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  • Panique astronomique face à la constellation de satellites d’Elon Musk
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/panique-astronomique-face-a-la-constellation-de-satellites-d-elon-musk-818

    TRAIN DE SATELLITES | Constellation Startlink de SpaceX d’Elon Musk | (Source Marco Langbroek)
    https://www.youtube.com/watch?v=3FL8OsJ2oa4

    Envahissante la constellation Starlink de satellites de SpaceX, s’inquiète la communauté des astronomes.

    Si le ciel est dégagé mercredi soir, vous verrez peut-être défiler dans le ciel une chaîne de 60 points brillants, les premiers satellites de la constellation Starlink mise en orbite jeudi dernier par SpaceX, la société d’Elon Musk. C’est justement le fait qu’ils soient aussi visibles, et que le patron ait l’intention d’en envoyer 12.000 en tout afin de fournir le globe en internet à haut débit, qui fait souffler un vent de panique dans la communauté des astronomes depuis quelques jours.
    […]
    Les satellites Starlink font environ 227 kilogrammes et étaient particulièrement brillants peu après leur lancement jeudi dernier, à environ 440 km d’altitude, car ils sont plats, et ont un grand panneau solaire reflétant la lumière. La brillance dépend de l’angle des panneaux, et de celle de l’orbite.

    Un astronome néerlandais, Marco Langbroek, avait anticipé la trajectoire et a réussi à filmer vendredi le « train » bien droit des satellites, comme une armée extraterrestre. Depuis, chaque soir, des astronomes tentent d’observer la longue traîne, qui s’allonge et met plus de dix minutes à traverser le ciel.

    • http://www.rfi.fr/science/20190601-space-x-pointe-doigt-cause-satellites-trop-lumineux

      Pollution radio et débris orbitaux

      Cela soulève encore un autre problème, non pas la pollution lumineuse, mais la pollution radio : ces constellations ont pour but de garantir un accès internet sur tout le globe, et les ondes qu’elles utilisent pour y parvenir risquent de gêner les radio-télescopes installés par les observatoires. Tout cela sans parler de la question des débris orbitaux. On estime aujourd’hui à 21 000 le nombre d’objets d’une taille supérieure à 10 centimètres en orbite autour de la Terre. La multiplication d’objets en orbite basse de la Terre augmente donc le risque de la collision entre un débris et l’un de ces satellites. Cela entraînerait la création de nouveaux débris, dans une réaction en chaîne. Au-delà d’un certain seuil, un tel scénario rendrait tout simplement impossibles l’exploration spatiale et l’envoi de nouveaux satellites ; il y aurait trop de risques qu’ils soient détruits par des fragments d’engins en orbite, dans ce qu’on appelle lesyndrome de Kessler.

      #astronautique #satellites

  • Les antibiotiques polluent désormais les rivières du monde entier
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/les-antibiotiques-polluent-les-rivieres-du-monde-entier-818590.html


    Crédits : Pixabay

    Quatorze antibiotiques ont été retrouvés dans les rivières de 72 pays, d’après une étude britannique inédite révélée lundi 27 mai. Les concentrations d’antibiotiques trouvés dépassent jusqu’à 300 fois les niveaux « acceptables ». Un risque majeur puisque ce phénomène accentue le phénomène de résistance aux antibiotiques qui deviennent moins efficaces pour traiter certains symptômes.

    Aucune n’est épargnée. Une étude présentée lundi 27 mai révèle que, de l’Europe à l’Asie en passant par l’Afrique, les concentrations d’antibiotiques relevées dans certaines rivières du monde dépassent largement les niveaux acceptables. La nouveauté de cette étude résulte du fait qu’il s’agit désormais d’un « problème mondial » car si, autrefois, les niveaux tolérés étaient le plus souvent dépassés en Asie et en Afrique - les sites les plus problématiques se trouvent au Bangladesh, Kenya, Ghana, Pakistan et Nigeria - l’Europe et l’Amérique ne sont plus en reste, note le communiqué de l’équipe de chercheurs de l’université britannique de York responsable de l’étude.

    Les scientifiques ont ainsi analysé des prélèvements effectués sur 711 sites dans 72 pays sur six continents et ont détecté au moins un des 14 antibiotiques recherchés dans 65% des échantillons. Les chercheurs, qui présentaient leurs recherches lundi à un congrès à Helsinki, ont comparé ces prélèvements aux niveaux acceptables établis par le groupement d’industries pharmaceutiques AMR Industry Alliance, qui varient selon la substance.

    Résultat, le métronidazole, utilisé contre les infections de la peau et de la bouche, est l’antibiotique qui dépasse le plus ce niveau acceptable, avec des concentrations allant jusqu’à 300 fois ce seuil sur un site au Bangladesh. Le niveau est également dépassé dans la Tamise. La ciprofloxacine est de son côté la substance qui dépasse le plus souvent le seuil de sûreté acceptable (sur 51 sites), tandis que le triméthoprime, utilisé dans le traitement des infections urinaires, est le plus fréquemment retrouvé.

    • Est-ce que c’est des antibiotiques qu’on prescrit aux humain·es ou aux non-humain·es ?
      J’ai trouvé une liste des médicaments réservé aux humains et la métronidazole et la ciprofloxacine n’en font pas partie.

      ANNEXEII -MEDICAMENTS HUMAINS CLASSES AIC NON AUTORISES EN MEDECINE VETERINAIREFAMILLE D’APPARTENANCE DE LA SUBSTANCENOM DE LA SUBSTANCECéphalosporinesdetroisièmeoudequatrièmegénérationCeftriaxoneCéfiximeCefpodoximeCéfotiamCéfotaximeCeftazidimeCéfépimeCefpiromeCeftobiproleAutrescéphalosporinesCeftarolineQuinolones de deuxième génération (fluoroquinolones)LévofloxacineLoméfloxacinePéfloxacineMoxifloxacineEnoxacinePénèmesMéropènèmeErtapénèmeDoripénemImipénème+inhibiteurd’enzymeAcidesphosphoniquesFosfomycineGlycopeptidesVancomycineTeicoplanineTélavancineDalbavancineOritavancineGlycylcyclinesTigécyclineLipopeptidesDaptomycineMonobactamsAztréonamOxazolidonesCyclosérineLinézolideTédizolideRiminofenazinesClofaziminePénicillinesPipéracillinePipéracilline+inhibiteurd’enzymeTémocillineTircacillineTircacilline+inhibiteurd’enzymeSulfonesDapsoneAntituberculeux/antilépreuxRifampicineRifabutineCapréomycineIsoniazideEthionamidePyrazinamideEthambutolClofazimineDapsone+ferreuxoxalate

      http://www.ordre.pharmacien.fr/content/download/346633/1695541/version/2/file/Fiches-pratiques_pharmacie-v%C3%A9t%C3%A9rinaire.pdf

    • Le site de l’équipe qui a coordonné les travaux, Université d’York

      Antibiotics found in some of the world’s rivers exceed ‘safe’ levels, global study finds - News and events, The University of York
      https://www.york.ac.uk/news-and-events/news/2019/research/antibiotics-found-in-some-of-worlds-rivers
      https://www.york.ac.uk/media/news-and-events/pressreleases/2019/Global rivers feat.jpg

      Concentrations of antibiotics found in some of the world’s rivers exceed ‘safe’ levels by up to 300 times, the first ever global study has discovered.
      […]
      Researchers looked for 14 commonly used antibiotics in rivers in 72 countries across six continents and found antibiotics at 65% of the sites monitored.

      Metronidazole, which is used to treat bacterial infections including skin and mouth infections, exceeded safe levels by the biggest margin, with concentrations at one site in Bangladesh 300 times greater than the ‘safe’ level.

      In the River Thames and one of its tributaries in London, the researchers detected a maximum total antibiotic concentration of 233 nanograms per litre (ng/l), whereas in Bangladesh the concentration was 170 times higher.

      Trimethoprim
      The most prevalent antibiotic was trimethoprim, which was detected at 307 of the 711 sites tested and is primarily used to treat urinary tract infections.

      The research team compared the monitoring data with ‘safe’ levels recently established by the AMR Industry Alliance which, depending on the antibiotic, range from 20-32,000 ng/l.

