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  • CES 2020 : les constructeurs lancent la guerre de la 8K et du « téléviseur papier-peint »
    https://www.latribune.fr/technos-medias/electronique/ces-2020-les-constructeurs-lancent-la-guerre-de-la-8k-et-du-televiseur-pap


    La nouvelle gamme de téléviseurs Gallery de LG transforme l’écran de télévision en tableau quand il est éteint. L’entreprise y affiche des oeuvres d’art pour un abonnement de 4 dollars par mois.
    Crédits : LG

    La plupart des constructeurs de téléviseurs ont annoncé au CES 2020 des écrans de plus en plus grands et des modèles 8K dans l’espoir de relancer les ventes du secteur. Mais ils rivalisent aussi d’imagination pour rendre ces immenses écrans les plus « discrets » possible dans le salon, en les transformant en objets de décoration voire en les rendant invisibles comme LG et son écran enroulable.
    […]
    Ainsi, l’autre géant sud-coréen, LG, a fait sensation en annonçant, lundi 6 janvier, pas moins de 14 nouveaux modèles de téléviseurs, dont huit dotés de la résolution 8K. Son credo : « démocratiser » la 8K avec des modèles plus « petits » que ceux présentés jusqu’alors (deux modèles 75/65 pouces viennent s’ajouter à ceux 88/75 déjà annoncés)
    […]
    Le japonais Sony a lui aussi annoncé le 6 janvier un nouveau téléviseur Led 8K, tandis que l’autre japonais Sharp espère créer l’événement lors du salon avec son immense téléviseur 120 pouces 8K LCD.

    soit :
    88/75 = 2,2 m x 1,9 m
    75/65 = 1,9 m x 1,7 m (le « petit »…)
    et 120 pouces, un peu plus de 3 mètres de large…

  • CES 2020 : Devialet à l’attaque de l’industrie automobile avec Faurecia
    https://www.latribune.fr/technos-medias/innovation-et-start-up/ces-2020-devialet-a-l-attaque-de-l-industrie-automobile-avec-faurecia-8367

    Un mois après l’annonce de leur partenariat, les deux entreprises françaises ont dévoilé au CES leur prototype -bluffant- de voiture équipée du son Devialet. Une étape supplémentaire et très importante dans la stratégie de diversification de la startup au « son parfait », mondialement connue pour ses enceintes haut-de-gamme Phantom.
    […]
    Mais à quoi peut bien servir un son parfait dans une voiture, un environnement bruyant où il suffit d’ouvrir la vitre pour constater une déperdition spectaculaire du son ? « Il est vrai que la voiture aujourd’hui est bruyante et c’est pour cela que le son actuel n’est pas entièrement satisfaisant et a besoin d’être optimisé », réagit une porte-parole de Faurecia, qui cite des études qualité montrant l’importance qu’accordent les consommateurs aux options audio dans un véhicule. Mais surtout, l’équipementier anticipe le coup d’après, quand les voitures seront électriques et autonomes, donc beaucoup moins bruyantes, et que le conducteur devra s’occuper pendant les trajets. « L’habitacle d’une voiture a vocation a devenir un lieu de détente et de travail, donc proposer un son d’une grande qualité sera crucial », affirme Franck Lebouchard.

  • Concurrence : pourquoi l’entrée d’Amazon au capital de Deliveroo est freinée
    https://www.latribune.fr/technos-medias/concurrence-pourquoi-l-entree-d-amazon-au-capital-de-deliveroo-est-freinee


    Crédits : REUTERS/Charles Platiau

    L’autorité britannique de la concurrence a lancé vendredi une enquête approfondie sur l’investissement d’Amazon dans Deliveroo, lors de sa dernière levée de fonds de 575 millions de dollars en mai dernier. La procédure, qui peut aboutir au blocage pur et simple de l’opération, doit se clôturer en juin 2020.

    Amazon et Deliveroo sont dans le radar de l’autorité britannique de la concurrence. La Competition and Markets Authority (CMA) a annoncé vendredi l’ouverture d’une enquête approfondie sur la levée de fonds réalisée en mai par Deliveroo, permettant l’entrée à son capital du géant américain.

    La startup britannique de livraison de repas a bouclé une levée de fonds mi-mai de 575 millions de dollars (environ 515 millions d’euros). Cette série G a été menée par Amazon en tant que principal investisseur. Ce tour de table aurait donc permis à l’ogre du e-commerce d’acquérir environ 16% du capital de Deliveroo, selon le Guardian. Les investisseurs historiques de Deliveroo avaient également remis au pot : T. Rowe Price, Fidelity Management and Research Company, ainsi que Greenoaks.

  • Le sulfureux Travis Kalanick va quitter le conseil d’administration d’Uber
    https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/le-sulfureux-travis-kalanick-va-quitter-le-conseil-d-administration-d-uber


    Reuters

    L’ancien patron et co-fondateur d’Uber, Travis Kalanick, va démissionner du conseil d’administration de l’entreprise le 31 décembre, a annoncé mardi la plateforme de réservation de voitures dans un communiqué.

    Accusé d’avoir encouragé des pratiques managériales douteuses et brutales, sur fond de sexisme et de harcèlement au travail, M. Kalanick avait déjà dû abandonner son rôle de directeur général du groupe en juin 2017.

    « Uber a fait partie de ma vie ces 10 dernières années. Alors que la décennie s’achève, cela m’a semblé être le bon moment pour moi pour me concentrer sur mes activités actuelles et mes initiatives philanthropiques », a déclaré M. Kalanick cité dans le communiqué.
    En mars 2018, M. Kalanick avait annoncé la création d’un fonds d’investissement destiné à financer des projets à but lucratif et non lucratif. Baptisé « 10100 » ("ten-one-hundred"), ce fonds a vocation à investir dans les secteurs de l’immobilier, du commerce en ligne et dans des projets innovants en Chine et en Inde. Les projets à but non lucratif sont également menés à travers ce fonds, dans les domaines de l’éducation et de l’avenir des villes.

    #philantrope, mon c…

  • 5G : l’Arcep lève le voile sur le processus d’attribution des fréquences
    https://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/5g-l-arcep-leve-le-voile-sur-le-processus-d-attribution-des-frequences-833

    L’autorité française de régulation des télécoms a donné jeudi le coup d’envoi officiel de la procédure d’enchères attendue par les opérateurs pour les fréquences qui seront utilisées pour la 5G, la nouvelle génération de technologie mobile, en publiant leur cahier des charges.

