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  • Les éditeurs allemands ne paieront pas pour le logo du Spiegel
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    Il y a une cohérence entre cette décision du Spiegel et la tentative d’imposer le paiement des liens entrants au niveau européen. Chacun cherche à jouer sur deux tableaux : une clientèle qui devient volatile, et une position dans l’infosphère qui devrait se transformer en rente de situation. Cette nouvelle « logique » devrait s’étendre à de nombreuses relations B2B entre acteurs de l’information... à commencer par la rupture de la neutralité de l’internet, qui va permettre la mise en place de « marges arrières ».

    Mais que les éditeurs qui participent de cette transformation économique se fassent pincer les doigts dans la porte qu’ils aident à fabriquer ne me fait pas pleurer.

    C’est une raison de plus pour défendre la position de Julia Reda sur la réforme du droit d’auteur en Europe.

    Le 7 décembre dernier, Der Spiegel, parmi les hebdomadaires les plus lus d’Allemagne, a présenté un nouveau plan d’économies et de finances. Parmi les mesures, applicables dès le mois de janvier 2018, une a fait bondir les éditeurs : Der Spiegel envisagerait de faire payer les utilisations de son logo et de son classement des meilleures ventes de livres, dès lors que ces derniers sont utilisés par les éditeurs sur leurs ouvrages.

    En effet, Der Spiegel, comme d’autres publications telles The New York Times, publie régulièrement une liste des meilleures ventes de livres qui sert, il faut croire, d’argument marketing à certains éditeurs. Jusqu’à présent, les ouvrages cités dans la liste du Spiegel se voyaient souvent affublés d’une pastille portant le logo de la publication et signifiant sa présence dans le top.

    Dès janvier 2018, toutefois, ce macaron ne sera plus gratuit : Der Spiegel a fait appel à la société Harenberg Kommunikation pour mettre sur pied une licence exclusive autour de la marque Der Spiegel, de son classement des meilleures ventes et de son logo. « L’apparition d’une licence survient pour garantir un aspect conforme et distinct du logo, mais aussi pour s’assurer que seuls les titres et auteurs apparus dans le classement des meilleures ventes en sont porteurs », indique Der Spiegel dans son programme économique.

    Il en coûtera désormais 250 € par livre pour utiliser le logo de Der Spiegel dans les éléments publicitaires, et 250 € supplémentaires pour apposer le sésame sur la couverture du même livre. Un pack premium est disponible, qui doit sans doute proposer une utilisation illimitée pour un forfait conséquent, mais le prix n’est disponible qu’à la demande.

    #Economie_numérique #Marges_arrières #Marques #Edition