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  • Non Monsieur Macron, l’antisémitisme n’est pas la cause du massacre du 7 octobre
    La Coordination nationale de l’UJFP le 7 février 2024
    https://ujfp.org/non-monsieur-macron-lantisemitisme-nest-pas-la-cause-du-massacre-du-7-octobre

    (...) La Cour Internationale de Justice a confirmé qu’il y a une tentative de génocide. Monsieur Macron n’a rien dit sur ce qui se passe à Gaza. Il n’a rien vu, il ignore que ce n’est pas seulement la population palestinienne qui est assassinée, c’est aussi le Droit international.

    Il a sciemment fait une confusion majeure : les victimes de l’attaque du 7 octobre n’ont pas été tué.es en tant que juifs/ves. Pour leur malheur hélas, elles ont été tuées en tant que membres d’un État colonial et désormais fasciste, qui enferme depuis 16 ans plus de deux millions de personnes dans un ghetto dont il a construit les murs. Seize ans dans la plus parfaite illégalité et avec la complicité des nations dites civilisées ! Seize ans sans discontinuer jusqu’à la brèche du 7 octobre.


    Toutes les vies ont la même valeur et parler des victimes israéliennes du 7 octobre sans un mot pour les milliers de victimes palestiniennes d’aujourd’hui et de demain est d’une indécence absolue.

    Accuser le peuple palestinien d’antisémitisme, c’est légitimer les assassins au pouvoir en Israël qui sont allés jusqu’à justifier les meurtres des civil.es et des enfants.

    Monsieur Macron semble ignorer totalement le Droit international. Résister à l’occupation et à l’oppression est un droit et même un devoir. L’occupation de la Palestine est illégale et les nombreux Français qui vivent dans les colonies violent le Droit international. Les milliers de Français engagés dans l’armée israélienne participent à des crimes contre l’humanité et à un génocide.

    En mélangeant sciemment juif et israélien, en faisant de la Palestine un peuple d’antisémites, Monsieur Macron ne protège pas les Juifs. Il les met en danger. Il en fait les complices d’un génocide sur lequel il est étrangement silencieux. Il détruit la mémoire de l’antisémitisme et du génocide nazi qui n’ont rien à voir avec le soutien à un régime suprémaciste dirigé par des fascistes.

    Il fait honte.

  • Remaniement : on vous résume l’affaire Carlos Ghosn, dans laquelle la ministre de la Culture Rachida Dati est mise en examen
    https://www.francetvinfo.fr/politique/remaniement/remaniement-on-vous-resume-l-affaire-carlos-ghosn-dans-laquelle-la-mini

    L’ex-ministre sarkozyste est poursuivie pour « corruption passive », « trafic d’influence passif » et « recel d’abus de pouvoir » depuis 2021 dans l’enquête sur ses prestations de conseil auprès de l’ex-PDG de l’alliance Renault-Nissan.

  • Alors que les médias présentent Fabien ROUSSEL comme le « dirigeant de gauche le plus populaire », les effectifs militants du PCF baissent de 24% en un an ! - Commun COMMUNE [le blog d’El Diablo]
    http://www.communcommune.com/2023/11/alors-que-les-medias-presentent-fabien-roussel-comme-le-dirigeant-de-

    24% d’adhérents, avec 22 000 votants seulement le scrutin Deffontaines montre que l’effet Roussel c’est la poursuite de l’effondrement du PCF !

    • Quand on cherche Geert Wilders sur Seenthis, le curriculum qui ressort, ca fait peur : pour les fake news, pour les conflits religieux, le Nexit...
      Je pronostiquais souvent pour rire que les Pays-Bas seraient le havre des ultra-riches en 2050... juste sur la base de leur mentalité commerciale et leur fierté nationale. Ba en fait, ca va se faire.

    • Non, ça ne se fera pas, il n’a pas la majorité, les Pays-Bas c’est un pays de Coalition comme le Danemark et la Norvège, c’est u très bon garde-fou (dans le sens propre du terme) et il ne pourra jamais mettre en place les projets de sa folie. Pour cela il faudrait qu’il ait la moitié des députés (75 environ) si je me souviens bien), là il n’a seulement que 35 personnes soit 25 % et les autres vont s’allier contre lui. Comme ça s’est fait au DK et en NO.

    • Dès le lendemain de la victoire du parti de Geert Wilders, un autre transfuge de France Inter ne peut s’empêcher de glavioter dans le poste de tévé cette fois-ci. Thomas Legrand, le collègue de l’ineffable duo Salamé/Demorand était invité sur le plateau de « C ce soir » avec d’autres incompétent·e·s. S’ils ont la franchise de le reconnaitre, ils donneront tout de même leurs avis parce que c’est pour ça qu’ils sont invités et payés.
      https://seenthis.net/messages/1028901
      M. Friot #acrimed

      Le 22 novembre, le parti de Geert Wilders (PVV, #extrême_droite) arrive en tête aux élections législatives aux Pays-Bas. Le lendemain, « C ce soir » y consacre (en partie) une émission : « Séisme électoral aux Pays-Bas : populisme, à qui le tour ? », pour laquelle elle a fait appel, on l’imagine, aux meilleurs experts dont elle dispose.

      Las, au bout de quelques minutes, l’essayiste Mathieu Souquière [1] fait un aveu : « Je ne suis pas un expert de la vie politique hollandaise. » Et le sondeur Jérôme Sainte-Marie [2] de faire un court examen de conscience : « J’aurai la grande honnêteté de dire que je ne connais pas du tout, ou quasiment pas, la vie politique aux Pays-Bas. Je ne suis pas devenu un spécialiste des Pays-Bas en 24 heures. » Tant d’honnêteté convainc Perrine Simon-Nahum [3] de le reconnaître : « Moi non plus je ne suis pas spécialiste de la vie politique néerlandaise. » Thomas Legrand ne peut que conclure : « Moi non plus je ne suis pas un grand spécialiste de la politique des Pays-Bas. »

      Trois constats s’imposent. Saluons d’abord la franchise et la lucidité de ces quatre intervenants… en regrettant qu’elles soient aussi rares. Si tous les #toutologues reconnaissaient systématiquement leur incompétence, la vie médiatique serait plus belle – et souvent amusante. Notons, ensuite, que ces invités, admettant ne pas connaître grand-chose à l’objet du débat, n’ont pas refusé d’y participer. Il reste à prendre acte que la programmation de « C ce soir » a jugé utile et opportun d’organiser (une partie de) son émission avec des interlocuteurs qui ne maîtrisent pas le sujet discuté.

      Un trop rare moment de dévoilement, où cet implicite qui ne semble déranger personne a été explicité : sur les plateaux télé, en général, s’expriment des gens qui savent parler, plutôt que des gens qui savent de quoi ils parlent.

  • Ecriture inclusive : ce qu’en dit la #science

    Loin de se résumer à l’usage du #point_médian, l’usage de l’écriture inclusive a effectivement un impact sur les #représentations_mentales du lecteur, concluent de récents travaux français. Plus important encore, cet #impact varie en fonction du type d’écriture inclusive utilisée.

    « Péril mortel » de la langue française pour l’#Académie_Française ou « outil essentiel » d’après l’investigation Elles Font La Culture (https://ellesfontla.culture.gouv.fr/conseils_articles/42__;!!Orpbtkc!7gg4iKTPdMkm6FWuHya6vu_vrzDkrr_63AXwMlNYHRXM) portée par le ministère de la Culture, l’écriture inclusive divise. « Notre objectif est de remettre un peu de science dans ce débat qui évolue parfois en #polémique incontrôlée », pointe le psycholinguiste au CNRS Léo Varnet. Loin de se résumer à l’usage du point médian, l’usage de l’écriture inclusive a effectivement un impact sur les représentations mentales du lecteur, concluent de récents travaux français publiés dans la revue Frontiers in Psychology (https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpsyg.2023.1256779/full#h3). Plus important encore, cet impact varie en fonction du type d’écriture inclusive utilisée.

    (#paywall)

    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/ecriture-inclusive-ce-qu-en-dit-la-science_174628
    #écriture_inclusive

  • La Constitution ? Oui, ça me dit quelque chose - Y. Braun-Pivet | Chez Pol / Libé | 02.10.23

    VOST : Le rêve américain de Braun-Pivet [pour défendre le 49.3]

    Dire une bêtise, ça va. C’est la répéter deux années de suite qui commence à être aussi suspect que problématique. Sur France Inter hier, Yaël Braun-Pivet a justifié le premier 49.3 de la saison, sur la loi de programmation des finances publiques, par le risque d’un shutdown à l’américaine. « En 2018, le shutdown aux États-Unis, c’est trois milliards de dollars de pertes, on a estimé qu’une semaine de shutdown, c’est 0,2 point de PIB en moins. Le 49.3 nous permet d’éviter cela », a affirmé sans trembler la présidente Renaissance de l’Assemblée. Outre-Atlantique, le shutdown arrive quand le budget n’est pas adopté et que le pays rentre dans une impasse : tous les financements des services fédéraux sont soudainement coupés. Ministères mais aussi parcs nationaux, trafic aérien, certains musées et une multitude d’organismes sont affectés, poussant des centaines de milliers de fonctionnaires au chômage technique.

