Nova Cinema

/2018

  • La comtesse aux seins nus
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/vampires-suck/article/la-comtesse-aux-seins-nus

    Jess Franco, 1975, BE-FR, HD, VO FR ,96’

    Impensable de passer à côté de Jess Franco dans ce module Vampire déviant. Il y avait même l’embarras du choix, mais cette « Comtesse aux seins nus » semblait finalement évidente. C’est le premier rôle principal de Lina Romey, sa muse, sa femme, qui l’accompagnait lors de sa venue dans les premières années du festival. Le film fait aussi un peu partie du Nova puisqu’une peinture grand format, tiré d’une scène du film, hante notre couloir depuis longtemps. On y retrouve les obsessions (mot qui semble formé pour lui) du cinéaste lubrique ultra-prolifique (un méta Woody Allen sous plusieurs aspects donc...) à la grammaire cinématographique plus fournie que maîtrisée, avec ses prétentions littéraires, son amour des paysages du sud, etc. Les codes (...)

  • Gutland
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/offscreenings/article/gutland

    Govinda Van Maele, 2017, DE-BE-LU, DCP, VO ST FR ANG, 107’

    Un vagabond allemand cherche du travail aux champs et se retrouve étrangement intégré à la communauté d’un petit village luxembourgeois. Ni rejeté ni accueilli, le taciturne personnage principal va se retrouver confronté à la rudesse des mœurs du village, à la relation avec son étrange amante, au passé qu’il fuit et doit lui-même cacher, et aux secrets du village. Parmi ces secrets, il plonge dans celui d’un homme disparu en laissant sa maison à l’abandon, qui semble avoir eu d’étranges relations avec les femmes du village. Il va peu à peu prendre sa place dans cette communauté. Premier long-métrage de son auteur et co-production belge, « Gutland » plonge avec réalisme, accompagné d’une part de fantastique, dans un labyrinthe de (...)

  • A Prayer Before Dawn
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    Jean-Stéphane Sauvaire, 2017, US, DCP, VO ST FR NL, 116’

    Plongée dans l’enfer d’une prison Thailandaise d’un boxeur-heroïnomane qui trouvera le salut sur le ring. Adapté de l’autobiographie du vrai Billy Moore, « A Prayer Before Dawn » a tout d’un incroyable conte existentiel et violent. On pense à « Midnight Express » mais ici tout va plus loin : drogue, viol, suicide, VIH inoculé de force... Seule la pratique du Muay Thai et la victoire au championnat inter-prisons au péril de sa vie peut apporter le salut au héro déchu, blanc et ne parlant pas la langue du pays. Mention spéciale à la galerie de taulards aux dents d’aciers et aux magnifiques et authentiques tatouages intégraux, achevant de faire de ce film une fresque grouillante de détails d’un univers de survie au réalisme (...)

  • Euthanizer
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    Teemu Nikki, 2017, FI, DCP, VO ST FR ANG, 83’

    L’année passée, nous vous présentions la folle virée meurtrière du Samouraï Rauni, l’unique samouraï finlandais. Nous retournons cette année dans la Finlande profonde en compagnie d’un autre assassin : l’euthanasiste d’animaux clandestin Veijo. Moins cher et regardant que les centres hospitaliers, Veijo pervertit son amour réel des animaux en abrégeant leurs souffrances non sans pointer avec précision les moindres faiblesses de leurs maîtres ou, plus jouissif encore, de retourner contre les maîtres les comportements dégradants infligés à leurs bêtes. Un jour, au détour d’un regard canin, il range son arme et cache au maître, un crétin fascisant, que la bête gambade toujours sur terre. Ficelée dans un style grunge et série B des 70’s, « Euthanizer » (...)

