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  • #Canada L’influence de McKinsey explose sous Trudeau, surtout à l’immigration Daniel Boily et Marie Chabot-Johnson
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1945915/mckinsey-influence-canada-trudeau-immigration-conseils

    Le gouvernement de Justin Trudeau a donné 30 fois plus d’argent à la firme McKinsey que lorsque les conservateurs étaient au pouvoir. Parfois, avec des contrats sans appel d’offres.

    La firme McKinsey a longtemps été dirigée par Dominic Barton, ici en train d’enlacer Justin Trudeau lors d’une réception en 2017, avant d’être nommé ambassadeur en Chine, deux ans plus tard.

    Le recours par le gouvernement fédéral à la firme McKinsey est monté en flèche depuis l’arrivée au pouvoir de Justin Trudeau, au point où le cabinet-conseil jouerait un rôle central dans les politiques d’immigration au pays, révèle une enquête de Radio-Canada.


    L’influence de cette entreprise de conseils privés, déjà décriée dans plusieurs pays, dont la France, mais aussi au Québec, fait l’objet de critiques au sein de la fonction publique fédérale.

    Au total, selon les données des comptes publics de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC), les libéraux ont dépensé 30 fois plus d’argent à ce cabinet-conseil que les conservateurs de Stephen Harper, tout en passant moins de temps au pouvoir.

    Les contrats se chiffrent en dizaines de millions de dollars et sont parfois donnés de gré à gré, sans appel d’offres.

    McKinsey est une firme américaine qui emploie 30 000 consultants dans 130 bureaux répartis dans 65 pays. Elle conseille tant des entreprises privées que des sociétés publiques, dont les intérêts peuvent être divergents, et a pour habitude de ne pas divulguer avec qui elle fait affaire.

    Les sommes versées à McKinsey ont explosé entre le règne conservateur et celui de Justin Trudeau, passant de 2,2 millions de dollars en neuf ans, sous Stephen Harper, à 66 millions de dollars en sept ans.

    L’analyse des contrats octroyés par SPAC démontre par ailleurs une croissance continue, année après année, sous le gouvernement libéral.

    Ces données ne sont par ailleurs pas exhaustives. Nous avons aussi découvert des contrats donnés dans les derniers mois à McKinsey par des sociétés d’État fédérales.

    Par exemple, Exportation et développement Canada a dépensé 7,3 millions de dollars depuis l’année passée pour différentes analyses. De son côté, la Banque de développement du Canada a payé 8,8 millions pour des conseils entre 2021 et 2022.

    Des dizaines de millions de dollars ont été accordées à la firme McKinsey par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).

    Un rôle central dans l’immigration canadienne
    L’analyse des contrats démontre que c’est Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) qui a eu le plus recours à McKinsey depuis 2015, avec 24,5 millions de dollars accordés pour des conseils en gestion.

    Avec l’Agence des services frontaliers, ils totalisent 44 % du montant total.

    Quel a été le rôle précis de cette firme ? Impossible d’avoir des réponses claires.
    Le cabinet-conseil a refusé de répondre à nos questions concernant ses différentes implications et ententes avec le gouvernement fédéral. De son côté, malgré notre demande, Ottawa n’a pas voulu partager les rapports réalisés par cette firme.

    L’influence de McKinsey sur les politiques d’immigration canadiennes n’a cessé de grandir au cours des dernières années, sans que le public en ait conscience.
    “C’était complètement opaque ! On a demandé de collaborer, pour faire passer nos idées, mais ça n’a pas marché”, raconte une source qui a un poste important au sein d’IRCC.

    Deux personnes ont accepté de nous décrire les actions menées par McKinsey au sein de ce ministère, à condition de préserver leur identité, puisqu’elles ne sont pas autorisées à parler publiquement. Ces fonctionnaires ont eu de fortes responsabilités au plus fort de la présence du cabinet-conseil et ont témoigné séparément auprès de Radio-Canada.

    “McKinsey, c’était une idée du gouvernement. Le politique décide pour les fonctionnaires. Ça cause beaucoup d’instabilité opérationnelle”, détaille notre seconde source.
    « Ces gens, ces firmes, oublient l’intérêt général, ça ne les intéresse pas. Ils n’ont pas d’imputabilité. »
    Une citation de Une source fédérale liée à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada

    Selon l’intitulé des contrats, très flou, McKinsey a notamment été engagé pour “développer et implanter diverses stratégies de transformation”. Leur mission “portait essentiellement sur l’examen, l’élaboration et la mise en œuvre d’outils, de processus et de services numériques”, précise un porte-parole d’IRCC.

