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  • Macron envisage l’ancien lobbyiste de Murdoch comme son prochain spin doctor – News 24
    https://generationsnouvelles.net/macron-envisage-lancien-lobbyiste-de-murdoch-comme-son-prochai

    PARIS – Le président français Emmanuel Macron envisage l’ancien lobbyiste de News Corporation Frédéric Michel comme son nouveau conseiller en communication, ont déclaré des sources proches du dossier au Playbook Paris de POLITICO.

    Macron cherche à occuper le poste crucial depuis des mois, après le départ plus tôt cette année de Clément Léonarduzzi – un stratège de haut niveau et conseiller en communication du président français.

    Expert en affaires publiques autrefois proche de l’ancien ministre français des Finances Dominique Strauss-Kahn et du parti de centre-gauche New Labour britannique, Michel est surtout connu pour son travail en tant que lobbyiste de premier plan pour Rupert Murdoch’s News Corp au Royaume-Uni. Michel y a fait la une des journaux en 2012. lors de l’enquête Leveson, qui s’est penchée sur l’éthique et les pratiques de la presse britannique à la suite du scandale de piratage téléphonique de Murdoch’s News International.

    Michel a occupé le poste chez News Corp lors de l’offre de la société sur le géant de la télévision par satellite British Sky Broadcasting.

    L’enquête Leveson a publié un rapport de 163 pages révélant de nombreuses communications entre Michel et le bureau du secrétaire britannique à la culture de l’époque, Jeremy Hunt. La nature confortable de leurs échanges privés a déclenché une tempête politique majeure, étant donné que Hunt était à l’époque censé être un arbitre neutre dans la décision de renvoyer ou non l’accord controversé à l’autorité britannique de la concurrence. Le conseiller politique de Hunt a été contraint de démissionner, bien que Hunt lui-même se soit accroché à son travail.

    Le ressortissant français travaille actuellement chez Lupa Systems, une société d’investissement privée fondée par James Murdoch, le fils de Rupert Murdoch. Lupa Systems a investi dans la société de médias française Brut. Michel est également membre du conseil d’administration de l’hebdomadaire français Les Inrocks.

    S’il est confirmé, Michel devra être autorisé par l’autorité administrative française chargée de scruter les éventuels conflits d’intérêts.

    Si Michel décroche le poste de prochain conseiller en communication de l’Elysée, il aura la délicate mission de gérer les relations de Macron avec la presse, parfois tumultueuses.

    POLITICO a contacté Michel et l’Elysée, qui n’ont fait aucun commentaire.

    « Il y a 10 ans le lobbyiste Frédéric Michel était entendu devant une commission judiciaire à Londres sur le lobbying de News Corp pour racheter un bouquet de télévision qui mettait en cause un ministre dans une enquête sur les pratiques des médias. »
    https://www.lefigaro.fr/international/2012/05/24/01003-20120524ARTFIG00780-frederic-michel-le-francais-qui-seme-le-trouble-c

    • C’est fait : le communicant et lobbyiste Frédéric Michel, qui a travaillé pour Tony Blair et James Murdoch, sera le prochain « conseiller communication et stratégie » de l’Elysée. La HATVP a donné son feu vert.

      https://www.latribune.fr/economie/france/l-elysee-embauche-un-spin-doctor-a-l-americaine-929164.html

      C’est un nom à retenir : Frédéric Michel. Ce Français âgé de 50 ans, qui a passé toute sa carrière hors de France comme expert en relations publiques, notamment en Grande-Bretagne et aux États-Unis, va être nommé « conseiller spécial communication et stratégie » de l’Elysée dans les prochains jours.

      « Le choix est fait depuis au moins deux semaines », assure un proche d’Emmanuel Macron.

      Selon nos informations, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), vient de donner son feu vert à une telle embauche. Dès hier, la newsletter Politico présentait Frédéric Michel comme un CV « en bonne place sur le bureau du chef de l’État » pour remplacer le communicant Clément Léonarduzzi, conseiller à l’Elysée jusqu’en mai dernier. Frédéric Michel semble donc avoir négocié avec le président de la République un poste à sa hauteur, car il ne sera pas cantonné au champ de la communication, et reprendra de fait le rôle de « boîte à idées » qu’avait Ismaël Emelien au début de l’aventure Macron.

      Parcours multiple

      Car le parcours de cet expert est multiple, et son expérience, conséquente. Après avoir grandi à Poitiers et fait de brillantes études (Sciences Po Bordeaux, institut universitaire européen de Florence, et London School of Economics), il fait ses premiers pas dans la politique par l’entremise d’Edith Cresson, une amie de la famille, et entre au service de Dominique Strauss-Kahn au milieu des années 1990, avant de tomber dans le grand bain de la vie politique britannique en se mettant au service de Tony Blair et de son New Labour. À l’époque, il va notamment contribuer au projet de la « troisième voie » européenne en confondant le thinktank Policy Network (dont il deviendra le directeur), organisme qui sera rejoint par Peter Mendelson, futur commissaire européen au commerce.

      Le rapprochement entre Tony Blair et Rupert Murdoch propulse sa carrière

      Mais la carrière de Frédéric Michel va surtout se trouver propulsée dans les années qui suivent par le rapprochement de Tony Blair avec Rupert Murdoch, le magnat des médias australiens qui dispose de nombreux journaux en Grande Bretagne, et qui lancera quelques années plus tard FoxNews aux États Unis et deviendra le propriétaire du Wall Street Journal. En 2003, il devient partenaire associé de la société de consultance Reputation Inc., puis en 2009 intègre l’équipe de Murdoch dans son groupe News Corp. C’est peu de temps après que son nom se retrouve au coeur du scandale BSkyB, le bouquet satellitaire que Murdoch souhaitait racheter entièrement en lançant une grande campagne de lobbying auprès du gouvernement de David Cameron.

      Cela n’empêche pas le petit frenchy, qui dispose également d’un passeport britannique, de continuer les années suivantes à se rapprocher de James Murdoch, le fils du magnat australien, qu’il va conseiller sur tout un tas de dossiers internationaux. Et comme s’en inspire la série télévisée Succession, le « jeune » James va peu à peu prendre ses distances avec son père qui soutiendra activement Donald Trump dans son aventure présidentielle. En rupture politique avec son père, James Murdoch se rapproche alors des Démocrates, allant jusqu’à financer Joe Biden et différentes causes pour promouvoir le climat. C’est dans cette perspective qu’il décide en 2021 de financer le nouveau média Brut, co cofondé par le producteur Renaud Le Van Kim. Une opération réalisée avec l’aide de… Frédéric Michel.

      Plusieurs relais

      Conseiller stratégie, communicant, lobbyiste, Frédéric Michel est donc un poids lourd de l’influence. Et c’est peu après l’opération Brut pour James Murdoch, qu’il va de nouveau s’intéresser à la vie politique française dès la fin 2021, à quelques mois de la présidentielle. Il travaille alors avec le banquier d’affaires Mathieu Pigasse et devient administrateur des Inrocks. C’est en fait par l’intermédiaire de Renaud Le Van Kim qu’il finit par se rapprocher de la macronie, alors qu’il connaît aussi d’autres figures du monde des affaires parisien comme Xavier Niel, Bernard Arnault, ou Denis Olivennes (administrateur de CMI, la filiale médias de Kretinsky, et DG de Libération), qui ont chacun à leurs manière leurs entrées avec le Château. Certes, Michel n’a guère pratiqué ces dernières années les journalistes politiques parisiens, mais il dispose déjà de sérieux relais au coeur même de l’industrie des médias en France.

      Plutôt rompu à l’exercice des médias anglo-américains, Frédéric Michel sait manier la communication de crise, comme un vrai « spin doctor ». À l’heure où les tensions se multiplient dans le monde entier, son arrivée à l’Elysée doit permettre à Emmanuel Macron de rétablir son image à l’international alors qu’il affronte de multiples dossiers (guerre en Ukraine, crise de l’énergie et du climat, relations avec les États-Unis à quelques mois des élections midterm avec l’affrontement entre Biden et Trump…), et qu’il fait l’objet ces derniers mois de toute l’attention des médias (Que l’on pense à l’affaire des « Uberleaks » début juillet dans le Guardian, ou plus récemment du Washington Post sur les coulisses diplomatiques de la guerre en Ukraine, ou le magazine Rolling Stone qui a consacré un article au président français qui a fait le buzz outre Atlantique).

      Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’Emmanuel Macron se tourne vers des historiques de l’équipe de Tony Blair. Durant sa campagne présidentielle de 2017, Alastair Campbell, le célèbre spin doctor de l’ancien Premier ministre britannique, lui avait fourni plusieurs notes d’analyses stratégiques et politiques. La séduction Macron sur Campbell avait pourtant été de courte durée. Ce dernier ne fait plus partie des fans du président français à l’international.

      https://twitter.com/marcendeweld/status/1566103030193348610
      Le pire du lol est à venir. Pour le pays, ce président est une catastrophe, son communicant sera une respiration clownesque dans le mensonge.

    • Frédéric Michel, un homme d’influence à l’Elysée
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/09/06/frederic-michel-un-homme-d-influence-a-l-elysee_6140412_823448.html

      Frédéric Michel ne perd pas totalement de vue la politique française et conserve un lien qu’il décrit comme « affectif » avec le Parti socialiste. Il participe à la publication de l’ouvrage de Lionel Jospin, Ma vision de l’Europe et de la mondialisation (Plon, 2001), collabore un temps avec Dominique Strauss-Kahn avant que celui-ci ne soit rattrapé par les scandales sur sa vie privée et se passionne, en tant que Poitevin, pour la campagne de Ségolène Royal lors des régionales de 2004. Mais sa vision d’une gauche plus européenne et internationale, plus moderne, pragmatique et libérale, le rapproche aujourd’hui idéologiquement du chef de l’Etat.