    Les règles du jeu ont enfin été dévoilées. L’autorité française de régulation des télécoms (Arcep) a donné jeudi le coup d’envoi officiel de la procédure d’enchères attendue par les opérateurs pour les fréquences qui seront utilisées pour la 5G, la nouvelle génération de technologie mobile, en publiant leur cahier des charges.
    […]
    Le cahier des charges, publié ce jeudi, fixe les conditions d’attribution des fréquences 3,4 à 3,8 gigahertz (GHz). Selon le communiqué de l’Arcep, chaque opérateur disposera d’un minimum de 50 mégahertz (MHz) de bande de fréquence, mais pourra monter jusque 100 MHz maximum, par bloc de 10 MHz, à un prix qui devrait être dévoilé dans les prochains jours par le gouvernement.

    La taille minimale des blocs faisait l’objet d’une intense discussion entre les opérateurs, le régulateur et le gouvernement, car elle détermine la capacité des opérateurs à proposer plus ou moins de services avec le risque, pour y parvenir, de devoir débourser plus pour arriver à la taille souhaitée.

    Le cahier des charges prévoit par ailleurs la couverture en 5G d’au moins deux villes par opérateur avant la fin de l’année 2020, des échéances de couverture des axes de circulation à moyen terme et un débit minimal de 240 mégabits par seconde (Mbit/s) sur 75% des sites mobiles à l’horizon 2022.

    Initialement attendue courant octobre, la procédure d’attribution des fréquences a été retardée de plusieurs semaines du fait de discussions, principalement entre les opérateurs et le régulateur, de sources concordantes.

    Du fait des délais légaux inhérents à la procédure, l’attribution des fréquences devrait désormais intervenir avant le début du printemps, alors qu’elle était à l’origine attendue pour le tout début de l’année 2020.

  • Droits voisins : le sursaut de la presse française face à Google
    https://www.latribune.fr/technos-medias/droits-voisins-le-sursaut-de-la-presse-francaise-face-a-google-831492.html


    Crédits : Arnd Wiegmann

    Plusieurs organismes de représentation de la presse française ont annoncé, ce jeudi, vouloir porter plainte contre Google auprès de l’Autorité de la concurrence. En cause : le refus du géant américain de payer aux éditeurs de presse des droits voisins, semblables aux droits d’auteurs, pour l’utilisation de leurs contenus. Ces nouveaux droits ont été créés par une directive européenne entrée en vigueur en juin et transposée par une loi française, applicable à compter de ce jeudi.

    La presse française passe à l’offensive face à Google. Les éditeurs de l’Alliance de la presse d’information générale (Apig), ainsi que le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (Sepm) et la Fédération nationale de la presse d’information spécialisée (Fnps) ont donné, ce jeudi, une conférence de presse à Paris. Chaque organisme va individuellement porter plainte contre le géant américain auprès de l’Autorité de la concurrence la semaine prochaine. L’Agence France-Presse (AFP) a également annoncé son intention de porter plainte.

    Au cœur de la discorde : les droits voisins. Ils ont été créés par la directive européenne relative aux droits d’auteurs, adoptée après des mois d’intenses campagnes de lobbying et entrée en vigueur début juin. Semblables aux droits d’auteurs, ces droits permettent aux éditeurs de presse d’octroyer des licences - contre rémunération - aux géants d’Internet, comme Google et Facebook, pour la reproduction et utilisation de leurs contenus sur leur service. Le but : permettre un partage plus juste des revenus publicitaires, à l’heure où l’essentiel de la valeur est captée par le duopole Google - Facebook.

    La France est le premier État-membre de l’Union européenne à l’appliquer, ayant transposé la directive dès cet été avec la loi du 24 juillet, entrée en vigueur ce jeudi. Et pourtant, Google a annoncé dès le 25 septembre ne pas vouloir rémunérer ces nouveaux droits voisins dus aux éditeurs de presse.

    « L’attitude de Google est perçue soit comme une agression, soit comme un contournement de la loi », affirmait ce matin Pierre Louette, Pdg du groupe Les Echos-Le Parisien en guise de préambule. « Sa décision impacte la façon dont nous pourrons informer demain les citoyens à l’heure des plateformes. Notre attitude à l’égard de Google n’a pas changé : ni hostilité de principe, ni soumission. »

    Concrètement, Google a déployé en France à partir de ce jeudi une nouvelle version de son service d’actualité, baptisé « Google News ». Dans cet onglet, le géant américain n’affiche plus par défaut les images en vignettes, ni d’extraits de l’article. Seuls les titres et les liens hypertextes sont encore visibles. Or, ces images et extraits favorisent les clics des internautes, et donc, augmentent le trafic vers les sites des médias.

    Pour maintenir ces aperçus et tenter de rester visible sur le moteur de recherche, les éditeurs doivent désormais en faire la demande expresse à Google, et ainsi renoncer à la rémunération des fameux droits voisins. Une « alternative mortifère », comme l’explique Jean-Michel Baylet, président de l’Apig et Pdg du groupe La Dépêche du Midi :

    « Google nous demande de choisir entre la peste ou le choléra ! Soit nous restons visibles dans les résultats de recherches et nous renions nos droits voisins, soit nous acceptons un affichage réduit dans les résultats de recherches, qui représentent 90% des usages en France. »

    Une deuxième option qui mène manifestement à une baisse substantive du trafic pour les sites. Une étude réalisée par le groupe de communication Heroiks et publiée ce jeudi établit la forte dépendance des sites Internet aux moteurs de recherche - dont Google, qui détient plus de 90% de parts de marché en France.

  • Les tours de réseaux mobiles, « cash machine » des télécoms
    https://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/les-tours-de-reseaux-mobiles-cash-machine-des-telecoms-831083.html

    ANTENNES RELAIS. D’Altice à Iliad en passant par Telecom Italia ou Vodafone, les opérateurs européens n’hésitent plus à se séparer de leurs pylônes de téléphonie.

    Elles sont la partie la plus visible de l’activité des opérateurs télécoms. Les antennes de communication mobile sont souvent critiquées. Certains les jugent dangereuses pour la santé et veulent s’en débarrasser à tout prix. D’autres pestent contre ces grands mâts disgracieux et bardés d’électronique qui défigurent, selon eux, le paysage. Pourtant, les antennes-relais sont essentielles. Sans elles, les smartphones ne servent à rien, et il est impossible de surfer sur le Net ou de passer le moindre coup de fil. En France, les grands opérateurs nationaux (Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free) ne cessent d’en déployer de nouvelles pour étoffer leurs réseaux et mieux couvrir le territoire en 3G, en 4G, et bientôt en 5G.