      Ciproflaxacin, which is used to treat a number of bacterial infections, was the compound that most frequently exceeded safe levels, surpassing the safety threshold in 51 places.

      Global problem
      The team said that the ‘safe’ limits were most frequently exceeded in Asia and Africa, but sites in Europe, North America and South America also had levels of concern showing that antibiotic contamination was a “global problem.”

      Sites where antibiotics exceeded ‘safe’ levels by the greatest degree were in Bangladesh, Kenya, Ghana, Pakistan and Nigeria, while a site in Austria was ranked the highest of the European sites monitored.

      The study revealed that high-risk sites were typically adjacent to wastewater treatment systems, waste or sewage dumps and in some areas of political turmoil, including the Israeli and Palestinian border.

      Monitoring
      The project, which was led by the University of York, was a huge logistical challenge – with 92 sampling kits flown out to partners across the world who were asked to take samples from locations along their local river system.

      Samples were then frozen and couriered back to the University of York for testing. Some of the world’s most iconic rivers were sampled, including the Chao Phraya, Danube, Mekong, Seine, Thames, Tiber and Tigris.

    • Le résumé de la présentation à Helsinki, le 28 mai

      Tracks & Sessions – SETAC Helsinki
      https://helsinki.setac.org/programme/scientific-programme/trackssessions

      3.12 - New Insights into Chemical Exposures over Multiple Spatial and Temporal Scales
      Co-chairs: Alistair Boxall, Charlotte Wagner, Rainer Lohmann, Jason Snape 

      Tuesday May 28, 2019 | 13:55–15:30 | Session Room 204/205 

      Current methods used to assess chemical exposures are insufficient to accurately establish the impacts of chemicals on human and ecosystem health. For example, exposure assessment often involves the use of averaged concentrations, assumes constant exposure of an organism and focuses on select geographical regions, individual chemicals and single environmental compartments. A combination of tools in environmental scientists’ toolbox can be used to address these limitations.

      This session will therefore include presentations on experimental and modelling approaches to better understand environmental exposures of humans and other organisms to chemicals over space and time, and the drivers of such exposures. We welcome submissions from the following areas:
      1) Applications of novel approaches such as source apportionment, wireless sensor networks, drones and citizen science to generate and understand exposure data over multiple spatial and temporal scales,
      2) Advancements in assessing exposures to multiple chemicals and from different land-use types, as well as the impact of an organism’s differing interactions with its environment, and
      3) Quantification of chemical exposures at regional, continental and global geographical scales.

      This session aims at advancing efforts to combine models and measurement to better assess environmental distribution and exposure to chemical contaminants, reducing ubiquitous exposures and risks to public and environmental health.

  • Pollution au béton de la Seine : la région Ile-de-France suspend ses subventions
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/biens-d-equipement-btp-immobilier/pollution-au-beton-de-la-seine-la-region-ile-de-france-suspend-ses-subvent


    Un exemple de gare du RER E.
    (Crédits : DR)

    Le conseil régional d’Ile-de-France a voté, le 22 mai 2019, la suspension de ses subventions au chantier d’extension du RER E, tant que le groupe Vinci « n’a pas apporté la preuve de la remise en état » des berges de Seine de Nanterre touchées par de la pollution au béton. Le géant du BTP s’en défend.

    Des eaux chargées de résidus de béton venant d’une centrale à béton servant à alimenter le chantier d’extension du RER E. Le 24 avril dernier, visé par une plainte déposée par l’Association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique (AAPPMA) pour "abandon de déchet, rejet en eau douce de substance nuisible au poisson et destruction de frayère", Vinci reconnaissait avoir déversé ces liquides sur les berges de Seine à Nanterre et promettait avoir « mis en œuvre les mesures nécessaires pour stopper cet écoulement ».

    D’après la présidente de l’AAPPMA92, citée par l’AFP, les eaux chargées de résidus de béton rejetées dans la Seine ont cimenté « tout un pan de berge », la transformant en « un désert aquatique ».

    "Les berges, c’est l’endroit le plus intéressant pour la biodiversité, expliquait Sandrine Armirail. « L_à, vu que tout est bétonné sur le fond, il n’y a plus rien. »

    La présidente du conseil régional d’Ile-de-France Valérie Pécresse s’était alors dite « _scandalisée » par cette pollution. Le 22 mai 2019, sans attendre les résultats de l’enquête devant déterminer les responsabilités, la région a adopté en commission permanente un amendement pour suspendre ses subventions au chantier, « tant que le groupe Vinci et son sous-traitant n’auront pas apporté la preuve de la remise en état des berges de Seine et de leur écosystème ».

    Contacté par La Tribune, le géant du BTP assure avoir adressé un courrier dès le 10 mai 2019 à Valérie Pécresse dans lequel il "s’engage" à « remettre en l’état la zone concernée en lien avec la Ville de Nanterre, le Port autonome de Paris et les autorités administratives ».

  • Fusion nucléaire : l’utopie d’une énergie infinie
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/fusion-nucleaire-l-utopie-d-une-energie-infinie-817880.html


    Situé à 80 kilomètres au nord de Marseille, le site Iter, jouxtant un terrain occupé depuis 1960 par le Centre d’énergie atomique (CEA), accueille près de 3.000 employés et les salariés des quelques 450 entreprises sous-traitantes.
    (Crédits : ITER)

    Les dimensions du projet Iter, qui vise à reproduire à grande échelle l’énergie du soleil, donnent le vertige. Y compris son horizon de temps, qui peut sembler tardif au regard de l’urgence des enjeux... et des ambitions chinoises.

    « Ce que nous essayons de faire, c’est de mettre le soleil en bouteille ». Ainsi Sabina Griffith, porte-parole d’Iter Organization, résume-t-elle le projet. L’objectif d’Iter (International thermonuclear experimental reactor) est en effet de reproduire le processus à l’oeuvre au coeur des étoiles et notamment du soleil, afin de bénéficier pour des centaines d’années d’une énergie infinie, décarbonée et beaucoup moins risquée à produire que celle du nucléaire actuel, fondé sur la fission (voir encadré).

    Mais poursuivre pareille ambition nécessite d’unir ses forces, de voir grand et de raisonner à - très - long terme. L’aventure mobilise 35 pays, dont les 28 membres de l’Union européenne, les États-Unis, la Russie, l’Inde, la Chine, la Corée du Sud et le Japon. Bruxelles, via la structure Fusion for Energy (F4E), participe à hauteur de 45 %, chacune des six autres parties finançant environ 9 % du projet. Mais cet attelage n’est pas un long fleuve tranquille. Ainsi, depuis la signature fondatrice, intervenue en 2006, les États-Unis ont déjà quitté l’aventure pendant plusieurs années, pour finalement y revenir il y a quelques mois.

    #paywall

  • 5 articles de la Tribune sur le blocage des ventes d’armes à l’Arabie Saoudite par l’Allemagne :

    – 30/01 : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/exportations-d-armes-vers-l-arabie-saoudite-les-hypocrisies-de-l-allemagne
    – 05/02 : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/l-allemagne-bloque-l-exportation-du-missile-meteor-de-mbda-vers-l-arabie-s
    – 25/02 : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/eurofighter-a330-mrtt-casa-c295-h145-bloques-a-l-export-berlin-fragilise-a
    – 29/03 : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/exportation-d-armements-vers-ryad-le-dicktat-de-berlin-roule-dans-la-farin
    – 03/05 : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/gel-des-exportations-d-armes-vers-ryad-berlin-fait-boire-la-tasse-a-airbus

    Dans aucun d’entre eux n’est évoqué sérieusement le pourquoi de ce blocage... En revanche l’auteur s’épanche largement sur les pertes financières qui en découlent pour les entreprises (MDBA, Airbus entre autre) (pôv’ marchand d’armes...) et évoque la nécessité de développer des stratégies d’entreprises qui permettraient de ne plus être à la merci de ce genre de « problème »

    #armes_françaises #Arabie_saoudite #Yémen #fabrique_de_l_opinion #media #vente_arme #contrôle_démocratique

  • Agence spatiale européenne : une nomination, un conflit d’intérêt (?), des remous en interne
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/agence-spatiale-europeenne-une-nomination-un-conflit-d-interet-des-remous-


    Chiara Manfletti, une conseillère très proche du directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA), Johann-Dietrich Wörner, a été nommée à la tête de la toute nouvelle agence spatiale portugaise
    Crédits : ESA - Philippe Sebirot

    Récemment nommée à la tête de l’Agence spatiale portugaise, l’Italienne Chiara Manfletti a conservé un rôle auprès du directeur général de l’ESA. Elle est notamment chargée par Jan Wörner de préparer la conférence ministérielle, qui aura lieu en novembre.
    C’est une nomination qui étonne et/ou fait grogner tout le milieu spatial européen. De quoi parle-t-on ? De la nomination de l’Italienne Chiara Manfletti, une conseillère que l’on dit proche du directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA), Johann-Dietrich Wörner, à la tête de la toute nouvelle agence spatiale portugaise, Portugal Espaço. Sa nomination a été décidée à l’issue d’un processus de sélection entre la Fondation pour la science et la technologie (FCT), un organisme public portugais, et l’ESA. L’Agence spatiale européenne parle quant à elle d’un « détachement ».

