
    https://www.leprogres.fr/culture-loisirs/2021/09/11/deces-d-un-joueur-de-foot-apres-un-match-ses-coequipiers-ont-tout-tente-po

    28/09/2021 - Antonello Campus (Sardaigne) - Décède suite à une crise cardiaque à la fin de l’entraînement d’une équipe de jeunes - Source unionesarda.it/news.
    https://www.unionesarda.it/news-sardegna/sassari-provincia/tragedia-in-campo-malore-fatale-per-lallenatore-della-juniones-dellusine

    07/10/2021 - Niels De Wolf (Belgique) - Décédé à l’hôpital quelques jours après avoir fait un arrêt cardiaque dans les vestiaires - Source RTL 5mn.
    https://5minutes.rtl.lu/sport/international/a/1798456.html

    08/10/2021 - Benoît Sabard (Cher) - Succombe à un arrêt cardiaque pendant la seconde mi-temps - Source Ouest France.
    https://www.ouest-france.fr/centre-val-de-loire/cher/cher-un-footballeur-meurt-d-un-arret-cardiaque-en-plein-match-7461855

    10/10/2021 - (France) Un joueur de Saint James est victime d’une crise cardiaque - Source actu.fr/normandie .
    https://actu.fr/normandie/avranches_50025/un-joueur-de-foot-fait-un-arret-cardiaque-avant-le-match-saint-james-contre-avr
    Toujours vivant

    17/10/2021 - Badr Laksour (Vaucluse) - Mort d’un arrêt cardiaque en fin de première mi-temps. Source Ouest France.
    https://www.20minutes.fr/faits_divers/3153839-20211021-avignon-un-footballeur-amateur-meurt-d-un-arret-cardiaque

    24/10/2021 - Jean Megarus (Isére) - Victime d’un malaise cardiaque à la mi-temps, il n’a pas pu être ranimé. Source Rennes maville.
    https://rennes.maville.com/sport/detail_-isere.-un-gardien-de-but-meurt-dans-les-vestiaires-au-cours-

     #santé #santé_publique #décès #football #sport #foot #football_is_a_country #fifa #presse

    • Rugby : décès de l’internationale écossaise Siobhan Cattigan à 26 ans
      https://www.lefigaro.fr/sports/rugby/rugby-deces-de-l-internationale-ecossaise-siobhan-cattigan-a-26-ans-2021120

      01/12/2021 La Fédération écossaise de rugby a annoncé le décès brutal de l’internationale Siobhan Cattigan à l’âge de 26 ans. « Scottish Rugby est profondément attristé d’apprendre le décès de l’internationale écossaise Siobhan Cattigan. Les pensées de tous nos employés et joueurs vont à la famille de Siobhan et à de nombreux coéquipiers du comté de Stirling et de l’Écosse en cette période incroyablement difficile », indique la Fédération dans un communiqué, qui ne précise pas les causes de son décès. Trois-quarts polyvalente, Siobhan Cattigan avait porté le maillot écossais à 19 reprises.


      Siobhan Cattigan avait été sélectionnée 19 fois en équipe d’Écosse. Photo Scottish Rugby

    • Diminué depuis qu’il est vacciné, Jérémy Chardy suspend sa saison L’équipe ! ! ! !
      https://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Jeremy-chardy-suspend-sa-saison/1287521

      Jérémy Chardy (73e mondial) a été contraint de suspendre sa saison, sans savoir pour combien de temps, en raison d’une réaction au vaccin Pfizer contre le Covid. « Depuis que j’ai eu mon vaccin (entre les Jeux olympiques et l’US Open, ndlr), j’ai un problème, j’enchaîne les galères. Du coup, je ne peux pas m’entraîner, je ne peux pas jouer », a-t-il confié à l’AFP en expliquant ressentir de violentes douleurs partout dans le corps dès qu’il fait un effort physique.

      « Je préfère prendre plus de temps pour me soigner et être sûr que, dans le futur, je n’aurai pas de problème »

      Durant plusieurs semaines, le Français (34 ans) s’est posé des questions sur la provenance de ces douleurs quasiment paralysantes. « Maintenant, j’ai été voir deux docteurs, j’ai fait des tests, donc je sais ce que j’ai et le plus important, c’est de me soigner. Je préfère même prendre plus de temps pour me soigner et être sûr que, dans le futur, je n’aurai pas de problème, plutôt que d’essayer de revenir le plus vite possible sur le court et me retrouver avec encore des problèmes de santé. Dans la tête, c’est difficile parce que je ne sais pas combien de temps ça va durer. Pour l’instant, ma saison est arrêtée et je ne sais pas quand je reprendrai », a-t-il encore souligné, toujours sous le choc vingt-quatre heures après avoir reçu les résultats de ses analyses.
      . . . . . .

    • Officialisation des réactions graves suite aux vaccins.
      Les personnes qui ont très mal réagi au vaccin auront un certificat de vaccination sans deuxième dose Belga
      https://bx1.be/categories/news/les-personnes-qui-ont-tres-mal-reagi-au-vaccin-auront-leurs-cst

      Les personnes qui ont fait une réaction grave à la vaccination contre le Covid-19 et pour qui une deuxième injection n’est plus envisageable peuvent également recevoir un certificat de vaccination par l’un des 21 médecins de référence officiels. Cette attestation n’est pas contre valable qu’en Belgique, a indiqué samedi la Taskforce vaccination.

      Depuis septembre, certaines personnes qui, pour des raisons médicales (risque élevé de réactions allergiques notamment) ne peuvent pas se faire vacciner, peuvent se voir proposer par l’un de ces 21 médecins de référence, une attestation leur permettant le remboursement sans limite des tests PCR. A peine quelques dizaines de personnes en ont profité depuis le début de l’année scolaire, malgré la quantité importante de demandes reçues, la plupart des personnes pouvant être vaccinées moyennant quelques adaptations, a précisé la taskforce lors d’un point de presse.

      Depuis peu, les personnes ayant eu une réaction indésirable très grave (ayant entraîné une hospitalisation) après une première vaccination peuvent également être envoyées par leur médecin généraliste vers un médecin de référence qui pourra envisager d’utiliser un vaccin différent pour la prochaine vaccination anti-coronavirus ou, si cela n’est pas possible, une attestation permettant d’obtenir un CST-vaccination, mais qui ne s’appliquera qu’au territoire belge.

