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  • Discussion concernant la gestion d’un outing d’agression sexuelle comme il s’est passé il y a peu entre spéciale et moi
    Comme plusieurs personnes dont je suis, souhaitent pouvoir analysé ce qui s’est passé et réfléchir à une meilleur gestion. Je met ici mes commentaires que j’ai déplacé. d’ici http://seenthis.net/messages/391679 et de là http://seenthis.net/messages/315340

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    @intempestive, je n’ai pas ressentie que tu me demandait une explication ou quoi que ce soit. C’est que moi aussi ca me fait chier que speciale ai quitter seenthis. Meme si j’étais en rage il faut que je me contrôle sinon je suis aussi une agresseuse. Il y a une continuité dans les violences, mon beau père avait subit le viol gamin par son instit’, ça explique un peu ce qu’il m’a fait mais, biensur, cela ne l’excuse pas. Tout comme moi je n’ai pas d’excuses pour mon agressivité. Surtout si je veux lutter contre la perpétuation de la violence.

    Par rapport aux Stats sur les violences envers les femmes
    Selon l’OMS, 1 femme sur 5 à subit une agression sexuelle avant ces 15 ans, 1sur 3 au cours de sa vie. 50% des viols sont commis sur des mineurs, 94% des victimes sont des femmes ou des filles et 96% des agresseurs sont des hommes. En France on estime qu’il y a 75000 viols de femmes majeurs, sachant que les fille sont aussi nombreuses à subir les viols que les femmes on peu dire qu’il y a 150000 viols par an en France (les hommes sont 1 sur 15 concernant les violences sexuelles sur mineur et 1/26 pour les victimes d’inceste), et il s’agit de viols que les victimes osent dire. Je pense que beaucoup de viols type conjugaux sont toute a fait invisibles même pour les victimes et toute un tas d’abus sont indicibles. La récente affaire Cottrez était d’ailleurs un bel exemple de validation du viol conjugale. C’est démentiel un nombre aussi élevé et un tel silence.

    @odilon je trouve que tu as été très délicate et douce en parlant a spéciale la seule personne qui a été agressive et violence c’est moi (mais je dit pas ca par honte de mon attitude). je suis bien d’accord avec toi au sujet des campagnes sur la violence conjugales. En Espagne ils ont un programme de soins des agresseurs. Tu connait sûrement mais il y a le très beau film de Iciar Bollain « te doy mi ojos » Qui montre ces groupe de thérapie et montre aussi la continuité de la violence entre les générations. le centre psy ou je vais traite aussi les agresseurs. Ce centre est chère et pas remboursé par la sécu mais seulement partiellement pris en charge par certaines mutuelles. du coup je connait des personnes qui n’ont pas pu être soigné la bas faute d’argent ! Les agresseurs y sont peut être soigné sous la contrainte judiciaire. Je poserait la question j’y vais bientôt. En tout cas je me demande comment c’est possible qu’il n’y ai que si peu d’options thérapeutiques pour les victimes et les agresseurs. Tout est fait pour que l’oppression perdure sans fin !

    Pour les personnes que ça intéresse voici le centre en question :
    ▻►http://www.centre-des-buttes-chaumont.org

    J’ai aussi essayé le centre rue Saussure dans le 17 eme
    ▻►http://www.institutdevictimologie.fr
    mais ca c’est mal passé pour moi (ce qui peut être une coup de malchance) et pour deux autres personnes qui m’en ont fait part il y a peu (ce qui me fait dire que c’est peut être pas de la malchance) alors je déconseille ce centre même si celui la est pris en charge par la sécu.

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    Je relie encore cette discussion, et j’ai encore des choses à dire en particulier au sujet de la gestion de ce type de outing.

    Adolecente j’avais parlé de mon "problème de beau-père" à mes potes. A l’époque je n’avais pas d’amies filles et je fréquentait plusieurs bandes de garçons. La plus part des hommes (et garçons) à qui j’en ai parlé ont réagit comme eux. Ils ont été d’abord abasourdi, ou sonné par l’information. Ils n’ont pas parlé tout de suite et lorsqu’ils parlaient ils ne me disaient pas « c’est injuste ce que tu subit » ou « tu doit souffrir, comment on peut t’aidé ». La seule chose qu’ils trouvaient à me dire c’est « on va lui péter la gueule ». Mais ca je savais déjà le faire toute seule, Didier connait bien mon crochet du gauche. En fait je ne leur demandait pas de me venger ni de me protégé, mais de m’écouter et de me soutenir. Sauf que dans leur éducation de mecs, l’écoute, la parole ne sont pas mise en avant comme solution. Je trouvais toujours ca assez ridicule d’ailleurs car mes potes quant ils étaient en face de mon beau père ils étaient très soumis et loin de montrer cette attitude guerrière dont ils se faisaient fort face à moi. La je précise tout de même que mon beau-père avait des moyens de pression sur eux car il savait qu’on fumait tous des joints et a souvent menacer mes potes d’en informer leur parents. Ca explique aussi leur passivité parce que pas mal de mes potes étaient battu par leurs parents (leur père plutôt) mais ils ne le verbalisaient pas comme ca. Ils ne disaient pas qu’ils étaient des enfants battus et maltraités alors que c’est ce qu’ils étaient.
    j’en profite pour mettre un lien de statistiques
    ▻►http://www.lenfantbleutoulouse.fr/quelques-chiffres-sur-la.html
    Parceque si une femme meurt sous les coups tous les 3 jours, ce sont deux enfants par jour qui décedent des conséquences de la maltraitance . Et là on parle seulement des cas reconnus, beaucoup d’accidents domestiques doivent cacher des violences intrafamilliales.

    Si je raconte tout ca c’est que j’ai l’impression de retrouver ce type d’attitude dans les interventions de certains hommes sur ce fil. Je vais donner des noms alors svp ne vous sentez pas agressé, je ne cherche qu’a expliqué ce qui me semble relevé d’une attitude genré face à ces circonstance.
    Comme @monolecte le signale en effet ici les hommes qui sont intervenu ne faisaient pas de mansplanning. Par contre je pense qu’il y a eu des attitude de type « vengeresses » et de type « protectrice » parmi les interventions des personnes qui se sont identifiés de genre masculin.
    Alors je commence avec @fredlm ne le prend pas contre toi mais le fait d’avoir renvoyé @speciale à l’article sur les trolls m’a semblé inapproprié de ta part dans le sens que tu n’es pas légitime pour t’en prendre à spéciale. Moi seule le suis et je pense que c’est ce que @intempestive essaye d’expliqué avec son questionnement sur son comportement. C’était peut être pas conscient de ta part mais c’est une forme d’attaque contre lui.
    Aussi quant tu sort spéciale de la catégorie des victimes à mon avis tu te trompe aussi ou tu dépasse les bornes par rapport à ta place dans le conflit qui m’oppose @spéciale. Ce type de remarque montre un jugement et une condamnation de spéciale alors que tu devrais plutôt te demander ce qui est semblable à spéciale en toi plutôt que de faire comme si tu etait étranger à son comportement.

    Ensuite il m’a semblé voire une attitude de type « protectrice » dans les interventions de @biggrizzly et @nicolasm. Ca me semble plus difficile à expliqué clairement que pour @fredlm. En fait j’ai recu pas mal de mails d’hommes de seenthis et c’etait à mon avis la marche à suivre pour me témoigné leur soutiens. Je vais essayé d’expliqué pourquoi

    En fait dans mon premier message de outing je fini par dire « Bonne journée à toutes et aussi aux rares hommes qui sont pas des bitards (ceux là aurons la décence de ne pas se reconnaitre). » et la parenthèse était très importante. En tant qu’hommes votre intervention, même si c’est pour me défendre, donne cette impression que vous êtes différents de spéciale et légitime pour le recadré. Je ne dit pas que vous ne pouviez pas vous adressé à spéciale mais vous auriez du le faire en privé. Cela pour plusieurs raisons.
    – d’abord ca vous permet de ne pas aggraver l’humiliation publique qu’il subit déjà.
    – ca augmente vos chances d’être compris de lui, plus au calme. Il sera plus à même de réfléchir.
    – c’est important que des hommes qui comprennent ce que je racontent expliquent à ceux qui ne comprennent pas parceque la parole des hommes aura toujours plus de poids que la parole d’une femme. Mais le fait d’utiliser ce poids en privé vous rend moins bénéficiaire de ce privilège. C’est à dire que en privé vous tirez moins de bénéfices du fait d’être un féministe ou un sauveur de femmes.
    – aussi ca évite de me faire comprendre malgrès vous que je ne suis pas capable de me défendre toute seule. C’est vrai que parfois j’ai besoin d’aide mais dans ce cas je la demande.

    Il faut vous mettre « à la place de spéciale » et cet exercice d’empathie est plus difficile pour vous messieurs et il va falloir creusé dans cette direction. Travaillez votre empathie.

    Alors voila pour les attitudes masculines. Pour les femmes c’est différents. Je pourrait expliqué pourquoi plus en détail à la demande mais grosso-modo c’est cette histoire de carotte, d’âne et de paysan qui vous donnera la réponse. Les paysans peuvent montrer leur soutiens aux ânes mais par mail c’est mieux et les ânesses peuvent elles s’exprime en publique parce que politiquement ca nous aide nous les ânesses.

    (voire ici pour cette histoire de carotte ; ▻http://seenthis.net/messages/391679#message392518 )

    Pour revenir à mon expérience de victime d’inceste, quant j’en parlait à mes copines (autour de mes 25 ans j’ai commencé à avoir des amies femmes) leur réaction étaient justement assez similaire à ce que j’ai vu ici. Il y a de la compassion, de l’empathie et une sorte de déversement de la parole d’agressée. Comme je disait les récits traumatiques de l’une réveille celui des autres. Et un traumatisme ca fonction comme la répétition de la sensation physique et émotionnelle de l’agression. C’est ce que spéciale m’a fait vivre sans le savoir et c’est ce que j’ai fait vivre à @odilon mais en le sachant. En le sachant dans le sens que je sais que les femmes sont largement traumatisé et que j’ai déjà vécu ce truc de lire un témoignage et de me retrouvé dans l’état émotionnel que décrit @odilon. Combien de mes copines m’ont raconté leur traumas après que je leur ai raconter mon passé.

