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  • L’obsolescence contrariée de notre système #politique
    http://blog.monolecte.fr/post/2014/03/25/lobsolescence-contrariee-de-notre-systeme-politique

    La figure paternaliste de l’homme providentiel, du chef, du sauveur, de celui qui sait est totalement dépassée dans une société où le niveau général d’éducation et d’information n’a jamais été aussi élevé. On continue à brandir une professionnalisation politique comme…Lire la suite →

    #Pol-éthique #citoyen #confiscation_démocratique #élection #ruralité #société

    • Nul super héros ne viendra nous sauver. Face à la complexité du monde, les hommes providentiels ne nous aideront pas à le comprendre, à le gérer, à le maîtriser. Les chefs et l’autorité ne sont pas partout la solution. Mais les processus, les rituels et les règles que nous mettons en place pour les remplacer le sont encore moins.

      Peut-être alors, comme le dit Paul Ariès dans son dernier livre, Nos rêves ne tiennent pas dans les urnes, il nous faut nous défaire de l’imaginaire de la sujétion. “L’appauvrissement des uns constitue la condition même de l’enrichissement des autres, les dirigeants n’ont pas simplement plus de pouvoir que les dirigés, ils existent de par leur dépossession : dans une entreprise, le manager ne peut se penser et se vivre comme tout-puissant que si l’équipier est pensé et vécu lui-même, parallèlement comme impuissant ; de même dans une collectivité, l’élu ne se vit comme tout-puissant que si l’électeur est pensé comme impuissant. Le pouvoir des uns a toujours pour corollaire l’impouvoir des autres.”

      Certes, l’intelligence collective, réticulaire, rhizomique, acentrée, décentrée, distribuée… n’a pas encore fait toute la démonstration de sa puissance. Ce n’est pas pour autant que nous devons y renoncer. La confiance, la coopération, l’autonomie et la liberté sont les seuls remèdes à notre “impouvoir”. http://www.internetactu.net/2014/03/18/ce-que-linternet-na-pas-reussi-34-distribuer-lautorite

    • On nous vend la légitimité à priori des candidats (généralement inféodés à un parti) en appuyant sur leur expertise supposée sur les questions de gestion de la vie municipale. Ainsi les élus sortants se définissent comme « ceux qui savent », qui « connaissent les dossiers », qui comprennent « comment ça marche » et surtout « comment ça doit marcher ». À contrario de la démarche citoyenne ou participative, qui va être « une perte de temps » parce que les gens « n’y comprennent rien » et qu’il vaut mieux laisser la bonne gestion des affaires à ceux qui savent. C’est aussi une manière efficace de verrouiller le profil des prétendants au trône. Et de prôner la professionnalisation de la vie politique, ce qui s’essuie largement les pompes sur le concept à priori central de représentativité de la population. Et d’où le fait que les chômeurs, les ouvriers, etc. sont totalement exclus du paysage politique, y compris dans les niveaux le plus bas de la décision politique.

    • Tout système a tendance à s’autoreproduire. Si tu es élu ou notable ou nanti dans un contexte quelconque, cela signifie bien que la manière dont les choses se passent en général t’est profitable à toi en particulier. Donc non, pas grand-chose à attendre de l’intérieur. Les banquiers ne vont pas rendre leurs bonus par bonté d’âme, les patrons ne vont pas sacrifier leur niveau de vie pour rendre moins intolérable la condition de leurs salariés, les hommes politiques ne vont pas saborder une organisation sociale qu’ils ont efficacement verrouillée dans l’entre-soi pour quelque chose d’aussi peu ragoûtant qu’une démocratie organique et très peu de bourgeois ont l’intention de se transformer en rentiers du RSA pour garantir à chaque humain un revenu décent dans le respect de notre biosphère !

      Donc oui, il faut une grosse pression extérieure, une volonté d’évolution politique et sociale du plus grand nombre, une aspiration à un renouvèlement du contrat social.
      Le problème, c’est que pour se maintenir en place malgré le mécontentement croissant, les dominants ont déployé toute une batterie de contrefeux qui vont de la manipulation d’opinion par les médias, jusqu’à des alliances affairistes honteuses entre les puissances de l’argent et celle du pouvoir politique. Il faut voir avec quelle régularité on monte les Smicards contre les RSAstes, les petits beurs contre les Roms, les vieux contre les jeunes, avec quelle constance on méprise les référendums : que c’est sale et désordonné, tous ces peuples qui prétendent encore donner leur avis.

      Donc, oui, faute de la possibilité d’accéder aux leviers décisionnaires sans cooptation de classe et formatage la pensée, je ne pense pas que l’on puisse couper au renversement des classes dominantes pour tenter de mettre en place un nouveau paradigme démocratique, tout en sachant que le capitalisme dans la pleine puissance de sa monstruosité est en train de jouer la carte de son bras armé : le fascisme.

    • Le problème avec la révolution je crois c’est que, vu l’état de l’opinion (dominée par les postures les plus passéistes et réactionnaires), elle sera vécue comme un changement par l’extérieur, et le peuple fera bloc contre elle.
      On n’a pas fini d’assister à la désagrégation sociale (la dissociété décrite par J.Généreux, où l’irresponsabilité des administrés décrite par JP Delevoye n’a d’égale que celle de nos représentants plus ou moins élus souvent relevée ici).

      « La confiance, la coopération, l’autonomie et la liberté » dont parle Hubert Guillaud, dans beaucoup d’endroits ça ressemble encore trop à des concepts de « bobos » et pour le moment la droite sauce TF1 a quand même bien réussi à monter les couches populaires contre tout ça. Toutes les conditions sont réunies il me semble pour que la chouannerie contre-révolutionnaire bloque toute velléité trop progressiste, non ?

      Cette mutation doit se faire sans doute en silence, par contagion, dans les faits, pour substituer à nouveau l’espérance à la désespérance, car si elle se fait de façon trop ostensible, comme on l’a vu lors du mariage pour tous, la France Réac décuplera son énergie pour tout coincer... Vous ne croyez pas ?

    • http://www.forumtiersmonde.net/fren/index.php?option=com_content&view=article&id=121:marx-et-la-democra

      Marx et Engels admiraient les démocraties anglaise et américaine décentralisées et non bureaucratiques, au point d’y voir la forme par excellence porteuse éventuellement d’une radicalisation politique. On les comprend ; les moments radicaux de l’histoire de la France depuis la Révolution avaient tous été suivis de restaurations peu démocratiques, l’Allemagne n’était, pour le moins qu’on puisse dire, qu’une démocratie de façade. Mais aujourd’hui, avec le recul du temps, on ne peut que constater que les démocraties anglaise et américaine n’ont rien donné qui puisse laisser espérer de leurs peuples une radicalisation visible quelconque. Loin d’avoir permis le développement de la conscience de classe (je ne dis pas des luttes sociales), cette forme de démocratie semble avoir été l’instrument parfait de sa dilution au profit d’autres formes de l’identité sociale, non dangereuses pour la domination du capital. Marx et Engels ne l’avaient pas imaginé. Nous avons le devoir de chercher aujourd’hui à l’expliquer.