    Toutefois, selon plusieurs personnes interrogées par La Tribune, le directeur général aurait fortement poussé pour que Chiara Manfletti, qui a également travaillé au DLR entre 2002 et 2016, le centre aérospatial allemand, soit nommée à ce poste. Pourquoi pas même si certains s’interrogent sur cette nomination au regard du poste occupé précédemment... Le DLR a été présidé par Jan Wörner (2007-2015), nommé en juillet 2015 à la tête de l’ESA.
    […]
    Chaque État membre est représenté au sein au conseil de l’ESA, qui est l’instance dirigeante de l’organisation. La Tribune a demandé la composition de son conseil à l’ESA, qui a refusé de lui donner en justifiant cette décision en raison de son statut d’organisation internationale. Rappelons que le conseil fixe les lignes directrices à partir desquelles l’Agence élabore le programme spatial européen. Chaque membre y dispose d’une voix, quelle que soit sa taille ou sa contribution financière. Et si le ou la ministre d’un Etat membre de l’ESA en charge de l’espace a le dernier mot, la personne a la tête de l’agence spatiale le conseille sur les choix. Ce qui place Chiara Manfletti dans une situation intenable... Enfin, normalement.

  • Le VBCI de Nexter enfin proche d’atterrir au Qatar ?
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/le-vbci-de-nexter-enfin-proche-d-atterrir-au-qatar-816033.html


    Le Qatar avait signé en décembre 2017 une lettre d’intention pour l’achat de 490 VBCI dans le cadre du programme Al Rayyan à l’occasion d’une visite d’Emmanuel Macron à Doha.
    Crédits : Nexter

    Selon des sources concordantes, le Qatar aurait promis en début d’année à Nexter de finaliser un contrat portant sur la fourniture de 490 véhicules blindés de type VBCI. Mais Rheinmetall, qui revient à marches forcées sur ce dossier, en a fait son objectif prioritaire en 2019.
    […]
    Sur cette campagne, Rheinmetall, qui proposerait le véhicule blindé de combat à chenilles Lynx, a également obtenu le plein soutien de l’Etat allemand, qui lui interdit d’exporter vers l’Arabie Saoudite. Outre, le Qatar, les industriels allemands misent sur une liste de pays autorisés dans la région comme le Koweït, l’Egypte, l’Algérie et le Qatar.

    Résultat, le dispositif (lobbying, expertise...) de Rheinmetall a en grande partie basculé d’Arabie Saoudite vers le Qatar.

  • Gel des exportations d’armes vers Ryad : Berlin fait boire la tasse à Airbus
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/gel-des-exportations-d-armes-vers-ryad-berlin-fait-boire-la-tasse-a-airbus


    Crédits : FAISAL AL NASSER

    La suspension prolongée des licences d’exportation de matériels de défense à l’Arabie saoudite par Berlin s’est traduit par un impact financier de 297 millions d’euros sur les comptes d’Airbus au premier trimestre 2019. Paris compte arriver à un accord avec Berlin sur des principes partagés d’exportation au moment du lancement du SCAF (Système de combat aérien du futur).

    Pour Airbus, l’addition, qui s’élève à 297 millions d’euros, est sévère. La suspension prolongée des licences d’exportation de matériels de défense à l’Arabie saoudite par Berlin s’est très concrètement traduit par un impact financier sur les comptes du groupe européen au premier trimestre 2019. Cette décision du gouvernement allemand pèse sur l’EBIT du groupe à hauteur d’une provision de 190 millions, à laquelle se sont ajoutées des pertes de change, selon le nouveau directeur financier d’Airbus, Dominik Asam. Ces « ajustements » ont fait fondre le bénéfice net à seulement 40 millions d’euros. Soit 86% de moins que sur la même période il y a un an (283 millions d’euros).

    Actuellement, le constructeur européen ne peut plus livrer certains éléments du système de surveillance des frontières qu’il a vendu en 2009 à l’Arabie Saoudite pour 2,5 milliards d’euros environ. "Nous sommes pieds et poings liés et nous ne pouvons pas exécuté comme prévu le contrat export saoudien", a regretté Dominik Asam, ajoutant que les discussions se poursuivaient toutefois avec Ryad. "Nous devons maintenant regarder de près ce qui se passe dans l’environnement politique", a-t-il expliqué, précisant qu’il était « trop tôt pour faire un commentaire sur un éventuel impact » sur le contrat. « Nous devons évaluer la probabilité pour nous de vraiment assurer le contrat exactement tel que convenu » à la signature, a-t-il affirmé. Mais tout dépendra de

    Décidé après l’assassinat du journaliste Jamal Kashoggi le 3 octobre, le gel des ventes d’armes à l’Arabie saoudite suscite des crispations avec les principaux alliés de Berlin, en première ligne la France et la Grande-Bretagne. Le gel allemand est également lié à l’implication de l’Arabie saoudite dans la guerre au Yémen qui a fait plus de 10.000 morts depuis 2015. Des systèmes communs avec la France et le Royaume-Uni sont concernés en raison de la présence de composants allemands.

    Airbus est très affecté par ce gel, notamment dans le cadre du contrat de surveillance des frontières. Mais pas que... L’Allemagne bloque l’exportation de plusieurs grands programmes européens auxquels participe Airbus vers plusieurs pays, dont l’Arabie Saoudite : les avions de combat Eurofighter Typhoon et Tornado, le missiles air-air Meteor de MBDA (détenu à 37,5% par Airbus), l’avion de ravitaillement A330-MRTT ainsi que l’hélicoptère H145 et l’avion de transport CASA C295.

  • Quand même La Tribune en vient à se poser ce genre de questions…

    Les « big pharma » contre le cancer : qui veut gagner des milliards ?
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/chimie-pharmacie/les-big-pharma-contre-le-cancer-qui-veut-gagner-des-milliards-815653.html

    ENQUÊTE. De rachats en rachats émergent des méga-biotechs. Une course à l’innovation pour terrasser un jour le méchant « crabe ». À quel prix pour les patients et les systèmes de santé ?

    En janvier 2019, Bristol-Myers Squibb (BMS) a dépensé 74 milliards de dollars pour acquérir Celgene et son blockbuster (médicament vedette) Revlimid©, une molécule contre le myélome multiple (cancer des globules blancs). Au même moment, l’américain Eli Lilly a dépensé 8 milliards de dollars pour Loxo Oncology, tandis que GSK veut racheter Tesaro pour 5,1 milliards de dollars. Cette valse des milliards vient ponctuer une année d’opérations financières dans les big pharma. En janvier 2018, Sanofi s’était adjugé le spécialiste des traitements contre l’hémophilie Bioverativ pour 11,6 milliards de dollars puis avait dépensé 3,9 milliards pour le belge Ablynx. En mai, le suisse Novartis avait mis la main sur AveXis, qui développe des traitements contre des maladies rares, pour 8,7 milliards. Celgene, que vient donc de racheter BMS, avait de son côté déboursé 9 milliards pour acquérir Juno Therapeutics, spécialiste du traitement des leucémies.

    Ces grandes manœuvres s’expliquent par la course à l’innovation qui domine le secteur des biotechs. Depuis deux ans, les nouveaux traitements contre les cancers mal soignés font partie des investissements les plus prometteurs pour les géants de...