      #vaccins #effets_secondaires #crise_sanitaire #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #santé_publique 

  • Bruxelles Vidéo : Start up Story : des startups au service des particuliers et des entreprises (Le #Néant )

    https://bx1.be/categories/news/start-up-story-des-startups-au-service-des-particuliers-et-des-entreprises

    Ce dimanche, Marie-Noëlle Dinant vous emmène à la découverte de #startups bruxelloises qui innovent en matière de services aux particuliers et entreprises.
    Au programme de ce soir : la commande en ligne d’un #carwash à domicile avec #JustWash, une plateforme d’ #économie_collaborative pour les petits services avec #ListMinut, un modèle de recrutement à impact positif avec #MeetMyJob et #Campfire_AI, la création d’agents conversationnels intelligents.

  • Schaerbeek : décès d’un jeune de 26 ans après une interpellation policière
    https://bx1.be/categories/news/schaerbeek-deces-dun-jeune-de-26-ans-apres-une-interpellation-policiere

    Un jeune homme de 26 ans serait décédé ce jeudi en fin d’après-midi à la suite d’une interpellation à Schaerbeek dans la nuit de mercredi à jeudi selon une information de RTL. D’après sa sœur, il aurait été victime d’une bavure policière.

    Selon un témoin, Mounir aurait fait une hémorragie suite à des coups donnés par des policiers lors d’une arrestation mercredi soir. Selon la sœur de Mounir, il était balafré comme s’il avait reçu des coups a-t-elle expliqué à RTL. Un examen médical a révélé un hématome au cerveau et il est décédé le jeudi 29 juillet à 18h40.


    La porte-parole adjointe de la zone de police Bruxelles-Nord confirme qu’une intervention policière a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi rue du Brabant à Schaerbeek après que des témoins ont appelé la police. Une personne nue sur la voie publique endommageait un véhicule. La personne semblait agitée et sous influence de substance selon la porte-parole de la zone de police.

    Durant le transfert entre le lieu de l’intervention et l’hôpital, le jeune homme a eu un arrêt cardiaque dans l’ambulance, selon la police. Les secours l’ont “par la suite réanimé mais il est décédé de ses blessures à l’hôpital en fin d’après-midi” , ajoute la porte-parole adjointe sans préciser de quelles blessures Mounir est décédé.

    Une autopsie a été demandée par le Parquet afin de déterminer la cause du décès.

    En attendant les résultats, une marche blanche est prévue dans les prochains jours.
    #police #surveillance #violences_policières #racisme #répression #réfugiés #violence #maintien_de_l'ordre #violence_policière #Bruxelles #Belgique

  • Prises électriques verrouillées : une mesure anti-SDF dans la Gare centrale de Bruxelles Philippe Carlot

    Dans la salle des pas perdus de la Gare Centrale de Bruxelles, l’ensemble des prises électriques installées dans les murs ont été verrouillées. A l’exception d’une seule, probablement victime de vandalisme. Nous parcourons les lieux en compagnie de Jose Parades, membre de l’Union bruxelloise des SDF et constatons, en effet, que les prises électriques sont inutilisables en l’état. Reste à savoir pourquoi. 

    Une mesure anti-SDF ?
    Jose Parades a sa petite idée sur la question : "J’ai découvert ça récemment et j’ai trouvé ça scandaleux. Pour moi, mais je peux me tromper, ce dispositif a été imaginé pour éloigner les SDF de l’intérieur de la gare. Avant qu’il n’y ait ces clés, je voyais des SDF charger leur GSM, leur seul moyen de communication pour trouver un logement. C’est très important pour garder un contact familial, envoyer des SMS, pour communiquer, même avec son assistant social. En période de Covid, on leur a dit d’utiliser leur GSM et de communiquer via WhatsApp ou d’envoyer des SMS pour contacter leur assistant social. Mais s’il ne peut pas recharger son téléphone, le SDF ne peut plus contacter son AS. 
     
    La SNCB confirme
    A l’entrée de la gare se trouvent quelques employés de la SNCB chargés d’informer les voyageurs. Nous posons la question à l’un d’entre eux : pourquoi les prises électriques ont-elles été verrouillées ? La réponse confirme les craintes de Jose Parades. Il s’agit bien d’une mesure destinée à empêcher les personnes sans-abri d’utiliser les prises de courant, parce que cela posait des problèmes de sécurité, nous explique l’employé. Ces prises servent essentiellement au personnel d’entretien et aux engins utilisés pour nettoyer les sols de la gare. 

    L’intégralité de l’article : https://www.rtbf.be/info/regions/detail_prises-electriques-verrouillees-une-mesure-anti-sdf-dans-la-gare-central

    #sdf #sans-abris #pauvreté #sans-abri #sans-abrisme #Bruxelles #anti-sdf #Belgique #sans_domicile_fixe #espace_public #guerre_aux_pauvres #électricité #énergie #GSM #smartphone

    • En réponse, la gare centrale de Bruxelles se lance dans l’éloge des obscénités inutilisées !

      Le salon royal de la Gare Centrale bientôt ouvert au public ArBr avec Belga – Photo : A. Dumarey via M. Louyest
      https://bx1.be/categories/news/le-salon-royal-de-la-gare-centrale-bientot-ouvert-au-public

      Le lieu est méconnu, mais se situe pourtant au coeur de la Gare Centrale, à Bruxelles : le salon royal, conçu en 1952 dans un style Art Déco. Lors de l’Expo 58, c’est là que seront reçues les délégations étrangères. Le lieu est un vrai petit bijou, avec des éléments de tannerie conçus par les artisans de la maison Delvaux, et des murs en marbre. Si aujourd’hui, ce salon est un secret bien gardé, il ouvrira ses portes cet été.


      En effet, du 23 juillet au 19 septembre s’y trouvera l’installation artistique “Voyage au bord du mon de“, réalisée par l’artiste Myriam Louyest, et conçue tout spécialement pour le lieu. “Elle établit une relation étroite entre l’esprit du lieu et les sculptures qui y sont exposées. Le salon est comme une bulle de tranquillité dans l’agitation de la gare, un écrin à la préciosité d’un autre temps. Il est un monde à la frange du nôtre, tout en en faisant partie“, expliquent les organisateurs.

