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  • Accidents du travail en série dans un centre d’appels de Free
    https://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/accidents-du-travail-en-serie-dans-un-centre-d-appels-de-free-804734.html


    L’entrée de Certicall, qui compte autour de 580 salariés, dont la moitié, environ, de téléconseillers.
    Crédits : DR

    Selon l’inspection du travail, qui a saisi le procureur de la République, un grand nombre de téléconseillers de Certicall, un centre d’appels d’Iliad, maison-mère de Free, à Marseille, ont été victimes « d’incidents acoustiques » depuis trois ans. Ceux-ci ont entraîné de nombreux accidents du travail, des inaptitudes au poste et des invalidités. Des syndicalistes et des employés dénoncent l’attitude de la direction, qui n’a, selon eux, pas fait le nécessaire pour protéger correctement son personnel.

    Il a suffi d’un bruit, puissant, pour chambouler sa vie. Marco (*) a la vingtaine, il est téléconseiller chez Certicall, un centre d’appels du groupe Iliad (maison-mère de Free) à Marseille. L’hiver dernier, il répond, comme d’habitude, aux clients de l’opérateur de Xavier Niel qui rencontrent des problèmes avec leurs abonnements Internet fixe ou mobile. Le téléphone sonne une énième fois. Il décroche. Mais soudainement, un très fort bruit retentit à travers son casque. Selon lui, « c’est comme un gros grésillement qui arrive dans les oreilles ». Marco arrache tout de suite son casque. Mais la douleur demeure. Marco se rend d’emblée à l’infirmerie. « J’ai commencé à avoir la tête qui tourne, dit-il. Je ne pouvais plus bouger. Si je me levais, je savais que j’allais tomber à cause des vertiges »

    Marco sait parfaitement ce qui vient de lui arriver. « Ces dernières années, j’ai déjà eu plusieurs gros chocs acoustiques », affirme-t-il. Le jeune homme quitte le travail, file chez son médecin généraliste qui le met en accident du travail, puis consulte un ORL, spécialiste des affections aux oreilles. Il passe des tests auditifs, qui ne sont pas bons.

    « J’ai une grosse perte de mon audition, raconte Marco. J’ai des acouphènes [des sifflements ou des bourdonnements dans les oreilles, Ndlr], et une hypersensibilité au bruit. »
    […]
    Le problème, c’est que sa mésaventure n’est pas un cas isolé. Chez Certicall, les chocs ou incidents acoustiques, débouchant sur des accidents du travail plus ou moins graves, n’ont rien d’exceptionnel. Le mois dernier, une antenne de l’inspection du travail des Bouches-du-Rhône en a fait le constat dans une lettre adressée à un syndicat, qui fait suite à une enquête de ses services, à laquelle La Tribune a eu accès :
    « En 2016, 2017 et 2018, un nombre important d’incidents acoustiques ont généré des accidents du travail pour un grand nombre de salariés de l’entreprise Certicall, ainsi que des inaptitudes au poste et des invalidités », lit-on.

    Le courrier ne mentionne aucun chiffre. Mais selon Tarik Djarallah, délégué syndical central de Force ouvrière chez Certicall, le premier syndicat de l’entreprise, « entre 100 et 150 personnes ont déclaré des chocs acoustiques » depuis 2016. Sachant que Certicall compte aux alentours de 580 salariés, dit-il, dont la moitié environ de téléconseillers ou "Free-helpers", comme Free les qualifie. Interrogé à ce sujet, Iliad n’a pas donné suite à nos sollicitations.
    […]
    Surtout, Martin décrit « une atmosphère hostile envers les conseillers victimes de chocs acoustiques et qui ont été longtemps en arrêt de travail ». « Sur le plateau, en discutant avec d’autres conseillers, on m’a mis en garde, on m’a dit que je risquais de perdre mon travail », raconte-t-il, affirmant que Certicall cherche aujourd’hui à licencier les salariés victimes de chocs acoustiques avant qu’ils aient été déclarés inaptes par la médecine du travail pour économiser de l’argent.

    Dans son courrier, l’inspection du travail a jugé que l’employeur n’a pas fait le nécessaire pour protéger suffisamment les salariés. Certicall a notamment tardé à fournir aux téléconseillers des protections auditives.
    « Le fait de ne pas avoir mis à disposition de l’ensemble des salariés concernés par les risques d’incidents acoustiques des protecteurs auditifs performants est une infraction aux articles [...] du code du travail, [...] réprimée [...] d’une amende de 10.000 euros appliquée autant de fois qu’il y a de travailleurs de l’entreprise concernés indépendamment du nombre d’infractions relevées dans le procès-verbal », souligne l’inspection du travail.