    #paywall

  • Déjà en 2018, les Boeing 737 MAX avaient failli être cloués au sol
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/deja-en-2018-les-boeing-737-max-avaient-failli-etre-cloues-au-sol-815596.h


    Crédits : Matt McKnight

    Des inspecteurs américains ont envisagé de clouer au sol l’an dernier une partie des Boeing 737 MAX, après avoir appris que l’avionneur avait désactivé le signal d’alerte censé avertir des dysfonctionnements du système antidécrochage MCAS, a déclaré dimanche à l’AFP une source proche du dossier.

    Les employés de l’agence fédérale de l’aviation (FAA) étaient chargés de superviser et de contrôler la compagnie aérienne Southwest Airlines, la plus grosse cliente du 737 MAX, avec une flotte de 34 appareils en service à l’époque. Ils avaient émis l’hypothèse d’une immobilisation des avions pour se donner le temps de déterminer si les pilotes avaient besoin ou pas d’une formation supplémentaire, a dit cette source sous couvert d’anonymat.

    Après des discussions, ils avaient finalement abandonné cette piste, mais l’information n’était pas remontée jusqu’aux hauts responsables de l’agence fédérale, a encore fait savoir cette source, confirmant des informations du Wall Street Journal.

    Les inspecteurs avaient découvert que Boeing avait choisi de rendre optionnel et payant le signal d’alerte lumineux après que Southwest eut demandé au constructeur de le réactiver à la suite de l’accident d’un 737 MAX 8 de Lion Air ayant entraîné la mort de 189 personnes le 29 octobre dernier en Indonésie.

    Boeing avait désactivé automatiquement ce signal dans les 737 MAX livrés à Southwest sans en informer la compagnie aérienne. Ni celle-ci ni ses pilotes n’étaient au courant des modifications lorsqu’ils ont commencé à faire voler l’avion en 2017, a expliqué à l’AFP une porte-parole de Southwest.

    Comme les régulateurs, ils n’ont été mis au courant qu’après le drame de Lion Air.

  • #SpaceX : mystérieux incident sur la capsule #Crew Dragon_lors d’un test au sol
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/spacex-mysterieux-incident-lors-d-un-test-sur-la-capsule-crew-dragon-81491


    "Les essais initiaux (de Crew Dragon, ndlr) se sont déroulés normalement, mais l’essai final s’est terminé en anomalie sur le site d’essai", a seulement indiqué un porte-parole de SpaceX.
    Crédits : STEVE NESIUS

    Censée transporter des astronautes américains dans l’espace, la capsule Crew Dragon de SpaceX a subi un incident mystérieux que la NASA n’a pas souhaité commenter.

    Que s’est-il vraiment passé à Cap Canaveral ? Un mystérieux incident s’est produit samedi lors d’un test au sol de la capsule Crew Dragon de SpaceX, censée transporter des astronautes américains dans l’espace d’ici à la fin de l’année, ont annoncé SpaceX et la Nasa. « SpaceX a mené une série de tests de moteurs sur notre véhicule d’essai Crew Dragon sur notre site d’essai de Cap Canaveral », a indiqué un porte-parole de SpaceX. « Les essais initiaux se sont déroulés normalement, mais l’essai final s’est terminé en #anomalie sur le site d’essai ».

    S’agit-il d’une explosion ? Le porte-parole, tout comme la NASA, se sont refusés à tout autre commentaire. Mais un photographe du site Florida Today a photographié un nuage de fumée noire au-dessus de Cap Canaveral samedi. Le patron de la NASA, Jim Bridenstine, a seulement indiqué que la NASA avait été informée de « l’anomalie ». « C’est pour cette raison que nous faisons des tests. Nous en tirerons les leçons et ferons les ajustements nécessaires afin que le programme de vols commerciaux avance en toute sécurité », a-t-il précisé dans un tweet.

    Crew Dragon a effectué un test grandeur nature dans l’espace en mars, réalisant un aller-retour non habité de près d’une semaine vers la Station spatiale internationale. Ce succès semblait assurer que le premier vol habité aurait lieu avant la fin de cette année. La capsule est équipée de huit propulseurs (nommés SuperDraco) qui servent de système de secours en cas d’urgence : par exemple, si la fusée qui la lance a un problème, la capsule s’en détache à grande vitesse grâce à ses propulseurs, afin de faire revenir les astronautes sur Terre sains et saufs. Les moteurs sont imprimés en 3D.

    La NASA compte sur la capsule Dragon de SpaceX et celle de Boeing, Starliner, pour assurer le transport de ses astronautes vers l’ISS, confiés depuis 2011 à la Russie.

  • Notre-Dame : les échafaudeurs donnent leur version des faits
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/biens-d-equipement-btp-immobilier/notre-dame-les-echafaudeurs-donnent-leur-version-des-faits-814658.html

    Les alertes incendies qui se sont succédé lundi soir sont celles de la cathédrale, les échafaudages n’étant équipés que de détecteurs de mouvements. Mais la procédure de sécurité a été respectée, affirme Marc Eskenazi, chargé par la compagnie d’assurances AXA de la communication de l’entreprise Europe Echafaudage. On attend aussi beaucoup de la caméra qui fixait les étapes des travaux et qui était installée au pied de la flèche (où les premières flammes sont apparues).
    […]
    Le montage de l’échafaudage, amorcé en décembre 2017, était sur le point de s’achever. Il était électrifié, pour alimenter deux ascenseurs et un éclairage, a précisé mercredi Marc Eskenazi.

    « La procédure prévoit qu’en fin de chantier, en fin de journée, on coupe l’électricité générale du chantier, donc on coupe les ascenseurs et l’éclairage de l’échafaudage, et on remet la clé à la conciergerie de la sacristie », a-t-il dit.
    Il ajoutait :
    « Lundi soir en partant, c’est exactement ce que les ouvriers ont fait. La procédure a été respectée, elle a été bien sûr dûment enregistrée dans les registres, le cahier à cet effet, à la sacristie ».

    De source policière, on estime que « si c’est un accident, c’est à 90% un départ électrique, car c’est la seule source d’énergie dans le bâtiment ». On confirme de même source qu’il n’y avait pas de soudure en cours.

    Aucun outil de soudage, aucun chalumeau, aucun « point chaud » n’était présent sur le chantier, assure Marc Eskenazi. La descente des ouvriers a commencé à 17h20 et à 17h50, ils étaient tous partis, a-t-il précisé. Soit 30 minutes avant la première alerte.

    Du point de vue de la sécurité, l’échafaudage extérieur ne comportait pas d’extincteur automatique à eau ("sprinkler") mais il était doté de détecteurs de mouvement.

    « Aucune alarme de Europe Échafaudage ne s’est déclenchée », a indiqué Marc Eskenazi. « Les alarmes qui se sont déclenchées, ce sont des alarmes de la cathédrale, ce ne sont pas les nôtres. »

    Par ailleurs, une caméra pointée sur la flèche avait été installée pour suivre l’avancée du chantier, a-t-il révélé, ajoutant que l’enregistrement « timelapse » (avec un effet d’accéléré, Ndlr), potentiellement précieux, a été remis aux enquêteurs.

    « Des photos ont été prises toutes les dix minutes à partir de lundi 14 heures et l’appareil photo a été confié à la brigade criminelle par M. Le Bras », a-t-il dit, faisant état d’un véritable « reportage photo ».

  • Boeing 737 MAX : la modification du système anti-décrochage sera-t-elle suffisante pour une reprise des vols ?
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/boeing-737-max-la-modification-du-systeme-anti-decrochage-sera-t-elle-suff


    Crédits : Photo Boeing, infographie "La Tribune"

    Parmi les modifications apportées, le MCAS ne s’activera plus en cas de différence de mesures notable (5,5 degrés ou plus) entre les deux sondes d’incidence AOA (Angle of Attack). Les sondes envoient en effet des informations de vitesse et d’incidence. Par ailleurs, le MCAS ne s’activera qu’une fois en cas de configuration de vol anormale et jamais avec plus de force que les pilotes ne peuvent en exercer sur leurs commandes pour redresser l’appareil. Ils auront toujours la possibilité de contourner le système et de reprendre le contrôle manuel de l’avion.

    Tout en rejetant l’idée que ces modifications suggèrent que la conception de départ était inadaptée, Boeing juge quelles vont rendre le système « plus solide ». Elles seront présentées d’ici à la fin de la semaine à la direction de l’aviation civile américaine, la Federal Administration Agency (FAA).