      Décrit par Gilles Finchelstein, directeur de la Fondation Jean Jaurès, comme « un lobbyiste mais aussi un homme d’idées », Frédéric Michel pourrait « raviver l’esprit de disruption » du chef de l’Etat qui s’est émoussé au fil des années, pense l’intellectuel. Habitué des réflexions sur le renouveau de la politique, sur la construction de réformes en s’appuyant sur les meilleures pratiques internationales, réfléchissant aux problématiques liées à l’environnement ou aux infox, le communicant peut apporter un nouveau souffle au chef de l’Etat, que ses contempteurs décrivent en mal d’inspiration.

      et c’est là tout de suite. pour l’instant seules les collectivités territoriales à qui il a été promis deux rdv annuels avec le pestilentiel pour qu’elles puissent faire la mendicité pour essayer de faire face à des dépenses en hausse veulent bien aller aux rdv de la dernière invention de Macron, le Conseil national de la refondation

  • La Chine a presque achevé son « palais céleste » en orbite autour de la Terre - Numerama
    https://www.numerama.com/sciences/1050108-la-chine-a-presque-acheve-son-palais-celeste-en-orbite-autour-de-l

    La Chine a réussi à connecter le premier laboratoire à sa station spatiale Tiangong. Un deuxième module doit arriver en octobre. Elle sera alors complète.

    Le « palais céleste » a désormais une « salle » de plus. Depuis le 25 juillet, la station spatiale chinoise Tiangong (« palais céleste » en chinois) accueille en effet un module supplémentaire, baptisé Wentian, qui offre aux actuels trois taïkonautes à bord (deux hommes et une femme) un espace plus volumineux pour vivre, mais aussi travailler. Car Wentian joue le rôle de laboratoire dans lequel les différents équipages pourront mener leurs expériences.

    Il a fallu environ treize heures à Wentian pour rejoindre Tiangong, qui orbite autour de la Terre à un peu moins de 400 kilomètres d’altitude. Le module a quitté la Chine le 24 juillet, grâce à une fusée Longue Marche 5 partie de la base de lancement de Wenchang, située dans l’extrême sud du pays, sur l’île de Hainan. Après son périple de plusieurs heures, il a rejoint avec succès le module central de Tiangong, appelé Tianhe.

    Une station spatiale presque achevée
    Avec cette étape, la Chine a désormais presque achevé l’assemblage de Tiangong. Il ne reste plus qu’un module à déployer, qui est en quelque sorte le jumeau de Wentian : Mengtian. Il s’agira là encore d’un laboratoire. Son lancement est prévu pour le mois d’octobre 2022. Les trois taïkonautes actuellement à bord — Cai Xuzhe, Chen Dong et Liu Yang — seront donc les premiers à opérer dans la version finale de la station, leur mission s’achevant en décembre.

    Pour le programme spatial chinois, 2022 restera de facto comme une grande année avec l’achèvement de la station spatiale Tiangong. Si elle reste d’une taille bien plus modeste que l’ISS (Tiangong a des dimensions spatiales semblables à l’ancienne station spatiale soviétique Mir), la structure orbitale constitue une démonstration éclatante des progrès considérables de l’Empire du Milieu dans la conquête spatiale.

    • On notera que la presse occidentale met surtout l’accent sur le retour non contrôlé du lanceur que sur l’avancement de la station spatiale.

      Pour le retour :

      Une fusée chinoise Longue Marche-5B s’est désintégrée au-dessus de l’océan Indien
      https://www.latribune.fr/economie/international/une-fusee-chinoise-longue-marche-5b-s-est-desintegree-au-dessus-de-l-ocean

      Un segment de la fusée spatiale chinoise lancée dimanche dernier a fait son retour non contrôlé dans l’atmosphère ce samedi et s’est désintégré au-dessus de l’océan Indien. Cette fusée n’a pas été conçue pour contrôler sa descente d’orbite. En 2020, des débris d’une autre fusée de ce type s’étaient écrasés sur des villages en Côte d’Ivoire, provoquant des dégâts, mais sans faire de blessés.

      Dans un communiqué publié sur son profil officiel WeChat, l’Agence spatiale chinoise a donné les coordonnées de l’impact : dans la mer de Sulu, à environ 57 kilomètres au large de la côte Est de l’île de Palawan aux Philippines.

      « La plupart de ses dispositifs ont été détruits » pendant la descente, a déclaré l’agence au sujet de la fusée d’appoint, qui a été utilisée dimanche dernier pour lancer le deuxième des trois modules dont la Chine avait besoin pour compléter sa nouvelle station spatiale Tiangong, qui devrait être pleinement opérationnelle d’ici la fin de l’année.

      L’agence spatiale malaisienne a pour sa part dit avoir détecté des débris de la fusée en train de brûler avant de tomber dans la mer de Sulu, au nord-est de l’île de Bornéo.

      « Les débris de la fusée ont pris feu en entrant dans l’espace aérien terrestre et le mouvement des débris en feu a également traversé l’espace aérien malaisien et a pu être détecté dans plusieurs zones, notamment en traversant l’espace aérien autour de l’État du Sarawak », a-t-elle détaillé.

      Uncontrolled Chinese rocket fragments seen in Malaysia : ’We thought it was a shooting star’
      https://www.youtube.com/watch?v=KwnRSQoftjU

    • Pourquoi le chinois est-il la seule langue utilisée dans la station spatiale chinoise ?
      http://french.peopledaily.com.cn/n3/2022/0729/c31357-10129142.html

      […]
      Un autre utilisateur a déclaré : « Les États-Unis ont banni la Chine de la station spatiale "internationale" et maintenant vous vous attendez à ce que la Chine utilise une langue occidentale dans sa propre station spatiale ? »

      « Il n’y a aucune raison pour laquelle le mandarin, ne puisse pas être utilisé en dehors de la Chine, comme l’anglais est utilisé en dehors des pays anglophones », a pour sa part souligné un utilisateur nommé Richard Kerr2815, qui a autrefois travaillé pour Medical Group Business Services à l’Université de Californie.
      […]
      Les discussions animées ont soulevé une autre question : que feraient les astronautes étrangers s’ils voulaient aller dans la station spatiale chinoise ?

      Le développement aérospatial de la Chine est ouvert et inclusif, et la Chine espère que des astronautes étrangers travailleront dans la station spatiale chinoise, a déclaré Qi Faren, membre de l’Académie d’Ingénierie de Chine et premier concepteur en chef du vaisseau spatial Shenzhou, en décembre 2021.

      La semaine dernière, Tricia L. Larose a annoncé sur Twitter qu’elle embarquerait à bord de la station spatiale chinoise pour une mission de 31 jours. Mme Larose et son équipe mettent en œuvre un programme multi-européen de recherche sur les tumeurs, et l’étape finale consiste à tester leur théorie dans la station spatiale. Elle s’entraîne actuellement et devrait monter à bord de la station spatiale en 2025-2026.

    • Canadian cancer scientist hoping for role on China’s Tiangong Space Station | South China Morning Post
      https://www.scmp.com/news/china/science/article/3186816/canadian-cancer-scientist-hoping-role-chinas-tiangong-space


      Tricia Larose has shared images of her spacesuit training online. Photo: Twitter

      • Medical researcher Tricia Larose posted on Twitter that she would ‘happily’ take part in a mission following the launch of the Wentian laboratory module
      • Three years ago her cancer research project was selected as one of the experiments to be carried out in space

      sur l’oiseau bleu
      Dr. Tricia L Larose @TricLarose
      https://twitter.com/TricLarose

  • Le prix du Meta Quest 2 va augmenter de 100 euros
    https://www.gamekult.com/actualite/le-prix-du-meta-quest-2-va-augmenter-de-100-euros-3050851275.html

    Annonce choc du côté de Meta et pas vraiment dans le sens positif du terme. Proposé depuis son lancement au prix de 350 euros dans sa version avec 128 Go de stockage et de 450 euros pour 256 Go de rangement, le Meta Quest 2 va voir son prix flamber de 100 euros à compter du mois d’août, démarrant ainsi à 450 euros en 128 Go pour atteindre 550 euros dans sa capacité 256 Go.

    Yeah, 30% d’augmentation !

    Amazon Prime : l’abonnement augmentera d’un euro par mois en septembre
    https://www.latribune.fr/economie/france/amazon-prime-l-abonnement-augmentera-d-un-euro-par-mois-en-septembre-92700

    Les prix doivent passer en France de 5,99 à 6,99 euros par mois et de 49 à 69,90 euros par an.

    Yeah, 40% d’augmentation !

  • Macron, Amazon et Google : des documents que l’Élysée a voulu garder « secrets » démontrent une grande proximité
    Alexandre Léchenet | 13 juillet 2022 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130722/macron-amazon-et-google-des-documents-que-l-elysee-voulu-garder-secrets-de

    Au nom du secret des affaires, l’Élysée avait refusé de transmettre à Mediapart les échanges entre les lobbyistes d’Amazon, Google et autres géants du numérique avec la présidence de la République. Le tribunal administratif nous a cependant donné raison et nous venons d’avoir accès à ces échanges, qui montrent la construction permanente d’un discours commun. Tout comme chez Uber, un lobbyiste d’Amazon a même œuvré pour la campagne d’Emmanuel Macron en 2017. (...)

    #Emmanuel_Macron #lobbying #lobby #fraude_fiscale #optimisation_fiscale

  • Le risque d’un défaut de paiement de la Russie s’amplifie, Washington interdit à Moscou de payer sa dette en dollars
    https://www.latribune.fr/economie/international/washington-interdit-a-moscou-de-payer-sa-dette-en-dollars-et-precipite-la-

    Les Etats-Unis ont décidé de mettre fin, à partir de 00H01 mercredi heure de Washington, à une exemption permettant à Moscou de payer ses dettes en dollars, a annoncé mardi le Trésor américain, une décision qui pourrait précipiter le pays dans le défaut de paiement

    « Vous devez rembourser les dollars, mais pas en dollars ».
    « Na ».

  • Gaz russe : Poutine accentue les coupures vers l’Europe, Berlin s’insurge contre cette « arme énergétique » latribune.fr
    https://www.latribune.fr/economie/international/gaz-russe-poutine-accentue-les-coupures-vers-l-europe-berlin-s-insurge-con

    La situation s’envenime sur le front du gaz russe. Alors que depuis mardi, Kiev et Moscou se renvoient la balle pour justifier la diminution du volume du gaz qui transite par l’Ukraine vers l’Europe, la Russie vient de franchir une nouvelle étape ce jeudi. Gazprom a annoncé cesser d’utiliser un gazoduc clé pour le transport de l’hydrocarbure à l’Europe via la Pologne. L’adoption des contre-sanctions russes  "signifie une interdiction d’utiliser un gazoduc appartenant à EuRoPol GAZ (qui exploite la partie polonaise du gazoduc Yamal-Europe) pour transporter du gaz russe à travers la Pologne", a justifié Gazprom dans un communiqué sur Telegram.