    Celle-ci reproche aussi à l’employeur de « ne pas avoir mis à jour son document unique d’évaluation des risques ». Pour ces infractions, elle a saisi le procureur de la République, et invite aujourd’hui « les salariés qui ont été victimes de ces incidents » qui le veulent à « se porter partie civil ». Et ce « notamment dans l’objectif de saisir le tribunal des affaires sanitaires et sociales pour engager une action ou demande de reconnaissance d’une faute inexcusable de la part de l’employeur ». Marco et Martin, pour leur part, comptent bien demander des comptes à Certicall.

  • En pleine crise des « gilets jaunes », Bruno Le Maire alerte sur les inégalités
    https://www.latribune.fr/economie/france/en-pleine-crise-des-gilets-jaunes-bruno-le-maire-alerte-sur-les-inegalites

    A la veille d’un événement organisé au ministère de l’Economie en compagnie de Melinda Gates, Bruno Le Maire a mis l’accent sur les effets néfastes des écarts de richesse. Reste à savoir comment le gouvernement va s’attaquer à ce sujet dans les prochains alors que la France va présider le G7 finances dédié aux inégalités.

    « L’Europe bascule, le capitalisme bascule, les technologies basculent, c’est un moment où le politique est plus que jamais nécessaire. » Dans le contexte du ralentissement de l’économie mondiale et de la montée des populismes, Bruno Le Maire a tiré la sonnette d’alarme ce lundi matin. « Nous pensons que la croissance française reste robuste mais le refus croissant des inégalités et des injustices liées au capitalisme est de plus en plus visible », a expliqué le ministre de l’Economie devant plusieurs journalistes.
    […]
    Face à ces signaux d’alerte, le locataire de Bercy indique « qu’il est nécessaire de défendre notre vision du capitalisme. Il y a une place pour une vision française et européenne du système capitaliste ». A l’approche du sommet G7 finances que la France doit présider au mois de juillet prochain à Biarritz, l’ancien ministre de l’agriculture a énuméré les quatre priorités du gouvernement :

    D’abord, « construire une fiscalité du XXIème siècle qui doit permettre de financer des biens publics et une justice. » Il a notamment insisté sur la nécessité d’une taxation des géants du numérique en mentionnant les noms des pays européens qui refusaient encore d’appliquer une telle fiscalité. « Il s’agit de la Suède, la Finlande, le Danemark et l’Irlande. » Il a également expliqué qu’il avait appelé récemment le secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin, lui rappelant qu’il ne voulait pas simplement « cibler les entreprises américaines mais aussi les géants asiatiques (BATX, Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi) ». Pour les questions de fiscalité, il a plaidé « pour un passage d’un vote à l’unanimité à un vote à la majorité qualifiée au sein de l’Union européenne », pour éviter de nombreux blocages.

    Deuzio : mettre en place « une imposition minimale » pour les entreprises qui ont implanté leur siège dans des paradis fiscaux. « Ce sont les plus grandes entreprises qui échappent à l’impôt. L’impôt minimal permet de réduire ces contournements ». A l’automne dernier, le ministre allemand des finances Olaf Scholz avait plaidé également pour la mise en oeuvre d’un tel dispositif. « Une telle initiative serait un prolongement du mécanisme de l’OCDE de lutte contre l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices (BEPS) », soulignait l’agence Reuters.

    Troisièmement « limiter la concentration capitalistique ». Sur ce sujet, le ministre a fait référence à certaines entreprises qui réalisent des capitalisations boursières record "à plus de 600, 700 voire 1.000 milliards de dollars". Sans directement la nommer, le ministre faisait référence au géant Apple qui avait franchi la barre symbolique des 1.000 milliards de dollars l’été dernier. Enfin, la réduction des inégalités à l’intérieur des pays développés. M. Le Maire a appelé à construire des outils communs entre tous les pays pour faciliter les comparaisons.