    Alors dans l’état actuel de ma réflexion la dessus je pense que si ca se représente il faudrait établir une sorte de non-mixité. Les hommes interviennent en privé par des message de soutiens pour la victime et des messages explicatifs à l’agresseur et de soutiens aussi dans le sens qui lui aussi est sous le choc vu qu’il ne comprend pas le problème et se sent injustement condamné. Pour les femmes laisser les témoignages de soutiens mais peut être ouvrir une partie vraiment privé pour les récits d’agressions qui remontent et la gestion émotionnelle de tout ceci. Et pour s’adresser à spéciale, pour lui évité de se sentir lynché, autant lui parlé en privé, comme pour les hommes.
    Voila mes idées pour le moment.
    Je vais y revenir surement :)

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    me revoila :)
    Je me dit aussi qu’il y a des hommes victimes de violences sexuelles qui pourraient aussi avoir des remontés traumatiques et avoir leur place dans un espace de discussion entre victimes. J’ai divisé les groupes entre femmes cis et hommes cis par facilité mais en fait il y a un homme sur 15 qui a subit des violences sexuelles avant ces 15 ans en France et un homme sur 26 victime d’inceste. Et pour le viol si 94% des victimes sont des femmes, et que les intersexes doivent être pris·e·s en compte, ca fait tout de même des hommes victimes et c’est pas mal de les prendre en compte aussi. Alors plutot qu’un espace privé non mixte féminin ; peut être qu’il faudrait ouvrir un espace privé réservé aux victimes quelque soit leur genre ou leur sexe ou alors deux espace l’un strictement féminin (cis et trans bien sur) et un espace pour les victimes de tout sexe et genre.

    (...)

    voila voila

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    bravo a celles et ceux qui ont tout lu. J’ai envie en plus d’en rajouter une pointe. Là il s’agit d’un cas de outing d’agression sexiste et d’un récit des agressions sexuelles que j’ai subit alors je parle de victime VS agresseur et femmes VS hommes et je ne sais pas du tout si c’est applicable à d’autres contextes.
    Merci et bonne soirée

    #outing #agressions_sexuelle #gestion_de_crise #sexisme #inceste #viol #enfance #vicitime

    • Désolé, je n’ai rien à ajouter. :-) Juste content que tu avances et égoïstement rassuré de ce qu’on va sans doute pouvoir découvrir de nouvelles œuvres de toi.

      Enfin... Juste dire que je n’envoie que très exceptionnellement des mails aux personnes que je ne connais pas IRL. Connu publiquement, contacté publiquement. Règle de vie sur Internet à laquelle je ne déroge qu’exceptionnellement.
      Je n’avais pas de raison valable de te contacter. J’avais bien vu que tu ne publiais plus. J’ai interprété cela comme une volonté... à respecter.

    • @nicolasm et @biggrizzly Je parle du outing et du sentiment de malaise face au départ de spéciale de vendredi, pas de mon absence de ces derniers temps.

      Je veux dire que même un simple message de soutiens adressé à moi en public ce jour là est une attaque pour spéciale (de son point de vue, pas du votre) et qu’il faut prendre en compte votre genre qui a son importance. Et si l’envoie de mail en privé à des personnes de seenthis n’est pas votre habitude (et ce n’est pas la mienne non plus) ici la situation avait un caractère inhabituel. Je ne cherche pas à vous faire des reproches mais à analysé ce qui s’est passé. Mon but ici est de chercher des moyen à ce qu’on puisse collectivement éviter un effet « lynchage » et départ de spécial si une situation comparable se représente. Et c’est une tentative de réponse au questionnement de @intempestive et @odilon.
      sinon pour le coté pratique d’avoir le mail de spéciale ou le mien, j’avoue que le sens pratique n’est pas mon fort et j’avais mis ca de coté. Mais ca peut etre envisageable de contacté les admin de @seenthis pour obtenir ces informations ou faire suivre des messages privés. Si vous avez des idées you’re welcome

    • @nicolasm en fait le regroupement par genre est crucial. Comme le regroupement par statu (témoin, agresseur, victime) peut avoir de l’importance aussi. Par contre c’est possible que tu ne te soit pas adressé à spéciale et que je t’ai confondu avec @biggrizzly et que tu n’ai pas été « protecteur », excuse moi pour ca. Par contre ca change pas que les hommes non directement concernés ont intérêt à se faire discret. Et encore une fois je ne met pas en cause ton attitude, je reflechie avec les elemens dont je dispose. Sache qu’a ta place je ne me serais pas contenté d’un soutiens à la victime, j’aurais certainement agit de manière comparable à @fredlm

      @intempestive je pense que tu as raison sur la question du temps. Je me suis focalisé sur le genre mais c’est aussi un paramètre à prendre en compte. Je vais mâchonner tout ca dans ma tête :) à plus tard

    • Merci pour ces infos @fredlm et merci de ne pas prendre comme une attaque ce que j’ai dit au sujet de tes interventions. Comme je disait j’aurais réagit comme toi avec par contre plus d’agressivité. Et tu fait bien de parler de « l’intensité » je pense que ça peut avoir un lien avec la question de temps dont parle @intempestive c’est à dire que l’émotion nous incite a réagir a vif alors que justement c’est là qu’on devrait avoir la tête bien froide et qu’il faut un peu (ou beaucoup) de temps pour laisser le coeur du réacteur se tempéré. @aude_v en parlait aussi mais je ne sais plus où. En fait c’est précisément quant on est ému qu’on devrait se retenir d’intervenir et là je sais que pour moi mettre en pratique ce conseil est un sacré défi.

    • Ca me rassure ce que tu dit @supergeante
      Je n’ai que trois retour dont le mien c’est pas statistiquement utilisable mais je trouvait que c’etait tout de même un indice inquiétant. Mais je ne veux pas jetter l’anathème sur ce centre qui est indispensable. Et il y en a si peu et celui ci est conventionné auprès de la secu donc il est accessible pour les personnes en difficulté economique ce qui n’est pas le cas du centre des buttes-chaumont.
      Il y a aussi le fait que le centre doit être débordé et doit choisir en priorité les cas les plus grave et les plus urgents. C’est juste que vu ce qu’on m’a rapporter il y a quant même un problème, si illes ne peuvent pas prendre une personne pas la peine de lui dire que son vecu n’est rien, ou comme c’était avec moi ; aucune empathie, regarde sa montre toute la scéance et me faire recommencer à zero a chaque séance parcequ’elle a oublié ce que j’avais dit la fois d’avant... Si ca se trouve les deux autres personnes sont tombé sur la même personne que moi qui est un cas isolé et n’y est peut être plus. Tant mieu si ton experience et les retours que tu as sont positif, et j’esperait bien qu’on me dise cela en parlant de ces centres. Alors merci à toi pour ce retour positif.

      edit - et puis si des personnes connaissent d’autres centres d’aide aux victimes à Paris ou ailleurs ca peut être chouette de les partagé. C’est le genre d’infos qui peuvent servir.

  • Une bonne illustration du trending syndrome de l’imposteur
    – ce post a été rédigé sans aucune recherche approfondie de ce qu’est le syndrome de l’imposteur. Ce post est aussi très mal écrit, c’est du tout venant, je ferai un truc plus propre quand mon cerveau dira d’accord -

    Il est 01:46 et mon réveille sonne dans cinq heures. Jusqu’ici pas de panique, j’aime le café et il me le rend bien. Je viens seulement de passer une sale journée en tête à tête avec ma soudaine lucidité sur une partie de moi-même.
    En gros, j’avais une échéance pour rendre un papier pour une conférence fin Août (dans un lieu OUF) à laquelle je voulais présenter mon projet de thèse (mais pas publier par la suite). Ça faisait 4 mois que je bossais sur mon sujet, mais 4 mois où j’ai aussi postulé pour une CIFRE (accord pour une thèse pro), changé d’habilitation de thèse, déménagé à Paris... La vie quotidienne de tout le monde est remplie de galères, je sais bien, et mes sus-nommées aventures ne sont même pas des galères. OUI MAIS.
    Ce papier je ne l’ai pas écrit. Pas un mot du tout. Au moment de l’échéance, j’ai demandé un délai et je l’ai obtenu, et c’est demain. Et je n’ai toujours rien écrit. Je vois mon DR (directeur de recherche) demain, dans mon entreprise, et je vais devoir affronter sa déception et son incompréhension et surtout la panique d’avoir une doctorante comme moi. Voilà comment je l’anticipe en tout cas.
    Et alors ? Et bien, je l’ai cherché. Je crois que je me suis auto-mise dans le bousin.
    Tout simplement, je pense que j’en suis arrivée là où je suis par pur hold-up. J’ai berné tout le monde, ou alors tout le monde sait que je suis nulle et essaie de se débarrasser de moi je ne sais pas. Je ne dis pas que ma situation actuelle ferait multiples envieux, mais quand même, je m’estime très privilégiée. Et je ne mérite rien de ce qui m’arrive, sérieusement. Je ne pense pas me dévaloriser, je pense être lucide. Je suis relativement cynique, mais surtout je crois être lucide. Je rationalise beaucoup de choses, « j’intellectualise » beaucoup de choses (je ne suis pas hyper à l’aise avec « intellectualiser » comme mot, ça sonne très prétentieux, mais disons « réfléchir beaucoup trop sur n’importe quel sujet »). En plus de ça, je développe depuis quelques temps de très grosses angoisses. La dernière en date, alors que je n’avais jamais eu de problème avec ça, j’ai pleuré au décollage de l’avion qui m’emmenait en vacances il y a quelques jours. J’ai pleuré de panique. Et c’est comme ça pour tout maintenant, je suis devenue une super angoissée.

    Bon c’est très décousu, mais là je suis un peu en plein milieu de l’étape « déni » de ma nuit. Et d’ailleurs, paradoxalement à mon angoisse, je vais aller me coucher sans avoir écrit un mot. Et quand je vais commencer à m’endormir, je vais être reprise d’angoisse, et ne plus fermer l’œil.