      “Certaines réalisations évoquent la figure du Roi Baudouin, alors que d’autres parlent de l’idée d’un périple. Toutes révèlent en creux la fragilité de l’humain, qu’il soit puissant ou simple passant. On y découvrir des interventions discrètes (savon de marbre dans la salle d’eau, petites météorites de verre, cailloux dorés), et d’autres plus spectaculaires, comme à la fin du parcours un jardin de verre“, ajoutent-ils.

      L’événement est organisé par TrainWorld, et est gratuit du jeudi au dimanche, sur réservation via le site de TrainWorld.

    • La famille royale de Belgique connait bien les voitures automobiles, et les avions, pour ses déplacements.

      A quoi servent ces salons inutilisés ?
      A rien.
      Le principal, c’est qu’ils ne puissent servir à personne.

  • « Considérer que ceux qui ne se font pas vacciner sont forcément anti-vaccins est une grosse erreur » - Basta !
    https://www.bastamag.net/pass-sanitaire-obligation-vaccinale-tests-PCR-payants-annonces-Macron-aucu

    Obligation vaccinale, pass sanitaire... Les nouvelles mesures de Macron pour contrer l’épidémie misent sur la contrainte. « Il n’y a aucune pédagogie », déplore Jérôme Martin, de l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament.

    Basta ! : Obligation vaccinale pour les soignants, pass sanitaire pour entrer dans certains lieux, tests PCR rendus payant... Pourquoi jugez-vous inadéquates ces mesures annoncées par le président de la République le 12 juillet ?

    Jérôme Martin [1] : Il y a l’obligation vaccinale pour les soignants, et aussi une obligation vaccinale indirecte. Quand on conditionne la liberté de circulation à la vaccination, on rend le vaccin obligatoire de fait, mais indirectement, par la contrainte, ce qui pose déjà un problème de clarté. Sur la remise en cause de la gratuité des tests PCR, en matière de santé publique, c’est totalement aberrant. Puisqu’avec cette mesure, on va limiter l’accès au dépistage pour la population non vaccinée, c’est-à-dire la population pour laquelle c’est le plus important d’avoir un dépistage précoce. Ce choix part peut-être d’un jugement moral des autorités selon lequel les personnes non vaccinées devraient être punies, mais du point de vue de la santé publique, les personnes qui sont le plus exposées au virus seront finalement celles qui auront le moins facilement accès à un test PCR.

    Cela risque-t-il d’accentuer les inégalités d’accès au dépistage, alors qu’il existe déjà de fortes inégalités dans l’accès au vaccin ?

    Dans le discours de Macron, on a l’impression que les non-vaccinés le seraient tous volontairement. Or, on sait qu’il existe des facteurs sociaux qui sont des freins à la vaccination, y compris dans la volonté ou pas de se faire vacciner ; car l’accès à l’information est aussi inégalement réparti. La Seine-Saint-Denis est un des départements les moins vaccinés, alors qu’il a été pourtant parmi les plus touchés par la première vague de l’épidémie en 2020. Ce n’est pas parce qu’il y aurait plus d’anti-vaccins en Seine-Saint-Denis, c’est parce que c’est une population qui, du fait notamment des revenus, aussi parfois à cause de la barrière de la langue, de l’exclusion de certains étrangers de la couverture maladie, est confrontée à des inégalités dans l’accès au vaccin. On connaît ces inégalités, elles sont parfaitement documentées. Les collectivités territoriales ont tenté de compenser cela, mais les moyens donnés par l’État ont été totalement insuffisants pour y faire face. Il n’y a pas de traducteurs pour appeler les gens, aucun relais directement sur le terrain.

    Nous sommes dans un pays où les autorités ne veulent pas faire de santé communautaire (voir à ce sujet notre entretien avec le sociologue Gabriel Girard) [2]. Donc, en dehors d’initiatives locales, on s’est très peu appuyé sur des relais communautaires directement auprès des populations. C’est une vision assumée des autorités de nier les inégalités, avec le discours que « quand on veut on peut », et que ceux qui ne se font pas vacciner sont forcément des anti-vaccins. C’est une grosse erreur. Ce sont les mêmes personnes à qui on va maintenant demander de payer les tests PCR, ou de passer par un médecin pour pouvoir se le faire rembourser, ou encore de limiter leur circulation.

    Il n’y a aucune pédagogie. Les spots publicitaires du gouvernement pour inciter à se vacciner sont des spots d’injonction. Si on aime jouer au rugby en écoutant Johnny Hallyday, c’est très bien (voir le spot), mais ces spots n’expliquent pas du tout pourquoi il faut vacciner, comment ça fonctionne, ils ne rassurent pas sur ce qu’est l’ARN messager, ils ne répondent pas aux préoccupations des personnes. Or, il faut y répondre, même si ces préoccupations peuvent paraître parfois idiotes aux spécialistes. C’est légitime que des personnes puissent se poser des questions sur des produits qui ont été développés en si peu de temps. La pédagogie prend certes du temps, mais c’est bien plus efficace.

    Vous n’êtes pas pour une obligation vaccinale généralisée ?

    Pour nous, l’obligation vaccinale n’est pas la solution. La question peut se poser de façon résiduelle sur les soignants, mais de façon générale, c’est la pédagogie qu’il faut nourrir. Et qu’on ne vienne pas nous dire que cela n’a pas marché en France, puisque cela n’a pas été fait. Le travail sur les inégalités non plus n’a pas été fait. Les dernières annonces de Macron sont d’une très grande violence, avec encore un ton autoritariste. Elles viennent de la personne, le président, qui n’a pas suivi les recommandations médicales en janvier, et qui est en cela responsable de nombreuses contaminations et morts, et qui nous fait aujourd’hui la leçon. Elles viennent d’un chef de l’État qui était incapable de fournir masques et dépistage en mars dernier, incapable de prendre les mesures indispensables pour contrôler l’épidémie avant la deuxième vague.

    Même en imaginant que le problème ne soit que la défiance vaccinale, cette façon de considérer le courant anti-vaccin comme une réalité contre laquelle on ne peut rien faire sinon donner des coups de marteau, c’est une erreur. La confiance vaccinale se construit par la transparence, sur les essais des laboratoires, sur le suivi des remontées des effets indésirables. Il faut aussi une transparence pour comprendre sur quelle base sont prises les décisions. Sans cette transparence, cela ne peut pas marcher. Aujourd’hui, il y a une très grande opacité d’un bout à l’autre, depuis la recherche la plus fondamentale jusqu’à la prise de décision. Ce qui a aussi nourri la défiance vis-à-vis des vaccins, ce sont les grands ratés de la mise en place de la campagne de vaccination en janvier. Mes parents, qui ont plus de 75 ans, ont par exemple dû reporter leur rendez-vous deux fois parce que les doses n’étaient pas là.
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    Comprenez-vous la méfiance sur la vaccination des adolescents notamment ?