    • La « taxe Gafa » de Bruno Le Maire, coup d’épée dans l’eau ou coup de poker ?
      https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/taxe-gafa-de-bruno-le-maire-un-repli-strategique-et-des-questions-804641.h

      Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire vient d’annoncer qu’un projet de loi pour taxer les géants du numérique à hauteur de 3% minimum de leur chiffre d’affaires en France, sera présenté d’ici à fin février. Un repli stratégique face au blocage des négociations en Europe, pour une loi essentiellement symbolique.
      […]
      D’après plusieurs sources, les Gafa eux-mêmes, notamment Google et Facebook, considéreraient la taxation de leurs revenus comme inévitable et seraient prêts à céder maintenant pour éviter plus tard une addition encore plus salée. D’autant plus que d’autres pays, notamment le Royaume-Uni pourtant très libéral, mais aussi l’Autriche ou l’Espagne, agissent également dans ce sens.

      « Par son impact limité sur les recettes de l’Etat et les effets de seuils, l’annonce d’une taxe sur les géants du numérique est surtout symbolique, résume Guillaume Glon, de Pwc Avocats. C’est un message politique à double portée. Le premier répond à la pression populaire des Gilets jaunes en s’attaquant aux entreprises qui dominent l’économie. Le deuxième vise à peser davantage sur les discussions au niveau européen ».

  • #Amazon devient la plus grosse société cotée du monde, détrônant Microsoft
    https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/amazon-devient-la-plus-grosse-societe-cotee-du-monde-detronant-microsoft-8

    Le géant américain du commerce en ligne Amazon est devenu l’entreprise privée la plus chère au monde en ravissant à Microsoft la première place à Wall Street. À la clôture des marchés le 7 janvier au soir, la société valait 797 milliards de dollars.

    Lundi soir, la société de Jeff Bezos est devenue pour la première fois le numéro un mondial en termes de capitalisation boursière, devançant Microsoft. Sans actualité particulière mais en profitant d’un regain d’optimisme à Wall Street, l’action d’Amazon s’est appréciée de 3,44% lundi, faisant grimper sa valeur boursière à 797 milliards de dollars. Microsoft, avec ses 783 milliards de dollars, perd ainsi la couronne qu’il avait lui-même dérobée à Apple fin novembre.
    […]
    Grâce à ce succès, Jeff Bezos est devenu l’homme le plus riche au monde selon le classement établi par le magazine Forbes. Sa fortune était estimée lundi à 135 milliards de dollars.

  • CES Las Vegas 2019 : comment la French Tech tente de monter en gamme
    https://www.latribune.fr/technos-medias/ces-las-vegas-2019-la-french-tech-tente-de-monter-en-gamme-802601.html

    […]
    "What country is Occitanie" ? La France face au défi d’une présence plus cohérente
    Cocorico ? Pas vraiment. Ce nouveau record a plutôt tendance à embarrasser la Mission French Tech et Business France, qui fédèrent la présence française au CES et qui prévoyaient - pour ne pas dire espéraient - une petite décrue. Car la France a changé son fusil d’épaule.

    « Désormais, la stratégie est moins d’exhiber le plus de startups possible pour que le monde remarque que la France sait innover, mais de mettre en avant des futurs champions mondiaux, des belles boîtes dans des domaines d’excellence, pour attirer des talents du monde entier en France et montrer que notre écosystème tech est mature », explique Éric Morand, le directeur du département Tech et Services de Business France.

    Autrement dit, battre encore des records de présence est inutile quand on souhaite mettre l’accent sur la qualité plutôt que sur la quantité. « La course aux records au CES, c’est terminé », avait déclaré le secrétaire d’État au Numérique, Mounir Mahjoubi, au printemps dernier.

    Car, autant du côté de Bercy que de Business France ou de la Mission French Tech, l’édition 2018 avait laissé un arrière-goût amer. Certes, la France était immanquable l’an dernier à Las Vegas. Mais quel désordre ! Au lieu de présenter une délégation unique, thématiquement organisée autour des forces de la scène tech française - ce que font d’autres pays comme l’Italie ou l’Allemagne -, la France était arrivée avec des troupes en ordre dispersé. Chaque région avait envoyé sa propre délégation et menait sa propre politique d’attractivité. Mais, dans un immense salon international, cette logique s’est avérée improductive, voire absurde. « What country is Occitanie ? », a-t-on pu entendre près du stand toulousain.

    « C’était le bal des ego : chacun voulait tirer la couverture à soi. Du coup le message global de la marque France était complètement inaudible, admet Éric Morand. Il y a aussi eu une course à l’échalote pour amener la plus grande délégation possible, quitte à prendre des startups trop jeunes ou trop axées sur le marché professionnel, qui n’avaient rien à faire dans un salon grand public comme le CES », poursuit-il.

