• https://www.le-terrier.net/pccba/inactuel

    voilà, c’est un petit bouquin sorti discrètement cette année qui rassemble des dessins choisis (par les éditeurs) publiés dans CQFD, le Plan B etc, et comme il n’y a pas vraiment d’autre source faciles d’accès à moins d’habiter à Toulouse ou de les croiser sur un salon, je rend commandables la dizaine d’exemplaires dont je dispose à cette page. Le travail éditorial est soigné, la maquette est jolie comme tout.
    Voilà. Autopromo, donc, et racolage sur la voie publique.

    • @rastapopoulos oui, je sais pas trop comment faire, avec ces histoires de paiement... Mais comme je ne peux pas recevoir de chèque (bien que je vive très au-dessous du seuil de pauvreté, les services sociaux me harcèlent pour que je justifie tout mouvement sur mon compte, les dernières inspections interminables pour rien - évidemment - m’ont saoulé), je vois peu d’autres solutions simple. Et dans ce cas, la surveillance automatique des stocks (j’ai huit exemplaires, pas un de plus, en fait, à vendre) m’évite de m’emmêler les pinceaux entre les commandes et les expéditions, de ne pas faire de promesses que je ne peux pas honorer (je suis pas une flèche en gestion).

    • Je sais pas, ya pas moyen de monter un truc du genre boutique.le-terrier.net, et d’être autonome sur les quelques trucs à vendre qu’il y a de temps en temps ? (bon faudra toujours un intermédiaire bancaire vers un compte existant, à toi ou à une amie, hein mais c’est déjà le cas pour paypal de toute façon, sauf que là ça ne serait vraiment que pour la partie paiement, sans avoir à donner aucune autre info que le moyen de paiement à ce tiers)

    • Bah parce qu’il y a des services bancaires de merde et que les banques c’est des vieux arnaqueurs qui fournissent un vieux service de merde compliqué à mettre en place et qui en plus coûte cher, mais pas forcément.

      Par exemple Stripe (qui sont énormes maintenant), c’est hyper transparent : tu payes absolument zéro euros, seulement suivant ce que tu vends, avec des tarifs clairs et toujours pareils.
      https://stripe.com/at/pricing

      1,4 % + 0,25 € pour les cartes européennes.

    • S’il a l’énergie de raconter,

      Non, pas vraiment.

      Au delà de la déconvenue suite au changement des règles du jeu au bout de deux ou trois ans, c’est-à-dire qu’on est passé d’un système où on ne payait un pourcentage de 2% à la banque que si on vendait quelque chose, à un autre système où en plus il fallait débourser un abonnement annuel de deux mille euros et de fait, c’est là que le Fourbi (notre fière petite boutique en ligne) s’est arrêté puisqu’il n’était évidemment pas question de payer une telle somme, surtout au vu de nos ventes, au delà de tout cela donc ce que j’ai retenu de cette expérience c’était qu’elle réclamait surtout de notre part un effort d’implication commerciale (relancer la clientèle potentielle, assurer des mises à jour régulières, en faire la réclame etc...) qui était au delà de nos forces et même en contradiction totale avec nos façons de voir les choses. Bref faire du commerce c’est un métier et ce n’était pas le nôtre.

      Oui, nous avons passé beaucoup de temps à construire ce truc avec l’aide précieuse d’@archiloque, sans qui ... , et je pense que ce n’était pas la plus fameuse de nos coopérations. Tant s’en faut.

      A toute choses malheur est bon sans doute, cela m’a entièrement guéri d’une vocation déjà pas très vaillante à la base de faire commerce. Un autre avantage, je sais désormais de façon certaine que ce n’était pas pour nous et je n’aurai donc pas de regret plus tard en me disant que si j’avais consenti à un tel effort peut-être que ceci ou cela. Nous l’avons fait, nous avons essayé, cela n’a pas fonctionné.

      Pas grave.

    • @philippe_de_jonckheere le fait est que @l_l_de_mars vend régulièrement encore des choses depuis des années, un peu chaque année, et qu’il fait passer les gens par paypal pour ça. Donc au moins pour lui il y a encore le besoin.