    Cette décision fait en effet suite à l’adoption, mercredi, de sanctions par la Russie contre plus de 30 sociétés de l’Union européenne, des États-Unis et de Singapour, en représailles contre les sanctions dont elle est frappée pour son offensive militaire contre l’Ukraine. La liste des sociétés sanctionnées comprend 31 compagnies, dont EuRoPol GAZ S.A., le propriétaire de la partie polonaise du gazoduc Yamal-Europe, axe gazier majeur qui achemine du gaz russe à travers la Biélorussie et la Pologne jusqu’en Allemagne. Gazprom ajoute qu’avant cela  "la partie polonaise a violé à plusieurs reprises les droits de Gazprom en tant qu’actionnaire d’EuRoPol GAZ et, le 26 avril 2022, a inscrit Gazprom sur la liste des sanctions, bloquant la possibilité pour l’entreprise d’exercer des droits sur les actions et autres titres d’EuRoPol GAZ, et recevoir des dividendes". Une grande partie des autres sociétés sanctionnées appartiennent à Gazprom Germania, la filiale allemande du géant gazier russe, que l’État allemand a placé sous son contrôle en raison de son importance stratégique. Gazprom a de son côté annoncé début avril son "retrait" de cette filiale, sans en dire davantage. Ces sanctions incluent une interdiction de transactions et de l’entrée dans les ports russes de navires liés aux sociétés concernées.

    Fin avril, Gazprom avait déjà annoncé suspendre toutes ses livraisons de gaz à la Bulgarie et la Pologne, avec pour justification le refus des deux pays membres de l’Union européenne de régler leurs factures en roubles.

    Baisse de 25% de l’approvisionnement en Allemagne
    Jeudi, Vladimir Poutine a fustigé l’attitude des Occidentaux, auteurs des sanctions, qui  "guidés par leurs ambitions gonflées et aveugles et par la russophobie, portent un coup beaucoup plus dur à leurs propres intérêts nationaux, à leurs propres économies et à la prospérité de leurs propres citoyens". Selon le président russe qui s’exprimait lors d’une réunion consacrée aux questions économiques, l’Occident souffre davantage que la Russie des sanctions imposées à Moscou en raison de l’offensive en Ukraine, se vantant d’une grande résistance de l’économie russe face aux "défis extérieurs".

    La Russie accroît en effet la pression sur l’Europe, dépendante de son gaz. Plus tôt dans la journée, Gazprom a indiqué que le transit du gaz russe vers le Vieux Continent via l’Ukraine allait connaître une baisse de près du tiers jeudi par rapport à la veille. Quelque 50,6 millions de m3 doivent transiter via la Station de Soudja jeudi contre 72 millions la veille, selon Gazprom, cité par les agences russes, soit une baisse de près de 30% après les 18% de chute enregistrés mercredi. Les volumes affichés par l’opérateur ukrainien des gazoducs OGTSOU sont légèrement différents, mais du même ordre, évoquant lui sur son site 53 millions de m3 jeudi contre 73 la veille.

    Pour la deuxième journée consécutive, les approvisionnements sont affectés. Mercredi, c’est l’Allemagne qui a, la première, vu son approvisionnement chuter. L’arrivée de gaz russe via l’Ukraine (par le gazoduc Megal) dans la première économie européenne a baissé de quelque 40% en deux jours, selon les données des opérateurs. Le gazoduc Megal est l’un des principaux gazoducs transitant par l’Ukraine.  "La situation s’aggrave car l’énergie est désormais utilisée comme une arme de plusieurs manières", a réagi le ministre allemand de l’Energie Robert Habeck lors d’une conférence de presse, ce jeudi.  "Les stocks doivent être pleins avant l’été, sinon nous serons dans une situation où il est facile de nous faire du chantage", a-t-il ajouté. La veille, l’agence gouvernementale s’était toutefois voulue rassurante assurant que l’approvisionnement était  "stable". "Ces volumes (sont) actuellement compensés par des flux plus importants, notamment en provenance de Norvège et des Pays-Bas",  a-t-elle précisé. L’Allemagne a également assuré être à la rechercher d’approvisionnements de substitution.

    Kiev et Moscou se renvoient la balle
    Du côté de l’Ukraine comme de la Russie, on se renvoie la balle. Le directeur de l’opérateur GTSOU a assuré, jeudi, que l’Ukraine ne rouvrira pas la route de transit du gaz de Sokhranivka, de la Russie vers l’Europe, tant que Kiev n’aura pas obtenu le contrôle total de son réseau de gazoducs. Deux jours plus tôt, la société a déclaré un cas de force majeure en raison de vols de gaz commis par des séparatistes soutenus par la Russie et a interrompu les flux via Sokhranivka, qui représentent près d’un tiers du gaz que la Russie envoie en Europe via l’Ukraine. Le gazoduc traverse la région ukrainienne de Lougansk, dont une partie est sous le contrôle des séparatistes soutenus par la Russie depuis 2014.  "Nous n’ouvrirons pas. Jusqu’au contrôle total de l’actif",  a déclaré le patron de GTSOU, Sergiy Makogon, dans des commentaires écrits. Selon lui, le producteur public de gaz russe Gazprom n’était pas au courant que les séparatistes avaient commencé à voler du gaz transitant par l’Ukraine.

    Pour pallier la fermeture de cette route, OGTSOU a demandé à Gazprom d’accroître les volumes sur un autre site, Soudja, qui se trouve dans les territoires contrôlés par Kiev. Mais Moscou affirme que le transit peut parfaitement se faire via Sokhranivka, alors que réorienter le flot vers Soudja serait impossible pour des  "raisons technologiques", comme l’a assuré Gazprom mardi. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a seulement déclaré que  "la Russie a toujours honoré ses obligations contractuelles et va continuer de le faire". "C’est un jeu politique de leur côté", a estimé la conseillère de Ioury Vitrenko (patron de Naftogaz), Svitlana Zalichtchouk : "Ils vont tenter de nous présenter comme irresponsables, mais c’est exactement le contraire. Ils ont occupé nos territoires, nous n’avons plus d’accès à nos infrastructures".

    L’UE veut réduire sa dépendance à la Russie
    Malgré le conflit et les combats, Kiev comme Moscou ont, jusqu’à présent, continué de permettre l’acheminement de l’hydrocarbure jusqu’à l’Europe, la Russie insistant notamment sur le fait qu’elle était malgré les sanctions un partenaire énergétique fiable. La manne des hydrocarbures est essentielle à son économie. Pour autant, l’Union européenne s’efforce de se préparer à une rupture de ses approvisionnements depuis que Vladimir Poutine a ordonné le paiement des livraisons en roubles - une modification contractuelle que l’UE juge inacceptable.

    Elle ambitionne également de se défaire de sa dépendance aux hydrocarbures russes sans être parvenu, pour l’instant, à s’accorder sur un embargo sur les importations de pétrole russe. Mais plusieurs Etats-membres freinent des quatre fers avec en tête la Hongrie, très dépendante à l’or noir russe.  "Nous avons clairement indiqué depuis le début qu’il y avait une ligne rouge que nous ne pourrions pas franchir : l’embargo énergétique", a encore asséné le Premier ministre Viktor Orban alors que les négociations se poursuivent.

    De son côté, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a réclamé que l’Europe mette un terme définitif à sa dépendance envers le gaz russe, alors qu’il était en déplacement en Allemagne.  »Il faut couper cet oxygène énergétique pour la Russie, et c’est particulièrement important pour l’Europe" , a-t-il souligné lors d’une conférence de presse avec Robert Habeck. _ "La Russie a montré (...) qu’elle n’était pas un partenaire fiable, et l’Europe ne peut pas se permettre" dans ces conditions de continuer à traiter avec Moscou, a fait valoir Dmytro Kouleba.
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    ZOOM- Pour Poutine, l’Occident souffre des sanctions plus que Moscou *
    Alors que l’approvisionnement en gaz russe de l’Europe est fortement perturbé ces deux derniers jours, une première depuis le début du conflit, Vladimir Poutine a assuré jeudi que l’Occident souffrait davantage que la Russie des sanctions imposées à Moscou en raison de l’offensive en Ukraine, se vantant d’une grande résistance de l’économie russe face aux  "défis extérieurs" . Les auteurs des sanctions,  "guidés par leurs ambitions gonflées et aveugles et par la russophobie, portent un coup beaucoup plus dur à leurs propres intérêts nationaux, à leurs propres économies et à la prospérité de leurs propres citoyens", a déclaré le président russe lors d’une réunion consacrée aux questions économiques.  "Nous le voyons avant tout en regardant une forte hausse de l’inflation en Europe, qui frôle 20% dans certains pays", a-t-il affirmé. Selon Vladimir Poutine,  » il est évident que (...) la poursuite de l’obsession des sanctions va aboutir inévitablement aux conséquences les plus difficiles pour l’Union européenne, pour ses citoyens".

    "Pour sa part, la Russie réussit avec assurance à faire face aux défis extérieurs grâce à sa politique macroéconomique responsable de ces dernières années, ainsi que grâce aux décisions systémiques visant à renforcer sa souveraineté économique et sa sécurité technologique et alimentaire", a-t-il assuré.

    Et de se féliciter du ralentissement  "progressif"  de l’inflation après son envolée à 16,7% en mars, ainsi que du renforcement de la devise russe qui a fait preuve jeudi d’une remontée en puissance record depuis le début de l’année 2020, en atteignant à 12H00 GMT 67,7 roubles pour un euro et 65,2 roubles pour un dollar. Début 2022, le taux du rouble était autour de 85 roubles pour un euro et 75 roubles pour un dollar. Appuyé par des mesures de contrôle monétaire draconiennes prises par la Banque centrale,  "le rouble fait preuve probablement de la meilleure dynamique parmi les devises internationales", a estimé Vladimir Poutine.