    Selon les derniers chiffres de l’Agence nationale des fréquences, il existe près de 48.000 sites 4G dans l’Hexagone, soit 10 .000 de plus en deux ans. Certains de ces sites sont totalement nouveaux. C’est le cas lorsqu’ils sont déployés dans des villages situés en « zone blanche », qui n’étaient pas encore couverts, du tout, en téléphonie mobile. D’autres sont anciens, mais n’étaient jusqu’alors équipés que d’antennes 2G ou 3G. Quoi qu’il en soit, le nombre de tours...

    #paywall.

  • Commission européenne : et si l’Elysée choisissait Sébastien Soriano ?
    https://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/commission-europeenne-et-si-l-elysee-choisissait-sebastien-soriano-830711.


    Sébastien Soriano, le président de l’Arcep.
    Crédits : Reuters

    Depuis le rejet de la candidature de Sylvie Goulard pour la Commission européenne, plusieurs personnalités du monde du numérique estiment que le président du régulateur des télécoms a l’expertise et les épaules pour le poste. Certains arguent qu’un tandem avec Magrethe Vestager, la commissaire à la Concurrence, permettrait à l’UE de mieux affirmer sa souveraineté économique face aux Gafa.
    […]
    Il bénéficie aujourd’hui du soutien de plusieurs personnalités du monde du numérique. Ce lundi, une dizaine d’entre eux se sont fendus d’une tribune dans le journal Le Monde. Ils appellent l’exécutif à confier le portefeuille prévu pour la France à « une personne qui maîtrise finement les enjeux technologiques et de transformation numérique ». Et non à un politique.

    « Les termes technocratiques de ’marché intérieur’ cachent des responsabilités essentielles pour la compétitivité et la souveraineté de l’Europe : normes, industrie, entrepreneuriat et startups, numérique, télécoms, spatial, industries de défense..., justifient-ils. [...] Regardons les choses en face : le numérique est une culture vaste que n’appréhendent que de manière approximative nombre de nos élites et de nos politiques. Ne prenons pas le risque d’une longue courbe d’apprentissage ou, pire, d’un profil inadapté à notre temps, tant l’enjeu est pressant et déterminant. »

  • Reconnaissance faciale : la France bascule-t-elle sur un terrain glissant ?
    https://www.latribune.fr/technos-medias/reconnaissance-faciale-la-france-bascule-t-elle-sur-un-terrain-glissant-83

    Les expérimentations de reconnaissance faciale se développent tous azimuts en France... et les critiques pleuvent sur le manque d’encadrement de cette technologie très invasive. Suite au test, par l’État, de l’application Alicem, qui permet d’accéder aux services publics en ligne en s’identifiant avec son visage, le secrétaire d’État au numérique, Cédric O, accepte d’ouvrir le débat sur les bénéfices et les risques de cette technologie.
    […]
    Selon le ministère, Alicem permettra donc de connaître avec certitude l’identité des utilisateurs pour sécuriser les échanges en ligne. Concrètement, les utilisateurs devront être dotés d’un passeport biométrique, délivré après juin 2009, et équipé d’une puce sécurisée. Pour se connecter, l’utilisateur devra scanner et lire la puce de son passeport et procéder à la reconnaissance faciale. Cette dernière étape passe par la prise de plusieurs photos en mode « selfie ».

    Le ministère de l’Intérieur fait valoir que le système Alicem a vocation à rester facultatif. Mais pour certains, l’application - et la reconnaissance faciale de manière générale - se place sur le terrain glissant de la surveillance généralisée.

    « L’application Alicem est une menace car elle induit une banalisation de la reconnaissance faciale. Le ministère veut rendre culturellement acceptable une technologie qui fait largement débat aujourd’hui au sein de la société civile », regrette Arthur Messaud, juriste à la Quadrature du Net, association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet.

    L’association a notamment déposé un recours en juillet auprès du Conseil d’État pour obtenir l’annulation du décret qui permet la création d’Alicem. « Nous sommes inquiets car le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner lie indirectement l’application et les politiques de lutte contre la haine et l’anonymat sur Internet. Nous avons le sentiment qu’Alicem pourrait devenir un outil pour lutter contre l’anonymat en ligne », déclare Arthur Messaud.

    • La reconnaissance faciale, nouvelle offensive sécuritaire massive
      https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/161019/la-reconnaissance-faciale-nouvelle-offensive-securitaire-massive

      La reconnaissance faciale est la nouvelle étape de l’avancée des technologie de surveillance et de sécurité. Comme la vidéosurveillance, son succès réside dans l’alliance des discours politiques et du marketing des industriels. Son efficacité en matière de sécurité est douteuse, mais sa mise en œuvre repose les questions du fichage national de la population et de l’accès municipal à ces fichiers...

      Comme annoncé dans un récent décret (J.O. du 16 mai 2019), et malgré quelques réserves de la CNIL, le gouvernement actuel cherche à déployer l’application ALICEM (« Authentification en ligne certifiée sur mobile »), un système de reconnaissance faciale pour smartphone qui servira à se connecter aux services publics, en garantissant un haut degré de certitude sur l’identité de la personne (en analysant les traits du visage donc). A peine la question de la protection des données personnelles est-elle prétendument solutionnée par une règlementation (le Règlement général sur la protection des données personnelles [RGPDP], entré en vigueur le 25 mai 2018), qu’une nouvelle technique surgit qui vient le fragiliser. C’est pourquoi l’association La Quadrature du Net a déposé un recours devant le Conseil d’État pour demander l’annulation du décret autorisant la création d’ALICEM, estimant que "un projet d’identité numérique, fondé sur un dispositif de reconnaissance faciale obligatoire (au mépris du RGPD) et ayant pour objectif avoué d’identifier chaque personne sur Internet pour ne plus laisser aucune place à l’anonymat ne peut qu’être combattu". Une des questions que l’on peut en outre se poser est celle-ci : qu’adviendra t-il le jour où, dans la panique et la surenchère suivant un attentat commis par un citoyen français inconnu des services de police, nos élus décideront d’utiliser ce type de fichiers de la population entière à des fins de surveillance générale ? Ce jour-là, quelle différence subsistera encore entre la France et la Chine ?

