Maladie

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  • Quittance de loyer, carte Vitale, billets de spectacle… En plus des attestations, quel justificatif fournir en fonction de vos déplacements ?
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/deconfinement/quittance-de-loyer-carte-vitale-billets-de-spectacle-en-plus-des-attest


    #Ubu

    En ce qui concerne les déplacements pour aider un déménagement ou l’aide d’un proche à déménager, par exemple, cela reste possible pendant le confinement, mais à six au maximum. Il faut toujours cocher la case « motif familial impérieux ». « Un justificatif de l’entreprise de déménagement – si vous faites appel à une société de déménagement –, un acte de vente ou votre nouveau bail peuvent servir de justificatif. Il faut néanmoins obtenir la copie du nouveau bail ou du contrat de location, par exemple », indique le ministère du Logement, interrogé par Ouest-France.

    A partir de samedi, les visites de biens immobiliers vont également reprendre, sauf retournement de situation. Contacté par franceinfo, le ministère du Logement s’est dit « très optimiste » quant à l’ouverture des agences immobilières et la possibilité des visites, mais indique que la décision « finale » revient au Premier ministre Jean Castex, qui doit s’exprimer jeudi 26 novembre. Jean-Marc Torrollion, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), s’est en tout cas félicité de cette nouvelle dans les colonnes du Parisien. Un protocole sanitaire strict est d’ores et déjà prévu. « Deux visites le matin, deux le soir maximum, une seule personne en plus de l’agent, visite en visio obligatoire avant, seul l’agent touche les poignées et désinfecte ensuite. Et un moyen de transport par personne », énumère-t-il.

  • #En_même_temps :

    Covid-19 : Olivier Véran appelle les Français à « ne pas relâcher leurs efforts »
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/confinement/direct-covid-19-on-travaille-sur-un-protocole-sanitaire-pour-l-ensemble

    Réouverture des commerces dès le 27 novembre : bras de fer entre Bercy et Matignon
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/reouverture-des-commerces-des-le-27-novembre-bras-de-fer-entre-bercy-et-mat

    Les commerces pourront-ils rouvrir avant le 1er décembre, date fixée par le premier ministre pour un « allégement » du confinement ? Bruno Le Maire a en tout cas ouvert la voie à une reprise anticipée de leur activité, lundi matin. Invité de la matinale de CNEWS, le ministre de l’Économie et des Finances a annoncé que le nouveau protocole sanitaire sur lequel planche le gouvernement, en concertation avec les fédérations professionnelles, serait « conclu vendredi et opérationnel lundi prochain ». « Plus vite on pourra rouvrir, mieux ce sera (…) Une fois qu’on aura ce protocole sanitaire sur la table, les conditions de réouverture seront réunies, à supposer que l’épidémie continue de refluer », a développé le patron de Bercy, qui s’appuie sur les dernières déclarations de son collègue de la Santé, Olivier Véran, selon qui le pic épidémique de la deuxième vague pourrait être derrière nous. « Cela ouvre des perspectives de réouverture le plus rapidement possible », considère Bruno Le Maire.

    Ils sont vraiment imbattables pour détruire la moindre once de crédibilité qu’ils pourraient vaguement avoir.

  • Besoin de ressources sur le documentaire "Hold Up" ?

    Il y a une personne de la team sceptique avait commencé à rassembler des ressources disponibles ici : https://docs.google.com/document/d/1UU2Gp_YH4NnJ2tRYPD1-pFli-F7TM1PtO_Ll95J2LQI suite à quoi nous avons lancé un pad collectif qui, depuis, s’est étoffé et continue à l’être : https://frama.link/Debunk-HoldUp (à diffuser avec parcimonie)
    et il y a #CaptainFact qui propose une vérification collective enrichie là https://captainfact.io/videos/4Y7d (je suis persuadée que c’est le genre d’outils qu’on a besoin de développer)

    En attendant, je dois avouer que je fais un peu le yoyo sur le sujet parce que lire ça et là que les gens sont stupides de relayer ça, bah, même si j’ai des ras-le-bol très très fort, ça me va pas comme réponse, ou plutôt, ça me rend encore plus triste et pessimiste. Je ne peux m’empêcher de penser à l’électorat de Trump, qu’on moque plus facilement qu’il est à distance, en sachant que dans le même temps la France est en train de faire pire dans certains domaines. Il me semble que ne pas entendre les besoins auxquels ce film répond, c’est passer à côté de ce qu’il nous faut pour faire "société" et pousser les biens communs et non individualités malmenées par des décrets qui nous maintiennent dans l’impuissance. Je suis persuadée, années après années, que le plus important est l’accessibilité aux informations et savoirs mais je suis aussi de plus en plus convaincue que la solution pour mieux passer les crises passe par rétablir plein de liens d’entraide dans notre voisinage immédiat...
    Mille douceurs sur tous vos univers et sur vos bulles nécessaires 💚

    Loi de Brandolini : « La quantité d’énergie nécessaire pour réfuter des idioties est supérieure d’un ordre de grandeur à celle nécessaire pour les produire. »
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Brandolini

    Avant de partir piocher dans les données, une première question à se poser est peut-être "Pourquoi vouloir changer l’opinion des gens sur Hold-up ?" afin de mieux répondre à la question "Comment changer l’opinion d’une personne sur Hold-up ?" Pour ça, le visionnage de la nouvelle vidéo de Hygiène Mentale peut être salutaire ;)
    https://www.youtube.com/watch?v=VnbhrwNXry0

    Et donc, pour ce qui est déjà listé :

    Précisions / mises au point d’intervenant-e-s

    Philippe Douste-Blazy s’explique et se désolidarise du documentaire
    https://twitter.com/pdousteblazy/status/1326623595502718978 +archive : https://archive.vn/Vn91s
    Interview RTL : “Hold-Up” : Douste-Blazy “scandalisé” par le documentaire où il apparaît : https://www.rtl.fr/actu/politique/hold-up-douste-blazy-scandalise-par-le-documentaire-ou-il-apparait-7800921675 )
    Explication plus complète sur BFMTV : “Hold-Up” : “scandalisé”, Douste-Blazy demande à être retiré du documentaire aux relents complotistes : https://www.bfmtv.com/sante/hold-up-scandalise-douste-blazy-demande-a-etre-retire-du-documentaire-aux-rel

    Monique Pinçon-Charlot explique comment elle a été trompée à la fois sur le sujet mais aussi sur la coupe qui a été faite dans ses propos. Elle présente aussi ses excuse pour l’allusion inappropriée à l’holocauste. Elle refuse d’être associée à la promotion du film :
    https://twitter.com/PINCON_CHARL0T/status/1327309067879141377 +archive : https://archive.vn/EfkkO

    Analyses, critiques et désinfox disponibles

    Sur Twitter :
    –Thread debunk et analyse, de @C19Federation (collectif Covid 19 Fédération, centre d’information sur le coronavirus) :
    https://twitter.com/C19Federation/status/1326595799858475009 +archive : https://archive.vn/SmBVG

    –Thread debunk, de @Tristanmf :
    https://twitter.com/tristanmf/status/1326510738966532096 +archive : https://archive.vn/9GSdJ

    –Thread debunk, de @VictorBoissel
    https://twitter.com/VictorBoissel/status/1326797394269401088 +archive : https://archive.vn/XomKt

    –Thread debunk, de @lucifer_le_vrai
    https://twitter.com/lucifer_le_vrai/status/1325967852332077062 +archive : https://archive.vn/s0l4S

    –Courtes vidéos de @Gollumilluminat

    le Diamond Princess prédit-il 55 000 morts pour la Grande Bretagne ?

    https://twitter.com/Gollumilluminat/status/1326844683440582658

    "L’OMS a interdit les autopsies" ?

    https://twitter.com/Gollumilluminat/status/1326882895781355526

    "les médecins touchent plus d’argent lorsqu’ils dénoncent des cas contact" ?

    https://twitter.com/Gollumilluminat/status/1326876315018989569

    –Thread debunk de @AnasseKazib, belles mises en évidence d’incohérences dans le film.
    https://twitter.com/AnasseKazib/status/1326995516354334731 + archive : https://archive.vn/sM5QK

    –Thread de @medmedfr qui regroupe aussi divers thread, articles et debunk :
    https://twitter.com/medmedfr/status/1326606239300775941 +archive : https://archive.vn/FSIEG

    –Thread Alexandre Boucherot, COE de Ulule, sur la récolte d’argent pour Hold Up sur la plateforme :
    https://twitter.com/cemonsieur/status/1326873749531074560 +archive : https://archive.vn/0R48k
    → Il y explique que l’intégralité de la commission perçue va aller à une association de défense de l’information : https://community.ulule.com/topics/politique-de-moderation-que-fait-ulule-si-un-projet-contrevient-a-s

    Sur Facebook :
    –Post de Jean-Loic Le Quellec, notamment sur les invités du film :
    https://www.facebook.com/jeanloic.lequellec/posts/3798547896845205 +archive : https://archive.vn/dzRzx

    –Post de Dany Nuremberg, notamment sur les invités du film et l’HCQ :
    https://www.facebook.com/story.php?story_fbid=10223237673481214&id=1565238776 +archive : https://archive.vn/s3xtd

    –Alerte du collectif Covid19 (centre d’information sur le coronavirus) :
    https://facebook.com/Covid19.Federation/photos/a.109195057395696/194108348904366 +archive : https://archive.vn/1MiLc

    –Post analyse de Loïc Steffan, Professeur agrégé Éco-gestion, à l’Institut National Universitaire Champollion :
    https://www.facebook.com/loic.steffan/posts/10221632402871394 +archive : https://archive.vn/iJQxy

    –Courtes vidéos de Pierre Ratbb identiques à celles de @Gollumilluminat sur twitter :

    le Diamond Princess prédit-il 55 000 morts pour la Grande Bretagne ?

    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1251684621880487&id=100011168831576

    "L’OMS a interdit les autopsies" ?

    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1251791825203100&id=100011168831576

    "les médecins touchent plus d’argent lorsqu’ils dénoncent des cas contact" ?

    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1251773601871589&id=100011168831576

    Sur Youtube :
    –Courtes vidéos par Le Moment Neuneu :

    le Diamond Princess prédit-il 55 000 morts pour la Grande Bretagne ?

    https://www.youtube.com/watch?v=2A6Bo-swumQ

    "L’OMS a interdit les autopsies" ?

    https://www.youtube.com/watch?v=8f6LxmG3GCo

    "les médecins touchent plus d’argent lorsqu’ils dénoncent des cas contact" ?

    https://www.youtube.com/watch?v=CauCCT3L1pw

    Sur Internet :

    Très très gros boulot de Débunkage du documentaire Hold-up : analyse personnelle et semi-collaborative par Thibaut P. & Christophe P. avec timing précis et au format CC-BY-NC-SA : https://hackmd.io/Vxh9X6C8RIyh0zRPcgh_BA?view +archive : https://archive.vn/yo9do

    –Captain Fact : travail d’analyse collectif minutieux point par point des membres de CaptainFact :
    https://captainfact.io/videos/4Y7d

    –Travail d’analyse minutieux point par point du collectif Fédération Covid19 (centre d’information sur le coronavirus)
    https://spark.adobe.com/page/xiBTzlo8ML8Hv

    Fiche Conspiracy Watch en cours de réalisation : https://www.conspiracywatch.info/hold-up

    Instant critique : HOLD-UP, la comédie fiction de Pierre Barnérias
    https://instantcritique.fr/divertissement/hold-up-la-comedie-fiction-de-pierre-barnerias

    Médias scientifiques & spécialisés

    Sciences et avenir : Covid-19 : 4 "fake news" majeures présentes dans le documentaire complotiste "Hold-Up"
    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/covid-19-4-fake-news-majeures-presentes-dans-le-documentaire-complo

    "Le virus a particulièrement sévi du 15 mars au 15 avril, période où nous étions tous confinés grâce à une mesure historique censée ne pas faire apparaître cette courbe" (à 8’05’’)

    RT-PCR : "l’ARS ne communique pas sur le nombre de cycles" (à 8’54’’)

    "On a interdit les autopsies à cause d’une instruction de l’OMS" (39’16’’)

    "Jusqu’à maintenant, les virus venant du monde animal ont du mal à se transmettre d’Homme à Homme" (entre 1h39’ et 1h50’)

    Différents médias mainstreams :

    –Article de ChekNews (payant) :
    https://www.liberation.fr/checknews/2020/11/11/que-sait-on-du-documentaire-hold-up-qui-denonce-une-manipulation-mondiale
    @medmedfr l’a rendu public ici : https://twitter.com/medmedfr/status/1326606239300775941
    et en version libre là : https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/que-sait-on-du-documentaire-c2-abhold-up-c2-bb-qui-d-c3-a9nonce-une-c2-abmanipulation-c2-bb-mondiale-sur-le-covid-19/ar-BB1aUrx1

    Articles cités (Libé ou autres) dans le débunk de Checknews :

    18 mars : Le brevet du Covid-19 par l’institut Pasteur : https://www.liberation.fr/checknews/2020/03/18/non-le-covid-19-n-a-pas-ete-invente-par-l-institut-pasteur_1782209

    25 mars : Pourquoi un billet de blog de pro Raoult a disparu du blog Médiapart : https://www.liberation.fr/checknews/2020/03/25/mediapart-a-t-il-supprime-un-billet-de-blog-favorable-au-professeur-raoul

    13 avril : Pas de déploiement “sauvage” de la 5G pendant le confinement : https://www.liberation.fr/checknews/2020/04/13/le-gouvernement-a-t-il-generalise-la-5g-pendant-le-confinement_1785045

    15 avril : L’OMS et les recommandations de port du masque : https://www.liberation.fr/checknews/2020/04/15/pourquoi-l-oms-ne-recommande-t-elle-pas-le-port-du-masque-a-toute-la-popu

    27 avril : Véran pris en flagrant déli de mensonge sur le port du masque : https://www.liberation.fr/france/2020/04/27/masques-comment-le-gouvernement-a-menti-pour-dissimuler-le-fiasco_1786585

    2 juin : Les critiques de l’étude du Lancet : https://www.liberation.fr/checknews/2020/06/02/pourquoi-l-etude-du-lancet-sur-l-hydroxychloroquine-est-elle-sous-le-feu-

    21 septembre : Le mythe de la prime décès Covid versée aux hopitaux : https://www.liberation.fr/checknews/2020/09/21/non-les-hopitaux-ne-touchent-pas-une-prime-de-5-000-euros-par-deces-du-au

    4 octobre : 5 arguments des “rassuristes” passés au crible : https://www.liberation.fr/france/2020/10/04/cinq-arguments-des-rassuristes-passes-au-crible_1801400

    13 octobre : Analyse de l’association Bon Sens et de ses membres : https://www.liberation.fr/checknews/2020/10/13/qu-est-ce-que-l-association-bonsens-cofondee-par-la-deputee-martine-wonne

    Sur Christian Perronne :

    2016 : Raoult clashe les docteurs complotistes prétendant que Lyme est une maladie créée par les nazis (dont Perronne fait partie) : https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/christian-perronne-avec-didier-raoult-on-a-de-l-estime-mutuelle_2130142.htm

    19 juin : Létalité du Covid-19 : 19% en France contre 6% aux USA selon Perronne ? https://www.liberation.fr/checknews/2020/06/19/est-il-vrai-que-la-letalite-du-covid-en-france-a-ete-de-19-contre-6-aux-e

    8 juillet : Perronne défend le protocole Raoult : https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/christian-perronne-avec-didier-raoult-on-a-de-l-estime-mutuelle_2130142.htm

    Sur les élections US :

    4 novembre : Pourquoi le nombre de voix démocrates dans le Michigan et le Wisconsin a soudainement augmenté : https://www.liberation.fr/checknews/2020/11/04/pourquoi-le-nombre-de-voix-democrates-dans-le-michigan-et-le-wisconsin-a-

    5 novembre : Pas plus de votants que d’inscrits dans le Michigan : https://www.liberation.fr/checknews/2020/11/05/non-il-n-y-a-pas-eu-plus-de-votants-que-d-inscrits-dans-le-wisconsin_1804

    10 novembre : Pourquoi France Soir n’est plus un journal : https://www.liberation.fr/checknews/2020/11/10/francesoir-ceci-n-est-plus-un-journal_1803644

    Les Décodeurs : Covid-19 : les contre-vérités de « Hold-up », documentaire à succès qui prétend dévoiler la face cachée de l’épidémie : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/11/12/covid-19-les-contre-verites-de-hold-up-le-documentaire-a-succes-qui-pretend-

    RTBF.be : Le coronavirus, fruit d’une "manipulation mondiale" ? "Hold-Up", un docu soutenu par des milliers de contributeurs
    https://www.rtbf.be/info/medias/detail_le-coronavirus-fruit-d-une-manipulation-mondiale-hold-up-un-docu-soutenu

    Le Parisien : Covid-19 : labos, masques et domination du monde… on décrypte « Hold Up », le docu qui agite les complotistes
    https://www.leparisien.fr/societe/covid-19-labos-masques-et-domination-du-monde-on-decrypte-hold-up-le-docu

    France Info : Covid-19 : “Hold-up”, le documentaire qui dénonce un “complot mondial”, fait polémique : https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-et-complot-mondial-le-documentaire-hold-up-fait-polemique_4178

    – RTL :
    "Comment le documentaire "Hold up" est devenu une affaire politique ?" : chronique de Jean-Mathieu Pernin
    https://www.youtube.com/watch?v=Ge5qEf_FW7Q


    à retrouver en article ici https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/comment-le-documentaire-hold-up-est-devenu-une-affaire-politique-7800922012

    "Hold Up : le piège redoutable des théories du complot" : edito

    https://www.youtube.com/watch?v=6yS8C0ZuXL4


    à retrouver en article ici : https://www.rtl.fr/actu/politique/hold-up-le-piege-redoutable-des-theories-du-complot-7800921922
    – Europe 1 : de 3’28 à 5’36, avec intervention de Tristan Mendès
    https://www.youtube.com/watch?v=yZveTRGAn4g

    BFMTV (article un peu brouillon mais qui a l’avantage de lister la plupart des autres publications et de comprendre pourquoi Philippe Douste-Blazy dit s’être fait pièger) : TOUT COMPRENDRE - “Hold-up”, le documentaire aux relents complotistes qui veut dénoncer les “mensonges” sur le Covid-19 : https://www.bfmtv.com/societe/tout-comprendre-hold-up-le-documentaire-aux-relents-complotistes-qui-veut-den

    lien vers le doc hors "promotion" : https://hdstreaming.ch/movies/hold-up-retour-sur-un-chaos

  • Ah, après les « fuites », le sondage qui va bien pour nous préparer à la punition de ce soir. (Ce qui laisse entrevoir qu’on va te me réprimer ce méchant virus à grands coups de matraque. Mais sans fermer les collèges, sans changer grand chose en primaire, sans fermer les cantines, et surtout sans embêter les copains du MEDEF.)

    Confinement : 60% des Français ont transgressé les règles, selon un sondage
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/confinement/confinement-60-des-francais-ont-transgresse-les-regles-selon-un-sondage

  • Covid-19 : la France est-elle le pays européen le plus touché par l’épidémie ?
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-la-france-est-elle-le-pays-europeen-le-plus-touche-par-l-epide

    La France compte le plus de contaminations au Covid-19, mais il est toujours difficile de comparer les pays, en raison d’indicateurs définis différemment.

    On dirait du trump. C’est pas France Info, c’est France Propagande.

    C’est pas qu’on est les plus touchés, c’est qu’on est pas comme les autres (et qu’on a décidé de ne plus compter de la même façon que les autres. Ceux qui doivent bosser et qui doivent aller à l’école ne comptent pas dans nos statistiques. En conséquence, on constate que nos chiffres sont bien meilleurs que le monde entier).

  • Le harcèlement scolaire s’est massivement reporté sur les réseaux sociaux en cette période de Covid-19
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/le-harcelement-scolairesest-massivement-reporte-sur-les-reseaux-sociaux

    Le phénomène auquel est dédiée une journée nationale jeudi est loin d’avoir disparu. La plateforme Net Ecoute signale une forte hausse des sollicitations pendant et après le confinement pour des « faits graves » de #cyber-violence et #cyber-harcèlement.

    #harcèlement_scolaire

  • Covid-19 : ce qu’il faut savoir sur la nouvelle procédure de l’Assurance-maladie pour les cas contacts
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-tout-ce-qu-il-faut-savoir-sur-la-nouvelle-procedure-de-lassura

    Débordée par le nombre de cas, l’Assurance-maladie a en effet « systématisé », depuis le 15 octobre, une « procédure dématérialisée », jugée moins gourmande en temps, et donc en personnel. 