  • Les réseaux sociaux affaiblissent les démocraties, déplore Barack Obama
    https://www.latribune.fr/economie/international/les-reseaux-sociaux-affaiblissent-les-democraties-deplore-barack-obama-915

    Il sait qu’il n’aurait pas été élu sans les réseaux sociaux, mais il a appelé jeudi à les réguler : l’ancien président américain Barack Obama a prononcé jeudi un discours où il a accusé les grandes plateformes d’avoir largement amplifié « les pires instincts de l’humanité ».

    « L’une des causes majeures de l’affaiblissement des démocraties tient au profond changement dans nos façons de communiquer et de nous informer », a-t-il déclaré devant des étudiants de Stanford, l’université au cœur de la Silicon Valley, en Californie.

    Le leader démocrate a reconnu qu’il n’aurait « peut-être pas été élu » sans des sites comme MySpace ou Facebook, et a évoqué le travail bénéfique de sensibilisation et de mobilisation réalisé par des militants dans le monde entier, via les réseaux.

    Mais il a surtout détaillé le revers du succès de Facebook ou YouTube, dont le modèle économique - la publicité ciblée à grande échelle - repose sur l’économie de l’attention. « Malheureusement, ce sont les contenus inflammatoires, polarisants qui attirent l’attention et encouragent la participation » des utilisateurs, a-t-il noté.

    Désinformation

    L’ex chef d’Etat (2009-2017) s’est aussi étendu sur le phénomène de la désinformation, et s’est reproché de ne pas avoir suffisamment réalisé « à quel point nous étions devenus réceptifs aux mensonges et aux théories du complot » avant l’élection de Donald Trump, qui lui a succédé.

    « Poutine n’a pas fait ça. Il n’a pas eu besoin. Nous nous le sommes fait à nous-mêmes », a-t-il ajouté, évoquant les campagnes de manipulation des électeurs orchestrées depuis la Russie.

    « Nous venons de voir un président en exercice nier des résultats électoraux clairs et aider à inciter une insurrection violente contre la capitale de la nation », a-t-il assené, en référence à Donald Trump, qui n’a pas reconnu la victoire de Joe Biden fin 2020, et a encouragé ses partisans avant l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, qui a fait plusieurs morts.

    « Ce doit être notre sonnette d’alarme pour réagir ».

    Barack Obama a donc appelé à une réforme des lois qui gouvernent les réseaux sociaux, pour qu’ils soient plus responsables et plus transparents, expliquant que le problème au cœur de la désinformation était moins « ce que les gens publient » que « les contenus que ces plateformes promeuvent ».

    La preuve selon lui qu’elles ne sont pas « neutres » et que les algorithmes devraient être soumis à des contrôles de sécurité par une autorité de régulation, au même titre que les voitures, aliments et autres produits de consommation.

    Il a ensuite détaillé une série de valeurs qui devraient à son avis guider la modération des contenus, comme le renforcement de la démocratie et le respect des différences.

    « Les outils ne nous contrôlent pas. Nous pouvons les contrôler », a-t-il conclu.

    #Médias_sociaux #Barack_Obama #Complotisme #Démocratie

  • Nouvelle PAC : la Commission européenne demande à la France de revoir sa copie
    https://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/nouvelle-pac-la-commission-europeenne-demande-a-la-france-de-revoir-sa-cop

    Voilà qui va venir apporter de l’eau au moulin des désaccords apparus en 2021, au sujet du Plan Stratégique National (PSN), la déclinaison française de la future PAC pour 2023-2027. Alors que plusieurs organisations ont reproché à l’époque au gouvernement Macron de ne pas proposer une réforme plus ambitieuse en matière de protection de l’environnement, au travers de l’agriculture, la Commission européenne emboîte le pas de ces critiques et demande à la France de revoir sa copie, selon une lettre obtenue par le site Contexte, reprenant des critiques formulées par certaines organisations paysannes et citoyennes.

    A quatre jour de l’élection présidentielle française, et alors que le bilan du président Macron se révèle incomplet en matière de transition énergétique, l’appel du pied de la Commission vient jeter un pavé sur un texte adopté au Parlement européen en novembre dernier.

    Dans ce document de 34 pages daté du 31 mars, Bruxelles invite la France à rehausser ses ambitions environnementales, estimant que son plan ne permettait « d’accompagner que partiellement la transition écologique des secteurs agricole et forestier ».

    « La Commission est préoccupée par la conception globale de l’éco-régime ainsi que par le faible niveau d’ambition environnementale et climatique proposé », écrit-elle.

    #pac

  • L’Américain General Dynamics vend 250 chars de combat à la Pologne
    https://www.latribune.fr/economie/international/l-americain-general-dynamics-vend-250-chars-de-combat-a-la-pologne-912876.

    (...)

    D’ailleurs, la Pologne va chercher à modifier la règle européenne du déficit public limité à 3% du PIB, en excluant de son calcul les dépenses pour la défense, dans le contexte de l’agression russe, a déclaré fin mars son Premier ministre.

    (...)

    Greg Hayes, le PDG de Raytheon, a, lui, reconnu que la montée des tensions en Asie, au Moyen-Orient ou en Europe de l’Est allait sans doute profiter aux ventes à l’international, « pas immédiatement » mais « plus tard en 2022 et au-delà ».

    Son homologue chez Lockheed-Martin, James Taiclet, a fait référence au « regain de compétition entre grandes puissances » susceptible de faire grimper le budget américain de la Défense.

    Aux Etats-Unis, Joe Biden a proposé une augmentation du budget de la Défense de 4%, un chiffre à relativiser au regard de l’inflation. Mais au moins le budget ne recule pas.

    #y-a-génocide-c-est-bon-pour-les-affaires

    C’est pas comme si la montée des tensions, ça pouvait se terminer en vitrification d’une partie de la planète...

  • Affaire McKinsey, Marine Le Pen : peur sur la macronie
    https://www.latribune.fr/economie/france/affaire-mckinsey-marine-le-pen-peur-sur-la-macronie-912379.html

    L’inquiétude monte dans la majorité présidentielle en raison des dégâts faits dans l’opinion sur l’affaire Mc Kinsey, que le président-candidat a négligé et minimisé. Surtout, la question des reports de voix sur la candidate du RN qui joue le rassemblement des Français peut coûter cher à Emmanuel Macron qui tente de reprendre l’offensive alors que son avance dans les sondage fond comme neige.

    Emmanuel Macron a attendu, longtemps, mais il est désormais pleinement dans l’arène politique de la campagne présidentielle. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le début de sa campagne est pour le moins bousculé par « l’affaire McKinsey », suite à la publication d’un rapport sénatorial qui a révélé que l’État avait dépensé plus d’un milliard d’euros en 2021 auprès de cabinets de conseil privés pour le guider dans son action. Dès dimanche, le président candidat réagissait à la télévision avec une certaine fébrilité : « s’il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal ! », s’est il exclamé devant Francis Letellier, le journaliste de France 3 qui l’interviewait. Mais cela n’a pas suffi : la polémique enfle, elle gronde sur les réseaux sociaux, l’indignation gagne du terrain dans l’opinion.

    Au sein de la macronie, le malaise est palpable, l’inquiétude s’installe. Car à une dizaine de jours du premier tour, cette polémique tombe au plus mal. Elle réactive le procès du mélange des genres entre public et privé qui a déjà entaché bon nombre d’épisodes du quinquennat. Pour éteindre l’incendie, le gouvernement a convoqué une conférence de presse.

    C’est Amélie de Montchalin, ministre de la transformation et de la fonction publiques, et Olivier Dussopt, ministre délégué chargé des comptes publics, qui s’y sont collés. « Aucun cabinet de conseil n’a décidé d’aucune réforme, la décision revient toujours à l’Etat », a tenté de convaincre ce dernier. La polémique reprit pourtant de plus belle dès le lendemain avec de nouvelles révélations de Médiapart : le site d’investigation révèle que McKinsey a réalisé des prestations pro bono, sans contrat ni rémunération, pour Emmanuel Macron lorsqu’il était ministre de l’économie entre 2014 et 2016.

    Plusieurs membres du cabinet de conseil américain ont par ailleurs participé, tout aussi gracieusement, au lancement d’En Marche et au début de sa campagne. Justement, dans son rapport, le Sénat estimait que ces missions gratuites peuvent « être "récupérées" pour les besoins de la stratégie commerciale des cabinets de conseil ».

    Pour Emmanuel Macron, cette polémique est d’autant plus dangereuse que Marine Le Pen, la candidate d’extrême droite monte de jour en jour dans les sondages. Plus inquiétant encore, les remontées du terrain au ministère de l’Intérieur sont particulièrement pessimistes sur l’état de l’opinion à l’égard du président sortant. En déplacement à Fouras, en Charente-Maritime, le chef de l’État a pourtant tenté de faire bonne figure, confiant aux journalistes : « On va continuer de se battre jusqu’à la dernière seconde ». Et d’ajouter : « Je n’ai jamais banalisé le Front national (...) il y a un tandem d’extrême droite, que je combats ». Une manière de sonner le tocsin auprès des électeurs abstentionnistes. Car dans le cas d’un second tour Emmanuel Macron / Marine Le Pen, le principal ennemi du président sortant sera l’abstention des électeurs... de la gauche.

    D’autant plus qu’avec le surgissement d’Éric Zemmour lors de cette présidentielle, Marine Le Pen a réussi à se banaliser auprès des Français sans faire plus d’effort. La candidate du Rassemblement National ne fait plus autant peur qu’en 2017. Pire, la défiance à l’encontre du président de la République semble submerger toute autre considération. « Le front anti-Macron est plus puissant que le front pro-Macron. Marine Le Pen ne fait plus peur alors qu’Emmanuel Macron inquiète. Et le poids des mécontentements accumulés durant cinq ans pourrait provoquer un séisme, c’est-à-dire l’élection de Marine Le Pen », estime une figure de la droite française.Celle-ci a d’ailleurs compris très tôt dans la campagne qu’elle avait intérêt à jouer la carte du rassemblement et du dépassement.