    Ce mandat, ajoute-t-il, a été revu durant la pandémie, avec une hausse de la valeur du contrat, “afin d’aider IRCC” “ à répondre à ces pressions découlant de la pandémie, à gérer un nombre accru de demandes et à maintenir des services à la clientèle essentiels”.

    Des mandats pour la “transformation” d’Immigration Canada
    Des représentants de la firme ont animé une dizaine de réunions du Comité de transformation d’IRCC, ou y ont assisté, d’après des documents obtenus par la Loi sur l’accès à l’information. Aucun détail sur ces présentations n’y figure cependant.

    “On a eu quelques présentations sur des trucs très génériques, complètement creux. Ils arrivaient avec de jolies couleurs, de jolies présentations et disaient qu’ils vont tout révolutionner”, assure l’une de nos sources.

    « L’immigration, c’est extrêmement compliqué. Tu ne peux pas débarquer avec de gros sabots et dire que tu vas nous apprendre la vie. »
     Une citation de Une source fédérale liée à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada

    “À la fin, on ne sait pas du tout ce qu’ils ont fait”, poursuit notre source, en évoquant du “joli marketing” qui n’est “pas de la science”.

    Au cours d’un comité fédéral fin novembre, des responsables d’IRCC ont brièvement abordé l’implication de McKinsey. “C’est pour des efforts de transformation [du ministère], puis la modernisation des systèmes d’immigration”, a indiqué la sous-ministre Christiane Fox, en parlant “des pratiques [pour] voir comment on peut améliorer nos processus et nos politiques”. Nos sources, en interne, sont peu convaincues.

    “Selon les dirigeants et politiciens, tout ce qui vient de l’extérieur est toujours meilleur, même s’il y avait déjà beaucoup de ressources en interne”, juge l’une d’elle. “Ils [chez McKinsey] disent toujours qu’ils ont une grande expertise, mais ça n’a aucun sens, car on avait l’expertise et on a été complètement mis de côté”, ajoute notre autre contact.

    Un comité économique fédéral dirigé par le grand patron de McKinsey
    La potentielle influence de McKinsey sur les seuils d’immigration canadiens est elle aussi déplorée par nos sources.

    Cet automne, Ottawa a dévoilé un plan historique, avec l’objectif d’accueillir 500 000 nouveaux résidents permanents, chaque année, d’ici 2025 pour mettre “l’accent sur la croissance économique”.

    Une cible et des propos quasi similaires aux conclusions d’un rapport dévoilé en 2016 par un comité formé par le gouvernement fédéral. Un groupe de conseillers économiques, dirigés par Dominic Barton, alors grand patron mondial de McKinsey, avait été formé par Bill Morneau, l’ex-ministre des Finances.

    Ce comité recommandait à Ottawa “d’accroître graduellement l’immigration permanente à 450 000 personnes par année”, notamment pour la “dynamique du marché du travail”. Le Canada accueillait alors environ 320 000 résidents permanents.

    À l’époque, publiquement, ce plan ne faisait pas l’unanimité au gouvernement. Le ministre de l’Immigration, John McCallum, parlait d’un “chiffre énorme”. “Ce n’est pas moi qui pousse pour ça”, disait-il.

    Rapidement cependant, et malgré les critiques en interne, “on nous a dit que c’était le plan fondateur”, assure l’une de nos sources.

    McKinsey “dit la vérité”, selon son ex-patron
    Président de ce comité économique entre 2016 et 2019, Dominic Barton a quitté McKinsey en juillet 2018, après une trentaine d’années de services. Quelques jours plus tard, en août, le cabinet-conseil a commencé son premier contrat avec IRCC.

    Dominic Barton a quant à lui été nommé ambassadeur du Canada en Chine par Justin Trudeau, en 2019, avant de quitter ses fonctions deux ans plus tard et de rejoindre la firme Rio Tinto.

    Juste avant la pandémie, des élus l’ont questionné sur les relations qu’il pouvait avoir avec des entreprises chinoises, au cours de son emploi avec McKinsey. Il a alors donné sa définition du rôle de son ancienne entreprise.

    « [McKinsey] est reconnue comme étant une firme qui dit la vérité à ceux qui sont au pouvoir et qui dit les choses telles qu’elles le sont. »
    Une citation de Dominic Barton, le 5 février 2020, devant un comité fédéral

    Quel a été son rôle dans la hausse exponentielle des contrats obtenus par McKinsey auprès du gouvernement fédéral ? Les questions posées à Dominic Barton sont restées sans réponse.