    « Les niveaux actuels de circulation du virus amènent l’Assurance-maladie à déployer actuellement de nouvelles modalités de contact afin de continuer d’informer au plus vite le plus grand nombre de personnes possible sur leur statut au regard de la Covid-19 », prévient-elle sur le site Ameli. Explications de cette procédure quelque peu complexe autour de quatre questions.

    In French, on ne dit pas « le gouvernement n’a pas préparé le truc, on est totalement débordés, et on ne peut plus assurer ce qu’on devait faire », on dit « on déploie de nouvelles modalités… ». And I think it’s beautiful.

    • Aujourd’hui, je vois énormément de choses évoquant le froid : avec le froid, le virus ceci-cela.

      Jusqu’à ce Martin Blachier dont c’est désormais la théorie centrale (oh là là, c’est parti d’un coup ce week-end, on l’a pas vue venir, c’est une grosse surprise…) :
      https://twitter.com/CNEWS/status/1320761088896651264

      https://video.twimg.com/amplify_video/1320760906125553666/vid/1280x720/lESZxNBzd4e7b3Bu.mp4

      Mais il faut voir cette courbe-là :

      On y constate qu’en échelle logarithmique, l’évolution du nombre de morts suit assez fidèlement une droite. C’est donc bien une progression exponentielle depuis le mois d’août.

      Le froid peut expliquer qu’on est maintenant légèrement au-dessus de la progression exponentielle initiale, mais en aucun cas le passage de l’été à l’automne n’a introduit de changement de nature dans la progression de l’épidémie. Cette évolution exponentielle, c’est la même, inexorable, depuis début août.

    • Vraiment, les gens ne comprennent pas le principe de l’exponentielle :
      – tu as 1 contaminé ;
      – une semaine après, ce contaminé a contaminé deux personnes,
      – la semaine suivante, ces deux personnes en ont contaminé 4 ;
      – puis ces 4 personnes en contaminent 8 ;
      – ces 8 en contaminent 16
      – puis 32
      – puis 64
      – puis 128
      – puis 256
      – puis 512
      – puis 1024
      – puis 2048

      La première semaine, on a donc 2 contaminations. Au bout de dix semaines, le même processus fait qu’on a 2048 contaminations en une semaine. C’est le même virus, le même processus de contamination, rien ne change réellement : c’est bien toujours « une personne en contamine deux »… L’« accélération » est dans sa nature même. Ce n’est pas un élément nouveau, extérieur, qui provoque l’accélération. C’est la dynamique même de l’épidémie.

      Bien comprendre ici que si on agit sur l’épidémie quand on a des chiffres très bas, ça a un impact immense sur l’évolution suivante. Parce que, ci-dessus, les 2048 ne sortent pas de nulle part, ce ne sont pas des contaminations « spontanées », ab initio, juste parce qu’il fait froid : elles sont l’héritage de la multiplication à partir de 1, 2, 4, 8… .

      N’avoir rien fait en septembre, au motif que les chiffres étaient très bas, en prétendant qu’il ne se passait rien, alors qu’on avait déjà la même progression exponentielle que maintenant, et alors que c’est justement sur ces chiffres faibles qu’il était possible d’agir, c’est proprement criminel.

    • ouille aouch aie aie aie

      Ok pour l’échiquier de Sissa raconté autrement. C’est clair.
      Mais je ne pige pas comment le rythme ne serait pas sujet à variations. Ici, les modifications de comportements (masques et distances qui ont contribué à freiner les contaminations, où, à l’inverse, enfermement dans les classes et les lieux de travail) ralentissent ou accélèrent la vitesse du doublement, non ?

      Sinon, ce #Blachier et sa théorie du plateau n’inspire pas confiance. Benjamin des potiches télé, il a déjà dit pas mal de bêtises dans les média et promeut une boite de conseil dont il est cofondateur
      https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-qui-sont-les-experts-qui-nous-parlent-tous-les-jours-dans-l

      "On a l’avantage d’associer le domaine médical, l’épidémiologie et la compétence mathématique pour produire des modèles de simulation , explique-t-il à franceinfo. Modéliser les épidémies, c’est notre métier. Donc on a une longueur d’avance sur les autres."

      La page d’accueil est bancale
      https://www.ph-expertise.com
      mais pour avoir déjà émargé dans ou pour des institutions publiques ils promettent à l’industrie de bons résultats

      #santé_publique #esprit_de_lucre

    • Exponentielle : Le doublement arrive toujours, c’est juste une affaire de délai plus ou moins long, dépendant en effet de causes diverses (masques, aération...). Le fait que le R0 soit supérieur à 1 engendre une augmentation multiplicative, exponentielle.

      Quant à cette affaire de ces quelques noms qui sont utilisés par l’officialité pour assoir l’idée que la seconde vague n’existait pas, qu’elle existe, et que c’est une surprise, etc. Plus le temps passe, plus j’ai envie d’y voir un authentique complot, plus ou moins conscient. Nous avions des instituts de sondage bidons, n’annonçant que des résultats dans le sens des élites ? Nous avons désormais des instituts d’épidémiologie n’annonçant que des résultats qui vont à l’encontre d’un confinement que personne, et en particulier les milieux économiques ne veulent.

      Hier soir, sur France3, journal régional, le reportage mêlant micro-trottoir et rétrospective maladroite t’explique que le confinement, c’était dur, que vraiment, c’était la souffrance. Les morts et les hôpitaux n’ont pas eu l’opportunité de faire valoir leur point de vue dans ce long reportage. Et sur TF1, à l’avenant, j’étais parti depuis longtemps... mais de loin, j’entendais les mêmes poncifs sur « comment ne l’avons nous pas vue arriver ? » et sur « Macron a convoqué tous les partis »...

      Au point où nous en sommes, la raison voudrait que le confinement soit décrété et que la « suppression » du virus, au minimum, soit mise en œuvre, pour limiter tous les coûts. Mais en fait, les faits sont là : nous sommes bien gouvernés par les marcheurs, ceux là qui n’avaient jamais fait rien d’autre que de s’occuper de leur nombril et de leur petite affaire, et qui se sont retrouvés à devoir réfléchir au bien commun, truc qu’ils ont toujours confondu avec leur nombril... justement. Macron, quand il se balade en France, il ne rencontre que des gens qui lui expliquent qu’il ne faut pas confiner, il ne faut pas confiner. Ils sont des millions à être persuadés qu’il ne faut pas confiner. Qu’il n’y a pas de seconde vague. Que le virus est un complot islamo-gauchiste, comme ils disent sur FB et à la télé.

      Il se peut donc qu’il y ait un confinement. Mais il se peut aussi que l’on continue à coup de demi-mesures et que ce jour, la réception des différents partis, ce soit pour valider cette façon de procéder. Comme il n’y a que l’"extrême"-gauche pour avoir le point de vue du confinement, ça semble plié. A suivre...

    • Ce qui saute aux yeux est que depuis fin août, l’épidémie est sur une dynamique exponentielle. Avec un taux de croissance stable, voire légèrement croissant.

      Par ailleurs, le temps de réponse du système est long : les modifications de comportement éventuellement (!) induites par les «  mesures  » se font progressivement. Sans compter que les indicateurs dont nous disposons sont en retard sur la dynamique de la propagation (nouveaux cas de cinq à dix jours, hospitalisations d’une à deux semaines, décès de trois semaines à un mois).

      Avec le recul, si on compare au printemps, le passage à une propagation moins explosive est clairement dû à la quasi disparition des grands événements publics, mais la constance de la pente actuelle montre que subsistent les événements propagateurs bien identifiés maintenant : fêtes privées, écoles, … ainsi qu’un certain laxisme dans les mesures de précaution autour d’éventuels cas contact.

      La pente constante (et, je me répète, légèrement croissante) prouve également que nous sommes encore très loin d’une éventuelle immunité collective. En effet, les exponentielles ne montent pas jusqu’au ciel – on passe sur un modèle logistique bien avant de l’atteindre… Aussi, nos «  experts  » en modélisation, avant de parler de «  plateau  », pourraient commencer par guetter une éventuelle inflexion de la croissance.

      On est loin d’en être là…

    • Ceci dit, nous suivons fidèlement la trajectoire que redoutait l’experte épidémiologiste il y a 2 mois, je crois, qui expliquait que c’est quand il n’y a que peu de morts qu’il faut agir sans faiblir devant le côté «  rassurant  » de ce faible nombre. Une fois que c’est lancé, c’est trop tard.

      Désolé, je ne retrouve plus le lien, ça devient difficile à trouver vu l’abondance d’entrées avec les mots clés que j’utilise.

    • Un gars qui se découvre marcheur sans l’admettre :

      J’ai regardé le graphique des décès. Dans la norme des décès liés aux affection respiratoires et à la saisonnalité. Enfin, on rappellera l’âgé médian de 81 ou 82 ans avec tous les facteurs de comorbidité habituels.

      La grippe se fait juste voler la vedette par le méchant rhume.

      D’un point de vue anti-métaphorique, la covid n’existe pas car elle est avant tout une psychose¹.

      Bonne journée dans la peur :)

    • Ça te rassure tellement que ça de te dire que seuls ceux qui méritaient déjà de mourir meurent ? T’as jamais entendu parler de covid long ? Il va y avoir au bas mot 30000 morts de plus sur 2020 de cette maladie. En 2003, il y avait eu 15000 morts de la canicule, et personne n’avait eu le culot d’expliquer que c’était normal. Mais cette année ce n’est décidément pas pareil.

    • pour l’âge, les données quotidiennes de Santé Publique France sont remarquablement exploitées dans le fil pointé ici
      https://seenthis.net/messages/883715

      notamment :


      évolution de juin à octobre du taux d’incidence par tranche d’âge où l’on voit parfaitement la dynamique de la propagation à partir de fin juillet initiée par la tranche des 20-30 ans. En méditant sur ce graphique, on peut assez aisément anticiper l’efficacité du confinement light choisi par le gouvernement sur la contamination des anciens : quasi nulle. Avec en prime le discours moralisateur qui va bien et que l’on voit poindre déjà dans le gouvernement - et les opposants au confinement - on a laissé les jeunes se contaminer entre eux, on les a autorisé à visiter les anciens (on n’est pas des chiens) mais si ces derniers choppent la bête c’est de leur faute, jeunes ou anciens, ils n’avaient qu’à faire plus attention.

      pour les comorbidités, c’est (beaucoup) plus compliqué, celles-ci, mentionnées sur le certificat de décès sont délicates à exploiter et les résultats sont publiés avec un décalage de plus d’un an. Mais on voit bien, sous ta question, le discours récurrent : ce n’est pas le coronavirus qui les a tué·es mais leurs comorbidités. Sauf que s’ils ou elles n’avaient pas été infecté·es la plupart auraient survécu le délai habituel que leur laissent leurs pathologies. À part ça, la covid ne tue pas.

      Enfin, n’oublions pas les séquelles de la covid (covid-long). Exemple proche : homme la cinquantaine, actif, pleine santé, seule comorbidité de l’asthme ; il a survécu à quinze jours d’hospitalisation - sans intubation - lors de la première vague ; depuis perte totale de sensibilité aux deux bras et depuis la fin de l’été zona d’abord oculaire puis auriculaire (avec lésion permanente du nerf auditif). OK, ça n’a rien à voir, c’est le hasard et ce n’est qu’un cas,… Sauf que des comme ça, il y en a d’autres. Aux dernières nouvelles, on trouve aussi des atteintes cognitives.
      https://seenthis.net/messages/883701

    • @simplicissimus Merci pour les références.

      Je ne comprends pas bien ce qui te permet de dire que je penserais que « ce n’est pas le coronavirus qui les a tué·es mais leurs comorbidités ».

      Ce virus ne touche pas tout le monde de la même manière, semble-t-il. N’est-il pas intéressant d’essayer de comprendre comment et éventuellement pourquoi ?

    • Ah ! désolé si tu ne penses pas cela. Je suis tellement habitué à entendre cet argument, en général au milieu de l’enchaînement suivant :
      • c’est une grippette
      • on la soigne très bien
      • on n’en meurt pas
      • quand on meurt, c’est d’autre chose
      • d’ailleurs, il n’y a pas de surmortalité
      • de toutes façons les chiffres sont faux
      • et, option la totale, tout cela est pensé et piloté

      Bref, si on ne meurt pas du coronavirus, c’est que cette pandémie n’en est pas une.
      Ce qui, à tort certainement, ne m’avait pas semblé tellement éloigné de certaines de tes positions.

  • SPECTACLE DE LA CRISE ET CRISE DU SPECTACLE

    Cette note mystérieuse nous est parvenue par des voies secrètes. Toute personne en possession de la présente note peut (si elle le juge bon) diffuser les éléments qu’elle contient, à charge seulement d’en indiquer la provenance énigmatique…

    "Le système bourgeois est devenu trop étroit pour contenir les richesses créées dans son sein. - Comment la bourgeoisie surmonte-t-elle ces crises ? D’un côté, en détruisant par la violence une masse de forces productives ; de l’autre, en conquérant de nouveaux marchés et en exploitant plus à fond les anciens. A quoi cela aboutit-il ? A préparer des crises plus générales et plus formidables et à diminuer les moyens de les prévenir. " (Marx et Engels, Manifeste du parti Communiste)

    "Si le système du crédit apparaît comme le levier principal de la surproduction et de la sur-spéculation commerciale, c’est uniquement parce que le processus de reproduction, élastique par nature, est ici poussé jusqu’à l’extrême limite […] En même temps, le crédit accélère les manifestations violentes de cet antagonisme, c’est-à-dire les crises, et, par conséquent, les éléments de dissolution du mode capitaliste de production." (Karl Marx, Le Capital, livre III)

    "Chaque marchandise déterminée lutte pour elle-même, ne peut pas reconnaître les autres, prétend s’imposer partout comme si elle était seule. Le spectacle est alors le chant épique de cet affrontement, que la chute d’aucune illusion ne pourrait conclure. Le spectacle ne chante pas les hommes et leurs armes, mais leurs marchandises et leurs passions. C’est dans cette lutte aveugle que chaque marchandise, en suivant sa passion, réalise en fait dans l’inconscience quelque chose de plus élevé : le devenir-monde de la marchandise, qui est aussi bien le devenir-marchandise du monde. " (Guy Debord, La société du Spectacle)

    "On entend dire que la science est maintenant soumise à des impératifs de rentabilité économique ; cela a toujours été vrai. Ce qui est nouveau, c’est que l’économie en soit venue à faire ouvertement la guerre aux humains ; non plus seulement aux possibilités de leur vie, mais à celles de leur survie. C’est alors que la pensée scientifique a choisi, contre une grande part de son propre passé anti-esclavagiste, de servir la domination spectaculaire." (Guy Debord, Commentaires sur la société du Spectacle)

    "(…) même la plus objective des sciences n’échappe pas à la détermination de classe (…) l’idée d’une Science planant au-dessus de la société est loin de la réalité (…) le développement scientifique découle de nécessités sociales, et, dans la société bourgeoise, de l’inexorable nécessité d’accroître toujours plus le Capital (...) la science orientée par le Capital développe des branches qui ne sont intéressantes que pour le Capital, et néglige des secteurs essentiels pour l’homme (…) la science bourgeoise, loin de planer dans l’éther de la « connaissance pure », est déterminée par le Capital et complètement empêtrée dans les contradictions de la société capitaliste (…) elle est de plus une arme de la conservation bourgeoise." (Programme Communiste, janvier-juin 1969)

    "De gauche ou de droite, "parlementaire" ou "totalitaire", fasciste ou anti-fasciste, la démocratie n’est rien d’autre que la dictature du Capital !" (Le Communiste, décembre 1984)

    "La guerre c’est la paix. La liberté c’est l’esclavage. L’ignorance c’est la force." (George Orwell, 1984)

    "Les plus grands triomphes, en matière de propagande, ont été accomplis, non pas en faisant quelque chose, mais en s’abstenant de faire. Grande est la vérité, mais plus grand encore, du point de vue pratique, est le silence au sujet de la vérité." (Aldous Huxley, Le Meilleur des mondes)

    LE SPECTACLE DE LA CRISE

    Le phénomène social mondial du Coronavirus, actualité paranoïaque instantanée qui paralyse l’économie-monde et le monde de l’économie, est présenté par les réseaux politiques et médiatiques occidentaux comme une pandémie destructrice. Partout en Occident, les populations sont assignées à domicile, les gouvernements sont investis des pleins pouvoirs sans autre fondement légal que « l’urgence sanitaire », les forces de l’ordre patrouillent pour maintenir à domicile des populations hagardes qui peuvent cependant continuer de s’agglutiner dans les supermarchés pour y acheter tout et n’importe quoi. Des normes sécuritaires et sanitaires draconiennes sont prises, des règles de distanciation sociale sont imposées partout par toutes les forces de propagande des gouvernements et des médias. Les populations doivent désormais montrer patte blanche pour sortir de chez elles, sans aucun vote ni consultation. Les États du monde de l’aliénation capitaliste tentent par ailleurs d’endiguer la crise économique due à l’arrêt économique global en organisant des plans d’urgence faramineux dont personne, cependant, dans les hautes sphères de l’économie politique, ne semble pouvoir chiffrer le coût ni estimer les chances de succès.

    Mais cette pandémie s’annonce surtout, pour chacun d’entre nous, comme une narration mondiale obligatoire imposée à l’ensemble des populations spectatrices par la mystification démocratique du Capital. Elle présente le Coronavirus comme une anomalie extérieure, un phénomène imprévisible et naturel dont l’origine serait identique à un phénomène climatique. Un homme, mangeant en Chine un animal, puis une propagation mondiale, puis une crise mondiale…

    Tout l’imaginaire morbide et inculte du spectacle hollywoodien s’y trouve projeté 1. Toute la mystification idéologique du Capital se confond avec cette même narration spectaculaire. Elle est bien sûr validée par l’ensemble des ergoteurs de l’Extrême Gauche à l’Extrême Droite du Capital, qui, comme en 19142, prônent l’union sacrée contre l’ennemi commun. Cette présentation des choses, c’est le spectacle du Coronavirus. Ce spectacle est ainsi produit comme tous les spectacles qui
    éloignent les hommes de la vie réellement vécue : le spectacle climatique, le spectacle terroriste, le spectacle politique, le spectacle publicitaire… Le spectacle pandémique, comme toute la production spectaculaire de l’aliénation marchande dominante, est l’inversion du réel qui substitue à notre regard les vrais rapports pour leur préférer une concentration unitaire d’images illusoires. Ce spectacle, aujourd’hui absolument concentré sur un seul et même objet, fournit un seul et même message aux populations, totalitairement imposé à travers les télécrans orwelliens de la servitude quotidienne. Ce message, hurlé aux masses par toutes les forces coalisées du spectacle des représentations mensongères du Capital peut se résumer en une proposition : « Votre gouvernement a décidé de vous placer en quarantaine pour diminuer le nombre de morts provoqué par un nouveau virus mortel ayant subitement muté depuis une chauve-souris ! »

    En face de cette vérité officielle, une contre-vérité officielle est également instaurée. Une contestation autorisée, une opposition contrôlée qui hurle partout que le gouvernement ne va pas « assez loin », est incohérent et incompétent dans sa lutte contre le virus destructeur, pour des raisons purement économiques… C’est le « complotisme » de Gauche et d’Extrême Gauche, grand recycleur des colères hystériques et contre-révolutionnaires. Cette contre-narration ne remettant, bien sûr, absolument pas en cause le fondement du spectacle, ne désignant jamais le mensonge déterminant et structurel du Capital… L’existence et la mortalité destructrice d’un virus naturel et extérieur au monde existant devient ainsi, comme certaines vérités historiques et versions officielles, un tabou interdit de débat, dont la simple évocation équivaut à l’hérésie, au blasphème, à la qualification de « fascisme », de « complotisme », de « bêtise », de « fake news », etc., diabolisants spectaculaires utilisés par tous les sbires du monde capitaliste et de la fausse conscience idéologique pour réduire au silence toute voix dissidente. Une censure est exercée par tout le champ médiatique pour interdire tout doute cartésien quant à cette narration imposée officiellement par le mensonge démocratique de la marchandise. Mention spéciale est attribuée à la merde gauchiste et antifasciste, déjà coresponsable du pourrissement interne du grand mouvement prolétarien et « gaulois réfractaire » des gilets jaunes, et qui continue de sévir, servant de nervis au pouvoir pour verrouiller la communication du Capital sur cette narration.

