Le prince de « La Belle au bois dormant » est-il un prédateur sexuel ?
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Je poste ça ici parce que pas plus tard qu’hier soir, je commençais à lire un livre en norvégien à ma fille de six ans. Vu de l’extérieur, c’était une histoire de princesse, de royautés, de princes et de beaux paysages féériques, à priori totalement inoffensif.
C’est l’histoire de Margrete I qui a vécu au XIIIe siècle (mais le livre a bien été écrit en 2017. Je commence la lecture. Margrete a six ans et on lui demande de participer à une cérémonie au cours de la quelle elle va être présentée et « promise » à un prince d’un autre royaume, ceci pour sceller une alliance de famille. La petite fille effrayée se réfugie sous le lit d’où elle ne veut pas sortir. Son père le roi vient la chercher et lui explique avec douceur qu’elle n’a pas le choix, le mec qu’on va lui présenter, c’est son futur mari de pour quand elle sera plus grande (version soft, ils n’ont quand même pas mis la version hard où on la force à se marier). Tout ça sans explications sur 20 pages.
A la fin de ce chapitre, quand même, un encadré qui rappelle que le mariage des enfants est interdit en Norvège. Mais c’est trop tard. Moi, j’ai interrompu la lecture assez tôt, pourtant, mais pas assez tôt pour susciter les interrogations et le dégoût de ma fille. Editeur de merde (Gyldendal)
Les contes pour enfants sont aussi une caisse de résonance à la culture du viol. Une mère de famille britannique dénonce « La Belle au bois dormant » pour ce baiser sans consentement. Mais la version d’origine était plus trash encore.
Le baiser du prince à la Belle au bois dormant (1959)
#Balancetonporc dans le monde des enfants ? Ne cherchez plus, c’est tout simplement le prince de La Belle au bois dormant, affirmait récemment une mère de famille britannique. Pour elle, pas question de laisser son fils de 6 ans découvrir ce conte où un prince, aussi charmant soit-il, embrasse sans son consentement une Belle endormie à qui on n’a rien demandé :