  • Caniba
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    Lucien Castaing-Taylor & Verena Paravel, 2017, US, DCP, VO JA ST FR ANG, 90’

    Arrêté à Paris en 1981 pour le meurtre d’une étudiante qu’il aura aussi dépecée et mangée, Issei Sagawa sera extradé au Japon où il vit depuis en liberté. Plusieurs décennies plus tard, deux documentaristes (auteurs de « Leviathan ») réalisent un portrait sans parti pris de cet homme qui, après quelques années de gloire télévisuelle et culinaire, vit tranquillement avec son frère adepte de l’auto-mutilation. Avec ses prises de vue arides et froides, les visages filmés de très près dans des blocs de silence font exploser chaque grincement ou bruit de lèvre de Sagawa, « Caniba » touche au fantasme de rentrer dans « l’esprit du tueur ». Agréable ou non, ce plat servi froid avec une sincérité tranquille révèle (...)

  • Shortscreens
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/special-screenings/article/shortscreens

    Offscreen a sélectionné, dans le cadre du programme Shortscreen et en collaboration avec Kortfilm.be, de nouveaux courts métrages belges qui correspondent à l’esprit Offscreen : originaux, hors du commun, bizarres et surprenants. En présence des réalisateurs ! •+ The Burden Niki Lindroth von Bahr, 2017, SE, , 14’ Peur existentielle et ennui bouillonnent au centre de ce film d’animation musical suédois, à la fois sombre et gorgé de charme, mettant en scène des poissons à la voix de crécelle et des singes qui pointent au bureau de 9h à 17h. L’apocalypse s’avérera une perspective très alléchante. •+ Stacey and the Alien Nelson Polfliet, 2016, BE, , 15’ Une jeune pom-pom girl n’accepte pas le décès de sa mère et continue d’entretenir sa dépouille. Le cheminement insensé d’un (...)

  • The Addiction
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    Abel Ferrara, 1995, US, 35mm, VO ST FR NL, 82’

    Après une agression étrange où elle est mordue sauvagement par une femme séduisante, une étudiante en philosophie est poussée sur les terrains obscurs de la pensée et de l’expérience. Devenue accro au sang humain, elle croise au détour de ses nuits urbaines des situations et des personnages nocturnes tel Christopher Walken en prédateur élitiste et lettré, attaquant sa victime en glosant sur Burrough, Sartre ou Baudelaire. À l’image du roman « Vampyr » (1921) de Hanns Heinz Ewers liant vampirisme, cynisme et inhumanité, le vampire de Ferrara actualise la vision de l’horreur humaine. Tourné en vingt jours à New York, cité-jungle déjà décor de « Driller Killer », « MS.45 » ou « The King of New York », dans un noir et blanc aussi (...)

  • Cronos
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/vampires-suck/article/cronos

    Guillermo del Toro, 1994, MX, VO ST ANG, 92’

    Un antiquaire trouve dans le socle d’une vieille statue d’archange une étrange araignée mécanique. Il ignore pourtant que celle-ci est une invention alchimique, le Cronos, censé apporter la vie éternelle. Alors qu’un vieux milliardaire et son homme de main (l’acteur fétiche de Del Toro, Ron Perlman) prêts à l’acquérir à tout prix remontent la piste du Cronos, notre antiquaire se retrouve piqué par la machine. Provoquant une perpétuelle soif, le Cronos tant convoité va devenir pour lui un plaisir secret et une addiction puissante… Le premier film de Guillermo del Toro porte en germe, les composantes de sa filmographie : créativité folle adepte des machines, insectes et modifications corporelles ; place des enfants et leur imaginaire, et surtout un goût (...)

  • Hagazussa : A Heathen’s Curse
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/offscreenings/article/hagazussa-a-heathen-s-curse

    Lukas Feigelfeld, 2017, DCP, VO ST ANG, 102’

    Une paysanne des montagnes livrée à la solitude et au rejet d’une société malveillante devient une sorcière. Découpé en chapitres-saisons nommés radicalement en allemand et en runes, « Hagazussa » se déroule dans une lenteur cosmique soutenue par une musique de drones lourde et minimale. Entouré des visions de mort d’un prêtre offrant à l’héroïne le crane décoré de sa mère issu de l’ossuaire de l’église, des fantasmes grotesques du folklore local tel les krampus, et de puissants éléments terre-air-eau au milieu de grandioses paysages naturels, le récit de cette descente prend son temps, celui d’une expérience intérieure et d’un psychédélisme noir, évoquant le monde mental d’hommes et de femmes vivant en une époque que l’homme moderne a depuis longtemps (...)