    Traquant une forme politique et capitaliste disparue depuis 1945 (« le fascisme »), nos bons imbéciles de la contemporaine Gauche du Capital sont structurellement incapables de comprendre que nous vivons actuellement sous le règne de la domination mystificatrice et démocratique du Capital... Merci à eux, encore une fois, d’être les idiots utiles si vils du pouvoir capitaliste mondial et de ses narrations spectaculaires obligatoires...

    Car la vérité de cette crise s’inscrit en négation complète de l’apparence spectaculaire de l’actuelle mystification démocratique du Capital.

    D’abord, nous le constatons aujourd’hui, les faits sont indéniables : ce virus, comme celui de 2009, n’est absolument pas la pandémie apocalyptique annoncée, et son taux de létalité est à peine supérieur à celui d’une grippe saisonnière. Nous constatons cependant que les gouvernements occidentaux attribuent à ce virus de nombreuses morts en réalité causées par la vieillesse du sujet et ses maladies préexistantes.

    Par exemple, aux USA, actuellement « l’épicentre de la pandémie », le Docteur Deborah BIRX, Coordinatrice de la « Task force » de la Maison Blanche, a reconnu dans une conférence de presse officielle que toute personne qui décède « porteuse du Covid » est automatiquement comptabilisée comme « morte du virus », ce qui est une aberration et un mensonge au plus haut niveau de l’État américain3.

    En Italie, chronologiquement second « épicentre de la pandémie », dans un entretien donné au journal The Telegraph, le responsable italien de la santé, Walter Riccardelli, précise même que seuls 12% des cas étaient des « morts directement du Covid 19, l’autre, 88%, d’un ensemble de facteurs4 ».

    Autre exemple, définitif, le cas Islandais, qui, avec 10% de sa population testée (soit 37 000 personnes) fournit ce genre de précieuses données complètement occultées lors de l’apogée de la campagne de terreur, et qui aujourd’hui commencent à percer à jour la réalité concrète de cette « pandémie »5. Sur ces 37 000 personnes, qui représentent donc 10% de la population islandaise, 1727 cas d’infection au Covid sont confirmés, soit un porteur sur 212 habitants, soit le plus haut taux mondial… en raison du plus haut taux de test par habitant au monde ! Si l’on appliquait ce taux islandais – posture minimale et irréaliste vu la géographie éclatée et l’absence de métropoles mondiales et de flux commercial international - la France compterait trois fois plus de cas confirmés qu’actuellement annoncé, 147 000 selon les autorités, ce qui aurait pour effet de diminuer par trois un taux de mortalité par ailleurs jamais calculé en France ! Car si l’on suit les chiffres officiels, il y aurait en France, au 15 avril, 147 863 cas pour 17 167 décès, soit un taux de mortalité suggéré aux populations de 11,61% ! Or, selon les statistiques islandaises, sur les 1700 infectés, seuls 34 ont été hospitalisés, 8 sont décédés. Soit un taux de mortalité de 0,4%, à peine supérieur à celui d’une grippe saisonnière sévère (qui se situe autour de 0,1% pour l’influenza6), comme l’annonce depuis le mois de janvier le professeur Raoult au-delà du débat ridicule sur son traitement.

    Ce virus très faiblement létal et insignifiant à l’échelle de l’histoire, apparaît ainsi comme la mauvaise conscience du Capital : il achève ceux qu’il avait déjà détruits. Ce n’est pas le virus qui fauche des vies. C’est la rencontre d’un virus nouveau avec des corps putréfiés, détruits, « zombifiés », affaiblis, portés comme des fardeaux par ces esprits démoralisés que le spectacle de la chosification marchande produit par millions. C’est le monde de la vie fausse et morose, le monde de la réification capitaliste accomplie, le monde de la valeur d’échange en guerre contre l’humanité, le monde de la survie augmentée, le monde de la consommation morbide de masse qui, en rendant les hommes si faibles et si vulnérables, en les rendant passifs et sédentaires, en les rendant si seuls, tue par l’intermédiaire d’un virus dont la seule spécificité est d’être inattendu. Ce qui tue, derrière les apparences spectaculaires de la « crise sanitaire », c’est l’obésité diabétique du sucre mortifère et ses ravages cardiaques et vasculaires ; c’est la destruction pulmonaire dont est responsable l’air vicié et pollué par le Capital, la chimie destructrice et le tabac gouvernemental ; c’est le délire hypocondriaque général au service de Big Pharma. Ce virus ne fait que le révéler. Le Coronavirus, derrière les apparences, révèle ainsi l’immense catastrophe pour les corps et les esprits que notre monstrueux monde capitaliste a historiquement produit . Il révèle la réalité du type d’être humain que ce monstre froid a anthropologiquement engendrée, et il élimine ces humains anonymement. Il choisit même les enfants comme porteurs les plus efficaces, dans une ironie impitoyable qui est le signe qu’envoie l’Histoire pour se rappeler aux hommes. Tous ceux qui dépendent de la production sociale sanitaire pour survivre sont en effet menacés de mort, car le Coronavirus est avant tout une crise de la production sociale sanitaire. Ce n’est pas le virus qui tue, c’est l’économie politique de la santé empoisonnée par la marchandise capitaliste, l’économie politique appliquée au secteur sanitaire, qui a déjà choisi de laisser mourir les inutiles surnuméraires en rentabilisant la santé comme n’importe quel champ de la production sociale. Le Coronavirus apparaît ainsi comme la justification paranoïaque et spectaculaire de ce choix déjà fait parmi les individus entre ceux que le Capital entend soigner, et les autres qu’il choisit de laisser mourir.

    Le spectacle du Coronavirus est ainsi « l’affirmation omniprésente du choix déjà fait dans la production, et sa consommation corollaire. » (Debord, La société du Spectacle)

    Un fait est cependant sans appel : il n’y a pas de modification globale de la mortalité hivernale en France depuis le début de cette « pandémie » de Covid197. Seule une volonté de terroriser les populations par des biais statistiques complètement ahurissants, permet d’expliquer les taux de mortalité de 3%, 5% voire 10% qui ont été donnés au début de cette narration 8. Ces taux, en l’absence de données sur le nombre réel de personnes infectées, ne peuvent être qu’un mensonge destiné à faire accepter la prise de contrôle autoritaire d’un pouvoir sanitaire d’exception, le pouvoir sanitaire du Capital et de la vie humaine marchandisée dont la santé doit être soumise à la valeur d’échange.

    Ensuite, sur l’origine de ce « mystérieux virus », des voix divergentes commencent à s’élever qui affirment qu’une partie de son génome pourrait avoir une origine artificielle (tiens donc !), un ajout d’un morceau de VIH issu de recherches sur le SIDA probablement menées dans le laboratoire P4 de collaboration franco-chinoise en biomédecine, ouvert à la suite du SARS de 20039. Or, celui qui répand aujourd’hui cette découverte, le professeur Luc Montagnier, est co-lauréat du Nobel de médecine en 2008 pour ses recherches sur le VIH avec… personne d’autre que la présidente du conseil scientifique d’Emmanuel Macron : Françoise Barré-Sinoussi… Virulente opposante à l’analyse du professeur Didier Raoult, et de son ancien collègue Luc Montagnier, elle combat depuis le début toutes les thèses divergentes à celle officiellement lancée par le gouvernement du spectacle mondial et l’OMS. Ce virus, possible fruit d’une manipulation génétique, possible accident biomédical, possible virus du Capital relâché d’un laboratoire pour « liquider » les populations excédentaires, dévoile en tout cas aujourd’hui une gigantesque guerre interne à ce monde de la vérité officielle médicale qui se révèle pour ce qu’il est. Un univers mesquin et inculte, complètement arraisonné aux nécessités du Capital, incapable de débat contradictoire véritable, et reproduisant toutes les religions du spectacle marchand. Un univers qui voit sans doute, en raison de ce dévoilement, ses dernières parcelles de crédibilité disparaître à jamais. Bon débarras !

    Mais l’essentiel, c’est que dès janvier 2020, ce « virus mystérieux » devient le support que des fractions capitalistes utilisent pour remplir des objectifs stratégiques dans le cadre d’une guerre concurrentielle mondiale.

    Car le virus n’est pas le sujet réel de la crise que nous traversons ; le virus c’est la forme spectaculaire, irréelle et paranoïaque, la nouvelle forme terroriste et spectaculaire que nous projette de force le Capital à travers ses larbins de la classe capitaliste pour détourner notre regard de l’essentiel. Car le sujet essentiel c’est la crise structurelle du mode de production capitaliste à l’échelle du monde, entraînant un combat à mort au sein des forces concurrentes du Capital , combat à mort que ce virus ne fait que masquer aux populations ahuries derrière une narration mystificatrice omniprésente de réécriture de la réalité...

    C’est pourquoi nous l’affirmons sans enrobage : en négatif des apparences, la vérité sur cette pandémie ce n’est pas que l’État décide de mettre les populations en quarantaine pour diminuer réellement le nombre de morts provoquées par un nouveau virus mortel.

    C’est au contraire (il faut renverser) que le pouvoir mystificateur de la démocratie du Capital grossit spectaculairement le nombre de morts attribué à ce nouveau virus pour mettre et maintenir en quarantaine les populations dans le cadre d’une guerre entre factions capitalistes concurrentes à l’échelle mondiale. C’est ce que l’histoire de ce phénomène permet de comprendre.

    LA CRISE DERRIÈRE LE SPECTACLE

    I – LA GÉOPOLITIQUE DE LA CRISE

    « La pandémie est la continuation, par d’autres moyens, de la lutte entre puissances. » (Jean-Yves Le Drian, 20 avril 2020)

    Il y a un an, les 22 et 23 mars 2019, le président chinois X Jinping se rendait en Italie. De cette visite d’État, 29 accords sectoriels portant de 7 à 20 milliards d’euros l’investissement chinois dans une Italie durement frappée par la crise. Le gouvernement italien ne put cependant aller plus loin dans son rapprochement avec Pékin en raison des « craintes émises par Bruxelles et Washington »10. L’événement fut loin d’être anodin car il marqua une rupture entre Luigi di Maio (promoteur de ce rapprochement) et Matteo Salvini. Notons que cet épisode manifesta aux yeux du monde entier la nature profondément relative de la souveraineté italienne puisque « compte tenu des réticences exprimées à Washington ou à Bruxelles », le gouvernement italien a été contraint de suspendre une vingtaine d’accords commerciaux avec Pékin11. Car l’action du gouvernement chinois ne visait pas seulement les ports de Gênes et de Trieste12, son ambition était plus vaste. Certains ont estimé que la Chine utilisait les Routes de la soie pour « porter un coup sérieux à l’unité européenne »13.

    Cependant, rares sont ceux qui oseraient, parmi ces commentateurs autorisés, souligner que le véritable coup mortel fut porté par les Américains au sortir de la Seconde Guerre Mondiale avec le plan Marshall14. L’offre chinoise peut ainsi être analysée comme une sorte de contre Plan Marshall ; elle fut d’ailleurs perçue comme telle par les Américains et par Bruxelles (émanation du plan Marshall15). Or le Plan Marshall est l’acte fondateur de la mise sous tutelle américaine des économies européennes. Officiellement accordé pour faciliter la reconstruction des pays détruits par le second conflit mondial et éviter ainsi que la misère des populations n’entraîne la subversion communiste, le plan Marshall peut s’analyser comme une « mise sous tutelle » de l’économie européenne et créant de toute pièce un immense marché captif. L’Histoire des soixante-quinze années qui s’écoulent de la fin de la Seconde Guerre Mondiale jusqu’à la crise actuelle du Coronavirus fut donc, pour l’Europe, une longue période de perte de puissance et de soumission aux désidératas des États-Unis d’Amérique. On pourrait croire que l’Histoire est une farceuse car si c’est d’Italie qu’est partie l’action « libératrice » des Américains en Europe (Opération Husky, 10 juillet 1943), c’est aussi d’Italie qu’est parti le premier coup contre l’ordre américain en Europe. Toutefois, de la même manière que l’action américaine n’était pas pleinement désintéressée (loin s’en faut), la poignée de main de Xi Jinping est lourde de sous-entendus.

    Les « nouvelles routes de la soie » sont apparues dans le discours officiel chinois en 2013, année marquée par les premiers signes de ralentissement de la croissance chinoise16. Le but premier est de stabiliser l’excédent commercial chinois en favorisant l’écoulement des immenses capacités de production de la Chine ; le projet de Pékin s’inscrit pleinement dans une perspective mercantile-capitaliste car comme le note Michel de Gandi : « Et elle [la Chine] sait protéger ses intérêts. Les liaisons ferroviaires entre la Chine et l’Europe sont à ce titre riches d’enseignements. Les trains arrivent chargés de toutes sortes de marchandises en Europe, nettement moins dans l’autre sens. Cela pose par ricochet diverses questions, dont celle de l’accès au marché, fortement inégal »17. De la même manière que le Plan Marshall a permis aux Américains d’écouler leur surproduction marchande en Europe, facilitant ainsi la reconversion de l’économie de guerre américaine tout en retardant, dans certaines branches, le redémarrage des économies européennes de manière autonome, les « nouvelles routes de la soie » sont un instrument de guerre économique, pendant à la politique du « collier de perles » qui permet à la Chine de garantir ses principales voies d’approvisionnement maritime18.

    Revenons à notre virus et plus précisément à son lieu d’apparition : Wuhan. Dans une note précédente (voir ici : https://cerclemarx.com/communique-sur-le-coronavirus), nous observions que Wuhan n’est pas une petite capitale provinciale ordinaire. Elle est un centre industriel de première importance et l’une des extrémités des nouvelles routes de la soie déployées par le Capital mondial. Le 21 avril 2016, il y a donc quatre ans, un train parti de Wuhan dix-huit jours plus tôt arrivait en banlieue lyonnaise après un périple de 11.500 kilomètres à travers l’ancien espace soviétique, la Pologne et l’Allemagne. Bien plus, le 23 février 2017, le jour même où Bernard Cazeneuve prononçait un discours pour l’inauguration du laboratoire P419, fruit de la collaboration entre l’INSERM français et les scientifiques chinois, il a également assisté à l’arrivée d’un train en provenance de Lyon débarquant à Wuhan rempli d’une cargaison de bouteilles de Bordeaux et de pièces détachées pour les usines PSA. Le premier ministre y déclara : « Ce train est stratégique parce qu’il en renvoie à […] l’intensification des échanges entre le continent européen et la Chine dans le cadre d’une relation faite de réciprocité, d’équilibre et d’intérêt commun »20. Ainsi, initiée pour contrecarrer l’érosion de sa croissance, la stratégie des « nouvelles routes de la soie », politique mandarinale alliant souplesse et intransigeance, arrive cependant trop tard pour permettre à la Chine d’échapper au ralentissement de l’activité économique mondiale. Il suffit de collationner rapidement l’opinion de la presse capitaliste autorisée pour s’en convaincre : l’imminence d’une crise majeure était connue des acteurs dès la fin de l’année 201821.

    Dans ce contexte général de défiance des acteurs et des commentateurs économiques, l’attitude de la Chine peut surprendre. Les investissements massifs de Pékin et les multiples accords conclus par le gouvernement chinois avec des États tiers indiquent une volonté d’assurer à la Chine ses débouchés commerciaux : le développement du marché intérieur ne parait donc pas une réelle priorité pour Pékin car cela obligerait une reconversion partielle de son appareil industriel et augure également des risques d’instabilités. Les événements de Hong-Kong prouvent amplement que le développement d’une classe capitaliste citadine pourrait fragiliser l’autorité du Parti ; l’appétit libéral des classes aisées pourrait conduire à une occidentalisation du pays et à terme hypothéquer fortement son rôle de puissance émergente. Observons, tout d’abord, que la Chine agit discrètement à l’étranger depuis plusieurs années et prend, peu à peu, la place des vieilles puissances déclinantes. C’est notamment le cas en Afrique22 où la Chine a fait d’importants investissements depuis 2000. En dix ans, les échanges commerciaux entre l’Afrique et la Chine ont été multipliés par dix, passant d’à peine dix milliards de dollars en 2000 à cent milliards en 2010 23 ; les échanges ont continué de s’intensifier pour atteindre 200 milliards en 201324. Notons dès à présent que les investissements chinois n’ont rien à voir avec les perspectives coloniales des anciennes métropoles européennes ; point question de « mission civilisatrice », il n’est question que de commerce. L’intervention chinoise en Afrique a entraîné une explosion de la dette des États africains25 ; ce phénomène n’est pas propre à ce continent et semble trahir la nature même des relations de la Chine avec ses débiteurs26. En outre, les Chinois se révèlent de redoutables colonisateurs. Confrontée à des difficultés de gestion de son surplus de main-d’œuvre, la Chine peut considérer l’Afrique comme une sorte « d’espace vital »27. La Chine subit donc une réelle crise de surproduction industrielle et la politique de l’enfant unique28 ne lui permet pas encore de faire face à l’exode rural conséquent qui continue à opérer, d’autant que les sanctions liées à la politique de contrôle de naissance « ne jouent guère en milieu rural » ; en Chine centrale et en Chine occidentale, en 2009, entre 25 et 40% seulement des ménages respectait la politique de l’enfant unique29. Recherchant des débouchés, la projection extérieure est devenue un enjeu majeur pour la Chine : les routes de la soie s’inscrivent pleinement dans cet objectif. Toutefois, le développement des pays traversés par les routes n’est pas l’ambition de la Chine qui préfère d’ailleurs utiliser sa propre main-d’œuvre plutôt que de faire appel aux populations autochtones ou aux sociétés des pays concernés30.

    L’arrivée de Donald Trump a vraisemblablement perturbé la politique chinoise en tapant du poing sur la table des échanges internationaux du Capital mondial. Conscient des limites de son modèle de développement, les Chinois cherchaient des échappatoires mais ils ne pensaient sans doute pas que les Américains, débiteurs insolvables de la Chine, se rebifferaient. Magnat de l’immobilier, Trump est par nécessité structurelle un « capitaliste national » et ne peut que regarder avec défiance l’effondrement de l’économie américaine31. Imposer des tarifs douaniers à une Chine fragilisée par l’érosion de sa croissance fut donc un acte de guerre dicté par l’état dramatique de la situation industrielle américaine. Dans son rapport au XIXe congrès du Parti Communiste Chinois, Xi Jinping insistait sur la nécessité de « promouvoir une nouvelle conjoncture d’ouverture tous azimuts. L’ouverture amène le progrès ; le repli sur soi conduit à la régression. La porte ouverte de la Chine ne se refermera pas, mais au contraire continuera à s’ouvrir encore davantage. Ayant comme priorité le projet ‘la Ceinture et la Route’, nous devons combiner au mieux les deux volets de la stratégie, à savoir ‘introduire de l’étranger’ et ‘sortir du pays’ ; suivre fidèlement le principe de ‘consultations réciproques, d’engagement commun et de partage des fruits’ ; et renforcer l’ouverture et la coopération en matière de capacités d’innovation, pour créer une situation caractérisée par une ouverture simultanée vers l’Est et l’Ouest aux interactions terre-mer »32.

    Alors qu’une partie des élites capitalistes américaines opère un revirement protectionniste , la Chine se dresse en championne du libre-échange en n’hésitant pas à faire sien le couplet « ouverture/fermeture » en vigueur chez tous les partisans d’une mondialisation inéluctable et nécessairement positive. Cette inversion des rôles se retrouve pleinement dans le rapport du Département américain de la Défense en date du 1er juin 2019 sur la stratégie indo-pacifique. Tout en notant que « l’investissement apporte souvent des avantages pour les pays bénéficiaires, y compris les États-Unis », le rapport souligne les nombreux cas de mise sous tutelle de fait des États bénéficiaires et indique sibyllin : « Les États-Unis ne s’opposent pas aux activités d’investissement de la Chine tant qu’elles respectent la souveraineté et la primauté du droit […]. Les États-Unis sont toutefois très préoccupés par la propension de la Chine à convertir le fardeau de la dette insoutenable de certains pays ou régions en accès stratégique et militaire ainsi que par la prise de possession de biens souverains comme garantie de paiement »33. Les investissements chinois à l’étranger – dont les « nouvelles routes de la soie » sont la manifestation la plus visible – sont donc clairement perçus par les États-Unis comme un danger économique et géopolitique ; ils créent une dépendance des États concernés vis-à-vis de Pékin et constituent une tentative de désencerclement de la Chine en privilégiant un axe terrestre à travers l’Eurasie par rapport aux voies maritimes.

