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  • « Le plus vieux squat de Paris » : au cœur de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, bastion intégriste illégal | Actu Paris
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    C’est un édifice religieux parmi tant d’autres à Paris et, pourtant, il est occupé illégalement depuis bientôt plus de cinquante ans. L’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet est le temple des intégristes catholiques, sous l’égide de la Fraternité Saint-Pie-X, non reconnue par les autorités ecclésiastiques. Un groupuscule qui fait parler de lui ces derniers jours, puisque, depuis le 22 mai 2023, un ancien prêtre de cette fraternité est jugé à La Roche-sur-Yon (Vendée) pour 27 viols et agressions sexuelles sur mineurs.

    D’une invasion paroissiale rocambolesque à un statu quo jamais résolu, retour sur cette insolite histoire, qui a permis la création d’un quartier général conservateur chéri par l’extrême droite au milieu du 5e arrondissement de la capitale.

    Des réfractaires aux changements de l’Église

    Aux sources de ce drôle de putsch : l’évolution de l’Église catholique durant les années 1960. Le concile Vatican II va profondément changer la liturgie chrétienne. En guise d’exemples, la messe ne se fait plus en latin, mais en langue vernaculaire, et le prêtre est désormais face aux fidèles et non de dos.

    Toutes ces modifications ne vont pas se faire sans heurts. Un certain nombre de fidèles et d’ecclésiastiques vont refuser ces évolutions. En 1970, en Suisse, est fondée par Mgr Marcel Lefebvre la Fraternité saint-Pie-X. Excommuniée par le Vatican, elle va jouer un rôle clé dans la prise de Saint-Nicolas-du-Chardonnet.

    Nous sommes en 1977. Depuis quelque temps déjà, les curés frondeurs organisent des messes dites traditionnelles dans Paris. « Nous nous réunissions dans la salle Wagram, où les cérémonies étaient mises en place juste après les soirées nocturnes », se remémore le trésorier du Rassemblement national, Wallerand de Saint-Just, présent lors de l’invasion de Saint-Nicolas-du-Chardonnet.

    Une invasion prévue

    Il est alors décidé de voir plus grand et de frapper fort pour les traditionalistes. Une église sera réquisitionnée, par la force si nécessaire. « Saint-Nicolas-du-Chardonnet a été choisie, car il n’y avait pas grand monde qui assistait aux messes », glisse Wallerand de Saint-Just.

    Le 27 février, sous la direction de l’abbé François Ducaud-Bourget, 800 fidèles se réunissent place de la Mutualité, non loin de l’église : « On nous a fait comprendre que nous allions nous rendre à Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Nous sommes entrés alors que le curé célébrait la messe. Il a tout de suite compris que quelque chose n’allait pas », se souvient Wallerand de Saint-Just.

    Après cette intrusion massive de l’édifice, l’officiant est mis à la porte, et les traditionalistes s’installent dans l’église. Dès le lendemain, des échauffourées éclatent entre les nouveaux et anciens occupants du lieu : « Les prêtres nommés par l’archevêque s’étaient réfugiés dans l’immeuble situé juste à côté de l’église, ce qui ne facilitait pas les rapports », détaille l’ancien élu FN.

    Rapidement, de nouveaux fidèles intégristes viennent en renfort, poussant leur nombre jusqu’à 3 000. Une « garde » se met en place et des fidèles passent la nuit dans l’église pour éviter toute reprise. Au sein de cette foule, un cocktail composé des ingrédients les plus conservateurs du paysage national : partisans de l’Algérie Française, monarchistes, ou encore le tout jeune Front national.

    Une demande d’expulsion jamais appliquée

    Du côté de l’archevêché, l’invasion n’est pas en odeur de sainteté. Une demande d’intervention est faite au ministère de l’Intérieur et à la préfecture de Police. Les institutions temporisent. On évoque la séparation de l’Église et de l’État pour justifier que les képis ne s’interposent pas dans une querelle de soutanes. De plus, en cette année 1977 où Paris va se choisir un nouveau maire, l’heure n’est pas à l’esclandre.

    Une première action en justice va pourtant être menée. En juillet 1977, la cour d’appel de Paris ordonne l’expulsion des intégristes. La préfecture de Police n’agit pas, car, selon l’institution, « intervenir par la force risque de troubler gravement l’ordre public ».

    Obsèques polémiques et groupuscules d’ultradroite

    Après ce désaveu de l’État, le temps va passer, et la fraternité Saint-Pie-X va s’implanter dans l’église, devenant un temple ultraconservateur. Dans ce lieu, situé non loin du Panthéon, on y célèbre les obsèques de Maurice Bardèche, l’un des fondateurs du négationnisme, ou encore de Paul Touvier, chef de la milice lyonnaise sous l’Occupation. Entre ses murs, il n’y a pas que des enfants de chœur : le groupe Civitas y est très présent.

    Pour expliquer cette surprenante longévité, on parle de soutiens de poids. En 1997, la presse se fait l’écho d’une lettre de Bernadette Chirac envoyée au curé de la paroisse, s’excusant de ne pas avoir pu se rendre au dîner de commémoration des 20 ans de l’occupation de l’édifice religieux. En 1993, la Fraternité Saint-Pie-X va tenter de s’emparer de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, située en face du Louvre. Cette fois, la police dispersera les intrus.

    Tentative d’expulsion par la mairie

    Au début des années 2000, une tentative va être faite pour faire sortir les intégristes de la paroisse. Sylvain Garel, élu Europe Écologie les Verts (EELV) à l’époque, réussit à faire voter un vœu d’expulsion au Conseil de Paris. « C’est le plus vieux squat de Paris, et certaines des positions de la paroisse sont à la fois islamophobes et antisémites. Nous avions pu mettre [le maire] Bertrand Delanoë en minorité. Certains socialistes étaient partis aux toilettes pour ne pas avoir à voter », nous raconte l’ancien élu.

    Le vœu est un vœu pieux. La préfecture de Police n’interviendra pas. Contactée, l’institution nous a répondu que « plus de dix ans s’étant écoulés depuis l’avis d’expulsion de 1977, ce dernier n’est donc plus exécutoire. S’ils envisagent de demander l’expulsion des occupants, la Mairie de Paris ou l’affectataire des lieux doivent alors engager une nouvelle procédure judiciaire ».

    Un coup de force avorté

    Malgré cette fin de non-recevoir, Sylvain Garel va tenter un coup de force quelques années après. Sous son indication, des sans-papiers investissent l’église pour protester. « Qui, des sans-papiers ou des squatters intégristes, la police va-t-elle évacuer  ? », est-il inscrit sur un communiqué. Dans un certain calme, la tentative va échouer, les intrus en attente de régularisation étant sortis de l’église, sous le regard des fidèles.

    Aujourd’hui, la situation n’a toujours pas bougé. Dans la paroisse, la vie poursuit son cours comme dans celle de n’importe quelle église. Une plaque rend hommage à François Ducaud-Bourget. Sur la porte, on conseille fortement aux jeunes femmes de porter le voile pendant les messes. Du côté du diocèse de Paris, on fait avec et on s’étale peu sur la question. La paroisse Saint-Séverin est devenue Saint-Séverin-Saint-Nicolas, pour accueillir les fidèles chassés de leur église depuis bientôt cinquante ans.

    Contactée, la Ville de Paris n’a pas répondu à nos sollicitations.

    • UNE AFFAIRE D’EGLISE : LES DEBUTS DE L’OCCUPATION DE SAINT-NICOLAS-DU-CHARDONNET (27 Février- 4 Juillet 1977)
      https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01116760/document

      page 16

      L’occupation de Saint-Nicolas-du-Chardonnet n’est pas un phénomène sans précèdent. Le 13 Février 1971, un groupe de gauchistes conduit par J-P Sartre et J-L Godard avait occupé le Sacré-Coeur pour commémorer les fusillades de la Commune. Le Recteur de la Basilique avait alors demandé à la police d’intervenir.
      Devant passer en jugement, le Cardinal Marty avait demandé pour eux la clémence de leurs juges.
      Monseigneur Gilson se souvient qu’à l’époque, Michel Poniatowski avait violemment critiqué l’initiative du Cardinal Archevêque de Paris. Il avait déclaré dans une émission de télévision : "Je crois qu’il faut faire très attention (...)