      Enfin, un second problème se pose que l’on pourrait appeler l’accélération de la municipalisation de la sécurité. Ce sont les villes, leurs CSU (Centre de Supervision Urbain) et leurs agents municipaux qui gèrent les systèmes de vidéosurveillance. Greffer sur eux la reconnaissance faciale comme le propose Christian Estrosi depuis des années supposerait de donner à ces villes, à leurs fonctionnaires territoriaux et aux élus qui les emploient l’accès aux fichiers de la police et de la gendarmerie nationale, voire à ceux de la justice, voire en fin de compte à ces fichiers qui concerne la totalité de la population. Serait-il par exemple raisonnable de donner de tels pouvoirs d’intrusion dans la vie privée à des élus du Rassemblement National obsédés par les convictions politiques de leurs ennemis imaginaires, autrefois "les communistes", aujourd’hui "les musulmans" ? Serait-il même raisonnable de donner de tels pouvoirs d’intrusion dans la vie privée au maire Les Républicains de Nice, personnalité véritablement obsédée par la sécurité et la surveillance, ayant récemment tenté de transformer chaque habitant en informateur du système de vidéosurveillance municipal par le biais d’une application pour smartphone baptisée Reporty, déclarant encore récemment (le 10 octobre 2019, après l’attentat de la préfecture de police de Paris) que "il y a une 5ème colonne dans notre pays" et qu’il souhaiterait pouvoir reproduire en France "une société à l’israélienne où l’intelligence artificielle doit prendre toute sa place" ?


  • Amazon : créateur d’emplois... et de tensions dans les territoires
    https://www.latribune.fr/technos-medias/amazon-createur-d-emplois-et-de-tensions-dans-les-territoires-827561.html

    La firme de Seattle projette d’ouvrir un centre logistique de 185.000 m² au sud de Metz pour irriguer l’Europe de l’Est. À la clé : « plusieurs centaines d’emplois » sur un territoire délaissé par les industriels depuis 2008, selon les élus. Mais cette nouvelle ne réjouit pas tous les riverains, dont certains craignent qu’Amazon déforme leur ville et surestime les retombées économiques.

    Au-delà de l’incertitude sur les emplois promis, l’association de riverains redoute des « nuisances supplémentaires, liées à l’augmentation du trafic routier pouvant causer davantage d’encombrements, de nuisances sonores et de pollution », liste Xaviera Frisch. Sur la commune de 2.100 habitants, « les flux routiers générés sur une journée entière seront d’environ 3.600 déplacements supplémentaires, dont 700 déplacements de poids lourds », selon l’étude d’impact. Le centre logistique ayant vocation à fonctionner 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, cela fait une moyenne d’un camion toutes les cinq minutes.

    « L’autoroute A31 passe juste à côté de notre village, et elle est déjà surchargée. Les voiries, pour l’instant, ne sont pas du tout adaptées à un tel volume de passage supplémentaire », ajoute l’association de riverains.

    L’étude évoque en effet un « léger impact », tempéré par les horaires décalés des futurs employés Amazon. Les entrepôts fonctionnent sur trois cycles différents : « une équipe le matin (5h40/12h50), une équipe l’après-midi (13h20/20h30) et une équipe de nuit lors des périodes de pointes d’activité », justifie l’étude.

    Pour tenter de réduire les nuisances en tout genre, des travaux d’aménagements sont engagés. Pour l’ensemble du Plateau de Frescaty, qui accueillera d’autres entreprises, « un programme pluriannuel d’investissements a été voté par les élus de Metz Métropole pour un montant de 35 millions d’euros », fait savoir Metz Métropole. Un budget qui comprend entre autres, les aménagements routiers et paysagers, la création de nouvelles mobilités sur le Plateau (environ 12 kilomètres de pistes cyclables vont être créés), la sécurisation du site ou encore la démolition. Le prix à payer pour accueillir, entre autres, les emplois du géant américain.

    #Amazon #Metz

  • Amazon : créateur d’emplois... et de tensions dans les territoires
    https://www.latribune.fr/technos-medias/amazon-createur-d-emplois-et-de-tensions-dans-les-territoires-827561.html

    La firme de Seattle projette d’ouvrir un centre logistique de 185.000 m² au sud de Metz pour irriguer l’Europe de l’Est. À la clé : "plusieurs centaines d’emplois" sur un territoire délaissé par les industriels depuis 2008, selon les élus. Mais cette nouvelle ne réjouit pas tous les riverains, dont certains craignent qu’Amazon déforme leur ville et surestime les retombées économiques.
    […]
    Au-delà de l’incertitude sur les emplois promis, l’association de riverains redoute des « nuisances supplémentaires, liées à l’augmentation du trafic routier pouvant causer davantage d’encombrements, de nuisances sonores et de pollution », liste Xaviera Frisch. Sur la commune de 2.100 habitants, « les flux routiers générés sur une journée entière seront d’environ 3.600 déplacements supplémentaires, dont 700 déplacements de poids lourds », selon l’étude d’impact. Le centre logistique ayant vocation à fonctionner 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, cela fait une moyenne d’un camion toutes les cinq minutes.

    « L’autoroute A31 passe juste à côté de notre village, et elle est déjà surchargée. Les voiries, pour l’instant, ne sont pas du tout adaptées à un tel volume de passage supplémentaire », ajoute l’association de riverains.

    L’étude évoque en effet un « léger impact », tempéré par les horaires décalés des futurs employés Amazon. Les entrepôts fonctionnent sur trois cycles différents : « une équipe le matin (5h40/12h50), une équipe l’après-midi (13h20/20h30) et une équipe de nuit lors des périodes de pointes d’activité », justifie l’étude.

    Pour tenter de réduire les nuisances en tout genre, des travaux d’aménagements sont engagés. Pour l’ensemble du Plateau de Frescaty, qui accueillera d’autres entreprises, « un programme pluriannuel d’investissements a été voté par les élus de Metz Métropole pour un montant de 35 millions d’euros », fait savoir Metz Métropole. Un budget qui comprend entre autres, les aménagements routiers et paysagers, la création de nouvelles mobilités sur le Plateau (environ 12 kilomètres de pistes cyclables vont être créés), la sécurisation du site ou encore la démolition. Le prix à payer pour accueillir, entre autres, les emplois du géant américain.

    • Amazon, culture du secret ?

      Juste pour rire, voici ce que donne aujourd’hui gg:maps quand on cherche le site d’Amazon Boves, plus de 100 000 m2 (seulement…) près d’Amiens, site inauguré il y a maintenant 2 ans,…
      (on notera la date des images Google et CNES/Airbus, Landsat/Copernicus, Maxar Technologies : 2019…)

      Emmanuel Macron inaugure le nouveau centre logistique d’Amazon... qui annonce l’ouverture d’un futur entrepôt XXL
      https://www.usine-digitale.fr/article/emmanuel-macron-inaugure-le-nouveau-centre-logistique-d-amazon-qui-an

      A l’occasion du déplacement d’Emmanuel Macron à Boves [le mardi 3 octobre 2017] pour l’inauguration du cinquième centre logistique d’Amazon en France, le géant du e-commerce a annoncé la création prochaine d’un sixième centre logistique en région parisienne. Il ouvrira en 2018 à Brétigny-sur-Orge (Essonne). Le futur site doit permettre de créer 1 000 postes en CDI à temps plein dans les trois années suivant son ouverture. Avec 142 000 mètres carrés de surface, le centre de Brétigny-sur-Orge sera le plus grand site d’Amazon en France en termes de volume de stockage.