    Je suis fatiguée, et je ne sais pas quoi faire pour me « soigner » parce que finalement, les trois années qui vont suivre vont nécessiter que ce souci soit réglé. Pas tant les angoisses, qui ne me posent pas de problèmes professionnellement parlant. Mais surtout la manifestation de ce « syndrome » dans mon comportement : l’immobilisme. Je panique, et plutôt que de bosser deux fois plus dur, je m’arrête.
    C’est marrant, j’apprends à conduire en ce moment. Même réaction, dangereuse, quand je fais une bêtise, quand dans un croisement je sens que je vais pas gérer la présence d’autres bagnoles, je m’arrête net. Je lâche tout.

    Mais demain,ça va être un joli carambolage et je vais autant être responsable que victime.

    • Il me semblait avoir compris le concept de l’imposteur comme un sentiment que l’on est soi-même un imposteur, dont la situation n’est qu’une suite de chances et de hold-ups. Je dois définitivement me renseigner. Mais je doute que tous les syndromes d’imposteur, les sentiments d’illégitimité etc soient « soignables » collectivement. Les racines sont peut-être trop individuelles (contexte, éducation, personnalité etc) ? Par le même temps, les mécanismes sont assez généraux, et le sentiment se fait sentir chez de plus en plus de personnes, alors il y a peut-être un élément d’influence extérieur ? Aucune idée.

    • Je connais vachement bien : http://blog.monolecte.fr/post/2010/08/22/le-complexe-du-fumiste

      C’est nourri de tas de choses : les ambitions démesurées des parents et notre refus inconscient de les dépasser ; la glorification de la perfection et l’inévitable incapacité à y accéder ; la peur atroce de l’échec dans un monde qui peut te laisser crever au premier faux pas.

      Vieillir est cool. On apprend à se planter sans se saborder (ce que tu fais avec une belle constance) et à se relever tranquillou et continuer de ramer dans le sens qu’on préfère. On apprend aussi qu’on a tendance à saborder ce qui relève de faux choix, c’est à dire des trucs dont on s’est persuadé que c’était cool alors qu’en fait ça nous fait gravement gerber en dedans. Quand on sent la paralysie monter, on s’interroge sur les vraies motivations, rapidement, et si le diagnostic est bon, soit on plie vite fait le merdier (mais si, on arrive très bien à réussir en rendant un truc bâclé, c’est affligeant, mais c’est comme ça !), soit on se désengage si c’est possible.

      On arrête de vouloir rendre le truc parfait du premier coup. Et même au deuxième. On rend un truc et on n’attend pas l’avis de l’autre comme le jugement dernier. Souvent, de manière étonnante, l’autre est content. Ben, on prend. On ne trouve pas ça top, on ferme quand même notre gueule et on prend la satisfaction du commanditaire comme elle vient. Et on ferme sa gueule. On ne dit pas qu’on pourrait faire mieux. Si l’autre ne le demande pas, il n’y a pas de nécessité à de revenir dessus, on passe à la suite, en se disant que de toute manière, on fera mieux.

      Si l’autre n’est pas satisfait, ça ne veut pas dire que tu es une sous-merde et que tu dois te jeter dans les chiottes avec une pierre autour du cou. Ça ne veut pas dire que tu ne fais pas l’affaire. Ça veut juste dire qu’il avait d’autres attentes. Donc tu ne te flagelles pas publiquement et tu demandes avec calme et assurance comment il voit les choses, ce qu’il attend, vers quoi tu dois plutôt tendre. Tu écoutes bien et tu fais. Si vraiment il demande un truc nul (si, si, ça arrive !), tu peux éventuellement faire remarquer qu’il serait peut-être plus judicieux de faire un autre choix. S’il t’écoute, tant mieux, s’il s’entête, pas grave. Tu feras un truc moins bien qui le rendra content et le monde va continuer à tourner. Et si tu es félicitée pour une bouse, tu le prends avec le sourire et tu remercies. Parce que voilà, ça ressemble à ça, la vraie vie. Tu tentes d’aller vers le meilleur en sachant que c’est juste une tendance, une quête et pas une finalité et que ce qui compte, c’est qu’au final, tout le monde est content.

      Après, @maudelibellule est de bon conseil sur les méthodes de travail des gens comme nous. On voit direct la montagne. Forcément, ça coupe les pattes.
      La rando, c’est pareil : quand tu vois d’en bas le tout petit truc que tu dois attendre avec tes petites pattes, tu as juste envie de retourner pleurer dans la bagnole.

      Mais non. Ton plan, c’est juste d’aller jusqu’à la moraine suivante pour voir si le paysage est encore plus beau. Tu prends ton temps. Tu profites de l’instant. Tu rigoles avec les copains. Tu évites de te faire mal. Tu fais la sieste quand tu es fatiguée. Et au bout d’un moment, t’es en haut. T’as mal partout, t’es cramée, mais ce putain de paysage, tu l’as mérité et tu en profites à fond.

      Pour le boulot, c’est pareil.

      Si je n’ai pas d’angle d’attaque, je compile les sources. Si je n’ai pas l’intro, ben j’écris un bout d’autre chose, d’une fulgurance que je viens d’avoir. Que je vais creuser. Si c’est mal écrit, je continue quand même, je reviendrai dessus plus tard. Et je monte le truc par petits bouts, sans préjuger du résultat final. Et du coup, ça progresse.

      Il y a des outils qui mesurent le boulot que tu fais, même pour 10 minutes. Si ça t’aide... à la fin de la semaine, tu vois que, finalement, tu as fais des trucs.

      Même les trucs ratés, je les garde dans un coin. Des fois, je retombe dessus 6 ou 10 ans plus tard et je ne les trouve plus aussi ratés, ou ils me font un bon début pour autre chose.

      Au final, tu avances tranquillement. Tu découvres que tu n’es pas aussi géniale que tu voudrais l’être, mais que ce n’est pas si grave et que tu es finalement beaucoup mieux que tu ne le crois. Tu apprends aussi à relativiser les jugements des autres... ainsi que les tiens. Et c’est très « soulageant ».
      Bref, tu fais la paix avec toi-même et, forcément, ça va mieux.

      Sinon, je me suis encore sabordée il y a 3 ans. Une conjoncture d’évènements assez négatifs. Au début, je me suis repliée comme d’hab’... et puis, j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allée voir le client pour lui dire en face que je ramais comme une galérienne et qu’il n’était pas tombé sur la meilleure période de ma vie (en fait, la seule fois où j’ai dû prendre des anxiolytiques). Le gars m’a regardée dans le blanc de l’œil. On avait explosé tous les délais. Il m’a dit que ça arrivait à tout le monde, mais qu’il fallait finir le job. Il m’a donné des conseils pratiques et une avance sur mes honoraires pour m’engager. Je savais que j’étais grillée pour sa boite, mais fallait finir. Alors, j’ai fini le job en bossant comme une malade.

      Depuis, on n’a jamais repris contact, mais curieusement, je suis allée beaucoup mieux en admettant que je pouvais vraiment me ramasser comme une merde et quand même y arriver à la fin.

      Depuis, je fais les boulots plus sereinement. J’essaie de mieux m’organiser et d’avancer dans la bonne direction avec régularité. Je fais de la course de fond, en somme.

    • Tu parles de celui-là, @mad_meg : http://blog.monolecte.fr/post/2010/11/25/La-pedagogie-du-coup-de-pied-dans-les-couilles ?

      Parce que plus le temps passe et plus je suis effarée de constater qu’on continue à ne pas éduquer les garçons à ne pas commettre d’agressions sexuelles, à ne parler qu’aux femmes de se protéger des viols (complètement con !) et à ne pas apprendre aux petites filles à se défendre en cas d’agression.

    • Ben, je tombe un peu sur le cul, j’apprends cette affaire deux ans après, je n’ai rien vu et rien entendu. La question que je me pose, c’est si nous n’aurions pas du prendre cette affaire en charge collectivement puisque @mad_meg en a parlé à ce moment là. Sur @seenthis nous évoquons et débattons souvent des #agressions_sexuelles et de #sexisme, ça doit se poursuivre dans la vraie vie et nous aurions dû tous rebondir ensemble et avoir ce débat en live. Non ? Et je comprends bien ce mal être quand tu dois contenir toute ta colère et ta souffrance des années sans parvenir à l’exprimer.

    • Je n’ai pas de solution toute prête. J’ai enseigné à ma fille à ne pas avoir honte d’elle-même, ni de son corps, ni de ses pensées. Je lui ai enseigné à penser par elle-même et à faire ses propres choix.
      Déjà, rien que ça, c’est bien. Elle n’a pas de ces comportements pudibonds à la con qu’on inculque aux jeunes filles. Et face aux harceleurs, je lui ai appris la stratégie Ender : ce sont toujours les faibles qui subissent la violence. Les violents cherchent les faibles (surtout ceux qu’on a éduqués comme tels) parce que cela n’a pas de cout pour eux d’exercer leur domination. Donc, quand un plus fort (ou supposé comme tel) s’en prend à toi, c’est qu’il n’est pas aussi fort qu’il le croit et qu’il s’attend à ne trouver aucune résistance.

      La stratégie Ender, c’est frapper très fort, très vite et sans merci. Pour que la domination ait un cout exorbitant dès le départ. Bien sûr, cela implique que c’est le faible qui sera puni pour son attaque préventive. Parce que notre société tolère très mal les faibles qui se défendent très fort.
      Mais cela signifie que dans 90% des cas, la victoire est totale et le faible plus jamais emmerdé. C’est aussi la loi de la taule.

      Donc, l’autre jour, une petite bande de cons s’en est pris sans préavis au groupe de ma fille. Ils ont commencé par jeter le cartable du premier par terre et à piétiner ses affaires. Puis ils sont allés vers la fille suivante pour lui tirer les cheveux. Ils n’ont pas eu le temps d’arriver à ma fille : elle a immédiatement tapé de toutes ses forces dans le tibia du plus proche d’elle. Qui a eu très mal et a été très surpris.
      Du coup, ils se sont tous barrés.

      Bien sûr, je lui ai expliqué que le recours à la violence est problématique et ne doit être envisagé que comme recours ultime face à une violence injustifiée. Pas un mode de gestion des conflits interpersonnels qui doivent être gérés par le dialogue et la négociation avant tout.