      Quant aux sans-papiers qui en 2003, après que cet élu ait signalé la particularité juridique de St Nicolas ont occupé l’église, reprenant une forme d’action déjà employée avant l’occupation de Saint-Bernard en 1996, ils avaient obtenu non pas un point d’ancrage de la lutte qui aurait permis à d’autres de sortir au grand jour pour lutter mais, en contrepartie dune sortie rapide, un rdv en préfecture.
      https://www.nouvelobs.com/societe/social/20031208.OBS0942/les-sans-papiers-quittent-saint-nicolas-du-chardonnet.html

  • Bruz, Besançon… Le transfert de sans-abri de Paris vers plusieurs villes de France avant les JO inquiète
    https://www.nouvelobs.com/societe/20230523.OBS73691/bruz-besancon-le-transfert-de-sans-abri-de-paris-vers-plusieurs-villes-de

    Bruz, Besançon… Le transfert de sans-abri de Paris vers plusieurs villes de France avant les JO inquiète
    Le gouvernement souhaite inciter les sans-abri, principalement des migrants, à quitter la région parisienne avant les Jeux olympiques. Des « sas d’accueil temporaires » ont été créés dans la plupart des régions.
    Par L’Obs avec AFP
    · Publié le 23 mai 2023 à 20h50
    A l’approche des Jeux Olympiques, le gouvernement veut inciter des milliers de sans-abri, principalement des migrants, à quitter la région parisienne pour la province, arguant de la baisse du nombre d’hôtels prêts à les héberger, mais ce dispositif suscite inquiétudes et interrogations.
    De nombreux hôteliers ne souhaitent en effet plus accueillir ces publics précaires car ils attendent un afflux de clientèle lors de la coupe du monde de rugby l’automne prochain, et des JO en 2024, observait début mai à l’Assemblée nationale le ministre du Logement, Olivier Klein. Près de 5 000 chambres ont ainsi été perdues pour l’hébergement d’urgence, précisait de son côté la députée (Modem) Maud Gatel. Depuis la mi-mars, l’exécutif a donc demandé aux préfets de créer des « sas d’accueil temporaires régionaux » dans toutes les régions, à l’exception des Hauts-de-France et de la Corse, afin de « désengorger les centres d’hébergement » d’Ile-de-France.
    Le dispositif concerne surtout des migrants, très nombreux en Ile-de-France à vivre dans la rue ou en hébergement d’urgence. Toutefois il ne les vise pas spécifiquement, en vertu du « principe de l’accueil inconditionnel », a précisé à l’AFP le cabinet du ministre du Logement.
    JO de Paris 2024 : où sont les 10 millions de billets ? Désignée par le gouvernement pour accueillir un tel centre d’accueil, la ville de Bruz, (18 000 habitants, près de Rennes), a fait part ce mardi 23 mai de son mécontentement. « Nous ne sommes pas favorables à l’installation d’un tel sas sur notre commune, dans ces conditions que nous jugeons indignes », a fait savoir le maire Philippe Salmon (DVG), qui s’est dit « désarçonné » par ce choix, dans un entretien à « Ouest-France ».
    La mairie bretonne critique le choix du terrain, jouxtant une voie ferrée et « pollué par des hydrocarbures et des métaux lourds », et affirme que les futurs occupants du centre d’accueil ne viendraient pas « par choix ».
    « Ils ouvrent dix sas qui recevront 50 migrants venant des camps toutes les trois semaines », indique de son côté à « 20 Minutes » Philippe Crémer, conseiller municipal délégué à l’accueil des sans-abri et l’accompagnement des migrants de la ville de Besançon. Depuis 2021, le gouvernement a déjà mis en place un dispositif similaire, mais centré uniquement sur les demandeurs d’asile. Selon un rapport parlementaire rendu public ce mardi, ce système « a fait preuve de son utilité et de son efficacité », mais un quart des personnes concernées a refusé de quitter l’Ile-de-France.Le rapport appelle aussi l’État à mieux coordonner les transferts avec les municipalités, et à mieux protéger les élus locaux. Car ces transferts, rappellent les auteurs, font « l’objet d’une instrumentalisation politique ayant conduit à des menaces et des violences » envers les élus, qui ont culminé avec la récente démission du maire de Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique).
    Pour le président de la Fédération des acteurs de la solidarité, Pascal Brice, « accueillir des gens dans de bonnes conditions un peu partout en France plutôt qu’à la rue en Ile-de-France, sur le principe c’est positif, mais est-ce qu’on s’en donne les moyens ? ».Le problème, souligne ce responsable associatif, est qu’« il manque des places d’hébergement d’urgence » dans les régions d’accueil, ainsi qu’une « impulsion politique du ministère de l’Intérieur pour un vrai travail d’accompagnement ». Car « s’il s’agit de mettre des gens dans les bus » et de ne plus s’en occuper ensuite, « c’est de la dispersion, pas de l’accueil », selon lui.
    Eric Constantin, responsable de la Fondation Abbé Pierre en Ile-de-France, dit douter de son côté qu’on puisse « trouver des solutions dignes et décentes en trois semaines » pour sortir durablement de la précarité les personnes réorientées vers les régions. On peut par ailleurs « s’étonner de la concordance de l’arrivée des Jeux Olympiques et d’un programme qui vise à envoyer les migrants en province », ajoute-t-il, se demandant si le gouvernement a voulu faire en sorte « qu’il n’y ait plus de campement avant que des millions de personnes arrivent en France ».

    #Covid-19#migrant#migration#france#immigration#asile#accueil#jeuxolympiques#paris#campement#hebergement#urgence

  • JO de Paris 2024 : « Plusieurs centaines de milliers de spectateurs » en accès gratuit et 35 000 forces de l’ordre pour la cérémonie d’ouverture
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2023/05/23/jo-de-paris-2024-environ-35-000-forces-de-l-ordre-pour-relever-le-defi-de-la

    .... « Cela n’a pas de précédent dans l’histoire des forces de l’ordre », a-t-il insisté, ajoutant qu’il y aurait « un périmètre antiterroriste ».
    A ces forces de sécurité s’ajouteront 2 000 policiers municipaux de la Ville de Paris pour la partie quais hauts, ainsi que « 2 000 à 3 000 agents de sécurité privée » pour les quais bas, « sous la responsabilité de l’Etat, qui supervisera l’ensemble de la sécurité des Jeux et de cette cérémonie », selon M. Estanguet.
    Le secteur Trocadéro-tour Eiffel, où seront présents notamment les chefs d’Etat et de gouvernement, sera « exclusivement pris en charge » par les forces de sécurité intérieure, précise le texte du protocole.

    #JO #Paris #police

  • Jérôme, éboueur d’usines à viande : « On voit des choses qui ne devraient pas exister »
    https://www.nouvelobs.com/societe/20230330.OBS71542/jerome-eboueur-d-usines-a-viande-on-voit-des-choses-qui-ne-devraient-pas-

    Quel enfant a rêvé un jour de ramasser, quand il serait grand, les #animaux morts dans les poubelles des usines de production de viande ? Tel est le #travail_pénible, physiquement, moralement, philosophiquement, d’un certain « Jérôme » (c’est son pseudo) embauché depuis peu comme agent d’équarrissage et qui, depuis la région de Saint-Brieuc, a contacté #L214 pour vider son sac. Il n’en peut plus de ce qu’il découvre. Pourtant, c’est un gars solide, la trentaine sportive, adepte du jeu de go à ses heures perdues. Le public ne sait rien de la réalité de l’équarrissage, lequel consiste à ramasser quotidiennement, par tonnes, les cadavres d’animaux de boucherie n’ayant pas survécu dans les lieux où l’on gère (le mot est choisi) leur mise au monde par inséminations artificielles et engraissement express – parler de « ferme » ou d’« élevage » relève d’un travestissement marketing.

    la suite sur le site du nouvel obs
    https://www.l214.com
    https://vimeo.com/808333437/16462ede33


    attention, la video est vraiment gore manque plus que l’odeur.
    un article signalé par Splann https://mamot.fr/@splann
    #équarrissage #carnage #élevages_industriels

  • La France, « paradis fiscal » des milliardaires
    https://www.nouvelobs.com/economie/20230428.OBS72718/la-france-paradis-fiscal-des-milliardaires.html

    Les ultra-riches disent payer des impôts « colossaux », mais colossaux par rapport à quoi ? Le taux de prélèvement obligatoire qui pèse sur eux est inférieur de moitié à celui que supportent leurs concitoyens. Pour comprendre, plongée au cœur des dispositifs fiscaux.

    alléchant mais #paywall

  • Le versement du RSA sera conditionné à 15 à 20 heures d’activité, confirme Borne
    https://www.nouvelobs.com/politique/20230427.OBS72686/le-versement-du-rsa-sera-conditionne-a-15-a-20-heures-d-activite-confirme

    « Il ne s’agit pas de les faire travailler sans les payer, mais de leur permettre de découvrir des métiers, de se former si besoin. C’est ça, les 15 à 20 heures dont on parle. »

    #au_top

  • Mayotte : un élu propose de « peut-être tuer » un Comorien - Charente Libre.fr
    https://www.charentelibre.fr/france/mayotte-un-elu-lr-propose-de-peut-etre-tuer-un-comorien-14914142.php