    D’après Olivier Ezratty, ces « erreurs de casting » représentent tous les ans jusqu’à 15 % de la présence française... avec une mention spéciale l’an dernier aux régions Nouvelle-Aquitaine (39 % de l’effectif total) et Occitanie (33 %).

  • Les grandes tendances de la mode 2019 en #cybersécurité
    (article d’il y a un mois (5/12/18)

    « Name and shame », « spear phishing »... les cybermenaces à craindre en 2019
    https://www.latribune.fr/technos-medias/name-and-shame-spear-phishing-les-menaces-cyber-a-craindre-en-2019-799827.

    2019 devrait voir se multiplier les cyberattaques contre les réseaux matériels (routeurs, modems...) et l’Internet des objets, selon les prédictions du spécialiste russe de la cybersécurité, Kaspersky Lab. Retour sur les principales cybermenaces à venir pour l’année prochaine.
    […]
    [Attaque des routeurs]
    […]
    Cyberattaques à visée géopolitique
    […]
    Le « spear phishing », « infection la plus efficace »
    […]
    Asie et Moyen-Orient, terreaux de nouveaux pirates
    […]
    « La marche à l’entrée n’a jamais été aussi faible, avec des centaines d’outils très efficaces et des exploits de fuites re[c]ensés », estime Vicente Diaz [de Kaspersky Lab]. Et de poursuivre : « Et comme avantage supplémentaire, de tels outils rendent l’attribution (de cyberattaques) presque impossible et peuvent facilement être personnalisés. »

  • Effet « #gilets_jaunes » oblige, les politiques français lâchent le CES de Las Vegas
    https://www.latribune.fr/technos-medias/effet-gilets-jaunes-oblige-les-politiques-francais-lachent-le-ces-802590.h


    Emmanuel Macron, alors en pleine campagne présidentielle, avait fait en personne le déplacement en 2017 au CES de Las Vegas, pour bénéficier de l’image alors positive de la "startup nation".
    Crédits : REUTERS/Steve Marcus

    Malgré la présence d’un nombre record de startups françaises (plus de 420) au CES de Las Vegas, qui se tient du 8 au 11 janvier, aucun ministre ni président de Région, pas même le secrétaire d’Etat au Numérique Mounir Mahjoubi, ne fera le déplacement. Un contraste saisissant avec les éditions précédentes, qui s’explique par la disgrâce dans l’opinion de la "#startup_nation" dans le contexte social tendu des "Gilets jaunes".

    Le CES de Las Vegas devient-il infréquentable ? Le mouvement des « Gilets jaunes », qui a fragilisé le pouvoir cet automne, a une conséquence inattendue : le plus grand salon technologique au monde, qui attirait pourtant depuis quelques années la crème de la crème des politiques, tombe totalement en disgrâce. Dans un contexte social très tendu où les fins de mois difficiles reviennent au cœur des débats, la « startup nation » n’a plus le vent en poupe auprès des élus et du gouvernement.

    « Personne ne veut s’afficher aux côtés de la France privilégiée qui crée des gadgets high-tech, dans la capitale mondiale du bling-bling. Ce serait complètement déconnecté », confie, sous couvert d’anonymat, un membre d’un cabinet ministériel à Bercy.

    Un constat valable aussi pour l’opposition et les présidents de régions, mais surtout pour la Macronie, traumatisée à l’idée que « l’affaire #Pénicaud  » (une coûteuse soirée en marge du CES en 2016 autour d’Emmanuel Macron, organisée par Business France sans appel d’offre) revienne encore hanter le président…

    • CES 2019 : un Mounir Mahjoubi virtuel confirme le « Next 40 », le CAC 40 de la French Tech
      https://www.latribune.fr/technos-medias/innovation-et-start-up/ces-2019-un-mounir-mahjoubi-virtuel-confirme-le-next-40-le-cac-40-de-la-fr

      Le secrétaire d’État au Numérique va venir trois fois au CES... de manière virtuelle, sous la forme d’un robot de téléconférence créé par la startup française Awabot. Lors de la soirée francophone en marge du salon, il a confirmé le lancement cette année d’un tout nouvel indice pour les startups, le Next 40.