      @l_l_de_mars Stripe est uniquement un prestataire de paiement et uniquement ça, rien d’autre. Ça fait pas de gestion des acheteurs, des stocks ou que sais-je, c’est juste la passerelle entre ton site ou appli perso et un compte en banque de ton choix. Tu dois donc absolument avoir un site où tu présentes tes choses à vendre, et surtout où tu récupères les infos des gens. Mais donc c’est TOI qui contrôle ça, et les informations des gens (les miennes en l’occurrence), nom complet, adresses, téléphone, etc, ne vont chez personne d’autres que ton site à toi, en qui on a confiance. C’est quand même un peu mieux question autonomie et privacy. Tu me dis si je ne suis pas clair.

    • S’il a l’énergie de raconter,

      Non, pas vraiment.

      je savais bien qu’il raconterait quand même
      c’était aussi très mal adapté à la vente de petits trucs pas chers, fallait atteindre un certain volume de vente pour que ça vaille le coup. Bref, c’était pas fait pour nous de toute façon.
      Quand au stripe, j’ai beau fouiller leur site, je vois nulle part ce que ça changerait pour moi d’avec Paypal, en fait.

    • @rastapopoulos @philippe_de_jonckheere une appli perso ? Je vois même pas ce que ça peut vouloir dire (appli, ça veut dire que j’ai un portable, c’est ça ? J’ai pas ça, moi) et je sens déjà que je vais devoir rajouter un métier aux douze que j’exerce déjà (notamment celui des mes éditeurs, au moins partiellement, qui branlent pas grand chose pour vendre mes livres, je dois dire), tout ça pour vendre trois livres par an .
      Du coup, je crois que je ne vais pas faire ça, que je vais continuer avec un truc imparfait, et tant pis pour les détails éthiques que je laisse pourrir derrière moi ; je fais de mon mieux ailleurs, sur d’autres points, je n’aurai pas réussi à cocher toutes les cases, à réunir toutes les conditions pour être vraiment à la hauteur d’un autoportrait politique digne. Pardon. Pardon. Pardon.

    • J’ai dit ton site OU appli, puisque j’expliquais Stripe qui s’en fiche d’où ça vient. Mais donc un site web dans ton cas.

      Donc oui faut un site qui va présenter des choses, demander les infos persos aux gens, et ensuite les envoyer payer sur Stripe (ou autre du même genre). Par exemple un site en SPIP, mais ya sûrement plein d’autres logiciels pour gérer les contenus d’un site qui savent utiliser Stripe (c’est juste que moi je connais celui là). Les éditions de la Cerise par ex, ça utilise SPIP + Stripe.

    • @rastapopoulos c’est cool pour la Cerise, mais ils sont éditeurs, c’est leur boulot, ils en vivent, ils sont deux à plein temps à bosser dans leur local. En gros, ils peuvent investir leur temps là-dedans s’ils le souhaitent, ça a du sens dans l’économie générale de leur existence, quand moi, je suis un type dans sa cave, qui travaille sur ses planches et le reste de son travail artistique entre 12 et 14h par jour, et qui soustrait de ce temps de travail là toutes les petites conneries annexes. Autant te dire que chaque minute de ma vie est rationnée au mieux pour faire le moins de choses sans intérêt possible - notamment quand il s’agit d’argent, question sur laquelle je me penche au maximum un quart d’heure par semaine si j’y suis contraint - dès je peux l’éviter (dans un savant mélange d’adéquation à mon moi idéal et de cette négociation éthique qui en écorche légèrement le beau projet).
      Il faudrait vraiment quelque chose de très très très stimulant pour que je trouve, tout simplement, du désir disponible pour faire ça (toute transaction pour moi, s’il s’agit d’argent, doit être tenue le plus loin possible de la notion d’investissement charnel ; autant te dire que s’il me fallait le moindre effort réel à faire pour en gagner, je renoncerais dix fois plus vite à l’argent qu’à mon temps de repos psychique.)

    • Oui oui, je comprends parfaitement. Mais au moins tu sais que c’est possible un peu plus facilement qu’à l’époque précédemment évoquée, si jamais quelqu’un (archiloque ou autre d’ici) est un jour intéressé pour vous aider à mettre en place ce genre d’outil plus autonome et plus respectueux de la vie privée des autres (ça ne me plait pas vraiment de dire tout haut aux big data que j’achète un livre de dessins de cqfd et tutti quanti avec mon nom complet et coordonnées, et je ne dois pas être le seul, ni par ici, ni dans ton lectorat en général).