      La démocratie anglo-américaine, et singulièrement celle des Etats Unis, constitue aujourd’hui le modèle avancé de ce que j’appelle « la démocratie de basse intensité ». Son fonctionnement est fondé sur une séparation totale entre la gestion de la vie politique, assise sur la pratique de la démocratie pluripartiste électorale, et celle de la vie économique, commandée par les lois de l’accumulation du capital. Qui plus est cette séparation n’est pas l’objet d’un questionnement radical, mais fait plutôt partie de ce qu’on appelle le consensus général. Or cette séparation annihile tout le potentiel révolutionnaire de la démocratie politique dans lequel Marx et Engels avaient placé beaucoup de leurs espoirs. Elle castre les institutions représentatives (parlements et autres), rendues impuissantes face au « marché » dont elles acceptent les diktats. Voter rouge, voter blanc ; cela n’a aucune importance puisque votre avenir ne dépend pas de votre choix électoral mais des aléas du marché.

      L’alternance – c’est à dire le changement des figures au gouvernement (mais non au pouvoir) appelées à faire toujours la même chose, (obéir au marché) a pris la place de l’alternative, c’est à dire du choix lucide entre des options et des perspectives sociétaires différentes. Tout ce qu’on a dit et écrit sur la double dilution de la citoyenneté et de la conscience de classe dans le spectacle de la comédie politique et la consommation de marchandises était contenu dans cette séparation politique/économique.( [1] )

      Cette dégradation de l’idée même de la démocratie, annihilant sa portée, constitue par excellence un phénomène complexe, que je n’aurai pas la prétention d’analyser ici dans toute son ampleur. Je partirai de l’idée banale que cette dégradation trouve ses racines dans les évolutions économiques et sociales, particulières et différentes d’un pays à l’autre, comme dans les héritages culturels et politiques façonnés par des histoires toujours singulières. J’en choisirai quelques unes qui me paraissent importantes et évidentes, et sur lesquels Marx et Engels avaient été peu loquaces. Mais j’ajouterai à ces éléments d’explication d’autres concernant le fonctionnement des institutions démocratiques en question, et de la manière par laquelle elles ont été mises au service du capital.

      Restera-t-il une possibilité de lutte de classes quand le consumérisme qui a plombé toute velléité de contestation de l’ordre établi se heurtera au mur indépassable de la pénurie et de l’environnement dégradé ?

      Deuxième observation : Marx et Engels considéraient que le fait que la société américaine se soit développée librement, sans souffrir des entraves héritées des antécédents féodaux, constituait leur avantage comparatif. J’aurais tendance aujourd’hui à remettre en question ce jugement trop unilatéral me semble-t-il en ce qui concerne les vertus du capitalisme. Ce système a été et est simultanément constructeur – à l’origine du plus prodigieux et du plus rapide développement des forces productives qu’on ait connu dans l’histoire – et destructeur de l’être humain par l’aliénation marchande. Au fur et à mesure de son développement la dimension destructrice de l’accumulation se renforce, au point d’être devenue aujourd’hui une menace réelle à la civilisation.( [2]

      Notre civilisation frise le coma éthylique et elle est en train de s’étouffer dans son vomi. La réalité risque de dépasser les plus déjantées des visions survivalistes.

      J’oserais donc, à partir de cette observation, expliquer l’une des différences qui paraît encore visible aujourd’hui entre la société et la culture américaines d’une part, celles de l’Europe d’autre part. Le fonctionnement et les intérêts du capital dominant aux Etats Unis et en Europe ne sont probablement pas aussi différents qu’on le suggère parfois (par l’opposition bien connue du « capitalisme anglo-saxon » et du « capitalisme rhénan »). La conjonction de leurs intérêts explique sans doute la solidité de la « triade » (Etats Unis-Europe-Japon) en dépit des conflits mercantiles – secondaires – qui peuvent les opposer les uns aux autres ici ou là. Mais les jugements de la société, les projets sociétaires qui hantent les esprits, même d’une manière implicite, sont passablement différents peut être. Aux Etats Unis la valeur liberté occupe seule tout le terrain sans que cela ne fasse problème. En Europe celle-ci est sans arrêt contrebalancée par un attachement à la valeur égalité avec laquelle elle doit composer.

      La société américaine méprise l’égalité. L’inégalité extrême n’est pas seulement tolérée, elle est prisée comme symbole de la « réussite » que la liberté promeut. Or liberté sans égalité égale sauvagerie. La violence sous toutes ses formes que cette idéologie unilatérale produit n’est pas le fruit du hasard et n’est en aucune manière un motif de radicalisation, bien au contraire. La culture dominante dans les sociétés européennes avait jusqu’à présent combiné avec moins de déséquilibre les valeurs de liberté et d’égalité ; cette combinaison constituait d’ailleurs le fondement du compromis historique de la social démocratie.

      Il reste que malheureusement l’évolution de l’Europe contemporaine tend à rapprocher la société et la culture de ce continent de celles des Etats Unis, érigées en modèles et objets d’une admiration peu critique envahissante.

      #it_has_begun

    • Un autre article qui dit mieux que moi ce que je voulais dire sur l’endogamie électorale : http://blogs.mediapart.fr/blog/pierre-antoine/240314/le-caractere-aristocratique-des-elections

      Il ne suffirait ainsi de remplacer les gens actuellement au pouvoir pour que le système disparaisse. Or, ce n’est pas une question de personnes, mais une question d’institutions : ce sont les institutions qui prédéterminent les caractères les plus courants des personnes désignées pour gouverner (comme le dit Bernard Manin, « Parce que l’élection est un choix, elle comporte ainsi une dynamique interne qui fait obstacle à la désignation de citoyens semblables aux autres », in « Principe du Gouvernement représentatif » op. cit., p. 182). Évidemment, cela ne signifie pas que tous les élus sont dépourvus de vertu, mais que ceux qui sont vertueux ne peuvent être élus que de manière marginale, parce que l’élection est une compétition dans laquelle la vertu réelle n’est pas un atout (puisqu’elle n’est pas déterminable ; et la vertu peut se feindre), mais plutôt un handicap (pour être élu, il faut être prêt à jouer les jeux d’appareils, les trahisons et reniements). C’est en cela que l’élection n’est pas démocratique : il faut un titre particulier pour gouverner. La démocratie, elle, est « le pouvoir propre à ceux qui n’ont pas plus de titre à gouverner qu’à être gouvernés » (Jacques Rancière, « La haine de la démocratie », Éd. La Fabrique, 2005, p. 54).

    • Du coup, je suis retombée sur un ancien papier qui parle de l’autoreproduction normative dans l’entreprise et qui décrit le même processus de stagnation : http://blog.monolecte.fr/post/2012/01/23/De-l-art-subtil-de-l-automystification

      Alors quoi ? Le monde de l’entreprise se serait-il peuplé que de gens sûrs d’eux, qui savent qui ils sont et qui savent comment se vendre ?
      J’ai un doute affreux, qui est devenu certitude, lui, depuis que j’ai rompu mon dernier lien avec ce « paradis artificiel ».
      Je crois plutôt qu’il n’y a de place que pour la reproduction du modèle unique et qu’en dehors de ceux qui sont pétris de certitudes, il doit y en avoir un bien plus grand nombre qui a appris à faire semblant. Des suffisants et des acteurs. Voilà ce à quoi la course à l’échalote du monde moderne nous a réduits. Sans jamais se poser la question de ce dont on se prive en écartant d’office tous les autres ; les timides, les rêveurs, les introvertis, les délicats, les émotifs, les sensibles, les hésitants, les changeants, les créatifs, ceux qui transgressent les normes, ceux qui pensent en dehors du cadre, ceux qui sont animés d’autres envies, ceux qui sont mus par d’autres élans.