    Cette attitude de « force tranquille » est totalement assumée dans les rangs du RN. Il y a un mois, Marine Le Pen prenait clairement ses distances avec Éric Zemmour, jugement que le journaliste avait un « projet de guerre civile, de division, de brutalité ». En gardant son cap, la candidate du RN a fin par s’imposer face à Éric Zemmour et Valérie Pécresse.

    De son côté, Emmanuel Macron a cru pouvoir mener une campagne Blitzkrieg, préférant s’investir depuis le début de l’année dans la présidence européenne et se concentrer sur son action diplomatique en pleine guerre russe en Ukraine. Ces derniers jours pourtant, le président sortant s’aperçoit un peu tardivement qu’il a pris du retard face à une Marine Le Pen qui n’a cessé d’enjamber sa qualification : « Elle fait une campagne de second tour, et une fois qu’elle y sera, elle en appellera à l’union nationale. Tandis que Zemmour, son problème, c’est l’union des droites, elle, son sujet, c’est le rassemblement des Français », analyse un proche des Républicains. Dans ces conditions, le maitre des horloges réussira-t-il à retrouver la maitrise du tempo en cette fin de campagne ?

    Marc Endeweld.

    • l’alliance MLP/EZ dont je craignais la survenue avant le 1er tour aura lieu après mais oui, il y a déjà une alliance de fait où EZ est le bad franc_tireur... Bolloré et MLP le bon du RN. ça craint.
      de décennie en décennie, le piège qui conduit à voter cacapitalnucléairepolicierraciste au second tour pour être moins ratatiné se resserre.
      j’ai jamais fait ça : nocif de légitimer davantage des gagnants à la Chirac que j’aurions préféré voir à 51% des votants plutôt que 82,21. dire qu’il faut se poser une question aussi merdique d’ici le 24 avril, bheurk.

      s’il vous plait killer, choisissez l’un(e) ou l’autre qu’on fasse une pause. c’est le moment, il y a aussi un printemps qui vient après tout.

  • L’Inde prête à acheter du #pétrole russe à des prix attractifs

    https://www.latribune.fr/economie/international/l-inde-prete-a-acquerir-du-petrole-russe-a-des-prix-attractifs-906122.html

    Soumise aux sanctions, la Russie a un besoin vital de vendre son pétrole et son gaz. L’Inde, qui dépend à 80% des importations pour sa demande d’or noir, pourrait être un client intéressé par un prix attractif ce qui lui permettrait de limiter la hausse de sa facture d’énergie alors que l’inflation est déjà à 6%.

    Si la Chine s’est abstenue lors du vote de la résolution condamnant l’invasion militaire russe en Ukraine, un autre géant asiatique a adopté la même position : l’Inde. Elle est une alliée de la Russie, qui est son principal fournisseur d’armements. Mais elle pourrait prochainement devenir aussi une cliente de ses matières premières, notamment le pétrole et les engrais.

    Un système roupie/rouble

    Depuis que la #Russie est soumise à un ensemble de sanctions économiques imposées par le camp occidental, notamment son exclusion du système Swift, Moscou cherche de nouveaux débouchés, en particulier pour ses matières premières. Ainsi, selon des sources citées par l’agence Reuters, la Russie a proposé à L’Inde de lui vendre du pétrole et d’autres produits de base avec une décote - sans préciser l’ampleur ni le volume -, à condition de pouvoir réaliser la transaction en utilisant un système roupie/rouble. Une fois, les détails techniques réglés, l’affaire devrait se conclure rapidement.

    « Le mois dernier, Indian Oil Corporation (IOC), le plus grand raffineur indien, avait acheté environ 3 millions de barils de brut Oural russe dans le cadre d’appels d’offres au comptant, profitant des remises offertes dans un contexte de hausse de la demande de produits. Toutefois, le 1er mars 2022, IOC a annoncé qu’il cesserait d’acheter du brut russe sur une base FOB (Free of board, prix auquel il faut ajouter le transport, les taxes et les assurances), en raison des risques d’assurance », notent Bassam Fattouh, Andreas Economou and Ahmed Mehdi, analystes au Oxford Institute for energy studies, dans un rapport intitulé : « Crise Russie-#Ukraine : les conséquences pour le marché pétrolier mondial ».

    Les pays européens continuent à acheter du gaz russe

    De fait, à ce jour, rien n’empêche un pays d’acquérir du pétrole et du gaz en provenance de Russie. C’est d’ailleurs ce que font tous les jours les pays européens, notamment l’#Allemagne et l’Italie, qui achètent du gaz à #Gazprom - un peu plus de 109 millions de m3 par jour, selon la compagnie russe -, en attendant de trouver une alternative, ce qui risque de prendre quelques mois.

    Pour l’Inde, acheter du pétrole à un meilleur prix répond d’abord à ses propres intérêts. Alors que gaz naturel, charbon thermique et brut sont à des niveaux de prix historiquement élevés, même si le cours du baril de brut aux Etats-Unis, le WTI, perdait lundi plus de 7%, pour évoluer autour des 100 dollars, les achats indiens de brut russe décoté permettront de contenir la facture d’énergie.

    Car comme le montrent les experts de Goldman Sachs qui ont étudié dans une note différents scénarios sur la façon dont les pays consommateurs s’adapteraient selon le prix du brut (avec un cours du baril de Brent 100 dollars, 150 dollars et 200 dollars) en fonction du prix local de l’essence et de l’intégration de plusieurs critères (consommation, taxes...), l’Inde est l’un des pays les plus mal placés. Selon les calculs de Goldman Sachs, un prix du baril à 100 dollars représente un coût équivalent à 5,1% du PIB (en référence au 1er trimestre 2022 ) pour l’Inde, 2% pour la Chine, et 7,1% pour le Brésil tandis que pour les Etats-Unis ce chiffre s’affiche à 3,3% du PIB, et 4,8% pour les pays européens. Si le prix du baril monte à 150 dollars, il représentera un montant équivalent à 6,2% du PIB en Inde, à peine 2,6% pour la Chine et 8,9% pour le Brésil, 4,2% pour les #Etats-Unis et 5,8% pour les pays européens. Et dans le scénario d’un baril à 200 dollars, les écarts continuent à se creuser. La facture pétrolière représenterait dans ce cas 7,3% du PIB en Inde, 3,2% pour la #Chine, 10,6% pour le Brésil, 5,2% pour les Etats-Unis et 6,7% pour les pays européens.

    Effet d’aubaine

    Autrement dit, l’#Inde, le #Brésil et les pays européens comptent parmi les économies qui sont potentiellement les plus fragilisées par une hausse des cours du brut en raison de leurs importations. Le géant asiatique est le troisième importateur mondial de pétrole, achetant à l’international plus de 80 % de ses besoins. Or ses principaux fournisseurs sont concentrés à 67% dans le Golfe Persique, Irak en tête, suivis de l’Amérique du sud (quelque 9%), les #Etats-Unis (7,3%) et le Canada (2,7%), la Russie comptant à peine pour 2%. La perspective de pouvoir acquérir du pétrole avec une décote représente donc un effet d’aubaine.

    L’Inde pourrait donc être un nouveau débouché pour le pétrole russe. Le deal entre les deux économies émergentes est d’autant plus probable que le gouvernement de Narendra Modi doit composer avec une croissance qui ralentit, toujours freinée par la pandémie du Covid-19. Elle s’est affichée à 5,4% en 2021 par rapport à 2020, alors que le consensus tablait sur 6%. Plus inquiétant, le taux d’inflation atteint déjà à 6% et pourrait rapidement augmenter avec la flambée des prix de l’énergie.

    Une décote de 28,5 dollars par rapport au Brent

    La ristourne pratiquée par les Russes a déjà séduit d’autres acteurs. En début de mois, la « major » Shell avait acquis une cargaison de 100.000 tonnes de brut russe Oural, avec une décote de 28,5 dollars par rapport au prix du Brent, alors que les sanctions internationales commençaient à s’appliquer et les bombes à pleuvoir sur l’Ukraine. Même si Shell n’avait pas acquis directement ce brut russe mais via un négociant de matières premières, #Trafigura, un des géants du négoce international de matières premières, aussi discret que puissant, la compagnie a dû se justifier face au tollé soulevé par l’opération en publiant un communiqué la semaine dernière pour s’excuser d’avoir réalisé cette transaction et a réitéré son intention de mettre fin à toutes les activités liées à la Russie.

  • Ehpad : la Cour des comptes fustige la politique des ressources humaines des établissements
    https://www.latribune.fr/economie/france/ehpad-la-cour-des-comptes-fustige-la-politique-des-ressources-humaines-des

    Dans son rapport annuel, la cour des Comptes souligne les faiblesses des Ehpad. Manque de personnel, vétusté des locaux, isolement des structures... de nombreux points sont à repenser et à améliorer si on ne veut pas que nos ainés passent leurs derniers jours dans des établissements sordides. Revue de détail.

    Alors que la gestion des maisons de retraite et des Ehpad est au coeur de l’actualité depuis la sortie du livre glaçant de Vincent Castanet, « Les Fossoyeurs », la Cour des Comptes s’y intéresse également. Bien avant la publication de l’ouvrage, elle a choisi de mettre un coup de projecteur sur la façon dont ces structures qui accueillent aujourd’hui 600.000 personnes âgées - une sur dix a plus de 75 ans et une sur trois, plus de 90 ans -, ont traversé la pandémie. Elle rend ses conclusions aujourd’hui.

    Le bilan est là aussi accablant. L’épidémie a durement frappé ces 7.500 institutions. Certes, note la Cour, les Ehpad ont été très inégalement touchés selon leur implantation géographique, mais globalement tous ont payé un lourd tribu à la crise, avec plus de 34.000 décès entre 2020 et 2021.

    En cause, le manque de matériel au début de l’épidémie, de masques, de blouses etc. Mais la crise a surtout mis en valeur les faiblesses structurelles de ces systèmes, entre manque cruel de ressources humaines, inadaptation des locaux, intervention tardive des mesures préventives et de contrôle...