    Auditionné mercredi par les sénateurs américains, Dan Elwell, responsable par intérim de la FAA, a tenté pour sa part de convaincre que la FAA avait fait son travail.

    L’intervention du MCAS sera plus transparente pour l’équipage, et les pilotes pourront plus facilement le contourner en cas de problème, a expliqué Boeing. Selon le constructeur, la nouvelle version du logiciel a été soumise « à des centaines d’heures d’analyses, de tests en laboratoire, de vérifications dans un simulateur de vol et à deux vols d’essais, y compris un vol de certification avec des représentants de la FAA à bord comme observateurs ». Le but est de « réduire la charge de travail de l’équipage dans des situations anormales et d’empêcher le MCAS de s’activer à cause de fausses données », a précisé Boeing. L’avionneur a aussi prévu de mieux former les pilotes aux subtilités du MCAS et du 737 MAX. En outre, la FAA et d’autres autorités de régulation doivent encore certifier ces modifications, a-t-il précisé.

  • Boeing a corrigé son système anti-décrochage MCAS du 737 MAX
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/boeing-a-corrige-son-systeme-anti-decrochage-mcas-du-737-max-811810.html


    Reuters

    Le constructeur américain indique avoir mis au point le correctif du système anti-décrochage mis en cause dans les accidents du 737 MAX, qu’il a présenté à certains de ses clients samedi. L’enjeu est de pouvoir permettre à nouveau le vol de ces modèles cloués au sol, ce dont pâtit la réputation de Boeing.
    […]
    La FAA avait donné au plus tard au mois d’avril à Boeing pour effectuer les changements nécessaires sur [le MCAS,] système essentiel pour protéger l’appareil, et des sources industrielles avaient indiqué à l’AFP que le correctif devait être prêt dans une dizaine de jours. Outre le correctif du MCAS, Boeing a également fini d’actualiser les manuels de bord et de formation des pilotes, comme le lui avait demandé la FAA, ont dit ces sources.

    Boeing va s’occuper de la formation des pilotes et est en train d’en organiser le calendrier avec les différentes compagnies aériennes clientes du 737 MAX, a assuré l’entreprise. Les coûts de cette formation et la facture du développement du correctif du logiciel MCAS seront à la charge du constructeur aéronautique, a-t-elle encore dit.

    Autre modification importante du 737 MAX : Boeing a décidé d’assortir désormais tous les appareils d’un signal lumineux d’alerte, une fonctionnalité qui était jusqu’ici optionnelle et payante, avait indiqué jeudi une source industrielle. Appelé « disagree light », ce signal d’alerte s’enclenche en cas d’informations erronées transmises par une ou deux sondes d’incidence ("Angle of attack", AOA) au système MCAS, qui mesure l’angle d’attaque. Ce dernier met l’avion en piqué pour lui permettre de reprendre de la vitesse et de l’éloigner du risque de décrochage fatal. Ni le 737 MAX 8 de Lion Air ni celui d’Ethiopian Airlines n’en étaient équipés, affirme une source industrielle.

    Et pas besoin de passer par la (longue…) étape de certification, puisque l’avion n’a pas perdu son certificat de navigabilité…

  • Garuda annule une commande de 49 Boeing 737 MAX
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/boeing-tente-de-rassurer-apres-les-deconvenues-du-b-737-max-8-811658.html


    (Reuters)

    Alors que la compagnie indonésienne Garuda a annoncé, ce vendredi 22 mars, renoncer à une commande de 49 Boeing 737 MAX 8 après deux crashs impliquant ce modèle en cinq mois, l’avionneur américain réagit afin de répondre aux inquiétudes ainsi que pour éviter que cette première annulation de contrat n’en appelle d’autres.

    C’est assurément un coup dur pour l’image de marque de Boeing. La compagnie indonésienne Garuda a annoncé, ce vendredi 22 mars, renoncer à une commande de 49 Boeing 737 MAX 8. Une première annulation de contrat pour le constructeur américain qui pourrait en appeler d’autres tant son crédit auprès de ses clients semble s’être érodé après deux crashs impliquant, en cinq mois, le Boeing 737 MAX 8.

    « Nous avons envoyé une lettre à Boeing demandant l’annulation de la commande », « les passagers de Garuda ont perdu confiance » dans le 737 MAX et ne veulent pas voler sur cet avion, a déclaré à l’AFP Ikhsan Rosan, porte-parole de la compagnie indonésienne. Il a précisé que Garuda avait déjà reçu un des 50 Boeing 737 MAX 8 commandés pour une valeur totale de 4,9 milliards de dollars au prix catalogue datant de l’annonce de la commande en 2014.

    Une délégation de Boeing devrait se rendre en Indonésie la semaine prochaine pour discuter de cette annulation, a-t-il précisé. Garuda discute aussi avec Boeing de la question de savoir si la compagnie rendra l’appareil qu’elle a déjà reçu, a indiqué le porte-parole. La compagnie avait déjà versé 26 millions de dollars environ à Boeing. Le PDG de Garuda I Gusti Ngurah Ashkara Danadiputra a déclaré récemment à Detik, un média d’information indonésien, que la compagnie envisagerait d’opter pour une autre version du 737.
    […]
    De fait, pour lutter contre les doutes qui s’installent autour de son appareil, l’avionneur américain a annoncé qu’il allait désormais l’équiper d’un signal d’alerte lumineux pour avertir de tout dysfonctionnement du système anti-décrochage MCAS, mis en cause dans l’accident. Cette fonctionnalité, qui était jusqu’à présent optionnelle, va devenir partie intégrante de l’avion : c’est une des modifications que Boeing va présenter aux autorités américaines ainsi qu’aux compagnies clientes dans les prochains jours, a ajouté cette source sous couvert d’anonymat.

    Elle a par ailleurs indiqué que ni le 737 MAX 8 de la compagnie indonésienne Lion Air ni celui d’Ethiopian Airlines, qui s’est écrasé le 10 mars, faisant 157 morts, n’étaient équipés d’un tel signal. American Airlines, qui exploite 24 737 MAX 8, avait, elle, acheté l’option, anticipant de potentiels désaccords entre les systèmes de l’avion, a indiqué à l’AFP une source interne. Idem pour Southwest, plus grosse cliente de cet avion, qui a même rajouté en début d’année une option supplémentaire visant à activer le "Primary Flight Display (PFD), qui rassemble tous les paramètres nécessaires au pilotage, assure une porte-parole. Contactés par l’AFP, Boeing et l’agence fédérale de l’aviation, la FAA, n’ont pas souhaité faire de commentaire.

  • Boeing 737Max, l’enchaînement des modifications marginales aboutit à une catastrophe (deux catastrophes ?) Sous la pression de la réduction des coûts, un bricolo dans le logiciel de contrôle de vol a été introduit et de ne pas en informer les pilotes (il aurait fallu les faire repasser au simulateur de vol pour les habiliter au nouveau système…)

    After a Lion Air 737 Max Crashed in October, Questions About the Plane Arose - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/02/03/world/asia/lion-air-plane-crash-pilots.html


    Boeing’s 737 Max is the latest version of a plane that first went into service half a century ago.
    Credit : Matt Mcknight/Reuters

    But Boeing’s engineers had a problem. Because the new engines for the Max were larger than those on the older version, they needed to be mounted higher and farther forward on the wings to provide adequate ground clearance.

    Early analysis revealed that the bigger engines, mounted differently than on the previous version of the 737, would have a destabilizing effect on the airplane, especially at lower speeds during high-banked, tight-turn maneuvers, Mr. Ludtke said.

    The concern was that an increased risk of the nose being pushed up at low airspeeds could cause the plane to get closer to the angle at which it stalls, or loses lift, Mr. Ludtke said.

    After weighing many possibilities, Mr. Ludtke said, Boeing decided to add a new program — what engineers described as essentially some lines of code — to the aircraft’s existing flight control system to counter the destabilizing pitching forces from the new engines.

    That program was M.C.A.S.
    […]
    The F.A.A. would also determine what kind of training would be required for pilots on specific design changes to the Max compared with the previous version. Some changes would require training short of simulator time, such as computer-based instruction.