    • Il y a eut une rumeur de l’implantation d’un Amazon à quelques kilomètres de l’ex ZàD de Notre-Dame-des-Landes. En quelques semaine la mobilisation était prête à reprendre le flambeau, au point qu’ils ont dû faire un démenti. A cette occasion, j’avais fait une recherche pour comprendre d’où venait la rumeur et je me suis rendu compte que la même rumeur avait couru sur d’autres territoires, comme une sorte de test pour savoir où la population serait le moins susceptible de s’opposer à son implantation...

  • Les startups fondées par des femmes n’ont levé que 2% des investissements depuis 2008
    https://www.latribune.fr/technos-medias/innovation-et-start-up/levees-de-fonds-les-startups-fondees-par-des-femmes-n-ont-leve-que-2-du-to


    Crédits : iStock

    Les fondatrices de startups se heurtent à la discrimination liée au genre. Depuis 2008, elles n’ont reçu que 2% des investissements, alors qu’elles comptent pour plus de 5% du nombre total de startups, d’après une étude du collectif Sista. L’organisation lance un guide de bonnes pratiques destiné aux fonds d’investissements français, eux-mêmes trop peu ouverts à la mixité.

    Si les femmes subissent l’écart de salaire par rapport aux hommes, les fondatrices de startups sont, elles, confrontées à des écarts sur les opportunités de financement par rapport à leurs homologues masculins. C’est le constat fait par plusieurs études, dont celle de Sista, un collectif de femmes chargé de promouvoir la mixité dans l’entrepreneuriat et qui vient de publier son premier baromètre sur les conditions d’accès au financement des femmes dirigeantes de startup, avec le cabinet de conseil BCG.

    Doute sur leurs compétences techniques, questions orientées sur l’échec plutôt que sur le succès... Plusieurs biais affectent la décision des investisseurs. Basée sur un échantillon de 15.000 startups lancées depuis 2008, le baromètre Sista différencie, lui, les jeunes pousses en fonction du genre - homme ou femme - du fondateur ou de sa fondatrice.

    2% des investissements pour les startups fondées par des femmes
    Le résultat est sans appel : d’après l’étude, seules 5% des startups françaises seraient fondées par une équipe 100% féminine. De même, seulement 10% auraient une équipe fondatrice réunissant les deux sexes.
     
    « Sans la distinction entre les startups mixtes et les startups 100% femmes, on sous-estime le problème. Les femmes qui ont cofondé leur startup avec des hommes ne rencontrent pas les mêmes difficultés que les femmes dans une équipe 100% féminine », insiste Jessica Apotheker, directrice associée de BCG.

    Plus précisément, les startups féminines sont moins souvent financées et lorsqu’elle le sont, les montants sont moindres, observe le collectif.

  • Téléconsultation : première consolidation avec le rachat de Docadom par Medadom
    https://www.latribune.fr/technos-medias/innovation-et-start-up/teleconsultation-premiere-consolidation-avec-le-rachat-de-docadom-par-meda


    Medadom propose des téléconsultations en pharmacie. Le patient dispose d’objets connectés comme cet otoscope pour aider le diagnostic du docteur.
    Crédits : DR

    La startup Medadom souhaite imposer la téléconsultation pour le grand-public en cas d’indisponibilité du médecin ou d’urgence, à la fois à domicile et dans des bornes installées dans des pharmacies. Le rachat de Docadom lui permet de récupérer la marque et son catalogue de médecins.

    Premiers mouvements dans la e-santé, et notamment dans la téléconsultation à distance. D’après nos informations, la startup Medadom a finalisé, début août, le rachat de son concurrent Docadom. Lancés tous les deux en 2017, Medadom et Docadom proposent, via un site et une application, de commander un médecin à domicile comme on commande un Uber. Grâce à la géolocalisation, le médecin arrive en moins de deux heures. Pratique pour les dimanches, les jours fériés, ou lorsqu’il n’y a plus de place disponible dans la journée au cabinet médical du coin.

    Mais depuis début 2019, Medadom a pivoté son activité et mise désormais sur la téléconsultation médicale, c’est-à-dire la possibilité d’effectuer une consultation à distance, par smartphone ou tablette interposés. A la fois parce que l’usage de la consultation à domicile ne décolle pas (trop cher et concurrence de SOS Médecins), mais aussi car l’Etat soutient officiellement le déploiement de la téléconsultation et de la télé-expertise partout en France, et a même modifié sa réglementation au 1er janvier 2019 pour inciter au développement de cette branche de la e-santé, remboursée par la Sécurité Sociale.

  • La réputation d’Alibaba dégradée par les contrefaçons
    https://www.latribune.fr/technos-medias/la-reputation-d-alibaba-degradee-par-les-contrefacons-826424.html


    Crédits : Aly Song

    Alibaba traîne depuis plusieurs années la réputation d’être plus laxiste que ses concurrents sur la contrefaçon. Ce n’est pas immérité. En Belgique, par exemple, la moitié des produits saisis par la douane en 2018 provenaient des sites d’Alibaba. Face au phénomène, d’autres pays sont passés à l’action.

    C’est un véritable fléau pour les PME, y compris françaises. Depuis trois ans, l’artiste français Quibe, connu pour ses dessins en one line - un seul trait continu - s’attaque sans relâche aux contrefaçons de ses oeuvres vendues dans la galaxie Alibaba. Rien que sur la plateforme Aliexpress, destinée aux produits à prix bas, le dessinateur a signalé plus de 900 boutiques. En tout, l’artiste cumule plus de 2000 demandes de retrait sur les différents sites du géant chinois. Le Francilien retrouve ses dessins, parfois déformés, sur des t-shirts, des mugs, des coques de téléphone... « Je suis confronté à une multitude de petites boutiques et, quand je les signale, elles changent de nom puis réapparaissent », constate Quibe, qui ne cache pas son sentiment d’impuissance.
    […]
    Mais Alibaba se dédouane de toute responsabilité en se retranchant derrière son statut d’hébergeur. Charge à l’avocate de démontrer que le géant est en fait un éditeur. « Il faut prouver qu’Alibaba est proactif dans la mise à disposition du contenu. C’est possible en montrant qu’il fait par exemple la promotion de certains produits, y compris des contrefaçons. » Le dessinateur n’a pas encore entamé cette procédure, qui doit se mener auprès d’un tribunal de grande instance, car, même s’il avait gain de cause, elle ne résoudrait que la partie française du problème.