    • Avec @visionscarto on teste Gumroad, un site orienté vers les créateurs indépendants, et qui semble bien le faire avec honnêteté.
      https://gumroad.com/visionscarto

      Il y a deux types de comptes : l’un gratuit avec un pourcentage un peu plus élevé pour gumroad, l’autre payant, qui offre quelques services en plus comme la mailing-liste.

      Les trucs horriblement chiants sont pris en charge par gumroad (la banque, les cartes, la TVA, les réglementations), et tu peux le brancher sur ton site ou juste travailler ton « catalogue » sur le leur.

      J’aurais plutôt tendance à recommander, mais vu le chiffre d’affaires réalisé jusqu’ici (3 ventes…) je n’ai pas un recul formidable.

    • Mais pour Gumroad, nous n’avons pas encore déployé toute notre force de vente et de promotion :) Et nous n’avons pas encore mis en dispo toutes les publications possibles. Il faudra voir avec un catalogue étoffé et une vraie « campagne » d’info pour faire savoir que ça existe (je n’aime pas trop ça mais c’est sans doute un passage obligatoire).

  • http://remue.net/spip.php?article9399

    Samedi 23 juin 2018, à partir de 19 heures, opération lecture-flash : un livre (Raffut de Philippe De Jonckheere) acheté, un paquet de spaghetti offert, ne manquez pas une telle offre. Dans le cadre de la Nuit remue

    D’autres, plus sérieusement sans doute, liront leurs textes avec talent.

    Fabien Arca
    Delphine Bretesché
    David Christoffel et Maël Guesdon
    Sophie Coiffier
    Séverine Daucourt-Fridriksson
    A.C. Hello
    Ismaël Jude
    Anne Mulpas
    Christiane Veschambre
    Gilles Weinzaepflen

    C’est à la bibliothèque Marguerite Audoux, Paris IIIème, accueil du public à partir de 18h30.

    Photographie de Sébastien Rongier (http://www.sebastienrongier.net)

  • http://www.desordre.net/musique/habka.mp3

    Conte oriental (non, pas si loin)