      Non, on continue à reproduire la norme pour calmer sa peur de l’inconnu, pour se rassurer et se ré-assurer soi-même, s’auto-convaincre que l’on est le meilleur choix, la meilleure façon d’être, de penser, de fonctionner, de produire, de vivre.
      Des autosatisfaits, des camelots et des imitateurs.
      Avec le résultat que l’on connaît.

    • Et c’est parfaitement en lien aussi avec le papier de @iactu
      http://seenthis.net/messages/238092

      Pour Thomas Chamorro-Premuzic (@drtcp), professeur de psychologie des affaires à l’University College de Londres et cofondateur de Metaprofiling, la principale raison du déséquilibre des genres dans les fonctions de direction repose sur notre incapacité à distinguer la confiance de la #compétence, expliquait-il dans la Harvard Business Review. C’est-à-dire que nous avons tendance à interpréter les signes de confiance comme des signes de compétences. Le charisme et le charme sont souvent confondus avec le potentiel à diriger. De plus, nous avons tendance à élire comme chef des personnes égocentriques, narcissiques et qui ont une grande confiance en elles, des traits de personnalités qui seraient plus fréquents chez les hommes que les femmes. Freud soulignait déjà combien les disciples remplacent leurs propres tendances narcissiques par celles de leurs chefs, de sorte que leur amour pour le leader est une forme déguisée de l’amour-propre, ou un substitut à leur incapacité à s’aimer eux-mêmes.

  • Pourquoi je suis passée au livre numérique
    http://blog.monolecte.fr/post/2014/03/21/pourquoi-je-suis-passee-au-livre-numerique

    J’ai tellement lu qu’à moment donné, je me suis dit que je n’allais pas faire entrer un livre de plus dans la maison. J’ai gardé l’amour du beau papier, du parfum de l’encre, de ce genre de choses, même si…Lire la suite →

    #Bibliofil #consommation #culture #Logiciels_libres #marchand #technologie

  • Des mères voilées privées de sortie scolaire interrogent les frontières de la laïcité (L’Express)
    http://www.lexpress.fr/actualite/des-meres-voilees-privees-de-sortie-scolaire-interrogent-les-frontieres-de-

    C’est sur demande du défenseur des droits, Dominique Baudis, lui-même saisi du cas de mères voilées exclues de sorties scolaires, que le Conseil d’Etat s’est prononcé sur l’interprétation de la circulaire Chatel. Au final l’avis rendu par le Conseil d’Etat reste dans le flou, laissant les directeurs d’école décider de l’opportunité d’autoriser ou non les mères voilées à participer à des sorties scolaires, selon « les exigences du bon fonctionnement du service public ». […]

    Reste que l’application « à géométrie variable » de la circulaire Chatel revient à créer des inégalités territoriales […].

    #éducation #école #relations_école_familles #institution #laïcité #voile

  • Les sauvageons aussi aiment la glace aux Schtroumpfs
    http://blog.monolecte.fr/post/2014/03/16/les-sauvageons-aussi-aiment-la-glace-aux-schtroumpfs

    C’est la première véritable belle journée de l’année et tout ce que Montpellier compte de bipèdes est venu s’échouer sur le banc de sable le plus cher de France. C’est la foule des grands jours d’été qui se répand dans…Lire la suite →

    #Cartes_postales #chroniques #moment #voyage

  • Et ça fait pas avancer le bordel de râler, mais putain, à ce stade, on fait quoi ? Je vais pas m’amuser à tabasser tous les connards qui se permettent de me toucher, j’ai quand même autre chose à foutre de mes journées.
    Tous ceux qui se frottent contre moi dans le métro, qui mettent leur main un peu trop près de la mienne sur la barre pour me caresser du bout de leur doigt, qui m’attrapent des mèches de cheveux au vol, qui laissent trainer leur main à 1mm de ma cuisse et qui profitent de la moindre secousse pour parcourir la distance restante “accidentellement”, qui me dissèquent et me déshabillent longuement du regard sans la moindre pudeur, qui poussent des “hmmmmm…” sur mon passage, qui m’ordonnent de sourire pour eux, de leur dire bonjour, de leur répondre, d’aller prendre un verre avec eux, de les suivre chez eux, de monter dans leur bagnole, de leur filer mon numéro, la liste est longue putain, et ça me fout la gerbe.

    #sexisme ordinaire #témoignage #gerbe http://crackrockmountain.tumblr.com/post/79452376073/hier-apres-une-trop-longue-journee-jai-vecu

  • Hygiène des WC : les élèves ne veulent plus aller aux toilettes de leur établissement
    http://www.huffingtonpost.fr/2014/03/12/hygiene-wc-les-eleves-ne-veulent-plus-aller-aux-toilettes_n_4946807.h

    Selon ce rapport, 28% des établissements, surtout des collèges, ont signalé au moins un cas d’élève ayant renoncé à utiliser les toilettes scolaires, 42% des élèves se plaignant du manque de papier, 32% des odeurs, 23% de la propreté, et 12% du manque d’intimité des installations.
    […]
    En 2008, l’ONS avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur la situation dans les écoles, la moitié des écoliers se plaignant de maux de ventre parce qu’ils ne voulaient pas fréquenter les toilettes de leur établissement.

    #éducation #école #collège #hygiène #toilettes

  • Nous demandons l’abrogation de la loi dite « sur le voile à l’école »
    http://blogs.mediapart.fr/edition/laicite/article/120314/nous-demandons-l-abrogation-de-la-loi-dite-sur-le-voile-l-ecole

    Nous étions perplexes, et le sommes toujours, devant l’éventualité d’un effet émancipateur de la loi sur les jeunes filles concernées : si l’on admet que les femmes qui portent le voile sont « victimes » de l’oppression patriarcale, à quoi bon les exclure de l’école publique ? Ne vaut-il pas mieux qu’elles aient l’opportunité de se forger une conscience critique dans une école laïque et publique ? Encore une fois, la logique de l’exclusion est aussi celle de la séparation, à la faveur des écoles confessionnelles. Et puis, a-t-on jamais gagné en émancipation en perdant un droit (en l’occurrence, le droit à l’éducation) ?

    #éducation #laïcité #voile #oppression_patriarcale #islamophobie

  • Transbahutement interne
    http://blog.monolecte.fr/post/2014/03/12/transbahutement-interne

    Bien plus qu’un coup de peinture, Le Monolecte vient de changer de crèmerie pour sa dixième année d’existence ! En novembre prochain, Le Monolecte aura 10 ans. C’est fou ce qu’il se passe en 10 ans. La gosse est devenue une géante, élevée…Lire la suite →

    #Le_Monolecte_expliqué_aux_enfants

  • Vendez vos données personnelles pour 8$ par mois - Technology Review
    http://www.technologyreview.com/news/524621/sell-your-personal-data-for-8-a-month

    Datacoup - https://datacoup.com - vous propose de vendre vos données personnelles (localisation, données provenant des réseaux sociaux que vous utilisez, données bancaires... et bientôt des données provenant de traceurs personnels et historiques web) et permettant à l’utilisateur de choisir celles qu’il propose à la vente, de choisir à qui vous voulez les vendre, tout en les « anonymisant » et en les cryptant... Quelques 1500 personnes ont souscrit à la version bêta (le service n’est pas encore ouvert à tous). Pour l’instant, aucun annonceur n’a acheté les données proposées par Datacoup, mais des discussions sont en cours. Pour Datacoup, l’idée est de proposer aux annonceurs des données plus intéressantes (notamment le couplage données d’achats, localisation, activités en ligne...). Reste que les (...)

