Trump joue avec le feu sur l’explosif statut de Jérusalem

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  • Trump tells Abbas of plans to move embassy as world leaders warn of consequences
    Dec. 5, 2017 7:42 P.M. (Updated: Dec. 5, 2017 7:42 P.M.)
    http://www.maannews.com/Content.aspx?ID=779571

    BETHLEHEM (Ma’an) — After days of speculation over whether the US would be moving its Israeli embassy from Tel Aviv to Jerusalem, American President Donald Trump called Palestinian President Mahmoud Abbas on Tuesday and confirmed his intentions to move the embassy.

    Abbas’ spokesperson Nabil Abu Rudeineh released a statement saying that Abbas "warned [Trump] of the dangerous repercussions of such step” for the peace-process between Israel and Palestine, and for general security and stability in the region and world.

    Abbas reportedly reiterated the Palestinian leadership’s unwavering position that without what is no occupied East Jerusalem as its capital, there is not future of Palestinian state as stipulated in international resolutions.

    Abu Rudeineh stressed that Abbas “will continue to contact world leaders in order to prevent this unacceptable.”

    Israeli news daily Haaretz quoted Nabil Shaath, a senior Palestinian official, as saying that “the mother of all the [peace] deals dies here on the rocks in Jerusalem if he says tomorrow that he recognizes a united Jerusalem as the capital of Israel.”

    Meanwhile, international media outlets reported that Trump also phoned Jordanian King Abdullah II, who, according to Haaretz, told Trump over the phone that he pledged to “thwart any American initiative to renew the peace process and would encourage rage and resistance among Muslims and Christians alike,” if the embassy was moved.

    • « Avec Jérusalem, Donald Trump joue l’avenir du processus de paix »
      MondeDans les prochaines heures, le président américain pourrait reconnaître la ville sainte comme capitale d’Israël. Explosif !
      Sabrina Myre | 5 décembre 2017, 20h00

      (...) Offrir Jérusalem aux Israéliens torpillerait le processus de paix et signerait la mort définitive de la solution à deux États. « Ça ne sert plus à rien de négocier si les États-Unis décident du statut de Jérusalem, qui devait être scellé dans un accord de paix », tranche Fouad Hallak, l’un des conseillers pour les négociations à l’Organisation de libération de la Palestine. Les Palestiniens aspirent à faire de Jérusalem-Est, dont la Vieille-Ville, qui abrite les lieux saints, la capitale d’un futur pays. « Sans la mosquée Al-Aqsa pour les musulmans et le Saint-Sépulcre pour les chrétiens, aucun État palestinien n’est envisageable », soutient l’expert. Pas plus acceptable qu’Abu Dis, petite ville en périphérie de Jérusalem, proposée comme future capitale par le supposé plan de paix des Saoudiens, révélé lundi par le New York Times. Il n’en fallait pas plus pour faire grimper la tension.

      Le Hamas menace

      En plein marathon diplomatique pour faire dérailler l’annonce, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, est sur la sellette. « Ce serait un échec qui lui ferait perdre le peu de légitimité qui lui reste », lâche Hamada Jaber, analyste au Centre palestinien pour la recherche politique et les études d’opinion. « Vingt-cinq ans après les Accords d’Oslo, il ne reste plus rien. Aussi bien dissoudre l’Autorité, née dans la foulée de ces pourparlers », propose le chercheur. Une reconnaissance hypothétique de Jérusalem comme capitale d’Israël provoque déjà la colère des Palestiniens. Le mouvement islamiste Hamas a menacé de « raviver l’Intifada ». « Cette crise plongera les Palestiniens dans l’incertitude mais pourrait forcer l’émergence d’un nouveau leadership et la fin du statu quo », analyse Hamada Jaber.(...)