    Comparaison n’est pas raison mais le projet chinois des « nouvelles routes de Soie » présente de curieuses analogies avec les désirs d’expansion de l’Allemagne wilhelmienne et de sa politique « Drang nach Osten ». Comme l’écrit Georges Prévélakis : « Le symbole de cette politique était le projet, élaboré à la fin du siècle, d’une ligne de chemin de fer Berlin-Bagdad qui suscita une grande inquiétude de la part de l’Angleterre et de la France. C’est notamment pour en empêcher la réalisation que les deux rivales de l’Allemagne auraient favorisé le déclenchement des guerres balkaniques (1912) »34 ; et Martin Motte de préciser : « Les Allemands savaient qu’en cas de guerre avec l’Angleterre, la Royal Navy interromprait leur commerce maritime : le Bagdadbahn pallierait les effets de ce blocus en permettant d’importer des vivres de l’Empire Ottoman. Il servirait aussi à envoyer une aide militaire aux Ottomans pour conquérir les gisements pétroliers du golfe Persique, qui approvisionnaient la Royal Navy. Enfin, étant raccordé au réseau ferré de Syrie-Palestine, il pourrait faciliter une offensive contre le canal de Suez, artère principale de l’Empire britannique »35.

    Dans ce contexte général de montée des tensions entre une Chine en crise de surproduction marchande et souhaitant, par nationalisme, contrôler plus étroitement ses voies d’approvisionnement et ses débouchés et une Amérique déclinante, sinistrée économiquement par le libre-échange, la crise spectaculaire du Coronavirus semble n’être qu’un événement sans grande importance ; les circonstances en ont fait une étincelle jetée dans une poudrière.

    Mais cette « pandémie » mystérieuse s’inscrit également dans une autre logique d’affrontement : celle des fractions capitalistes qui se partagent aujourd’hui la puissance américaine. En effet, depuis 2016, Donald Trump tente de renouer avec une politique de développement endogène . Cette perspective paraît dictée par les intérêts de la fraction nationale du capitalisme américain qu’il représente. Or, face à lui, se dresse les immenses puissances mondiales, groupées autour du parti démocrate, que sont les GAFA et la haute technologie américaine. Or, les rapports du président américain avec les GAFA sont très ambivalents, très ambigus (n’oublions méthodologiquement jamais que le secret hiéroglyphique de la valeur d’échange et du fétiche marchand gouverne ce monde structurellement renversé...). Nous connaissons tous son utilisation frénétique des réseaux sociaux, mais Donald Trump confesse lui-même agir ainsi par nécessité : « Je préférerais ne pas avoir à passer par eux, je préférerais avoir des journaux crédibles mais ce n’est pas le cas. […] Sans Twitter, je pense que nous serions perdus, nous ne ferions jamais sortir la vérité »36. Andrew Bosworth, cadre dirigeant de Facebook, dans une note interne divulguée par le New York Times, insistait sur le fait que l’élection de Trump ne résultait pas d’une désinformation russe ou du cabinet Cambridge analytica : « Il a été élu car il a mené la meilleure campagne de publicité sur internet que j’ai jamais vue. Point final »37. En revanche, les observateurs s’accordent à relever que « les GAFA ne sont pas les entreprises préférées du président américain, mais il est prêt à les protéger si elles sont attaquées, surtout quand cela vient de l’extérieur »38. On se souvient de la réaction fulgurante de Donald Trump lorsqu’Emmanuel Macron a soulevé l’opportunité d’une taxe sur les GAFA. Pour Trump, les grands conglomérats technologiques sont des instruments de la puissance américaine à l’extérieur, mais des adversaires internes de son projet de redéploiement industriel américain, ce qui explique la guerre entre Trump et les GAFA39. Cette ambivalence de Trump à l’égard des GAFA – utilisateur obligé, soutien indéfectible en cas d’attaque étrangère et adversaire en interne – trouve son expression paroxystique lorsqu’entrent dans la danse les BATX chinois et autres champions technologiques de l’Empire capitaliste du Milieu.

    Nous nous trouvons donc face à deux guerres sourdes au sein du Capital mondial : la première oppose la Chine aux États-Unis, la seconde oppose les GAFA américains aux entreprises chinoises. L’attitude de Trump en soutien critique des GAFA limite l’opposition frontale car il cherche avant tout à privilégier la réindustrialisation de son pays. Or, depuis quelques mois, les enjeux entourant l’équipement en technologie « 5G » ravivent les tensions entre les monopoles américains et les nouveaux venus chinois. Là encore, le parallèle avec la situation européenne d’avant la guerre de 1914 est éclairante. L’opposition entre l’équipement marchand Huawei et les entreprises américaines (dont Microsoft au premier chef) ressemble à s’y méprendre aux tensions nées de l’opposition entre la firme anglo-américaine Marconi et le consortium Telefunken créé à l’initiative de l’empereur Guillaume II. Nombreuses sont les critiques adressées à Huawei à propos de la collusion de fait qui existe entre cette société et le gouvernement chinois ; ces critiques sont identiques à celles formulées en France lorsque le gouvernement capitaliste français hésitait entre Telefunken et Marconi : « chaque station internationale sera une colonie allemande, une enclave allemande en pays étranger. Chaque station internationale construite aux frais de la France en particulier sera un petit « Gibraltar allemand » en territoire français »40. Remplacez « allemand » par « chinois » et vous verrez que Huawei joue le même rôle que Telefunken dans un monde dominé par Microsoft, comme le monde d’avant la guerre de 1914 était dominé par la Compagnie Marconi. La bataille autour de la 5G renvoie directement aux combats capitalistes féroces pour le contrôle géo-politique des transmissions sans fil entre l’Empire britannique, la puissance américaine montante et l’Empire allemand. Point besoin d’être « complotiste » (le diabolisant à la mode utilisé par le Spectacle pour étouffer toute contestation du règne mensonger de ses « vérités officielles ») et de gloser à l’envie sur les impacts sanitaires ou sur les conséquences liberticides d’une telle technologie : dans le monde actuel du fétiche marchand, l’enjeu stratégique véritable est de savoir qui de Microsoft ou de Huawei remportera la bataille capitaliste pour équiper l’Europe de ses marchandises.

    Ainsi, la crise du Coronavirus recouvre d’un voile mystificateur les tiraillements d’une Europe qui devient un enjeu de puissance entre la Chine et les États-Unis.

    Débouché naturel de la Chine, le continent européen est l’avenir de la Chine qui ne peut pas espérer maintenir son développement sans s’assurer de solides appuis en Europe. La stratégie des « nouvelles routes de la soie » résulte donc d’une volonté d’arrimer l’Europe et la Chine en élaborant des lignes logistiques indépendantes des relais maritimes contrôlés par les États- Unis. Quant à la 5G, elle occupe un rôle prépondérant dans cette stratégie chinoise : équiper l’Europe, la submerger de marchandises Huawei pour la rendre économiquement dépendante de Pékin car dans le monde contemporain du Spectacle de la marchandise, il sera très difficile de se départir d’une couverture numérique optimale. La crise du Coronavirus le révèle chaque jour : « Le confinement a eu pour effet d’augmenter de façon exponentielle les communications Internet et les visio-conférences. Les réseaux sont saturés. Les fournisseurs de contenus ont dû réduire la demande de la bande passante pour leurs contenus. […] le Covid-19, pourrait bien être l’étincelle qui donne une accélération aux projets de déploiements de la 5G »41. La Chine avait pris une avance considérable dans ce domaine et était en mesure de proposer rapidement un équipement peu coûteux. Mais les États-Unis sont encore en position dominante en Europe compte tenu du poids d’inertie de l’alliance atlantique et des nombreuses interactions entre les sociétés européennes et américaines. Deux équipementiers importants européens sont des rivaux directs de Huawei : le suédois Ericsson et le finlandais Nokia. Depuis novembre 2019, Nokia et Microsoft sont liés par un partenariat qui vise notamment à développer la 5G. Cette volonté américaine de contrer la Chine à partir d’entreprises américaines a été publiquement annoncée par Bill Barr, ministre de la justice des États-Unis. Elle procède d’une carence américaine qui ne dispose plus d’équipementier solide et qui du fait de l’externalisation de la production des GAFA vers la Chine est incapable de contrer Huawei en l’état actuel des choses42.
    La crise du Coronavirus montre ainsi l’extrême dépendance des différents acteurs les uns par rapport aux autres. Nul doute que la Chine connaissait ses faiblesses dès 2013 et recherche depuis cette époque à consolider son développement en cherchant à contrôler ses approvisionnements et à maitriser ses débouchés. L’Italie a d’ailleurs rejoint les routes de la soie par un accord conclu en mars 2019 et l’Espagne s’y intéresse grandement ; les deux principaux marchés de Huawei en Europe sont précisément l’Italie et l’Espagne43. Ces deux nations, exsangues en raison de l’arrimage de leur économie à l’euro, sont victimes de l’Europe élaborée après la Seconde Guerre Mondiale. Elles voient dans Pékin, une source de développement alternative aux États-Unis et lorgnent sans doute sur ce qu’elles estiment être un nouveau Plan Marshall . Le fait est que nous ne sommes plus dans le monde d’après la Seconde Guerre Mondiale ; la multipolarité et l’affaiblissement des États-Unis nous inscrivent dans un monde complexe de rivalités capitalistes inter-impérialistes, les mêmes qui présidèrent au déclenchement de la Première Guerre mondiale.

    En ce sens, si l’on déploie la sentence de Jean-Yves Le Drian :
    La pandémie est la forme supérieure de la lutte entre puissances, pour l’arraisonnement capitaliste peut-être « terminal » du marché européen. Une forme bioterroriste et spectaculaire qu’incarne parfaitement son principal laboratoire : l’OMS.

    II – LA PROCÉDURE DE LA CRISE : L’OMS, STRUCTURE MÉDICALE DU CAPITAL MONDIAL

    Pour comprendre, maintenant, la forme nouvelle que prend cette crise terroriste pandémique, il faut définir ce qu’est l’OMS au regard des structures capitalistes en crise, en scrutant le cadre économique, légal et politique dans lequel se situe son action.

    Le cadre de la lutte contre les pandémies s’inscrit, depuis 2005 et à la suite des errements attribués à la Chine lors du SARS de 2003, dans le cadre d’un Règlement Sanitaire International de 2005, entré en vigueur en 2007, qui place l’Organisation Mondiale de la Santé, filiale médicale de l’ONU, au centre de toute réaction internationale en cas de « pandémie ». En cas de pandémie mondiale, donc, c’est l’OMS qui est censée, depuis 2005, « chapoter » la procédure à échelle internationale, comme dans le cadre du règlement des différends classiques. Ainsi, l’article 2 du Règlement, signé par l’ensemble des pays du monde, énonce que : « L’objet et la portée du présent règlement consistent à prévenir la propagation internationale des maladies,
    à s’en protéger, à la maîtriser et à y réagir par une action de santé publique proportionnée et limitée aux risques qu’elle présente pour la santé publique, en évitant de créer des entraves inutiles au trafic et au commerce internationaux ».

    Deux obligations internationales donc. La première est de préparer les nations du Capital à d’éventuelles pandémies, tout en maintenant le cadre du commerce et du trafic international.

    Pour ce faire, deux types d’actions sont, en 2005, réclamés aux États-membres par l’OMS : d’un côté « acquérir, renforcer et maintenir », au plus tard dans les cinq ans la « capacité de réagir rapidement et efficacement en cas de risque pour la santé publique de portée internationale »44. Traduire : modifier sa législation pour « internationaliser » sa gestion de crise. La seconde est, en cas de problème sanitaire d’ampleur, de suivre la procédure et les recommandations de l’OMS. La procédure, exposée à l’article 6, est claire :

    « Chaque État partie évalue les événements qui surviennent sur son territoire au moyen de l’instrument de décision présenté à l’annexe 2. Chaque État partie notifie à l’OMS, par les moyens de communication les plus efficaces dont il dispose, par l’intermédiaire du point focal national RSI et dans les 24 heures suivant l’évaluation des informations de santé publique, tout événement survenu sur son territoire pouvant constituer une urgence de santé publique de portée internationale au regard de l’instrument de décision, ainsi que toute mesure sanitaire prise pour faire face à ces événements. »

    Une fois l’alerte donnée, l’OMS fournit alors ses recommandations, qui peuvent, selon l’article 18, inclure les conseils suivants quant aux personnes :
    Aucune mesure sanitaire spécifique n’est préconisée. Examiner les antécédents de voyages dans des zones affectées.
    Examiner la preuve qu’un examen médical et des analyses en laboratoire ont été effectués. Exiger des examens médicaux.
    Examiner la preuve des vaccinations ou autres mesures prophylactiques.
    Exiger une vaccination ou une mesure prophylactique.
    Placer les personnes suspectes en observation à des fins de santé publique.
    Placer en quarantaine les personnes suspectes ou leur appliquer d’autres mesures sanitaires. Isoler ou traiter si nécessaire les personnes affectées.
    Rechercher les contacts des personnes suspectes ou affectées. Refuser l’entrée des personnes suspectes et affectées.
    Refuser l’entrée de personnes non affectées dans des zones affectées ; et soumettre à un dépistage les personnes en provenance de zones affectées et/ou leur appliquer des restrictions de sortie.

    Si l’article 43 permet aux États du Capital de prendre des mesures plus sévères que les recommandations, il requiert pour toute entrave à la circulation des biens et des marchandises que ces mesures ne soient « pas être plus restrictives pour le trafic international ni plus intrusives ou invasives pour les personnes que les autres mesures raisonnablement applicables qui permettraient d’assurer le niveau approprié de protection de la santé ». Le règlement impose donc aux États de la domination marchande, au moment donc, de fermer les frontières, de « fournir à l’OMS les raisons de sante publique et les informations scientifiques qui la justifient ». L’OMS communique alors « ces informations à d’autres États Parties et communique les informations concernant les mesures sanitaires appliquées ». Puis, « après avoir évalué les informations fournies en application des paragraphes 3 et 5 du présent article et les autres informations pertinentes, l’OMS peut demander à l’État Partie concerne de reexaminer l’opportunité d’appliquer les mesures ». Nous le voyons, au sein même de ce Règlement Sanitaire international, l’OMS prétend coordonner la lutte contre les pandémies et risques sanitaires mondiaux en articulant la gestion sanitaire mondiale et la gestion des flux marchands mondiaux.

    Le règlement de l’OMS se présente ainsi comme le règlement sanitaire des flux capitalistes mondiaux, et l’OMS comme le contrôleur sanitaire du commerce international, comme la structure médicale du capitalisme mondial, comme la structure médicale du totalitarisme marchand.

    Cette structure, en cas de crise, agit par l’intermédiaire d’un Comité d’Urgence nommé par le président de l’organisation sur notification d’un risque sanitaire par un État-membre. Ce Comité d’Urgence, qui s’est réuni à partir du 21 janvier 2020 pour le Coronavirus, doit se prononcer sur trois points :

    – Le fait de qualifier un événement d’urgence de santé publique internationale
    – Le fait de déterminer combien de temps dure la crise sanitaire
    – Le fait d’émettre des recommandations aux États-membres

    Ainsi, l’OMS, organisation internationale du totalitarisme du Capital, s’est vue confiée par ce règlement international la capacité juridique et politique de qualifier, définir, et établir la narration d’un événement sanitaire, et ce à échelle internationale. La figure de l’expert mandaté par la marchandise, du sachant de la valeur d’échange, de l’incontestable scientifique voulu par le Capital, du fétiche médical du Capital, prend ici désormais une forme universelle ; l’OMS, c’est la vérité médicale officielle qui impose au monde une narration conforme à son rôle de structure de domination capitaliste, c’est le capitalisme mondial qui réussit à disposer d’un organe politique de domination internationale par l’imposition spectaculaire d’une narration médicale universelle. Avec l’OMS, la valeur d’échange autonomisée accomplit ainsi sa domination politique universelle sur la vie humaine chosifiée, structurellement assujettie à la médecine empoisonneuse du Capital. Dans le monde de la réalité renversée, l’OMS, présentée officiellement comme « l’organisation mondiale de la santé » est ainsi en vérité « l’organisation mondiale de l’empoisonnement capitaliste de la santé et de la narration obligatoire qui l’accompagne ».

    Pourtant, une première expérience de pandémie mondiale a eu lieu, démontrant la réalité structurelle profonde de l’OMS : c’est l’extraordinaire affaire de la grippe H1N1, aujourd’hui semble-t-il rapidement oubliée et pardonnée par l’organisation sociale du silence… Or, cette « pandémie » H1N1 fut un véritable fiasco médiatique de l’OMS ayant entraîné une profonde grogne sociale, avec scandale financier sur les vaccinations et soupçons avérés de manipulation pharmaceutique. En effet, le 11 juin 2009, en pleine crise financière, l’état de pandémie est déclaré par l’OMS. Devant la menace d’une nouvelle grippe, les scénarios les plus fous sont déjà avancés, pour finalement une grippe au taux de létalité d’à peine 0,2/1000, soit moins qu’une grippe saisonnière… Tout cela n’a cependant pas empêché l’OMS, structure de domination capitaliste, de lancer une campagne spectaculaire de terreur mondiale et de vaccination obligatoire (une campagne spectaculaire-mensongère de terreur capitaliste-médicale dont Roselyne Bachelot a été en France l’agent politique avec les stocks de Tamiflu) . Rapidement dénoncée, l’OMS, le 26 janvier 2010, a dû s’expliquer devant le Conseil d’Europe, accusée « d’avoir exagéré la menace de la grippe sous la pression des laboratoires »45, lien étayé par de nombreuses enquêtes depuis46.

    Des accusations auxquelles répondra immédiatement Hollywood, par la sortie d’un film – probablement commandé - franchement mauvais mais au casting curieusement impressionnant pour un tel navet (Matt Damon, Marion Cotillard, Kate Winslet, Gwyneth Paltrow, Laurence Fishburn, Jude Law)… Un film où le monde du spectacle capitaliste – le même qui hurle en ce moment même de rester chez nous et qui donne à Bill Gates toute latitude pour lancer une campagne de vaccination – anticipe une pandémie grippale mondiale au taux de létalité de 25%, et qui dépeint tous les éléments de la narration actuellement imposée par le mensonge spectaculaire de la démocratie du Capital. Même la contre-narration anti-OMS y est dépeinte sous les traits d’un Jude LAW grimé et enlaidi pour jouer un « complotiste » délirant, et le film ira jusqu’à attribuer un prix Nobel à l’équipe de l’OMS qui découvre le vaccin miracle… Rarement Hollywood a été si gras et si visible dans son entreprise inconsciente de falsification spectaculaire de la réalité, moins d’un an après le scandale de la grippe H1N1.

    Cependant, rien ne semble avoir remis en cause la légitimité mondiale de l’OMS – ce qui prouve sa nature intrinsèquement géopolitique et capitaliste - puisque dans le cadre d’une « réponse internationale » contre les menaces pandémiques grippales, la « communauté internationale » parvient en 2011 à établir un « plan mondial de préparation à une épidémie de grippe » sous l’égide de l’OMS47. Un plan mondial qui, en 2011, est relayé en France par l’adoption d’un « plan national de prévention et de lutte contre la « pandémie grippale »48.

    Ainsi, depuis l’entrée de la Chine dans l’OMC en 2001, et à travers le SRAS de 2003, le RSI de 2005, malgré le fiasco de 2009 et par la contre-offensive médiatico-politique de 2011, l’OMS a capté et mis en place le cadre politique et juridique mondial de contrôle de la réaction internationale en cas de pandémie grippale. Comment l’expliquer ? Un coup d’œil jeté aux mécènes de cette organisation suffit à en comprendre les soubassements occultes.

    Car le financement de l’OMS est un sujet en soi. C’est une instance capitaliste à part entière. Le premier donateur est l’État américain, avec 400 millions de dollars, et les autres pays développés, ainsi que des entités comme la Commission européenne (80 millions annuels) et la Banque mondiale (145 millions). Cependant, cette instance internationale est financée à 80% par des financements privés, comme le montre le dernier rapport de financement annuel de l’organisation49. Ainsi, la fondation Bill and Melinda Gates, à elle-seule, a donné 324 millions de dollars à l’OMS, l’alliance GAVI pour la vaccination 133 millions de dollars, elle-même financée par la fondation Gates à hauteur de 22%50, tandis que le Rotary international, lui aussi largement financé par la fondation Gates, donne annuellement à l’organisation 62 millions de dollars51. On pourrait passer des heures à éplucher la très longue liste des généreux donateurs capitalistes de la philanthropie marchande de l’OMS…

    L’OMS, ainsi, apparaît comme une instance internationale médicale financée et contrôlée par la fraction « atlantique » du Capital mondial, aujourd’hui incarnée en la personne de Bill Gates et des structures « impérialistes-démocrates » américaines.