    Utiliser la menace d’un shutdown en France est un argumentaire fallacieux déjà utilisé l’année dernière par Gabriel Attal, alors ministre du Budget, pour expliquer la litanie de 49.3 sur les lois de finances. Et déjà débunké à de nombreuses reprises. Car 1/ la loi de programmation des finances publiques - qui n’est pas officiellement une loi budgétaire en France - n’avait pas été adoptée l’année dernière et le pays n’avait pas été à l’arrêt. Ce texte n’implique que le versement de certains fonds européens. Et 2/ Un shutdown est constitutionnellement impossible dans l’hexagone, comme l’avait déjà démontré l’AFP. Car si le budget - et pas la loi ordinaire de programmation des finances publiques - n’est pas adopté dans un certain délai, le gouvernement peut toujours légiférer par ordonnances, comme le permet l’article 47, alinéa 3 de la Constitution. « Si le Parlement ne s’est pas prononcé dans un délai de 70 jours, les dispositions du projet peuvent être mises en vigueur par ordonnance », dispose le texte fondamental. Mais il semble que la majo relative maîtrise mieux le 49.3 que le 47.3.

    • s’ils utilisent préférentiellement le 49.3, c’est qu’ils doivent avoir [au moins] une bonne raison de le faire.

      Par exemple, ils savent parfaitement qu’ils ne sont absolument pas à risque de se faire censurer, vu comme LR leur lèche les pieds [pour rester poli] systématiquement ; ce qui fait de la majo relative une majo absolue de facto ; constatant l’évidence, pourquoi se priver d’une occasion d’écrabouiller la gauche en public, et de les laisser sautiller à la course à l’échalote de la motion de censure morte d’avance ? Un plaisir de fin gourmet.

      Aussi, il y a probablement un enjeu de comm : le gouvernement par ordonnance sauce 47.3, ça sonne quand même un peu plus comme de la démocrature, déjà juste sur les termes ordonnances ; et puis un 49.3, ça appelle un vote de censure, même s’il est perdu d’avance ; un vote c’est forcément « démocratique » :-)

    • le post de FranceInfo cité par ChezPol :
      https://www.francetvinfo.fr/politique/parlement-francais/assemblee-nationale/loi-de-programmation-des-finances-publiques-le-49-3-nous-permet-d-evite

      #MDR :

      Yaël Braun-Pivet n’est pas favorable à une proportionnelle intégrale mais elle « pense qu’il faudrait passer à une large dose de proportionnelle ». Elle y voit deux effets bénéfiques.

      Premièrement, cela permettrait d’amener « un changement de culture dans notre pays » afin que chaque parti n’aspire pas « à devenir majoritaire à soi seul ».

      Puis « une dose de proportionnelle permet d’assurer ce que nous avons aujourd’hui dans l’Hémicycle, c’est-à-dire une juste représentation de toutes les tendances politiques de notre pays ».

      on a vraiment ça aujourd’hui dans l’hémicycle ? Elle oublie les 50% d’abstention ?

  • Eric Zemmour condamné à 4 000 euros d’amende pour injure homophobe
    Publié le 28/09/2023
    https://www.francetvinfo.fr/politique/eric-zemmour/eric-zemmour-condamne-a-4-000-euros-d-amende-pour-injure-homophobe_6089

    Eric Zemmour a été condamné, jeudi 28 septembre, au tribunal de Paris, à 4 000 euros d’amende pour injure homophobe. Il avait déclaré, le 15 octobre 2019, sur la chaîne CNews, que les personnes homosexuelles avaient « asservi » l’Etat « à leur profit ». L’association Stop Homophobie avait porté plainte contre ces propos tenus par l’ancien polémiste d’extrême droite. « Nous faisons immédiatement appel de cette décision », a déclaré Olivier Pardo, l’avocat de l’ex-candidat à la présidentielle, à l’AFP. (...)

  • JDD : Sarkozy soutient Lejeune et Bolloré, victime d’un « procès en sorcellerie » avec la reprise de l’hebdo
    https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/jdd-sarkozy-soutient-lejeune-et-bollore-victime-d-un-proces-en-sorcel

    Nombre d’observateurs voient effectivement dans l’arrivée de Geoffroy Lejeune, ancien directeur de l’hebdo Valeurs Actuelles, marqué à l’extrême droite, la main de Vincent Bolloré, milliardaire aux opinions réputées ultra-conservatrices.

    « Il a le droit d’avoir des convictions », a pour sa part tranché l’ancien président de la République sur TF1, avant de s’interroger : « Quand tant de journaux sont engagés à gauche, est-ce qu’on n’a pas le droit d’avoir un journal qui soit engagé au centre droit ? Est-ce que c’est ça qui est choquant ? »

    C’est très marrant, parce que récemment on a eu une discussion à table avec les enfants, qui voulaient savoir si c’était vrai que les gens d’extrême-droite n’aiment pas qu’on dise qu’ils sont d’extrême-droite.

    Je crois que là, la réponse elle est vite répondue…

  • Paternalisme colonialiste « vert » | Jadran Svrdlin
    https://threadreaderapp.com/thread/1692485951568633976.html
    https://video.twimg.com/amplify_video/1692428868550832128/vid/640x360/L_U8W942ul0gBVGF.mp4?tag=16


    Médine, accusé d’antisémitisme, invité d’EELV : « Je serai extrêmement attentive à ce que Médine dira le 24 août », assure Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti.

    Cet entretien de Mme Tondelier concentre une énorme dose de paternalisme, de mépris, imprégné fortement d’esprit colonialiste. A trop vouloir donner des gages aux chiens de garde médiatiques, elle se vautre dans un racisme à peine caché.

    Tout d’abord, elle valide la thèse selon laquelle Medine a bien tenu des propos antisémites dans son fameux tweet concernant Rachel Khan.
    Mais elle tente de rendre Médine fréquentable malgré cette accusation qui devrait, selon toute évidence, écarter toute possibilité d’en faire un interlocuteur intéressant pour les journées d’été. Mais voyez comment elle s’y prend :

    Il y a, dit-elle, d’un côté des gens qui assument leur antisémitisme. « Dont acte », dit-elle. Mais il y a d’un autre côté des gens qui peuvent tenir des propos antisémites par « maladresse », par « mimétisme », par « manque de culture sur le sujet », par « manque de formation »... et enfin par « bêtise » ou « ignorance ». Selon Marine Tondelier Médine est dans ce cas-là.

    Voilà une défense bien curieuse et condescendante. Le pauvre Médine propage des propos antisémites mais c’est parce qu’il ne possède pas un savoir que, nous, membres d’#EELV, possédons...

    ... Là où le caractère « républicain » de la parole d’un Edouard Philippe ne fait aucun doute, Médine, lui, est condamné à porter les stigmates de son infériorité de façon permanente !
    Même s’il « réussit son exercice » (sic !) que la [#professeureTondelier ] lui donne avec tant de bienveillance. Pour finir, on a envie de dire à Mme Tondelier que le concept de République est vidé de tout sens par des gens comme Edouard Philippe qui mènent une politique écocide, raciste, et socialement criminelle.

    On aurait tant envie de voir si les verts seront un jour capables de lier le combat écologique au combat contre le capitalisme plutôt que de surjouer les polémiques de diversion lancées par celui-ci, et qui s’appuient sur son caractère impérialiste et colonial.

    Mais ce serait là prendre le problème écologique d’une façon autrement plus conséquente que ce que peut faire EELV, tant il est écrasé par son sentiment de #supériorité-morale.

    Jadran Svrdlin, enseignant, auteur de « Que faire en cas d’émeutes si on est de gauche ? » https://blogs.mediapart.fr/jadran-svrdlin/blog/030723/que-faire-en-cas-demeutes-si-est-de-gauche

    Echange ou interrogatoire ?
    MarineTondelier en traitant Médine d’antisémite refoulé valide la rhétorique confusionniste du printemps républicain. Le musulman suspect devra « réussir son exercice » et montrer patte blanche.

    https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/medine-chez-lfi-et-eelv-mais-que-reprochent-au-rappeur-ceux-qui-s-ind

    • « En donnant un fondement au maccarthysme ambiant, cette gauche bourgeoise démontre son incapacité à représenter les classes populaires qu’elle sacrifiera systématiquement pour un adoubement républicain de la part de ceux qui ont renoncé depuis longtemps à la République. » Paul Elek

      Journées d’été EELV : la maire de Strasbourg annule sa venue en raison de la présence de Médine

    • Médine : un lynchage inacceptable
      https://www.jeunes-communistes.fr/medine-un-lynchage-inacceptable
      https://video.twimg.com/amplify_video/1694030263544627200/vid/1280x720/OiDAc4o9zXqIyzL_.mp4?tag=16

      Depuis quelques jours, le rappeur Médine fait l’objet d’un lynchage de la part du gouvernement, de la droite et de l’extrême droite. Face aux accusations plus mensongères les unes que les autres, le Mouvement jeunes communistes de France apporte sa solidarité et son soutien à l’artiste.