    I would think this is one of those systems that the pilots should know it’s onboard and when it’s activated,” said Chuck Horning, the department chairman for aviation maintenance science at Embry-Riddle Aeronautical University.

    That was not the choice that Boeing — or regulators — would make.

    The F.A.A. Sides With Boeing
    Ultimately, the F.A.A. determined that there were not enough differences between the 737 Max and the prior iteration to require pilots to go through simulator training.

    While the agency did require pilots to be given less onerous training or information on a variety of other changes between the two versions of the plane, M.C.A.S. was not among those items either.
    […]
    At least as far as pilots knew, M.C.A.S. did not exist, even though it would play a key role in controlling the plane under certain circumstances.

    Boeing did not hide the modified system. It was documented in maintenance manuals for the plane, and airlines were informed about it during detailed briefings on differences between the Max and earlier versions of the 737.

    But the F.A.A.’s determination that the system did not have to be flagged for pilots gave pause to some other regulators.

    Across the Atlantic, the European Aviation Safety Agency, the European Union’s equivalent of the F.A.A., had qualms, according to a pilot familiar with the European regulator’s certification process.

    At first, the agency was inclined to rule that M.C.A.S. needed to be included in the flight operations manual for the Max, which in turn would have required that pilots be made aware of the new system through a classroom or computer course, the pilot said. But ultimately, he said, the agency did not consider the issue important enough to hold its ground, and eventually it went along with Boeing and the F.A.A.

    • Après avoir tergiversé devant l’énormité de l’enjeu, la FAA a suspendu les vols et Boeing annonce cesser les livraisons. Deux par jour ! comme le dit l’article, il va falloir pousser les murs à Renton…

      Boeing gèle les livraisons des B 737 MAX : près de 2 avions par jour sont concernés !
      https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/boeing-gele-les-livraisons-des-b-737-max-pres-de-2-avions-par-jour-sont-co


      Crédits : © POOL New / Reuters

      Boeing annoncé la suspension des livraisons de ses avions moyen-courriers 737 MAX, qui ont été interdits provisoirement de vol dans le monde après deux accidents récents d’appareils de ce type, l’un d’Ethiopian Airlines, l’autre de Lion Air. Mais l’avionneur continue la production en espérant implémenter la solution à ses problèmes une fois qu’elle sera validée.

      Ce jeudi, en début de soirée en France, au lendemain de l’immobilisation totale de la flotte de B 737 MAX qui a suivi l’accident d’Ethiopian Airlines le 10 mars dernier dans des circonstances similaires à celles observées lors du crash de Lion Air en octobre, Boeing a annoncé la suspension des livraisons de ses appareils moyen-courriers.

      « Nous suspendons la livraison des 737 MAX jusqu’à ce que nous trouvions une solution », a déclaré à l’AFP un porte-parole, ajoutant que l’avionneur américain poursuivait en revanche leur production en écartant l’éventualité de réduire les cadences.

      Il va falloir trouver de la place. Boeing construit 52 B737 MAX par mois, quasiment deux par jour.

      « Nous sommes en train d’évaluer nos capacités », c’est-à-dire de savoir où les avions sortis des chaînes d’assemblage vont être stockés, a-t-il admis.

      Boeing entend donc continuer à assembler les avions et introduire la solution à ses problèmes une fois que ces derniers auront été clairement identifiés et que la façon de les résoudre validée.

    • Ça ne s’arrange pas pour Boeing et la FAA qui a délégué une grande partie de la certification de la nouvelle version à …Boeing.

      Flawed analysis, failed oversight: How Boeing, FAA certified the suspect 737 MAX flight control system | The Seattle Times
      https://www.seattletimes.com/business/boeing-aerospace/failed-certification-faa-missed-safety-issues-in-the-737-max-system-im


      A worker is seen inside a Boeing 737 MAX 9 at the Renton plant. The circular sensor seen at bottom right measures the plane’s angle of attack, the angle between the airflow and the wing. This sensor on 737 MAX planes is under scrutiny as a possible cause of two recent fatal crashes.
      Mike Siegel / The Seattle Times

      Federal Aviation Administration managers pushed its engineers to delegate wide responsibility for assessing the safety of the 737 MAX to Boeing itself. But safety engineers familiar with the documents shared details that show the analysis included crucial flaws.

      As Boeing hustled in 2015 to catch up to Airbus and certify its new 737 MAX, Federal Aviation Administration (FAA) managers pushed the agency’s safety engineers to delegate safety assessments to Boeing itself, and to speedily approve the resulting analysis.

      But the original safety analysis that Boeing delivered to the FAA for a new flight control system on the MAX — a report used to certify the plane as safe to fly — had several crucial flaws.

      That flight control system, called MCAS (Maneuvering Characteristics Augmentation System), is now under scrutiny after two crashes of the jet in less than five months resulted in Wednesday’s FAA order to ground the plane.

      Current and former engineers directly involved with the evaluations or familiar with the document shared details of Boeing’s “System Safety Analysis” of MCAS, which The Seattle Times confirmed.

      The safety analysis:
      • Understated the power of the new flight control system, which was designed to swivel the horizontal tail to push the nose of the plane down to avert a stall. When the planes later entered service, MCAS was capable of moving the tail more than four times farther than was stated in the initial safety analysis document.
      • Failed to account for how the system could reset itself each time a pilot responded, thereby missing the potential impact of the system repeatedly pushing the airplane’s nose downward.
      • Assessed a failure of the system as one level below “catastrophic.” But even that “hazardous” danger level should have precluded activation of the system based on input from a single sensor — and yet that’s how it was designed.

      The people who spoke to The Seattle Times and shared details of the safety analysis all spoke on condition of anonymity to protect their jobs at the FAA and other aviation organizations.

      Both Boeing and the FAA were informed of the specifics of this story and were asked for responses 11 days ago, before the second crash of a 737 MAX last Sunday.
      […]
      Delegated to Boeing
      The FAA, citing lack of funding and resources, has over the years delegated increasing authority to Boeing to take on more of the work of certifying the safety of its own airplanes.

      Early on in certification of the 737 MAX, the FAA safety engineering team divided up the technical assessments that would be delegated to Boeing versus those they considered more critical and would be retained within the FAA.

      But several FAA technical experts said in interviews that as certification proceeded, managers prodded them to speed the process. Development of the MAX was lagging nine months behind the rival Airbus A320neo. Time was of the essence for Boeing.

      A former FAA safety engineer who was directly involved in certifying the MAX said that halfway through the certification process, “we were asked by management to re-evaluate what would be delegated. Management thought we had retained too much at the FAA.

      There was constant pressure to re-evaluate our initial decisions,” the former engineer said. “And even after we had reassessed it … there was continued discussion by management about delegating even more items down to the Boeing Company.

      Even the work that was retained, such as reviewing technical documents provided by Boeing, was sometimes curtailed.
      […]
      Inaccurate limit
      In this atmosphere, the System Safety Analysis on MCAS, just one piece of the mountain of documents needed for certification, was delegated to Boeing.

      The original Boeing document provided to the FAA included a description specifying a limit to how much the system could move the horizontal tail — a limit of 0.6 degrees, out of a physical maximum of just less than 5 degrees of nose-down movement.

      That limit was later increased after flight tests showed that a more powerful movement of the tail was required to avert a high-speed stall, when the plane is in danger of losing lift and spiraling down.
      […]
      After the Lion Air Flight 610 crash, Boeing for the first time provided to airlines details about MCAS. Boeing’s bulletin to the airlines stated that the limit of MCAS’s command was 2.5 degrees.

      That number was new to FAA engineers who had seen 0.6 degrees in the safety assessment.
      […]
      System failed on a single sensor
      The bottom line of Boeing’s System Safety Analysis with regard to MCAS was that, in normal flight, an activation of MCAS to the maximum assumed authority of 0.6 degrees was classified as only a “major failure,” meaning that it could cause physical distress to people on the plane, but not death.

      In the case of an extreme maneuver, specifically when the plane is in a banked descending spiral, an activation of MCAS was classified as a “hazardous failure,” meaning that it could cause serious or fatal injuries to a small number of passengers. That’s still one level below a “catastrophic failure,” which represents the loss of the plane with multiple fatalities.
      […]
      Boeing’s System Safety Analysis assessment that the MCAS failure would be “hazardous” troubles former flight controls engineer Lemme because the system is triggered by the reading from a single angle-of-attack sensor.