    Ainsi, à travers l’OMS, le capitalisme atlantique mondial a fondé et accéléré dans les années 2000, la mise en place d’une structure mondialisée de construction de réponse capitaliste à une « menace pandémique ». Derrière cette entité, les intérêts capitalistes et étatiques atlantiques sont mêlés à de la géopolitique de très haut niveau, qui instrumentalise médecins et experts mandatés de la marchandise mensongère… Tout cela implique une conclusion logique : l’OMS, c’est la structure médicale de cette fraction atlantique du Capital mondial qui s’est attribuée, malgré le fiasco de 2009, le pouvoir géopolitique de qualifier et créer le spectacle autour des virus en circulation dans l’espace économique mondial, afin de les articuler avec les intérêts capitalistes atlantiques qui la dirigent.

    L’articulation en trois temps : 1. crise financière/ 2. Spectacle pandémique/ 3. Programme de vaccination mondiale, véritable mode de production de l’économie pandémique atlantique en 2008-2009, apparaît ainsi comme une narration mondiale déjà présente dans les tuyaux structurels du monde du spectacle du fétichisme de la marchandise, comme le modèle imposé de gestion d’un virus circulant dans la sphère économique mondiale. Il n’est donc pas surprenant de la retrouver une décennie plus tard dans une forme bien supérieure, lorsque la crise ressurgit de manière cataclysmique et que les structures capitalistes atlantiques sont menacées de toute part…

    III – LA RÉALITÉ DE LA CRISE : UNE CONSTRUCTION SPECTACULAIRE DE PANDÉMIE TERRORISTE MONDIALE

    Le 17 novembre 2019, selon la narration officielle du mensonge capitaliste, est la date du premier cas vérifié de Coronavirus. Un premier homme de 55 ans infecté, en provenance de la province de Hubei, pour environ 300 cas recensés à la fin de l’année 2019. Ainsi commence le récit officiel de la naissance de l’épidémie de Coronavirus : de mystérieuses pneumonies à l’origine non- identifiées, qui font penser à une infection virale52. A ce stade, cela ne semble pas ébranler grand monde. C’est en Angleterre que commence la grande narration de la pandémie, par un article de la BBC, en date du 3 janvier 202053. Tout un univers mental anxiogène y est posé. On y parle d’une « mystérieuse infection virale » ayant infecté des dizaines de personnes à Wuhan, peut-être liée au SARS, avec un ratio étonnant de victimes par rapport aux infectés : « 44 cas ont été confirmés », affirme le journal, et « 11 ont été considérés sévères » ; début d’une ambiguïté sur la dangerosité du phénomène qui ne cessera plus... Mais aucun décès n’est recensé pour le moment. L’article évoque déjà la censure du gouvernement chinois, la sous-estimation du nombre de cas. Une véritable narration hollywoodienne, propre au médiatisme spectaculaire habituel. Rapidement écartée, la thèse d’un retour du SARS laisse la place à celle d’une « toute nouvelle pneumonie virale », comme l’explique alors un professeur de Hong Kong à la télévision américaine 54. De nombreux « journalistes citoyens », la plupart du temps liés aux protestations anti PCC de Hong-Kong, commencent à répandre la panique dans la population de Wuhan autour de ce mystérieux virus , que le Parti communiste chinois tente à tout prix d’éteindre en interne, par la censure et des arrestations55, notamment celle du docteur Li Wenliang, devenu une icône en Occident pour son rôle de « lanceur d’alerte » de la dangerosité du virus en décembre 201956. Un autre personnage « libéral » et anti PCC , juriste dissident bien connu, a été arrêté par le régime pour avoir critiqué le manque d’efficacité de la réaction de Xi Jinping57. On le voit, un certain nombre de « lanceurs d’alerte » relayés par les médias occidentaux, dont on sait leur soumission aux intérêts capitalistes atlantistes, notamment en France, relaient les alertes de dissidents politiques chinois sur la dangerosité du virus à Wuhan, menaçant de créer une panique sociale dans une région stratégique et de déstabiliser le pouvoir central.

    Pendant ce temps, l’OMS, le 5 janvier 2020, indique à ce stade qu’aucune preuve de la transmission entre humains n’existe alors. La narration mondiale commence quelques jours plus tard. Or selon le très officiel South China Morning Post58, le 5 janvier, c’est le jour où l’équipe du professeur Zhang Yongzhen, exerçant au sein du centre de recherche du « Shanghai Public Health Clinical Centre », réussit à séquencer le génome du mystérieux virus. C’est un « nouveau type de Coronavirus », ni un SARS, ni un Coronavirus oriental. Cette équipe transmet ce séquençage aux instances médicales chinoises, réclamant « des mesures de contrôle et de prévention dans les espaces publics » en raison de « symptômes sévères » affectant le patient sur lequel aurait été collecté l’échantillon. Réalisée sur les seuls patients malades, sans information sur le rapport essentiel : nombre de porteurs/nombre de personnes présentant des symptômes, cette alerte n’a pas ému les autorités chinoises qui semblent alors avoir décidé de ne pas suivre les recommandations de cet institut, et donc de « n’avoir pris aucune initiative pour prévenir le public au sujet de ce coronavirus ». C’est pourquoi les scientifiques de ce centre vont, le 11 janvier, contre l’avis des autorités chinoises, rendre publiques et accessibles aux autorités médicales du monde entier leur travail sur ce virus, à partir d’une plateforme internet ouverte, et ce indépendamment des autorités chinoises. Ce laboratoire habilité biosécurité de niveau 3, sera d’ailleurs fermé le lendemain, sans doute en raison de cette désobéissance, avant d’être rouvert durant le courant de janvier.

    Sur la base de ce rapport, l’OMS, dès le lendemain, 12 janvier, l’OMS produit un communiqué particulièrement rassurant59. Estimant certaine la « qualité des enquêtes en cours et des mesures de riposte appliquées dans la ville de Wuhan », elle dresse un bilan épidémiologique détendu : « aucune infection à déplorer parmi les agents de santé », « pas de preuve de transmission interhumaine », un seul décès sur 41 cas confirmés, mais un patient qui « présentait des affections sous-jacentes graves ». Les signes et symptômes cliniques rapportés sont : « la fièvre », des « infiltrats pulmonaires invasifs bilatéraux visibles sur les clichés radiographiques ». Quant à l’origine et le mode de transmission du virus, c’est depuis « un marché aux poissons de Huanan » qu’il semble que le virus soit parti. Suit l’évaluation du risque par l’organisation mondiale : « Wuhan est un grand centre de transport national et international. Aucun cas n’a été notifié à ce jour en dehors de cette ville » ; si bien que l’OMS « ne recommande aucune mesure sanitaire spécifique pour les voyageurs », tandis qu’en « cas de symptômes évocateurs d’une affection respiratoire pendant ou après un voyage, les voyageurs sont invités à consulter un médecin, à qui ils donneront toutes les informations relatives à leur voyage ». Ainsi, l’Organisation « déconseille toute restrictions des voyages et du commerce avec la Chine »60.

    Les choses s’accélèrent lorsque le 13 janvier, un premier cas hors de Chine, une pneumonie légère en Thaïlande, est attribuée au Coronavirus l’OMS elle-même61. Le 15 janvier, les autorités chinoises annoncent la possibilité d’une transmission entre humains. Mais c’est le 22 janvier qu’un nouveau tournant s’accomplit.
    Le 22 janvier, après 555 cas déclarés et 17 morts, la Chine place Wuhan en quarantaine62. « Plus aucun train ou avion ne doit en principe quitter la cité de 11 millions d’habitants, située en plein centre de la Chine ». La ville est coupée du monde, ses habitants empêchés de sortir sans une justification, et une prise de température. Première mesure du genre, elle constituera la norme moins de deux mois plus tard sur plus de la moitié du globe, alors qu’à ce moment, seules 17 personnes sont officiellement décédées en raison de ce virus… Le 24 janvier 2020, le président chinois, XI Jinping, s’exprime et impose le port du masque en public ; le même jour la transmission entre humains est officialisée par l’OMS63. Pourtant, l’organisation, déjà informée des nombreux cas un peu partout dans le monde, ne préconise aucune restriction de voyages, simplement des dépistages dans les aéroports. En France, trois premiers cas sont enregistrés le 24 janvier64, tandis que l’INSERM table sur une faible probabilité de contamination du territoire 65… Le 28 janvier, la Chine montre au monde entier la construction en un temps record d’un nouvel hôpital, que le gouvernement chinois a mis en scène de manière mondiale, diffusant l’intégralité de son établissement en temps réel66 pour montrer sa force de réaction à l’attaque.

    Avant même cette mise en scène chinoise de fin janvier, nous le savons aujourd’hui, le virus était déjà répandu sur l’ensemble de la planète67. En raison des préconisations libérales de l’OMS, du caractère international de la ville de Wuhan, de la grande viralité de ce Covid et de l’absence de mesures nationales, ce virus s’est largement répandu à travers le monde, si bien qu’une étude anglaise d’Oxford peut affirmer que la moitié de la population anglaise avait été infectée en mars68, tandis que les remontées de terrain indiquaient qu’en France le virus avait déjà atteint plusieurs centaines de milliers de personnes dès le mois de février69. Aucune mortalité particulière n’avait alors été détectée, en l’absence de tests massifs et de focalisation sanitaire particulière sur le virus. Les populations européennes ne se préoccupaient pas de ce virus, qui circulait en réalité déjà parmi elles depuis plusieurs semaines, se confondant avec les grippes et les pneumonies hivernales sans modifier la courbe de mortalité ni le fonctionnement, déjà chaotique depuis longtemps, des systèmes hospitaliers (le service public ayant été bien mis à mal par la politique Macron). L’explication de ce brusque retournement chinois peut sembler floue à celui qui ne regarde que ce qu’on lui montre70. Mais un mouvement social de panique commençait à agiter cette province stratégique, largement provoquée par des « lanceurs d’alerte » dissidents anti-PCC relayés par la presse étrangère71. Une panique sociale provoquée qui a poussé le gouvernement central à prendre des mesures spectaculaires pour reprendre le contrôle politique et social de la situation – un phénomène que l’on retrouvera un peu partout dans le monde, et contre lequel les gouvernements répliquent avec vigueur et répression 72. Car la panique sociale émergente en Chine, alimentée par le souvenir des ratés de la gestion du SRAS entretenu par l’OMS, menaçait de s’étendre et de menacer le pouvoir chinois affaibli par sa crise de surproduction73. Ainsi, en mettant en scène une quarantaine spectaculaire de Wuhan, la Chine montre sa force à sa population en prétendant limiter la propagation du virus à cette seule province, tout en montrant au monde le spectacle de sa puissance. Cette quarantaine autoritaire, est donc d’abord un message que le gouvernement central chinois envoie à sa province stratégique, dont le maire devra publiquement s’excuser de sa gestion de la crise, signe de la reprise en main de la narration par le gouvernement central chinois74. Cette gestion spectaculaire de la crise, ne remontera le long de la « nouvelle route de la soie » eurasiatique qui constitue son principal débouché que sous l’impulsion de l’OMS, parce que cet axe constitue une menace pour la frange concentrée du capitalisme atlantique…

    Le spectacle du Coronavirus, ce faisant, s’annonce immédiatement comme la justification hystérique d’une quarantaine capitaliste-dictatoriale nécessaire à la gestion d’une panique sociale. Il ne frappe, fin janvier, que Wuhan. Mais il s’apprête à débarquer en Europe, par l’action d’un des piliers du capitalisme atlantique : l’OMS.

    Il faut maintenant expliquer le brusque retournement de l’OMS qui, le 31 janvier, déclare l’état d’urgence sanitaire à échelle mondiale, et commence à susciter une agitation universelle. En effet, pendant tout ce temps, du 21 au 30 janvier, les comités de l’OMS hésitent sur l’orientation à donner à leur politique sanitaire. Le virus est déjà présent sur l’ensemble de la planète, et les courbes de mortalité n’ont pas été modifiées, les systèmes hospitaliers ne sont pas plus saturés que d’habitude : sans la création de l’objet spectaculaire coronavirus, la crise n’existe qu’en Chine intérieure. L’OMS, qui étudie ce phénomène depuis le début du mois de janvier, sait tout cela. Elle va cependant, après de longues semaines d’attentisme et de préconisations libérales, contribuer, comme en 2009, à partir de la fin de ce mois de janvier, à construire un objet spectaculaire universel : la pandémie du coronavirus. La Chine, déjà touchée en 2003 par le SRAS, d’une létalité bien plus forte mais moins contagieuse, a ainsi réagi avec toute la force qu’on lui connaît, mettant en scène une fausse politique d’endiguement d’un virus déjà présent dans le monde.

    Les conséquences de cette réponse chinoise, énormes, gigantesques, démesurées, le sont ainsi surtout en raison de l’importance symbolique, historique, et sociale de cette ville-monde de l’industrie et du transport chinois75. Wuhan, c’est la ville centrale de la « réforme économique chinoise »76 des années 1980 et de son ouverture au marché mondial. Mais c’est surtout une ville maîtresse dans le projet chinois de « nouvelle route de la soie » de liaison ferroviaire et routière entre la Chine et l’Europe à travers les pays d’Asie centrale77.

    Signe de la guerre capitaliste mondiale qui est l’objet profond cette pandémie , les trois pays européens aujourd’hui « ravagés » par le spectacle pandémique sont ceux qui s’étaient le plus avancés dans l’arraisonnement chinois, et qui représentent un enjeu imminent dans le cadre de la guerre économique entre les géants américains et chinois pour le contrôle des débouchés européens : l’Italie, l’Espagne, la France… L’Italie et l’Espagne ayant accepté l’implantation de Huawei en décembre 2019, la France s’étant positionnée favorablement en mars 2020, et l’Italie étant entrée dans le projet de routes de la soie en mars 2019…

    C’est ainsi dans un cadre stratégique du contrôle des flux internationaux, au cœur de la guerre pour les nouvelles routes de la soie entre une puissance atlantique déclinante et Eurasiatique potentielle, que survient cette pandémie, gérée de manière spectaculaire à laquelle le gouvernement chinois a répondu en tentant de montrer sa force. Comme en 2009, dans un cadre et dans une forme supérieure, l’apparition d’un virus nouveau épousa l’atmosphère concurrentielle d’un monde capitaliste déjà entré en récession, touché au cœur de sa production, de sa géopolitique et de sa production. Wuhan, en Chine, allait devenir la poudrière du monde capitaliste qui bascule dans sa crise mondiale. En 1914, l’assassinat du Duc François Ferdinand par un nationaliste serbe, événement mineur pris isolément, déclencha l’engrenage général de la guerre mondiale hystérique qui germait dans l’affrontement planétaire des Empires allemands et britanniques. En 2020, ce nouveau Coronavirus, grippe d’origine mystérieuse légèrement plus tenace qu’une grippe saisonnière, déclenche un immense cataclysme en chaîne qui révèle les contradictions internes du capitalisme mondial : sa crise structurelle et sa conflictualité stratégique.

    Ce que nous vivons, ce que l’apparition d’un probable artefact viral à Wuhan a déclenché, ce n’est rien de moins que la guerre mondiale nécessaire au Capital en crise universelle de restructuration… Une guerre cependant impossible en raison de l’interconnexion de l’ensemble des puissances. Une guerre qui, comme « tout ce qui était directement vécu » s’est éloignée « dans une représentation » d’un spectacle pandémique terroriste-capitaliste international.

    Ainsi, l’OMS, représentante de la fraction atlantique, pharmaceutique et impériale des GAFA et du complexe militaro-industriel américain, parfaitement servi à la tête des États-Unis par les dynasties Clinton, Bush puis Obama, lance son alerte mondiale le 31 janvier 2020 à travers son « Comité d’urgence » composé des représentants mondiaux du capitalisme médical. L’organisation, pour créer le spectacle hystérique de la pandémie, s’empresse de féliciter la Chine pour sa gestion autoritaire - la quarantaine générale - de la crise sanitaire. Elle fait enfler artificiellement ses prévisions, et en répandant des modèles délirants reprenant tous les biais statistiques évoqués plus haut. Celle de Neil Ferguson, de l’Imperial College – le nom est révélateur - va jusqu’à évoquer le chiffre ahurissant de 550 000 morts en Grande Bretagne et 1,2 millions aux États-Unis78…

    Ces chiffres, alarmistes, sont répandus partout et adressés comme des semonces aux gouvernements de France et d’Italie. Ces gouvernements, incapables politiquement, coincés entre les impératifs productifs, la guerre économique mondiale qui se joue autour de la liaison Chine- Europe, et des populations remuantes, finissent par céder aux injonctions terroristes. L’Italie, puis la France, plient devant les prédictions complètement fausses, mensongères et catastrophistes de l’Imperial Collège et de Neil Ferguson, et devant les recommandations de l’OMS qui, le 11 mars 2020, qualifie mondialement ce virus de « pandémie »…

    Ainsi, cette pandémie se présente comme une gigantesque opération terroriste mondiale, car elle repose sur la mise en place d’un spectacle de terreur mondiale qui devient le champ de bataille d’une immense guerre spectaculaire entre puissances capitalistes concurrentes. La sphère économique européenne de petites et moyennes entreprises désormais ravagée, en France, en Italie, en Espagne, peut dès lors, au moment où advient la grande crise du capitalisme mondialisé,
    être avalée par des géants transnationaux mondialistes, américains ou chinois, selon l’issue des combats. C’est ainsi tout le secteur de l’agro-alimentaire, du petit commerce, des loisirs et des services, qui s’apprête à être arraisonné de force aux intérêts des géants de ces secteurs, qui seuls survivront à ce cataclysme et entendent même en bénéficier.

    D’un côté, donc, cette pandémie se présente comme un bombardement stratégique et massif de l’ensemble des partenaires de cette « nouvelle route de la soie » et comme un arraisonnement terminal de leur tissu productif et commercial aux géants transnationaux du capitalisme mondial. Après la Chine industrielle, c’est donc l’Italie, puis la France qui sont donc, sur pression hystérique de l’OMS, mises en quarantaine pour répondre à cette pandémie soudainement dangereuse pour la survie de l’humanité… Mais recoupant également les conflits internes à la puissance américaine en implosion, la pandémie se présente en parallèle comme une attaque terroriste coordonnée en Amérique du Nord pour tenter de déstabiliser Trump en arrêtant l’économie américaine l’année de son élection. Entreprise à laquelle ce dernier tente en ce moment même de résister, en appelant les citoyens à se libérer des mesures de quarantaine imposées par les États fédérés79.

    Peu importe, une fois ces quarantaines gigantesques opérées, que ces études premières qui prédisaient l’apocalypse soient révisées dans le sens d’une sérieuse grippe saisonnière 80 par les mêmes qui promettaient la fin du monde. Neil Ferguson peut même tranquillement avouer que 2/3 des personnes qui mourront du Covid19 seraient mortes cette année de toute manière 81, l’essentiel n’est plus là...

    La crise mondiale du COVID 19, avec ses milliards d’êtres humains en quarantaine, et la catastrophe économique et sociale mondiale qui en est la conséquence, c’est l’action sanitaire terroriste de la fraction atlantiste du capitalisme mondial dans le cadre d’une guerre économique pour l’arraisonnement marchand de l’Europe occidentale, dont les marchés visés sont l’Italie, l’Espagne et la France...

    L’autre partie de l’opération, évidemment, réside dans la sortie de crise ; la fraction atlantique de l’impérialisme américain de la marchandise cosmopolite tente donc aujourd’hui d’imposer ses conditions, dans un hold-up d’ampleur universelle et inédite.

    Cette fraction capitaliste atlantique, sous le visage de la FED et de la banque centrale européenne pour l’aspect économique, et sous celui de Bill Gates pour l’aspect sanitaire, se présente maintenant aux populations pour apporter le plan Marshall obligatoire de l’après crise… : un vaccin mondial couplé à un plan de relance mondial. Soit, un ré-arraisonnement de l’Europe au capitalisme transnational américain…

    Emmanuel Macron, larbin du Capital, l’a bien signalé : « Nous sommes en guerre ». Cependant, cette guerre, n’est pas celle du monde contre un virus. Sur la plan national, c’est la guerre capitaliste contre la contestation prolétarienne des gilets jaunes, sur le plan international, c’est la guerre d’une fraction épuisée du capitalisme mondial – l’impérialisme atlantique – contre les potentialités de restructurations eurasiatiques du capitalisme mondial, à travers une entreprise de terrorisme spectaculaire-mondial.