  • Alibaba Cloud en pleine opération séduction en Europe
    https://www.latribune.fr/technos-medias/alibaba-cloud-en-pleine-operation-seduction-en-europe-826221.html


    Pour réduire sa dépendance à son activité florissante, le géant chinois s’est lancé dans une diversification tous azimuts. [Pour lire les légendes et les détails de cette infographie, voir à l’intérieur de l’article l’illustration cliquable et agrandissable plein écran]
    Crédits : La Tribune Infographie)

    La filiale du géant chinois de l’e-commerce, devenue numéro un du « cloud » en Chine, lance une offensive pour grappiller des parts de marché au trio américain Amazon-Microsoft-Google.

    Alibaba ne cache plus ses ambitions sur le marché très porteur du cloud. Le géant chinois cherche à se hisser dans le top 3 mondial des fournisseurs de services d’informatique dématérialisée, actuellement dominé par les Américains. Sa filiale Alibaba Cloud est actuellement classée au quatrième rang mondial, mais avec une part de marché très faible : seulement 4 % en 2018, selon une étude du cabinet Canalys publiée en février. Très loin derrière le leader mondial, Amazon Web Services (31,7 %), suivi par Microsoft Azure (16,8 %) et Google Cloud Platform (8,5 %). Le groupe asiatique détrône toutefois IBM Cloud (3,8 %).

    Créé en 1999, Alibaba est en Chine ce qu’Amazon est en Occident : le numéro un de la vente en ligne. L’e-commerce représentait encore plus de 85 % de son chiffre d’affaires sur son exercice fiscal décalé de 2019, clôturé fin mars. Pour réduire sa dépendance à son activité florissante, le géant chinois s’est lancé dans une diversification tous azimuts. En 2009, il crée Alibaba Cloud, qui revendique désormais 47 % de parts de marché en Chine. Dix ans plus tard, la filiale ne représente pourtant que 6,6 % du chiffre d’affaires du groupe, avec...

    #paywall

    • Le revend… une misère.

      Acheté pour un milliard de dollars en 2013, Tumblr a été revendu pour une somme dérisoire (2% de son prix d’achat)
      https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/08/13/la-plate-forme-tumblr-vendue-au-proprietaire-de-wordpress-com_5499009_440899

      En 2013, Yahoo ! avait dû sortir un milliard de dollars (900 millions d’euros environ) pour en faire l’acquisition. L’ancien géant du Web a depuis été racheté par Verizon. Qui a aujourd’hui décidé de se séparer de Tumblr au profit d’Automattic, l’entreprise propriétaire de WordPress.com, la célèbre plate-forme de blogs.
      Si le prix de la transaction n’a pas été rendu public, il serait dérisoire par rapport à la valeur de Tumblr en 2013, selon le site américain Axios, qui évoque une somme inférieure à 20 millions de dollars.

    • Pourquoi Verizon se sépare du site de blogging Tumblr
      https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/pourquoi-verizon-se-separe-du-site-de-blogging-tumblr-825715.html

      Verizon, qui restructure sa branche médias, a décidé de vendre Tumblr à l’entreprise américaine Automattic, propriétaire de Wordpress.com. Si Tumblr a été adoubé lors de sa création à New-York en 2007, le site de blogging navigue depuis en eaux troubles et n’a jamais été monétisé.

      Verizon fait le ménage. Le géant américain des télécoms a annoncé lundi 12 août la vente du site de blogging Tumblr à Automattic, l’entreprise américaine qui distribue Wordpress.com. Le montant officiel n’a pas été communiqué. Il s’agirait d’un « montant symbolique » pour Verizon, selon le Wall Street Journal. Le site Axios indique pour sa part une fourchette allant de 10 à 20 millions de dollars.

      « Tumblr est l’une des marques les plus emblématiques du Web », a déclaré dans un communiqué de presse Matt Mullenweg, Pdg d’Automattic. « C’est une plateforme essentielle pour partager des idées et des expériences (...) »
      Automattic y verrait une utilisation complémentaire de ses services pour les internautes, selon le Wall Street Journal. L’entreprise américaine réfléchirait à des partages de services et fonctionnalités entre Tumblr et WordPress.com. Automattic va ainsi reprendre 200 salariés de Tumblr.

      Lancée en 2007, la plateforme héberge aujourd’hui plus de 475 millions de blogs dans le monde entier. Elle permet en effet de partager gratuitement des textes, des vidéos, des photos ou encore du son. L’entreprise américaine a surtout popularisé sur Internet les GIF, ces images qui se répètent en boucle et qui ont contribué à la viralité de Tumblr.

      Si Tumblr parvient toujours à fédérer une large communauté active, la plateforme a perdu de sa superbe. Le site revendique 22 millions de publications par jour - contre 100 millions en 2014. À ses débuts à New York, la plateforme indépendante misait sur une interface simplifiée permettant de créer un blog en deux clics, et un design léché. Elle a rapidement été délaissée au profit de services concurrents, comme Instagram et Snapchat.

      Tumblr a commencé à naviguer en eaux troubles lors de son rachat en 2013 par Yahoo ! - portail internet déjà vieillissant - pour 1,1 milliard de dollars. La plateforme n’a pas échappé au défi des réseaux sociaux : générer des revenus. Or, elle n’a jamais réussi à monétiser ses contenus en dépit de sa large audience. Conséquence : Tumblr a été déprécié d’environ 712 millions de dollars sous les ailes de Yahoo !

      En 2017, Tumblr est devenu propriété de Verizon, lorsque ce dernier a mis la main sur Yahoo ! La plateforme figurait depuis dans la filiale Verizon Media Group (anciennement baptisée Oath), qui regroupe les anciennes propriétés de Yahoo ! et AOL, telles que le HuffPost, TechCrunch, ou encore le média féministe Makers et le site people Build.

      Actuellement en pleine restructuration, cette branche souhaite se concentrer sur une nouvelle stratégie d’abonnement et de contenus originaux. Verizon Media Group a généré un chiffre d’affaires de 1,8 milliard de dollars au deuxième trimestre, en baisse de 2,9% sur un an. C’est pourquoi il souhaite se recentrer entre autres sur l’actualité, le sport, le divertissement. En janvier dernier, le Wall Street Journal dévoilait que la branche média de Verizon souhaitait licencier 7% de ses effectifs, soit environ 800 personnes.

