Les de psykiatriske rapportene om Breivik

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  • Procès Breivik : retour sur les expertises psychiatriques

    Les deux rapports d’expertises rendus public

    Le 6 juin 2012, Le quotidien norvégien VG a rendu public les deux rapports d’expertises, que vous pourrez trouver à cette adresse et lire si toutefois vous comprenez le Norvégien :

    http://www.vg.no/nyheter/innenriks/22-juli/psykiatrisk_vurdering

    Torry Pedersen, le rédacteur en chef de VG explique qu’il est important que le public aussi puisse se faire une idée, surtout quand deux expertises donnent des conclusions opposées. Il dit que la société doit être correctement informée, car cette société doit pouvoir avoir « toute confiance dans la décision qu’elle rendra ».

    Le procès Breivik a consacré ce que certains appellent ici "la faillite" de la psychiatrie médico-légale : une quinzaine d’experts se relayant à la barre ou s’exprimant dans les journaux pour donner des avis complètement différents voire contradictoires. La question psychiatrique étant au centre du procès (Breivik est-il dément ou responsable ?) ça valait la peine qu’on revienne en détail sur les principales différences entre les deux rapports

    http://nrk.no/227/dag-for-dag/dette-er-de-sakkyndige-uenige-om-1.8183499

    Voila donc ce sur quoi les psychiatres ne sont pas d’accord

    Deux équipes de psychiatres ont observés Breivik et ont déposé des conclusions opposées. Le premier rapport le déclare irresponsable, le deuxième responsable. Voici les différences :

    1 - Différence dans le diagnostique

    Husby et Sørheim (premier rapport)

    Ces deux experts qui ont évalué que Breivik était psychotique, à la fois quand il a mené les attaques, et après, pendant toute la période de l’ enquête. Ils pensent que les symptômes ont duré plus de plus de six mois. Ils pensent à un trouble psychotique permanent. Ils pensent Breivik schizophrène paranoïaque. Ils concluent qu’il est fou.

    Torrissen et Aspås (deuxième rapport)

    Ces deux experts pensent que Breivik n’était pas psychotique, ni quand ils l’ont examiné, ni quand il a mené les attaques du 22 juillet. Ils soutiennent que l’idéologie extrême (ils parlent de "sous-culture politique...) de Breivik est connue, largement diffusée sur Internet, et qu’il n’est pas seul à partager ces opinions. Il reçoit beaucoup de témoignage de sympathie de la part de personnes qui partagent ses idées. Les Psys ne voient aucune raison de percevoir les idées extrêmes et irréalistes de Breivik comme l’expression d’un comportement psychotique. Ils pensent que Breivik ne répond pas aux critères de la schizophrénie paranoïaque, mais le pense atteint d’un trouble de la personnalité narcissique et qu’il est profondément antisocial.

    2 - Délires paranaoïaques

    Breivik a déclaré qu’il pensait être dans une guerre civile, que la Norvège est victime de l’infiltration dela culture marxiste, que les Norvégiens sont endoctrinés et que le peuple « ethnique » norvégien est en phase d’éradication. Breivik a également dit qu’il pensait être surveillé quand il a été préparé les attentats, c’est pourquoi il a recherché des caméras cachées dans sa ferme.

    Husby et Sørheim (premier rapport)

    Ils pensent que la manière dont Breivik décrit comment il voit le monde est une manifestation de ses délires paranoïaques. Ils pensent aussi qu’il a très peur d’être perçu comme un être paranoïaque. Depuis 2009, Breivik dit avoir ont craint que son téléphone a été mis sur écoute par une agence européenne de renseignement. Il pense qu’il été « surveillé ». Il avait aussi peur des infections, des maladies. Les deux experts disent que tous ces symptômes peuvent être considérés comme des délires paranoïaques.

    Torrissen et Aspås (deuxième rapport)

    Pas de délire paranoïaque chez Breivik. Tout est pensé, calculé, construit.

    3 - Utilisation du « je » et du « nous »

    Husby et Sørheim (premier rapport)

    Comme pour brouiller les pistes, Breivik utilise indifféremment le « je » ou le « nous ». Il utilise aussi bien le pluriel que le singulier.

    Torrissen et Aspås (deuxième rapport)

    Breivik utilise le « nous » et le « je » dans des situations « à-propos ». Ce n’est jamais le hasard. Il dit souvent « nous » quand il parle de son idéologie politique, comme s’il se faisait le porte-parole de l’extrêmisme militant à l’extrême droite"

    4 - Conditions des entretiens psy avec Breivik

    Husby et Sørheim (premier rapport)

    Torgeir Husby et Synne Sørheim eu des entretiens conjoints avec Breivik, avec deux gardiens de prison présents dans la pièce. Breivik était attaché par la cheville, et sa main gauche attachée à la ceinture. Trois tables séparaient les experts de Breivik [à moins que ce soit une table en bois, en norvégien, c’est le même mot « tre »]. Les experts disent que c’est la direction de l’a prison d’Ila qui souhaitait que les entretiens soient conjoints, parce qu’ils craignaient que Breivik tente la prise d’otage en particulier « avec les experts de sexe féminin ».

    Les deux derniers entretiens ont eu lieu dans le parloir, Breivik assis dans une cabine verrouillée avec des murs en verre.

    Husby et Sørheim ont mené 13 entretiens avec Breivik . La durée totale est de 36 heures.

    Torrissen et Aspås (deuxième rapport)

    Les deux experts ont effectué les premiers entretiens avec Breivik séparément, avant de commencer les entretiens conjoints.Le rapport est également basé sur les rapports du psychiatre de district et de l’équipe d’observation, qui a scruté Breivik dans ses activités quotidiennes.

    Aspaas et Torrissen Breivik ont parlé 37 heures avec Breivik. Les observations annexes à la prison d’Ila ont été faites pendant 229 heures réparties sur trois semaines.

  • Procès Breivik

    Les deux rapports d’expertises rendus publics et consultables

    Le 6 juin 2012, Le quotidien norvégien VG a rendu public les deux rapports d’expertises, que vous pourrez trouver à cette adresse et lire si toutefois vous comprenez le Norvégien :

    http://www.vg.no/nyheter/innenriks/22-juli/psykiatrisk_vurdering

    Torry Pedersen, le rédacteur en chef de VG explique qu’il est important que le public aussi puisse se faire une idée, surtout quand deux expertises donnent des conclusions opposées. Il dit que la société doit être correctement informée, car cette société doit pouvoir avoir « toute confiance dans la décision qu’elle rendra ».

    Les deux psychiatres Tørrissen et Aspaas n’ont aucun doute sur le fait que Breivik est tout à fait capable de commettre à nouveau des actes de violence aussi épouvantables que ceux du 22 juillet. Ils n’ont trouvé aucune preuve que Breivik était psychotique au moment des fait et lors des entretiens qu’ils ont eu avec lui.