    Barton et McKinsey au cœur d’un groupe de pression
    Depuis 2011, un groupe de pression a vu le jour, intitulé The Century Initiative ou “Initiative du siècle”. Ce groupe se définit comme un “réseau diversifié” qui préconise “des politiques et des programmes qui porteraient la population du Canada à 100 millions d’ici 2100”. Son cofondateur n’est autre que Dominic Barton, qui était alors le grand patron de McKinsey. L’un des membres du conseil d’administration de cet organisme est également l’un des responsables actuels de McKinsey.

    The Century Initiative est également inscrit, depuis 2021, au registre des lobbyistes du Canada, avec l’objectif “d’augmenter les cibles d’immigration”. Selon nos recherches, plusieurs rencontres ont déjà été organisées avec un membre du cabinet du ministre de l’Immigration, son secrétaire parlementaire, un député conservateur et une députée néo-démocrate.

    De multiples contrats sans appel d’offres
    Outre IRCC, d’autres ministères ont confié des mandats à McKinsey dans les dernières années.

    Travaux publics et Services gouvernementaux Canada a eu recours à cette firme pour des services informatiques. Quant à Innovation, Sciences et Développement économique Canada, c’est pour des conseils en gestion, mais aussi des services scientifiques et de recherche qu’il a fait appel à McKinsey.

    La Défense nationale a aussi dépensé plusieurs millions pour, par exemple, une “orientation en leadership”.

    Certaines de ces ententes sont d’ailleurs toujours en cours et d’autres dépenses seront à ajouter.
    Au total, selon nos recherches, SPAC a signé 18 ententes avec McKinsey, depuis 2021, pour différentes entités fédérales. Le montant grimpe à plus de 45 millions de dollars.

    L’intégralité de ces contrats ont été attribués à un “fournisseur unique”, indiquent les documents obtenus par Radio-Canada. Cela signifie qu’il n’y a eu aucun processus concurrentiel.

    Une aide pour combler la pénurie de main-d’œuvre, selon Ottawa
    Mais pour quelles raisons Ottawa a-t-il fait le choix de faire appel à un cabinet privé ?

    Interrogé par Radio-Canada, le bureau du premier ministre nous a renvoyés au Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada. Ce dernier explique que “l’acquisition de services professionnels permet au gouvernement de compléter le travail des fonctionnaires en faisant l’acquisition d’expertises particulières et de faire face aux fluctuations de la charge de travail”.

    Selon le porte-parole Martin Potvin, un contrat octroyé à un fournisseur comme McKinsey peut aussi “contribuer à combler les pénuries dans certains groupes d’emploi et dans des lieux géographiques précis en vue de maintenir les opérations”.

    Ottawa ajoute que la décision de recourir à l’approvisionnement pour répondre aux besoins opérationnels revient aux ministères eux-mêmes.

    Un “gouvernement de l’ombre”
    Des experts, interrogés par Radio-Canada, sont quant à eux sceptiques.
    “Comment se fait-il que McKinsey ait les compétences de faire absolument tout ce que fait un gouvernement ?” s’interroge Benoit Duguay, professeur titulaire à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM. 

    Lui-même ancien consultant (mais pas chez McKinsey), il s’étonne que la firme “ait tant de pouvoir d’influence”.

    « Je trouve ça inquiétant. [...] Ça ressemble à un autre ordre de gouvernement. Presque un gouvernement supranational. »
    Une citation de Benoit Duguay, professeur titulaire à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM

    Ces révélations “soulèvent énormément de questions”, clame quant à elle Isabelle Fortier, professeure à l’École nationale d’administration publique.

    McKinsey est “un phénomène tentaculaire”, affirme cette spécialiste qui s’est penchée sur le rôle de cette firme en France. “Ce recours aux cabinets de conseils reflète une rupture politico-administrative”, juge-t-elle.

    “Le politique peut rêver de bien des choses, mais la machine administrative doit être capable de lui dire ce qui peut se faire dans le contexte actuel. On a laissé tomber cette expertise interne”, reprend Isabelle Fortier.

    « C’est un gouvernement de l’ombre, mais qui agit partout, sans aucune légitimité et sans aucun recul critique, sans aucune transparence. »
    Une citation de Isabelle Fortier, professeure à l’ENAP

    Le gouvernement du Canada rappelle quant à lui qu’il s’est engagé “à fournir des services de haute qualité aux Canadiens et aux Canadiennes” et qu’il s’efforce de le faire “en assurant le meilleur rapport qualité-prix possible pour les contribuables”.

