• Contribution à la cartographie d’une matrice de flux – M ppemonde
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    La représentation cartographique des interactions spatiales ne présente pas de difficultés particulières, lorsque le nombre de lieux concernés n’excède pas la dizaine. Dans le cas contraire, la figure est caractérisée par une complexité graphique caractéristique de la représentation des données relationnelles massives (« big data ») : l’effet spaghetti.

    La thèse montre que deux orientations méthodologiques sont traditionnellement privilégiées pour réduire cette complexité : une sélection a priori de l’information à représenter et une réduction de la résolution des données lors de procédures d’agrégations variées. Ces possibilités sont fondées sur un raisonnement mené en amont de l’étape de représentation, lors de la modélisation de l’information statistique et/ou géographique. Si elles sont efficaces, leur principal écueil est d’entraîner la suppression de tout ou partie de l’information disponible. Pour y remédier, de nouvelles possibilités issues du champ de l’Informatique graphique sont apparues. Elles permettent notamment d’agir au niveau graphique du tracé des figurés. Les procédures de fusion des liens, une forme d’agrégation graphique, permettent, par exemple, de réduire la complexité visuelle de la carte de flux, en simulant des routes (figure 1).

    #cartographie #visualisation #circulation #flux #transport

  • La #Nouvelle-Aquitaine à la recherche de son identité (carto)graphique – Mappemonde

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    par Mathieu Noucher

    Promulguée le 8 août 2015, la loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe) a réagencé les compétences attribuées à chaque collectivité territoriale et redéfini la carte des régions françaises. S’inscrivant dans la filiation des lois de décentralisation de 1982 et de l’inscription de la République décentralisée dans la Constitution en 2003, cette réforme visait à simplifier et clarifier l’organisation territoriale du pays. L’un des casse-tête du gouvernement concernait alors la réduction du nombre de régions, le Président de la République ayant annoncé, dans une conférence de presse, le 14 janvier 2014, sa volonté de lancer l’Acte III de la décentralisation en simplifiant le « millefeuille territorial ». Le Premier Ministre confirme lors de son discours de politique générale, le 14 avril 2014, et annonce la réduction de moitié du nombre de régions métropolitaines. Ce projet donne alors lieu à de multiples passes d’armes impliquant aussi bien des présidents des régions concernées que les maires des capitales régionales qui ne veulent pas perdre leurs prérogatives. De nombreux élus perçoivent cette réforme « comme une imposition par le pouvoir central de ses vues – et de ses intérêts politiciens – sur les collectivités » (Béja, 2015, p. 61). La difficulté de trouver un découpage « pertinent » qui reposerait sur une « taille critique » jugée indispensable pour répondre aux objectifs affichés d’amélioration de la compétitivité (comme si celle-ci n’était qu’affaire de taille) est rapidement identifiée. Chacun compose alors sa propre carte. Finalement, ce « big bang territorial » (Torre et Bourdin, 2015) dessine une France à 13 régions métropolitaines qui fait émerger « un paysage territorial hétérogène, avec des systèmes différenciés » (Béja, 2015, p. 62). Cette fusion des régions est désormais effective depuis le 1er janvier 2016. Les macro-régions formées par cette procédure de fusion courent aujourd’hui le risque d’une amplification de leur déficit d’images. En effet, malgré des efforts importants de marketing territorial, de nombreuses « marques régionales » relevaient déjà, avant la réforme, de l’incantation plus que du sentiment d’appartenance. Pourtant, « les marques territoriales ont d’abord des objectifs intra-territoriaux de fédération et de mobilisation tandis que la quête de rayonnement est bien difficile à mesurer » (Houiller-Guibert, 2015). La reconnaissance de l’entité régionale déjà fragile, l’est d’autant plus par cette réforme.

    #france #aquitaine #logo #image #symbole #symbolique #sémiologie #représentation

  • Le #Blue_Lagoon (#Islande), une hétérotopie érigée en marque – Mappemonde

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    En Islande, le Blue Lagoon illustre la volonté des acteurs économiques (plus largement que touristiques) de proposer un produit en décalage avec l’image habituelle de l’île (par la couleur, la chaleur), tout en étant ancré dans les pratiques des habitants (bains chauds) et les attendus des touristes (paysages chaotiques de lave). Ce site hétérotopique est devenu une véritable marque (déposée) et un produit d’appel du tourisme. Toutefois, son coût prohibitif et son aspect artificiel font que sa part relative dans les sites islandais fréquentés recule.
    L’essor rapide post-crise du tourisme en Islande
    La crise comme outil de l’envol touristique

    Avec 1,7 million de touristes en 2016 (trois fois plus qu’en 2010), l’Islande connaît un développement d’activité sans précédent et sans guère d’équivalent. Celle-ci représente désormais 20% du PIB de l’île (les dépenses des visiteurs étrangers augmentent de 31% par an), quand la puissance publique, avant la crise, manifestait une certaine perplexité pour le développement du tourisme (Jóhannesson et Huijbens, 2010).