  • Les biais de l’intelligence artificielle en question
    https://www.latribune.fr/technos-medias/les-biais-de-l-intelligence-artificielle-en-question-824806.html

    La fameuse « boîte noire » de l’intelligence artificielle, c’est-à-dire le manque de transparence dans le processus de décision d’un algorithme, pose un vrai problème pour l’adoption massive de cette technologie.

    L’intelligence artificielle prend de plus en plus de place dans les décisions stratégiques des entreprises. Ses champs d’applications vont de l’identification des chantiers prioritaires pour les entreprises du BTP, à l’évaluation du risque de défaut au moment d’émettre un prêt pour les banques, en passant par l’identification des meilleurs prospects dans le recrutement. Les logiciels permettent d’économiser de précieuses heures, voire jours, en plus de rendre les choix plus pertinents... dans la majorité des cas. Car l’intelligence artificielle n’échappe pas aux biais. En 2016, des journalistes de l’ONG ProPublica avaient révélé qu’un logiciel d’évaluation des risques de récidive, Compas, très utilisé dans les tribunaux américains, se trompait deux fois plus pour les condamnés noirs que pour les blancs. Le problème est que les biais des algorithmes sont difficilement repérables.

    Si le logiciel repose sur l’apprentissage machine, alors on ne sait pas retracer, étape par étape, les décisions qui ont mené à la recommandation finale. C’est le phénomène de la boîte noire : on connaît la problématique et sa solution, mais pas ce qu’il se passe entre les deux. Bien sûr, les...

    #paywall

  • Pourquoi la loi Avia sur la haine en ligne fait l’unanimité contre elle
    https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/pourquoi-la-loi-avia-sur-la-haine-en-ligne-fait-l-unanimite-contre-elle-82

    Qu’il s’agisse des fédérations professionnelles du numérique, des observateurs de la société numérique, ou des défenseurs des libertés, les acteurs du numérique français sont vent debout contre la loi Avia sur la haine en ligne, actuellement débattue à l’Assemblée nationale. Explications.

    Tout le monde s’accorde sur la nécessité de la loi Avia : il faut agir contre la haine en ligne et le cyberharcèlement. Oui, mais comment ? C’est là que le bât blesse, car plus les contours du futur texte se dévoilent, plus les acteurs du numérique français, de tous bords politiques et représentant des intérêts différents, se braquent contre le projet du gouvernement.
    Ce que prévoit la loi Avia

    La mesure phare de la proposition de loi de la députée LREM Laetitia Avia prévoyait à l’origine d’obliger les plateformes Internet à retirer en moins de 24 heures les contenus haineux signalés par les autorités ou par le public. Par contenus haineux, le texte entendait au départ les contenus comportant manifestement une incitation à la haine à raison de la race, de la religion, du sexe, de l’orientation sexuelle ou du handicap.

    Mais après son passage au Conseil d’Etat et en commission des lois, des députés ont élargi sa protée en proposant une série d’amendements. Les députés proposent ainsi d’étendre l’obligation de retrait en moins de 24 heures pour des infractions comme le harcèlement sexuel, la traite des êtres humains, le proxénétisme, la mise à disposition de mineurs à contenus pornographiques ou encore l’apologie du terrorisme. Les réseaux sociaux ne sont également plus les seules plateformes concernées : un amendement veut aussi soumettre à la loi les moteurs de recherche, pour déréférencer le contenu problématique.
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    Un texte « fourre-tout », trop de « contenus gris » à gérer

    D’une manière générale, les grandes entreprises du numérique et de l’internet affichent leur soutien au renforcement de la lutte contre la haine en ligne, et au principe d’un renforcement de la réglementation en la matière. Mais l’obligation de retrait de contenu en moins de 24 heures inquiète bon nombre de professionnels, dans la mesure où elle obligera les plateformes à décider très rapidement par elles-mêmes si tel ou tel contenu contrevient à la loi, au risque de générer une cascade de polémiques et de conflits juridiques.

    « Le texte s’est trop élargi, il devient fourre-tout. On se retrouve aujourd’hui avec des choses qui relèvent de la haine en ligne et des choses qui relèvent de la morale publique, comme le proxénétisme et la pornographie. Est-ce le rôle des plateformes de définir la morale publique et de pratiquer une forme de censure ? » s’interroge Loïc Rivière, le directeur général de Tech in France, qui représente les intérêts des plateformes.

    Ainsi, les trois organisations professionnelles du secteur -Syntec Numérique qui revendique 2.000 adhérents parmi les entreprises de l’informatique et du conseil en technologies, Tech in France qui groupe les intérêts de 400 entreprises du numérique, et l’Asic qui réunit des grands acteurs de l’Internet- ont publié une mise en garde commune contre « l’inefficacité » de la future loi si son périmètre reste aussi large.

    Selon eux, le texte « risque paradoxalement d’offrir moins de protection aux citoyens qui en ont pourtant le plus besoin » :

    "Le volume de contenus « gris » à traiter" en 24 heures, c’est-à-dire du contenu à la frontière, qui nécessite un examen approfondi pour savoir s’il doit être retiré ou pas, serait tellement important que les plateformes n’auraient pas les moyens de les traiter, devenant ainsi inefficaces", déplore Loïc Rivière.

    Le texte commun aux trois organisations professionnelles demande davantage de « proportionnalité », avec une « gradation » en fonction de la gravité des messages concernés.

    "On attribue aux réseaux sociaux et aux moteurs de recherche un rôle de régulation des contenus et de référencement des contenus « acceptables » qui sort de leurs obligations sociétales peuvent s’apparenter à de la censure, et pose des problèmes de légitimité", ajoute le dirigeant.

    Flou juridique et atteintes aux libertés pour les défenseurs des droits de l’internaute

    Pour Salwa Toko, la présidente du Conseil national du numérique (instance consultative qui rassemble à la fois acteurs associatifs et professionnels de l’internet), le texte ne parvient pas à bien clarifier quels contenus les plateformes doivent accepter, et quels contenus elles doivent refuser.

    La proposition de loi « ne donne pas une définition juridique et bien précise », souligne-t-elle. Elle rejoint les acteurs professionnels sur l’avis que ce n’est pas à Facebook, Twitter, YouTube ou Google de déterminer ce qui censurable et ce qui ne l’est pas.