    Cette histoire se présente ainsi comme un vaste complot mondial, un vaste complot que tous les chiens de garde capitalistes de la diabolisation « anticomplotiste » fallacieuse du discours officiel de la réalité renversée ne pourront jamais comprendre. Il y a, il est vrai, un complot. Mais ce n’est pas ce complot qui fait l’Histoire, c’est l’Histoire de la domination capitaliste mondiale qui produit la nécessité structurelle et la réalité substantielle de ce complot. Mais sur le terrain d’une crise capitaliste mondiale, cette entité impérialiste a créé un monstre, golem gigantesque et irréel d’une crise sanitaire mondiale, qui commence à lui échapper, et qui risque de tout détruire sur son passage. En répandant partout la peur et l’hystérie pandémique comme en 2009, mais sur le terrain une crise mondiale d’une ampleur universelle, cette fraction capitaliste mondiale a répandu dans le monde entier les germes d’une révolte globale… Les « comploteurs », les « élites » (agents inconscients du Capital et personnifications involontaires du rapport social de la valeur d’échange) se trouvent face à un monstre qu’ils ont eux-mêmes créé, et qu’ils voient revenir vers eux sous la forme d’une « grande peur » irrationnelle à l’échelle du monde.

    Le Coronavirus, en ce sens, est un 11 septembre en train d’échouer…

    Nous subissons pour le moment cette quarantaine hystérique qui est la guerre capitaliste dans sa forme contemporaine-spectaculaire. Mais cette stupéfaction mystifiante des foules, aujourd’hui intense et paroxystique, ne fait qu’annoncer un grand retournement social... La colère prolétarienne des gilets jaunes des premiers temps et d’avant la falsification gauchiste et syndicaliste du Capital est là, et elle gronde...

    LA CRISE DU SPECTACLE

    La conséquence sociale du Spectacle de l’OMS et de la marchandise médicale mondiale – la pandémie du coronavirus – s’annonce partout comme une gigantesque crise du Spectacle. Elle se caractérise par une brusque montée des tensions, par une hystérie sociale gigantesque qui traverse tout le champ social. Inclus de force par l’OMS dans un conflit mondial pour le contrôle des flux internationaux, les gouvernements italiens, français, puis de l’immense majorité des pays développés ont été forcés d’agir pour endiguer cette « pandémie mondiale ». Le pouvoir français, pour prendre l’exemple politique que nous connaissons le mieux, s’est trouvé contraint par la puissance de l’opération mondiale de l’OMS de prendre des mesures drastiques contre « la pandémie ». Mais n’ayant aucun autre moyen matériel réel de lutter contre cette menace « invisible et permanente » déjà présente depuis presque deux mois sur son sol en raison de l’attitude de l’OMS. Le pouvoir ne pouvait qu’agir spectaculairement. Il se contenta d’appliquer bêtement l’une des recommandations de l’article 43 du RSI, copiant en cela les mesures prises par la Chine à Wuhan : « placer en quarantaine les personnes suspectes ou leur appliquer d’autres mesures sanitaires ». L’ensemble de la population étant traversée par ce virus depuis des semaines, c’est ainsi l’ensemble de la population qui se trouva « suspecte » et mise « en quarantaine ». Depuis lors, chacun d’entre nous est traité en « suspect », en « criminel potentiel », interdit de sortir de chez de soi sous peine d’une amende.
    En l’absence de ces moyens et face à un virus déjà présent sur tout le territoire, ce pouvoir ne pouvait finalement que symboliser ce combat par des MESURES SPECTACULAIRES – discours guerrier et quarantaine complète – INUTILES ET CRIMINELLES. Comme en Italie, pays dont les velléités de souveraineté sont anéanties depuis des décennies par l’ordre germano-américain de l’Euro, par l’OTAN et la CIA, le gouvernement français a donc été forcé de prendre une mesure à la fois inefficace et dangereuse contre un virus grippal, une mesure également ravageuse pour l’économie nationale. Or une fois prise, cette décision est politiquement irrévocable. Elle implique une fuite en avant d’abrutissement collectif, de mensonges d’État et de répressions collectives impossibles à arrêter… Sans doute décidée après de longues et intenses négociations internes, sur fond de prévisions catastrophistes de l’OMS et de rapports prévisionnels mensongers ayant aboli toute résistance rationnelle, les gouvernements de l’Italie puis de la France ont, par cette mise en quarantaine, signé leur arrêt de mort.

    Car cette crise vient révéler et faire franchir un saut qualitatif décisif à la montée des tensions dans l’ensemble du monde occidental entre les populations et les pouvoirs. Elle parachève et manifeste de manière inédite la guerre sociale que couvent nos sociétés depuis maintenant trop longtemps. Une guerre sociale qui s’est accentuée depuis l’entrée du monde, en 2001, dans l’ère du terrorisme global. Une séquence qui s’inaugura, en France, par les votes « Front national » de 2002 et anti- européen de 2005, votes auxquels les larbins politiques du Capital mondial répondirent par le coup d’État de Lisbonne en 2007. Une montée des tensions qui s’affirma par la crise financière de 2008 et la tournure autoritaire qu’elle fit prendre à l’économie politique mondiale, qui entraîna en Europe l’émergence d’une dissidence sociale et culturelle organisée de plus en plus lourdement réprimée. Un durcissement étatique général auquel répondirent partout les « populismes » politiques. Une montée des tensions qui s’incarna dans le coup d’État Macron de 2017, auquel répondit l’intrépide « gaulois réfractaire » par l’insurrection des gilets jaunes jusqu’aux portes de l’Élysée. Le Coronavirus n’apparaît ainsi que comme le phénomène révélateur qui vient déclencher concrètement, comme l’attentat de Sarajevo a déclenché la guerre de 1914, ce qui couvait depuis de nombreuses années : la guerre sociale ouverte et déclarée entre les pouvoirs de la domination capitalistes et les populations exploitées et aliénées.

    D’un côté, le pouvoir se radicalise en une puissance dictatoriale orwellienne qui interdit toute contestation et tout mouvement, et se dévoile ainsi, en négatif des apparences démocratiques du faux progrès de la marchandise libérale, comme une structure de domination totalitaire. Et en face, pour le moment, les populations se radicalisent en une masse hystérique potentiellement incontrôlable. Stupéfiées par le spectacle pandémique, les populations, par leur croyance religieuse dans la mortalité du virus, expriment en réalité leur terreur profonde de l’inconnu qui adviendra à la fin de cette quarantaine. L’hystérie collective que nous vivons, c’est la masse encore en état de choc qui compense pour le moment cette terreur par une surenchère hystérique, allant jusqu’à réclamer un enfermement plus dur pour ne jamais se réveiller. Dans La société du Spectacle, Debord définissait le Spectacle comme le « gardien du sommeil » de la société moderne qui ne veut jamais se réveiller, ce gardien est peut-être aujourd’hui en train de s’inquiéter du potentiel réveil subversif de cette même société...

    Ainsi, c’est désormais une situation inédite qui se présente aux pays européens. Désormais certains de l’absence de pandémie mortelle, les chiens de garde occidentaux du Capital mondial tentent partout de renvoyer les populations au travail. Mais c’est en France que la situation demeure la plus explosive... La sortie de quarantaine s’y heurte à cette hystérie maintenue qui refuse le déconfinement. C’est la grande grève de la peur qui menace la reprise du travail. En face, il y a un pouvoir qui comprend désormais que cette quarantaine nationale est le signe de sa chute si les activités ne reprennent pas. C’est la grande peur de la grève qui interdit le retour aux libertés civiles. Voilà donc le pouvoir français coincé, entre d’un côté un retour à la normale rendu impossible par l’hystérie collective qu’il a lui-même contribué à créer, et de l’autre, un aveu impossible de la réalité de cette crise, une vérité que le spectacle du pouvoir et de l’économie ne peut révéler sans peut-être s’abolir lui-même… Le système du mensonge spectaculaire est ainsi pris dans une superbe contradiction...

    Mais cette hystérie sociale et ce blocage politique ne sont peut-être que le prélude à un retournement radical de l’hystérie collective et de la colère insurrectionnelle. L’hystérie sociale n’est qu’un passage obligé, un sas de décompression qui amène lentement les populations à regarder le pouvoir comme leur ennemi, et le pouvoir à surveiller encore plus durement les populations en chemin d’insurrection… C’est la dialectique d’engendrement et de négation réciproque entre prolétariat et Capital, entre travail vivant et travail mort... Ce retournement dialectique a déjà commencé... Camarades ! Le temps joue désormais pour nous ! Chaque jour les mensonges officiels du Spectacle du capitalisme mondial s’effritent, et menacent déjà de s’effondrer sous le poids de leur énormité de plus en plus insoutenable... Ce qui s’annonce peut-être déjà camarades, c’est la crise structurelle du spectacle totalitaire de la marchandise et du fétichisme des catégories de la domination capitaliste par l’effondrement total de sa base matérielle, et l’émergence possible de la conscience vraie dans l’esprit des masses prolétariennes. Une crise générale de l’économie politique spectaculaire mondiale, déclenchée par la quarantaine mondiale, qui commence tout juste à atteindre les populations, mais qui déjà secoue partout les grandes tripes prolétariennes réfractaires...

    La négation de la négation visible de la vie devenue visible est peut-être en train de dialectiquement s’opérer camarades ! Nous sentons peut-être arriver l’effondrement ultime du mode de production capitaliste et de la puante société du Spectacle de la marchandise mensongère ! A moins que le Capital ne trouve encore une nouvelle manière de se restructurer de façon plus forte et plus oppressante encore ? Espérons que le Capital ne soit pas immortel (ce qui est impossible à déterminer objectivement a priori avec une absolue nécessité et une absolue certitude) et espérons qu’il ne puisse pas se restructurer encore trop longtemps... Nous ne pouvons hélas qu’anticiper dialectiquement la marche de l’Histoire, la baisse tendancielle du taux de profit supposée conduire à l’auto-invalidation du Capital n’est ni un dogme ni une vérité révélée, elle n’est pas non plus une connaissance objective a priori, seule l’Histoire future et les expériences imprévisibles à venir pourront infirmer ou confirmer que Marx avait raison jusqu’au bout lorsqu’il prophétisait l’auto-invalidation du Capital et sa mortalité structurelle... Il y a une domination capitaliste et une crise généralisée, c’est certain... Mais qui peut prétendre savoir dans l’absolu qu’il y aura une crise terminale ?

    L’auto-invalidation du Capital par la baisse tendancielle du taux de profit est une thèse de Marx à laquelle nous voulons tous croire, mais il faut avoir l’honnêteté de le reconnaître : c’est une thèse qui ne pourra devenir une connaissance objective qu’à partir des expériences historiques révolutionnaires futures, c’est une position qui ne pourra acquérir de validité objective que sur la base de l’Histoire à venir. Seule l’Histoire future nous dira si Marx et Rosa Luxembourg avaient vraiment raison (et on peut supposer que c’est effectivement probable car une croissance illimitée dans un monde où les ressources sont limitées apparaît comme une impossibilité structurelle pour le Capital, sauf que « probabilité » ne signifie pas « connaissance certaine »), mais l’Histoire future qui s’annonce de façon imprévisible, personne, absolument personne (à moins de se prendre pour Dieu ou un prophète omniscient) ne peut prétendre la connaître a priori avec une absolue certitude et avec une absolue nécessité. Prétendre connaître avec certitude a priori le futur de l’Histoire et du Capital est une impossibilité structurelle de métaphysicien qui ne comprend pas qu’une telle question est par principe impossible à trancher a priori... Sur le plan de la connaissance objective, il est impossible de déterminer a priori que la baisse tendancielle du taux de profit soit bien une loi déterminant la nécessité structurelle de l’auto-abolition du Capital, tout cela reste, en dernière instance, en attente de validation par l’expérience à venir et dont on ne peut rien savoir par avance... L’absolu n’est peut-être pas un objet de connaissance possible... Il n’y a peut-être pas de science exacte a priori de l’Histoire... Il faut peut-être faire le deuil de certaines exigences de vérité... La finitude est peut-être ontologiquement le seul horizon réellement indépassable... Le point de vue de la totalité est peut-être inaccessible (contrairement à ce que pensent Hegel et Lukács)... Certes, sans la méthode dialectique l’intelligibilité de l’Histoire semble être perdue, mais l’idée d’une totalisation aboutie apparaît comme une tâche à toujours mettre en pratique, et non comme un point de vue qu’on pourrait achever... Le point de vue de la totalité n’est peut-être méthodologiquement qu’un horizon vers lequel on peut essayer de tendre sans jamais pouvoir structurellement l’atteindre définitivement... Comme nous le donne peut-être à penser un certain Emmanuel Kant, la totalité des expériences possibles n’est elle-même pas un objet d’expérience, or en dehors de notre expérience possible il n’y a peut-être pas d’objets, et ainsi peut-être pas de vérité possible :

    « La raison ne peut toutefois penser cette unité systématique autrement qu’en donnant à son Idée un objet, tel toutefois qu’il ne puisse être procuré par aucune expérience ; car l’expérience ne donne jamais un exemple d’une unité systématique parfaite. » (Emmanuel Kant, Critique de la raison pure, dialectique transcendantale)

    Le système comme Tout achevé est une Idée de la Raison pure, la dialectique ne peut être ainsi qu’une méthode de critique et d’anticipation de l’Histoire, mais elle ne peut pas déboucher sur une connaissance totalement achevée de l’Histoire et de l’Être... Postuler que le déséquilibre et les contradictions internes observables du système économique capitaliste doivent mener nécessairement à son abolition et à un autre mode de production appelé « Communisme » c’est faire un pari de projection métaphysique, un pari que l’imprévisibilité de l’Histoire ne peut pas nous permettre de valider dans l’immédiat. Marx a beau génialement méthodologiquement déconstruire la métaphysique de l’économie-politique à travers l’historicisation des catégories du Capital et la critique du fétichisme, lui-même fait de la métaphysique lorsqu’il se projette dans le futur en présentant ses conclusions comme des nécessités scientifiques, et l’un des problèmes majeurs de l’œuvre de Marx est d’ailleurs là : dans la prétention de Marx à théoriser scientifiquement le devenir de l’Histoire... Interroger le statut du discours marxien dans sa prétention à la vérité de façon critique est méthodologiquement essentiel... Critiquer n’est d’ailleurs pas « jeter à la poubelle », critiquer c’est « tester la validité » de quelque chose, voir ce qui résiste à l’examen... C’est cela la démarche réellement anti-dogmatique : c’est interroger les positions depuis lesquelles on prétend parler et tenter de les justifier en montrant qu’elles résistent à la critique... Cette démarche est appelée par Marx lui-même :

    "À part ce qui regarde la forme de la valeur, la lecture de ce livre ne présentera pas de difficultés. Je suppose naturellement des lecteurs qui veulent apprendre quelque chose de neuf et par conséquent aussi penser par eux-mêmes. (…) Tout jugement inspiré par une critique vraiment scientifique est pour moi le bienvenu." (Marx, Préface de la première édition du Capital)

    Il y a vraisemblablement et logiquement (au moins) trois possibilités ouvertes. Soit l’Histoire future donne raison à Marx et Rosa Luxembourg (ce que nous souhaitons bien évidemment), le Capital s’invalide en raison de la baisse tendancielle du taux de profit et atteint la « crise terminale » pour laisser la place au Communisme universel (la meilleure perspective). Soit l’Histoire ne leur donne pas raison (il faut aussi l’envisager hélas) et le Capital réussit (par exemple) à s’immortaliser en paralysant définitivement l’Histoire et en mettant à mal la thèse marxienne de la baisse tendancielle du taux de profit tout en dépassant la contradiction travail vivant/travail mort, hypothèse que certains jugeront impossible de façon dogmatique mais qu’il est précisément impossible de trancher a priori, hypothèse évoquée et combattue par Rosa Luxembourg dans son ouvrage intitulé « L’accumulation du Capital » :

    « Il est clair que si l’on admet l’accumulation sans limite du Capital , on a aussi prouvé sa viabilité sans limites... Si le mode de production capitaliste est en état d’assurer sans limites l’accroissement des forces de production, le progrès économique, alors il est invincible. » (Rosa Luxembourg, L’Accumulation du Capital)

    Autre possibilité : Marx et Rosa Luxembourg ont partiellement raison, le Capital s’invalide mais pour une raison autre que celle de la baisse tendancielle du taux de profit parce que certaines variables de la complexité de la réalité leur ont échappé... Il convient ainsi d’être méthodologiquement prudent, de faire preuve de « pondération méthodologique » (la pondération c’est la prudence dans le jugement), parce que ce que certains appellent « la crise terminale du Capital » pourrait bien se révéler n’être au final qu’une manière pour le Capital de se restructurer, et peut-être même de se restructurer ultimement vers sa propre immortalisation (et le Capital a toujours jusqu’ici montré qu’il était très fort pour réussir à se sortir de situations difficiles afin de repartir). La domination réalisée du Capital sera peut-être (hélas) sa restructuration ultime vers sa propre immortalisation et vers la paralysie accomplie de l’Histoire...

    Espérons cependant qu’il n’en soit rien et que le prolétariat puisse enfin porter un coup de pieux décisif au cœur de ce « vampire » qu’est le Capital afin de le tuer définitivement... Espérons que le prolétariat puisse déployer une réelle praxis révolutionnaire mondiale, conscientisée et coordonnée afin d’en finir avec ce « vampire » qu’est le Capital, un vampire qui n’a pas cessé de martyriser l’humanité par la tyrannie de la valeur et la domination de ses catégories fétichisées... Au fond, que Dracula (le Capital) soit mortel ou immortel (ce que seule l’Histoire décidera et qu’on ne peut pas trancher de façon certaine a priori), il importe dans tous les cas de tenter le vaincre, c’est cela le plus essentiel... Il importe fondamentalement ne jamais renoncer à la lutte contre le Capital et l’ordre social existant du mensonge marchand, car comme nous le donne à penser le vieil Héraclite dans ses Fragments : « Le combat est le père de toutes choses. »

    Le renversement universel du Spectacle de la crise en crise du Spectacle annonce en tout cas des affrontements sociaux d’une ampleur historique encore inconnue, des affrontements porteurs d’un espoir révolutionnaire jusqu’ici inédit, des affrontements sociaux enfin situés sur le terrain de la conscience libérée de l’aliénation, des affrontements sociaux peut-être libérés du mensonge du pouvoir de l’économique politique en raison de sa crise universelle, les hommes verront bientôt peut-être s’ouvrir la fenêtre historique annoncée depuis deux siècles : celle qui conduira peut-être à leur émancipation des chaînes du Capital, ce vampire insupportable qui s’est depuis trop longtemps nourri du sang des hommes exploités et déshumanisés... Notre horizon nécessaire doit être celui du combat révolutionnaire contre le Capital, bien que l’issue ultime d’un tel horizon soit incertaine...

    Gauche du Capital, Droite du Capital, Extrême Gauche du Capital, Extrême droite du Capital, journalistes, racailles, syndicalistes, politiques, économistes, experts, etc., tous ces agents inconscients du mensonge universel du Capital et de la marchandise fétiche se sont ligués en une Sainte Alliance pour étouffer la révolte prolétarienne qui gronde partout...

    Mais la Vieille Taupe est là, elle creuse et creuse encore... Intelligente, la Vieille Taupe rit joyeusement de la grande dissolution généralisée qui arrive et qui est porteuse d’espoir…

    Prolétaires de tous les pays, unissons-nous contre le Capital et sa société du Spectacle !

    "Il serait évidemment fort commode de faire l’histoire si l’on ne devait engager la lutte qu’« avec des chances infailliblement favorables »." (Marx à Kugelmann, 17 avril 1871)

    Le 22 avril 2020
    www.cerclemarx.com

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    1 Le film hollywoodien « Contagion », sorti en 2011, fournira une bonne partie des ressorts scénaristiques à cette crise, dont l’essentiel de la narration y est déjà contenu.