      Je sais que la plupart des gens désapprouvent ce qu’est ma fille. D’un autre côté, elle a tendance à faire fuir les harceleurs rien qu’en étant là. Donc on emmerde les gens qui éduquent leurs filles à être des bonniches et des victimes toute leur vie.

    • L’autre truc, c’est qu’en effet, les harceleurs ont l’habitude de s’en sortir à tous les coups. Ils jouissent d’une quasi-impunité et du silence honteux de leurs victimes (et de la complicité passive du reste de la société).

      Quand les harceleurs sont exposés sur la place publique, forcément, ils trouvent ça nettement moins drôle et confortable.

      C’est pour cela que je suis à 100% avec @mad_meg : toutes ces merdasses sont comme les vampires, ils craignent la lumière plus que tout !

    • S’il vous plaît, @speciale merci de sortir de cette discussion. Votre anonymat vous y protège suffisamment d’ailleurs.

      @mad_meg tout mon soutien.

      Merci à tous pour vos conseils, que je vais lire et relire attentivement (voire même de ce pas recopier sur un papier), en doutant toutefois à une solution miracle, en revanche le processus évolutif comme conseillé notamment par @intempestive et @monolecte et merci pour les encouragements. Je vais pousser du côté de l’auto-sabotage, le nom semble déjà correspondre à ma réaction à ces angoisses. Par ailleurs, @intempestive je suis plutôt d’accord avec le fait que ce soit une maladie collective en ce que les personnes très sûres d’elles et sur-entraînées à la performance sont très impressionnantes pour moi, alors que finalement elles ne sont qu’accomplir les comportements vers lesquels la société du travail nous dirige.

    • @speciale : tu as donné ta version publiquement, tu ne crois pas que c’est suffisant ? Pourquoi insistes-tu pour que l’Autre se rétracte, fasse amende honorable, te rétablisse dans ton honneur ?
      C’est quoi le souci ? Il est entre toi et elle ? Ou entre toi et les autres ? Je pensais que c’était entre toi et les autres, dans la mesure où tu te sentais sali à tort. Et si ce n’est qu’entre toi et les autres, après tout, si elle ne souhaite plus te fréquenter d’aucune façon, pourquoi insister pour lui imposer, ici aussi, encore, ta présence ? A part pour faire le contraire de ce que tu dis ?

    • Tu ne devais pas te douter de ce que tu allais déclencher ici en postant il y a deux jours, @oblomov. Mais je pense que c’est globalement salvateur pour tou⋅te⋅s les participant⋅e⋅s ici, y compris les plus rétifs. La merde, quelle qu’elle soit, ne doit pas rester sous le tapis sous peine d’empester bien fort et bien longtemps.

      Cela fait longtemps que je me bats avec mon complexe du fumiste. Cela vient de mes origines prolotes que des études supérieures n’ont pas réussies à transcender. De mon statut de femme « de tête » dans un monde où, comme le rappelle à point nommé @mad_meg, nous sommes illégitimes dès que nous sortons de notre schéma de dominées. De mon manque d’assurance chronique, même si j’ai appris à me méfier des esbrouffeurs dont l’assurance érigée en qualité par le système ne dissimule pas la profonde vacuité.

      Je ne sais pas si tout cela va t’aider à faire la paix avec toi-même et à réussir à dépasser ou contourner l’obstacle, mais comme tu le vois, nous sommes une communauté agitée et agissante et on peut beaucoup y apprendre et y progresser... si l’on veut bien s’en donner la peine.

      Déjà, on aimerait bien savoir si tu as réussi à parler avec ton directeur de recherche.
      Tiens-nous au jus.

    • Et effectivement j’ai vu mon DR et ça s’est d’ailleurs bien passé. Il m’a signifié que c’était un coup de mou typique de doctorants (sans me convaincre ça me soulage qu’il n’ait pas eu l’air « déçu »). Mais il m’a demandé d’écrire le papier quand même. Malheureusement cette échéance coïncide avec la présence de ma petite soeur venue de Lyon pour me voir. Je ne travaille pas mais je ne profite pas non plus. Je vous ecrirai plus en détails plus tard mais je viens de renverser du café sur mon ordi (acte manqué ? :) ) et il foire complètement maintenant, je reviendrai dès qu’il remarchera comme il faut pendant que je me coupe un peu, malgré l’échéance. Merci pour tous vos messages !

    • Je pense pas qu’il y ait eu un acharnement collectif sur @speciale, c’était plutôt un soutien collectif à @mad_meg ce qui est quand même différent. Ensuite il me semble que les tentatives de nuanciation qui sont arrivées dans un deuxième temps ont été prises par @speciale comme un désaveux des accusations/critiques énoncées précédemment. (J’ai son dernier message si ça intéresse)

    • Tout pareil que @nicolasm. J’ai trouvé au contraire qu’on était très très (très) loin de la lapidation forumesque.
      Personne n’a demandé à speciale de partir il me semble. C’est lui qui dans un dernier mouvement d’orgueil a préféré faire le Caliméro persécuté plutôt que... plutôt qu’autre chose. C’est son choix, comme tous les autres choix qu’il a fait dans la discussion.

    • Ce n’était pas un procès, il n’y a pas lieu de parler de justice ni de droit de la défense, comme j’ai déjà pu le signifier l’autre jour.
      L’intérêt que je trouve aux espaces de discussion sur Internet, c’est qu’il est possible (mais pas automatique hélas) de déconnecter les « affrontements ». « Il » pouvait intervenir, nous avons tous fait le choix de ne pas le lire/lui répondre sur les faits et de nous tourner collectivement vers « elle ».
      Et que ce ce soit passé de la sorte, sans jugement, sans rentrer dans des prises de position scabreuses, justement, démontre sans doute une certaine forme d’expérience des uns et des autres.

    • Je n’ai pas non plus souhaité le retrait de speciale, c’est vrai, la pression était forte. Interrompre une femme qui parle pour lui demander si elle suce, ce n’est pas seulement lourd, c’est violent.
      Ça me rappelle une affiche que j’avais proposé pour répondre à un concours lancé sur les violences conjugales « say no ». J’en ai marre de voir des portraits de femmes avec des marrons alors que le vrai problème c’est la violence des hommes et leur domination. C’est pas mal non plus que la honte change de camp. Je souhaitais aborder cette question en douceur, et celle de l’éducation et de la transmission. Voici le projet pas vraiment abouti mais c’était l’idée. Elle n’a évidemment retenu l’attention de personne, remettre l’homme en cause sur ces questions n’est pas rentré dans les mœurs, on préfère voir les femmes battues et humiliées que des mecs remettre en cause une pseudo-virilité :)

    • @oblomov là je croi que ca fait longtemps que je suis tres très hors sujet par rapport au syndrome de l’imposteur. Pour essayer de relancé la discussion sur le syndrome de l’imposteur, je me souviens en avoir entendu parlé aussi dans les cas de personne qu’on appelait avant « surdoué » et des fois « précoces » et que j’ai vu aussi désigné par « zebre ». Zebre dans l’idée qu’illes sont different·e·s des chevaux mais pas mieux ou moins bien. C’est à dire que c’est pas forcement des personnes plus intelligentes comme on l’entendait avec « surdoué » mais des personnes qui ont un fonctionnement de l’esprit différent de la moyenne des gens. Ca se caractérise souvent par une « hyper-empathie » et une grande émotivité, on peu appler ca aussi de l’instinct dans le sens qu’on comprend les choses sans pouvoir analysé le chemin que l’esprit à pris. Souvent ces personne ne sont pas reconnus par leur entourage. C’est à dire que leur entourage ne prend pas la mesure de cette hyper-empathie et émotivité intense et la personne se trouve incomprise. Dans ce cas l’enfant qui n’est pas compris fini par dissimulé sa personnalité parfois même à lui même et là peut prendre racine le sentiment d’imposture. Il y a aussi le fait d’avoir une facilité, quant on dit qu’une personne est « doué » c’est une manière de lui enlever le mérite de son travail. Je vais voir si je retrouve les liens ou j’avais lu tout ca et plus particulièrement sur le syndrome de l’imposture. Et pour finir j’ajoute que les « zebres » femmes sont moins souvent détecté que les hommes.

      Merci à toi pour ton hospitalité sur ce fil et au plaisir de te lire à nouveau.

    • Oui @intempestive Je voulais aussi ajouter que c’est très révélateur de l’hypocrisie qui sous-tend ces campagne : jamais on ne parle de la « violence des hommes », des « hommes violents » ou de la « violence masculine », on parle de la « violence faite aux femmes », un truc un peu vague qui vient d’on ne sait où. Comme le fait d’avoir remplacer le terme « violences conjugales » par « violences domestiques » (ça sonne comme accident domestique) : le tabouret qu’une femme s’est mangé dans la tronche est arrivé on ne sait comment.

    • c’est la même chose aussi avec le viol, l’inceste, ou les violences sur les enfants. Ces crimes sans agresseurs, sauf si l’agresseur est racisé, musulman, immigré, pauvre, une femme, un fou... mais c’est comme si l’homme blanc occidental etait toujours un « nice guy ». Voyez les DSK, les Polansky qui se pavanent et les tentatives insistentes de Libé pour réhabilité Cantat.

      J’ai ce petit visuel qui correspond à une étude dont je ne connait pas le sérieux (c’est peut etre une étude sur 4 mecs)

      En fait je trouve interessant ce tableau car on voie l’effet du changement de vocabulaire et là ou les hommes placent la victime. Dans le style de « violence domestique » il y a aussi « crime passionnel » ou « drame familiale » qui m’horripilent.

    • J’ai édité mes messages. Je ne reviens pas sur ce que j’ai dit et je en reparlerait mais probablement pas ici, vu que ce n’est manifestement pas l’endroit.
      Merci a celles et ceux qui m’ont montré leur solidarité et leur compassion. A toutes les personnes qui ont souffert de remonté traumatique à cause de mon explosion de vendredi, je m’excuse et je vers des larmes pour nous.