    Il était une fois. Il était une fois un instrument ventru joué par une toute petite fée, très mignonne la toute petite fée. Il était une fois une mandoline qui venait de loin, de très loin, de l’Orient, non peut-être pas de si loin. Et la joueuse de mandoline était une autre fée, très mignonne aussi et pas très grande non plus ? et d’ailleurs sa mandoline n’était pas une mandoline mais un oud, une mandoline orientale, non, pas si loin, et pas vraiment une mandoline. Ces deux fées ne parlaient pas la même langue mais avaient inventé une manière bien à elles de se raconter des histoires, des charades et se réciter des poèmes. En fait elles n’étaient pas vraiment des fées ? mais elles étaient vraiment mignonnes et vraiment pas très grandes ? non pas des fées. Ça va bien comme ça, les contes, tout le monde sait que rien n’est vraiment vrai dans un conte. C’est juste que j’avais envie, une fois, une toute petite fois, de commencer une histoire par Il était une fois , comme si je la racontais à une petite fille, parce que cette histoire est une histoire de filles (très mignonnes) et une affaire de femmes (pas très grandes). Non, l’histoire que je voudrais raconter est une histoire vraie, mais parfois les histoires vraies ressemblent à des contes, elles se déguisent, sans compter que parfois aussi les contes aimeraient bien qu’on croit en eux et se déguisent, eux aussi, en histoires vraies. Donc je reprends, deux fées pas très grandes : les deux musiciennes qui n’étaient pas des fées, étaient, en revanche des femmes puissantes, deux femmes puissantes, qui avaient de sacrés-satanés pouvoirs aux bouts des doigts ? c’est pour cela que j’ai pu les confondre, un moment, avec des fées. Avaient-elles des armes ? Oui. Des arcs. Des arcs sans flèches. Elles ouvraient ces arcs qui n’envoyaient pas de flèches, non, de vrais arcs, des arcs qui maintiennent les assaillants à bonne distance. L’archère orientale, non pas de si loin, un peu avant, et son oud tout doux se servait, en plus, de cordes secrètes, des cordes invisibles et en jouait redoutablement. Avec ses cordes, invisibles-vocales, elle électrisait, immobilisait ou, plus exactement, elle enveloppait les assaillants et ces derniers devenaient doux, tout doux dis donc, on a même vu, un soir, une armoire à glace fondre, bouleversée ? ça fait toujours un drôle d’effet une armoire à glace qui pleure, mais parfois les armoires à glace sont sensibles, faut pas croire ?, au premier rang. Parce que les foules qui voulaient s’approcher des deux petites (et mignonnes) archères devenaient plus nombreuses et plus touffues, les deux musiciennes ont levé une armée, une petite armée, un trio, d’archers, mais des archers très forts, très puissants, notamment le plus petit des trois archers qui, lui, venait de loin, de vraiment très loin, de plus loin encore. Ces puissants archers se sont assis avec leurs arbalètes à la droite ? à jardin ? des deux musiciennes et le pouvoir de ces deux dernières a été décuplé, mais elles n’en abusaient pas, il est même possible, c’est même sûr, que tel le grand magicien, le plus grand magicien de tous les temps, elle aient tout ignoré de leurs immenses pouvoirs, parce qu’ils sont vraiment immenses ? Les Pouvoirs de la parole tels que René Daumal a tenté de les décrire, tout en sachant qu’il échouerait, parce que René Daumal ( http://desordre.net/textes/bibliotheque/daumal.html ) était, lui-même, sans le savoir, un puissant magicien, ignorant de ses pouvoirs, comme les grands magiciens, astuce suprême des pouvoirs magiques que de se cacher chez des hôtes qui ignorent tout de la magie, mon comptable est un magicien, il l’ignore, mais je dévie, c’est souvent que je dévie. La magicienne à cour a même ouvert la mer en deux, sur ses partitions la musique courait de gauche à droite, mais la poésie de ses paroles, en arabe, elles, les paroles, courait, elle, la poésie, de droite à gauche et c’est sans doute dans cette gouttière, là où les notes ne sont plus accrochées à leur portée, que coule cette magie de pouvoirs qui s’ignorent. Tel le capitaine Haddock, pas plus malin, dans Les Sept boules de cristal , je suis allé plusieurs fois au music-hall pour tenter de percer à jour tant de magie. Hier soir la lame est passée à ça... Mais que croyez-vous ? que l’on puisse percer à jour les plus grandes magiciennes qui soient ? Caramba ! encore raté !

    La musique de Kamilya Jubran et Sarah Murcia échappe, élude, et résiste à la description, elle se dérobe à l’étreinte, on voudrait la capturer, notre main se refermerait sur du vent, le vent d’un air marin, d’un air poisseux et méditerranéen, et dans votre paume, le souvenir du sel, pas n’importe quel sel d’ailleurs. La musique de Kamilya Jubran et Sarah Murcia est comme le silence, elle disparait dès que l’on murmure son nom.

    Comme le capitaine Haddock, pas plus malin, chaque fois que j’ai tenté de comprendre le mystère de tout ceci, j’ai reçu des décharges qui me maintenaient loin, non pas si loin, et qui me disaient : « mais enfin, écoute, écoute avec ton cœur, pas avec ta tête, et peut-être, enfin, tu auras l’intuition, tu ne résisteras pas, plus, tu laisseras les poils sur tes avant-bras se dresser, tu te laisseras envelopper sans étreindre toi-même, tu te laisseras toucher, là même où peu de mains finalement se sont aventurées, du côté de toi qui n’existe que par intermittence et enfin, tel Saint Thomas, tu verras (entendras), toucheras (te laisseras toucher) et tu pourras croire et cesser au contraire de croire que tu peux tout décrire, et in fine tout décortiquer-expliquer. Au risque de tout casser et de tout détruire dans des tentatives dégoûtantes de vivisection. »

    J’étais guéri. Enfin. Comme par magie. Il était temps. Merci.

    Ce soir Kamilya Jubran et Sarah Murcia jouent à la Dynamo de Pantin : le concert de l’année.