      Chacun est libre d’apprécier ou non la musique de Médine, d’être en accord ou non avec ses combats, mais le lynchage et la diffamation ne sont pas acceptables.
      Pour ce qui nous concerne, Médine a toujours été de nos combats : il y a 10 ans, il participait au concert organisé par les Jeunes communistes pour la libération de Salah Hamouri. Quelques années plus tard, il était avec nous à la Fête de l’Humanité pour un grand concert de soutien au peuple palestinien, puis lors d’un débat à la fête de l’Humanité Normandie avec le MJCF76 Il était cette année avec nous dans la rue contre la réforme des retraites, et chantait le premier mai contre la venue du RN au Havre. Au-delà, Médine est un compagnon de route que nous croisons dans les combats anti-racistes et anti LGBPTIphobies.

      Pour toutes celles et ceux qui connaissent, écoutent et apprécient Médine, les accusations d’antisémitisme qu’il subit sont inconcevables. Nombre de ses chansons condamnant toutes formes de discrimination, y compris antisémites, parlent pour lui. Il n’est donc pas pensable que le tweet faisant polémique ait été publié avec une intention antisémite. En revanche, celui-ci a pu être perçu comme tel par certains, ce qui a conduit Médine à le retirer immédiatement et à s’excuser. La polémique n’a donc pas lieu d’être.

      De la même manière, les accusations d’islamisme envers un rappeur dont le répertoire regorge de morceaux s’attaquant à une vision rigoriste et violente de la religion sont ridicules et ne sauraient masquer le racisme et la haine des musulmans de celles et ceux qui l’en accusent.

      En réalité, derrière le procès fait à Médine se cache un procès fait à une culture musicale qui continue d’être méprisée et incomprise par la droite et l’extrême droite. Ce qui choque les réactionnaires, c’est que Médine soit rappeur, franco-algérien et ouvertement de gauche. Ce qui choque les conservateurs, c’est que Médine, à travers ses chansons, raconte l’histoire de France, le rapport des immigrés à la nation, dénonce la colonisation en Palestine et s’affirme ouvertement antifasciste.

      Le gouvernement incapable de répondre à nos réelles préoccupations se couvre de honte en fonçant tête baissée dans une polémique lancée par l’extrême droite et qui vient jeter en pâture un artiste. Le gouvernement n’a pas à décider quel artiste mérite le droit à la parole ou pas. Cette tentative de censure démontre encore une fois le mépris des macronistes pour la démocratie.

      Le MJCF affirme que ce n’est pas aux héritiers de Pétain, Maurras et Le Pen de définir qui sont les personnes fréquentables ou non.

      Le MJCF affirme sa pleine solidarité au rappeur Médine et à sa famille, et se réjouit de sa présence au mois de septembre à la Fête de l’Humanité.

      https://www.francetvinfo.fr/politique/la-france-insoumise/medine-mathilde-panot-se-declare-honoree-que-le-rappeur-participe-aux-u

    • « On me traite d’antisémite et cela me broie » : le Havrais Médine répond à la polémique
      https://tendanceclaire.org/breve.php?id=43425
      « Entretien de Médine. Tout à fait clair, sauf pour [celleux] qui veulent salir Médine. Honte à Rousseau ou Tondelier qui jouent les maîtresses d’école. Elles ne méritent pas la présence de Médine à leur université d’été. » https://twitter.com/GastonLefranc/status/1694282234482614680

      le Havrais Médine répond à la polémique sur Paris-Normandie

      Au cœur de plusieurs polémiques ces dernières années, Médine est accusé, avant les journées d’été EELV qui se déroulent au Havre à partir du jeudi 24 août 2023, d’antisémitisme après un tweet à l’encontre de l’essayiste Rachel Khan, petite-fille de déporté. Une polémique qui divise la classe politique. Entretien

    • Frustration

      EELV : LE PARTI SOUMIS AUX EXIGENCES DE LA BOURGEOISIE 🧶

      EELV est pris dans une polémique ridicule pour avoir invité le rappeur Médine à son université d’été, et panique de ce que pourraient penser la droite et l’extrême droite.

      C’est parce qu’EELV est le parti de l’écologie bourgeoise. C’est ce dont nous avions parlé à l’époque dans notre contre-portrait d’EELV et de son candidat 2022 Yannick Jadot.

      EELV refuse catégoriquement les 2 ruptures essentielles et préalables à tout programme écologique conséquent : la rupture avec le capitalisme et la rupture avec l’Union Européenne.

      EELV est un combo de nullité politique et de nullité stratégique. Contrairement à ce que pense EELV , une coordination internationale pour le climat ne passe ni par l’Union Européenne ni par le libéralisme.

      Sur le libéralisme, le choix est clair, celui de l’écologie de marché. “ L’économie de marché ? Tout le monde est pour l’économie de marché ! Vous voulez que les paysans bio vendent dans les sovkhozes ? Vous voulez l’économie de Maduro ?” s’était écrié par exemple Jadot.

      L’écologie de posture, sans aucun impact sur la catastrophe en cours correspond en partie à l’électorat petit-bourgeois d’EELV : la fierté de la prise de conscience écologique, mais sans la radicalité des actions qu’elle nécessiterait.

      A propos des Gilets Jaunes, le candidat d’EELV beuglait “ ça suffit ! les manifestations en centre-ville le week-end ça suffit !”, s’inquiétant, comme toujours chez les bourgeois, plus que des “dégradations pour les petits commerces” que des pieds arrachés, des yeux crevés.

      Il y a toutefois des manifestations que Jadot et EELV apprécient, comme la manif d’extrême droite des policiers, où ils s’étaient rendus, aux côtés du RN, d’Eric Zemmour et de Gérald Darmanin.

      Sur le reste des sujets sociaux, le flou règne. EELV propose des “conventions citoyennes” pour “aller vers…” pour le temps de travail, “mettre en place des négociations” s’agissant des “bas salaires”…, ces formules à rallonge qui ne disent rien de concret.

      EELV a clairement choisi son type d’écologie. Les “grandes conférences” étaient d’ailleurs le hobby favori de François Hollande : on a vu le résultat.

      Sur les retraites notamment, EELV ne propose là aussi rien de plus que le maintien de la retraite à 62 ans et une “prise en compte de la pénibilité” qui existe déjà et qui ne marche pas.

      Il est toujours utile de le rappeler, EELV est le parti qui a accouché parmi ce qui se fait de pire en Macronie : Daniel Cohn-Bendit, Nicolas Hulot, François De Rugy, Jean-Vincent Placé… et il serait bien naïf de n’y voir qu’un hasard.

      Avec sa composition de petits notables libéraux cherchant un marché politique, les divergences avec LREM (libéral, fanatiquement pro-européen…) ne sont que des nuances qui expliquent la grande porosité entre les deux formations politiques.

      Avec son incapacité congénitale à toute radicalité, EELV est surtout profondément inutile : loin de servir à la lutte pour le climat, il n’est que du hollandisme 2.0, un libéralisme autoritaire saupoudré de vert, au service de la bourgeoisie pollueuse.

      Retrouvez l’analyse de la ligne politique d’EELV que nous avions fait lors de la dernière présidentielle :
      Faut-il voter Jadot quand on est écologiste ?
      https://www.frustrationmagazine.fr/jadot

      https://twitter.com/Frustration_web/status/1694285407540715932

  • Propos d’Élisabeth Borne sur le RN : le recadrage d’Emmanuel Macron divise la majorité et réjouit les députés du Rassemblement national
    https://www.francetvinfo.fr/politique/gouvernement-d-elisabeth-borne/propos-d-elisabeth-borne-sur-le-rn-le-recadrage-d-emmanuel-macron-divis
    https://www.francetvinfo.fr/pictures/Vi1mN_6dmqqIg3ghYYJ_3MCoJ3Y/1500x843/2023/05/30/64762249a175a_000-33em8ne.jpg

    Côté aile gauche, on applaudit les propos d’Élisabeth Borne. Le député du MoDem Erwan Balanant s’interroge même sur la sortie d’Emmanuel Macron. Mais d’autres assument clairement leur soutien au locataire de l’Élysée, à l’image du député d’Eure-et-Loir Guillaume Kasbarian. « Les gens, aujourd’hui, attendent non pas des rappels historiques, mais appellent un combat d’idées, un combat idéologique et un combat sur les propositions concrètes, affirme le député Renaissance. Et concrètement, ils attendent qu’on leur dise en quoi les propositions du RN ne sont pas bonnes et en quoi les nôtres sont meilleures. »
    Le RN savoure, la gauche compte les points

    Au Rassemblement national, on se réjouit de la sortie du président de la République. D’abord, parce que tout ce qui peut affaiblir Élisabeth Borne est bon à prendre pour les troupes de Marine Le Pen. Ensuite, parce que certains y voient une forme d’aboutissement de la stratégie de dédiabolisation. « Je suis ravi de voir qu’Emmanuel Macron a enfin compris qu’il fallait parler des vraies idées », se félicite le député RN de l’Eure Kévin Mauvieux."Que tout le monde se mette au travail pour les Français et qu’on mette fin aux task forces anti-RN qui, au lieu de travailler pour les Français, travaillent pour la politique", poursuit-il.

    • Le chef des insoumis, Manuel Bompard, renvoie aujourd’hui dos à dos le président et sa Première ministre.

      "Emmanuel Macron aurait pu recadrer Mme Borne le jour où elle a dit qu’elle considérait que La France insoumise, la Nupes qui sont l’opposition républicaine, étaient plus dangereuses que le RN."