    Et que s’apelério #fascisme

    « Je refuse de les appeler des gamins. Ces délinquants, ces voyous, ces terroristes, à un moment donné, il faut peut-être en tuer », a-t-il expliqué face caméra. Ajoutant : « Et je pèse mes mots. »

    • « Il faut que cette opération réussisse, de manière à rapatrier énormément de ces gens chez eux », a-t-il assuré. Interrogé par la journaliste sur la volonté politique d’éradiquer les bidonvilles, le n°2 du conseil départemental élu en 2021 sous l’étiquette LREM, a alors dérapé. « Quand je vois ce qu’il se passe à Tsoundzou [un bidonville au sud de Mamoudzou, NDLR], je suis un peu réticent… Des gamins qu’on voit de loin. Enfin, c’est même pas des gamins, moi, je refuse d’employer les termes de “jeunes” ou “gamins”. Ces délinquants, ces voyous, ces terroristes, à un moment donné, il faut peut-être en tuer. »

      https://www.nouvelobs.com/societe/20230425.OBS72584/il-faut-peut-etre-en-tuer-le-vice-president-du-conseil-departemental-de-m

    • La LDH va peut-être déposer une plainte auprès de la défenseure des droits qui interpellera la cheffe de l’assemblée pour qu’il soit exclu une semaine de l’hémicycle :-) ??? Et une plainte au pénal pour incitation à la haine, racisme et appel au meurtre.

    • Plouf plouf, c’est PAS la faute à LaREM, le vilain monsieur est plutôt LR, et il a fait des excuses ; circulez.

      https://www.liberation.fr/checknews/salime-mdere-qui-appelle-a-tuer-des-jeunes-a-mayotte-est-il-un-elu-lrem-2

      Contacté, le parti présidentiel réfute toute appartenance de Salime Mdere à LREM dans le passé, et désormais à Renaissance. « Il n’a jamais obtenu l’investiture de notre parti et n’a d’ailleurs pas accordé son parrainage au président de la République en 2022. Il est membre depuis 2021 d’un exécutif départemental qui s’oppose fortement à l’action de notre majorité. Ses propos n’engagent en rien notre parti et appellent une condamnation sans ambiguïté de toutes les forces politiques », ajoute le parti présidentiel.

      De fait, interviewé lors de son élection, Salime Mdere se réclamait davantage du camp Les Républicains. Il indiquait ainsi : « Je suis LR. Mais quand on veut faire avancer Mayotte, c’est pas l’étiquette politique qui prime. » Sollicité par CheckNews, Moussa Mouhamadi Bavi, chargé de mission départemental pour Les Républicains à Mayotte, précise cependant que l’élu… n’est pas non plus adhérent chez LR. Avant ajouter : « Il en est sympathisant, il partage les idées de la droite. »

      L’interview de la Première n’est, depuis la polémique, plus visible sur le site de France télévisions. Interrogé par CheckNews, Salime Mdere n’a pas donné suite. Pas plus que le conseil départemental, sollicité pour une réaction. Mais en fin de matinée ce mardi, l’élu a publié un post Facebook dans lequel il présente ses excuses.

      « Mes propos - qui sont à la hauteur de ma passion pour cette île - ont dépasseR [sic] ma pensée et je m’excuse bien volontier[s] s’ils ont pu heurter », écrit-il. Ajoutant : « Si je soutiens cette opération [Wuambushu, ndlr], je n’en reste pas moins très attaché à l’Etat de droit et ne peux aucunement souhaiter que se mette en place une justice expéditive, qui conduirait Mayotte dans le chaos. »

    • des nouvelles du front (Les) Républicain à Mayotte :

      https://seenthis.net/messages/1000955#message1001248

      Le Figaro et Europe 1, puis Valeurs actuelles, n’ont ainsi pas hésité à publier le portrait de la juge [qui a déclaré la 1ere « destruction des habitations des requérants, conséquence de la décision de l’administration, manifestement irrégulière »], en mentionnant son nom et en remettant en cause son impartialité au prétexte d’une vieille adhésion au Syndicat de la magistrature, alors que la justice était déjà pointée du doigt par des collectifs mahorais l’estimant trop « laxiste » avec les auteurs de crimes et délits sur l’île.

      « On ne peut être juge et partie. Quand on est juge, on se respecte. Le harcèlement judiciaire coordonné entre les droits-de-l’hommistes et certains magistrats partisans, ça ne passera pas  », a tweeté le député Les Républicains de la deuxième circonscription de Mayotte, Mansour Kamardine, en réaction à l’article d’Europe 1.

      Mansour à la rescousse ! Salime n’est pas seul ! La Presse, avec nous !

  • « Pourtant, j’avais fait barrage » : lettre au président de la République, par Coralie Miller
    https://www.nouvelobs.com/opinions/20230412.OBS72062/pourtant-j-avais-fait-barrage-lettre-au-president-de-la-republique.html


    Perso, je n’ai marché qu’une fois dans la combine, puis j’ai compris la manœuvre.

    Depuis mes 18 ans, sur cinq élections présidentielles, j’ai participé à trois barrages. A trois reprises, j’ai dû, comme des millions d’électrices et d’électeurs de gauche, taire mes convictions culturelles, mes inquiétudes économiques, mes colères sociales, parce que seule comptait face à l’urne l’impérieuse nécessité d’empêcher l’extrême droite de prendre le pouvoir. Protéger la République, réaffirmer la démocratie, laisser tomber les clivages et les idéologies pour que jamais le pire n’arrive.

  • « Pourtant, j’avais fait barrage » : lettre au président de la République
    https://www.nouvelobs.com/opinions/20230412.OBS72062/pourtant-j-avais-fait-barrage-lettre-au-president-de-la-republique.html

    Animée d’une froide colère, la documentariste Coralie Miller s’adresse, dans cette tribune pour « l’Obs », à Emmanuel Macron. Elle a voté pour lui aux deux dernières présidentielles, motivée par le besoin de faire barrage à l’extrême droite, mais elle l’accuse aujourd’hui de trahison et de tenter d’expulser la gauche de l’arc républicain.

    Monsieur le président,

    J’ai voté pour vous. Et toujours malgré moi. Je ne voulais pas de vous comme président, mais j’ai serré les dents. Deux fois. J’ai regardé mes enfants, j’ai regardé mon pays, j’ai regardé notre histoire. Et j’ai fait ce que je considérais être mon devoir.

    Depuis mes 18 ans, sur cinq élections présidentielles, j’ai participé à trois barrages. A trois reprises, j’ai dû, comme des millions d’électrices et d’électeurs de gauche, taire mes convictions culturelles, mes inquiétudes économiques, mes colères sociales, parce que seule comptait face à l’urne l’impérieuse nécessité d’empêcher l’extrême droite de prendre le pouvoir. Protéger la République, réaffirmer la démocratie, laisser tomber les clivages et les idéologies pour que jamais le pire n’arrive.

    « Plus jamais ça », me disait-on dans mon enfance, alors que l’on me racontait l’histoire de ma famille, juive, déportée, exterminée, parce que l’extrême droite, un jour de 1933, dans un pays voisin, [le 30 janvier 1933, Hitler était nommé chancelier en Allemagne, NDLR] était arrivée au pouvoir démocratiquement. Moi, le front républicain, j’y croyais. Comme des millions d’électrices et d’électeurs de gauche, je suis faite de ce bois que vous ne semblez pas connaître : je me suis effacée pour l’intérêt général. Je me suis effacée parce qu’il était alors entendu qu’entre la droite et l’extrême droite, il valait mieux toujours la droite. Oui, monsieur le président, vous avez beau nous jouer du « en même temps », pour moi comme pour des millions d’électrices et électeurs de gauche, vous êtes de droite. Mais j’ai répondu présente et j’ai voté pour vous. Deux fois. En 2017, j’ai fait barrage. En 2022, j’ai fait barrage.

    « Ce vote m’oblige pour les années à venir », avez-vous dit à notre intention, le soir de votre deuxième victoire. L’avez-vous pensé seulement une seconde ? Permettez-moi d’en douter. Car un mois après ce discours, vous commenciez votre travail de sape contre nous. Piétinant une grande partie de vos propres électrices et électeurs, vous aviez choisi votre plan de bataille : renvoyer dos à dos « les extrêmes ». Ainsi, ceux-là mêmes à qui vous promettiez la concorde pour avoir battu l’extrême droite à vos côtés, étaient brutalement mis sur le même pied… que l’extrême droite.

    Ce n’était que le début. La gauche est rapidement devenue votre bouc émissaire, votre ennemie publique numéro 1. Jusqu’à ce que soit commis l’irréparable : deux vice-présidents RN élus à 280 voix. C’est-à-dire avec celles de votre majorité. Pourtant, j’avais fait barrage.