    « Nous regrettons que le pouvoir judiciaire ne soit pas plus mis en avant et ne soit pas plus renforcé. On se demande s’il n’y a pas là un glissement de responsabilité étatique qui est en train de se mettre en place, au profit des acteurs économiques » que sont les grandes plateformes internet, a-t-elle ajouté.

    Ne pas supprimer un contenu haineux pourra leur valoir une amende (jusqu’à 1,25 million d’euros, en l’état actuel du texte), mais censurer à tort tel ou tel militant, acteur public ou simple internaute provoquera de rudes polémiques, voire même des poursuites.

    Pour les défenseurs des libertés, notamment La Quadrature du Net, les plateformes seront en fait poussées à « sur-modérer », c’est-à-dire à censurer des contenus contestables « par précaution », simplement pour ne pas prendre le risque de se voir infliger l’amende. Avec un risque d’instrumentalisation par le pouvoir politique. Occupés à trier les contenus de la zone grise, c’est-à-dire les contenus choquants, contestables mais pas forcément illégaux, les plateformes pourraient censurer d’office tout contenu signalé par une autorité officielle, comme la police, craint l’association.

    Les plateformes « n’auront d’autres choix que de réaliser un examen sommaire, ou un retrait quasi-automatique, des contenus signalés par leurs partenaires jugés les plus fiables » dont l’OCLCTIC, le service de la police spécialisé contre les infractions en ligne, estime la Quadrature du Net."En pratique, cela permettra au gouvernement d’usurper l’autorité judiciaire, qualifiant lui-même les infractions contre lesquelles il prétend lutter et imposant cette qualification aux plateformes", avertit-elle.

    #Loi_Avia #Médias_sociaux #Régulation

  • Facebook, Instagram, WhatsApp : un retour à la normale après une grosse panne
    https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/facebook-instagram-whatsapp-un-retour-a-la-normale-apres-une-grosse-panne-

    Facebook a annoncé être de nouveau opérationnel à 100% après une grosse panne qui a affecté mercredi ses différents services dans le monde (Facebook, Messenger, Instagram et WhatsApp).

    Selon le site Downdetector, qui répertorie des pannes de différents services internet, des usagers des plateformes de Facebook ont vu de premières difficultés apparaître aux alentours de 12h GMT.

    « Le problème a été résolu depuis et nous devrions fonctionner de nouveau à 100%, pour tout le monde », a annoncé le réseau social dans un tweet à 00H06 GMT jeudi, en regrettant « tout désagrément » lié à cette panne.

    Des milliers d’utilisateurs dans différentes régions du monde ont signalé des défaillances, principalement en Europe et en Amérique du Nord, selon DownDetector. Les particuliers, comme les entreprises et les organisations, ont été affectés.

    « Oui, nous sommes touchés par #instagramdown (#panneinstagram), nous aussi », a tweeté la CIA. « Non, nous ne l’avons pas provoquée. Non, nous ne pouvons pas vous dépanner. Avez-vous essayé d’éteindre et de relancer ? »

    Un porte-parole de Facebook, qui s’exprimait aussi au nom d’Instagram et de WhatsApp, a expliqué qu’une « opération de maintenance » avait accidentellement provoqué une défaillance empêchant le partage de photos et de vidéos, ont rapporté des médias américains.

    Mi-mars, Facebook avait connu la plus longue panne de son histoire, de près de 24 heures, due à un problème de serveurs, suscitant des réactions mi-amusées, mi-éplorées d’internautes retrouvant « la vraie vie » et s’épanchant sur internet via d’autres réseaux.

    Facebook, contactée par l’AFP, n’avait pas fourni de détails sur cette panne mercredi soir.

  • Pourquoi la loi Avia sur la haine en ligne fait l’unanimité contre elle
    https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/pourquoi-la-loi-avia-sur-la-haine-en-ligne-fait-l-unanimite-contre-elle-82

    Qu’il s’agisse des fédérations professionnelles du numérique, des observateurs de la société numérique, ou des défenseurs des libertés, les acteurs du numérique français sont vent debout contre la loi Avia sur la haine en ligne, actuellement débattue à l’Assemblée nationale. Explications.

    Tout le monde s’accorde sur la nécessité de la loi Avia : il faut agir contre la haine en ligne et le cyberharcèlement. Oui, mais comment ? C’est là que le bât blesse, car plus les contours du futur texte se dévoilent, plus les acteurs du numérique français, de tous bords politiques et représentant des intérêts différents, se braquent contre le projet du gouvernement.

    La mesure phare de la proposition de loi de la députée LREM Laetitia Avia prévoyait à l’origine d’obliger les plateformes Internet à retirer en moins de 24 heures les contenus haineux signalés par les autorités ou par le public. Par contenus haineux, le texte entendait au départ les contenus comportant manifestement une incitation à la haine à raison de la race, de la religion, du sexe, de l’orientation sexuelle ou du handicap.

    Mais après son passage au Conseil d’Etat et en commission des lois, des députés ont élargi sa protée en proposant une série d’amendements. Les députés proposent ainsi d’étendre l’obligation de retrait en moins de 24 heures pour des infractions comme le harcèlement sexuel, la traite des êtres humains, le proxénétisme, la mise à disposition de mineurs à contenus pornographiques ou encore l’apologie du terrorisme. Les réseaux sociaux ne sont également plus les seules plateformes concernées : un amendement veut aussi soumettre à la loi les moteurs de recherche, pour déréférencer le contenu problématique.

    Dézingage en règle qui s’achève par le point de vue de La QdN :

    Pour les défenseurs des libertés, notamment La Quadrature du Net, les plateformes seront en fait poussées à « sur-modérer », c’est-à-dire à censurer des contenus contestables « par précaution », simplement pour ne pas prendre le risque de se voir infliger l’amende. Avec un risque d’instrumentalisation par le pouvoir politique. Occupés à trier les contenus de la zone grise, c’est-à-dire les contenus choquants, contestables mais pas forcément illégaux, les plateformes pourraient censurer d’office tout contenu signalé par une autorité officielle, comme la police, craint l’association.

    Les plateformes « n’auront d’autres choix que de réaliser un examen sommaire, ou un retrait quasi-automatique, des contenus signalés par leurs partenaires jugés les plus fiables » dont l’OCLCTIC, le service de la police spécialisé contre les infractions en ligne, estime la Quadrature du Net."En pratique, cela permettra au gouvernement d’usurper l’autorité judiciaire, qualifiant lui-même les infractions contre lesquelles il prétend lutter et imposant cette qualification aux plateformes", avertit-elle.