      A hazardous failure mode depending on a single sensor, I don’t think passes muster,” said Lemme.

      Like all 737s, the MAX actually has two of the sensors, one on each side of the fuselage near the cockpit. But the MCAS was designed to take a reading from only one of them.

      Lemme said Boeing could have designed the system to compare the readings from the two vanes, which would have indicated if one of them was way off.

      Alternatively, the system could have been designed to check that the angle-of-attack reading was accurate while the plane was taxiing on the ground before takeoff, when the angle of attack should read zero.

      They could have designed a two-channel system. Or they could have tested the value of angle of attack on the ground,” said Lemme. “I don’t know why they didn’t.

      The black box data provided in the preliminary investigation report shows that readings from the two sensors differed by some 20 degrees not only throughout the flight but also while the airplane taxied on the ground before takeoff.

      No training, no information
      After the Lion Air crash, 737 MAX pilots around the world were notified about the existence of MCAS and what to do if the system is triggered inappropriately.

    • VF

      Crashs de 737 MAX : la justice américaine se saisit du dossier
      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/03/19/crashs-de-737-max-la-justice-americaine-s-en-mele_5438002_3210.html


      Les Boeing 737 Max sont collés au sol à Phoenix, dans l’Arizona (Etats-Unis).
      Matt York / AP

      La justice américaine a décidé de faire la lumière sur les relations entre Boeing et les autorités fédérales chargées de certifier ses appareils 737 MAX, à la suite de deux accidents qui ont fait 346 morts à moins de cinq mois d’intervalle.
      Le 11 mars, soit au lendemain de la tragédie du vol d’Ethiopian Airlines, la justice a assigné au moins une personne impliquée dans le développement du programme 737 MAX à fournir des documents, incluant des lettres, des courriels ou d’autres messages, révèle le Wall Street Journal lundi 18 mars, qui cite des sources proches du dossier.
      […]
      L’affaire « prend un tour entièrement nouveau avec l’enquête criminelle », a réagi Scott Hamilton, expert aéronautique chez Leeham Company. « Contrairement à la France, où les enquêtes criminelles sont habituelles quand il y a un accident d’avion, c’est très, très rare aux Etats-Unis », souligne-t-il, se souvenant d’un seul précédent, celui de ValuJet. Le 11 mai 1996, l’accident d’un DC-9 de cette compagnie en Floride avait fait 110 morts.

      Parallèlement, le département américain des transports mène une enquête sur le processus d’approbation par le régulateur du transport aérien (FAA) des 737 MAX, a également dévoilé le WSJ dimanche. Il se penche en particulier sur le système de stabilisation de l’avion destiné à éviter le décrochage, dit « MCAS » (Maneuvering Characteristics Augmentation System).
      […]
      Des documents disponibles sur le site de la FAA montrent que le 737 MAX a été certifié comme une variante du 737 NG, son prédécesseur. Autrement dit, il n’a pas été inspecté dans son intégralité, la FAA estimant qu’il n’était pas nécessaire d’examiner certains systèmes. Cela n’est pas inhabituel dans l’aéronautique s’agissant d’un avion qui n’est pas entièrement nouveau.

      Plus gênant, selon des sources concordantes, le régulateur, confronté à des coupes budgétaires et manquant d’expertise, a délégué à des employés de Boeing la certification du MCAS. Or ce système a, lui, été spécialement conçu pour le 737 MAX, afin de compenser le fait que ce nouvel aéronef dispose de moteurs plus lourds que ceux équipant le 737 NG et qu’il présentait, de ce fait, un risque plus élevé de décrochage.

      Note que l’explication fournie est au minimum rapide, voire carrément fausse (cf. supra, la modification des moteurs (plus gros) a surtout entrainé un changement de leur position – surélévation et déplacement vers l’avant - ce qui modifie fortement le centrage de l’avion)

      Et la Chambre s’y mettrait aussi…

      Peter DeFazio, le président de la commission parlementaire des transports à la Chambre des représentants, envisage, lui, de lancer une enquête sur la certification du 737 MAX, selon des sources parlementaires, ajoutant que des auditions publiques de responsables de la FAA ne sont pas exclues.

    • Washington lance un audit sur la certification du Boeing 737 MAX
      https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/washington-lance-un-audit-sur-la-certification-du-boeing-737-max-811302.ht

      [La] secrétaire américaine aux Transports, Elaine Chao, a annoncé mardi qu’elle avait demandé à ses services de vérifier la procédure de certification du Boeing 737 MAX par l’aviation civile américaine. Par ailleurs, un nouveau patron a été nommé à la tête de la FAA, la direction de l’aviation civile américaine. Boeing a également [re]manié l’équipe dirigeante de l’ingénierie.

      Confirmant des informations de presse, le ministère américain des Transports (DoT) a indiqué mardi avoir lancé un audit sur le processus de certification du Boeing 737 MAX 8 par la Federal Administration Agency (FAA), la direction générale de l’aviation civile américaine, après les accidents de Lion Air fin octobre 2018 et d’Ethiopian Airlines le 10 mars denier, faisant au total 346 morts. Dans les deux cas, le 737MAX, un avion mis en service en mai 2017, était flambant neuf. Dans les deux cas, ils se sont écrasés peu après le décollage après avoir connu des montées et des descentes irrégulières lors de la phase de montée.
      […]
      Par ailleurs, Donald Trump a annoncé mardi son intention de nommer Steve Dickson, un ancien pilote de chasse et pilote de ligne, à la tête de la FAA. Steve Dickson doit être nommé comme administrateur de la FAA pour une période de cinq ans et comme président du Comité des services du trafic aérien au département du Transport. Steve Dickson, qui a pris récemment sa retraite, a une longue expérience du transport aérien puisqu’il était responsable de la sécurité et des services opérationnels au sein de la compagnie américaine Delta Airlines. Il était en outre instructeur. En tant que pilote de ligne, il a l’expérience des avions moyen-courriers : Airbus A320, Boeing 727, 737, 757. Steve Dickson était également, au début de sa carrière, pilote sur l’avion de combat F-15.

      La division d’aviation commerciale de Boeing a selon Reuters remanié l’équipe dirigeante de l’ingénierie. John Hamilton, qui occupait les fonctions de vice-président et d’ingénieur en chef, va se concentrer uniquement sur le rôle d’ingénieur en chef, a déclaré le PDG de la division d’aviation commerciale, Kevin McAllister, dans un email envoyé aux employés. Lynne Hopper, jusque-là en charge de l’unité test et évaluation, est nommée vice-présidente de l’ingénierie, a-t-il ajouté.

      La réorganisation va permettre à Hamilton de « focaliser toute son attention sur les enquêtes en cours sur l’accident », écrit McAllister, soulignant que des changements étaient nécessaires alors que l’avionneur américain « dédie des ressources supplémentaires » à ces enquêtes.

    • Boeing a le droit de faire voler ses 737 MAX (pour les stocker ailleurs qu’à Seattle)
      https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/boeing-a-le-droit-de-faire-voler-ses-737-max-pour-les-stocker-ailleurs-qu-

      Malgré l’interdiction des vols des 737 MAX la direction de l’aviation civile américaine a autorisé à Boeing à les faire [voler] pour parquer quelque part les avions assemblés qui ne pourront plus être stockés sur le site de production de Seattle, faute de place.

      Les Boeing 737 MAX peuvent reprendre les airs sans attendre les conclusions de l’enquête de l’accident d’un appareil de ce type d’Ethiopian Airlines, faisant 157 victimes à bord le 10 mars. Mais sans passagers à bord. Si les vols reprennent effectivement, ce sera uniquement pour aller parquer quelque part les appareils qui sortent de la chaîne d’assemblage et qui ne pourront plus être stockés sur le site de production de Renton, près de Seattle. Si Boeing a interrompu les livraisons, l’avionneur a maintenu la production dans le but d’introduite la solution à ses problèmes sur tous les avions stockés et livrer rapidement ces derniers.