      Manuel Bompard, chef de file des Insoumis à franceinfo
      "Pour le reste, je combats le Rassemblement national, ajoute le député LFI des Bouches-du-Rhône. Il cherche à se présenter en permanence comme étant le parti politique qui défend les intérêts des catégories populaires, alors qu’en réalité, il fait l’inverse. À chaque fois que nous avons fait des propositions pour l’augmentation du SMIC, pour le gel des loyers, pour le rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune, les députés RN ont voté contre." Des exemples concrets plus que des exemples historiques dans les mots de Manuel Bompard, preuve qu’à gauche aussi, on cherche la bonne recette pour enfin déjouer le Rassemblement national.

      https://seenthis.net/messages/1004639
      #RN #fascisation

  • En ce moment Eric Woerth pense que son avis intéresse le public et permettrait de sauver la démocratie. Ça tombe bien, parce que justement on parlait de Woerth le 11 mai dernier :
    https://www.francetvinfo.fr/politique/affaire/financement-de-la-campagne-de-sarkozy/soupcons-de-financement-libyen-de-la-campagne-presidentielle-de-2007-le

    Le PNF demande aussi à ce que soient jugés en procès les anciens ministres de Nicolas Sarkozy Claude Guéant et Brice Hortefeux, ainsi qu’Eric Woerth. Le parquet national financier veut aussi que soient jugés le sulfureux homme d’affaires Ziad Takiedine, l’ancien haut fonctionnaire Thierry Gaubert et l’intermédiaire Alexandre Djouhri. Pour Brice Hortefeux, le PNF souhaite qu’il soit jugé pour « association de malfaiteurs en vue de commettre une infraction punie de 10 ans d’emprisonnement et complicité de financement de campagne électorale ». Le PNF demande pour Eric Woerth un procès pour « complicité de financement illégal de campagne électorale ».

  • Le RN, « héritier de Pétain » : Macron recadre Borne en Conseil des ministres
    https://www.leparisien.fr/politique/le-rn-heritier-de-petain-macron-recadre-borne-en-conseil-des-ministres-30

    « Il lui a mis un scud », lance un membre du gouvernement, en sortant ce mardi midi du Conseil des ministres. Deux jours après les propos d’Élisabeth Borne sur Radio J, quand elle a parlé du Rassemblement national comme d’une « idéologie dangereuse », allant jusqu’à qualifier le parti de Marine Le Pen d’un « héritier de Pétain », Emmanuel Macron a indirectement fait la leçon à sa Première ministre devant les siens. Une mise au point pour rappeler ce que doit être, selon lui, la bonne stratégie pour cogner contre sa principale rivale à la dernière présidentielle, à savoir l’attaquer « par le concret », le « réel », et non pas en utilisant des « mots des années 90 qui ne fonctionnent plus ». Selon un participant, la Première ministre n’a pas réagi.

    […]

    Ce recadrage en plein Conseil des ministres est plus globalement intervenu au moment de commenter les résultats des dernières législatives en Espagne, où l’extrême droite est devenue la troisième force politique du pays. Et Macron de poursuivre son allusion aux propos de Borne, sans jamais en faire distinctement référence, pour reprocher les « postures morales » qui ne prennent plus dans l’opinion : « Le combat contre l’extrême droite ne passe plus par des arguments moraux. On n’arrivera pas à faire croire à des millions de Français qui ont voté pour elle que ce sont des fascistes. »

    • En terme de changement des mentalités, il est plutôt factuellement vrai qu’on arrivera jamais à faire changer l’avis de millions gens en disant « t’es un fasciste bouuuh spas bien, vazy change ». Le principe du « faire honte » ça marchait peut-être quand ils étaient vraiment minoritaires (et encore, est-ce que ça a vraiment marché ? les postures morales de SOS racisme etc des années 80 ça n’a jamais servi non plus) mais maintenant que c’est un si gros paquet, ça peut juste rien faire… surtout quand dans le même temps 90% des autres politiques proposent et font la même chose…

      Comment tu changes un pays où t’as un tiers ou plus des gens qui sont fascistes ?

      Évidemment comme souvent Macron dit un mot vrai pour en vomir du faux, puisque son concret c’est de faire littéralement des actions autoritaires (violence, surveillance, anti démocratisme, etc), alors qu’avec le même constat on pourrait dire qu’il faut faire des actions plus démocratiques, plus d’égalité, plus de solidarité, etc, une vie meilleure, aboutissant à moins de fachos mais ça ça prend des années à changer et voir le résultat…

    • @Nolwenn_Guellec
      https://twitter.com/Nolwenn_Guellec/status/1663551488277483520

      Macron ne peut pas ignorer l’histoire familiale d’Élisabeth Borne.
      « Recadrer » la fille d’un survivant d’Auschwitz sur la façon dont il convient de parler des complices de ceux qui voulaient l’exterminer.
      Ce type est vraiment immonde.
      Et en plus il me fait éprouver une immense sympathie pour Élisabeth Borne ça je peux pas le pardonner.
      Enfin après je comprends pas qu’elle lui ai pas immédiatement envoyé une lettre de démission dans la gueule (peut être c’est pour ça que je serai jamais ministre aussi)

      edit l’histoire est un mot des années 90

    • @rastapopoulos Je ne suis pas tout à fait d’accord. Certes ce que tu décris, c’est ce qu’ont fait les gouvernements jusqu’à présent : d’un côté jouer le jugement moral contre l’extrême-droite, et de l’autre, de manière généralement extrêmement violente et anti-démocratique, imposer la destruction des solidarités, protections sociales, services publics, etc., ce qui évidemment fait monter l’extrême-droite. Évidemment que ça ne peut pas fonctionner.

      En revanche, ça ne veut pas dire que la carte morale est une mauvaise chose en soi. Borne a bien le droit de rappeler que l’extrême-droite actuelle s’inscrit dans la lignée politique de l’extrême-droite d’antan, je ne vois pas ce que ça a de faux, ni de particulièrement contre-productif. Que ce ne soit pas « efficace » en soi, certainement, mais d’où ça lui vaut un « skud » du président ?

      Sauf à faire le calcul qu’il va sauver son quinquennat grâce à l’union avec l’extrême-droite qui va de Ciotti à Le Pen, et donc faudrait voir à pas trop insulter ses alliés de fait ? Perso c’est ça que je lis ici : pas que Borne a raison ou tord (si ces gens avaient la moindre dignité, ils ne seraient pas dans ce gouvernement, n’y seraient pas entrés, et à tout le moins auraient balancé leur démission depuis belle lurette), mais qu’elle se fait « recadrer » pour avoir dit une banalité sur le Front national. Et que cette simple banalité, qui plus est énoncée sur la première radio juive du pays, c’est encore too much…

    • Sinon, croire qu’il n’y a pas non plus un glissement moral, et que c’est juste l’économie-stupid (« le réel »), c’est un demi-mensonge.

      Certains publics ne votaient pas facho : les catholiques ne votaient pas facho, les classes aisées ne votaient pas facho, les gays ne votaient pas facho, les juifs ne votaient pas facho. Maintenant si. Donc il y a bien un glissement moral qui s’opère, « une digue qui lâche », c’est visible dans ces cas-là, parce que la seule économie n’explique pas le basculement. Et je pense que c’est le cas ailleurs. On peut regretter le cantonnement à la moraline, mais d’un autre côté on a des phénomènes de glissement moral à l’œuvre qu’on ne peut pas occulter.

      Par ailleurs, on sait que l’extrême-droite mène des culture-wars en permanence, et on passe notre temps à constater qu’elle arrive à imposer ses thèmes et à envahir l’espace médiatique et pseudo-intellectuel. Alors nier l’importance du discours et prétendre que c’est juste un problème de « réel », ça n’est pas cohérent.

    • Bah c’est très conjoncturel, suivant l’ordre dominant (ou qui s’approche de dominer) à chaque époque. Lors de la montée des fascismes, aussi bien en Italie qu’en Allemagne qu’ensuite en France, les cathos (riches) ou le « bloc bourgeois » ont massivement pris fait et cause pour les fachos, tout de même. Donc « ça dépend ». Et du coup la morale va (un peu souvent) de pair avec se retrouver dans le camp qui domine ou qui en est pas trop loin, et donc au final un choix pas si « intellectuel » que ça, mais bien du matériel derrière. :)

    • Au RN « certains y voient une forme d’aboutissement de la stratégie de dédiabolisation. »
      https://www.francetvinfo.fr/politique/gouvernement-d-elisabeth-borne/propos-d-elisabeth-borne-sur-le-rn-le-recadrage-d-emmanuel-macron-divis

      Guillaume Kasbarian [ :] "Les gens aujourd’hui attendent non pas des rappels historiques, mais appellent un combat d’idées, un combat idéologique et un combat sur les propositions concrètes, affirme le député Renaissance. Et concrètement, ils attendent qu’on leur dise en quoi les propositions du RN ne sont pas bonnes et en quoi les nôtres sont meilleures."

