Voir aussi la « #lutte_des_chiffres » à partir de la minute 7’35...
« sur les 40’000 personnes qui sont en procédure d’asile, ils sont 7% à commettre des crimes. En Suisse, dans ce groupe de personnes qui commettent des crimes vous avez 50% des personnes qui viennent de 3 pays : Algérie, Maroc et Tunisie »
Et quand le théologien remet un peu le clocher au milieu de l’église (en faisant remarquer à Darbelley que le 50% de 7% c’est 3-4%), Darbelley répond « ne sous-estimez pas ces chiffres, parce qu’ils sont assez importants. Et aujourd’hui il y a une explosion »
40’000 requérants d’asile (sur une pop. d’environ 7.5 mio) = 0.5% de la population
Du coup... le 50% de cela = 0.25% de la population !!!
Un fichage ADN qui coûte bonbons pour 0.25% de la population !!
Retour sur les chiffres autour de la minute 9’30 :
Fenouil « A l’intérieur de ce 3-4%, en général, quand il y a des vols... j’ai regardé le taux d’élucidation par test ADN, c’est 1% de la totalité des vols qui ont lieu en Suisse. Donc on est en train de parler de 1% de 3-4% des vols qui ont lieu tous les ans en Suisse... Et c’est pour cela que vous voulez mettre en cause un des droits les plus fondamentaux... »
Et le généticien qui répond (minute 10’30) « Je confirme pour ma part la faible efficacité et le risque d’erreur »
#statistiques
Autre question (minute 8’30) : « pourquoi voulez-vous seulement faire des tests à certains des requérants ? Pourquoi pas tous ? »
Darbelley : « C’est un choix pour cibler la mesure. Si ça gêne les sénateurs au point de refuser cette motion, alors qu’ils fassent le choix pour l’ensemble des requérants d’asile »
Et à la minute 3’15, le théologien avait déjà donné de bons arguments pour contre-carrer cette affirmation : « Il faut rappeler qu’en Suisse on ne peut obliger personne à faire des tests ADN. C’est un principe dans le droit suisse. On doit donner son consentement écrit pour subir un test ADN. Il y a certains cas dans lesquels on peut obliger quelqu’un à faire un test ADN, mais ce sont des cas régis par le droit pénal. C’est quand un crime ou une infraction a été commise. Ce que propose M. Darbelley c’est ’il y a une certaine catégorie de la population qui sans avoir commis aucun crime, parce qu’il est dans une population statistique susceptible de commettre un crime, surreprésentée dans les statistiques, on lui impose une mesure qu’on impose généralement aux seuls criminels. Cela est contraire à l’un des principes les plus fondamentaux de tout Etat démocratique, qui est le principe de l’égalité des individus devant la loi et le fait que nul ne peut être soumis à des privations de libertés pour ce qu’il est et non pour ce qu’il a fait »
Minute 15’20 :
Darbelley : « On est là dans une problématique spécifique d’explosion de la criminalité pour une certaine population »
–-> vraiment ? Explosion ?
v. l’article de Raphaël Rey : ►http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2013/05/16/vers-une-decriminalisation-de-lasile-sattaquer-aux-veritables-causes-de-la-cri