      Selon les autorités américaines, de telles dispositions ont été accordées à Boeing par la Federal Administration Agency (FAA), la direction générale de l’aviation civile, lorsque cette dernière a interdit les vols des 737 MAX la semaine dernière. « La FAA a décidé d’interdire les opérations, mais n’a pas retiré le certificat de navigabilité de l’avion qui aurait décrété que l’avion n’était pas en mesure de voler », a expliqué surpris à La Tribune, un expert européen des questions de sécurité. En attendant, si Boeing décidait de faire voler ses avions pour aller les parquer ailleurs qu’à Renton, la décision pourrait en surprendre plus d’un. Comment pourrait-on autoriser un avion cloué au sol pour des raisons de sécurité reprendre les airs avec des pilotes à bord ?

      Avec une cadence de production de 52 appareils par mois, l’avionneur est confronté au défi du stockage de ces avions qu’il ne peut pas livrer aux compagnies aériennes. Selon nos informations, Boeing a des solutions pour absorber deux mois de production, soit plus de 100 appareils.

      (note, les chapeaux des articles sont rédigés au lance-pierre, il y manque des mots ou des bouts de mots…)

  • La libération sous caution de Carlos Ghosn autorisée après le rejet de l’appel du procureur
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/carlos-ghosn-bientot-libere-sous-caution-809534.html


    Carlos Ghosn est détenu au Japon depuis le 19 novembre pour des accusations de malversations financières.
    Crédits : DR (extrait de la vidéo)

    Carlos Ghosn a recouvré la liberté ce mercredi après le paiement d’une caution de 7,9 millions d’euros. La justice japonaise a rejeté, mardi, l’appel interjeté par le parquet contre la libération sous caution de l’ancien numéro un de Renault, détenu depuis le 19 novembre au Japon pour des accusations de malversations financières.
    […]
    Après plus de 100 jours de détention, Carlos Ghosn entrevoit le bout du tunnel. Pour cause, le patron déchu de Renault vient d’obtenir sa première victoire juridique : la justice japonaise a rejeté, ce mardi 5 février, l’appel interjeté quelques heures plus tôt par le parquet contre sa libération sous caution auquelle le tribunal de Tokyo avait donné une suite favorable ce mardi matin. La caution, estimée à un milliard de yen soit 8 millions d’euros, devrait être payée ce mercredi selon Reuters.
    […]
    Carlos Ghosn devrait prochainement tenir une conférence de presse selon son nouvel avocat Junichiro Hironaka.

    Celui-ci, réputé plus agressif, a multiplié les garanties pour convaincre l’autorité judiciaire de mettre fin à cette détention préventive qui dure depuis le 19 novembre dernier. Il a ainsi proposé de placer Carlos Ghosn dans une résidence équipée de caméras de surveillance, et s’est engagé à limiter les contacts avec l’extérieur. Le tribunal a jugé, qu’en outre, le risque de destruction de preuves et de fuite à l’étranger (le passeport de Carlos Ghosn est toujours confisqué) n’était plus avéré.

  • Eolien offshore français : Siemens confirme l’ouverture d’une usine au Havre
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/eolien-offshore-francais-siemens-confirme-une-etape-importante-808754.html


    Siemens Gamesa confirme qu’il construira des éoliennes au Havre.
    Crédits : Reuters

    L’un des leaders mondiaux de l’éolien en mer, Siemens Gamesa, a enfin déposé un permis de construire pour une usine d’éoliennes offshore au Havre, un projet en suspens depuis des années.

    C’était déjà un projet du fabricant de turbines Areva après l’attribution des parcs du deuxième appel d’offres de fermes éoliennes offshore en 2012. Un projet repris par Adwen, co-entreprise créée par Areva et Gamesa, dont la fusion ultérieure entre Gamesa et Siemens en avril 2017 a sonné le glas. Régulièrement ces derniers mois, Siemens a laissé entendre que sa décision finale dépendrait des ambitions françaises.

    La décision de l’Agence française de biodiversité concernant Dieppe-Le Tréport notamment avait été accueillie avec soulagement. Le leader mondial (avec déjà 2,430 éoliennes dans les eaux du monde entier) avait bien confirmé ces derniers mois qu’il allait déposer un permis de construire pour une usine de pales, de nacelles et de génératrices. C’est désormais chose faite depuis le 15 février, comme l’a confirmé le PDG de Siemens Gamesa Filippo Cimitan ce 25 février au Havre, aux côtés du maire (ex-LR) Luc Lemonnier.

  • Comment l’Iran continue de défier les Etats-Unis avec son programme d’armement
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/comment-l-iran-continue-de-defier-les-etats-unis-avec-son-programme-d-arme


    L’Iran a récemment inauguré un sous-marin capable de tirer des missiles de croisière, réaffirmant ainsi sa volonté d’autonomie en matière de défense
    HANDOUT

    L’Iran a lancé avec succès un missile de croisière depuis un sous-marin de la classe Ghadir dans le cadre de manœuvres navales près du détroit d’Ormuz.

    L’Iran a lancé avec succès ce dimanche un missile de croisière dans le cadre de manœuvres navales près du détroit d’Ormuz, a rapporté l’agence de presse officielle Irna, sur fond de tensions avec les États-Unis. « Au troisième jour des (...) exercices, un sous-marin de la marine iranienne de la classe Ghadir a lancé avec succès un missile de croisière », a annoncé Irna. Les autres sous-marins iraniens, le Tareq et le nouveau Fateh (Conquérant), construit dans le pays, ont la même capacité anti-navire, a précisé Irna, qui cite un communiqué de l’armée. Une centaine de navires participent aux manœuvres en cours dans une vaste région qui s’étend du détroit d’Ormuz à l’océan Indien, selon les médias iranien.

    L’Iran a inauguré le 17 février un sous-marin capable de tirer des missiles de croisière, réaffirmant ainsi sa volonté d’autonomie en matière de défense dans un contexte de tensions avec les Etats-Unis. « Aujourd’hui, la République islamique devient complètement autosuffisante sur terre, dans les airs et sur la mer », avait déclaré le 11 février le président iranien Hassan Rohani au cours d’une cérémonie dans le port de Bandar-Abbas (sud), à laquelle ont assisté des hauts gradés de l’armée et des membres du gouvernement. Selon lui, « la pression des ennemis, la guerre (entre l’Iran et l’Irak, de 1980 à 88) et les sanctions » ont poussé l’Iran à devenir autosuffisant en matière de défense.

  • #Naval_Group va créer une coentreprise en #Arabie_saoudite
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/naval-group-va-creer-une-coentreprise-en-arabie-saoudite-807804.html

    Le groupe industriel français a signé un protocole d’accord en vue de créer une entreprise commune avec les Industries militaires d’Etat d’Arabie saoudite (Sami), selon un communiqué publié par Sami. Naval Group n’a pas souhaité commenter cette information. Le texte ne précise pas quels types de navires et d’équipements seront susceptibles d’être construits par cette société commune.

    Les Industries militaires d’Etat d’Arabie saoudite (#Sami) et le groupe industriel français Naval Group ont signé, ce dimanche 17 février, un protocole d’accord en vue de créer une entreprise commune qui produirait et développerait en Arabie saoudite des systèmes navals, selon un communiqué publié par Sami.

    Ce protocole d’accord a été conclu en marge d’un salon international de la défense (Idex) qui se tient tous les ans à Abou Dhabi (Émirats Arabes Unis). Sollicitée par l’AFP, une représentante de Naval Group sur place a refusé de commenter l’information.

    Côté saoudien, on insiste sur l’objectif de « localiser les compétences et les capacités industrielles », ainsi que sur la création d’emplois « hautement qualifiés ».

    Le texte ne mentionne pas le type de navires et d’équipements susceptibles d’être construits dans le royaume par cette société commune.

    Celle-ci serait « à la tête des programmes des Forces navales royales saoudiennes » et appuierait « les besoins existants et futurs », indique simplement le communiqué.

    Selon le patron de Sami, Andreas Schwer, cité dans le texte, le protocole d’accord avec Naval Group pose les fondations d’un « #partenariat_stratégique » qui permettra au royaume saoudien d’être plus autonome en matière de défense navale.

    Des ONG et des parlementaires français ont appelé à plusieurs reprises à la suspension des fournitures militaires à l’Arabie saoudite en liaison avec son intervention au Yémen et à l’assassinat en octobre par des agents saoudiens de l’éditorialiste Jamal Khashoggi.

    #transfert_de_technologie