  • L’invasion des profanateurs de #démocratie
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/07/15/linvasion-des-profanateurs-de-democratie

    Tout a commencé au Ministère de l’Éducation. Je ne me souviens plus trop de quand date le déclic, je sais seulement que c’est postérieur à Devaquet. On s’est juste retrouvé un soir, avec monsieur Monolecte, à se demander ce qu’il…Lire la suite →

    #Pol-éthique #confiscation_démocratique #folie #guerre #Horizons_lointains #humanité #Les_Affabulateurs #libéralisme #lutte #politique #violence

  • Grèce : quand les médias privés font la #propagande du #oui au #référendum - L’actu Médias / Net - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/medias/grece-quand-les-medias-prives-font-la-propagande-du-oui-au-referendum,12888

    Depuis le 26 juin et l’annonce, par le premier ministre Alexis Tsipras, de la tenue d’un référendum sur un nouveau plan d’austérité, c’est peu dire que, sur Skaï comme chez ses concurrentes Antenna, Mega et les autres, le non et ses défenseurs n’ont pas droit de cité. « A grands coups d’émissions spéciales et de débats totalement orientés, c’est une propagande pro-oui que les six chaînes privées du pays déploient à longueur de journée », explique Marianna Karakoulaki, journaliste indépendante. Elle, comme nombre de journalistes et de citoyens, n’ont de cesse de dénoncer depuis plusieurs jours, sur les réseaux sociaux (surtout Twitter), cette désinformation assumée.

    Heureusement qu’on est une grande #démocratie, parce que ce n’est pas chez nous qu’une #forfaiture pareille pourrait se produire !
    http://blog.monolecte.fr/post/2005/03/23/divorce-a-la-francaise

    Il y a là des gens qui sont franchement pour le OUI, des oui-oui, des oui-mais, des oui-cependant et des oui-même si. Je me dis que je suis peut-être arrivée trop tard pour les NON, ils ont disparu, tant pis, ça m’apprendra. En attendant, le #pluralisme des opinions est, comme d’habitude sur ce sujet depuis le début, totalement respecté !

    #médias

  • N’oublie pas que tu vas mourir
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/06/12/noublie-pas-que-tu-vas-mourir
    https://www.flickr.com/photos/monolecte/18545187168

    Flickr

    Nous ne sommes probablement pas ceux que nous pensons être. J’ai fini par me demander qui j’étais quand je me suis rendu compte que des pans entiers de ma vie étaient repartis dans le néant dont le présent fugace et…Lire la suite →

    #Brouhaha #humanité #mémoire #moment

  • A Toulouse : Undiz Machine, un magasin “phygital“ | Olivier Dauvers
    http://www.olivierdauvers.fr/2015/06/05/a-toulouse-undiz-machine-un-magasin-phygital


    Plus prosaïquement, le commerce remet le pneumatique au goût du jour sur fond de bail commerciaux bien trop chers.
    https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=7H1nHMz7fNA

    Quand physique et digital se rencontrent : Vidéo Grande Conso à Toulouse où je vous propose de visiter un micro magasin de 45 m2 de surface de vente qui, sous l’enseigne Undiz Machine, propose une expérience d’achat très originale.

  • Pôle emploi doit ouvrir l’accès aux données sur les chômeurs, Stéphanie Delestre, PDG de Qapa.fr ( "274 975 offres à pourvoir maintenant. Des milliers d’entreprises recrutent sur Qapa. Ne manquez pas ces opportunités" )
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/06/02/pole-emploi-doit-ouvrir-l-acces-aux-donnees-sur-les-chomeurs_4645957_3232.ht

    900 000 emplois non pourvus ou difficilement pourvus [ben voyons], 5 millions de #chômeurs : cherchez l’erreur. Fluidifier le marché de l’emploi passe par l’ouverture des #données détenues par #Pôle_Emploi à tous les acteurs du #marché_du_travail.

    Le système administré et centralisé qu’est Pôle emploi est inapte à réaliser de manière parfaitement efficiente l’adéquation entre les offres et les demandes sur le marché du travail. Aujourd’hui, la qualification des demandes d’emploi par les opérateurs publics se fait par des références à des nomenclatures préexistantes et faiblement évolutives (par exemple la nomenclature ROME [répertoire opérationnel des métiers et des emplois]), peu adaptées à l’accélération des mutations économiques et technologiques ou des changements de parcours professionnels.

    Les offres présentées à un demandeur d’emploi par les institutions spécialisées sont ainsi souvent peu pertinentes. Dans ces conditions, c’est souvent la stratégie individuelle d’un demandeur d’emploi qui lui permet de trouver le bon employeur, intéressé par ses compétences et son parcours et lui proposant un emploi correspondant à sa recherche et à ses souhaits d’évolution professionnelle.

    De 2 heures à 30 minutes par jour

    Or, les stratégies individuelles sur le marché de l’emploi ne font pas encore l’objet d’une observation et d’une interprétation pertinentes pour en faire émerger une intelligence collective propice à l’#efficience_du_marché. Par ailleurs, les demandeurs d’emploi sont confrontés à des difficultés sociales directement liées à leur situation : la passivité et la rupture progressive du lien social rendent d’autant plus difficile leur réinsertion durable sur le marché du travail.

    De nombreux travaux de recherche (Krueger et Mueller, Université de Princeton, 2011) montrent que l’intensité de la recherche d’emploi diminue substantiellement au long d’une période de #chômage. Il est ainsi observé sur un échantillon de demandeurs d’emploi américains qu’après trois mois de chômage la durée quotidienne de recherche d’emploi chute de 2 heures à 30 minutes par jour.

    Avec plus de 5 millions de chômeurs et environ 500 000 offres d’emploi disponibles à un instant « T » sur le marché, c’est la mise en relation efficiente entre l’offre et la demande, entre les candidats et les offres d’emploi, qui doit se développer grâce au numérique (qui offre la possibilité de traiter des grandes quantités de données en temps réel) et à Internet (qui met en relation automatique et en temps réel l’offre et la demande).

    Écosystème de services

    La précision et la quantité des informations sont les clés pour obtenir les meilleurs résultats de matching (appariement). Pôle emploi dispose pour cela d’une énorme quantité « #matière_première » (les CV des chômeurs et les offres d’emploi) sur laquelle un écosystème de services et d’applications innovants peut se nourrir et se développer rapidement pour lutter contre le chômage [ben voyons].

    Ces données sont aussi intéressantes pour les acteurs publics locaux afin de comprendre les besoins de chaque bassin d’emploi, les besoins en formation par secteur d’activité, etc. Les usages sont infinis. Alors pourquoi Pôle emploi refuse-t-il l’accès à ses données, contrairement à ce que recommande le secrétariat général à la modernisation de l’action publique ? Est-ce la peur que de nouveaux acteurs apportent un meilleur service ? Est-ce la peur que le chômage baisse vraiment, et que l’activité même de Pôle Emploi soit à réinventer ?

    Pour accélérer le retour des chômeurs à l’emploi, Pôle emploi doit ouvrir en #open_data ses fichiers d’offres d’emploi et de demandeurs d’emploi [bigre]. En d’autres termes, transformer ses fichiers en données publiques, accessibles à toutes les entreprises dont l’objet est la #fluidité du marché de l’emploi. La lutte contre le chômage doit être la grande cause nationale de la France. Tout demandeur d’emploi doit pouvoir réclamer que sa #candidature soit accessible à tous les recruteurs potentiels !

    La création d’un corps de 200 agents contrôleurs indique bien ce qui donne le la : à Pôle la non indemnisation, les « emplois aidés » et les contrôles, le placement aux #opérateurs_privés, et à qui voudra s’en occuper (...), l’info sur les droits (toujours changeants, soumis à l’arbitraire, conçus pour déstabiliser, produire l’#insécurité_sociale maxi), les recours, la défense des chômeurs.

    • Franchement, les offres de Pôle Emploi, ce sont les rebus. Dans l’ordre, les jobs sont distribués par recrutement interne (cela peut-être un ex précaire, genre stagiaire, rarement intérimaire, un CDD), cooptation (la boite sait qu’elle va avoir besoin de quelqu’un, elle demande aux salariés en place de recommander quelqu’un, le job est pourvu avant même d’être libre et ça reste entre gens inclus), réseau professionnel (comme la cooptation, ça circule en petit comité sans jamais que le poste soit ouvert) et si vraiment on ne trouve pas (ce qui est rare), annonce dans les médias métiers spécialisés. Pour Pôle Emploi, c’est les boites minables avec jobs et conditions minables et gros turn over (donc pas de recommandations internes), les CDD d’un jour ou deux, voir d’une heure, les contrats aidés (donc les jobs de merde), les annonces légales (le job est déjà pourvu, mais il faut publier une annonce quand même), voire les fake : pour faire croire que la boite va bien, pour se constituer un fichier de CV gratos.

      Ça, c’est la putain de réalité du marché du travail.
      Je n’ai jamais eu de job en répondant à une annonce, en envoyant mon CV, jamais. Toujours par contact direct, par un pote, etc. Toujours.

      Alors leurs stats des emplois disponibles, c’est gravement de la merde en barre, tout comme leurs stages de recherches d’emplois ou l’on apprend que les méthodes qui ne marchent jamais.
      On ne change pas une équipe qui perd.

      http://blog.monolecte.fr/post/2012/02/06/dans-les-choux

  • La fuite du cerveau | Le Monolecte
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/05/28/la-fuite-du-cerveau

    Tout de suite, Jacques-a-dit donne le ton :" je vais te raconter de la vérité vraie et même qu’elle est tellement vraie, ma vérité, que tu ne trouveras nulle part le moindre élément tangible pour l’étayer ou la réfuter". Ce qui est fort commode quand on pérore de son clavier et que l’on aime prêcher du haut de ses certitudes sans avoir manifestement de quoi défendre ses admonestations.

    Et c’est la vérité vraie, parce que c’est ce qui se passe partout où Jacques Attali pose ses petits yeux hypermétropes et tend son gros sonotone. En gros, cela confirme assez scientifiquement ce que tu pensais depuis longtemps, à savoir que Jacques Attali vit essentiellement dans son microcosme du centre du monde de la capitale de la France et qu’il est entouré de tas de riches hypocondriaques qui chouinent en permanence contre les gros impôts pas beaux et qui incitent leur progéniture au CV surgonflé par les trajectoires méritocratiques de la France qui connait et verrouille les filières éducatives d’exceptions payées à prix d’or par l’ensemble des gueux (mais pas des parents, qui, comme nous l’avons déjà noté, refuse de mettre au pot commun pourtant si généreux avec eux !) à se tirer de ce pays de merde (sic).