    Depuis près d’un an, avec l’aide de vos ministres et de vos députés, vous avez continué, patiemment, méticuleusement, expulsant de l’arc républicain celles et ceux qui trois fois l’ont forgé. Aujourd’hui, vous criminalisez la moindre de nos contestations. Vous nous accusez de menacer les institutions. Aujourd’hui, vous laissez votre ministre de l’Intérieur parler du « terrorisme intellectuel de l’extrême gauche » pour désigner l’opposition, traiter toute personne issue de la gauche et des écologistes comme un ennemi intérieur potentiel tout en niant la violence d’extrême droite qui sévit dans vos villes et villages, et – ça vient de tomber – menacer le financement de la Ligue des droits de l’Homme parce qu’elle documente l’usage de la force par la police en manifestations. Pourtant j’avais fait barrage.

    Votre trahison, je l’ai ressentie dans ma chair le soir du 17 février dernier, quelques minutes après minuit, alors que les débats portant sur la réforme des retraites venaient de s’achever à la faveur de l’article 47.1, sous les huées de la Nupes. Il se trouve, monsieur le président, que je suis documentariste et que ce jour-là, j’étais avec ma caméra à suivre les débats, installée au Guignol – joli nom désignant un des espaces réservés à la presse, qui raconte le spectacle qu’offrent les tribuns du palais Bourbon. Joli nom. Sale moment.

    Je ne pensais pas qu’un jour je pleurerais de rage dans l’hémicycle en entendant « la Marseillaise ». Je ne pensais pas ce soir-là qu’en tournant mon regard et mon objectif vers le chant qui s’élevait contre la gauche quittant ses bancs, j’allais assister au spectacle de la honte : la majorité présidentielle – ministres, députés, présidente de l’Assemblée nationale – votre majorité dans sa totalité, debout, chantant notre « Marseillaise » à l’unisson avec l’extrême droite. RN et Renaissance, accompagnés de la droite supposée républicaine, main dans la main contre la Nupes, clamant le chant de la République. Puis applaudissant. Comme un seul homme.

    Pourtant j’avais fait barrage.

    Monsieur le président, jusqu’où irez-vous ? Si réellement c’est la France que vous souhaitez protéger, est-ce que vous arrêterez un jour de faire de l’extrême droite votre marchepied ? A ce jeu, vous perdrez. Et nous tous avec vous. Est-ce que c’est là votre projet ?

    Et vous, marcheurs et marcheuses « de gauche », parmi lesquels une partie de ma famille et de mes amis… où êtes-vous, exactement ? Vous avec qui j’ai partagé un idéal et des valeurs, vous qui m’avez appelée à la rescousse pour faire front contre front, je vous en conjure : ne vous rendez pas complices par votre silence gêné. J’ai fait barrage. Maintenant c’est à vous.

    Par Coralie Miller
    autrice et documentariste

  • Réforme des retraites : 13 mesures cachées derrière les 64 ans
    https://www.nouvelobs.com/economie/20230321.OBS71180/reforme-des-retraites-13-mesures-cachees-derriere-les-64-ans.html

    Après le rejet des motions de censure, la réforme des retraites est considérée comme adoptée. Sauf qu’à part le recul de 62 à 64 ans de l’âge de départ, on ne sait pas grand-chose de ce texte. Plongée dans les mesures méconnues.

    • Ça y est, la réforme des retraites tant voulue par Emmanuel Macron est considérée comme adoptée, après le rejet lundi 20 mars des deux motions de censure déposées à l’Assemblée nationale à la suite du recours à l’article 49.3 de la Constitution par l’exécutif pour faire passer le texte . Pas de quoi calmer les ardeurs sociales.

      Néanmoins, à part le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans, on ne sait pas grand-chose. Pourtant, au fil de 98 pages hypertechniques, tout au long de 36 articles plus ou moins clairs, la loi propose de nombreuses autres mesures. « L’Obs » s’est plongé dans le texte pour mieux comprendre la philosophie de cette réforme, au-delà des 64 ans. Florilège.

      1. Un (petit) cadeau aux entreprises

      Aujourd’hui, dans le financement des caisses de retraite, il est prévu que les entreprises qui décident de mettre un salarié à la retraite (à partir de ses 70 ans) doivent verser une « contribution » sur les indemnités de mise à la retraite chiffrée à 50 %. Avec la réforme, le gouvernement porte ce taux à 30 %.

      2. Les déficits augmentent

      Emmanuel Macron a justifié le recours au 49.3 pour sa réforme en invoquant des « risques financiers, économiques, trop grands » et une menace de « faillite » . On note toutefois que dans sa loi, qui a pris la forme d’un texte rectificatif sur le financement de la Sécurité sociale, on s’aperçoit que les déficits vont se creuser en 2023.

      Dans le premier texte de loi, était prévu un déficit total de toutes les branches de la Sécu de 6,8 milliards d’euros. Désormais est anticipé un déficit de 8,2 milliards d’euros. Le plus gros différentiel concerne la branche « maladie », dont le solde perd 1,4 milliard d’euros supplémentaires. Tandis que la branche « vieillesse » s’affiche en meilleure forme, mais seulement de 300 millions d’euros.

      Le choix de Macron : la corbeille avant la démocratie

      3. La fin de (certains) régimes spéciaux

      A l’inverse de la précédente réforme des retraites proposée par Emmanuel Macron en 2019, la fin des régimes spéciaux a moins retenu l’attention que le passage à 64 ans. Et pour cause : elle ne concernera pas tout le monde.

      Pour rappel, il existe en France 37 régimes de retraite avec des conditions de départ et de calcul de pension différentes. Toutefois, seuls cinq régimes sont concernés par la réforme : ceux des industries électriques et gazières (IEG), de la RATP, des clercs et employés de notaire, de la Banque de France et des membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE). De plus, plutôt qu’une suppression immédiate, la loi opte plutôt pour la « clause du grand-père », c’est-à-dire qu’ils ne s’appliqueront plus à tous les nouveaux embauchés à partir du 1 septembre 2023 et donc s’éteindront avec les salariés actuels (qui profiteront de leurs conditions jusqu’à la retraite).

      Echappent au couperet : les marins, les employés de mines, les militaires, l’Opéra de Paris, la Comédie-Française et les sénateurs (celui de la SNCF a déjà été supprimé, selon la même « clause du grand-père »).

      Les sénateurs vont-ils s’attaquer aussi à leur très spécial régime de retraite ?

      4. Les fonctionnaires « super-actifs » préservés

      Au-delà des régimes spéciaux, certains fonctionnaires dont les métiers s’avèrent risqués et usants peuvent bénéficier d’un départ anticipé à la retraite. La réforme prend soin de préserver certains acquis pour ces dits « super-actifs » : les policiers, les identificateurs des morgues de la police, les agents des égouts, les surveillants pénitentiaires, les contrôleurs aériens et les pompiers.

      Mieux encore : les policiers déjà retraités pourront bénéficier d’un bonus sur leur pension égal à un cinquième du temps passé dans les services (avec un maximum de cinq ans). Même chose pour les anciens sapeurs-pompiers professionnels qui l’ont été pendant au moins dix-sept ans.

      5. Cadeau pour les assurances

      Au milieu de la loi, on découvre certaines variations de taux. Dans le financement de la branche « famille » de la Sécurité sociale, on découvre que la taxe sur les assurances est abaissée de 17,19 % à 16,87 %. Le tout compensé par une augmentation de la contribution salariale et de la « flat tax » (qui passe de 4,25 % à 4,57 %). C’est peut-être un détail pour vous, mais c’est un cadeau aux assureurs.

      6. Une pension pour les orphelins

      Dans le volet solidarité de la réforme est prévue la création d’une pension pour les orphelins. Concrètement, si l’un (ou les) parent(s) d’un mineur décède, il pourra faire valoir les droits à une pension, calculée soit selon un pourcentage de la pension de son (ses) parent(s) retraité(s), soit calculée selon une projection (à définir par décret).

      A noter que cette mesure demeure un brin floue, de nombreux détails devant être définies plus tard « par décret » , dont l’âge, la pension minimale ou les conditions de revenus.

      7. Le soutien aux femmes... effacé

      Lors de son passage au Sénat, la loi prévoyait de nombreuses mesures en faveur des mères de famille, aussi bien pour leurs trimestres bonus de cotisation qu’en cas de violences conjugales. Des mesures techniques qui ont été tout bonnement effacées.

      Ne demeure que l’idée qu’un parent condamné pour crime ou délit envers son enfant ne pourra pas bénéficier des trimestres de majoration.