      "Je suis ravi de voir qu’Emmanuel Macron a enfin compris qu’il fallait parler des vraies idées", se félicite le député RN de l’Eure Kévin Mauvieux."Que tout le monde se mette au travail pour les Français et qu’on mette fin aux task forces anti-RN qui, au lieu de travailler pour les Français, travaillent pour la politique", poursuit-il.

      edit la proposition de renforcer le contrôle des dépenses de santé et des allocs parmi les étrangers et la décision d’embaucher pour ce faire 1000 agents de contrôle permet à ceux qui ne sont rien de l’oublier un peu en constatant que cette fois (encore) les moins que rien vont trinquer. (pour ce qui est de la gauche, comme pour AdamaTraoré, les Ruffins auront foot)

      #français_d'abord #racisme

    • Sous pression de LR, Macron achève sa clarification par la droite
      https://www.mediapart.fr/journal/politique/300523/sous-pression-de-lr-macron-acheve-sa-clarification-par-la-droite

      Déterminé à faire passer sa loi sur l’immigration, Gérald Darmanin veut durcir son texte pour convaincre la droite d’opposition. Entre son ministre de l’intérieur et sa première ministre, réticente à cette idée, le président de la République doit désormais faire un choix qui dira beaucoup de la suite du quinquennat.

      pour devenir « majoritaires », espérer survivre aux 4 ans qui leur reste, sur le papier, ils n’ont de choix que sur les méthodes à employer. le « scud » contre Borne qui allie la falsification historique à l’atteinte existentielle (elle est la fille d’un juif résistant survivant des camps nazis) montre que rien ne sera trop trash à leurs yeux.

      edit on se zemmourise d’autant plus opportunément que la candidature d’icelui a montré qu’il était enfin possible pour des bourgeois de voter fasciste (cf. les scores Paris VIIe, VIIIe, XVIe), ce que ni le FN ni le RN ne leur avait permis

      #droitisation

    • Sinon encore, l’idée selon laquelle on aurait eu constamment un discours moralisateur anti-Le Pen, et que ça aurait échoué, ça revient à oublier que tous les partis politiques de gouvernement se sont alignés sur les saloperies du FN (tout en proclamant l’étanchéité d’avec ses idées). À gauche on a une belle ligne droite de Chevènement à Valls, à droite du Bruit et l’odeur, Marie-France Garaud, Pasqua-Pandraud à Darmanin en passant par la racaille sarkozyste, les bonnes questions mais les mauvaises réponses, le printemps républicain, Charlie, Fourest, Finkie, Houellebecq… Alors les gentils jeunes des années 80 qui emmerdaient le Front national, c’est assez injuste de leur imputer le fait que leurs discours anti-FN c’est pas un échec mais ça n’a pas marché, alors que l’ensemble des partis de gouvernement sont allés à la soupe raciste et qu’on mangeait de la merde anxiogène tous les midi à 13 heures et tous les soirs à 20 heures.

    • Tu mélanges plusieurs époques il me semble, car à ce moment là des années 80, Touche pas à mon pote, SOS Racisme e tutti, c’était massivement une réponse organisée/impulsée par la gauche politicienne, par l’équipe Jack Lang, etc, à la suite (contre) la marche pour l’égalité et contre le racisme qui l’était par les dominés (83). C’est multi-documenté à la fois côté militants (plusieurs référence sur seenthis), et par les historiens, universitaires (un chapitre entier sur ça dans François Cusset, La décennie, Le grand cauchemar des années 80, je suis en plein dedans).

      Tout ce que tu décris c’est la suite, la montée en parallèle du FN et des autres politiques qui les suivent à chaque fois, dans les années 90 puis 2000. Mais la « création » de la posture seulement morale (péjorativement) et « apolitique », c’est bien les années 80. Et ça n’a strictement en rien endigué la montée des fachos. Notamment, en bonne partie, sans même encore copier le FN, mais parce que ce même gouvernement qui a poussé cette moraline est celui a détruit les rêves d’égalité et de vie meilleure pile au même moment (ceci expliquant cela), et donc une immense partie des prolos voulaient plus entendre parler de la gauche, et que tout ce qu’elle disait et dirait ensuite c’était un mirage. Forcément ça augmente grandement la probabilité de montée du FN dans les catégories pauvres et classes moyennes dans les années qui suivent. Avant Chirac, avant Pasqua, avant Sarko, etc.

    • Touche-pas-mon-pote, c’est juin 1985. Pasqua-Pandraud c’est mars 1986, Malik Oussekine c’est décembre 1986, la grotte d’Ouvéa c’est 1988, le Bruit et l’odeur 1991. On n’a pas attendu les années 90 et la montée du FN pour jouer la carte du gros racistes couillu et fier de l’être. Encore une fois, je suis assez d’accord sur le fait que se contenter d’un discours moraliste tout en faisant une politique de destruction des solidarités, c’est un élément important.

      Mais dans le même temps, on ne peut pas prétendre qu’il y aurait réellement eu une période avec un discours moraliste anti-faf omniprésent (et que donc « ça ne marche pas ») : le discours dominant dans les médias et en politique, en dehors d’une très courte période (je sais pas : 84-86 ? quand la gôche c’est Michel Berger, France Gall et Balavoine…), c’est largement la reprise des thèmes de l’extrême-droite, d’abord par la droite traditionnelle, et assez rapidement par la gauche de gouvernement. De ce que je m’en souviens, c’est en continu et sans interruption depuis 1986.

    • création des CRA, 1983 ; instauration du RMI avec une durée de séjour légal antérieur de 2 ans comme condition d’accès (le PS avait prévu 3 ans), 1988.
      la raréfaction des cartes de séjour de 10 ans qui avait été longue à être attribué l’argement, je ne me souviens plus quand ça a commencé mais c’est les années 80 (va te faire renouveler du 1 an, et tombe dans un trou si pas les bonnes conditions), ce qui était une remise en cause des droit et de la légitimité à être là, et à circuler, des étrangers tout à fait perceptible.

      par ailleurs SOS race fournissant la (fausse) démonstration que l’organisation autonome des premiers concernés ne paye pas, le réflexe de s’en remettre à des chefs (Tontoooon ! le RN) des grands personnages, des orgas qui vont gérer a été martelée en même temps que la centralité de l’entreprise dans la vie sociale (merci PS). une fois bien déboussolé, on s’accroche aux bouées que l’on trouve. et si le RN était un parti de contremaîtres et de petits coms, il a pu surfer sur la désindustrialisation (sans salaire) pour gagner des voix parmi ceux à qui on a assuré que c’est plus bas (coloré et étranger) qu’eux que les coups les plus violents étaient justifiés.

      la gauche chauvine (OCI, d’où venait une bonne part de la couche dirigeante sociliste ; PCF : après le « produisons français » des ’70, bulldozer de Vitry, « chasse aux dealers » et à leurs familles dans les municipalités) n’est pas pour rien dans le succès d’une gauche morale qui avait d’ailleurs dénoncé dès 1983 les grévistes arabes de l’automobile comme sabotant la production nationale.

      outre l’aspect pulsionnel (...) la droitisation/fascisation de masse, ou la tolérance pour ses thèmes, rappelle ces cochons qui deviennent cannibales une fois enfermés sans espace de vie.

    • "Sébastien Chenu (RN) n’est pas un bon mais un très bon vice-président de l’Assemblée.", Yaël Braun-Pivet

      Marine Le Pen est « trop molle », Gérald Darmanin

      MLP a été « plus républicaine » que d’autres, Olivier Dussopt

      Devant les députés LRM, Macron invoque Maurras pour parler du régalien

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/02/12/devant-les-deputes-lrm-macron-invoque-maurras-pour-parler-du-regalien_602929

      En septembre 2019, Emmanuel Macron réclamait aux députés de sa majorité de « regarder en face » le sujet de l’#immigration. Mardi 11 février, il leur a demandé d’ajouter à leur panier les sujets de l’#insécurité et du « séparatisme ». Des questions que l’Elysée estime prioritaires afin que le chef de l’Etat ne se retrouve pas submergé par le Rassemblement national (#RN) en 2022. Pour convaincre ses troupes de l’urgence, le président de la République a usé d’une rhétorique pour le moins surprenante de la part du héraut revendiqué du progressisme.

      « Le problème qu’on a politiquement, c’est qu’on a pu donner le sentiment à nos concitoyens qu’il y avait un pays légal et un pays réel, et que, nous, on savait s’occuper du pays légal – moi le premier –, et que le pays réel ne bougeait pas. Sur le sujet de la sécurité, en [sic] premier chef, il faut faire bouger le pays réel, a estimé Emmanuel Macron devant les députés de sa majorité, réunis à l’Elysée. L’insécurité, c’est le sentiment d’insécurité. Il faut y aller, s’investir sur le terrain, faire bouger les choses, faire aboutir ce Livre blanc [sur lequel travaille le ministère de l’intérieur]. Après, sur certains points, il faut faire bouger le droit. Sur le sujet immigration, sécurité du quotidien, lutte contre les séparatismes, je souhaite qu’on puisse [les] réinvestir, avec des initiatives parlementaires et avec une stratégie d’ensemble. »

      « Plan de reconquête républicaine »

      Charles Maurras, penseur nationaliste et dirigeant de l’Action française, avait théorisé durant la première moitié du XXe siècle cette distinction entre « pays légal » et « pays réel ». Une manière d’opposer des élites nécessairement déconnectées à un peuple en prise avec le « réel ». Aujourd’hui encore, cette notion de « pays réel » est régulièrement convoquée à l’extrême droite. En reprenant à son compte ce vocable, Emmanuel Macron entend montrer qu’il serait à l’écoute des catégories populaires – en partie séduites par le RN –, contrairement à l’image qui lui est accolée depuis le début du quinquennat. En septembre 2019, M. Macron avait utilisé le même argument pour justifier sa volonté de se saisir du sujet migratoire. « Les bourgeois n’ont pas de problème avec ce phénomène parce qu’ils ne les croisent pas. Les classes populaires vivent avec ça », avait-il justifié devant les parlementaires de la majorité.