  • The Violent Professionals
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/enzo-g-castellari-sergio-martino/article/the-violent-professionals

    Sergio Martino, 1973, IT, 35mm, VT ANG ,104’

    L’occasion de voyager à travers différentes couches de la société milanaise 70’s déviante, en compagnie de Luc Merenda, beau gosse viril, parfaitement taillé pour le rôle. Il interprète ici un flic têtu, sorte de réponse au héros individualiste à la « Dirty Harry », qui devra mener son enquête de manière clandestine, reprenant une logique de malfrat. Ainsi, il va devenir lui même proxénète et faire du grabuge auprès de petites frappes, dans le but de se faire remarquer par les gros bonnets, qu’il pourra dès lors combattre pour venger son chef tué par la pègre. Si le film a du paraître trépidant à l’époque, force est de constater que c’est toujours le cas. En partie grâce à la présence et au dynamisme de Luc Merenda mais aussi par le métier évident de (...)

  • All You Can Eat Buddha
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/offscreenings/article/all-you-can-eat-buddha

    Ian Lagarde, 2017, CA-CU, DCP, VO ST ANG, 85’

    Entouré de jungle et d’océan, l’hôtel est un vrai paradis touristique aux allures de palace colonial. L’accueil y est d’une chaleur toute contrôlée, la nourriture idéale – celle de tous lieux de villégiature – et les activités passionnantes : on y chante la fierté patriotique de chacun des voyageurs, l’aérobic détend petits et grands et on bronze. Puis un jour arrive Mike. Cet homme imposant, entre deux âges, marque instantanément les lieux de sa présence magnétique. Un jour, dix jours, dix mois (?) durant Mike erre paisiblement, écoute un poulpe géant lui parler de vie et de mort et, à tout heure, dévore goulûment tout ce que le buffet a à lui offrir sous les regards effarés de ses co-vacanciers. À moins que ce ne soit l’univers qu’il engloutit ? (...)

  • Micro Bourse Cinéma
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/special-screenings/article/micro-bourse-cinema

    Ce samedi 17 mars, nous organisons la première Micro Bourse au Cinéma de l’Offscreen ! Les équipes d’Offscreen et du Nova vous proposeront une vente de tout un arsenal d’objets de cinéma (dvd’s, affiches, livres, gadgets…) bloqué dans un coin du grenier. De 13h à 19h30 au foyer du Cinéma.

    samedi 17 mars 2018 à 13h

  • Conference : Italian Genre Cinema
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/enzo-g-castellari-sergio-martino/article/symposium-italian-genre-cinema

    Dans les années 60 et 70, l’industrie cinématographique italienne s’est lancée dans les films d’exploitation, faisant primer la ressemblance à des block busters américains sur la qualité du scénario, ce qui leur donna la réputation de plagiats de piètre qualité. Ceux-ci ont toutefois acquis, au fil du temps, un statut de films cultes. Leur charme réside dans leur caractère extravagant et absurde, mais aussi dans leur photographie d’une étonnante beauté, leur inventivité, et ce malgré de médiocres budgets. Leur nombre est également considérable, avec une productivité record de plus de 250 films par an. Russ Hunter (“Italian Horror Cinema”) présentera un aperçu du cinéma de genre italien et de sa diversité. Alexia Kannas (“Deep Red”) examinera quant à elle les principales caractéristiques du giallo. Ensuite, (...)