  • My bloody Valentine
    http://blog.monolecte.fr/post/2014/02/18/My-bloody-Valentine

    Le culte des morts n’en rappelle que plus cruellement le mépris des vivants. C’est un petit matin frisquet qui nous cueille dans l’étrange jardin de pierre, petites silhouettes noires perdues dans la lueur grandissante et la rumeur de la ville qui tinte au rythme du tramway. J’ai décidé de passer la journée en mode reportage, bien retranchée derrière mon appareil photo, tout en distanciation. Le pas pressé du maitre de cérémonie nous conduit au pied du lit du lit satin où elle nous attend pour un derrière regard, une dernière image. La #mort a parachevé l’œuvre cruelle de la maladie, creusé les joues dévorées par le temps, tendu le parchemin de sa peau jusqu’au point de rupture, figé son cou dans la posture grotesque où l’avaient brisée les contractures de ses ligaments hurlants, retroussé ses lèvres (...)

    #Brouhaha #chroniques #société

    • Il faut plus de deux heures pour réduire en cendres le petit corps déjà racorni, le cercueil en chêne massif et la centaine de roses rouge sombre kidnappées aux rituels amoureux. Je me demande si c’est bien écolo tout ça. Ce que l’on recueille vraiment dans l’urne : du végétal bien plus que l’animal. Cela importe peu pour les morts, ça ne compte que pour les vivants.

      D’après le Père Lachaise,

      Ce que l’on nomme “les cendres” est en réalité la partie calcaire des os qui subsiste après la crémation. Dans la pratique, la crémation se déroule à une température de 850°. Le bois du cercueil, les vêtements, les chairs, tout est transformé en gaz ou en poussières qui s’envolent dans les fumées. Ceci explique que, pour les enfants de moins d’un an dont les os sont encore peu calcifiés, il ne subsiste pratiquement aucun reste à la suite d’une crémation complète.
      Pour les adultes, ce que l’on retrouve dans l’appareil est constitué des restes calcinés des os qui se présentent sous forme de fragments plus ou moins importants mais reconnaissables : on peut ainsi bien distinguer les différents types d’os. Ce sont ces ossements qui étaient disposés dans des urnes cinéraires dans la tradition grecque ou latine et même à l’époque moderne au début du XXe siècle.

      La réglementation française prévoit, depuis 1976, la pulvérisation de ces os pour en faire une poudre. Cette obligation récente n’est pas une tradition culturelle mais une pratique facilitant la dispersion. Elle ne se justifie pas vraiment lorsque l’on pratique l’inhumation des cendres ou le dépôt en cases de columbarium. Elle est même pénalisante pour les populations issues du Sud-est asiatique qui souhaitent pouvoir garder certains os intacts.

      http://www.crematorium-perelachaise.fr/p_un_peu_de_technique_59.html

      Avec d’autres informations sur le recyclage des métaux et les stimulateurs cardiaques.

      Sinon, tes billets sont toujours remplis de vie. Merci.

    • Merci pour les infos concrètes. Je regardais cette petite urne en me demandant s’il y avait tout ou s’ils prenaient un échantillon, s’ils triaient.
      Après, je me demande quel est le bilan carbone de tout cela, le combustible. Un peu comme je me demandais si le cercueil aperçu dans le caveau était traité contre l’humidité, les insectes, s’il avait une DLC et comment les corps se comportent dans ces boites qui ont l’air étanches... ou pas.

      Je pense que le maitre de cérémonie aurait été ravi de me répondre, mais il manquait de temps et les autres m’auraient vraiment regardée comme un freak.

    • Oui très beau billet, très touchant, et qui re-stimule la part d’humanité qu’on a tendance à étouffer en nous..

      Justement en parlant de l’effet des crématoriums sur l’environnement, récemment la question s’est posée sur les rejets de mercure des soins dentaires.. Je ne crois pas l’avoir vu passer sur seenthis..

      http://www.notre-planete.info/actualites/3929-mercure-dentaire-pollution-crematorium
      http://www.depollution.org/2009/04/20/les-emissions-polluantes-dues-aux-crematoriums

  • Croissance de 20% par an pour l’#ebook en France | ElectronLibreElectronLibre
    http://electronlibre.info/croissance-de-20-par-pour-lebook-en-france

    Selon une étude du cabinet Xerfi, le marché des #ebooks, jusqu’alors plutôt faible voire franchement anémique en France par rapport aux #Etats-Unis, devrait connaître une fort croissance les prochaines années, de l’ordre de 20% par an jusqu’à 2017. La même analyse prévoit que dans un même temps les ventes de livres papier devraient baisser d’environ 1% par an sur cette période

  • Un intouchable à Pôle Emploi
    http://blog.monolecte.fr/post/2014/02/02/Un-intouchable-a-Pole-Emploi

    http://blog.monolecte.fr/public/.1781086_10201073626874162_1025420495_o_m.jpg

    Comme dirait Coluche, c’est l’histoire d’un mec. Une histoire parmi beaucoup d’autres, mais qui finit tout de même par retenir l’attention. C’est l’histoire d’un mec, donc, qui se retrouve englué dans la violente banalité de la machine à écraser les gens.

    Il a passé toute sa jeunesse dans différentes familles d’adoption et foyers de l’Action sanitaire et sociale. À 17 ans, il a trouvé son bonheur en enseignant et en pratiquant la gymnastique. Le 22 juin 1987 au cours d’un entrainement au trampolino survint l’accident qui le laissera tétraplégique à vie. Il est resté pendant quatre ans à l’hôpital avant d’en sortir et de se retrouver à Paris dans un foyer pour personnes #handicapées. Après une année de #lutte acharnée, il a réussi à passer le permis de conduire. En 1991, il a déjà repris son travail en tant (...)

    #Poil_à_gratter #administration #ANPE #Assedic #chômeur #justice

  • « Comment je contrôle que les chômeurs cherchent bien du travail »

    http://emploi.blog.lemonde.fr/2014/01/27/comment-je-controle-que-les-chomeurs-cherchent-bien-du-travail

    Julie (dont le prénom a été modifié à sa demande) est conseillère à Pôle emploi. Elle s’est portée volontaire à l’été 2013 pour faire partie des nouvelles équipes de contrôle de la recherche d’emploi des chômeurs, expérimentées dans la plus grande discrétion dans douze agences. Elle raconte pour Le Monde comment elle travaille. Si cette expérience est jugée concluante par la direction, elle sera étendue à partir de juin à toutes les agences.

    Je contrôle vraiment tout type de profil. Ce matin, j’ai radié une personne qui était à deux ans de la retraite. Son conseiller lui avait dit d’envoyer des candidatures, ce qu’elle n’avait pas fait. On tournait en rond. Nous radions environ 10 % des chômeurs contrôlés. Seul un tiers se réinscrit ensuite à Pôle emploi.

    #chômage #contrôle #précarité #pôle_emploi

  • Dernier supermarché avant la fin du monde
    http://blog.monolecte.fr/post/2013/12/18/Dernier-supermarche-avant-la-fin-du-monde

    Déconsommation accélérée en temps de paix. Finalement, on n’apprécie ce que l’on a qu’au moment où on le
    perd.
    C’est ballot.
    La satisfaction par l’absence. La fin du confort signe ses inénarrables
    bienfaits.