    Selon la Cour, le principal problème des Ehpad concerne les ressources humaines. Les établissements les plus touchés par la pandémie sont d’ailleurs ceux dont la proportion d’équivalents temps plein (ETP) de personnel paramédical, d’infirmiers ou de médecins coordonnateurs, était la plus basse.

    la suite, derrière #paywall


    • Et en la matière, les Ehpad privés commerciaux, où le taux d’encadrement des résidents est moins élevé, ont été plus affectés que les autres structures. Toutefois, ce sont aussi ceux qui accueillent, en moyenne, des résidents aux pathologies les plus lourdes nécessitant le plus de soins.
      À l’inverse, les Ehpad dépendants d’établissements publics hospitaliers ont été moins exposés au virus que les autres, probablement grâce à leur adossement à un établissement sanitaire.
      Aussi, la Cour alerte sur le manque de personnel médical. Sur les 377.000 postes à temps plein que comptent ces résidences, les médecins représentent moins de 1%, les infirmiers 11% et les aides-soignants 33%. Le taux d’absentéisme y est par ailleurs élevé, autour de 10%.
      A défaut, les Ehpad embauchent du personnel pas assez qualifié. Ce qui représente un risque évident pour les résidents.

      Des locaux trop souvent inadaptés

      Mais, ce n’est pas tout, les locaux des ces établissements ne sont pas toujours adaptés. Beaucoup sont vétustes : 15 % des Ehpad sont ainsi installés dans des bâtiments de plus de trente ans. Résultat : leur configuration architecturale n’a pas toujours permis la mise en place de zones Covid 19 séparées, ni l’isolement des résidents atteints par la maladie. Moins d’un Ehpad sur deux est aujourd’hui à même de ne proposer que des chambres individuelles.

      L’Etat beaucoup aidé les Ehpad pendant la crise sanitaire

      Les magistrats soulignent combien l’Etat a été présent pendant la crise. Via les Agences régionales de santé, mais aussi via des soutiens économiques
      Dès le début de la pandémie, le gouvernement a volé au secours des maisons de retraites en compensant les pertes de recettes, en aidant à payer les dépenses occasionnées par la pandémie (renfort de personnel pour compenser l’absentéisme accru, frais logistiques, petit matériel, masques, coût des unités Covid-19, etc.)
      Il a aussi pris en charge, intégralement, via l’assurance maladie, la « prime Covid » allouée aux personnels, annoncée en juin 2020. Soit plus de 1,7 milliard d’euros en 2020 à la seule charge de la CPAM. 
      Sans oublier que dans le cadre des accords du « Ségur de la santé » de juillet 2020, une revalorisation de 183 euros nets mensuels a été attribuée aux personnels des hôpitaux et des Ehpad publics ainsi qu’à ceux des Ehpad privés non-lucratifs. Les personnels des établissements privés à but lucratif ont, eux, bénéficié d’une augmentation de 160 euros nets mensuels.

      Des investissements via le plan de relance

      En plus de ces revalorisations salariales, des dotations d’un montant de 1,5 milliard d’euros sur quatre ans ont été mises en place pour financer la rénovation ou la création de places dans les Ehpad. S’y ajoute une enveloppe de 600 millions d’euros pour le développement des outils numériques dans les établissements et services médico-sociaux. Pour 2021-2025, le montant total des dépenses prévues atteint donc 2,1 milliards d’euros pour la période de 2021 à 2025. Ces financements seront pris dans le cadre du plan « France Relance ».
      Dans les Ehpad, la pandémie a favorisé le développement rapide du numérique : pour communiquer avec les résidents, les familles y ont eu massivement recours avec le confinement, les télé-consultations se sont développées... Reste que "ces outils numériques connaissent un retard certain par rapport aux établissements de santé", regrettent les magistrats.

      Urgence d’une réforme

      Sans revoir de fond en comble le système, la Cour appelle à lancer rapidement des travaux de modernisations dans ces structures. La priorité concerne les conditions de travail des personnels, qu’il convient d’améliorer, notamment via la formation, l’acquisition des compétences, mais aussi en engageant des réflexions autour des plannings ou des progressions de carrière.
      Il convient aussi, préconise la Cour, de repenser l’organisation des établissements, sur le territoire pour qu’ils ne soient pas trop isolés. En effet, une trop grande dispersion actuelle des structures ne permet pas d’offrir aux personnes âgées un niveau de médicalisation satisfaisant.
      Aussi, la Cour insiste-t-elle sur la nécessité d’une meilleure articulation entre les Ehpad et les filières de soins, ainsi que les établissements de santé.
      Elle met en avant le réel bénéfice pour un Ehpad à ne pas être isolé, à s’insérer dans un ensemble fonctionnel plus vaste, "soit par adossement à un établissement de santé, soit par l’appartenance à un groupe, soit encore par la mutualisation de certaines fonctions."
      Un vaste chantier qui sonne comme une feuille de route pour les futurs candidats à l’élection présidentielle. Surtout dans le contexte actuel. Chaque jour, une révélation sordide est mise au grand jour dans l’affaire Orpéa. Impossible pour les politiques de ne pas s’attaquer à ce dossier. Hier encore, l’ancien directeur général du leader des maisons de retraites était visé par une enquête pour délit d’initié.
      Ce mercredi, jour même de la sortie du rapport de la Cour des comptes, la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale s’apprête à auditionner la directrice générale de l’agence régionale de santé d’Ile-de-France, Amélie Verdier. Le Sénat, lui, entend ouvrir une commission d’enquête.

      Fanny Guinochet

  • Le géant minier Rio Tinto, miné en interne par le sexisme et le racisme, veut faire sa révolution culturelle
    https://www.latribune.fr/economie/international/le-geant-minier-rio-tinto-mine-en-interne-par-le-sexisme-et-le-racisme-veu

    L’enquête menée auprès de 10.000 employés de l’entreprise par Elizabeth Broderick, ancienne commissaire à la #discrimination_sexuelle en #Australie, fait état d’"#agressions_sexuelles", de « #viols », de « #racisme », révélant une culture du harcèlement « systémique », devenue monnaie courante « dans toute l’entreprise ». Une majorité d’hommes blancs est pointée du doigt pour leurs remarques à caractère sexiste faites aux #femmes, une attitude favorisée par le fait que nombre d’activités minières sont situées dans des zones isolées contraignant une large part de ses 45.000 employés à vivre entre-soi.

    Circonstance aggravante, soulignée par le rapport, les témoignages de femmes interrogées indiquent qu’aucune suite n’était donnée quand elles signalaient ce #harcèlement_sexuel. Les victimes devaient « supporter la situation seules, sans aucun soutien de leurs supérieurs ou des ressources humaines ». La plupart des employés témoins de ces comportements abusifs ont admis avoir eu peur de les signaler par crainte d’être ostracisés.

    Le rapport cite des témoignages d’employés qui évoquent également le racisme généralisé au sein d’une entreprise « à orientation caucasienne », autrement dit synonyme de « race blanche » ou « européenne ».

    Ce rapport a été commandité par la direction de Rio Tinto à la suite de la multiplication de signalements dans le sillage du scandale qui a éclaboussé le groupe, celui du dynamitage en mai 2020 d’un site du patrimoine culturel aborigène en Australie occidentale pour accélérer et optimiser l’exploitation du minerai de fer. L’affaire avait fait grand bruit, et avait poussé à la démission une large partie de la direction dont son directeur général, le Français Jean-Sébastien Jacques.

  • Accusé de préférer la rentabilité au bien-être des personnes âgées, #Orpea s’écroule en Bourse : l’Etat prêt à lancer une enquête La Tribune
    https://www.latribune.fr/economie/france/accuse-de-preferer-la-rentabilite-au-bien-etre-des-personnes-agees-orpea-s

    Le gouvernement a saisi Orpea à la suite d’"allégations graves" dans le livre-enquête Les Fossoyeurs, qui accuse le groupe de privilégier la rentabilité sur le bien-être des personnes âgées, et décidera s’il y a lieu de diligenter une enquête, a annoncé mardi le ministre de la Santé. Le cours de Bourse a chuté de près de 30% en deux jours.

    La dégringolade en Bourse continue pour Orpea. Après avoir été suspendu lundi à la suite du plongeon en Bourse qui a suivi la publication dans le Monde des meilleures feuilles du livre-enquête Les Fossoyeurs dénonçant les défaillances graves dans les établissements, l’action du groupe de maisons de retraite a chuté de 18,74% à la Bourse de Paris, soit plus de 30% en deux jours.

    Dénonçant un système destiné à améliorer la rentabilité au détriment du bien-être des personnes âgées, l’auteur, Victor Castanet, journaliste indépendant, dépeint dans son livre qui sortira ce mercredi en librairie, un système où les soins d’hygiène, la prise en charge médicale, voire les repas des résidents sont « rationnés ». Et ce alors que les séjours sont facturés au prix fort - près de 6.500 euros par mois pour une chambre d’"entrée de gamme" à la résidence « Les Bords de Seine » de Neuilly, pointe ainsi l’auteur.

    « J’ai obtenu des témoignages selon lesquels ces dysfonctionnements trouvaient leur origine dans une politique de réduction des coûts mise en place à un haut niveau » de l’entreprise, a résumé l’auteur auprès de l’AFP.

    Même privées, les maisons de retraite bénéficient d’importants financements publics, de la part de l’Etat et des conseils départementaux, souligne le journaliste, pour qui « au moins de manière indirecte, une partie de cet argent public ne va pas au bénéfice des personnes âgées ».

    Des accusations mensongères pour Orpéa
    L’entreprise a « contesté formellement » lundi soir les accusations, qu’elle juge « mensongères, outrageantes et préjudiciables ». Il a ajouté avoir saisi ses avocats au sujet d’éventuelles suites judiciaires à engager ultérieurement.

    L’affaire est remontée jusqu’au gouvernement. Ce dernier a saisi Orpea à la suite d’"allégations graves" et décidera s’il y a lieu de diligenter une enquête, a annoncé mardi le ministre de la Santé. Interrogé sur le sujet lors de la séance des questions d’actualité à l’Assemblée nationale, Olivier Véran a déclaré que les pouvoir publics devaient la vérité « aux familles, aux soignants et aux résidents ».

    « J’ai demandé à la ministre déléguée en charge de l’autonomie, Brigitte Bourguignon, de saisir immédiatement le groupe, de manière à ce que des réponses puissent être apportées », a-t-il dit, parlant d’"allégations graves".