  • Pourquoi la liberté d’expression n’est pas négociable
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/05/06/pourquoi-la-liberte-dexpression-nest-pas-negociable

    Une fois n’est pas de coutume, je vais réagir à chaud au billet d’un estimable confrère de clavier. Notre ami Gauche de combat nous signale un papier qui, mettant en exergue l’absolue abjection des propos tenus par nos ennemis idéologiques et…Lire la suite →

    #Poil_à_gratter #confiscation_démocratique #débat #démocratie #discours #libéralisme #liberté #lutte #médias #politique #propagande #société

  • Collectif de l’huile de coude
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/04/30/collectif-de-lhuile-de-coude

    Je sais, j’ai eu un mois un peu fainéant par ici, mais je suis contente d’avoir publié ce reportage chez Basta ! Une chouette histoire qui colle la banane plus que les boules, par les temps qui courent, ça n’a pas…Lire la suite →

    #Le_Monolecte_expliqué_aux_enfants #alternative #chroniques #logement #médias #solidarité

  • Boat People | Le Monolecte : un vieux billet, bien d’actualité
    http://blog.monolecte.fr/post/2008/10/28/boat-people
    https://www.flickr.com/photos/monolecte/1018804866

    Flickr

    Encore aujourd’hui, la simple évocation du mot boat people me renvoie systématiquement deux images, deux sensations : le sourire triste de Maï et l’extraordinaire émotion que j’avais ressentie en voyant le cargo « Île de Lumière » illuminer la nuit de la mer de Chine et sortir du néant obscur des tas de gens entassés sur des barques pleines à couler. Je me souviens de Kouchner (mais j’ignorais son nom) parti au milieu de nulle part pour sortir les réfugiés du Sud-Est asiatique de l’état d’horreur où ils étaient plongés et je me souviens encore plus de la fierté que j’avais ressentie en voyant que j’appartenais à une nation capable de traverser les océans pour sauver des hommes, des femmes et des enfants d’une mort certaine et horrible. Il y avait eu une telle unanimité sur l’accueil des naufragés du bout du monde, une telle volonté de tendre la main et surtout, d’accueillir.

  • Le sexisme bien tempéré du Canard Enchaîné | Mondes Sociaux
    http://sms.hypotheses.org/3812

    Rien de tel au Canard qui n’a jamais compté qu’une poignée de femmes dans ses rangs. Les réactions suscitées par le recrutement de Sylvie Caster, ancienne de Charlie Hebdo, et première femme permanente à la rédaction sont révélatrices d’une réelle difficulté sur ce plan. Le nom de « Calamity Caster » dont elle signe ses articles lui a été imposé : « Il y a une femme qui écrit dans Le Canard, témoigne-t-elle, et c’est une calamité (…) C’est évidemment intéressant parce que c’est signaler, ouvertement, et s’en rendre compte, qu’on a un problème avec les femmes ». « C’est vrai, nous sommes misogynes au Canard », confirme un journaliste (in Méhanna M., 2011, L’idéologie du Canard Enchaîné, Mémoire de DEA, Université Paris 1).« 

    • C’est un journal républicain spécialisé dans l’information d’état, côté coulisses rendues publiques en fonction de besoins essentiellement internes à l’appareil d’#état, comment pourrait-il en être autrement ? Division des tâches : eux ne sont pas en charge de la moralisation « féministe » de la politique et de la société.

    • @colporteur, encore des excuses bidons avec des termes comme

      moralisation « féministe »

      qui vident de sens (je me sens insultée désolée de le dire) la nécessité de prendre en compte l#effacement_des_femmes et d’y remédier, vraiment, pas juste les principes, la réalité.
      Les faits de #sexisme sont avérés, pour te faciliter la prise de conscience, même si la france d’aujourd’hui est profondément raciste, même si l’Assemblée nationale ne compte sur ses bancs que peu d’enfants d’immigrés, est-ce que cela légitimerait que le canard appelle un journaliste noir Yabon ?
      Non, alors stp garde nous de ces jugements à l’emporte pièces.

    • @touti, je trouve à nouveau ton post navrant. Je ne comprends pas ce que tu dis ni de quelles « excuses bidons » (c’est quoi cette manière de dire ?) ou « jugement à l’emporte pièces » tu parles. Calamity Jane c’est pas Yabon (qui _est sa domination, y opine), c’est imposer à une journaliste un nom qui donne au journal qui s’en dote pour la 1ère fois une coloration tout autre, celle d’une femme qui ne s’en laisse pas compter, jamais sans fusil. C’est de la ...pub pour l’organe qui annonce son exceptionnelle indépendance (...). Ben oui, les salaires sont très élevé au Canard, et pas sans prix pour ceux qui les reçoivent (y compris en termes de connivences variées avec tout un tas de crapules de ministères, de préfectures, de police etc.).
      Depuis l’émergence du féminisme 60’/70’ beaucoup aura été fait pour en annuler la charge subversive. Le Canard c’est Ve République, une histoire de grands hommes. Et oui, on en pas finit avec le machisme, l’effacement des femmes. Comment dire le contraire...

      Quant à se sentir « insultée », j’aimerais aussi comprendre. Là ça me reste aussi mystérieux que l’implacable logique qui fait dire à un type « il m’a mal regardé alors je lui ai cassé la gueule ». Comme on sait, il y a plein d’histoire de mecs qui commencent par une baston avant que ça se cause, voire s’entende. Mais ici, on scribouille. Merci de ne pas m’attendre en embuscade s’t’plait.

      On dirait que tu voudrais que je m’excuse de t’avoir « insulté » en intervenant avec un post où il était aussi question « des femmes ». Je suis près à demander des excuses à quiconque ici, même toi :) si cela me parait justifié, là je vois pas.

      La moralisation « féministe », ça existe. Contre les femmes qui portent un voile, contre le populo qui est tellement attardé en matières de liberté des moeurs et de pensée. Le « féminisme » d’état et de dominant-e-s ça existe. Il s’agit de dépolitiser les enjeux, de neutraliser, de saper avec toute la compassion ou l’attention affichées nécessaires les appuis théoriques et subjectifs dont des minorités (politiques) comme le grand nombre (dominé) seraient susceptible d’user.

      Une analogie qui permettra peut-être d’émonder cette hostilité... J’ai souvent écrit P"c"F non par anticommunisme mais en défense du communisme contre un parti qui prétend(ait) l’incarner.

      Je n’aime pas le Canard, mais j’aimerais pas que féminisme devienne un mot tabou au prétexte que même le CAC 40 et ses larbins, ou ses outsiders de l’intérieur (Canard, etc) savent en jouer (à l’inverse de toute sa pub, de toutes leurs structures) ou cherchent à le faire.

    • @colporteur tu trouves à nouveau mon post navrant et mon vocabulaire inadéquat ? ça commence bien …
      Je ne suis pas là pour te faire changer d’opinion qui semble déjà convenue à mon égard mais je vais tenter de t’expliquer pourquoi ton premier post m’est désagréable et insultant.
      Dire qu’il te semble qu’ il ne peut pas en être autrement par rapport au sexisme est ce que je nomme une excuse bidon, autant que s’il s’était agi de trouver des arguments à un comportement raciste, mais apparemment tu ne comprends pas cela ou je m’exprime mal.
      J’estime que c’est éliminer bien facilement la ligne sexiste qui sévit au Canard en la masquant derrière les institutions de l’Etat ou la moralisation féministe . Le sujet de cet article n’étant pas la moralisation féministe mais bien le peu de cas qui est fait des femmes au Canard, peu importe alors combien les journalistes sont payés ou à la solde de qui ils sont.

      Si tu ne t’es pas contenté que de l’extrait ici même et que tu as lu l’article, il n’y a pas que le nom de CalamitY (Calamité) qui a été imposé à une seule journaliste, ce fait n’est que la suite d’un processus de mépris de la parole des femmes :

      Si pendant longtemps ses journalistes furent des hommes, l’hebdomadaire fit donc semblant, à travers ces rubriques et ces signatures, d’avoir des femmes dans ses rangs. Non contents d’être des « à la manière de », ces pastiches sont donc aussi des « à la place de ».

      Pour ce qui concerne l’insulte que je ressens parce que je suis une femme, je pense qu’il est doit être difficile pour un homme de la comprendre, et malgré tout tes efforts, il te sera difficile de basculer de ta situation de domination masculine. Je ressens ton discours comme essayant de disculper le Canard parce que la « moralisation_féministe » sévirait, c’est encore une fois détourner le sujet de l’article pour accuser un certain féminisme de ne pas être à ton gout.

    • Expliquer (ou proposer une explication) n’est pas excuser. Ou alors, on reprend à son compte les raisonnements qui ont fait les minutes les plus affligeantes du règne d’un certain président français.

      Après, décider de sortir les flingues en agrémentant ses propos de jugement de valeurs... c’est un petit peu ce qui fait que certains contributeurs demandent un petit peu rapidement à se désabonner de SeenThis, ceux-ci mélangeant un petit peu vite et à tort à mon avis leurs écrits et leurs personnes.

    • Si tu veux. :-)

      Le fond de mon propos était que je trouvais triste que Colporteur réponde à ta remarque aussi abruptement. C’est stupide de sa part, et ça n’aide pas à réduire les incompréhensions. Tout comme l’autre contributeur, là, j’ai déjà oublié son pseudo, qui s’est fait reprendre dans un contexte quasi-identique et qui parce qu’on lui a demandé d’expliciter ce qu’il avait voulu dire dans un commentaire lapidaire a réagit comme si on l’avait pris la main dans l’pot d’confiture, en faisant comme si les lecteurs étaient stupides (illettrés, etc).

      Je me suis permis à côté de réagir au syllogisme « excuse<>explication », mais ça n’a rien à voir avec le féminisme, ni avec le fait que tu sois une femme. Promis. Mais tu as le droit de penser le contraire. Je ne pourrais pas aller à l’encontre de ce fait. Quoi que cela m’attriste. Mais ça ne changera rien à tout cela. L’incommunicabilité n’est pas une fatalité... mais elle est décidément très fréquente.