    Je pense qu’il faut vraiment faire la différence entre les craintes légitimes de la plupart des personnes et des personnalités qui ont un intérêt politique à exploiter les peurs et les angoisses, des stars en mal de reconnaissance, qui sont des personnes qu’il faut ouvertement dénoncer comme anti-vaccins, comme obscurantistes, comme dangereuses pour la santé publique et la sécurité des citoyens.

    Nous sommes ici face à des produits qui se basent sur une technologie nouvelle et qui ont fait l’objet d’autorisations accélérées. Le rapport bénéfice-risque est complètement en faveur des vaccins, mais c’est tout à fait logique que les personnes aient besoin de temps pour réfléchir, se posent des questions, que cela suscite des interrogations. C’est précisément le rôle des pouvoirs publics que de faire de la pédagogie.

    Comment a évolué ces derniers mois l’action de la France pour l’accès aux vaccins dans les pays à faible revenus ?

    Macron avait dit en juin à des ONG qu’il soutiendrait la demande de levée des brevets sur les vaccins contre le Covid pour en garantir l’accès partout. Mais il n’en a plus du tout parlé dans son discours du 12 juillet. En revanche, il a annoncé qu’il y aurait dès janvier une troisième dose de vaccin en France pour les personnes déjà vaccinées [3]. Je n’ai pourtant vu aucune recommandation officielle indiquant qu’il y avait besoin d’une troisième dose. Les laboratoires ont dit que ce serait bien de faire ça, c’est tout. Nous avons donc un président de la République qui reprend immédiatement les discours des laboratoires sans aucun filtre. Et cette annonce est aussi problématique quand on voit la situation dans le monde : on est en train de pré-réserver des doses pour une troisième injection pour les personnes qui n’en ont pas forcément besoin ici alors même que seulement 2 % des personnes sont vaccinées en Afrique.

    [1] Ancien président d’Act Up-Paris, Jérôme Martin est cofondateur de l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament.

    • Il y a quand même un courant anti-vaccinal assez fort en France, qui date de bien avant le Covid. Cela me paraît assez utopique de parier sur la pédagogie auprès de celleux qui adhèrent à ce genre d’idées. On se rapproche plus du Trumpisme les concernant que d’une opposition qui se baserait sur de vrais arguments. Dès lors je ne vois pas comment on peut échapper à une certaine confrontation.

    • @alexcorp « Il y a quand même un courant anti-vaccinal assez fort en France »

      Tu as des chiffres, des sources ? Parce que le taux de vaccination contre la rougeole (par exemple) dit plutôt que cette tendance est faible : moins de 10% des enfants et adolescents ne sont pas vaccinés.
      (source : https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/vaccination/articles/donnees-de-couverture-vaccinale-rougeole-rubeole-oreillons-par-g )

      Personnellement j’en ai un peu raz-le-bol d’entendre et de lire ces assertions sur le courant antivax. Il est ridiculement faible mais sur-représenté dans les médias. Ça me fait penser à ce que les mêmes nous assènent sur le RN, fort dans les sondages, et dont on a vu dernièrement qu’il ne s’agit que d’un fantasme, un chiffon rouge agité sous nos yeux. On va continuer longtemps encore à tenter de nous faire gober n’importe quoi pour mieux nous convaincre « du vote républicain » ou de la nécéssité d’un vaccin bricolé à la va-vite dans des labos soumis à la volonté de l’actionnariat ?

    • #Bruxelles : Pas d’ordinateur, pas de vaccin C’est donc que vacciner n’est pas si important que cela
      https://bx1.be/categories/news/probleme-informatique-au-centre-de-vaccination-du-heysel-les-files-sallongent/?theme=classic

      Problème informatique au centre de vaccination du Heysel : les files s’allongent
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      Les vaccinations ont été à l’arrêt.

      Devant le centre de vaccination du Heysel, les files d’attente s’allongent ce samedi après-midi : en effet, un problème informatique a empêché la poursuite des vaccinations, nous signale notre journaliste sur place.

      Contactée, la Commission communautaire commune nous indique qu’il s’agit “d’un routeur Internet qui est tombé en panne. Le temps de le réparer, cela a pris une heure… Et puisque le samedi est une journée chargée au Heysel, la file s’est allongée“, explique Fatima Boudjaoui, porte-parole de la COCOM.

      “Les personnes à l’extérieur ont été informées de la panne, et qu’un délai supplémentaire serait nécessaire pour être vacciné“, ajoute-t-elle.
      . . . . . . .

    • Personnellement j’en ai un peu raz-le-bol d’entendre et de lire ces assertions sur le courant antivax. Il est ridiculement faible mais sur-représenté dans les médias. Ça me fait penser à ce que les mêmes nous assènent sur le RN, fort dans les sondages, et dont on a vu dernièrement qu’il ne s’agit que d’un fantasme, un chiffon rouge agité sous nos yeux. On va continuer longtemps encore à tenter de nous faire gober n’importe quoi pour mieux nous convaincre « du vote républicain » ou de la nécéssité d’un vaccin bricolé à la va-vite dans des labos soumis à la volonté de l’actionnariat ?

      @fsoulabaille : si je suis assez d’accord avec ton analyse de la surmédiatisation des antivax, qui tient probablement plus de la posture rebelle mal ciblée que de la conviction, en revanche je te suis moyennement sur le bricolage à la va-vite des vaccins actuels. Pour avoir lu pas mal de littérature en source primaire (revues scientifiques, secondé par ma fille qui est en master dans le même domaine, parce que c’est pas le mien), ça n’a rien du bricolage (nombreuses références disponibles, il suffit de suivre @kassem ). C’est une technologie qui certes est arrivée plus vite que prévu à une telle échelle, urgence oblige, mais qui est développée depuis des années. Et visiblement, de ce que je lis, il y a bien moins de pari ou d’aléa dans la diffusion de ces vaccins que dans la bouche de Prépotent 1er quand il a fait son pari à la con de « la troisième vague même pas mal » en février...