  • 2019 : After the Fall of New York
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/enzo-g-castellari-sergio-martino/article/2019-after-the-fall-of-new-york

    Sergio Martino, 1983, IT, 35mm, VT ANG ST FR NL, 96’

    Sergio Martino réalise ici le « Star Crash » du film post-apocalypse. Un grand mélange des succès du genre, puisqu’on repense forcément à un « Mad Max » du pauvre avec des courses de voitures pas très impressionnantes, mais aussi à « Escape from New York » où Kurt Russell serait divisé en deux (un personnage a le bandeau, l’autre le cache œil). New York est en ruine, et un mercenaire, Parsifal (sic), est envoyé en mission par la machiavélique Fédération dans un Manhattan aux mains des sauvages Euraks, devenu ultra dangereux. Il doit y enlever la seule femme fertile survivante... Des motos, des voitures, de la testostérone, de la musique électro cheap post-Carpenter, des effets spéciaux vintage colorés, des décors osés, des (...)

  • Torso
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/enzo-g-castellari-sergio-martino/article/torso

    Sergio Martino, 1973, IT, HD, VO IT ST FR ANG, 92’

    « Torso » résonne aujourd’hui bien curieusement, puisque tous les hommes y sont lubriques et d’éventuels agresseurs, tandis que les filles sont d’espiègles déesses de l’amour en perpétuelle demande charnelle. Moins psychédélique que d’autres Gialli de Martino, il est superbement photographié et, en whodunnit fort bien mené, apparaît comme précurseur des slashers à l’américaine. Son casting féminin, à tomber par terre, hypnotise personnages (Luc Merenda pas en reste) et spectateurs. Tout ce petit monde évolue dans un premier temps autour de l’université de Perugia (et son squat de zonards hilarants) avant que l’action ne se resserre dans un petit village et une villa, puis autour de la seule survivante, enfermée dans la maison. Après la ruche (...)

  • The Endless
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/offscreenings/article/the-endless-19336

    Justin Benson & Aaron Moorhead, 2017, US, VO ST FR, 111’

    En 2014, ils réalisaient le remarqué « Spring ». Aujourd’hui, le duo de réalisateurs Justin Benson et Aaron Moorhead reviennent avec « The Endless », un film dans lequel ils s’octroient les premiers rôles. Ils y interprètent deux frères qui retournent vers la secte dans laquelle ils ont passé leur enfance et dont ils se sont enfuis. Visiblement, l’affront est passé et ils sont chaleureusement accueillis par les membres de la secte restés au bercail, dont le mode de vie semble les maintenir exceptionnellement jeunes. Bien vite, le frère aîné constate que quelque chose ne colle pas. Manifestement, des forces surnaturelles sont à l’œuvre... Avec ce film ambitieux, Justin Benson et Aaron Moorhead confirment leur réputation de (...)

  • Brawl In Cell Block 99
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/offscreenings/article/brawl-in-cell-block-99

    S. Craig Zahler, 2017, US, DCP, VO ST FR, 132’

    S. Craig Zahler ("Bone Tomawhawk") continue de visiter les genres avec respect, facétie, extrême violence grand guignolesque en exploitant un faux rythme stylistique qui lui appartient. On retrouve cette fois-ci un Vince Vaughn inédit, tout en tension, en américain paumé, marié à Jennifer Carpenter, vivant de trafics compliqués et foireux. La première partie prend le temps de camper ce personnage principal qui s’exprime en one liners sarcastiques, pince sans rire, une sorte de Bruce Willis 80’s au carré. Mais le milieu naturel du film est celui de la prison. L’une quasi réaliste où travaille comme gardien Mustafa Shakir (le brillant Big Mike de « The Deuce »), et l’autre, fantasme absolu, où sévit Don Johnson. Cerise sur le gâteau, (...)