    2 La période qui permet une comparaison de la crise que nous vivons est vraiment celle qui précède la guerre de 1914. On retrouve même le mythe du « Péril Jaune » : « Le péril jaune est signalé de toutes parts. Les Chinois sont quatre cents millions. Théoriquement, ils peuvent mettre trente millions d’hommes sur pied de guerre. Un beau matin, ils devraient envahir l’Europe, massacrer ses habitants et mettre fin à la civilisation occidentale. Cela paraissait un dogme inattaquable. Mais, on s’est aperçu dans ces derniers temps que les Chinois éprouvent une horreur insurmontable contre le service militaire. Depuis qu’ils se sont laissés battre par les Japonais, dix fois moins nombreux, les pessimistes ont fait volte-face. Le péril jaune n’est plus à craindre sous une forme militaire, du moins pour une période qui peut entrer dans nos préoccupations, le péril jaune vient surtout de l’ouvrier chinois qui se contente de cinq sous » (Jacques Novicow, Le péril jaune, Éditions V.Giard & E.Brière, Paris, 1897, p. 1.).

    3 https://www.realclearpolitics.com/video/2020/04/08/dr_birx_unlike_some_countries_if_someone_dies_with_covid- 19_we_are_counting_that_as_a_covid-19_death.html

    4 Plus précisément, voici cette déclaration du ministre italien à un journal étranger : « On re-evaluation by the National Institute of Health, only 12 per cent of death certificates have shown a direct causality from coronavirus, while 88 per cent of patients who have die at least one pre-morbidity – many had two or three »
    https://www.telegraph.co.uk/global- health/science-and-disease/have-many-coronavirus-patients-died-italy/

    5 https://www.covid.is/data

    6 https://optmq.org/wp-content/uploads/2012/10/sommaire_oct_2009.pdf

    7 Ainsi, le premier trimestre 2020, avec ses 157 371 décès, est le trimestre le moins meurtrier depuis 2014, puisqu’en 2015, de janvier à mars, 172 983 sont décédées. Au 1er trimestre 2016, 159 792. Au 1er trimestre 2017, 173 197. Au 1er trimestre 2018, 174 678. Au premier trimestre 2019, 171 918. Tous ces chiffres sont consultables dans le fichier des décès de l’INSEE, et permettent de remettre les chiffres martelés du coronavirus en perspective de la réalité de la mortalité hivernale habituelle : https://www.insee.fr/fr/information/4190491

    8 https://www.lequotidiendumedecin.fr/actus-medicales/recherche-science/un-taux-de-mortalite-lie-au-covid-19-plus- eleve-en-italie-pas-si-sur ;
    https://fr.statista.com/statistiques/1101676/mortalite-maladies-virus-bacteries

    9 https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-enquete-sur-le-p4-de-wuhan-ce-laboratoire-en- partie-finance-par-la-france-ou-a-ete-identifie-le-virus_3920783.html

    10 « L’Italie signe 29 accords avec la Chine et s’engage sur la route de la soie » (RFI, 23 mars 2019) : http://www.rfi.fr/fr/europe/20190323-italie-accords-chine-route-soie-jinping

    11 « L’Italie rejoint les ‘nouvelles routes de la soie’ de la Chine » (Le Monde, 23 mars 2019) :
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/03/23/malgre-l-inquietude-de-bruxelles-l-italie-rejoint-les-nouvelles- routes-de-la-soie-de-pekin_5440367_3234.html

    12 « Trieste, porte d’entrée de la Chine » (Le Point, 8 avril 2019) : https://www.lepoint.fr/editos-du-point/sebastien-le- fol/trieste-porte-d-entree-de-la-chine-08-04-2019-2306347_1913.php

    13 « La Chine utilise les Routes de la Soie pour affaiblir l’Europe » (Les Échos, 7 mars 2019, en ligne).

    14 Sur ce point capital : Gérard Bossuat, Les aides américaines économiques et militaires de la France (1938-1960), Institut de la gestion publique et du développement économique, 2011 et notamment les chapitres VI, VIII et X. Les américains opérèrent un contrôle brutal du gouvernement français comme l’indique ce mémorandum du 31 août 1948 : « Si l’administration française ne peut pas fournir un projet satisfaisant sur sa politique fiscale et budgétaire et ne peut pas nous présenter des plans destinés à réussir cette politique, nous devrions refuser de donner notre accord au déblocage de la contre- valeur » (chap. VI). Si la « contre-valeur du Plan Marshall nous a rapporté 645 milliards en trois ans » (Le Monde, 27 février
    1951), elle a placé la politique française dans un état de complète dépendance vis-à-vis du bailleur de fonds américain.

    15 « Personne ne peut contester que l’aide américaine a renforcé, sinon créé, le mouvement vers l’unité européenne : dans son discours du 5 juin, Marshall mettait, comme condition de l’aide, l’unité de l’Europe » (Gérard Bossuat, « Les grands commencements de l’Europe : Plan Marshall (1947) et aide à l’est européen (1990) », in : Vingtième Siècle – Revue d’Histoire, 1991, t. XXXI, p. 37).

    16 « L’économie chinoise en panne d’exportations » (Le Monde, 10 juin 2013) :
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2013/06/10/l-economie-chinoise-en-panne-d- exportations_3427045_3234.html
    « La croissance chinoise se stabilise à 7,7% en 2013 » (Le Figaro, 20 janvier 2014) :
    https://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/01/20/20002-20140120ARTFIG00312-la-croissance-chinoise-se-stabilise-a-77- en-2013.php

    17 « Nouvelles routes de la soie : le vrai plan de Xi Jinping » (Les Échos, 6 février 2018) : https://www.lesechos.fr/2018/02/nouvelles-routes-de-la-soie-le-vrai-plan-de-xi-jinping-983666

    18 « La stratégie des ‘nouvelles routes de la soie’ a été annoncée en 2013, bien après la mise en place de la stratégie du collier de perle en 2003, et le premier (sic) n’aurait jamais pu être mis en place sans le second » (Opinion - Les routes de la soie : à quelles difficultés la Chine va-t-elle devoir faire face ? Les Échos, 21 septembre 2018) : https://www.lesechos.fr/idees- debats/cercle/opinion-les-routes-de-la-soie-a-quelles-difficultes-la-chine-va-t-elle-devoir-faire-face-139679

    19 Cf. « Communiqué sur le Coronavirus » publié sur le site du Cercle Marx (www.cerclemarx.com) le 26 mars 2020.

    20 « Cazeneuve accueille en Chine un train de fret parti de Lyon » (La Croix, 23 février 2017) : https://www.la- croix.com/Monde/Cazeneuve-accueille-Chine-train-fret-parti-Lyon-2017-02-23-1300826945

    21 « La Crise de 2019, celle qui ridiculisera toutes les autres ? » (Capital, 29 novembre 2018) :
    https://www.capital.fr/entreprises-marches/la-crise-de-2019-celle-qui-ridiculisera-toutes-les-autres-1317882
    « Autre source d’inquiétude des investisseurs : la Chine, qui montre plusieurs signes d’affaiblissement ces derniers temps. Le PIB de la deuxième économie mondiale n’a progressé ‘que’ de 6,5% au troisième trimestre 2018, soit son plus bas niveau depuis 2019, rappellent Les Échos. Apple a donc dû réviser à la baisse ses prévisions de résultats pour le 4 e trimestre 2018, à cause notamment de l’activité chinoise moins dynamique. » (« Faut-il s’inquiéter d’une crise économique en 2019 ? », France Info, 12 janvier 2019) :
    https://www.francetvinfo.fr/economie/croissance/faut-il-s-inquieter-d-une-crise-economique-majeure-en-
    « Pourquoi l’Europe sera l’épicentre de la prochaine crise » (Le Figaro Vox, 14 février 2019).
    https://www.lefigaro.fr/vox/economie/2019/02/14/31007-20190214ARTFIG00207-pourquoi-l-europe-sera-l-epicentre- de-la-prochaine-crise.php
    « Dr Doom, l’économiste qui prédit un krach en 2020 » (L’Expansion, 5 octobre 2018) :
    https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/qui-est-cet-economiste-qui-predit-un-crash-economique-en-2020_20
    « ‘2019, la fin d’un monde ?’ : la crise est-elle inévitable ? » (Le Monde, 21 mars 2019) : https://www.lemonde.fr/economie/video/2019/03/21/2019-la-fin-d-un-monde-la-crise-est-elle- inevitable_5439436_3234.html

    22 « Volume des échanges Chine-Afrique multiplié par 13 en 15 ans ! » (Journal du Sénégal, 25 septembre 2019) :
    https://www.journaldusenegal.com/volume-des-echanges-chine-afrique-multiplie-par-13-en-15-ans-offic

    23 François Bart, « Chine et Afrique, une longue histoire, une nouvelle donne géographique », in : Les Cahiers d’Outre-Mer, 253-254, 2018, pp. 193-208.

    24 « Chine-Afrique : plus de 200 accords de coopération négociés à Pékin après le Focac » (Jeune Afrique, 25 juin 2019) : www.jeuneafrique.com/793953/economie/chine-afrique-plus-de-200-accords-de-cooperation-negocies-a-pekin-apres- le-focac/

    25 « Il n’empêche que les craintes de voir la Chine présenter la note un jour ou l’autre sont bien présentes. La dette publique en Afrique subsaharienne représentait 45% du PIB fin 2017, soit une hausse de 40% en trois ans. Sur ce total, l’Empire du Milieu apparaît comme le premier créancier. Et les exemples se multiplient en Afrique qui montre à quel point la Chine crée des dépendances » (« Chine – Afrique : la dette s’envole, c’est grave, docteur ? », Le Point, 4 janvier 2019) : https://www.lepoint.fr/economie/chine-afrique-la-dette-s-envole-c-est-grave-docteur-04-01-2019-2283323_28.ph

    26 « Pourtant, le phénomène est endémique : selon le centre de réflexion Center for Global Development, les Routes de la Soie accroissent ‘significativement’ les risques de dévissage de huit pays très endettés : Laos, Maldives, Monténégro, Pakistan, Djibouti, Tadjikistan et Kirghizistan. Le Pakistan, qui accueille un projet de liaison titanesque de 54 milliards de dollars entre la Chine et le port de Gwadar, est au bord de l’insolvabilité, renforçant l’éventualité d’une aide imminente du FMI » (« Nouvelles routes de la soie : le piège chinois de la dette pourrait se refermer sur de nombreux pays », in : Capital, 1er septembre 2018) : https://www.capital.fr/economie-politique/routes-de-la-soie-le-piege-de-la-dette-guette-les-amis-de-la-chine-1305177

    27 Sur ce point d’importance capitale : Michel Beuret et Serge Michel, « La Chine a-t-elle un plan pour l’Afrique ? », in : Afrique contemporaine, 2008, n°4, p. 57 sq.

    28 Le nouveau code civil chinois, applicable à compter de l’année 2020, est revenu sur le contrôle des naissances, sans doute pour faire face au vieillissement accéléré de la population chinoise.

    29 Yves Boquet, « La démographie chinoise en mutation », in : Espace, populations, sociétés, 2009, n°3, p. 551-568.

    30« Enfin, rien n’indique à ce stade que les étrangers pourront aisément participer aux projets développés par la Chine. Le corridor économique que Pékin construit au Pakistan pour quelque 50 milliards de dollars ressemble fort à une aide au développement liée. Aucune firme pakistanaise ne peut planter un coup de pioce dans ce qui est devenu une zone réservée aux entreprises chinoises. » (« Nouvelles routes de la soie : le vrai plan de Xi Jinping », loc. cit.).

    31 « En matière d’emploi, l’Administration Obama souhaitait un retour des emplois aux États-Unis, la nouvelle administration Trump veut aller beaucoup plus loin, il s’agit désormais ni plus ni moins que de restructurer l’ensemble des chaînes de production des grandes firmes internationales américaines hors de Chine, les décisions tarifaires vont dans ce sens » (Laurent Estachy,
    « Nouvelles routes de la soie et endiguement économique et financier de la Chine par les États-Unis », in : L’Europe en formation, 2019, n°1, p. 204-205).

    32 Xi Jinping, Rapport au XIXe congrès du PCC (18 octobre 2017), §V, n°6.

    33 The Department of Defense – Indo-Pacific strategy report : Preparedness, partnerships and promoting a networked region, 1er juin 2019, p. 9-10.

    34 Georges Prévélakis, Géopolitique de la Grèce, p. 13.

    35 Martin Motte, La Mesure de la force – Traité de stratégie de l’École de Guerre.

    36 Propos rapporté : « Trump : ’Vous êtes le n°1 sur Facebook’ a félicité Zuckerberg » (La Presse, 6 janvier 2020) : https://www.lapresse.ca/affaires/techno/202001/06/01-5255845-trump-vous-etes-le-n-1-sur-facebook-a-felicite- zuckerberg.php

    37 « La stratégie de Trump sur Facebook a contribué à son élection, selon un responsable du réseau social » (L’Union, 8 janvier 2020) :
    https://www.lunion.fr/id121514/article/2020-01-08/la-strategie-de-trump-sur-facebook-contribue-son-election-selon- un-responsable
    « Lord of the Rings, 2020 and Stuffed Oreos : Read the Andrew Bosworth Memo » (The New York Times, 7 janvier 2020) :
    https://www.nytimes.com/2020/01/07/technology/facebook-andrew-bosworth-memo.html

    38 « Donald Trump, utilisateur captif et critique des GAFA » (Les Échos, 18 janvier 2020) :
    https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/donald-trump-utilisateur-captif-et-critique-des-gafa-1164087

    39 « L’Amérique de Trump en guerre contre les GAFA » (Le Point, 17 juillet 2019) :
    https://www.lepoint.fr/high-tech-internet/l-amerique-de-trump-en-guerre-contre-les-gafa-17-07-2019-2325078_47.php

    40 Note Gautier « Avantage résultant pour l’Allemagne des résolutions de la conférence de Berlin » (ap. le 18 décembre 1906), cité par Léonard Laborie, L’Europe mise en réseaux : la France et la coopération internationale dans les postes et les télécommunications, p. 177.

    41 « Téléphonie : la 5G joue son avenir en pleine pandémie du Covid-19 » (Le Monde, 19 avril 2020, en ligne) :
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/19/telephonie-la-5g-joue-son-avenir-en-pleine-pandemie-de-covid-19_6037093_3234

    42 « 5G : pourquoi Washington s’intéresse à Nokia et Ercisson » (La Tribune, 7 février 2020) :
    https://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/5g-pourquoi-washington-s-interesse-a-nokia-et-ericsson-839164.html

    43 « L’Espagne et la Chine, des relations encore à construire » (Revue Conflits, 29 février 2020) :
    https://www.revueconflits.com/chine-espagne-nouvelles-routes-de-la-soie-affaire-huawei-nicolas-klei

    44 Article 13 du RSI 2005.

    45 https://www.lemonde.fr/epidemie-grippe-a/article/2010/01/27/l-oms-sommee-de-s-expliquer-sur-la-grippe- a_1297307_1225408.html#ens_id=1185166

    46 http://www.leparisien.fr/archives/grippe-a-des-experts-sous-l-influence-des-laboratoires-26-01-2010-791648.

    47 https://www.who.int/influenza/fr

    48 https://www.gouvernement.fr/risques/plan-pandemie-grippale

    49 https://apps.who.int/gb/ebwha/pdf_files/WHA71/A71_INF2-fr.pdf

    50 https://www.gavi.org/fr/investissez-dans-gavi/financement/vue-densemble

    51 https://www.rts.ch/info/economie/8660012-les-genereux-donateurs-de-l-oms-orientent-ils-sa-politique-.html

    52 Voici un exemple d’article synthétique de magazine scientifique grand public sur la chronologie de l’apparition de ce mystérieux virus :
    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/coronavirus-comment-rumeurs-et-theories-du-complot-se-sont-mises-en en-chine-une-chronologie-des-evenements_142502

    53 https://www.bbc.com/news/world-asia-china-50984025

    54 https://edition.cnn.com/2020/01/06/health/china-pneumonia-intl-hnk/index.html

    55 https://www.liberation.fr/planete/2020/01/27/la-presse-nationale-en-parlait-seul-wuhan-n-etait-pas-au- courant_1775633

    56 https://www.liberation.fr/planete/2020/01/27/la-presse-nationale-en-parlait-seul-wuhan-n-etait-pas-au-
    courant_1775633

    57 https://www.liberation.fr/planete/2020/01/27/la-presse-nationale-en-parlait-seul-wuhan-n-etait-pas-au- courant_1775633

    58 https://www.scmp.com/news/china/society/article/3052966/chinese-laboratory-first-shared-coronavirus-genome- world-ordered

    59 https://www.who.int/csr/don/12-january-2020-novel-coronavirus-china/fr

    60 https://www.who.int/csr/don/12-january-2020-novel-coronavirus-china/fr

    61 https://www.sciencesetavenir.fr/sante/nouveau-virus-chinois-un-premier-cas-importe-en-thailande_140419

    62 https://www.sciencesetavenir.fr/sante/la-chine-met-en-quarantaine-wuhan-au-coeur-de-la-mysterieuse- epidemie_140755

    63 https://www.who.int/news-room/articles-detail/updated-who-advice-for-international-traffic-in-relation-to-the- outbreak-of-the-novel-coronavirus-2019-ncov-24-jan

    64 https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse/article/trois-cas-d-infection-par-le- coronavirus-2019-ncov-en-france-429100

    65 https://www.sciencesetavenir.fr/sante/coronavirus-des-chercheurs-estiment-le-risque-d-importation-de-l-ep en-europe_140850

    66 https://www.sciencesetavenir.fr/sante/virus-contre-la-montre-a-wuhan-pour-batir-un-hopital-en-10-jours_14

    67 https://www.liberation.fr/evenements-libe/2020/01/30/l-inquietude-decolle_1776342

    68 https://www.ft.com/content/5ff6469a-6dd8-11ea-89df-41bea055720b

    69 https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/coronavirus-on-devrait-etre-confine- semaine-coup-gueule-medecin-nantaise-1799980.html

    70 https://www.rtl.fr/actu/international/coronavirus-en-chine-que-s-est-il-passe-entre-le-14-et-le-20-janvier-six-jours- cles-7800409895

    71 Différents articles de la presse française faisaient écho, grâce à des contacts à Wuhan, de l’intense censure exercée par l’appareil d’État sur ce virus, pendant les semaines de décembre et janvier. L’une des raisons, c’est que les lanceurs d’alerte se trouvaient être des militants politiques anti-PCC et proches des mouvements libéraux pro Hong- Kong : https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-18-fevrier-2020 https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-28-janvier-2020 https://www.liberation.fr/planete/2020/01/27/la-presse-nationale-en-parlait-seul-wuhan-n-etait-pas-au- courant_1775633

    72 https://www.franceculture.fr/societe/covid-19-ces-lanceurs-dalerte-menaces-pour-avoir-dit-la-verite-sur-la- pandemie

    73 https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/ceci-pourrait-etre-mon-dernier-texte-pendant-l-epidemie- de-covid-19-les-lanceurs-d-alerte-disparaissent-les-uns-apresles-autres_3833885.html

    74 https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-28-janvier-2020

    75 http://www.slate.fr/story/187995/chine-wuhan-ville-coronavirus-histoire-soulevement-wuchang-guerre-resistance- seconde-liberation-musique-punk-cuisine-reganmian

    76 https://www.lefigaro.fr/international/2018/12/18/01003-20181218ARTFIG00252-chine-40-ans-de-changements- economiques-en-5-dates-cles.php

    77 https://www.leconomiste.eu/decryptage-economie/693-la-nouvelle-route-de-la-soie.html

    78 https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200409.OBS27280/10-choses-a-savoir-sur-neil-ferguson-l- epidemiologiste-que-tout-le-monde-ecoute-face-au-covid-19.html

    79 https://www.huffingtonpost.fr/entry/face-au-confinement-trump-appelle-les-habitants-a-liberer-leur- etat_fr_5e99e584c5b63639081e116a

    80 https://dailycaller.com/2020/03/26/neil-ferguson-coronavirus-imperial-college-doomsday

    81 https://www.telegraph.co.uk/news/2020/03/25/two-thirds-patients-die-coronavirus-would-have-died-year-anyway

    --

  • Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce dimanche 18 octobre 2020
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-international

    Bonjour à toutes et à tous, j’espère que vous allez bien. Et pour commencer la journée, voici la Revue de presse de notre Contributeur anonyme (qu’il vous avait préparé hier), et bien sûr plus de titres dans la Defcon Room.

    Amitiés,

    L’Amourfou / Contributeur anonyme / Chalouette / Doudou

    La Revue de presse du jour comprenant les informations de ce qui fait l’actualité française et internationale du 12 au 18 octobre 2020 vues par notre contributeur anonyme

    DON : https://www.paypal.me/revuedepresse ou https://www.paypal.com/pools/c/7ZGVkA4zY3

    FRANCE :...va emprunter 282 milliards en 2021

    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/confinement/economie-comment-la-france-va-t-elle-financer-sa-dette_4121465.html

    https://www.youtube.com/watch?v=dCtoXq3Nwvo

     (...)

