Réforme du RSA : dans l’Aveyron, il faudra désormais travailler 15 à 20 heures pour toucher son allocation
Publié le 16/12/2022 à 18h55
Écrit par June Raclet .
Avec cette réforme, le gouvernement a pour objectif de faciliter l’insertion professionnelle des bénéficiaires du RSA.
Avec cette réforme, le gouvernement a pour objectif de faciliter l’insertion professionnelle des bénéficiaires du RSA. • © VINCENT ISORE / MAXPPP
Aveyron
Occitanie
Rodez
L’Aveyron fait partie des 19 départements français qui vont prochainement expérimenter la nouvelle formule du RSA. Les allocataires devront notamment travailler 15 à 20 heures par semaine pour en bénéficier, ce que dénonce la CGT.
Il faudra bientôt travailler 15 à 20 heures par semaine pour bénéficier du revenu de solidarité active (RSA) en Aveyron. Le département fait partie des 19 collectivités retenues par le gouvernement pour expérimenter la nouvelle formule du RSA dès le 1er janvier 2023.
Avec l’objectif d’améliorer l’insertion professionnelle, le gouvernement souhaite par la suite étendre ce dispositif à toute la France. En moyenne, 42 % des allocataires du RSA restent éloignés de l’emploi, sept ans après leur première allocation.
Les employeurs aveyronnais mobilisés
Cette expérimentation sera donc axée sur une « logique de droits et de responsabilités » selon le Conseil départemental de l’Aveyron.
Tous les allocataires des territoires d’expérimentation seront amenés à signer un contrat d’engagement sur la base d’un accompagnement intensif de 15 à 20 heures par semaine. Si la personne ne répond pas à cet engagement, alors la notion de sanction est envisagée dans la logique de droits et devoirs.
Conseil départemental de l’Aveyron
Le département assure que des moyens seront mis en place en matière d’accompagnement social et professionnel, et que « le réseau des employeurs locaux sera mobilisé […] afin de proposer des périodes d’immersion, des préparations opérationnelles à l’emploi et plus largement des opérations de recrutement ».
"Le RSA doit rester sans conditions"
Du côté de la CGT, on considère que « le RSA doit rester sans condition », martèle Pierre Garnodier, secrétaire général du Comité national CGT des travailleurs privés d’emploi et précaires.
Avec 598€ par mois, on survit à peine. Un tel montant ne permet pas de mener une recherche active et répétée de travail, on ne peut pas mettre de l’essence dans sa voiture pour aller à des entretiens !
Pierre Garnodier, secrétaire général du Comité national CGT des travailleurs privés d’emploi et précaires
« Sous couvert d’une meilleure insertion, le gouvernement veut en réalité pousser les bénéficiaires du RSA privés d’emplois à accepter les emplois les plus précaires, les plus dénués de droits », dénonce Pierre Garnodier de la CGT.