    • #procès_d'intention #jugement_à_l'emporte_pièce #bidon

      et c’est pas de causer angliche comme les managers et les dresseurs de chiens qui assoira la légitimité de propos aussi autoritaires, arbitraires et #insultants. Je ne suis pas là pour expier « les hommes » ; comme dit la chanson, l’important c’est l’endroit où ce quelle tombe. Ralbol.

      Je cause pas du Canard en tant qu’homme, le d’"où tu causes", c’est pas l’assignation à je ne sais quelle résidence assurée à pas cher. je cause à partir de pratiques : la lecture par exemple. J’aime pas ce truc (sauf, comme dans le Monde ou ailleurs, quelques articles alibis ou, dans ce cas, pulsion voyeuriste : cékoiléta ? ah bon...) et je m’étonne qu’on s’étonne de ce que c’est. Ce qui n’empêche pas que j’apprécie de les voir ainsi descendu de leur piédestal de soit disant indépendance qui trimballe des kilotonnes d’idéologie dominante, sous des formes diverses, dont celle évoquée par l’article.

      De plus je m’autorise à causer pour ainsi « en tant que femme » (mais certainement pas « à la place de ») car je considère qu’il y a un « devenir femme » du chômeur, confiné au domestique faute de moyen et de rôle social, de dignité acquise dans le travail réputé productif. C’est un des aspects qui fait se flinguer des types spectaculairement (immolation). Manque d’habitude, de dressage multiséculaire, d’aptitude à trouver hors emploi des bouts de vérifications socialement indéniables de leur valeur. Et, bien sûr les femmes pauvres sont elles même attaquées si elles « choisissent » d’être mères jeunes, ou/et mères de nombreux enfants, d’avoir un tel « statut », contrairement aux hommes pauvres (sauf travail associatif, bénévolat, et autres formes plus ou moins mal reconnues). Les phénomènes sociaux ne sont pas unilinéaires.

      Il y a également un devenir femme du travail, - et ça ne veut pas dire une libération ou une domination des femmes ! je le précise avant d’être à nouveau attaqué sur ce qui n’est pas dit par moi - où de plus en plus sont demandé des formes d’attention, d’implication affective qui ne sont plus l’exclusivité des femmes, toujours ultra majoritaires numériquement sur ce type de fonction, je ne le conteste en rien (comment le pourrais-je ? pourquoi faudrait il être considéré soit comme un imbécile soit comme un salaud ?).

      Bref, ces histoires me paraissent plus compliquées que telle ou telle position que l’on veut bien m’attribuer. Méchamment.

    • @biggrizzly c’est bien gentil ce que tu racontes mais je sais pas expliquer en quoi c’est « bidon », c’est « excuse ». je pige pas que des attaques gratuites (qui ont sûrement leur justification par ailleurs, mais en quoi ce que je dis a à y voir ?) puissent ainsi être soutenues. C’est quoi, Ok corral, le premier, la première qui dégaine a gagné ? Ridicule.

    • @touti en commentaire de mon dernier billet, j’ai eu le malheur de faire remarquer que la grosse régression de la loi sur la prostitution n’était pas étonnante, vu que le Sénat est un repaire de vieux hommes blancs bourgeois qui ne font d’ailleurs pas trop secret de leur consommation régulière de « nièces ».
      Et hop, je suis fasciste féministe et raciste anti-blancs...
      Et fin de toute argumentation intelligible.
      Je fais juste remarquer qu’il est difficile de parler de démocratie représentative quand le personnel politique est aussi homogène. Et que je ne réclame jamais que le fait que tout le monde soit audible et que l’égalité soit réelle.
      En fait, le simple fait de réclamer l’égalité me fait toujours traiter de fasciste féministe, de vouloir la domination de femmes, alors que je ne veux que les mêmes droits, possibilités que les autres, de pouvoir être jugée sur mes compétences et non pas juste par mon sexe.

      Après, va expliquer ce qu’est la domination...

      Et quand je balance les données de l’ONU sur la domination implacable des femmes, on me répond que je sors des chiffres fantaisistes et que je mélange les pauvres femmes vraiment dominées, loin de nous par des vilains juste pour pouvoir écraser les hommes ici parce que tout le monde sait qu’ici, on est égaux (manière toutes les femmes autour de lui, elles sont super égales : sous-entendu que celles qui le seraient moins le méritent bien !) et que donc, je fais semblant d’être dominée parce que je suis incompétente et que je veux prendre la place méritée des hommes compétents.

      On est toujours en 2015 et j’attends avec une impatience non feinte qu’ils rétablissent le bucher pour les sorcières féministes.

    • De mon côté, au delà du sujet concret, de cette difficulté à débattre sereinement de ces sujets j’en déduis plus que jamais qu’on passe trop de temps à l’école à apprendre des conneries grammaticales, on se pisse dessus avec nos exceptions françaises linguistiques et notre patrimoine littéraire, et on ne travaille pas assez sur nous mêmes.

      La communication sans jugement, l’écoute bienveillante, apprendre à maîtriser ses émotions, ses réflexes, ses automatismes intellectuels, c’est pas inné, ça devrait s’apprendre à l’école.
      J’ai découvert ça sur le tard, je dis pas que je suis fort dans ce domaine, on restera toujours novice, mais ça m’a fait un bien fou et j’ai compris énormément de chose sur mes conditionnements plus ou moins inconscients liés à la composante masculine de mon identité. Je progresse bien plus que si je n’avais pas découvert les thèmes que sont la compréhension de soi, des autres et la communication pour entrer en relation.

    • @seenthis, c’est vraiment dur d’écrire un post sur seenthis pour une réponse de plus de 10 lignes, du coup je dois d’abord passer par un éditeur de texte car tout saute sans cesse. Merci merci de tout ce que tu fais et peux faire pour améliorer l’outil !

    • @monolecte

      en commentaire de mon dernier billet,

      tu as un lien stp ?

      L’argumentaire que je trouve récurrent est un peu celui du ou de la blasé·e, bref, de la personne qui dit que vu le contexte il ne faut pas s’étonner de telle ou telle situation d’injustice car cela ne peut être autrement.

      Je crois que finalement c’est ce mélange d’arrogance et de fatalisme qui m’insupporte profondément, même si je peux m’y fourvoyer aussi, parce que culturellement nous sommes tou·tes baigné·es dans la soumission. Amha, d’un point de vue politique, cela bouche les issues de sorties mieux encore qu’un conservatisme raciste sexiste et homophobe, même si le discours tenu s’en défend, car c’est une forme d’explication qui se soumet à un soit-disant ordre des choses qui ne devrait qu’être inacceptable. Et je préfère m’interroger sur ce « soit-disant » qui n’est jamais ce que nous acceptons d’établir par nos paroles en contraintes mentales pour restreindre nos champs d’actions et nos capacités de changements.

      On considère un peu trop facilement que cela relève de la nécessité de la domination « le monde est ainsi fait » qu’il n’y a rien d’envisageable pour modifier la situation, ne serait-ce que supporter d’entendre la dénonciation de ces situations injustes, sexistes ou racistes, voire qu’elles procèdent elles-mêmes des dominants (féminisme de morale). Que ce soit Wikipedia, Le Canard ou Le Sénat, on a affaire à des lieux d’exercices de pouvoir masculin dont les femmes sont exclues, oui, mais après ? Ou avant ? Sommes nous à même de dénoncer, c’est à dire de rendre public, de prendre la parole pour dire l’injustice et de se faire entendre avant même de pouvoir proposer quoique ce soit ?

      C’est ce chemin qui me parait long, terriblement long, et lorsqu’une femme s’offusque de ne plus supporter d’attendre que la société évolue et les hommes retirent la merde qu’ils ont dans la tête au lieu d’entendre sans cesse « c’est normal » " c’est ainsi" « pourquoi s’étonner » j’ai envie de hurler, désolée de le dire, et je me sens insultée de le faire en étant regardée comme folle.

      On est toujours en 2015 et j’attends avec une impatience non feinte qu’ils rétablissent le bucher pour les sorcières féministes.

      Pas moi, d’autant que je suis rousse et que j’ai déjà échappé à diverses lynchages. En tout les cas, je suis hébétée devant l’apathie sociale, ras-le-bol de répéter à l’envi les mêmes choses, que cela doit changer, et subir également les interprétations violentes devant toute parole de femme.

      Il y a bien le bingo féministe pour s’aider, se dire que les réponses retombent systématiquement sur les mêmes « arguments » mais c’est rude, j’avoue.

    • J’ai déjà viré quelques fachos virulents qui avançaient masqués depuis des mois et qui ont fini (comme toujours) par perdre leur contrôle.

      Disons, qu’il est en liberté surveillée, maintenant.
      Comme son dernier argumentaire est une enfilade de contrevérités et de mauvaise foi, je ne réponds pas.
      Je n’en vois pas l’utilité : le gars ne lit pas ce que je lui réponds, il attend juste que je poste un truc, n’importe quoi, pour pouvoir continuer à dérouler son argu moisie.

      Pour ceux qui ont envie de comprendre, ma première réponse suffit. Pour les autres, ça ne sert à rien qu’à leur ouvrir plus de tribune.

    • @touti enfin je suis d’accord avec toi :) j’exècre ces « formes d’explication qui se soumettent à un soit-disant ordre des choses » et de ce fait je pige mieux ce qui a pu te rendre si injuste à mon sens dans tes attaques suite à mon 1er post. La mésentente hostile serait ainsi le fruit d’un malentendu. Pour moi, le Sénat, le Canard enchainé, cette société sont à supprimer, je n’acquiesce pas plus à leurs pratiques et positions qu’à leur existence lorsque que je me déclare non surpris par leurs diverses et multiples saloperies.