      « Mais le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien, c’est différent », E.M. , Juin 2017

    • Malaise au sommet de l’Etat face à l’héritage historique du Rassemblement national

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/06/01/malaise-au-sommet-de-l-etat-face-a-l-heritage-historique-du-rassemblement-na

      [...]

      Lors d’un « colloque » commémorant les 50 ans du parti de la préférence nationale, en octobre 2022, le RN avait distribué un fascicule rappelant que « des profils très différents [avaient] pris part » au mouvement. On y lisait le nom de résistants aux rôles mineurs dans l’histoire de l’ex-FN. Le favori des cadres du RN demeure Georges Bidault, président du Conseil national de la Résistance à la suite de Jean Moulin, et présenté comme un membre fondateur. Dans les faits, rappelle Nicolas Lebourg, historien spécialiste de l’extrême droite, « Georges Bidault ne va même pas jusqu’au bout du processus de création du parti. C’est un ancien résistant, qui est là car partisan de l’Algérie française, mais il ne reste pas. C’est celui qui est passé dix minutes chez vous et que vous présentez plus tard comme votre meilleur ami. »

      A l’inverse, les historiens spécialistes du FN sont unanimes quant au rôle décisif joué par d’anciens collaborationnistes dans la création du parti, ainsi que sur la filiation idéologique avec le régime de Vichy. Selon Laurent Joly, historien spécialiste de la période vichyste et de l’extrême droite, Elisabeth Borne a raison au plan historique, puisque « Marine Le Pen est l’héritière d’un mouvement politique fondé par un ancien pétainiste militant » – étudiant, Jean-Marie Le Pen distribuait le premier journal pétainiste de l’après-guerre, puis dirigeait la campagne néopétainiste de Jacques Isorni, avocat de l’ancien chef du régime de Vichy, élu à Paris.

      En 1972, l’ancien milicien François Brigneau est pressenti pour prendre la présidence du tout nouveau Front national. La déclaration d’intention du parti, qu’il rédige, « contient quatre points, rappelle M. Lebourg : travail, école, famille et nation. L’inspiration est claire. » Pierre Bousquet, qui en a déposé les statuts, avait intégré la Waffen-SS en 1943, au sein de la division Charlemagne. Quant à Pierre Gérard, qui fut durant la guerre directeur de l’aryanisation économique au Commissariat général aux questions juives, il fut secrétaire général du FN et maître d’œuvre de son programme économique libéral en 1984. « Toutes ces figures sont mortes », évacue l’un des conseillers du chef de l’Etat.
      Mortes, mais jamais reniées. « Nous n’avons pas à rougir de notre histoire », répétait encore Marine Le Pen en octobre 2022, à l’occasion des 50 ans de son parti. A l’époque, dit-elle, le FN est « le point de ralliement de tous ceux qui ont la France au cœur ». Poursuivant par là la constante exprimée par son père : peu importe le comportement durant la guerre, pourvu qu’il ait répondu à une forme de nationalisme. « Depuis l’affaire Dreyfus, deux lignes coexistent dans le nationalisme français : une ligne populiste dont Marine Le Pen est l’héritière et une ligne doctrinaire reprise par Eric Zemmour, rappelle Laurent Joly. D’un côté, les Déroulède et La Rocque ; de l’autre, les Drumont, Maurras, Bruno Mégret ou Marion Maréchal. »
      L’idéologie du « marinisme » s’éloigne de l’héritage pétainiste et creuse le sillon populiste en évacuant les scories antisémites et négationnistes. Sans jamais, pour autant, rompre le fil reliant son parti à certains fidèles ayant pu tenir des propos révisionnistes ou s’amuser de références au IIIe Reich. Sans jamais non plus rompre avec le récit tenu sous de Gaulle et Mitterrand d’une irresponsabilité de la France dans les crimes commis sous l’Occupation – « Je considère que la France était à Londres en 1940 aux côtés du général de Gaulle », a encore répété Jordan Bardella sur RTL.
      Marine Le Pen refuse encore d’imiter Jacques Chirac et ses successeurs en reconnaissant la responsabilité de l’Etat français dans la rafle du Vél’ d’Hiv. En 2017, lorsqu’elle avait rappelé qu’à son sens, « la France n’était pas responsable du Vél’ d’Hiv », Emmanuel Macron avait sauté sur l’occasion à quelques jours du scrutin présidentiel : « D’aucuns avaient oublié que Marine Le Pen est la fille de Jean-Marie Le Pen. »

      Désormais, le chef de l’Etat se veut « en surplomb, président de tous les Français, qui pense pouvoir réintégrer Pétain dans la mémoire nationale », analysent d’anciens proches passés par l’Elysée. L’épisode en évoque un autre : en novembre 2018, le chef de l’Etat avait accepté de rendre hommage aux huit maréchaux de la guerre de 1914-18, dont Philippe Pétain, avant de se rétracter. « Le maréchal Pétain a été (…) un grand soldat », avait-il déclaré, à Charleville-Mézières (Ardennes), provoquant un vif émoi. Une manière, selon son entourage, de garder le contact avec une partie du pays tentée par le vote Le Pen.
      L’historien Laurent Joly souligne un « décalage avec la réalité : l’idée selon laquelle il faut lutter contre le FN non pas sur la morale mais seulement sur la crédibilité, programme contre programme, est un argument vieux de quarante ans. Cette méthode a-t-elle fonctionné sous Macron ? Jamais l’extrême droite n’a été aussi haute qu’à la présidentielle de 2022. »

      « Cette manière de recadrer Elisabeth Borne, volontaire ou non, n’a que des inconvénients, y compris pour Emmanuel Macron »
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/06/01/cette-maniere-de-recadrer-elisabeth-borne-volontaire-ou-non-n-a-que-des-inco

      [...] A un visiteur, qui lui demandait un jour s’il redoutait de voir arriver Marine Le Pen au pouvoir, le président avait répondu ceci : « Moi, je l’ai battue deux fois. Aux autres de la battre aussi. » Ce visiteur était reparti le cœur troublé, avec le sentiment diffus que M. Macron – qui a mis en scène depuis six ans son affrontement avec le RN, meilleur moyen de conserver le pouvoir – s’en lavait désormais les mains.

      La lutte contre le RN ne peut pas être banalisée
      ÉDITORIAL
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/01/la-lutte-contre-le-rn-ne-peut-pas-etre-banalisee_6175689_3232.html

      Si Emmanuel Macron a quelque légitimité à dire qu’il faut combattre le Rassemblement national par « le fond » et « le concret », Elisabeth Borne est tout aussi fondée à rappeler que le parti d’extrême droite est porteur d’une « idéologie dangereuse ». Adepte du « en même temps », le chef de l’Etat aurait été bien inspiré, sur ce sujet, d’y rester fidèle.

    • plaidoyer pour les « bons sentiments
      https://lmsi.net/Plaidoyer-pour-les-bons-sentiments

      De la vient aussi l’aberrante opposition entre « gauche morale » et « gauche sociale », qui a émergé à la fin des années 1990, alors que se développaient d’importantes mobilisations de sans-papiers, à la suite de l’épisode « Saint-Bernard ». Les principaux partis de gouvernement, secondés par toute l’éditocratie, de gauche comme de droite, serraient alors les rangs derrière des ministres de l’Intérieur qui se nommaient Jean-Louis Debré puis Jean-Pierre Chevènement, en dénonçant « l’angélisme » des militants qui soutenaient les sans-papiers [5]. Une tribune favorable aux lois Chevènement, publiée par Libération en octobre 1997 et signée notamment Alain Finkielkraut, Danièle Sallenave, Pierre-André Taguieff et Emmanuel Todd, donnait le ton en enchaînant, en lieu et place d’une argumentation en positif sur le « réalisme » et la « responsabilité » desdites lois, un flot de punchlines plus acerbes les unes que les autres contre le « pieux rituel des lamentations indignées », l’« irénisme moral » des sans-papiers et de leurs soutiens, leur « auto-complaisance dans la bonne conscience et la bien-pensance », leur « indignation morale plus ou moins théâtralisée », leur « déni de réalité » bien entendu, leur « fuite en avant dans des exigences irréalisables », bref : une politique « fondée sur les élans du cœur ».