    « A la lumière de ces conclusions, je verrai s’il y a lieu de diligenter une enquête de l’Inspection générale sur l’ensemble du groupe pour vérifier les procédures en vigueur et quelles sont les conditions avec lesquelles ils prennent en charge », a ajouté le ministre.

    Il a ajouté avoir saisi ses avocats au sujet d’éventuelles suites judiciaires à engager ultérieurement.

    Dans le sillage d’Orpéa, le groupe #Korian a perdu 18% en deux jours.
    _ (Avec Reuters et AFP) *

    #ephad #france #vieilles #vieux #ehpad #santé #vieillesse #hospice #fin_de_vie #capitalisme #gestion #civilisation #or_gris

  • Covid-19 : le CHU de Martinique renonce à imposer le pass sanitaire à son personnel _ latribune.fr - Eric Benhamou
    https://www.latribune.fr/economie/france/covid-19-le-chu-de-martinique-renonce-a-obliger-le-pass-sanitaire-a-son-pe

    Selon nos informations, le CHU de Martinique a décidé de ne plus exiger aux personnels hospitaliers le pass sanitaire pour entrer dans leur service. Le centre hospitalier était soumis à une vive contestation d’une partie des personnels sur les obligations sanitaires qui s’imposent pourtant partout en France.


    Les anti "pass sanitaire" en Martinique ont finalement remporté leur bras-de-fer avec la direction du centre hospitalier. Dans un note interne diffusée aujourd’hui que La Tribune s’est procurée, le directeur général du CHU, Benjamin Garel, accepte que "tous les personnels hospitaliers pourront entrer dans leur service quelle que soit leur situation au regard du pass sanitaire". Les agents qui n’ont pas de pass sanitaire sont cependant "invités à réaliser un test de dépistage". A leurs frais ?
    La note ne le précise pas. "Des contrôles seront organisés et les agents éventuellement concernés seront invités à se rendre à la DRH", ajoute la note.

    Trouver une solution négociée
    Par ailleurs, conclut la note, "une démarche de médiation devra être entreprise pour permettre une mise en place d’une solution négociée".

    Depuis la mise en place du pass sanitaire, obligatoire depuis le 11 octobre pour les visiteurs et les salariés, des personnels manifestaient régulièrement leur opposition devant l’entrée du CHU, un mouvement très largement soutenu par les syndicats hospitaliers. Depuis le 14 octobre, les organisations syndicales étaient d’ailleurs assignées en référé par la direction du CHU pour « l’obstruction dans la mise en place d’une obligation légale » et « une atteinte grave portée à la santé et à la sécurité du personnel et des usagers ».

    « Nous avons assisté dans les constats d’huissier à des menaces, à des intimidations, à des injures, à des pressions de toute sorte qui empêchent la continuité du service public de santé et d’assurer la sécurité », a déclaré à l’AFP l’avocate du CHU, Pascale Berté.

    Taux d’indice trois fois supérieur
    Finalement, la pression aura été trop forte pour la direction du CHU. Le ministère de la santé n’a pas encore réagi. En attendant, alors que les mesures de confinement sont allégées, le pass sanitaire sera obligatoire pour les salariés des établissements recevant du public sauf... donc pour le CHU de Martinique !

    " La situation en Martinique s’est améliorée mais elle reste préoccupante parce qu’on a encore plusieurs dizaines de cas positifs à la covid-19 tous les jours ", a déclaré à l’AFP le préfet de Martinique Stanislas Cazelles. Le taux d’incidence s’élevait vendredi à 155 cas pour 100.000 habitants, soit le triple de celui observé dans l’Hexagone.
    #colonies #Martinique #manifestations #grèves #crise_sanitaire #soignantes #soignants #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #vaccins #santé_publique

  • En plein Covid, 5.700 lits d’hôpital ont été supprimés en 2020
    https://www.latribune.fr/economie/france/en-plein-covid-5-700-lits-d-hopital-ont-ete-supprimes-en-2020-893296.html

    « Sous l’effet des réorganisations et des restructurations », 25 établissements publics et privés ont fermé l’an dernier, relève une étude du ministère de la Santé. Alors que l’Etat a apporté un soutien au secteur avec le Ségur de la santé la même année, la baisse des capacités semble inexorable.


    Le nombre de lits de réanimation, qui a fortement varié au gré des vagues de Covid, a terminé l’année en hausse de 14,5% (soit environ 6.200). (Crédits : Reuters)

    Le Covid-19 n’a pas interrompu la réduction inexorable des capacités hospitalières. Au contraire, la crise sanitaire a en partie amplifié les fermetures de lits, et ce, malgré le soutien de l’Etat apporté au secteur. Plus de 5.700 lits d’hospitalisation complète ont ainsi été fermés en 2020 dans les établissements de santé français, qui ont créé dans le même temps, près de 1.400 places d’hospitalisation partielle, selon une étude menée par le ministère de la Santé et publiée mercredi (Drees).

    Pourtant, le gouvernement avait tenté de se montrer efficient sur les besoins du secteur médico-social, estimés à 6 milliards d’euros d’ici 2024 et 9 milliards d’euros d’ici 2030 par l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes).

    Dès l’été 2020, l’Etat s’était porté au chevet du système hospitalier avec le Ségur de la Santé, qui a abouti à une enveloppe de 8,2 milliards d’euros de revalorisation salariale ainsi que 15.000 embauches. A cela s’ajoutait la reprise de la dette hospitalière à hauteur de 13 milliards d’euros.

    Mais le déclin semble irréversible. La France compte désormais moins de 3.000 hôpitaux et cliniques. « Sous l’effet des réorganisations et des restructurations », 25 établissements publics et privés ont fermé l’an dernier, indique la Drees.

    Ces fermetures de lits, selon le syndicat FO, se poursuivent en 2021. En juin, le syndicat dénonçait la suppression de plus de 1.800 lits d’hospitalisation au premier trimestre. https://www.latribune.fr/economie/france/en-plein-covid-plus-de-1-800-lits-d-hopitaux-fermes-ou-supprimes-en-trois-

    Le nombre de lits en réanimation en hausse à la fin de l’année
    Les 2.983 structures encore ouvertes fin 2020 disposaient très exactement de 386.835 lits d’hospitalisation complète fin 2020, soit 5.758 de moins en un an - comparé au dernier bilan pour l’année 2019, publié en juillet par la même direction statistique des ministères sociaux.

    Cette baisse est « un peu plus marquée » que les années précédentes, ce qui « pourrait s’expliquer par le contexte d’épidémie », avec « de nombreuses chambres doubles transformées en chambres simples pour limiter la contagion », ainsi que des déprogrammations massives pour réaffecter les personnels soignants dans les services de soins critiques.

    Le nombre de lits de réanimation, qui a fortement varié au gré des vagues de Covid, a d’ailleurs terminé l’année en hausse de 14,5% (soit environ 6.200).

    L’hospitalisation à domicile en plein essor
    Cela n’a pas empêché la tendance de fond du « virage ambulatoire » - sur fond de « contraintes de personnel » - de se poursuivre : 1.369 places d’hospitalisation « de jour » ont été ouvertes en 2020, portant leur nombre total à 80.089.

    L’hospitalisation à domicile a dans le même temps connu une « croissance particulièrement vive » de 10,8 %, soit 21.276 patients « pouvant être pris en charge simultanément sur le territoire ».

    Ce mode de prise en charge représentait ainsi, fin 2020, « 7% des capacités totales en hospitalisation complète » hors psychiatrie, contre 2,1% en 2006.

    #crise_sanitaire #covid-19 #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #vaccin #vaccins #vaccination #santé_publique #obligation_vaccinale #france #hôpital #hôpitaux #médecine

  • L’emploi salarié retrouve son niveau d’avant-crise
    https://www.latribune.fr/economie/france/l-emploi-salarie-retrouve-son-niveau-d-avant-crise-890304.html

    Reste à savoir si l’embellie se confirmera au troisième et quatrième trimestre. Alors que l’activité a redémarré, et que les mesures de protection des entreprises décidées par l’Etat se réduisent, une vague de faillites pourrait intervenir ces prochains mois. En cause, notamment, le début des remboursements des Prêts garantis par l’Etat (PGE). Pour le moment, le niveau de défaillance des entreprises est au plus bas. Le cabinet Altares, dans une note publiée début juillet, souligne que les jugements au Tribunal de commerce « restent inférieurs » au niveau enregistré en 2019. On constate toutefois une légère progression ces derniers mois. Au deuxième trimestre 2021, 6.587 procédures collectives seulement ont été ouvertes, un nombre « en hausse de 14,2% par rapport au 2ème trimestre 2020 ».

  • Isolement obligatoire : le gouvernement veut conserver les revenus pour les travailleurs
    https://www.latribune.fr/economie/france/isolement-obligatoire-le-gouvernement-veut-conserver-les-revenus-pour-les-

    Alors que le ministre de la Santé a confirmé le placement à l’isolement obligatoire de 10 jours pour toute personne positive au Covid-19, le gouvernement va proposer des dispositifs pour éviter les pertes de revenus, lors de l’examen du projet de loi étendant le pass sanitaire.

    [Article publié le 21.07.2021 à 11:20, mis à jour le 21.07.2021 (ajout précisions de Jean Castex) à 14:15]


    Le gouvernement veut éviter les pertes de revenus pour les travailleurs à l’isolement obligatoire. (Crédits : Reuters)

    Un isolement qui n’est pas obligatoire pour les personnes vaccinées  si elles sont cas contact, a précisé le Premier ministre, lors de son intervention au 13 heures de TF1 ce mercredi. Une instruction doit être envoyée en ce sens par le ministère de la santé dès cet après-midi, selon Jean Castex.

    Isolement de dix jours des cas positifs
    L’idée du gouvernement est renforcer la stratégie du « tester, tracer, isoler » en demandant aux personnes positives au Covid-19 de rester chez elles durant 10 jours, avec des mesures de contrôle renforcées. Alors qu’il s’agissait jusque là d’une demande, cela deviendra donc une obligation. Revenant sur la « légitimité » de cette mesure d’isolement obligatoire, controversée car privatrice de liberté, le ministre Véran a mis en avant « l’effondrement du respect de l’isolement par les personnes positives » . Selon des remontées d’agences régionales de santé (ARS), moins de la moitié des personnes positives au Covid-19 restent isolées, a affirmé le ministre.