    Ça a commencé par l’eau. En fait, ça a commencé bien avant, avant même la tempête où j’ai pris conscience de notre terrible
    vulnérabilité, de notre dépendance à l’énergie, où j’ai ressenti, pour la
    première fois, la nostalgie du quot#idien. En fait, ça a commencé av […]

  • We need to talk about François
    http://blog.monolecte.fr/post/2014/01/02/We-need-to-talk-about-Francois

    Dans la vie, le plus difficile à gérer, c’est la déception. Et la plupart des déceptions naissent de grands malentendus. Lors de l’appel Skype de bonne année, nous parlions #cinéma avec mes Américains préférés. On cherchait quels étaient les films de 2013 qui nous avaient vraiment emballés et on en avait rapidement conclu que, finalement, on avait été majoritairement plutôt déçus par ce qu’on avait vu et même, d’autant plus déçus que pour certains, nous avions nourris de grandes espérances. Après avec pris une grosse baffe avec District 9, on pensait en prendre plein la gueule avec le suivant et l’on se retrouve juste déçus par Elysium, son scénario anémique et convenu, son propos #politique niveau classe de CM1, alors que ça reste un honnête actionner de SF, tout à fait satisfaisant en tant que tel. Outre (...)

    #Pol-éthique #bouquin #communication #confiscation_démocratique #Les_Affabulateurs #libéralisme #propagande

  • Dernier supermarché avant la fin du monde
    http://blog.monolecte.fr/post/2013/12/18/Dernier-supermarche-avant-la-fin-du-monde

    Déconsommation accélérée en temps de paix. Finalement, on n’apprécie ce que l’on a qu’au moment où on le perd. C’est ballot. La satisfaction par l’absence. La fin du confort signe ses inénarrables bienfaits.

    Ça a commencé par l’eau. En fait, ça a commencé bien avant, avant même la tempête où j’ai pris conscience de notre terriblement vulnérabilité, de notre dépendance à l’énergie, où j’ai ressenti, pour la première fois, la nostalgie du quotidien. En fait, ça a commencé avant même le jour où mon père a troqué la Commodore pour la 4L. C’est comme si j’appartenais à la dernière génération qui a pu entrevoir le formidable bonheur consumériste au moment même où les cornes de l’abondance ont commencé à se tarir, ou plutôt, au moment où les plus gros convives ont commencé à refermer les portes de la salle du banquet (...)

    #Brouhaha #bled #chroniques #consommation #inégalités #marchand #pauvreté #ruralité #société

    • Les gens sont tous restés polis, mais j’ai été profondément blessée par les petits sourires en coin au sujet du cubi. C’était comme si elle avait reposé un pack de patates pour s’arrimer au fameux écran plat dont sont censés se gaver les pauvres trois fois par jour. Sauf que c’était juste un cubi de gros rouge à 7€ et que personne ne connaissait assez sa vie pour juger de son choix. S’il faut, ce n’était même pas pour elle, s’il faut, le gnon qu’elle affichait venait de ce qu’elle n’avait rapporté le cubi la dernière fois, putain, qu’est-ce qu’on en sait ? S’il y avait eu moins de monde, si je n’avais pas été éloignée au point qu’une intervention se serait forcément vue... Après, c’est chiant aussi, les coups de main. Des fois, c’est plus humiliant encore que les ricanements des dames patronnesses qui vont te faire la leçon des 5 fruits et légumes par jour alors qu’il n’y a que le gros rouge qui te réchauffe dans ton putain d’appart sans chauffage. D’un autre côté, j’ai l’impression qu’elle avait l’humilité extensible.

      Et tout ça, c’est quoi ? C’est le résultat d’une politique de compression permanente des minimas sociaux, bien en-dessous du seuil de pauvreté, juste scotché à celui de la misère, qu’on préfère ne pas calculer. En tout cas, je ne vois pas en quoi de crever la bouche ouverte aide les gens au bout de tout à décrocher un boulot même pas mieux payé.

      Et si, en plus, il leur faut être des bons pauvres !

      Cette femme n’était pas une pauvre méritante. Elle n’en avait qu’encore plus besoin d’aide.

    • Ma tempête en 3 épisodes : http://blog.monolecte.fr/tag/Klaus (faut commencer par le bas, dans l’ordre chronologique). Faut dire qu’on a pris très cher.
      Celui du milieu, qui est donc sur le lendemain de la tempête, a été préparé pour le bac, je ne sais plus où, comme texte permettant d’appréhender la dépendance de la société actuelle à l’énergie. C’est le prof qui m’avait demandé la permission de l’utiliser, ce qui est très civilisé pour un texte diffusé en creatives commons.

    • Sortir le porte-monnaie pour aider à payer, j’ai failli le faire un jour quand une maman africaine à laissé la moitié du chariot sur le tapis de la caissière du discounter local. Mais je me suis dit, elle va mal le prendre, elle va se sentir humiliée, elle me connaît pas ... etc ... Alors j’ai serré mon larfeuille dans ma poche, j’ai regardé mes godasses et j’ai laissé faire. Putain, quelle merde !

  • Donc là, on est pas contents http://www.rue89.com/2013/12/06/redaction-rue89-mobilise-contre-changement-haut-page-248165

    Nous n’avons pas réussi à faire entendre à la direction du Nouvel Obs que leur choix est une erreur stratégique. Nous craignons, à terme, que Rue89 soit dilué et confondu. La stratégie web du groupe devrait miser sur les réussites de Rue89 et non écraser, dans une logique de court-terme, ce que l’équipe a construit pendant sept ans. Cette stratégie menace la pérennité du site.

    #médias #Rue89 #lesboules #help

    • J’aime beaucoup les supers raisons invoquées par la direction :
      http://www.rue89.com/2013/12/06/pourquoi-changement-haut-page-248161

      Vous avez sans doute remarqué que la présentation des pages de Rue89 avait changé dans la nuit. Le logo de Rue89 est plus petit et son URL est désormais http://rue89.nouvelobs.com.

      Ce changement ne nous enchante pas. Il nous a été imposé à la suite d’une modification des règles de mesure d’audience par l’institut Médiamétrie, auquel les annonceurs publicitaires font confiance. Le 21 novembre, cet institut a décidé de ne plus accepter d’agréger, pour évaluer le poids d’un média, les audiences de sites trop différents.

      Le Nouvel Observateur, maison-mère à 100% de Rue89, a considéré qu’il ne pouvait pas se passer de notre audience, qui, cumulée à la sienne, permet au groupe de se hisser dans la tête du classement des acteurs de l’information numérique en France. Nous avons donc dû nous conformer aux recommandations visuelles de Médiamétrie.

      #publicité vs #journalisme

    • Cela dit, ce n’est pas une surprise : c’est la bonne vieille stratégie de #phagocytage capitaliste. Un gros morcif un peu faiblissant avale un petit outsider dynamique. Il récupère tout ce qu’il peut valoriser pour enrayer son déclin (ici, la fréquentation, la notoriété et quelques plumes) et jette le reste dès que possible pour comprimer les coûts.
      C’est court-termiste, parce que le gros bousin n’apprend rien et n’évolue pas, il finira donc par s’effondrer sous le poids de son immobilisme constructif, mais entre temps, il aura eu l’illusion de crever un concurrent et d’avoir enrayé son propre déclin.
      #presse #média #capitalisme

    • La vache... De pire en pire... Tout ça pour ça... Déchéance en effet... C’est tout de la faute à Médiamétrie en plus, s’il y a écrit Nouvel Obs’ partout...
      Ils y croient vraiment à leur stratégie de la mort ? A part « terre brulée », j’vois pas d’autres qualificatifs...
      Quoique les points de vue exprimés dans Rue89 n’avaient plus grand chose à apporter à l’édification des masses depuis pas mal de temps...
      En fait, c’est juste médiocre.