    • @alexcorp
      1/ tu n’est pas obligé de me traiter d’antivax.
      2/ un sondage cité par wikipédia n’est pas une référence.
      3/ Déjà il y a 25 ans quand j’ai fait vacciner mes gosses (vaccin ROR) les médias nous gonflaient avec les antivax. C’est d’ailleurs à cette époque qu’ils les ont mis en lumière, jusque là seuls quelques illuminé·es les connaissaient. Désormais ce sont les gens comme toi qui me gonflent à me traiter d’antivax.
      4/ je ne suis pas antivax, j’ai tous mes vaccins, y compris celui contre l’hépatite pour lequel j’ai accepté d’être testeur dans les années 80. J’ai même eu droit au TABDT pendant mon service militaire (effets secondaires : fièvre et 2 jours de diète sous peine de coma). Donc va jouer ailleurs, merci.

    • Je n’ai pas dit que tu étais anti-vax, mais cette phrase

      la nécéssité d’un vaccin bricolé à la va-vite dans des labos soumis à la volonté de l’actionnariat

      reprend les éléments de langage des anti-vax. Et moi j’en ai ras-le-bol des discours anti-vax.
      Et encore une fois, on n’est pas sur quelque chose d’ultra minoritaire (on ne parle pas des partisans de la terre plate), je pourrais te donner encore d’autres sources, ça se trouve facilement sur le net (mais puisque tu as décidé que ça ne représentait rien, je ne vais pas faire d’effort supplémentaire). Une dernière chose : il y a un peu plus d’une dizaine d’années, je frayais un peu avec le milieu altermondialiste et je me souviens très bien avoir vu des stands antivax dans les forums, ils étaient vus avec bienveillance. On retrouve d’ailleurs aujourd’hui cette sorte d’alliance gauche alter et extrême droite (Rivasi d’EELV utilise les mêmes mots que Philippot et je commence à voir au niveau local des anciens « insoumis » ne pas voir de problème à manifester avec les « patriotes »).
      Tout le monde n’est pas radicalement anti-vaccin (la preuve, il suffit d’une obligation pour que la plupart s’y soumettent) mais la méfiance est très répandue, je l’entends partout autour de moi. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a aucune responsabilité du côté des autorités évidemment, qui ont accumulé les erreurs ces derniers mois (et si on remonte plus loin, on retrouvera d’autres erreurs du même type)...

    • On le signalait en toute fin d’année dernière, les premiers antivaxxx sont au gvt, et ils ont obtenus la mise en place d’une commission de 35 citoyens pour évaluer les vaccins... et faire perdre quelques semaines.

      Le gvt n’a mis en œuvre la campagne de vaccination que contraint et forcé par la société civile.

      Les transfuges au gvt de la manif pour tous nous pourrissent gravement la vie collective.

    • je vois moi aussi ce type de subjectivités et de convergences se manifester, contre le big pharma (cosmopolite), tablant sur on ne sait quelle bonté de la nature. Des proches FI, des anars (la FA de Besançon a diffusé un tract anti vax le 17/7, mais c’est beaucoup plus diffus que ça). si la minorité anti vax est plus présente ici, on peut pas y assimiler ceux qui manifestent ou se méfient. la recherche d’une appropriation politique, collective, de la pandémie passe pour l’heure par de très mauvais moments, c’est là que sont les « erreurs » (Philippot, Lalane, étoiles jaunes, etc), dont on peut escompter qu’elles deviennent des passages dans un apprentissage, une découverte, une action plus autonome qui sache s’écarter de diverses représentations idéologiques en circulation, comme ce fut le cas pour les Gilets jeunes, avant que la défaite fasse refluer beaucoup d’entre eux vers des positions conspis et droitières.

      en revanche, je parlerais pas d’erreurs pour ce qui concerne le gouvernement. il en est de même avec Johnson (qui avait su opérer un revirement complet, contrairement aux nôtres) qui réouvre les boites de nuit et lève les mesures barrières en se fondant sur un seul critère : delta entrainera beaucoup moins d’hospitalisations grâce à la vaccination. c’est un pari qui sera gagné (ici on a pu « accepter » 300 morts par jours durant des semaines). là-bas comme ici, il le sera au détriment des morts et covid longs que cette vague va causer. leurs politiques, nos sacrifices, c’est aussi banal que ça, et c’est criminel.

    • @alexcorp « je pourrais te donner encore d’autres sources, ça se trouve facilement sur le net (mais puisque tu as décidé que ça ne représentait rien »

      Tu peux te draper dans un manteau de vertu et tenter de faire croire que tu ne m’insultes pas, personne n’est dupe.

      Je n’ai rien ’décidé’, tu proposes un sondage cité par science et vie et repris dans wikipedia. Ce n’est pas une source fiable : c’est un sondage d’opinion dont on ne connait pas la méthodologie d’enquête ni le commanditaire.

      Et oui, le vaccin a été développé en moins de deux ans, donc oui il a été fait à la va vite.

      Et oui, il a été bricolé, ce n’est pas un vaccin classique c’est une technologie qui n’a encore jamais été employée sur l’humain et encore moins à une telle échelle et avec une efficacité plutôt douteuse puisque :
      1/ il n’est efficace qu’à 90% pour les meilleurs
      2/ il n’est absolument pas certain qu’il fonctionne contre certains variants actuels et futurs.

      On n’est plus à l’époque de Pasteur qui pouvait vacciner un gamin mordu par un chien enragé. Ni même à celle de Jenner qui pouvait inoculer la vaccine à un gosse atteint de variole. Aujourd’hui c’est 8 milliards de personnes d’un seul coup qu’on veut faire vacciner avec ce truc. On joue avec le feu et on n’a pas de quoi l’éteindre si ça crame.

    • 1/ il n’est efficace qu’à 90% pour les meilleurs

      Cette affirmation est bancal voire fallacieux surtout quand on se dit « pas anti vaccins », car justement, tous les vaccins pour lesquels tu serais apparemment ok, « super bien testés », etc… ils ont pour beaucoup une efficacité moindre que celui contre le covid ! Tu connais beaucoup de médicaments (vaccins ou autre d’ailleurs) qui ont une efficacité de 99% ? Au contraire, « peu de vaccins ont montré une telle efficacité » comme le rappelle Dominique Dupagne.

      C’est un grand classique de l’argumentation de faire comme si on devait attendre qu’un produit résolve 100% d’un problème alors que ça n’arrive à peu près jamais dans la vie, et ensuite de dire que tel produit qu’on critique ne remplit pas le cahier des charges… alors que personne n’a jamais attendu ce niveau pour autoriser l’utilisation.