      Le summum de l’absurde fut atteint lorsque, dans toute la presse mainstream, on décida de résumer le contentieux, en toute « objectivité », comme un conflit entre une « gauche morale », soutenant les sans-papiers au nom de bons sentiments, et une « gauche sociale », plus raisonnable, soutenant le gouvernement. Par la magie des mots, la lutte sociale menée par ces précaires parmi les précaires que sont les sans-papiers perdait toute dignité « politique » et toute épaisseur « sociale », tandis que, de son côté, la soumission cynique aux « attentes » des franges les plus racistes et xénophobes de l’électorat devenait la marque d’une intelligence politique aiguisée (dont on peut mesurer aujourd’hui les bienfaits, en termes notamment de lutte contre l’extrême droite), mais aussi et surtout d’une authentique « fibre sociale ». Que ladite « gauche sociale » fut celle qui, au pouvoir durant les années 1980 et 1990, avait mené une politique économique libérale et laissé les inégalités se creuser, et que ses tenants soient pour l’essentiel les mêmes qui avaient un an auparavant soutenu le Plan Juppé démantelant le système des retraites et la sécurité sociale, voilà qui importait peu : il suffisait alors, pour être « social », de ne pas signer la pétition initiée par des cinéastes en février 1997, de ne pas manifester, bref : de ne pas soutenir les sans-papiers [6].

      C’est pour ma part depuis ce jour que la formulation « antiracisme politique » versus « antiracisme moral » me parait problématique, ou en tout cas inappropriée. D’abord parce que l’antiracisme superficiel et tendancieux de nos gouvernants n’est en réalité pas plus « moral » qu’il n’est « politique », et que c’est faire trop d’honneur à ces gouvernants que de leur concéder une perspective « morale » qu’ils ne revendiquent même plus, ou plus tellement. Ensuite parce qu’on contribue, en associant la notion de morale à des politiques odieuses, à disqualifier une dimension de l’existence humaine qui n’a pas à l’être. Enfin parce qu’on efface du même coup le caractère indissociablement moral, social et politique de notre antiracisme, celui qu’on est amené à opposer à ces gouvernants : moral, donc impliqué dans le réel social et soucieux d’égalité sociale, et donc engagé dans des luttes politiques.

  • Macron Nein Bitte - sur affiche à Avignon | via @manfred | 18.05.23

    https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/avignon-des-affiches-d-emmanuel-macron-grime-en-hitler-de-nouveau-expos

    https://www.bfmtv.com/marseille/vaucluse-des-portraits-d-emmanuel-macron-grime-en-hitler-decouverts-a-avignon

    à Avignon, mais pas sur le perif cette fois ci.

    Le parquet d’Avignon a annoncé l’ouverture d’une enquête pour injure publique envers le président de la République et provocation à la rébellion.
    [...]
    « La préfète du Vaucluse rappelle que, si la liberté d’expression doit être respectée, elle ne doit pas pour autant conduire à des amalgames avec les heures plus sombres de notre Histoire », conclue la préfecture.

    et en même temps...

    • Et à nouveau, depuis que les réactionnaires découvrent qu’il est encore parfaitement possible de poursuivre pour cet « outrage à chef de l’État » dont on répétait qu’il avait été aboli, ils font dans leur slip plusieurs fois par semaine :

      Les peines encourues pour ces affiches vont de 12.000 euros d’amende pour l’injure publique à 2 mois de prison et 7500 euros d’amende pour la provocation directe à la rébellion, manifestée soit par des cris ou des discours publics, soit par des écrits affichés ou distribués, soit par tout autre moyen de transmission de l’écrit, de la parole ou de l’image.

    • oui, je serais les auteurs de cette forfaiture, j’aurais les miquettes ; c’est un coup à finir à Guantanamo.

      Beau travail, ces grandes affiches posées proprement sous verre, pas de dégâts au matériel Clear Channel (nº5).

  • Finale de la Coupe de France : la préfecture de police interdit le rassemblement syndical aux abords du Stade de France, où Emmanuel Macron est attendu samedi
    https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/finale-de-la-coupe-de-france-la-prefecture-de-police-interdit-le-rassem

    Finale de la Coupe de France : la préfecture de police interdit le rassemblement syndical aux abords du Stade de France, où Emmanuel Macron est attendu samedi
    La CGT va contester cette décision devant le tribunal administratif.
    Article rédigé par
    franceinfo
    France Télévisions
    Publié le 28/04/2023 17:46 Mis à jour il y a 36 minutes
    Temps de lecture : 1 min.

    La préfecture de police de Paris a interdit le rassemblement prévu par la CGT aux abords du Stade de France samedi soir pour la finale de la coupe de France de football à laquelle assistera le président Emmanuel Macron, selon un arrêté publié vendredi 28 avril.

    Cette interdiction est justifiée par plusieurs motifs : non-respect des délais pour déclarer un rassemblement (trois jours francs), possible perturbation d’une manifestation sportive avec l’annonce sur les réseaux sociaux de distribution de sifflets (les sifflets étant interdits dans les enceintes sportives pour ne pas perturber l’arbitrage) et souhait d’éviter toute politisation d’un événement sportif.

    « On va faire un référé-liberté », a réagi le représentant syndical de la CGT de la Seine-Saint-Denis, Kamel Brahmi, au micro de BFMTV. Ce dernier estime ainsi que « la déclaration a été faite en temps et en heure ». L’intersyndicale de Seine-Saint-Denis entendait distribuer 30 000 cartons rouges et 10 000 sifflets pour une opération « carton rouge » lors de cet événement. Les spectateurs sont appelés à brandir leur carton portant l’inscription « non à la retraite à 64 ans » et à siffler à la 49e minute, en référence au 49.3.

    #interdiction_rassemblements_contre_la réforme_des_retraites

  • A la suite des huées contre Emmanuel Macron en Alsace, trois personnes seront jugées pour outrage
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/04/22/a-la-suite-des-huees-contre-emmanuel-macron-en-alsace-trois-personnes-seront

    Et Dupond-Moretti ?

    Trois personnes seront jugées en septembre pour avoir fait des doigts d’honneur et proféré des insultes à l’encontre d’Emmanuel Macron lors de sa visite à Sélestat (Alsace) mercredi, a confirmé la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, samedi 22 avril. Les trois manifestants – deux hommes et une femme – n’avaient pas d’antécédents judiciaires.

  • ChatGPT et les réponses des ministres au Japon | FTV-Info | 18.04.23

    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/bientot-chez-vous/au-japon-un-depute-tente-de-pieger-le-premier-ministre-avec-une-questio
    via
    https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/reformes-de-retraites-on-a-demande-a-chatgpt-d-ecrire-une-allocution-d-

    Au mois de mars 2023, le député de l’opposition Kazuma Nakatani a donc demandé à ChatGPT de générer une question pertinente pour le Premier ministre, Fumio Kishida, leader du grand parti conservateur. Il a donné quelques pistes à l’IA : cette question devait porter sur la réaction des professionnels de santé japonais à la création d’une nouvelle organisation pour répondre aux futures pandémies, comme celles du Covid.

    Sans savoir qui avait vraiment élaboré la question, le chef du gouvernement - qui avait reçu la question à l’avance - s’est levé pour lire la réponse que lui avait préparé ses conseillers. A l’issue de l’intervention, le député de l’opposition a alors repris la parole pour expliquer ce qu’il avait fait et... il a lu la réponse que ChatGPT avait lui-même rédigé. Amusé de la situation, le Premier ministre a alors écoute le député lui lisant la réponse de l’intelligence artificielle. Une réponse jugée « plus précise », et même « plus sincère » que celle du Premier ministre.

    Une initiative qui a fait naître la curiosité du ministre de l’Économie. « J’ai fait plusieurs essais avec ChatGPT et on obtient des textes proches des réponses du gouvernement au Parlement », a ainsi déclaré Yasutoshi Nishimura, mettant en avant la réduction « considérable de la charge de travail des fonctionnaires ». Le ministre a donc proposé de confier à ChatGPT la rédaction des réponses des ministres aux questions posées par des élus au Parlement.

  • Grève générale : rendez-vous de la semaine du 17 avril au 23 avril - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/greve-generale-rendez-vous-de-la-16967

    Lundi 17 avril 20h

    Pendant l’allocution de Macron lundi soir à 20h : rendez-vous devant toutes les mairies de France, et casserolades

    Tout le monde dans la rue, devant sa mairie, casserole en main pour faire du bruit pendant le show présidentiel.

    • Plusieurs « concerts de casseroles » interdits pendant l’allocution d’Emmanuel Macron
      https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/plusieurs-concerts-de-casseroles-interdits-pendant-l-allocution-d-emman

      Des interdictions de rassemblements ont été prises par la préfecture de police des Bouches-du-Rhône et la préfecture de Côte-d’Or pour éviter des « concerts de casseroles », lundi, lors de l’allocution du président de la République.
      Article rédigé par
      franceinfo
      Radio France
      Publié le 17/04/2023 19:02

      La préfecture de police des Bouches-du-Rhône et la préfecture de Côte-d’Or ont pris des arrêtés pour interdire les « concerts de casseroles » prévus lundi 17 avril devant la mairie de Marseille et place de la Libération à Dijon à 20 heures, lors de l’allocution d’Emmanuel Macron. Ces rassemblements, non-déclarés, sont interdits « en raison des risques avérés de troubles à l’ordre public », écrit la préfecture de police des Bouches-du-Rhône. Tout participant s’expose à une contravention de 135 euros à Marseille.

      D’autres concerts de casseroles sont prévus lundi 17 avril à la même heure devant les mairies ou dans les rues de plusieurs villes de France, à Pau ou encore Valence, suivant l’appel initial lancé sur les réseaux sociaux par l’association Attac France.

      Il est encore temps de descendre dans la rue pour faire massivement du bruit !