    • @james : le rachat par le Nouvel Obs date d’il y a près de deux ans maintenant si je dis pas de bêtise. Et en général, on ne considère pas les salarié-e-s (ceux qui sont vendus au final) comme étant responsables des actes de leurs patrons :p

    • « Nous n’avons pas réussi à faire entendre à la direction du Nouvel Obs que leur choix est une erreur stratégique ».

      L’erreur stratégique, c’est quand même un peu l’ADN de Laurent Joffrin. C’est même à ça qu’on le reconnaît.

    • @ari : que des journalistes découvrent aujourd’hui, et s’étonnent, du fonctionnement capitaliste des fusions/acquisitions, absorptions etc. me fait penser, à moi, qu’ils manquent carrément de jugeote. 30 années, au bas mot, d’histoire industrielle et économique largement analysées par ce corps de métier et les voilà qui tombent des nues : « what’s the fuck ? »

      @lazuly : Aujourd’hui, c’est le contrôleur de gestion qui gouverne l’entreprise. L’erreur stratégique, c’est l’ADN de toute personne qui raisonne avec un fichier Excel sous les yeux ;-)

    • @lazuly : effectivement, pour connaître d’autres journalistes qui ont pratiqué le bestiau (et on accessoirement claqué la porte de Libé sous son règne), il semblerait qu’il soit une erreur de casting à lui tout seul, même si la remarque de @james est des plus pertinentes. Quant à l’étonnement d’être les suivants sur la liste du Grand Dégraissage, c’est une constante et ça continue : http://blog.monolecte.fr/post/2006/01/11/166-les-kapos-aussi-ont-fini-dans-les-chambres-a-gaz

      Après, oui, une seule issue : le refus de collaborer.

    • @james @monolecte : faudrait pas confondre opposition et étonnement non plus (et prendre les gens pour des lapins de deux semaines). J’avoue par contre être étonné sur votre absence de soutien ou de simples messages de sympathie à l’égard de personnes victimes d’une restructuration et de la pression de la finance sur leur métier (quelles que soient les critiques d’ordre général sur le journalisme, la presse, qu’on puisse faire par ailleurs). Il me semble que ce serait plutôt le moment de soutenir les personnes désireuses de faire une information intéressante et critique telle qu’on l’apprécie ici. Sinon, laisser faire, ne pas soutenir (même de manière critique), c’est aussi ce qui permet aux patrons de gagner.

    • Il me semble qu’on parle d’un changement de logo et d’url, hein... c’est pas un démantèlement du tissu économique de l’industrie informationnelle parisienne, non plus.

      Alors, oui, il semble évident que « rue89 » va disparaître d’une manière ou d’une autre, dans plus ou moins longtemps et je te parie que c’est prévu depuis le rachat.

      Et oui, c’est surement une connerie.

      Mais ça, excuse-moi, je le vois tous les jours et le vis moi-même de temps en temps. Cela ne me surprend pas et ne m’émeut plus... Et je réserve mon soutien à d’autres priorités qu’une pétition de principe quant à la charte graphique d’un site que je ne lis même pas.

      Au passage, ça a surement attiré tout un tas de curieux, qui n’auront pas perçu l’essentiel mais qui auront apporté une affluence que le Nouvel Obs appréciera à sa juste valeur :-)

      Il parait que le diplôme, ou la carte, de journaliste s’obtient après quelques années d’études, ce n’est donc pas à la portée d’un lapin de deux semaines, en effet.

      J’en tire mes propres conclusions. Ne t’en déplaise, @ari :-)

    • Yep ; Après, il y a quelques productions originales de Rue89 que j’apprécie beaucoup : la série de Riché sur l’Islande, le fait qu’il a publié son bouquin sur Lulu pour les allergiques aux #DRM, la série sur les budgets des gens, c’’était brillant, la série sur le sport, des reportages qui mettent en exergue des situations dont les mass médias ne parlent pas.
      Après, il y a un côté un peu putassier sur d’autres thématiques, parce qu’avec certains sujets et certains titres, on sait qu’on va faire de l’audience.

    • Par rapport à tous vos messages, juste une petite synthèse :

      Nous ne sommes pas surpris, mais ce n’est pas une raison pour fermer notre gueule. Certes, nous avons été rachetés (ce n’est pas la décision des journalistes de Rue89), et sans doute qu’on serait déjà morts si ça n’avait pas eu lieu. Avec une trentaine de personnes au chômage dans la balance. Ce qui nous agite aujourd’hui, c’est l’impression que les garanties promises il y a deux ans ont été violées. Là non plus, il ne s’agit pas d’une surprise, mais d’une situation qui nécessite de ne pas rester les bras ballants.

    • Pour continuer à être un peu désagréable, y’a quand même un bon côté à bosser dans les medias parce que 30 salariés de rue89 qui font grève ont droit à une couverture que nombre de salariés de PME en grève aimeraient avoir.

    • @grommeleur : bien d’accord, espérons que les journalistes se reconnaîtront dorénavant un peu plus dans les salariés de PME en grève (on peut rêver). Note qu’en France on trouve toujours des raisons pour dézinguer une grève (en général, en traitant les gens de profiteurs / parvenus).

      En tant que lecteurs, on ne peut qu’encourager les journalistes à se battre. Leur passivité (légendaire) face aux choix de leurs patrons est la source de bien des maux de l’information ou de conditions de travail dégradées. (Et pour le coup, aux dépens également la plupart du temps d’autres métiers comme ceux des techniciens ou distributeurs de la presse).

      Si les journalistes avaient montré plus souvent les dents ces 30 dernières années, on n’aurait pas aujourd’hui une presse aussi méprisable. C’est le moment de relire le bouquin de Jean Stern sur les patrons de presse :)
      http://www.monde-diplomatique.fr/2013/01/BENILDE/48643

    • Après cette semaine de négociations, l’équipe estime que Claude Perdriel et Nathalie Collin ont entendu nos inquiétudes pour l’identité de Rue89.

      Ah ben tout est bien qui finit bien alors ...
      Et, heu, vous les croyez ?

  • Le monde du #travail est-il soluble dans la gauchitude ?
    http://blog.monolecte.fr/post/2013/11/20/Le-monde-du-travail-est-il-soluble-dans-la-gauchitude

    Peut-on être dans la #communication et de gauche ? C’est la question que m’a posée un de mes lecteurs par mail. Il attend toujours la réponse. Je ne compte plus le nombre considérable de fois où j’ai dû justifier de la neutralité #politique de mon travail. D’expliquer que dans mon boulot, je fais la part des choses et ceci, cela. Que oui, il est possible de travailler avec moi dans la sérénité, que non, je ne me rends pas au boulot chaque matin avec un couteau entre les dents. Sauf que cette (...)