      Cette année, aucun membre du gouvernement ni président de Région n’a fait le déplacement au CES. Et pour cause : dans le contexte social tendu des « Gilets jaunes », le plus grand salon technologique au monde, situé dans la capitale mondiale du bling-bling à Las Vegas, est devenu complètement infréquentable. Une situation délicate pour le secrétaire d’État au Numérique, Mounir Mahjoubi, peu enclin au risque politique de s’exhiber au milieu de la « startup nation » si impopulaire en ce moment, mais dont la présence était pourtant attendue de pied ferme par l’écosystème de la French Tech.

      Comme en son temps François Hollande, Mounir Mahjoubi a donc décidé de pratiquer l’art de la synthèse. Mardi 8 janvier, il a bien fait une apparition au CES... depuis Paris, de manière virtuelle. Une manière d’être là sans vraiment être là, de montrer son soutien à l’écosystème sans prêter le flanc à la critique d’un coûteux voyage.

  • Eric Sadin : « La guerre économique se joue sur la conquête du comportemental »
    https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/eric-sadin-la-guerre-economique-se-joue-sur-la-conquete-du-comportemental-

    ENTRETIEN. Grâce à l’intelligence artificielle, le libéralisme entre dans son stade ultime, avance le philosophe Éric Sadin dans son essai « L’intelligence artificielle ou l’enjeu du siècle » (L’Échappée). D’après lui, l’industrie du numérique ambitionne de nous influencer en permanence.

    #intelligence_artificielle

  • Comment Facebook attise le feu des « #Gilets jaunes »
    https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/comment-les-reseaux-sociaux-attisent-le-feu-des-gilets-jaunes-799656.html

    Tout est parti d’une simple pétition en ligne contre la hausse des taxes du carburant. Les internautes se sont ensuite emparés du réseau social pour exprimer leur désarroi et leur ras-le-bol à coups d’articles partagés, de vidéos coups de gueule et surtout d’appels aux blocage du pays. De fil en aiguille, des centaines de milliers d’internautes ont rejoint ces groupes, qui sont devenus les réceptacles d’une colère qui échappe aux syndicats et aux partis politiques. Pour Fabrice Epelboin, professeur à Sciences Po et spécialiste des médias sociaux et du web social, Facebook est donc devenu un "outil d’opposition" particulièrement redoutable :

     « Il n’y pas de raison, pour l’heure, de penser que le mouvement va s’atténuer sur Facebook. Il permet d’avoir une forme d’infrastructure sociale. [...] Facebook, c’est pour le peuple, c’est un outil de proximité », nous explique Fabrice Epelboin, rappelant également que « la dynamique du printemps arabe s’était formée de la même façon ».

    Contacté par La Tribune, Facebook a affirmé ne pas être en mesure de chiffrer le nombre de groupes et de pages liés aux Gilets jaunes créés depuis le début du mouvement. Parmi les plus notables, on retrouve le groupe « Gilet Jaune » (137.000 membres) ou encore la page « Les Gilets Jaunes » (54.000 likes), qui diffuse des annonces de recrutement de militants ou encore des tutoriels pour se protéger contre le gazage lors des manifestations.
    […]
    Facebook joue aussi un rôle dans l’entretien de la colère via les informations qui circulent sur la plateforme. Certaines sont réelles, comme certaines photos et vidéos d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, qui sont devenues virales. Mais des fausses informations se joignent au flux. De nombreuses images ont notamment été détournées dans le but de suggérer des violences policières. Une photo de manifestantes tabassées par des CRS avait aussi été publiée au lendemain de la première manifestation, le 17 novembre, et avait été relayée plus de 130.000 fois sur Facebook. Il s’agissait, en fait, de photos de femmes ensanglantées prises en Espagne. Une vidéo, publiée le 30 novembre sur Twitter, montre également des CRS matraquer des enfants, sans que le contexte de la vidéo soit précisé. L’AFP Factuel, le service de fact-checking de l’agence de presse, a par la suite révélé que ces images dataient d’une mobilisation du 29 novembre 2015.

    Pourtant, ces fake news, qui parviennent à attiser la colère des manifestants, n’auront pas d’impact sur la crédibilité du mouvement, selon Fabrice Epelboin, .

    Les gilets jaunes pensent que "la caste supérieure" leur ment. On est dans le complotisme généralisé. C’est un dialogue de sourds », affirme-t-il.