      « Deux ans de plus, gratuitement » : les femmes face à la réforme des retraites

      8. Un index senior peu contraignant

      L’exécutif vante sa réforme comme « poursuivant un objectif d’amélioration de l’embauche et du maintien en activité des seniors » . Effectivement, aujourd’hui, seuls 56 % des 55-64 ans sont en emploi. Un taux en augmentation depuis le début des années 2000, mais bien en deçà de nos voisins (plus de 70 % en Allemagne). Donc, pour inciter à l’embauche, le gouvernement impose... la réalisation d’une étude.

      Concrètement, les entreprises de plus de 300 salariés devront chaque année publier des données sur le nombre de seniors employés. Si elles ne le font pas, elles s’exposent à une pénalité maximale de 1 % des rémunérations et gains.

      Et si les données sont mauvaises ? Eh bien, il faudra attendre trois années de détérioration de ces indicateurs pour imposer au patron des négociations sur un meilleur emploi des seniors. Et, en cas d’absence d’accord, c’est l’employeur qui aura le dernier mot sur ses efforts à fournir. Pas vraiment le plus contraignant pour poursuivre un objectif d’amélioration...

      Réforme des retraites : des seniors toujours poussés vers la sortie

      9. Le « CDI senior » allégé au maximum

      Lors de l’examen de la réforme, les sénateurs (de droite) ont sorti de leur chapeau le concept d’un « contrat de fin de carrière » , sorte de « CDI senior » réservé aux plus de 60 ans, avec surtout des avantages pour les patrons (notamment l’exonération de cotisations familiales) qui auraient été ainsi incités à embaucher les plus âgés. Sauf que passée à la moulinette de la commission mixte paritaire (CMP), cette nouveauté a été allégée au maximum.

      Dans la loi, le « CDI senior » ne sera appliqué qu’à titre expérimental, du 1 septembre prochain jusqu’au 1 septembre 2026, et les exonérations de cotisations seront limitées à un an. En revanche, le gouvernement conserve la possibilité pour le patron de se séparer du salarié quand il le souhaite à partir du moment où celui-ci peut bénéficier d’une retraite à taux plein (aujourd’hui, l’employeur est contraint de patienter jusqu’aux 70 ans du salarié si ce dernier ne veut pas faire valoir ses droits).

      10. Aide à la reconversion

      La réforme prévoit par ailleurs la création d’un « fonds d’investissement » , dédié à la prévention de l’usure professionnelle. Il financera des entreprises et organismes afin de réaliser des actions de sensibilisation et de prévention auprès des salariés concernés.

      Il doit aussi accompagner les employés des métiers concernés dans de potentielles reconversions professionnelles. Dans ce dernier cas, un salarié pourra voir son compte personnel de formation abondé ou ce compte pourra être transformé en rémunération le temps d’un congé de reconversion.

      Ce fonds sera financé par la branche « accidents du travail » de la Sécurité sociale (et non pas les employeurs).

      11. Les stages dans la fonction publique comptent

      Dans les entreprises privées, il est possible de faire apparaître un stage dans ses trimestres travaillés s’il a été effectué après mars 2015, s’il a duré au moins deux mois, s’il a donné lieu à une gratification et si le stagiaire verse de lui-même une cotisation - à noter que cette demande doit être réalisée dans les deux ans qui suivent la fin du stage. La réforme prévoit également que les stages dans la fonction publique compteront pour le calcul de la pension.

      12. Des trimestres pour les élus locaux

      Avec la réforme, les personnes faisant partie d’un conseil municipal, d’un conseil départemental ou d’un conseil régional verront leurs trimestres passés à délibérer compter pour la retraite.

      13. Revalorisation à Mayotte

      Au détour des articles 19 et 20, on apprend que les pensions de retraite mais aussi les salaires permettant de calculer une future pension seront « exceptionnellement revalorisés » au 1 septembre prochain. L’allocation pour personnes âgées sera elle aussi revalorisée à Mayotte.

  • Vincenzo Vecchi : la cour d’appel de Lyon refuse à son tour de livrer l’activiste à l’Italie – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/vincenzo-vecchi-la-cour-dappel-de-lyon-refuse-a-son-tour-de-livrer-lactiv

    La cour d’appel de Lyon a rejeté vendredi la demande des autorités judiciaires italiennes de lui remettre le militant altermondialiste Vincenzo Vecchi, réclamée de longue date après sa lourde condamnation pour violences lors du G8 de Gênes en 2001.
    par Juliette Delage et AFP

    Et de trois. Après celle de Rennes en 2019, puis celle d’Angers en 2020, la cour d’appel de Lyon a refusé à son tour, ce vendredi, de remettre Vincenzo Vecchi à l’Italie. Actant ainsi une nouvelle fois que le mandat d’arrêt européen à son encontre ne devait pas être exécuté. (...)
    L’activiste italien est poursuivi par son pays depuis plus de dix ans, après avoir été condamné, en 2009, à une peine de près de douze ans de prison par la cour d’appel de Gênes. En cause : sa participation aux manifestations du contre-sommet de Gênes, en 2001, qui le rendrait coupable, selon la justice italienne de « dévastation et pillage ». Un chef d’inculpation qui n’a pas d’équivalent en France puisqu’il est issu du code Rocco promulgué sous Mussolini, et permet de déclarer coupable une personne qui se trouvait sur le lieu d’une infraction, possiblement commise par un tiers. Le simple fait que Vincenzo Vecchi ait été présent à ces émeutes violemment réprimées a ainsi suffi à le condamner. Pour échapper à cette décision judiciaire, il se réfugie en France, dans le Morbihan, où il vit depuis plusieurs années.

    Pour la cour d’appel d’Angers, l’extradition ne pouvait être prononcée car l’incrimination de « dévastation et pillage » n’existe pas en droit français. Mais le parquet général avait fait appel de cette décision. La Cour de cassation avait alors pris avis auprès de la Cour de justice de l’Union européenne. Celle-ci, en mars 2022, avait indiqué qu’il n’était pas exigé de « correspondance parfaite » et que la France ne pouvait pas s’opposer à l’extradition. La Cour de cassation avait alors renvoyé l’affaire à la cour d’appel de Lyon.

    « Vie privée et familiale »

    Cette fois, la cour d’appel de Lyon a considéré dans son arrêt que remettre Vincenzo Vecchi constituerait notamment « une atteinte disproportionnée au droit au respect à (sa) vie privée et familiale ». Dans leurs plaidoiries lors de l’audience du 24 février, ses avocats avaient longuement insisté sur cet aspect, mettant en avant son insertion professionnelle et familiale et son « enracinement » dans un village de Bretagne où il avait été interpellé en 2019 dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen émis en 2016. « Au regard de l’ancienneté des faits, d’une prescription d’une partie de ceux-ci et du rôle pour le moins modéré de (son) client dans les faits et de son intégration en France de longue date, il n’y a pas lieu de faire droit à la demande de l’Italie », a ajouté la cour d’appel.

    Mais cette décision n’est pas encore définitive. Le parquet général a trois jours pour faire appel de cette décision. (...)

  • En rapport avec des incidents survenus récemment, un article de l’Obs fait état de la pression subie par les miltant·e·s qui luttent pour la sauvegarde de l’environnement.
    Sur un fond de plus en plus problématique d’incompréhension mutuelle, « La prise de conscience écolo progresse, mais la haine anti-écolo aussi ».

    https://www.nouvelobs.com/ecologie/20230324.OBS71295/ecolos-en-milieu-hostile-entre-insultes-et-agressions-physiques-les-milit

    – JustPaste.it
    https://justpaste.it/aya0y

    Des « écoterroristes », les militants écologistes ? En Bretagne, dans les Alpes ou encore dans le Sud-Ouest, ce sont plutôt eux qui se disent la cible de pressions croissantes, entre insultes, tentatives d’intimidation, et même agressions physiques.

    « J’espère que tu vas te prendre un coup de fusil dans la tête ! » L’altercation, virulente, se déroule dans la salle d’un restaurant aux nappes à carreaux rouges de La Clusaz. Valérie Paumier déjeune alors avec Xavier, un ami, après une interview donnée à TF1. Tous deux sont engagés dans le collectif Sauvons le plateau de Beauregard de la destruction qui s’oppose à un projet de retenue collinaire porté par la municipalité, essentiellement destiné à produire de la neige de culture.