    #Carnets_de_chômage #civilisation #débat #entreprise #Les_Affabulateurs #libéralisme #lutte #médias #publicité #société #violence #élection

    • Un gars de droite dans une association à caractère social ou culturel ne va jamais se dire qu’il n’est pas du tout à sa place (ce qui est pourtant le cas). Non, il va juste peser de toute la force de sa conviction intime qu’il est le meilleur et qu’il a toujours raison pour faire d’une structure démocratique, fondée sur la coopération, l’échange et la solidarité, une bonne grosse machine de guerre économique, qui élimine les activités non rentables, compresse les couts (à commencer par les personnes) et augmente les profits en se focalisant sur les prestations à haute valeur ajoutée. Si, en plus, les politiques et gouvernants marchent dans la combine en étranglant financièrement tout ce qui est de l’ordre du non marchand, on voit alors avec quelle efficacité une pensée politique n’a absolument pas besoin de passer par le cirque médiatique et électoral pour s’imposer brutalement à tous.

      @monolecte Tu ne parles pas pas forcément d’un type de « droite », par contre tu décris exactement le raisonnement d’un vrai social-démocrate.
      cf. http://seenthis.net/messages/168078

      Avant sa chute Ehlert était jeune entrepreneur brillant, chef du prestataire de services sociaux Treberhilfe , membre du SPD-Schöneberg, député au parlement de Berlin, bref un personnage qu’on respectait pour ses compétences et son succès. Avec lui on croyait pouvoir réaliser une politique d’austérité visant à se débarasser des dettes municipales tout en améliorant la qualité des prestations sociales par leur privatisation.

    • Marrant, dans ma boîte, le marketing serait plutôt un repaire de gauchistes - bon on n’est pas très nombreux non plus hein et le reste de la boîte, ce sont des commerciaux donc le mal incarné.

      Rien n’est tout blanc ou tout noir même si parfois on croise d’étonnantes contradictions : j’ai connu un couple, ingénieurs qui chez Matra, qui à l’ONERA, travaillant et fabriquant essentiellement des missiles, tout en militant très activement chez Amnesty International.

    • Le sens général est ambigu je trouve, car le titre parle du travail en général (de tout travail), tandis que le texte parle surtout de la communication.

      Alors autant je pourrais être d’accord sur la communication, autant je ne crois pas que pour tout travail « c’est avant tout ce que l’on en fait ». (De la même façon que je ne crois pas que toute technique soit neutre et que c’est avant tout « comment on l’utilise ».)

      Parfois, il faut peut-être savoir déserter certains champs que l’on trouve néfastes. Je ne crois pas que travailler au CEA puisse améliorer quoi que ce soit à l’état du monde, proche ou lointain (bien que je sois d’accord avec l’assertion de Matthieu Amiech et Julien Mattern qui disaient qu’il nous faudra des spécialistes en nucléaire pour dénucléariser, pour démanteler l’existant).

      Si l’on est « juste » salarié⋅e quelque part, on ne peut souvent qu’être obligé⋅e de participer aux buts fixés par l’équipe dirigeante. Ou alors on devient salarié de quelque chose que l’on aime pas, explicitement pour le saboter de l’intérieur, mais c’est un autre débat… (qui souvent ne marche pas, à mon avis, c’est souvent plus pérenne de construire des choses que de juste détruire, mais je comprends que ça puisse avoir son intérêt).

      Du coup, pour l’instant, si on parle de la communication ou de certains métiers précis, je suis plutôt d’accord. Sinon, pas vraiment.

    • Ce que je trouve assez remarquable, en creusant quelque peu dans mes souvenirs professionnels, c’est que, oui, généralement, les gens de droite ont plutôt tendance à se trouver légitimes, quelle que soit leur fonction dans le système. Ils se trouvent d’autant plus légitimes qu’ils sont hauts dans la hiérarchie et dans la fourchette des salaires. En fait, l’aisance des gens de droite dans le monde professionnel contemporain aurait tendance à conforter l’idée que le système socioéconomique actuel leur convient parfaitement et qu’ils y sont comme des poissons dans l’eau.
      Le gars de droite trouve ses convictions renforcées par ses réussites concomitantes matérielles et professionnelles quand le gauchiste éprouve toujours une certaine culpabilité à l’amélioration sensible de ses conditions de vie, un peu comme s’il lui avait fallu pactiser avec l’ennemi ou transiger avec ses convictions pour se couler dans un moule bien inconfortable pour ses idées.

      Un peu comme si le système lui-même était profondément de droite.

      J’abonde, et ce d’autant plus que cela correspond à ma définition privilégiée du clivage gauche/droite :
      la pensée de droite affirme que le système est bon, et que l’humain, plus ou moins adapté, doit s’y plier... ensuite le mérite fait le reste (les riches méritent ce qu’ils ont, les pauvres ont ce qu’ils méritent ).
      La pensée de gauche affirme que l’humain est bon, et que le système, plus ou moins adapté, doit s’y plier. Plutôt qu’invoquer un ordre naturel et une notion de mérite, la morale s’appuie sur le concept de justice égalitaire.
      En résumé, les gauchistes critiquent plus facilement le système, les droiteux les individus. Au boulot, les gauchistes dénigrent le travail, les droiteux dénigrent les travailleurs... :-)

      et puis sinon

      Sauf que si on retourne la proposition, la communication, c’est avant tout ce que l’on en fait. On peut bien sûr laisser les coudées franches à toute cette mentalité réductrice et vaine que l’on combat chaque jour dans ses effets les plus pernicieux tout en se plaignant de perdre bataille sur bataille dans le domaine des représentations sociales que les médias aux ordres pondent chaque jour un peu plus dans la tête de nos concitoyens. En gros, on peut faire nos dégoutés, n’y toucher qu’avec des gants et une pince à linge plantée sur le nez, mais on peut aussi décider, à l’instar des petits Midas de l’entreprise, que la communication gagnerait beaucoup à évoluer vers une configuration déontologique plus conforme à notre confort intellectuel.

      On peut juste estimer que communiquer, c’est rendre des informations visibles et intelligibles au plus grand nombre, c’est porter le message, l’amplifier, l’adapter sans jamais le faire mentir, sans jamais tenter de tromper le chaland, c’est participer à la petite musique des mots et à la symphonie des images, c’est créer du lien, bâtir des passerelles, construire des émulations, des coopérations là où il n’y avait que du vide, de l’incompréhension et des rodomontades.

      là aussi j’abonde, en m’auto-citant pas plus tard qu’hier...

      (malheureusement) c’est le monde de l’entreprise qui semble à l’heure actuelle exploiter au mieux ces précieuses techniques, avec tous les écueils que l’on peut craindre. En effet tirer le meilleur de son prochain grâce à une bonne communication, si c’est à ses dépens, comme souvent en entreprise, c’est plutôt malsain. Justement, ne leur laissons pas le monopôle de ces outils.

    • Je suis d’accord avec les commentaires qui disent que tu y es allée à la truelle au sujet des « de droite ». Pas que ça manque de nuances... enfin si un peu... Mais il y a des moments dans ton texte inutilement violents, parce qu’on ne comprend pas à quoi correspond le « de droite » que tu « conchies » (plus sûr que tu ais utilisé ce mot, mais le registre est celui que j’ai retenu).

      Peut-on être de droite et être bénévole au Resto du coeur ? Oui... J’en connais. Promis. Nous n’avons pas la même définition de ce qu’est une gauche et une droite.
      Tu conchies l’Etat ? Tu es de droite ou de gauche ? T’es anar, tu conchies l’Etat, mais... Tu es de droite ou de gauche ?
      Tu bosses dans la com’... tu es de droite ou de gauche ? Est-ce que ça peut aider à te jauger politiquement ? N’y-a-t-il aucun communicant en politique ?