      D’ailleurs pour ce qui est des formes graves, qui est l’objectif principal à réduire voire supprimer, il réduit « quasiment à zéro le risque de faire une forme grave de la maladie », ce qui est bien plus que 90%.

      https://www.atoute.org/n/article401.html

    • 1/ il n’est efficace qu’à 90% pour les meilleurs
      2/ il n’est absolument pas certain qu’il fonctionne contre certains variants actuels et futurs.

      À ce compte là, que dire du vaccin contre la grippe ? (disclaimer : je ne suis pas vacciné contre la grippe, et n’envisage pas de l’être à moyen terme)

      1. son efficacité varie entre 40% et 60% (10% les mauvaises années !…), malgré son ancienneté (1945, mais surtout depuis 1985, à grande échelle pour les personnes âgées en France)
      (source WP, citant le Lancet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vaccin_contre_la_grippe_saisonnière#Efficacité_et_utilité_du_vaccin_an )

      2. il faut un nouveau vaccin annuel pour les variants des virus grippaux. Il est probable, d’ailleurs, que les labos anticipent une telle évolution pour les coronavirus, ce qui leur promettrait une jolie vache à lait.

      btw :

      On n’est plus à l’époque de Pasteur…

      la rage était mortelle à 100%, le rapport coût/bénéfice est vite fait

      de ce point de vue, on est TOUJOURS à l’époque de Pasteur : voir, Le protocole compassionnel où la démarche est rigoureusement la même avec, en plus, le comité d’éthique.
      cf. p. ex : https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Protocole_compassionnel

    • @simplicissimus je me fais régulièrement vacciner contre la grippe, son efficacité moyenne est due à la multiplicité des virus grippaux. ça n’est pas comparable. Dans le cas de la grippe les labos choisissent le virus le plus susceptible d’être la cause d’une épidémie.

      @rastapopoulos

      ROR :

      On estime que l’efficacité d’une dose unique du vaccin antirougeoleux administrée entre l’âge de 12 à 15 mois, varie de 85 % à 95 %. Avec l’administration d’une deuxième dose, l’efficacité est d’environ 97 %

      https://www.health.gov.on.ca/fr/public/publications/immune/mmr.aspx

      Hépatite :

      Les meilleurs taux sont obtenus chez les nourrissons (99%), puis les enfants (95%) et les adultes immunocompétents (90-95%). Les données actuelles montrent que la protection reste efficace au moins jusqu’à 30 ans après la vaccination et peut s’étendre sur la vie entière

      http://www.bichat-larib.com/revue.presse/revue.presse.resume.affichage.php?numero_etudiant=&numero_resume=770

      Tétanos :

      La vaccination contre le tétanos est efficace à 100 % et cette maladie a quasiment disparu dans les pays, dont la France, où une politique vaccinale complète est appliquée et réalisée.

      https://www.vidal.fr/medicaments/utilisation/vaccins/vaccin-tetanos.html

      Je continue ou bien tu sources tes affirmations ?

    • pourquoi continuer ? c’est pourtant clair : je ne parlais que du vaccin contre la grippe et cette affirmation est sourcée. (c’est un peu fatigant, cette mise en demeure)

      Le virus de la grippe, comme le coronavirus, est extrêmement mutable. Comme ça fait bien longtemps qu’il circule, il s’est diversifié en plusieurs familles qui, toutes continuent leurs nombreuses mutations

      Le coronavirus, du moins celui-là, est plus récent ; il est plus que probable que ses – très nombreuses – mutations débouchent sur différentes familles (en fait avec les divers nCoV, on en a déjà plusieurs). Et donc, à terme – puisqu’il est là pour rester, il est probable que la situation devienne comparable à celle des virus grippaux. Avec une technologie de vaccin (à ARN messager) disposant d’un temps de mise au point beaucoup plus court que les vaccins classiques contre la grippe.

    • Partons plutôt sur les points d’accord. Il me semble que nous en avons quelques uns :
      • chaque vaccin est un cas particulier et doit être considéré pour lui-même en fonction du rapport avantages/inconvénients
      • d’où la vaccination est un choix individuel, sauf…
      • pour un certain nombre d’entre eux où une approche de santé publique décrète l’obligation (voir plus bas)
      • le gouvernement, pour ne pas dire M. Macron, fait absolument tout ce qu’il peut pour saboter une démarche intelligente et provoquer le clivage, massif, que l’on peut constater

      Pour le caractère obligatoire de la vaccination, il existe, normalement, un Comité technique des vaccinations, créé en 2017, dont s’est exactement la fonction.

      La commission a pour missions, dans le cadre de la participation de la HAS à l’élaboration de la politique de vaccination, de préparer les délibérations du collège relatives notamment :
      • aux recommandations vaccinales, y compris en urgence à la demande du ministre chargé de la santé ;
      • au calendrier vaccinal arrêté par le ministre chargé de la santé ;
      • aux mentions minimales obligatoires des campagnes publicitaires portant sur des vaccins.

      La CTV collabore également à la préparation des avis de la commission de la transparence et la commission évaluation économique et de santé publique portant sur des vaccins.

      La CTV propose au collège les outils méthodologiques nécessaires à l’exercice de ses missions en matière de vaccination.

      https://www.has-sante.fr/jcms/c_2755844/fr/commission-technique-des-vaccinations

      Emmanuel Macron considérant sans doute que rien de valable n’existe en dehors de lui (cf. l’ignorance totale du Plan de préparation à la pandémie grippale (p. ex. https://www.gouvernement.fr/risques/plan-pandemie-grippale en 2011) qui avait été élaboré exactement pour faire face à ce type de situation) et, surtout, que c’est quand même mieux d’avoir un comité ad hoc à sa main, l’a doublé, fin 2020, d’un Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale.
      https://solidarites-sante.gouv.fr/grands-dossiers/vaccin-covid-19/covid-19-conseil-d-orientation-de-la-strategie-vaccinale

      À qui, semble-t-il, on n’a même pas été demander son avis. Ah oui, c’est vrai, la vaccination n’est pas obligatoire, c’est le passe sanitaire qui le sera pour une liste d’activités au départ restreinte, mais dont on voit bien qu’elle a vocation à s’étendre de façon incontrôlée. Obligation qui sera vérifiée par des agents dispensés de ladite obligation.