    Les gilets jaunes avaient également dénoncé un complot de la part de Facebook, qui tenterait, selon eux, de censurer le mouvement sur le réseau social. De nombreuses publications ou événements ont été supprimés, mais l’entreprise américaine assure qu’elle n’a pas cherché à censurer les propos des manifestants.

  • Câble sous-marin transatlantique Dunant : Orange s’associe à Google
    https://www.latribune.fr/technos-medias/cables-sous-marins-orange-s-associe-a-google-793947.html

    Orange a indiqué qu’il s’était associé au groupe de Mountain View dans le cadre du projet Dunant, qui vise à tirer un nouveau câble sous-marin transatlantique. Long de 6.600 kilomètres, ce câble servira à écouler une partie de l’énorme trafic, qui ne cesse d’augmenter, entre les États-Unis et l’Europe. Il aura la particularité d’atterrir directement en France alors que les #câbles_sous-marins transatlantiques passent généralement souvent par la Grande-Bretagne.

    À l’initiative de ce projet, Google souhaitait visiblement disposer d’un accès direct à la Belgique en passant par l’Hexagone. Il faut dire que le géant américain dispose d’une importante activité de data center dans le Plat Pays.

  • Elon Musk, le Pdg de Tesla et SpaceX, veut noter les journalistes et les médias
    https://www.latribune.fr/technos-medias/medias/la-derniere-idee-d-elon-musk-et-si-on-notait-les-journalistes-et-les-media

    Pas très content des critiques qui fusent sur ses entreprises et sa personnalité, le milliardaire inventeur tous azimuts prend la mouche. Le fondateur de multiples sociétés innovantes fustige la course au clic des journalistes et leur « hypocrisie ». Les internautes qu’il a sollicités via son compte Twitter ont massivement approuvé son initiative.

    «  Je vais créer un site où le public pourra noter la vérité fondamentale de n’importe quel article, suivre la note de crédibilité de chaque journaliste, rédacteur en chef ou publication. Je songe à l’appeler #Pravda (ndlr, le mot russe pour vérité qui renvoie aussi au titre du journal soviétique)  », a-t-il annoncé sur Twitter.
    Apparemment irrité par de récents articles de presse sur Tesla, Elon Musk, le Pdg de la firme spécialisée dans la construction de voitures électriques, a proposé de créer un site d’évaluation de la crédibilité des journalistes et des médias.

    Le milliardaire, qui préside également la société spatiale SpaceX, a soumis son idée aux 21,8 millions d’abonnés à son compte Twitter. Plus de 680.000 d’entre eux ont donné leur avis, 88% d’entre eux jugeant que « créer un site de notation de la crédibilité des médias (qui signale aussi les réseaux automatiques de propagande) » serait une bonne chose contre 12% qui pensent que « non, les médias sont formidables ».

  • Salwa Toko nouvelle présidente du Conseil national du numérique ?
    https://www.latribune.fr/technos-medias/salwa-toko-nouvelle-presidente-du-conseil-national-du-numerique-778840.htm

    Mais après six mois d’agonie et d’hésitations quant à sa survie, le Conseil national du numérique s’apprête à renaître de ses cendres. D’après nos informations, c’est Salwa Toko, la fondatrice et présidente de l’association Becomtech, continuation du programme Wifilles, qui en prendrait la tête.
    […]
    La probable nouvelle présidente, qui devra remettre le #CNNum sur les rails, incarne un profil parfaitement compatible avec le gouvernement et surtout avec Mounir Mahjoubi, le secrétaire d’État au Numérique. En charge du grand chantier de la numérisation de l’État et VRP de la French Tech, l’ancien startuppeur promeut une vision inclusive et sociale de l’innovation, et tient à valoriser la diversité dans l’entrepreneuriat. Il va d’ailleurs annoncer dans les prochains jours la nomination officielle de Kat Borlongan, française d’origine philippine, à la tête de la Mission French Tech.

    D’après nos informations, le nouveau CNNum, en cours de validation, sera entièrement renouvelé... à l’exception de Gilles Babinet, qui en sera le vice-président. L’actuel « digital champion », représentant de la France auprès de la Commission européenne, a été le premier président du CNNum, créé par Nicolas Sarkozy en 2011. Le nouveau collège devrait se composer de membres de la société civile, d’entrepreneurs et de personnalités du monde scientifique et académique, respecter la parité et mettre l’accent sur la diversité. Aucun membre du CNNum de Marie Ekeland ne serait reconduit.