  • Les voyages très politiques de deux secrétaires CGT en Ukraine et en Syrie

    Axel Persson et Matthieu Bolle-Reddat, secrétaires des sections de Trappes et de Versailles de la CGT-Cheminots, se sont rendus en août dans l’est de l’Ukraine pour soutenir la quête d’indépendance des séparatistes pro-russes. Un an plus tôt, les deux hommes participaient en Syrie à une réunion syndicale organisée par des soutiens de Bachar al-Assad.
    https://www.nouvelobs.com/monde/20161007.OBS9495/les-voyages-tres-politiques-de-deux-secretaires-cgt-en-ukraine-et-en-syri

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/03/13/la-fsm-soutient-la-repression-du-peuple-iranien/#comment-56035

    #international

  • « Quelques proches de Jadot et de l’aile très droitières d’#EELV, comme Hélène Flautre ou Agnès Langevine (proche de #Delga), après avoir lamentablement échoué aux présidentielles sur leur ligne, font une tribune pour tacler FI et revenir à un libéralisme inavoué. »
    https://www.nouvelobs.com/opinions/20230306.OBS70389/pour-construire-l-alternance-a-gauche-sortons-du-leadership-insoumis.html


    On a le signataire Mickaël Marie qui s’est allié aux municipales de 2019 à Mondeville avec Hélène Burgat, soutien de la première heure de Emmanuel Macron et signatrice du manifeste de Cazeneuve en 2022.

    Andrée Buchmann, qui a quitté EELV en 2015 avec De Rugy et Pompiili pour fonder Écologistes, pour la loi El Khomri (puis macronisme), dont elle devient la secrétaire nationale Elle essaye de se placer aux sénatoriales avec le soutien d’EELV Alain Golea aussi issu de ce parti.

    « Le plus beau succès des écologistes, C’est bien l’élection de François De Rugy comme président de l’assemblée. Je suis ravie . » C’est signé Françoise Diehlmann en 2018. De Rugy est un succès écologiste à l’image de cette tribune Appelait Hamon à discuter avec Macron en 2017.

    Patrick Franjou, qui n’a cessé de défendre Pompiili, De Rugy, Baupin et Emmanuelle Cosse sous Hollande, critiqué à EELV pour leur soutien au néolibéralisme d’Hollande et maintien au gouvernement de Valls Saluait le bilan Renzi, qui a eu le courage de « réformer », obsédé par l’islam.

    Mireille Alphonse, Thierry Brochot, Yannick Brohard, Anna Maillard, Jacqueline Markovic, Gil Mettai, soutiens de Jadot lors des primaires d’EELV. Agnès Langevine, qui a préféré soutenir sa très proche Delga, dont elle est vice-présidente, que son propre parti aux régionales.

    François Thomazeau, soutiens de #Jadot lors des primaires d’EELV, Thierry Salomon, en plus c’est un proche de Delga. Ou Adrien Saumier, lui qui défend ouvertement le mandat d’Hollande Ou Petelet-Valero qui disait en 2021 avec indignation « Jadot à 5% ?! », ce ne fut même pas 5%...

    Jean de Beir, autre soutien de Jadot, qui signait une tribune en 2021, qui disait : « Yannick Jadot est capable de réussir une forme plus ou moins aboutie de l’union de la gauche autour de lui ». Si déjà il avait su réunir son parti, avec des départs à foison...

    Cette tribune contre LFI compte la droite d’EELV qui a quitté ce parti, après le départ de Cecile Duflot, rejoignant Pompiili De Rugy, la ligne Jadot, proches de Delga/Cazeneuve Au Congrès EELV, ces gens ne représentaient rien, souvent ex-EELV, et la ligne Jadot a été anéantie. Ces signataires représentent les déçus du #jadoisme, largement rejetés aux présidentielles, puis au Congrès EELV, et les zombies des départs de 2015 d’EELV, à la recherche de postes, en plein mouvement de #grevedu7mars et #ReformedesRetraite . Est-ce cela l’alternance à gauche ?
    https://twitter.com/Antoine_Herm/status/1633175146780323843?cxt=HHwWhsCz_ZOJmqotAAAA
    #nupes

    #arrivistes #ToutSaufDeGauche

  • #capitalisme #profits #dividendes > #Anticapitalisme

    🛑 Nouveau record pour les dividendes versés dans le monde en 2022...

    Le montant des dividendes versés dans le monde a atteint un record en 2022, à 1 560 milliards de dollars, en hausse de 8,4 % par rapport à l’année 2021 (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️https://www.nouvelobs.com/economie/20230301.OBS70169/nouveau-record-pour-les-dividendes-verses-dans-le-monde-en-2022.html

  • Pendant que vous pensez réforme des retraites, d’autres ont déjà l’esprit ailleurs : dans vos utérus mesdames !
    http://www.regards.fr/actu/article/emploi-retraites-le-rn-lr-et-le-medef-veulent-mettre-les-femmes-en-cloque
    https://www.youtube.com/watch?v=LLKWuNUoXAg


    Emploi : « Si on faisait plus d’enfants en France, on règlerait le problème assez facilement » (Geoffroy Roux de Bézieux)

    C’est une petite musique qui monte, doucement, tranquillement. Une mélodie qui fait le lien entre la réforme des retraites et le projet de loi Immigration – ce dernier devrait être examiné par les parlementaires au printemps – : Françaises, faites des mioches !

    D’un côté, Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, se dit, le 19 février, « passionné » par le sujet. Pour pallier, selon lui, un avenir où il y aurait de moins en moins de jeunes qui entrent chaque année sur le marché du travail et, en même temps, de plus en plus de vieux qui partent en retraite, il a une solution toute simple : « Si on faisait plus d’enfants en France, on réglerait le problème assez facilement. »

    De l’autre côté, on a l’extrême droite, qui ajoute sa petite touche nationaliste pour résoudre un éventuel problème de main d’oeuvre. Voyez Sébastien Chenu, le 13 février : « Moi je préfère qu’on fabrique des travailleurs français plutôt qu’on les importe. [...] Pour assurer la perpétuité de la civilisation et de la population française. Qu’on ait plus de petits français demain plutôt que d’ouvrir les vannes et de voir l’immigration comme un projet de peuplement. »

    Notez le vocabulaire pour le moins étonnant de la marchandise, alors que l’on parle d’êtres humains. Notez aussi le lien direct fait entre « civilisation » et « population française », synonymes dans la pensée du vice-président du RN.

    Sébastien Chenu veut que l’on prenne exemple sur l’Allemagne, l’Italie ou encore la Hongrie… alors même que la France est le pays de l’UE où le taux de fécondité est le plus élevé ! Mieux, dans les deux premiers cas, les natalités allemande et italienne font partie des plus déclinantes au monde, quant à la Hongrie, on pourrait en effet dire que sa volonté nataliste fonctionne, mais elle va de pair avec une politique nationaliste et réactionnaire sur l’avortement, et les droits des femmes en général, qui n’a pas son pareil en Europe. Or, si le taux de fécondité hongrois est passé de 1,2 à 1,55 enfant par femme en dix ans, il semble avoir atteint un plafond. Par ailleurs, les principaux problèmes démographiques de la Hongrie restent l’émigration et la mortalité. Comme on lit sur franceinfo : « Un million de Hongrois ont quitté le pays. Des Hongrois partis pour chercher un job mieux payé dans l’Europe de l’Ouest, ou pour échapper au régime autoritaire de Viktor Orban ». Le rêve du RN ?

    Un peu plus loin à l’extrême droite, on trouve également cette rhétorique dans les tweet de Damien Rieu, ici et là :

    « Qui va payer les saintes retraites par répartition si vous ne faites pas d’enfants ? »

    « Délibérément choisir de ne pas avoir d’enfants quand on en a la possibilité est plus qu’un caprice égoïste et bourgeois, c’est une faute morale qui conduit au suicide de la civilisation dont vous profitez, grâce au efforts et sacrifices de vos ancêtres. » [1]

    Le débat sur la natalité s’est même invité dans l’hémicycle, lors des débats sur la réforme des retraites, les LR proposant de « baisser le taux de CSG sur les revenus d’activités des mères de famille » en fonction du nombre d’enfants à charge. Amendement rejeté par le gouvernement, mais le ministre Gabriel Attal a tout de même assuré être « en ligne avec vous sur les objectifs ».

    Tiens, vous n’avez rien remarqué d’étrange ? Que des hommes. Que des hommes pour discuter natalité… Étrange, étrange…

    À l’Assemblée, la députée écologiste Sandrine Rousseau s’en est sérieusement agacée : « Un conseil : lâchez nos utérus ! Si vous souhaitez aider les femmes, faites l’égalité salariale, le congé paternité équivalent au congé maternité. Laissez partir les femmes avant 64 ans avec les trimestres acquis. Retirez votre réforme ! Nos ventres ne sont pas la variable d’ajustement de votre réforme des retraites. »

    Même la députée macroniste Prisca Thévenot y est allée de bon cœur : « Voilà que vous sortez de votre grotte pour raviver non pas vos vieux démons mais vos démons actuels. [Selon vous,] il y a un problème, c’est les femmes. Merci pour vos leçons, mais on passera. » Mais il est important de préciser qu’elle s’adressait au RN, pas à Gabriel Attal…

    Sur Twitter, l’historienne Mathilde Larrère s’inquiète : « Ce n’est pas neuf, c’était dans le programme de Marine Le Pen dans les deux dernières élections présidentielles. Ce sont des idées qu’on trouvait défendue par l’extrême droite dans les années 30 et sous Vichy [...] quand ces idées s’imposent, on sait ce que ça entraîne : des mesures anti-IVG. Et ne nous pensons pas à l’abri en France. (Ce d’autant qu’on ne le rappellera jamais assez, les mesures anti IVG ne diminuent pas le nombre d’IVG, mais les rendent très dangereuses pour les femmes) ».