      Autre exemple récent, le passage de 4 à 11 du nombre de vaccins obligatoires qui ne répond pas à un choix raisonné pour chacun des 7 nouveaux vaccins obligatoires mais bien à une pression intense des labos pharmaceutiques mettant en avant une logique industrielle, ou plutôt commerciale de pure protection de leurs fabrications brevetées et de barrage aux vaccins génériques.

      Personnellement, je considère cette décision désastreuse (et je me trouve de ce fait régulièrement assimilé à un antivax pur et dur) entre autres parce qu’elle sape la confiance en la puissance publique pour décider de la #santé_publique, celle-ci n’étant plus que l’affaire des labos.

      Et on (Macron) continue ostensiblement dans cette approche de mépris absolu des instances de concertation, tout doit devenir courroie de transmission des décisions du présipotent.

    • @simplicissimus « Personnellement, je considère cette décision désastreuse (et je me trouve de ce fait régulièrement assimilé à un antivax pur et dur) »

      Non non, je pense qu’on est un paquet à penser que cette obligation des 11 vaccins est une connerie monumentale (ça fait partie de ce que j’appelais plus haut « erreurs », quand je dis erreur je ne préjuge pas de l’intentionnalité derrière, il s’agit parfois d’actes délibérés).

      L’obligation vaccinale est vraiment à manier avec des pincettes. Pour le Covid ça ne me choquerait pas qu’elle soit mise en place, ce serait beaucoup plus simple et égalitaire que ce foutu pass (et cela créerait un véritable droit à la vaccination, bref l’État aurait une obligation de résultat lui aussi).

  • Bruxelles-Ville : les plexiglas anti-SDF de la Porte d’Anderlecht déclarés illégaux

    La Région a déclaré ne pas autoriser ce dispositif, pour des raisons patrimoniales, qui devrait être retiré prochainement.

    On pourrait parler d’une véritable saga, autour de dispositifs successifs anti-sans abri, installés sur la Porte d’Anderlecht, à Bruxelles-Ville. Tout commence avec un système d’arrosage automatique, installé en 2017 par la Ville : l’objectif annoncé était alors d’arroser les plantes installées sans intervention humaine… mais le dispositif a rapidement été considéré comme destiné à faire fuire les sans-abris, qui s’installaient parfois sous le porche de l’entrée du musée.

    Quelques jours plus tard, notamment suite à une action de deux associations, le dispositif fût désinstallé. Les autorités ont d’ailleurs reconnu que le dispositif avait été installé pour faire fuire les personnes sans abri. Mais deux ans plus tard, fin 2019, un autre dispositif est placé au même endroit : il s’agit, cette fois-ci, des parois en PVC, entourant les porches de ces anciens pavillons de l’octroi. Là encore, impossible pour les personnes sans-abri de s’installer sous les arcades.
    Une installation sans permis d’urbanisme

    Ce dispositif vient d’être considéré comme illégal par la Région bruxelloise, indique ce dimanche la RTBF. Ainsi, le secrétaire d’Etat bruxellois au Patrimoine, Pascal Smet (one.brussels), évoque, dans une réponse à une question écrite formulée par la députée régionale Farida Tahar (Ecolo), que ces plexiglas ont été installés sur des bâtiments classés, sans permis d’urbanisme. “L’installation est illégale, sur un bien classé. Contact a donc été pris pour remédier à la situation“, explique-t-il.

    Si une telle demande a été introduite par la Ville depuis, et est aujourd’hui en attente de l’avis de la Commission royale des Monuments et Sites, “cela ne fait pas beaucoup de doutes, ce n’est pas une bonne solution, et nous n’allons pas autoriser ce dispositif. Nous allons demander son retrait à l’issue de la procédure de permis d’urbanisme“, ajoute le secrétaire d’Etat dans sa réponse à cette question parlementaire.

    Source : https://bx1.be/categories/news/bruxelles-ville-les-plexiglas-anti-sdf-de-la-porte-danderlecht-declares-illegaux/?theme=classic

    #sdf #sans-abris #pauvreté #sans-abri #Bruxelles #Belgique #sans_domicile_fixe #espace_public #guerre_aux_pauvres

  • Bruxelles : Le monde de l’art bourgeois expulse des sans papiers, pour faire la fête

    Le collectif “Not Standing for Hypocrito-Bourgeoise culture” s’est attaqué avec une action de collage aux panneaux publicitaires et au centre du festival du Kunstenfestivaldesarts, hébergé à l’Institut Pacheco cette année, pour dénoncer l’hypocrisie qui règne dans le milieu artistique et politique de cette ville.

    L’Institut Pacheco est vide depuis 4 années et différents groupes de personnes sans papiers et sans abris ont essayé de l’occuper. Ces tentatives se sont à chaque fois soldées par un refus du bourgmestre de la Ville de Bruxelles Philippe Close (PS) et du CPAS de Bruxelles. “Sur leur site, le Kunstenfestivaldesarts annonce fièrement son partenariat avec le CPAS de Bruxelles pour occuper l’Institut Pacheco et en faire leur centre du festival ce mois de mai, et souligne l’accueil chaleureux que leur public de culturo-bourgeois y recevra. Pour les personnes sans papiers qui ont voulu s’y héberger en février l’accueil était malheureusement moins chaleureux. 38 personnes ont été arrêtées violemment lors de l’expulsion par la police envoyée par Philippe Close” , peut-on lire dans le communiqué du collectif.

    Pour le collectif, il est illogique d’autoriser l’organisation d’événements alors que les sans-papiers et logements ont fait une demande d’occupation en bonne et due forme qui a été refusée. “Devant un propriétaire (même public) avec lequel négocier une occupation temporaire, certains publics sont plus sexy que d’autres,”  conclut le collectif.