  • De Cambridge Analytica au deal nucléaire d’Obama... Qui se cache derrière Black Cube ?
    https://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/qui-se-cache-derriere-black-cube-l-agence-israelienne-citee-dans-le-scanda

    Black Cube est une agence privée de renseignement citée dans pas moins de trois tempêtes médiatiques en à peine six mois : Cambridge Analytica au …

  • Exit WhatsApp et Telegram : comment va fonctionner la future messagerie sécurisée de l’État ?
    https://www.latribune.fr/technos-medias/exit-whatsapp-et-telegram-comment-va-fonctionner-la-future-messagerie-secu

    L’outil s’appuie sur un logiciel open source baptisé #Riot, qui est un système de communication libre. Celui-ci se base sur un standard ouvert nommé Matrix, également utilisés par des acteurs privés comme Thalès avec son système Citadel. Créé il y a quatre ans, il s’agit d’un projet libre définissant une nouvelle base (c’est-à-dire un ensemble d’API HTTP) pour une communication décentralisée, fédérée et temps réel.

    #messagerie_sécurisée

  • Données personnelles : après Facebook, Google bientôt dans la tourmente ?
    https://www.latribune.fr/technos-medias/donnees-personnelles-apres-facebook-google-bientot-dans-la-tourmente-77589

    Alors que Facebook a laissé filer les données personnelles de 87 millions d’utilisateurs, une étude américaine révèle que des milliers d’applications pour enfant, accessibles depuis Google Play Store, récoltent des données sensibles sans le consentement de leurs parents. La semaine dernière, YouTube, la plateforme vidéo de Google, a été visée par une plainte collective portée par 23 associations américaines pour collecte illégale de données sur des enfants de moins de 13 ans.

    Deuxième coup de massue : une étude, publiée la semaine dernière également, passe au crible 5.855 applications pour enfants les plus populaires sur la version américaine de Google Play Store, le magasin d’applications du géant américain. Selon l’étude, chaque application a été téléchargée en moyenne 750.000 fois. Verdict : « environ 57% des applications étudiées sont susceptibles de violer la Children’s Online Privacy Protection Act (Coppa) », la loi américaine sur la protection de la vie privée des enfants sur internet. Adoptée en 1998, elle interdit notamment la collecte d’informations d’enfants de moins de 13 ans sans le consentement des parents.

    Méthode :

    Les chercheurs ont utilisé une plate-forme de test leur permettant de voir en temps réel à quelle fréquence les applications accédaient à des informations sensibles - telles que les données de localisation et les listes de contacts - sur un téléphone et quelles autres entités partageaient ces informations. Ainsi, plus de 1.000 applications ont collecté des informations d’identifications des enfants en utilisant un logiciel de suivi dont les termes interdisent explicitement leur utilisation pour les applications destinées aux enfants, selon l’étude.

    En plus de couvrir de nombreux secteurs, Google est en situation de quasi-monopole dans certains domaines. Son moteur de recherche représente plus de 90% du marché mondial, son système d’exploitation Android équipe plus de 80% des smartphones dans le monde et YouTube revendique plus de 1,5 milliard d’utilisateurs connectés par mois. À tel point que la menace d’un démantèlement de Google a été remise au goût du jour récemment par la Commission européenne.

    #Google #Vie_privée #Enfants

  • Données personnelles : après Facebook, Google bientôt dans la tourmente ?
    https://www.latribune.fr/technos-medias/donnees-personnelles-apres-facebook-google-bientot-dans-la-tourmente-77589

    Alors que Facebook a laissé filer les données personnelles de 87 millions d’utilisateurs, une étude américaine révèle que des milliers d’applications pour enfant, accessibles depuis Google Play Store, récoltent des données sensibles sans le consentement de leurs parents. La semaine dernière, YouTube, la plateforme vidéo de Google, a été visée par une plainte collective portée par 23 associations américaines pour collecte illégale de données sur des enfants de moins de 13 ans.

    Comme d’habitude, toute la presse se focalise sur LE chiffre de 87 millions, alors que FB a ouvertement reconnu qu’en fait il s’agit de tous les utilisateurs. D’ailleurs, à ses propres dires, il est loin d’être le seul…

    [Facebook, l]e plus grand réseau social au monde va plus loin : il amasse également des informations sur les internautes n’ayant pas de profil Facebook. Dans sa note de blog explicative, Facebook refuse d’être perçu comme la bête noire de la Silicon Valley. L’entreprise de Mark Zuckerberg a d’ailleurs pris soin de pointer du doigt les entreprises ayant des pratiques et des services similaires aux siens.