    Sur Regards, la semaine dernière, Éric Le Bourg, spécialiste en biologie du vieillissement, écrivait justement ceci : « La dénatalité n’existe pas en France, et il n’y a pas lieu de s’inquiéter du nombre futur de cotisants aux régimes de retraite. » Mais la politique n’est pas affaire d’experts…

    Vous pensiez que la réforme des retraites allait pénaliser un peu plus les femmes ? Vous n’êtes pas prêts pour la suite !

    Loïc Le Clerc
    Notes

    [1] Concernant cette citation, la starlette de la fachosphère parle du témoignage d’une jeune femme de 23 ans ayant pris la décision de se ligaturer les trompes.

    #sexisme #natalisme #medef #femmes #emploi #backlash #masculinisme

    • Quand l’Assemblée nationale se demande si faire des enfants peut sauver les retraites
      https://www.nouvelobs.com/politique/20230301.OBS70205/quand-l-assemblee-nationale-se-demande-si-faire-des-enfants-peut-sauver-l

      Une semaine après la fin de l’examen en première lecture du texte du gouvernement, les députés ont débattu mardi soir de « la baisse démographique en France ». Si aucun vote n’était prévu, les discussions ont montré les divisions sur ce sujet brûlant.

      La nuit était déjà tombée ce mardi 28 février quand le sujet est revenu dans les travées de l’Assemblée nationale. Ordre du jour : « Débat sur les conséquences de la baisse démographique en France et les politiques à mettre en œuvre pour y remédier ». Derrière cet intitulé aux allures de discussion sur des enjeux très lointains, c’est bien la réforme des retraites qui a fait son grand retour dans l’Hémicycle, un peu plus d’une semaine après la clôture des débats en première lecture du texte. C’est le MoDem qui a souhaité remettre la question sur la table. Il faut dire que son patron, François Bayrou, avait déjà publié en 2021 avec sa casquette de Haut Commissaire au plan un rapport intitulé « Démographie : la clé pour préserver notre modèle social » [PDF https://www.gouvernement.fr/sites/default/files/contenu/piece-jointe/2021/05/hcp_demographie_note_douverture_mai_2021_3.pdf ].

      Sébastien Chenu, vice-président RN de l’Assemblée nationale, avait expliqué sur France Inter préférer « qu’on fabrique des travailleurs français plutôt qu’on les importe » pour défendre la politique nataliste revendiquée par sa formation.

      « Lâchez nos utérus ! » leur avait répondu la députée écolo Sandrine Rousseau. Et d’enchaîner, en visant LR et le gouvernement : « Nos ventres ne sont pas la variable d’ajustement de votre réforme des retraites. »

      Ce mardi soir, le débat a repris en ces termes. Parmi la dizaine de députés présents dans les rangs de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes, alliance de gauche), on fustige l’idée que la natalité viendrait au secours des retraites. « Nous n’accepterons plus que le rôle de la femme soit cantonné à la reproduction », revendique Cyrielle Chatelain (Europe Ecologie-Les Verts, EELV). Ni même que les femmes deviennent des « incubateurs à main-d’œuvre pour le patronat », dit Elise Leboucher, sa collègue de La France insoumise (LFI), les yeux rivés vers les députés du RN.

      Alain David, député socialiste de la Gironde, s’interroge sur le timing et l’opportunité de ce débat : « Est-il de bon ton de vouloir justifier cette régression sociale [la réforme des retraites] en invoquant l’alourdissement supposément insupportable du fardeau des retraites et le vieillissement supposément inquiétant de la population ? » Pour lui, évidemment, la réponse est non. Et l’élu préférait ouvrir d’autres perspectives, comme « la lutte contre la mortalité infantile qui monte, l’évolution de la productivité et la lutte contre le chômage ». En somme, « les clés pour financer notre système de protection sociale », selon lui.

      Si le mot « natalité » crispe, certains éléments sont cependant communs à tous les groupes politiques. « C’est une question de confiance en l’avenir », pour les familles, relèvent d’abord les socialistes, avant d’être rejoints par tous les parlementaires présents. D’autres points de convergence apparaissent, comme les leviers de santé publique à actionner pour faire repartir le nombre d’enfants – alors que le taux de fécondité est tombé à 1,83 enfant par femme, en dessous du seuil de renouvellement des générations. « Il faut absolument agir sur la mortalité infantile et les questions d’infertilité », plaide ainsi François Piquemal (LFI) (!) , interpellant Jean-Christophe Combe, le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées.

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      voir aussi

      L’extrême droite veut faire main basse sur nos utérus de femmes blanches

      Titiou Lecoq — 24 septembre 2021

      Refuser aux femmes la possibilité de se réaliser comme un individu qui fait seul ses choix, exercer des pressions sur elles, les ramener sans cesse et les limiter socialement à leurs fonctions reproductives, c’est au fondement de la pensée d’extrême droite.

      https://www.slate.fr/story/216453/extreme-droite-veut-faire-main-basse-uterus-femmes-blanches-natalite-orban-zem

    • Notes sur le rapport Bayrou sur la natalité - https://www.gouvernement.fr/sites/default/files/contenu/piece-jointe/2021/05/hcp_demographie_note_douverture_mai_2021_3.pdf

      – Il faut attendre la page 14 pour voire le mot femme pour la première fois.

      Mais d’autres leviers existent aussi. En examinant la situation comparée de l’Italie et de la France, on a observé que l’âge moyen auquel les femmes avaient leur premier enfant était respectivement de 31 et 28 ans et demi (chiffres de 2016) et que cela n’était pas sans lien avec l’âge moyen auquel ces jeunes femmes quittaient le domicile de leurs parents, cet âge étant alors respectivement de 29 et 23 ans. Comme on le sait, plus l’âge de procréation est précoce, plus le taux de fécondité est élevé. Comme on l’a évoqué l’augmentation de cet âge moyen traduit des choix individuels et des progrès comme l’accès aux études supérieures. Mais elle est parfois aussi la conséquence de contraintes imposées. On mesure ainsi à quel point les politiques de logement qui permettent d’accéder à une forme d’indépendance (en particulier dans les zones très tendues comme la région parisienne) et les conditions d’accès à l’emploi des jeunes sont de ce point de vue importantes.

      – tous les « levier » semblent envisageables, y compris pousser les femmes a avoir des enfants plus jeunes.

      La CCL

      La nécessité d’un Pacte national pour la démographie

      Toutes les questions doivent être mises à plat. Faut-il revenir à un modèle classique de politique familiale, né lors de la reconstruction qui a suivi la Seconde Guerre mondiale et dont les premiers éléments dataient même de l’avant-guerre ? Ces outils sont-ils encore adaptés alors que le profil des familles est aujourd’hui beaucoup plus divers ? Quel levier doit-on privilégier ?
      En tout état de cause, il est certain qu’en la matière, l’un des éléments les plus déterminants est le climat psychologique dans lequel se trouve une nation, selon que nous sommes collectivement assurés de notre avenir ou, au contraire,
      pessimistes sur notre destin collectif.
      Selon les propos de M. Laurent Chalard, géographe de la population à l’université Paris-Sorbonne : « Il n’existe pas de modèle explicatif des variations de fécondité. Elles résultent de décisions personnelles et sont liées aux évolutions des
      mentalités. »69 De ce point de vue, les crises économiques ou sanitaires que nous traversons ont un impact mais qu’il n’est pas si simple de mesurer.