  • Covid-19 : on ne peut pas dire que « 60 % des contaminations ont lieu au travail ou à l’école »
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/10/15/covid-19-on-ne-peut-pas-dire-que-60-des-contaminations-ont-lieu-au-travail-o

    On ne peut donc pas extrapoler à partir des chiffres des clusters pour supposer que les contaminations au travail et en milieu scolaire seraient majoritaires, comme le fait Jean-Luc Mélenchon. Aucun indicateur chiffré ne permet de le faire en France à l’heure actuelle.

    Nananananèreuh. On peut pas. D’abord. Alors camembert. Tous ceux qui extrapolent depuis les clusters ils ont tort. Les clusters, c’est juste pour faire joli qu’on les relie à des lieux. Pas pour en tirer la moindre conclusion. Na. Mélenchon est un gros nul. Et même qu’il est borgne. Et Véran est un grand ministre. Pas aussi grand que "Moi Je" Macron, évidemment. Mais presque.

    • Pas le temps d’y réfléchir intelligemment. C’est pénible ces gens qui tartinent pour défendre un ministre.

      Donc là, ils nous expliquent que les clusters sont un sous-ensemble de la population.


      En gros, ils nous expliquent que les clusters, c’est un petit peu comme si on avait fait un sondage. 43000 contaminations examinées, sur 470000 contaminations au total. On a presque 10% de la population totale, et on en a fait une étude statistique. Théorie des sondages, tout ça... Les clusters et leur répartition géographique, c’est une estimation avec un intervalle de confiance. Et donc, les décodeurs, ils nous disent que la théorie des sondages, elle n’est pas applicable à ce cas particulier.

      Par contre, quand les instituts te brodent des théories fumeuses sur l’opinion des 66 millions de français à partir de questionnaires bancals, et de tailles d’échantillons qui ne dépassent même pas le millier, pas de problème.

    • Ce qu’ils montrent avant tout c’est la faillite absolue du traçage (rétrospectif https://seenthis.net/messages/881109 et prospectif), confié au solutionnisme techno. On sait depuis mars que réussir le traçage aurait supposé l’embauche de 20 à 30 000 CDD et des messages publiques clairs incitant à ce que le plus de gens possible notent au jour le jour leurs contacts et les lieux fréquentés. Une mobilisation collective sous diverses formes, reposant sur une compréhension la plus adaptée possible du virus, de l’épidémie, des mesures de prévention, des modalités variées d’implications dans cette « guerre » du grand nombre, et pas la logique des grands chefs de guerre, de service, de ceci ou de cela, et pas le choix de casser le thermomètre (école et emploi, cas contacts pas tracés, morts à domicile peu dénombrés, dès en ehpad occultés par intermittence, etc).
      On va de nouveau pouvoir regarder le chiffre des réas, une mise en lumière qui continuera à faire de l’ombre sur bien des aspects de l’abandon criminel de la population.
      #clusters #traçage

    • Mon préféré dans ce genre, c’est le billet de FranceInfo qui, tout en admettant qu’« il est néanmoins possible que d’autres personnes aient été contaminées à l’école, au sein de leur entreprise ou ailleurs, sans qu’un cluster ne soit détecté », parvient à estimer « selon les calculs de franceinfo », que le vrai chiffre est 3,1% (noter la décimale de pourcentage (donc du « pour-mille », gage de qualité du discours fact checké).

      VRAI OU FAKE. Covid-19 : 60% des contaminations ont-elles lieu dans les écoles et les entreprises, comme l’affirme Jean-Luc Mélenchon ?
      https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-60-des-contaminations-ont-elles-lieu-dans-les-ecoles-et-les-en

      Selon les calculs de franceinfo, les cas de Covid issus de clusters dans les entreprises et les écoles ne représentent finalement que 3,1% de tous les cas positifs détectés. Bien loin des 60% de contaminations évoqués par Jean-Luc Mélenchon.

      Demain, l’article titré : « VRAI OU FAKE. Covid-19 : 3,1% des contaminations ont-elles lieu dans les écoles et les entreprises, comme l’affirme France Info ? »

  • Covid-19 : à Toulouse, des enseignants cessent le travail pour « que le personnel et les élèves ne soient pas mis en danger »
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-a-toulouse-des-enseignants-cessent-le-travail-pour-que-le-pers

    Ils sont 30 sur 40 enseignants de la section professionnelle du lycée Bellevue, à Toulouse, à avoir exercé leur droit de retrait ce mardi 13 octobre au matin. Ils s’estiment en danger immédiat car selon eux, le protocole de nettoyage de l’Éducation nationale n’est pas respecté en raison du manque d’agents territoriaux chargés de ces tâches. 

    Elèves entassés et pas de désinfection du matériel 

    Les enseignants dénoncent d’abord un protocole sanitaire au rabais dans l’Éducation nationale. Les classes comprennent en moyenne 35 élèves, installés dans 50 à 60m2, ce qui fait évidemment moins de 4m2 par élève. Et même le protocole prévu n’est pas appliqué : "On a des distributeurs de gel à l’entrée du bâtiment mais ils sont vides depuis une dizaine de jours", détaille Kamel Tahar professeur d’économie et gestion. "Les tables ne sont pas nettoyées entre chaque classe, alors que huit élèves se succèdent dans la journée sur une même table de cours. Les postes d’ordinateur ont été filmés pour faciliter leur nettoyage mais ils ne sont pas désinfectés." 

    À la demi-pension, il y a un goulet d’étranglement et tous les élèves sont en train de manger presque en même temps, les uns à côté des autres.

    Kamel Tahar, professeur d’économie et de gestion à franceinfo
    Youssef Albassi, professeur de mathématiques et sciences dans la section professionnelle du lycée Bellevue demande donc à la région d’intervenir : « Si on exerce notre droit de retrait aujourd’hui, c’est pour demander à la région de fournir les moyens humains nécessaires pour que le protocole sanitaire soit appliqué à la lettre et que le personnel comme les élèves ne soient pas mis en danger. » La région Occitanie compte rencontrer les enseignants concernés pour trouver une solution dans les jours qui viennent.

    #covid-19 #école #droit_de_retrait

    • #Montpellier : La crise couve dans les écoles de la Ville. FO tire la sonnette d’alarme ! - le mouvement
      https://lemouvement.info/2020/10/13/video-montpellier-la-crise-couve-dans-les-ecoles-de-la-ville-fo-tire-l

      « Les conditions de travail dans nos écoles ne sont pas acceptables », déplore-t-elle avant de confier que « près de 40% de nos agents ne vont pas travailler en période de Covid ». Un chiffre qui semble effarer beaucoup de gens, et même sa propre voisine de conférence, Sabine Raynaud. 

      « Normalement, il faut que les enfants se lavent quasiment 8 fois par jour, les mains. Si on respecte le protocole sanitaire qui est imposé, c’est ça la règle. Mais cela engendre des stocks d’essuie-mains et de savon liquide qui s’effondrent et ne sont pas toujours remplacés. Je ne dirai pas dans quelles écoles, mais dans certaines de celles-ci à Montpellier, les enfants se passent à peine les mains à l’eau », signale Sabine Raynaud, elle-même enseignante dans une école spécialisée dans le quartier Aiguelongue. 

      Après le désormais célèbre « La France a peur », lancé en par Roger Gicquel en 1976, Cécile Jourdan répète à l’envi que « les gens qui viennent nous voir vont travailler, mais ils ont peur. De plus en plus, ils ont peur de la Covid donc ils ne vont plus travailler ». Vous avez dit « cercle vicieux » ?

    • Montpellier : le syndicat Force Ouvrière alerte sur le manque d’agents de nettoyage dans les écoles en période de Covid
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/montpellier-syndicat-force-ouvriere-alerte-manque-agent

      Des sanitaires sales aux poubelles qui débordent, de l’eau qui stagne dans les couloirs, des sols glissants, des lavabos insuffisamment nettoyés, des professeurs obligés d’amener les enfants de maternelle faire leurs besoins faute d’atsem... A entendre cette enseignante de l’école élémentaire Freud du quartier Aiguelongue à Montpellier, la situation est grave. 

      « En cette période de crise sanitaire, les règles d’hygiène ne sont pas respectées, au risque de la santé des enfants, des enseignants et des agents territoriaux, » explique Sabine Raynaud et déléguée syndicale FO." Dans l’école primaire Anne-Franck, l’odeur est intolérable !"

  • Covid-19 : pour le chef du service infectiologie du CHU de #Montpellier, la situation est « critique » et « justifie » les mesures prises
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-pour-le-chef-du-service-infectiologie-du-chu-de-montpellier-la

    « Nous sommes actuellement à une centaine de personnes hospitalisées au CHU de Montpellier avec beaucoup d’admissions récentes, explique Jacques Reynes. Il y a beaucoup de mouvements avec des sorties pour pouvoir accueillir d’autres nouveaux patients. » Pour le chef du service infectiologie, « c’est donc une situation compliquée avec une extension des lits nécessaires. Une situation assez critique qui justifie les mesures qui ont été prises. » 

    Concernant un éventuel couvre-feu à Montpellier, le chef du service infectiologie « pense que ce serait logique » car « Il faut tenir compte de deux choses. D’une part la problématique du court terme. On ne peut pas continuer comme ça sinon ça va être rapidement catastrophique au niveau de la prise en charge hospitalière. D’autre part, il y a une épidémie qui manifestement va durer et donc il faut adapter le niveau de précaution. »

    • Partir du ballon d’essai gouvernemental (couvre-feu) plutôt que d’arguments sanitaires (et le travail ? et l’école ? les facs ? le gestes barrière ? les masques ?)... on a le choix la plupart du temps entre ce degré zéro d’autonomie intellectuelle de nos mandarins et des discours ineptes d’"experts" munis de titres ronflants.

    • @colporteur : très d’accord.

      Le seul intérêt que je vois à ce genre de « ballon d’essai », c’est que les gens vont peut-être enfin arrêter de répondre à tout bout de champ : « ah mais non, de toute façon ils peuvent pas reconfiner », qui semble clore absolument toute discussion et interdit de réfléchir, justement, aux mesures à prendre pour ne pas être condamnés à reconfiner. Parce que le discours officiel commence à distiller l’idée que, ah ben quand même, peut-être qu’on pourrait bien. (Mais évidemment, faudrait que ça serve à autre chose qu’à la culpabilité individuelle et à la condamnation au démerdentiel.)

      Mais de toute façon, je pense vraiment que c’est bâché : si on arrive à prendre des mesures réellement efficaces à l’école, à la fac, à la cantine… c’est que la semaine suivante on sera reconfinés pour de bon. C’est-à-dire en dernier ressort, trop tard, et uniquement comme alibi pour dire qu’on a tout essayé. On en est encore à pleurnicher sur le port du masque, alors imposer de cuisiner des tupperwares aux gamins à la place de la cantine…

      D’où le fait que, de plus en plus, on s’inquiète de constater que rigoureusement rien n’est prévu, ni au collège de notre aînée, ni à l’école des petits, en cas de fermeture des classes. (On s’inquiète depuis le déconfinement, mais là ça devient pressant.)

    • Et pendant ce temps : @Prefet34 dispense du port du masque les étudiants qui composent en présentiel...
      https://twitter.com/yannbisiou/status/1315705274737590273

      Lors du confinement du printemps, 31% de la population active a continué à travailler hors télétravail
      https://seenthis.net/messages/880243

      L’hypothèse d’un confinement, ou de plusieurs confinements locaux, durant les vacances de la Toussaint gagne en consistance. Mais d’ici là, par civisme, réservez pour les vacances a dit le secrétaire d’état au tourisme.

  • Covid-19 : pourquoi l’Italie n’est-elle pas aussi touchée par le rebond épidémique que ses voisins européens ?
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-pourquoi-l-italie-n-est-elle-pas-aussi-touchee-par-le-rebond-e

    « Pendant le confinement, les mesures étaient plus fortes, donc plus efficaces dans le ralentissement de l’épidémie », confime Vittoria Colizza. Les régions italiennes les plus touchées par la première vague, comme la Lombardie, ont, en particulier, pérennisé certaines habitudes.

    […]

    La rentrée scolaire, notamment, a eu lieu le 14 septembre, soit dix jours après la France, mais de façon échelonnée : dans les régions du Sud, les élèves reprennent le chemin de l’école jeudi 24 septembre. Selon la ministre de l’Education italienne, plus de 5 000 nouvelles salles de classe ont été créées et près de 5 000 existantes ont été agrandies. Les bureaux des écoliers ont été espacés. Quelques établissements se sont même dotés d’une caméra thermique permettant de contrôler si un élève a de la fièvre. Et le port du masque est obligatoire à partir de 6 ans (contre 11 ans en France).

    Article fainéant qui préfère tartiner sur une très farfelue immunité collective, et expédie rapidement les deux seules pistes crédibles de l’article (confinement plus sévère au printemps, et gros effort sur la rentrée scolaire).

    • Je me demande si en Italie les élus locaux passent leur temps à dénoncer la moindre mesure sanitaire comme une « punition collective »… et si les vedettes du spectacle y conchient le port du masque.

    • Je crois que les Lumières ont définitivement quitté la France. L’Italie et ses habitants ont décidé de ne pas nier l’existence du virus, puis d’appliquer les seules mesures intellectuellement (et mécaniquement, oserais-je dire) satisfaisantes afin d’atteindre l’objectif visée, à savoir une diffusion moindre du virus, pour pouvoir vivre au mieux de nos habitudes.

      Chez nous, on veut pouvoir vivre au mieux de nos habitudes, tout en faisant comme si le virus n’existait pas. Et on ne va obtenir que la saturation des hôpitaux, à nouveau, avec les grandes gueules rebelles qui vont se terrer dans leurs résidences secondaires, en attendant que ça passe.

      Il y aurait vraiment un truc à écrire sur ce refus de la réalité, de la part de l’ensemble de ceux qui prétendent gouverner.

  • Coronavirus : Oxfam accuse les pays riches d’avoir déjà réservé la moitié des futures doses de vaccins
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/coronavirus-oxfam-accuse-les-pays-riches-d-avoir-deja-reserve-la-moitie

    Un groupe de pays riches représentant 13% de la population mondiale a pré-acheté la moitié des futures doses de vaccins contre le Covid-19, selon un communiqué (en anglais) publié par l’ONG Oxfam, jeudi 17 septembre. (...)

    Les Etats-Unis de Donald Trump (330 millions d’habitants) ont réservé un total de 800 millions de doses auprès de six fabricants et l’Union européenne (450 millions d’habitants) a au moins acheté 1,5 milliard de doses, selon un décompte de l’AFP. Les 49% restants des doses ont été promis à des pays en développement dont l’Inde (où se trouve le fabricant géant Serum Institute of India), le Bangladesh, la Chine, le Brésil, l’Indonésie et le Mexique, selon l’ONG.

    Le communiqué souligne avec urgence la difficulté qu’aura une partie de la population mondiale à trouver des vaccins dans la période initiale, alors qu’un dispositif de mutualisation internationale appelé Covax, soutenu par l’Organisation mondiale de la santé, est boycotté par Washington et manque de financements. « Même dans le cas improbable où les cinq vaccins seraient concluants, près des deux tiers (61%) de la population mondiale n’auraient pas de vaccin avant au moins 2022 », redoute l’ONG.

    Des experts en santé publique ont proposé plusieurs modes de répartition mondiale : l’OMS voudrait donner à chaque pays de quoi vacciner 20% de sa population, tandis qu’un groupe d’éthiciens a suggéré de donner la priorité aux pays où le virus tue le plus.

    Mais les Etats-Unis ont annoncé qu’ils entendaient offrir d’abord le vaccin à tous leurs habitants, et pas seulement aux personnes vulnérables et âgées. Ce type de « nationalisme vaccinal » a été dénoncé par de multiples responsables de santé publique, et par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans un discours, mercredi, devant le Parlement européen.

  • Covid-19 : 81 établissements et « un peu plus de 2 100 classes » actuellement fermés en France, annonce Jean-Michel Blanquer
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/direct-covid-19-la-pandemie-s-accelere-en-inde-qui-depasse-les-cinq-mil

    Deux semaines après la rentrée, il dresse un nouveau bilan. Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé, mercredi 16 septembre, que 81 établissements scolaires et « un peu plus de 2 100 classes » étaient actuellement fermés en France à cause de cas de coronavirus. « Ce sont des chiffres qui restent très limités », a-t-il pondéré, sur LCI, rappelant que le pays compte 60 000 établissements. Suivez l’évolution de la situation dans notre direct.

    Il y a cinq jours, ils annonçaient 32 établissements et 524 classes fermées. Bon gros progrès…
    https://seenthis.net/messages/875440
    (et l’école de mes enfants n’apparaît toujours nulle part, donc je pense que les chiffres officiels sont déjà largement sous-estimés).

  • Urgence, cafouillages, « mille-feuille » d’indicateurs… Dans les coulisses des données très stratégiques sur le Covid-19
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/urgence-cafouillages-mille-feuille-d-indicateurs-dans-les-coulisses-des

    Rapidement se greffent au projet des dizaines de participants, dont Jérôme Desboeufs, développeur chez Etalab, un service de la direction interministérielle pour le numérique (Dinum). Leur travail bénévole et collaboratif est gigantesque : retranscrire les chiffres publiés dans les communiqués des ARS, des préfectures et de SPF, pour tenter d’obtenir un fichier complet permettant de visualiser et analyser l’évolution de l’épidémie. Publiées quelques jours sur veille-coronavirus.fr, leurs infographies seront finalement récupérées et améliorées par les services de l’Etat, avant de devenir le tableau de bord officiel du gouvernement : le 28 mars, Edouard Philippe et Olivier Véran présentent leur outil en conférence de presse.

    De l’improvisation seulement liée à la soudaineté de la crise ? Pas seulement. Chez nos voisins, des dispositifs étaient au point plus tôt. La Protection civile italienne avait par exemple mis en place dès le début du mois de mars un tableau de bord complet de l’épidémie, dont le code source et les données étaient accessibles à n’importe qui. De quoi laisser amer un spécialiste ayant longtemps travaillé sur ces sujets au sein des services de l’Etat. « En France, on a une culture du communiqué de presse, pas une culture de la donnée. Pourtant, c’est essentiel pour éclairer la décision publique et l’opinion », estime-t-il. Un autre, agent d’une ARS, témoignait anonymement auprès de Mediapart : « On travaille avec des outils archaïques, on a beaucoup bricolé à base d’Excel et de copier-coller, on a perdu des journées et des soirées à refaire nos tableaux à la main. Nous sommes bien loin de la start-up nation. »

  • Coronavirus : l’école française n’était pas aussi prête que les autres pays occidentaux à faire face à cette crise
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-l-ecole-francaise-n-etait-pas-aussi-prete-que-les-autres-pa

    Le nombre moyen d’élèves en classe est aussi un problème pour la distanciation physique. Ils sont 23 à l’école primaire en France, contre moins d’une vingtaine en Italie ou en Autriche. Par contre, la France a rouvert ses établissements un peu plus tôt que certains voisins, 13 semaines de fermeture contre 14 en moyenne dans l’OCDE. Cette réouverture avant l’été a permis de mieux préparer la rentrée de septembre, selon les experts de l’organisation.

    La part des dépenses publiques d’éducation peut baisser ou stagner à mesure que les fonds publics seront injectés dans les secteurs de la santé ou du bien-être social dans les prochaines années. « En 2017, les dépenses publiques consacrées à l’enseignement (du primaire au supérieur) en pourcentage de l’ensemble des dépenses publiques en France étaient de 8%, ce qui était inférieur à la moyenne de l’OCDE de 11 % », expliquent les experts.

  • Covid-19 : « Ce qui nous fait peur » à Marseille, c’est l’"augmentation exponentielle des cas graves", alerte un professeur
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-ce-qui-nous-fait-peur-c-est-l-augmentation-exponentielle-des-c

    Lionel Velly : Notre service est presque saturé, avec une augmentation des cas en PACA qui est importante, et en particulier dans les Bouches-du-Rhône. On a plus 12 patients en 24 heures en PACA et en particulier plus 6 dans les Bouches-du-Rhône. Sur La Timone, nous avons 16 lits disponibles pour les patients Covid-19 et nous sommes actuellement à 13 lits et bientôt 14 avec un patient qui vient d’arriver.