  • Belle cohue dans le métropolitain
    Du matin, je m’entends très bien
    Avec ma voisine qui compatit

    Et, décidément, tout va bien
    La dame qui partage notre carré pro
    Accepte de changer de place avec Zoé

    Voyage
    Café
    Tartines

    Depuis la place du parlement de Bretagne
    Je me renseigne auprès de Julien
    Et ne tiens finalement aucun compte de son avis

    Dans la Cour des miracles
    Fameuse odeur de cidre
    Sardines et chèvre grillé

    Le luxe invraisemblable de l’hôtel
    L’insincérité polie du portier
    Tout cela suggère l’attente des dominants

    En redescendant
    Un mot et une blague avec le portier
    Pour qu’il ne soit pas obligé avec nous

    Et dire que je vais
    Moi, incapable du moindre pas
    Me produire sur une scène de danse !

    La très belle scène
    Du Musée de la danse
    À Rennes et des techniciens compétents

    On nous construit une cabane
    Je m’isole quelques temps
    Quand je reviens, nuit scénique tombée

    Nuit scénique tombée
    Souvenirs de Montbéliard
    Formes d’une guerre

    Formes d’une guerre
    Et maintenant guerre civile
    L’envie d’une consolation. L’Étreinte

    Zoé me fait travailler mon texte
    Comme elle dit
    La maturité de mes enfants !

    Quelques heures de réglages
    De mises au point
    Et d’erreur, c’est long, on avance

    On tire un peu sur nos voix
    Je mets deux écharpes
    Et encourage Adrien à la prudence

    Après quelques bonnes heures
    De travail, on sort boire un coup
    Avec les techniciens, nuit et neige à Rennes

    Dîner tard
    Zoé tombe de fatigue
    Je lis pour tromper la tension

    #mon_oiseau_bleu

  • Entrainement de rugby
    Retraite dans les Cévennes
    Voyage organisé en pays amish

    J’emmène Zoé au collège
    Qui fait l’inventaire de tous mes méfaits
    Dans son éducation : éclats de rire

    Je prends un peu les informations
    Sur le ruban périphérique
    Le gamin président est bien protégé, ça va, tout va

    J’invente une histoire capillotractée
    Pour avoir un nouveau badge
    Que j’ai oublié à mon bureau hier soir

    Je croise deux anciens collègues
    Subjugué d’avoir découvert la veille
    Que j’écrivais des romans, début des ennuis en vue

    Je descends dans le bureau d’un patron
    Je m’assois à sa place pour lui montrer un truc
    « Demande-moi une augmentation que je vois ! »

    Je continue d’aller déjeuner
    Dans mon ancienne cantine
    Du coup je croise des amis dans la rue

    Une commerciale dans la rue
    Téléphone de poche et cigarette
    Elle parle de personnes, des objets

    C’est vendredi après-midi
    Et je suis découragé
    Tant à faire en rentrant

    Je discute
    De mes peines de cœur
    Avec ma jeune collègue !

    Je m’ennuie
    Je me fais penser à la petite fille
    Des Ailes du désir : ich langweile

    Dominique Meens
    Chez Manou Farine
    Sur l’autoradio : quel pied !

    La grive grivoise
    Le rossignol nocturne
    Paye tes dettes, paye tes dettes

    Au temple de consommation
    Je fais des règles de trois
    Pour prépare une raclette pour 91/2

    Il n’est pas 17H30
    Et je voudrais
    Déjà me coucher : du nerf !

    Je dépose Zoé au théâtre
    Je prépare des raviolis
    Je joue aux échecs avec Émile

    J’assiste à la fin du cours de théâtre
    Zoé joue une jeune femme catastrophée
    Devant le suicide de son amie : j’explose de rire !

    Zoé explique à son professeur de théâtre
    Que la semaine prochaine
    Elle est mon assistante au TNB ! Tête de Gilles !

    Mes raviolis et leurs petits légumes
    Sont à tomber parterre
    Les poires ne sont pas mûres

    Je reprends
    Trois paragraphes
    De Frôlé par un V1

    Je m’endors
    En lisant
    Peter Handke

    #mon_oiseau_bleu