  • All the Colors of the Dark
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/enzo-g-castellari-sergio-martino/article/all-the-colors-of-the-dark

    Sergio Martino, 1972, IT, VO ST ANG, 88’

    Fort du succès de « L’ étrange vice de Mrs Ward », Sergio Martino utilise à nouveau son casting de choc : Edwig Fenech, George Hilton et Ivan Rassimov. Cette fois-ci, Edwig Fenech joue le rôle de Jane. Elle vit à Londres et vient de perdre un enfant en gestation lors d’un accident de voiture. Des cauchemards récurrents, remplis de visions étranges, et invoquant un passé lui aussi d’une extrême violence, ne la lâchent plus. Elle se tourne bientôt vers l’analyse puis les messes noires, censées exorciser ses peurs. Dans cet environnement propice, peurs et réels menaces s’intensifient... Dans ce Giallo particulièrement psychédélique, Sergio Martino utilise tout à fond : la photo, les couleurs, l’exploration « camp » des milieux satanistes, le (...)

  • Signé Jean-Loup Grosdard

    Complice de Jean-Patrick Manchette avec qui il « invente » le néo-polar, Jean-Pierre Bastid réalisa avec des copains un polar vicieux, une farce gigantesque et anarchisante qui secoua la croisette du festival de Cannes en 1966 : Massacre pour une orgie . Le film fut totalement interdit en France, mais exploité un peu partout, dans les salles interlopes d’Europe et aux Etats-Unis. Personne n’avait pu revoir une copie d’époque. Le Cinéma Nova à Bruxelles @cinema en a miraculeusement retrouvé une dans une cave humide.

    #néo_polar #cinéma
    La chronique de Christophe Bier : https://www.franceculture.fr/emissions/mauvais-genres/les-coeurs-des-amazones-rencontre-avec-christian-rossi-et-geraldine-bi



    Massacre pour une orgie, de Jean-Loup Grosdard [Jean-Pierre Bastid], 1966

    « Massacre pour une orgie, c’est la pierre de Rosette du cinéma de #sexploitation qui attend encore d’être déchiffrée. C’est un rêve vicieux en noir et blanc, un voyage lysergique licencieux, un collage caillouteux invraisemblable qui vire au film noir surréel et épique. Sexe, drogue, sadisme et nudité. L’underground s’envoie en l’air avec le film d’art… » (Frédéric Thibaut, Cinérotica n°3, 2008). Officiellement produit au Luxembourg où la législation était plus souple qu’en France, ce film érotique de gangsters, premier long métrage de Jean-Pierre Bastid (sous le pseudo de Jean-Loup Grosdard, « pour saluer le seul cinéaste de la Nouvelle Vague qui m’émerveillait »), n’échappa pas à la censure gaulliste. Le négatif fut saisit au laboratoire et « Massacre pour une orgie » interdit en salles par la Commission de contrôle, dont un membre écrivit : « Le film est à interdire totalement et le réalisateur est à interner ». Les copies ayant apparemment toutes disparues, nous sommes heureux de ne pas devoir vous montrer la version anglophone du film, expurgée de passages jugés outrageux par le distributeur américain qui pour compléter le massacre y ajouta des dialogues de son cru. À force de recherches obstinées et d’une bonne dose de chance, nous avons fini par mettre la main sur la perle rare : une copie 35mm ! Sous-titrée en néerlandais, s’il vous plaît…

    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/164-laissez-bronzer-les-cadavres/autour-des-cadavres/article/massacre-pour-une-orgie#article-19239

  • Mr. Vampire
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/vampires-suck/article/mr-vampire-19420

    Ricky Lau, 1985, HK, DCP, VO ST FR ANG, 96’

    Avec « Mr. Vampire », nous vous présentons le jiangshi, le vampire chinois bondissant. L’idée ici est que la rigor mortis des membres des revenants est si raide, qu’ils ne peuvent plus se déplacer que par petits sauts en gardant les bras grands ouverts. Autre originalité : ces suceurs de Qi - ou souffle de vie - peuvent être contrôlés par des parchemins magiques chargés d’incantations taoïstes collées sur le front et, retenir notre respiration nous rend invisible à ces prédateurs bondissants. Enfin, si l’ail ne leur fait rien, le riz collant par contre est une arme redoutable... « Mr. Vampire » fut un tel succès lors de sa sortie Hong-Kongaise qu’il est à l’origine d’une franchise. Ricky Lau, le réalisateur de ce premier tome tourna (...)