    La stratégie pour limiter la propagation du virus s’appuie sur le repérage précoce des symptômes, la réalisation de tests et l’isolement des malades ainsi que des personnes ayant été en contact avec eux.

    Pour rendre plus efficace le dispositif, dans le cadre du nouveau projet de loi qui doit être adopté en fin de semaine, les personnes dépistées positives au Covid-19 devront se placer à l’isolement pour une durée non renouvelable de dix jours dans le lieu d’hébergement qu’elles déterminent. L’isolement pourra s’achever plus tôt en cas de test PCR négatif.

    Un recours sera possible devant le juge des libertés et de la détention (saisi après le déclenchement de poursuites par le procureur de la République), qui devra statuer dans un délai de 72 heures.

    Les personnes à l’isolement ne pourront sortir qu’entre 10H00 et 12H00 ainsi qu’en cas d’urgence.  Ces heures seront aménageables en cas de justification de contraintes familiales ou personnelles. Des contrôles seront possibles dans le lieu concerné sauf la nuit de 23H00 à 8H00, et pendant la période d’autorisation de sortie. Les personnes qui ne respectent pas l’isolement seront passibles d’une contravention pouvant aller jusqu’à 750 euros.

    #covid-19 #coronavirus #santé #surveillance #france #travail #confinement #covid #géolocalisation #sars-cov-2 #pandémie #contacttracing #isolement

  • Le rail privé britannique, ce mort-vivant… Michaël Verbauwhede

    Trains hors de prix, en retard, souvent annulés : même le gouvernement de Boris Johnson doit reconnaître que la privatisation du rail anglais est un échec. Mais plutôt que de le renationaliser comme le demandent deux tiers des Britanniques, il a décidé de relooker la privatisation du rail. Explications.

    En 1994, la Royaume-Uni privatisait l’ensemble de son chemin de fer. Transport de passagers, vente de tickets, entretien des voies… tout allait mieux rouler avec le privé : moins de retards, plus de services, des tickets moins chers.


    Deux tiers des Britanniques demandent la renationalisation du rail anglais. (Photo : We own it)

    Mais très vite, le rail anglais dépérit : de nombreux accidents ont eu lieu, dont le terrible accident de Hatfield (4 morts) dus à un mauvais entretien des voies. Le service se dégrade et les tarifs sont de plus en plus chers. Les Britanniques dépensent en moyenne 14 % de leur salaire mensuel pour faire la navette https://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/au-royaume-uni-la-privatisation-des-chemins-de-fer-deraille-628489.html , contre 2 % en France par exemple. Un jeune YouTubeur fait ainsi le calcul qu’il lui revient moins cher de faire le trajet de Sheffield (nord de l’Angleterre) à Essex (est de Londres) en passant par Berlin en avion, plutôt que de prendre le train. https://www.independent.co.uk/travel/news-and-advice/teenager-flies-from-sheffield-to-essex-via-berlin-because-it-is-cheap

    Enfin, les conditions de travail se dégradent, comme en témoigne le splendide film de Ken Loach, The Navigators

    https://www.youtube.com/watch?v=1Gzdrqd4uQE


    The Navigators|2002| VOSTFR ~ WebRip

    Les opérateurs privés en ont par contre tiré des profits importants. Le syndicat anglais TUC a ainsi calculé que les actionnaires des compagnies privées avaient reçu un milliard de livres (environ 1,16 milliards d’euros) en dividendes entre 2013 et 2018.

    La privatisation du rail au Royaume-Uni en 1994 est donc un échec. Suite aux accidents à répétition, le gouvernement britannique avait déjà renationalisé la gestion de l’infrastructure en 2002, en créant Network Rail.

    Même la droite reconnait l’échec
    Mais les retards, les tarifs élevés et la mauvaise qualité du service n’ont pas arrêté pour autant. Les syndicats et voyageurs ont continué à dénoncer l’échec de la privatisation et à réclamer une renationalisation. Deux tiers de la population soutient cette reprise de contrôle public. https://www.independent.co.uk/news/uk/politics/rail-chaos-denationalisation-chris-grayling-labour-two-thirds-bmg-res Sous la direction de Corbyn, le Labour avait également fait campagne en ce sens.

    L’échec du système est visible par tous. Sous pression, de l’opinion publique et des syndicats, le gouvernement de Boris Johnson a été obligé de le reconnaître, dans un rapport qui vient de sortir. Il met donc fin au système tant décrié des franchises. Ce système donnait l’exclusivité à une compagnie privée de faire rouler des trains sur une région ou des lignes bien déterminées. Sur cette franchise, la compagnie fixait les tarifs qu’elle souhaitait.

    Même morte, la privatisation du rail britannique vit encore...
    Dorénavant, une structure ferroviaire nationale unique (Great British Railways) est rétablie, avec un seul système de billetterie. Mais le gouvernement n’en tire pas toutes les conclusions. Car les compagnies privées restent toujours impliquées pour la circulation des trains, par des délégations de services (le public fixe les horaires et tarifs et le privé exploite les trains).

    Le communiqué du gouvernement est assez clair à ce sujet : « ce n’est pas une renationalisation (…) mais une simplification. Si Great British Railways joue le rôle d’âme dirigeante pour coordonner l’ensemble du réseau, notre plan prévoit une plus grande participation du secteur privé ». Et de citer les façons dont le privé pourra s’impliquer dans le transport ferroviaire : faire circuler les trains, innover dans la vente de billets…

    Le gouvernement continue donc à financer les profits du privé avec de l’argent public et celui des voyageurs. Il reste dans une logique de marché. Le groupe d’action We own it, qui se bat pour la renationalisation de toute une série de services publics, estime que cette décision n’est qu’une « privatisation relookée ». Les syndicats soupçonnent qu’il y aura encore des coupes budgétaires et que les profits continueront à aller au privé. https://www.rfi.fr/fr/europe/20210520-royaume-uni-le-gouvernement-d%C3%A9voile-sa-r%C3%A9forme-du-rail

    L’Écosse montre qu’un autre modèle est possible
    Le débat sur la renationalisation du rail au Royaume-Uni fait rage depuis des années. Sous pression, l’Écosse et le Pays de Galle avaient été beaucoup plus loin. L’Écosse a ainsi décidé de renationaliser l’entièreté de son rail en mars 2021, car l’opérateur privé (Abellio filiale de la NS néérlandaise) n’atteignait pas ses objectifs. Fini le privé (contrairement au plan du gouvernement de Boris Johnson), c’est une entreprise publique qui fera désormais rouler les trains en Écosse. Cette entreprise conservera l’ensemble du personnel. Les syndicats et organisations de gauche attendent beaucoup de cette véritable renationalisation écossaise.

    La lutte pour la renationalisation du rail en Angleterre n’est donc pas terminée. Mais cette nouvelle tentative de la droite pour maintenir coûte que coûte la privatisation du rail britannique montre qu’elle est sur la défensive. Elle a du reconnaître que la privatisation des années ‘90 était un échec. Et les syndicats, voyageurs et mouvement de gauche ont déjà annoncé la couleur : ils continueront à se battre pour reconstruire un rail public.

    Source : https://www.solidaire.org/articles/le-rail-prive-britannique-ce-mort-vivant

    #royaume-uni #trains #banlieue #privatisation #Network_Rail #boris_johnson #Great_British_Railway #délégations_de_services #Écosse

  • #Retraites, #travail, #dette... : pour #Bruno_Le_Maire, des #réformes sont nécessaires

    Le ministre de l’Economie a prévenu qu’il sera nécessaire de réformer le système des retraites une fois la crise sanitaire derrière nous et la reprise de l’économie amorcée. Il en va selon lui de la pérennité du système de #protection_sociale.

    Il conviendra après la crise de tenir à nouveau les #finances_publiques, de rembourser la dette et de réformer les retraites, a estimé samedi le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. « La réalité a la vie dure et il y a un certain nombre de choses qui doivent rester dans nos grandes #orientations_politiques », a déclaré le ministre sur BFM TV.

    « Une dette, ça se rembourse. Des finances publiques, ça doit être bien tenu », a-t-il souligné. « Aujourd’hui, on protège les Français, on protège les salariés, on protège les entreprises, mais il faudra le moment venu qu’on retrouve des finances publiques qui soient saines », a averti le ministre. « Sur le travail c’est la même chose : nous sommes (...) le pays développé qui travaille le moins. Et dans le même temps, nous sommes le pays qui a le système de protection sociale qui est parmi les plus généreux. Ce n’est plus tenable », a-t-il poursuivi, « et les Français le savent. »

    « Travailler davantage »

    Garder un système de protection sociale généreux et efficace « a un coût », « et si on veut collectivement arriver à se le payer sans que ça pèse sur les retraites des Français (...), il faut qu’on accepte tous ensemble de travailler davantage », a expliqué Bruno Le Maire.

    Une telle réforme devra être entreprise « dès que la crise économique sera derrière nous », a-t-il estimé. « Lorsque la machine économique redémarrera, que la croissance sera de retour, oui, il faudra une réforme des retraites », a-t-il affirmé.

    « Une dette, ça se rembourse », a-t-il aussi rappelé alors que certains économistes appellent à une #annulation_de_la_dette_publique contractée pour faire face aux conséquences économiques et sociales de la pandémie. « Quand on emprunte de l’argent (...), si vous voulez que les gens continuent à vous prêter de l’argent, il faut leur donner une garantie, une seule : vous les rembourserez », a martelé l’hôte de Bercy. "Je ne veux certainement pas être le premier ministre des Finances qui tout d’un coup dit « ben notre dette, on ne la remboursera pas »", a-t-il relevé.

    En attendant, « les Français n’ont pas d’inquiétude à avoir sur notre capacité à financer les mesures de soutien », a assuré le ministre de l’Économie.

    https://www.latribune.fr/economie/france/retraites-travail-dette-pour-bruno-le-maire-des-reformes-sont-necessaires-
    #Le_Maire #France #travail #dette_publique