      Il n’empêche, je continue à trouver révoltant d’avoir subi des noms d’oiseau en tant que supposé représentant ou incarnation de l’homme, machiste, patriarcal, insensible et borné alors que si de telles tendances sont à l’oeuvre chez un enfant du XXe siècle tel que moi, j’essaie de lutter contre l’impasse à laquelle elles conduisent, impasse dont j’ai dès la toute prime adolescence pris conscience, non seulement grâce au féminisme de l’époque (et de la beauté fatale que celui-ci manifestait en bien des endroits pourrais-je dire, dans un tout autre sens que lorsque cette expression apparait ici), mais aussi pour avoir été traité fort jeune comme (et presqu’aussi mal qu’)une femme par des mecs à certaines occasions, puis, plus tard, qualifié de pédé et de tarlouze bien plus souvent qu’à mon tour, et j’en passe, et que, dans ce cas précis, les quelques lignes que j’avais écrites ne pouvaient prêter à riposte hostile qu’à condition d’oublier que de ce que je disais du Canard (journal des marigots de l’état) découle que nous aurons surtout à inventer les conditions pour que tous et toutes s’en passent, qu’il disparaisse.

      Il ne s’agissait pas d’accepter « le » monde comme « normal » mais de dire (pas simplement dénoncer) de quelles visions (Canard = centrement étatique, pas slt machisme en général) procède cette normalité intenable et de faire place à des mondes où le normal n’aurait pas sa place.
      Bref, j’ai posté parce que j’étais content qu’exceptionnellement le Canard, réputé pour son « indépendance », rencontre un peu d’adversité et de critique qui mettent en lumière sa normalité (outrée pour ce qui est des femmes), pas pour accorder je ne sais quelle bénédiction. Je ne dis pas que seules les intentions comptent, je dis qu’il m’en a trop été prêté.

    • Avais dit dès le 2e post que je comprenais pas... finissais par me croire devenu troll à l’insu de mon plein gré. Donc, oui bien sûr, j’accepte tes excuses @touti, ça va de soi (et mieux en se le disant), d’autant qu’il m’arrive moi aussi (#con_comme_une-bite à mes heures), de voir rouge et de foncer dans une muleta... imaginaire.

      Fhar away... Avec ce minimum d’entente, je peux dire maintenant que ces échanges m’ont fait penser que raconter la grève de 1973 dans l’enseignement secondaire (contre la loi Debré qui supprimait les sursis d’incorporation militaire) sous l’angle d’un féminisme massivement partagé (sans être nécessairement revendiqué comme tel, et chez les garçons y compris) par de très nombreux scolarisés vaudrait le coup, je sache pas que cela ait été fait. De même, je n’ai pas idée de ce qui pourrait exister sur des aspects qui restent à mon avis cachés d’un féminisme dont j’ai souvenir, en banlieue, populaire (et pas quartier lat’, pour faire simple).

  • Choix de chiotte
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/03/30/choix-de-chiotte

    Dimanche, j’ai vraiment voté utile : je suis allée bouffer Bambi avec mes amis. Parce que bon, à une ou deux exceptions près, depuis que j’ai ma carte d’électrice, j’ai surtout voté contre. Et ce n’est pas vraiment comme cela qu’on…Lire la suite →

    #Poil_à_gratter #confiscation_démocratique #élection #Les_Affabulateurs #politique

  • Lettre à Soufiane | Le Monolecte
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/03/23/lettre-a-soufiane

    Je me souviens bien de toi, Soufiane, parce que grâce à toi, je n’ai jamais oublié que j’ai été raciste, pas une raciste de conviction, mais une raciste héréditaire. J’étais raciste parce que dans la société où j’ai grandi, c’est comme cela qu’on éduquait les enfants. J’étais raciste, mais je ne connaissais même pas le mot ou le concept.
    J’étais une petite fille blonde aux yeux bleus qui grandissait dans la France de Dupont Lajoie.

    http://www.dailymotion.com/video/xgrbgu_dupont-lajoie-toujours-d-actualite-version-finale-20-0_news

    #enfance #histoire #migrations #racisme #société #éducation

  • Le socle commun des autodidactes
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/03/16/le-socle-commun-des-autodidactes

    Nul n’est censé ignorer la loi. Mais nul n’est censé l’enseigner au citoyen non plus. L’autre jour, je tombe sur une étude qui explique que les filles bonnes élèves sont mal préparées à la vie active. Personnellement, je pense que…Lire la suite →

    #Brouhaha #éducation #politique #société #travail

    • À 16 ans, j’ai remplacé à l’accueil la mère supérieure de mon lycée... en échange d’une chambre individuelle à la rentrée.
      À 17, j’ai bossé comme vendeuse pour un « ami de la famille » : 500 frf pour une semaine de taff d’environ 60 heures... et puis en fait, il a trouvé que j’avais mal bossé et ne m’a filé que 100 frf. À 20 ans, j’ai vendu des encyclopédies au porte-à-porte 12 heures par jour, même pas les frais pris en charge : 1200 frf pour 2 mois de boulot.

      La liste est interminable... je pense qu’il aurait fallu m’apprendre à ne pas être une bonne poire.

    • @monolecte, excuse moi, j’ai effacé mon message sans avoir vu le tien, je voulais pas trop m’étaler … J’ai également été exploitée très tôt, la culture du travail, le fait de devoir prouver que j’étais forte, tout ça, il a fallu que je lise Paul Lafargue pour avoir enfin la révélation que ça n’était pas pour moi, ni pour personne d’ailleurs ! Plus tard, j’ai su menacer des prudhommes des employeurs peu scrupuleux et obtenir gain de cause, jusqu’à ce que j’abandonne définitivement le salariat.

    • « Travaillez, travaillez, prolétaires, pour agrandir la fortune sociale et vos misères individuelles, travaillez, travaillez, pour que, devenant plus pauvres, vous ayez plus de raisons de travailler et d’être misérables. Telle est la loi inexorable de la production capitaliste. »

      -- Le Droit à la paresse, 1880

  • Féminisme et lutte contre la misère
    http://www.editionsquartmonde.org/rqm/document.php?id=5436

    J’ai toujours souhaité dialoguer avec d’autres sur le placement des enfants des milieux très pauvres pour des raisons sociales et économiques en France comme une question féministe. Mais je ne trouvais pas les outils dans les milieux féministes et à l’université pour pouvoir penser le placement involontaire pour raisons sociales et économiques des enfants des milieux très pauvres comme une violence imposée à des femmes. Il m’a donc fallu faire une pause dans mon féminisme essentiellement formé à partir des expériences des femmes blanches de la classe moyenne en France, et il m’a fallu faire une pause dans ma méthode de recherche en sociologie, essentiellement basée sur les savoirs actuellement autorisés en France, le point de vue des groupes privilégiés. Cette pause était nécessaire pour apprendre et réapprendre des femmes qui vivent cette forme de violence et de contrôle sur leur vie. J’ai donc avec beaucoup d’intérêt participé à la production d’une synthèse1 à partir de monographies, produites par le mouvement ATD Quart Monde, sur cette question : qu’est-ce que le point de vue des femmes qui luttent au quotidien contre les violences de la misère, m’apprend sur l’articulation entre les inégalités de genre et les violences de l’extrême pauvreté ?

    Il n’existe pas de groupe homogène de « femmes très pauvres ». Au contraire, la perspective d’ATD Quart Monde repose sur la conviction qu’il faut partir de la complexité et de la richesse de l’expérience personnelle qui constitue le quotidien des plus pauvres et la base d’une connaissance commune. Jusqu’à ce jour, les écrits du mouvement ATD Quart Monde développent des outils pour penser l’articulation entre le genre et l’extrême pauvreté, mais il faut constater que cette pensée n’influence pas les groupes féministes actuels, et il faut reconnaître que cette absence constitue une violence faite à la pensée des femmes des milieux les plus pauvres. Cette synthèse exprime ce que, en tant que féministe et universitaire, j’ai appris et compris de l’expérience et de la connaissance des femmes vivant l’extrême pauvreté.

    #femmes #femme #féminisme #pauvreté #violence

  • Comment l’#escalade est devenue un #sport, par Jean-Paul Walch
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/08/WALCH/50699

    Piolet à la main, un alpiniste chemine sur une crête étroite qui mène à un sommet enneigé. De part et d’autre, une pente glacée plonge vers l’abîme. « Les dirigeants extraordinaires ne se contentent pas de diriger », proclame le slogan. Nous ne sommes pas dans les Alpes ou dans l’Himalaya, mais dans l’hebdomadaire britannique The Economist : la société IE fait la promotion de son diplôme « Leadership positif et stratégie ».

    • Le mur du lycée du bled vient d’être refait après plus de 30 ans de bons et loyaux services. Même s’il y a l’option escalade au bac, on est nombreux à pratiquer tranquillou en groupe, avec petit graillou entre potes à la fin, juste dans l’idée de se retrouver, de s’amuser, de se faire plaisir.
      L’hiver, on se tient au chaud sur les grattons du SAE, mais quand les beaux jours reviennent, on part en falaise.

      Il n’y a qu’une minorité qui est adhérente à la FFME, même s’il on ne peut que saluer le boulot des adhérents qui continuent d’ouvrir des voies très intéressantes en milieu naturel.

      Après, sur la sécurité, c’est vrai que c’est un des sports les plus sûrs que je connaisse, même s’il nous est déjà arrivé de tomber en falaise sur des gens mal équipés et mal préparés qui nous ont bien fait flipper (et qu’on a donc soutenus avant que ça parte au tas).

      Le truc bien aussi, c’est que ça peut se pratiquer de très jeune à très vieux, du coup, c’est très intergénérationnel, très ouvert et très convivial.

      Là, je pratique avec ma fille et j’adore partager ces moments avec elle.

      J’avais écrit ça, pour partager : http://blog.monolecte.fr/post/2009/06/22/danser-sur-les-murs

  • La #lutte contre les #inégalités expliquée à ma fille
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/02/26/la-lutte-contre-les-inegalites-expliquee-a-ma-fille

    J’en ai marre : à la fin du sport, c’est toujours moi qui passe la raclette dans les douches. La quoi ? Quand on est parent, on n’est pas toujours très vif sur les mots-clés sur lesquels on doit s’attarder. Je visualise…Lire la suite →

    #Brouhaha #Pol-éthique #débat #enfance #exploitation #société

  • Une saison froide et rêche
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/02/19/une-saison-froide-et-reche

    Un petit livre qu’on s’envoie comme un shoot entre les deux esgourdes, histoire de se rappeler que le monde est âpre et n’en finit pas de se casser la gueule. On se doute dès le départ qu’on ne va pas…Lire la suite →

    #Le_petit_bout_de_la_lucarne #bouquin #civilisation #société #série