    V.Lh. – Photo : Collectif Not Standing for Hypocrito-Bourgeoise culture

    source : https://bx1.be/categories/news/un-collectif-denonce-loccupation-de-pacheco-par-le-kunstenfestival/?theme=classic

    #bourgeoisie #bruxelles #PS #capitalisme #politique #inégalités #domination #violence #migrations#sans-papiers #réfugiés #asile 

  • Bruxelles La Boum2 : le responsable du site "L’abîme" s’exprime pour la première fois et raconte sa folle journée à la police Patrick Michalle
    https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_la-boum2-le-responsable-du-site-l-abime-s-exprime-pour-la-premiere-fois-

    Dave Monfort est analyste programmeur de formation mais se présente avant tout comme un artiste. Mais depuis quelques semaines, c’est pour avoir impulsé la "Boum2" avec son site "l’Abîme" dont il a acheté les droits d’exploitation en prévision de ce qui allait se passer, qu’il suscite l’intérêt des médias. Quelques heures après sa sortie du commissariat central de Bruxelles, il nous raconte sa confrontation de plus de cinq heures avec les policiers. Les journalistes présents pour le voir arriver en ont été pour leur frais, tout ayant été fait pour qu’il échappe à l’œil des caméras : " Je m’apprêtais à me rendre à la convocation au commissariat ce matin mais en sortant de chez moi je n’ai pas pu aller bien loin. Deux "Volvo" de la police étaient devant chez moi et m’ont embarqué. Toute sirène hurlante, j’ai traversé les rues de Bruxelles pour finalement entrer discrètement dans le parking du commissariat et aucun journaliste ne s’est rendu compte de ma présence. On leur a probablement dit que je n’étais pas arrivé".

    Ils m’accusent de gérer une milice privée et d’inciter à la violence
    Ce qui se passe ensuite fait moins sourire notre interlocuteur : "Mon avocat n’était pas encore arrivé et ils ont commencé par me confisquer mon téléphone. Puis au travers d’une série de questions, j’ai dû répondre durant cinq heures à une série de questions en relation avec des accusations de création d’une milice et d’incitation à la violence". Les interrogateurs ont notamment pris appui sur une vidéo diffusée sur le site "l’abîme" le lendemain du 1er avril dans laquelle il apparaît que le "suspect"  semble donner des consignes :" dans cette vidéo, la personne qui filmait, moi-même en l’occurrence, appelait la police à retirer son genou de la nuque d’un des participants, ils ont considéré que c’était un appel à la violence, ainsi que le fait que je dise "reculez !" aux manifestants, ils l’ont interprété comme une injonction adressée aux policiers  ». Il était aussi question d’une autre vidéo censée être un clip humoristique mais qui prise au pied de la lettre est devenue un élément à charge pour démontrer la volonté d’inciter à la violence :  » dans cette vidéo, on apparaissait avec des tenues accompagnées de cagoules et de gilets pare-balles avec le logo "l’Abîme". Mais tout cela se passe dans une ambiance de fête avec un DJ, une table et plein de boissons avec deux personnes qui tapent sur un ordinateur, deux autres sur une moto, voilà c’est tout" . Le contexte étant expliqué, tout cela semble s’être rapidement dégonflé.

    Aucun dialogue, ils réagissent plus mal qu’imaginé
    Au terme de cinq heures entrecoupées d’interruptions, Dave Monfort a pu rentrer chez lui sans aucune condition particulière. Lorsqu’on lui demande si un dialogue a pu s’établir avec les autorités publiques, sa réponse est sans appel : " Il n’y a pas eu de dialogue, le traitement qu’on nous sert, c’est la démonstration qu’on voulait faire en fait. Ils réagissent plus mal qu’on avait imaginé, on joue un pion comme une partie d’échecs mais ils ont tellement mal joué que tout était en notre faveur, la communication de la ministre, la communication de la police, ils ont tout fait de travers".

    Autoriser et tout se passera bien
    Lorsqu’on l’interroge sur la manière dont il voit la journée du 1er mai au Bois de la Cambre, la réponse se veut rassurante mais à certaines conditions : " si on laisse faire dans une ambiance bon enfant, cela peut vraiment bien se dérouler. Cela dépend d’eux en fait, les gens ne viennent pas au Bois de la Cambre pour jeter des cailloux ou s’en prendre à la police, personne ne vient pour ça. La seule solution est de donner l’autorisation et tout se passera bien".

    Une nécessaire soupape pour des jeunes qui n’en peuvent plus d’attendre
    Lorsqu’on évoque les hôpitaux bruxellois aux soins intensifs quasi saturés, le principal contre argument est sanitaire : "on ne nie pas l’encombrement des hôpitaux et la situation sanitaire mais elle n’est pas corrélée avec les événements en extérieur, vu qu’il n’y a pas de contamination en extérieur" . L’autre argument est plus sociologique, il concerne le ras-le-bol et la nécessaire soupape de sécurité pour les jeunes qui n’en peuvent plus d’attendre une hypothétique sortie de crise pour faire la fête : "on s’est jamais empêché de faire la fête malgré les millions de morts de la famine, les morts liés au cancer ou les accidents de la route" . Pour Dave Monfort, il n’y a pas de réel argument à faire valoir si ce n’est de celui de s’opposer à une volonté de lâcher un peu la pression après une année de confinement : "c’est incompréhensible d’autant que les personnes du gouvernement qui nous imposent cela, ils ont une vie normale, même plus que normale, ils ne connaissent pas la même situation que les 25.000 personnes qui suivent la "Boum" et qui peut-être n’ont pas de famille, de jardin ou même de boulot".

    Sur les consignes données aux participants pour éviter des débordements
    Dave Monfort se déclare serein à trois jours de l’événement qu’il a contribué à susciter mais qui appartient dit-il désormais à une multitude de groupes. Des consignes précises ont été données aux participants en matière de propreté publique et de sécurité précise-t-il comme : "Ne rien laisser sur place. Ne pas comptez sur les poubelles locales et prévoir de repartir avec tout ce qui a été amené, sans exception (mégots, mouchoirs, canettes, emballages, capotes, … )". Une équipe de bénévoles est annoncée pour organiser un nettoyage le 2 Mai. Quant aux consignes à l’égard de la police, elle se veulent claires dans le texte adressé aux participants : "Prouver que nous pouvons nous rassembler en extérieur, dans une ambiance festive, sans débordements et sans violence. Tout cela afin de pouvoir proposer de nous rassembler en extérieur dans une ambiance festive tous les week-end, dans tous les parcs" ou encore d’agir sur le mode de la fête sauvage définie comme : "une fête à l’état naturel, sans aucune autre forme de résistance que la musique, la danse et notre joie de vivre". Et d’inviter dans la foulée à pas venir avec des bouteilles en verre mais avec gourde et bouteille en plastique. D’autres consignes sont destinées à prévoir une possible intervention de la police et mentionnent explicitement de ne pas résister en cas d’interpellation.

    #résistance #fête #bruxelles #La_Cambre #La_boum #police #violence_policières à venir