  • Assemblée : quatre députées de la majorité présidentielle dont Barbara Pompili quittent le groupe Renaissance
    https://www.francetvinfo.fr/politique/la-republique-en-marche/assemblee-quatre-deputees-de-la-majorite-presidentielle-dont-barbara-po

    Il s’agit des députées Mireille Clapot de la Drôme, Stella Dupont du Maine-et-Moire, Barbara Pompili de la Somme, qui est également ancienne ministre et Cécile Rilhac du Val-d’Oise. Elles restent toutefois apparentées au groupe Renaissance.

  • La dernière grosse étude d’Emmanuel Todd confirme que sa vieillesse à lui est un naufrage.

    Emmanuel Todd : « Le sauvetage de la démocratie passe par un accord à durée limitée entre les électorats RN et Nupes »
    https://www.marianne.net/agora/entretiens-et-debats/emmanuel-todd-le-sauvetage-de-la-democratie-passe-par-un-accord-a-duree-li

    L’autre solution, c’est de trouver une voie politique qui permette le sauvetage de la démocratie : je propose un contrat à durée limitée réconciliant les électorats du Rassemblement national et de la Nupes pour établir le scrutin proportionnel.

    Je considère vraiment que ce qui se passe est inquiétant. J’ai un peu de mal à imaginer que cela ne se termine pas mal. Il y a un élément d’urgence, et la simple menace de désistement implicite ou explicite entre les deux forces d’opposition calmerait beaucoup le jeu. Il ferait tomber le sentiment d’impunité de la bureaucratie qui nous gouverne.

    Le problème fondamental n’est pas un problème entre appareils. Le problème fondamental est un problème de rejet pluriel. 1) L’électorat du Rassemblement national est installé dans son rejet de l’immigration, un concept qui mélange l’immigration réelle qui passe aujourd’hui la frontière et la descendance de l’immigration ancienne, les gosses d’origine maghrébine qui sont maintenant une fraction substantielle de la population française. 2) L’électorat de LFI et de la Nupes croit seulement exprimer un refus du racisme du RN mais il exprime aussi, à l’insu de son plein gré, un rejet culturel de l’électorat du RN. Il vit un désir à la Bourdieu de distinction. Simplifions, soyons brutal, il s’agit de sauver la République : il y a d’un côté une xénophobie ethnique et de l’autre une xénophobie sociale.

    J’ai un peu de mal à imaginer que le sauvetage à court terme de la démocratie par l’établissement de la proportionnelle, via un accord à durée limitée entre Nupes et RN, puisse se passer d’un minimum de négociation sur la question du rapport à l’étranger. La seule négociation possible, la seule chose raisonnable d’ailleurs du point de vue de l’avenir du pays, c’est que les électeurs de la Nupes admettent que le contrôle des frontières est absolument légitime et que les gens du Rassemblement national admettent que les gens d’origine maghrébine en France sont des Français comme les autres. Sur cette base, à la fois très précise et qui admet du flou, on peut s’entendre.

    • Est-ce que la Nupes est contre tout contrôles aux frontières ? J’ai pas vu passé ca, mais j’ai peut etre raté un truc.

      Todd m’a l’air surtout d’accord avec le RN, il devrait y adhéré vu qu’il trouve comme eux que la gauche serait trop laxiste avec les frontières et que le racisme c’est pas bien grave.

      Dans ses propos sur les femmes dans « Où en sont-elles ? Une esquisse de l’histoire des femmes » qu’il a publié pour combattre #metoo il valide largement les thèses du RN, expliquant que les discriminations faites aux femmes n’existent plus en occident mais seulement dans les pays et cultures non occidentales. Et ici il en remet une couche en invisibilisant l’aspect misogyne de la théorie du grand remplacement du RN ne parlant que de son aspect raciste.

      #grand_homme #fils_de #phallosophe #racisme #masculinisme

    • Y’a Roussel, en tout cas, qui vient de touiter qu’« ils ont transformé nos frontières en passoires ». Lui semble donc déjà prêt à « élargir » l’union de la gauche jusqu’à Marine Le Pen. https://twitter.com/Fabien_Roussel/status/1645386504607334403

      Ils ont mis la France sur le Bon Coin, ils ont signé des traités de libre-échange, ils ont transformé nos frontières en passoires, ils ont laissé filer nos usines et ils reviennent la bouche en cœur en nous parlant de souveraineté.

      Quelle humiliation !

    • Je me souviens du crypto-poutinien Jacques Sapir qui draguait #sans_vergogne le « front » (national) :
      https://www.humanite.fr/politique/union-europeenne/la-coupable-attraction-de-jacques-sapir-pour-le-front-national-582445

      Aux prises avec son père qui s’apprête à lui gâcher sa rentrée politique, Marine Le Pen a reçu un renfort inespéré. Un intellectuel respecté, réputé de gauche qui plus est, apporte sa caution à son entreprise de banalisation du Front national en envisageant de l’inclure dans un large «  front  » avec des forces démocratiques. C’est la surprise de rentrée que lui a offerte l’économiste Jacques Sapir, au détour d’un entretien accordé au Figaro Vox, le 21 août. Des propos qu’il a réitérés, jeudi matin, sur France Inter.

      Donc la gauche souverainiste (canal chasse-pêche-et-tradition) est compatible avec la république des rentiers et des propriétaires. Alors que Mélenchon est un méchant « séparatiste factieux ».

    • Quel que soit le jugement que l’on peut porter sur « l’ analyse » délirante d’Emmanuel Todd (le contrôle des frontières), force est de reconnaître que la stricte rationalité électoraliste peut conduire au type de construction politique évoquée ici : l’alliance entre partis « populistes » ou considérés, jusque-là, comme non-institutionnels.

      Il me semble que l’on a déjà eu la preuve, en Europe, notamment, que l’accession au pouvoir de coalitions soit-disant insolites pouvait devenir réalité.

      Tant que l’espace politique sera essentiellement déterminé par des partis visant à accéder aux commandes de l’État (électoralisme) je pense que nous n’échapperons pas au risque de l’accession au pouvoir du RN (coalisé avec je ne sais qui, si besoin) ou d’un « Darmanisme » considéré comme plus républicain, mais guère plus ragoûtant. Le risque est d’autant plus évident en temps de crise. Nous y sommes. Personne n’ignore que Macron instrumentalise ce chantage en ce moment.

      La séquence de luttes sociales actuelles pourrait (aurait pu ?) ouvrir l’espace politique à d’autres horizons que les enjeux électoraux - appelons cela, la construction « d’un rapport de force social extraparlementaire ».

      Malheureusement je ne pense pas que nous soyons dans une phase ascendante de la lutte mais je suis probablement pessimiste (à confirmer).

    • « Être plus ferme » avec les travailleurs migrants : Roussel persiste après sa sortie sur les « frontières »
      https://www.revolutionpermanente.fr/Etre-plus-ferme-avec-les-travailleurs-migrants-Roussel-persiste

      Ce matin sur BFM TV, Apolline de Malherbe interrogeait Fabien Roussel, numéro 1 du PCF, revenant sur ses propos tenus ce week-end sur les frontières. « Est-ce qu’il aurait fallu davantage contrôler l’arrivée des travailleurs, des migrants qui viennent travailler en France ? Est-ce qu’il faut être plus ferme ? » Une question à laquelle le secrétaire national du PCF a répondu sans sourciller « Oui, il faut être plus ferme oui ».

      Suite à cette réponse, qu’on penserait sortie de la bouche de Gérald Darmanin ou de tout autre représentant de la droite, Roussel n’a pas su répondre clairement à une autre question pourtant élémentaire que lui a posé la journaliste de BFM TV : « à ces migrants qui se retrouvent sur des petites embarcations et qu’il faut sauver et qu’ils viennent frapper à la porte d’une France et que vous êtes à la tête de l’État, vous dîtes quoi ? ». Une interrogation face à laquelle le chef du PCF a sorti la langue de bois expliquant : « je considère que chaque pays doit avoir sa politique et au sein de l’UE nous devons avoir chacun notre responsabilité d’accueil ».

    • « Gauche des allocs » : « Ils défendent le droit à la paresse », tacle Fabien Roussel
      https://www.francetvinfo.fr/politique/fabien-roussel/gauche-des-allocations-fabien-roussel-assume-totalement-ses-propos_5360

      Quatre jours après avoir opposé la « gauche des allocs » et la « gauche du travail » [lors de la fête de lHuma en septembre 2022], le secrétaire national du #PCF Fabien Roussel persiste et signe mercredi 14 septembre sur franceinfo en dénonçant les attaques qu’il a depuis reçu de « ceux qui défendent le droit à la paresse » dans son propre camp.

      « J’assume totalement mes propos, défend #Fabien_Roussel. Il y a ceux qui défendent l’idée de mettre le RSA à 1 000 euros, moi je défends l’idée d’une société qui garantit à tous un vrai emploi. »

    • Noter que, juste après son touit sur les Frontières passoire, gugusse et sa clique ont prétendu qu’il parlaient uniquement de néo-libéralisme et de mondialisation des marchandises, pas d’immigration. Juste avant, donc, d’aller chez Apolline bavasser sur les migrants-qu’on-n’est-pas-assez-ferme (assez branlante, un peu molle là-dessus ?).