      On estime qu’en France les politiques sociales amortissent plus qu’ailleurs les chocs économiques et retardent ou étalent leur impact négatif sur la fécondité. C’est le constat qui a été fait en 2008. Nous n’avons pas assez de recul pour mesurer les conséquences de l’épidémie de COVID. Va-t-elle simplement conduire à décaler les naissances ? Quel va être son impact sur la mortalité ? Sur l’immigration ? Nous l’ignorons puisque nous ne savons pas tout simplement quelle va être la durée de
      cette crise. Mais on peut raisonnablement craindre que l’impact de cette épidémie soit plus profond et durable que toutes les crises précédentes. Même si l’épidémie
      est jugulée dans les mois qui viennent, demeurera la crainte qu’un tel événement ressurgisse dans les années à venir. L’impensable étant survenu il ne devient plus impensable. Dès lors, un climat pessimiste pourrait peser sur le désir d’enfant de nos concitoyens.
      C’est pourquoi, plus encore, il importe de reconstruire un consensus sur notre politique démographique afin d’installer à nouveau un climat de confiance.
      Ceci implique une politique ayant quatre caractéristiques :
      1. la globalité : il faut envisager la politique de soutien à la natalité dans tous ses aspects car il est démontré qu’un seul levier n’est pas, pris isolément, assez efficace.
      2. la cohérence : forte d’une orientation claire, cette politique doit avoir un objectif : celui de soutenir la natalité. Les autres objectifs sociaux comme la lutte contre les inégalités – tout aussi légitimes naturellement – doivent faire l’objet
      d’autres instruments.
      3. la continuité : la politique de soutien à la natalité ne doit pas constituer une variable d’ajustement, notamment pour rééquilibrer les comptes publics. La question démographique est si structurante qu’elle doit échapper à des logiques
      conjoncturelles.
      4. la lisibilité : nos concitoyens doivent pouvoir prendre conscience très simplement du soutien que le pays leur apporte dans le projet d’avoir un enfant. Chaque
      méandre administratif est un obstacle à l’objectif que nous nous assignons.
      La France a sans doute plus besoin encore que ses voisins d’une démographie dynamique car son modèle social repose, pour beaucoup, sur la solidarité entre les générations. Il est nécessaire pour le préserver de disposer d’une pyramide de la
      population plus équilibrée.
      D’autres pays, bien plus exposés que le nôtre, sont en train de prendre conscience de cette nécessité. Ainsi avec l’épidémie de COVID qui a augmenté la mortalité à des niveaux sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, l’Italie a vu sa population baisser de 380 000 personnes soit l’équivalent de la ville de Florence. Cette situation a eu l’effet d’un électrochoc. Le Sénat italien vient de voter des mesures d’aide
      financière considérables en instituant une allocation mensuelle pour tous les enfants d’un montant de 250 euros par enfant, versée du 7e mois de grossesse jusqu’à ses vingt-et-un ans. Cette aide viendra se substituer pour partie à des aides existantes et diminuera en fonction des revenus des parents. Cet effort est engagé par un pays bien décidé à sortir de son « hiver démographique ». Sont également prévus des
      investissements dans les services à l’enfance, la réorganisation des aides à domicile ou l’aide aux mères qui travaillent. Plus largement le Gouvernement italien vient de lancer des états généraux de la natalité pour mobiliser la société autour de ce qui fait désormais figure de cause nationale.
      Même si la situation française n’est heureusement pas comparable à celle de l’Italie, cet exemple d’une prise de conscience collective doit nous inciter à nous réunir pour
      trouver les voies propres à la France. Plus que tout autre, nous avons des atouts pour réussir. La dynamique des dernières décennies fait que nous ne partons pas de rien. Il
      faut se ressaisir.

      – je sais pas ce que la psychologie des citoyens viens faire dans cette histoire. C’est au citoyennes de décidé si elles veulent porter des enfants, pas aux citoyens de décidé pour elles.
      – Bayrou propose en fait un salaire pour l’enfantement en s’inspirant d’une loi voté par le gouvernement italien notoirement fasciste et vieille marotte du RN.
      – Le point n2 - La cohérence, me laisse songeuse. La seule cohérence des macronards c’est de privilégié les privilégies. « Les autres objectifs sociaux comme la lutte contre les inégalités – tout aussi légitimes naturellement – doivent faire l’objet d’autres instruments. » Cette phrase indique pour moi que les moyens utilisés pour le natalisme ne vont pas tenir compte des luttes contre les inégalités. CAD qu’aussi légitimement naturels que soient la lutte contre ces inégalités, les macronards n’utiliserons pas ces instruments là pour engrosser les françaises.

      https://www.youtube.com/watch?v=-hIKj5dSeWM

    • Réforme des retraites : en arrière-plan, le projet nataliste du Rassemblement national
      https://www.radiofrance.fr/franceinter/reforme-des-retraites-en-arriere-plan-le-projet-nataliste-du-rassembleme

      Depuis le début de l’examen de la réforme des retraites à l’assemblée, le RN se montre plutôt discret, avec seulement 238 amendements déposés. Mais il profite malgré tout de cette tribune pour défendre l’un de ses fondements politiques : la relance de la natalité à visée identitaire.

      Des allocations familiales pour les parents « des petits Français de souche », quel que soit leur niveau de revenu, c’est ce que proposait en 2007 Jean-Marie Le Pen. À éplucher les amendements du RN sur la réforme des retraites, le discours et les idées n’ont pas changé. Après l’article 16, le parti de Marine Le Pen a ainsi déposé plusieurs amendements pour déplafonner les aides, et les réserver aux familles dont l’un des deux parents au moins est français.

      Mais le parti va au-delà, présentant la politique nataliste comme seule alternative à une « immigration de peuplement » pour sauver le système de retraites. Comme l’a résumé la semaine dernière la députée du Var Laure Lavalette dans l’hémicycle. « Encourager la démographie, c’est un levier fondamental. N’en déplaise à nos collègues d’en face (la Nupes) qui veulent combler le déficit d’enfants avec l’immigration », déclare-t-elle.

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      Le modèle hongrois

      Car pour le RN, à l’instar de Georgia Meloni en Italie, ou de Viktor Orban en Hongrie, la politique nataliste est bien identitaire. Comme l’indiquait en septembre dernier cette proposition de résolution signée par les élus lepénistes, visant à faire de l’année 2024 une année dédiée à la relance de la natalité française : « Nous ne pouvons pas faire le pari fou, pour maintenir notre population, voire l’accroître, de déraciner des millions de personnes, à l’échelle européenne des dizaines de millions de personnes, en leur promettant un rêve en France, en Europe, alors même que notre civilisation est en proie à une crise majeure. »

      Comme l’assure également le livret sur la famille de Marine Le Pen : « Choisir l’immigration serait considérer que les êtres humains sont interchangeables. Faire le choix de la natalité, c’est s’engager à assurer la continuité de la nation et la perpétuation de notre civilisation. »

      D’où la reprise de plusieurs propositions calquées sur le modèle hongrois, dont un prêt à taux zéro jusqu’à 100.000 euros pour aider les jeunes couples, dont l’un des deux membres est français, à s’installer, avec une annulation du reste dû au troisième enfant.

      Propositions jugées irrecevables dans le cadre de ce projet de loi, mais pour le RN, l’essentiel est ailleurs. Profiter des retraites pour rappeler, comme le dit Marine Le Pen, « son choix de société », dont la lutte contre l’immigration et la priorité nationale sont des piliers.

  • 🛑 Le capitalisme est une monstruosité sans nom...

    #EtatsUnis #capitalisme #exploitation #travaildesenfants > #anticapitalisme !

    🛑 Travail des enfants : « Il est difficile de concevoir qu’un pays aussi riche que les Etats-Unis s’attaque aux droits des enfants »

    Afin de compenser la pénurie de main-d’œuvre, plusieurs Etats républicains veulent assouplir leur législation sur le travail des enfants. Reid Maki, coordinateur de la Child Labor Coalition, dénonce un terrible retour en arrière (...)

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    ▶️ https://www.nouvelobs.com/monde/20230226.OBS70049/il-est-difficile-de-concevoir-qu-un-pays-aussi-riche-que-les-etats-unis-f

  • #banquealimentaire #pauvreté #alimentation #inflation #capitalisme #inégalités > #Anticapitalisme

    🛑 " Plus d’un tiers de nouveaux bénéficiaires pour les banques alimentaires en 2022... "

    "Plus d’un tiers des personnes accueillies dans les structures d’aide alimentaire s’y rendent depuis moins de six mois, selon une étude réalisée à l’automne dernier et publiée ce lundi 27 février. Elle souligne également la diversité des profils des bénéficiaires.
    Autre signe de « l’aggravation des problèmes de pouvoir d’achat » des Français modestes, ils ont recours à l’aide alimentaire à une fréquence accrue. Près de 60 % des bénéficiaires y font appel une à deux fois par semaine, soit une hausse de 6 % par rapport à 2020, indique cette étude réalisée par l’institut CSA pour les Banques alimentaires (...)
    "

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    ▶️ https://www.nouvelobs.com/societe/20230227.OBS70069/les-banques-alimentaires-ont-enregistre-plus-d-un-tiers-de-nouveaux-benef

    Plus d’un tiers de nouveaux bénéficiaires pour les banques alimentaires en 2022