    « Google dispose d’un service d’analyse populaire (ndlr : Google Analytics). Et Amazon, Google et Twitter offrent toutes de s’identifier à d’autres services grâce à leurs identifiants. Ces entreprises - et bien d’autres - offrent également des services de publicité. En fait, la plupart des sites Web et des applications envoient les mêmes informations à plusieurs entreprises chaque fois que vous les visitez », explique David Baser, responsable produit chez Facebook.

  • Oui, Facebook collecte vos données même si vous n’avez pas de compte
    https://www.latribune.fr/technos-medias/oui-facebook-collecte-vos-donnees-meme-si-vous-n-avez-pas-de-compte-775692

    Eclaboussé par le scandale Cambridge Analytica, Facebook détaille ses pratiques en matière de collecte de données. Le plus grand réseau social au …

  • Cambridge Analytica : Facebook au coeur d’un nouveau scandale
    https://www.latribune.fr/technos-medias/cambridge-analytica-facebook-au-coeur-d-un-nouveau-scandale-772455.html

    Comment Cambridge Analytica a eu accès aux données de Facebook ?

    C’est le point crucial de l’affaire. Le cabinet d’analyse aurait eu accès aux données personnelles de 50 millions d’utilisateurs Facebook - soit environ un tiers de membres actifs du réseau social en Amérique du Nord et près d’un quart des électeurs américains, précise The Observer. L’entreprise serait passée par un intermédiaire : un certain Aleksandr Kogan.

    Ce chercheur américain, d’origine russe, a développé une application baptisée « thisisyourdigitallife ». Lors de son téléchargement, les utilisateurs concédaient un droit d’accès à leurs données personnelles Facebook.

    "Environ 270.000 personnes ont téléchargé l’application, chiffre Facebook dans un communiqué de presse publié vendredi dernier. En faisant cela, ils donnent leur consentement à Kogan pour avoir accès à des informations comme leur ville d’origine, les contenus "likés"

    Ce n’est pas tout. L’application pouvait également avoir accès aux « amis » des utilisateurs l’ayant téléchargée. En 2014, Kogan aurait transmis ces informations au cabinet Cambridge Analytica, selon les enquêtes du NYT et The Observer. Si l’accès aux données était légal pour le chercheur, leur transmission à un tiers constitue une violation des règles d’utilisation de Facebook.

    « En 2015, nous avons appris que le Dr. Aleksandr Kogan nous avait menti », se défend le réseau social dans son communiqué de presse. Une façon pour Facebook de se dédouaner sur l’usage détourné des données personnelles de ses utilisateurs. « Les gens ont connaissance de fournir ces informations. Aucun système n’a été infiltré, aucun mot de passe ou données sensibles n’ont été volées ou piratées », poursuit Facebook.

    Pourquoi la polémique embarrasse-t-elle Facebook ?

    L’affaire est gênante à plusieurs niveaux. Premièrement, elle touche le cœur même de l’activité de Facebook : la collecte de données - et l’usage potentiellement détourné qui peut en être fait.

    « On est en train d’ouvrir le couvercle de la boîte noire des pratiques de Facebook en matière de données, et le tableau n’est pas joli à voir », souligne auprès de Reuters Frank Pasquale, professeur de droit à l’Université du Maryland et spécialiste de l’utilisation des données par les géants d’Internet.

    Deuxièmement, Facebook se retrouve sous le coup de pressions politiques tous azimuts. Aux États-Unis, plusieurs sénateurs souhaitent entendre les justifications devant le Congrès de Mark Zuckerberg, président et co-fondateur de Facebook. "C’est une brèche énorme sur laquelle il convient d’enquêter. Il est clair que ces plates-formes ne savent pas s’autodiscipliner", a twitté la sénatrice démocrate Amy Klobuchar. Même son de cloche en Europe. Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, dénonçait lundi une « une violation inacceptable du droit à la vie privée de nos citoyens ». La commissaire européenne à la Justice, Vera Jourova, prévoit quant à elle d’aborder le sujet avec le réseau social et des responsables du gouvernement américain lors de sa vite aux États-Unis, cette semaine. Sur Internet, une campagne #DeleteFacebook (en français, supprime Facebook) a été lancée.