      Et tout ça parce que dans une assemblée, un jour, les aristocrates se sont mis d’un côté, et le tiers état de l’autre ?...

      Il y a le troll, sur ton blog, là, qui bien qu’insupportable, met le doigt sur un truc : l’intérêt général, il ressort de quoi ? De l’addition des intérêts particuliers que l’on aurait laissé batifoler ? Ou bien d’un Etat qui agirait pour le mettre en oeuvre ?

    • J’ai parlé du bénévolat dans une association. C’est de la charité ou du... bénévolat ? Donner à l’association, c’est de la charité (ou de la défiscalisation). Mais être bénévole ?...

      En fait, on se tort les neurones sur « gauche » et « droite » depuis des années. Et j’ai comme l’intuition que la réponse est si complexe qu’on n’aura pas de réponse (certains en deviennent dingues, la bave aux lèvres, cf. ton troll là, sur ton blog).
      Quant à la différence entre actes et discours. Tenir un discours est déjà un acte.

    • @biggrizzly : bonne question en effet..

      Le bénévolat je pense que c’est de la charité quand cela consiste à stabiliser une situation, à rendre « vivable » un système, sans motivation de sortie par le haut, et avec pour seule gratification le fait de se voir distinguer pour sa générosité.
      On entretient une forme de domination, par l’expression de son paternalisme généreux. Cette domination est doublement jubilatoire pour le bénévole : il a à la fois et le confort du dominant, et la bonne conscience du bon samaritain. Ça c’est la version de droite.

      Quand ça s’inscrit dans le cadre d’un échange non-marchand, façon troc ou selon des modalités décrites par les théoriciens de la #wertkritik, notion qui m’échappe, pour moi c’est ni droite ni gauche, c’est utilitariste, donc neutre. On me corrigera si besoin...

      Enfin quand ça s’inscrit dans un engagement, un don visant à atteindre un objectif social « meilleur », et que l’atteinte de cet objectif social constitue la seule gratification de ce don, je dirais que c’est de la solidarité. En gros quand mon action « gratuite/désintéressée » permet à d’autres d’atteindre une autonomie, une indépendance, une émancipation, ou bien simplement de compenser des inégalités « physiques », des handicaps de départ pour atteindre une situation d’égalité, si je ne cherche pas à tirer parti de ma générosité, mais je suis récompensé par la matérialisation d’un « progrès » social, je dirais que c’est de la solidarité...

      (PS : le troll est décevant, il n’a pas tenu très longtemps avant de montrer son vrai visage de sous-marin de la fachosphère :-)

  • « Les représentations du corps humain. Expressions littéraires, manifestations artistiques, témoignages historiques et enjeux idéologiques » (Appel à communication)

    Date limite : 1er décembre 2013

    « Le blog de l’APAHAU
    http://blog.apahau.org/appel-a-communication-les-representations-du-corps-humain-expressions-l

    L’Université du Havre organise une journée d’études interdisciplinaire qui, cette année 2014, sera consacrée aux diverses représentations du corps humain, au cours des siècles et selon les différentes cultures. Les études porteront aussi bien sur les expressions littéraires, les manifestations artistiques, les témoignages historiques et les enjeux idéologiques.

    Les domaines de recherche sont donc ouverts. La diversité des champs d’études aura pour objectif de montrer la richesse du sujet, son importance et son impact au cours des siècles, tout en essayant de trouver des points communs dans les diverses visions et représentations dont il a fait l’objet. Le corps pourra être vu en tant qu’objet culturel, le langage du corps dans le contexte quotidien et rituel étant suffisamment riche et développé pour pouvoir produire du sens.

    Autrement dit, le corps peut être représenté comme un système de signes, ce qui permet d’aborder le sujet sous angles différents et de proposer des sujets variés et enrichissants.

    Sa représentation a été plus au moins acceptée aux cours des âges et dans les diverses cultures, et les valeurs qui s’y attachent vont de la simple image anonyme ou personnifiée, où les hommes se regardent comme dans un miroir rassurant, jusqu’aux représentations religieuses, mythologiques ou allégoriques.

    visuel : Jérôme Bosch - détail du Portement de croix

    #représentations #art #histoire #corps #idéologie #littérature #peinture #figures #allégories #culture #langage #Bosch #Jérôme_Bosch

  • 40 000 suppressions d’emplois en 2014 : ce plan social invisible qui frappe le secteur associatif
    http://www.bastamag.net/article3518.html
    Ce que j’observe sur le terrain, en plus de l’état des lieux très intelligent de Basta !, c’est aussi la contamination des associations par les méthodes de management des entreprises, avec tout ce que cela comprend comme dégradation des conditions de travail, d’anéantissement du sentiment d’œuvre utile propre aux salariés du secteur.
    J’ai un cousin qui a démissionné en 2008 de la direction d’un centre de loisirs associatif. Sous la pression des règlements et de la nouvelle course à la #rentabilité, son association, qui avait un véritable rôle social d’accueil des enfants des parents des milieux populaires, s’est retrouvée effectivement prestataire de service en concurrence avec tout le monde : donc inflation d’activités plus attractives pour les enfants (et surtout pour leurs parents bourgeois : équitation, voile, etc.) et donc inflation des droits d’inscription, jusqu’à jarcler tous les petits pauvres qui n’ont plus qu’à aller zoner dans leurs quartiers pendant que les parents triment, le tout dans une optique de compression salariale et de management « moderne » des salariés.

    Pendant longtemps, les salariés du milieu associatif étaient invités à la modération salariale sous prétexte d’œuvre sociale. Maintenant, c’est juste dans une logique de rentabilité maximum, avec, en plus, le chantage au bénévolat « volontaire » qui s’assimile de plus en plus, pour moi, à du travail au black sous couvert de bons sentiments. Bref, une catastrophe sociale à tous points de vue.

    D’où vient cette #restructuration ? En juin 2008, le rapport « Pour un partenariat renouvelé entre l’État et les associations » est remis à Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative. « Ce dernier propose de rompre avec la culture de la subvention et suggère que la distribution des subventions laisse désormais la place à un système de commande publique », expliquent Viviane Tchernonog et Jean-Pierre Vercamer, auteurs d’une étude sur le sujet [2]. En janvier 2010, la circulaire Fillon enfonce le clou : elle affirme que la grande majorité des activités exercées par les #associations peuvent être considérées comme des « activités économiques » et entrent donc dans le champ concurrentiel. En clair, une association devient une banale #entreprise, prestataire de services.

    Fini le collectif, place au Social Business

    Après la « modernisation » de l’État, qui s’inspire des modèles de gestion pratiqués au sein des grandes entreprises privées (et dont la révision générale des politiques publiques – RGPP – a marqué le commencement), c’est au tour des associations de devoir se convertir au modèle de gestion anglo-saxon, au « lean management » et à la performance chiffrable. « C’est l’idée selon laquelle les associations sont certes sympathiques, mais souffrent d’amateurisme, analyse le chercheur Jean-Louis Laville. Elles doivent donc moderniser leur fonctionnement en empruntant les formes de management des grandes entreprises privées. Pour être modernes, les associations doivent se convertir en ce que Mohamed Yunus a désigné comme “Social business”, c’est-à-dire des entreprises à but social fonctionnant comme des entreprises, adossées à de grands groupes privés qui vont leur permettre de gagner en performance. »

    #marchandisation