    Les ministères sont tenus de respecter des exigences dans l’attribution des contrats “de manière équitable, ouverte et transparente”, ajoute Ottawa.

    Polémique en France, enquête réclamée au Canada
    Ces dernières années, McKinsey a conseillé de nombreux gouvernements nationaux pour lutter contre la COVID-19, notamment ceux des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Allemagne ou encore du Mexique.

    En France, McKinsey fait les manchettes depuis plusieurs mois.

    En mars 2022, une enquête du Sénat https://www.senat.fr/rap/r21-578-1/r21-578-1.html a conclu à “un phénomène tentaculaire” et à un “recours massif” à ces consultants, ce qui soulève des questions quant à “la bonne utilisation des deniers publics” et à “notre vision de l’État et de sa souveraineté face aux cabinets privés”.

    Selon le rapport du Sénat français, les cabinets de conseil comme McKinsey “organisent la dépendance à leur égard”.

    « Le recours aux consultants constitue aujourd’hui un réflexe : ils sont sollicités pour leur expertise (même lorsque l’État dispose déjà de compétences en interne) et leur capacité à apporter un regard extérieur à l’administration. »
    Une citation de Extrait du rapport de la commission d’enquête du Sénat français

    En novembre, la justice française a également ouvert trois enquêtes https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/affaire-mckinsey-sur-quoi-portent-les-trois-enquetes-ouvertes-par-le-pa pour des allégations d’optimisation fiscale, d’irrégularités dans l’attribution des contrats publics et intervention de McKinsey dans les campagnes électorales du président Emmanuel Macron de 2017 et 2022.

    Au Canada, des experts réclament eux aussi une enquête publique. “On a besoin de transparence, de voir comment ces compagnies de conseil gèrent les contrats du gouvernement”, soutient l’avocat ontarien Lou Janssen Dangzalan, qui se penche sur les réformes numériques d’IRCC depuis longtemps.

    “Le gouvernement a planifié la modernisation du système d’immigration, mais les questions sur la façon de procéder sont légitimes”, reprend-il.

    “Je ne sais pas qui [pourrait le faire] ni comment, mais je rêverais d’une commission d’enquête au Canada pour tout décortiquer”, appuie la professeure Isabelle Fortier. “Il faut forcer les boîtes noires à s’ouvrir.”

    Hydro-Québec a donné 27 contrats en huit ans à McKinsey
    Depuis 2016, la firme a obtenu un total de 38 millions de contrats pour aider Hydro-Québec à prendre des décisions https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1927738/mckinsey-hydro-quebec-consultants-barrages-affaires . La Société d’État a consulté McKinsey avant de lancer des travaux de réfection d’une centrale hydroélectrique, pour des mandats stratégiques, des questions d’approvisionnements et des innovations, etc.

    La firme McKinsey était au cœur de la gestion de la pandémie au Québec.

    L’influence de McKinsey en Ontario et au Québec
    Le cabinet-conseil McKinsey a aussi fait parler de lui récemment au Québec en raison du rôle central qu’il a joué dans la gestion de la pandémie auprès du gouvernement Legault https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1920666/mckinsey-quebec-covid-legault-gestion-pandemie . McKinsey a eu accès à des informations confidentielles du gouvernement et a reçu 35 000 $ par jour pour ses services, ce qui a créé un malaise au sein de la fonction publique.

    En 2021, McKinsey a aussi reçu 4,9 millions de dollars du ministère provincial de l’Économie et de l’Innovation pour l’aider à planifier la relance économique du Québec et à choisir les chantiers à prioriser.

    En Ontario, la vérificatrice générale a critiqué la province qui a signé un contrat de 1,6 million de dollars avec la firme privée pour créer une structure de gouvernance afin de faire face à la pandémie https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1752179/covid-19-rapport-verificatrice-bonnie-lysyk-ontario-doug-ford . Le gouvernement de Doug Ford a aussi octroyé 3,2 millions de dollars à McKinsey pour l’aider à planifier la reprise économique et la réouverture des écoles.
    La VG a notamment conclu que le coût du consultant était supérieur aux taux standards de l’industrie.

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    • Macron et Trudeau décrochent les « prix de la Carpette anglaise »
      https://www.ledevoir.com/societe/776722/langue-macron-et-trudeau-decrochent-les-prix-de-la-carpette-anglaise

      La fin de l’année est la saison des prix : Nobel, Goncourt, Renaudot, Femina et tant d’autres. Mais un petit prix moins médiatisé est passé inaperçu. Il ne récompense pas l’excellence littéraire, scientifique ou intellectuelle, mais ce que son jury nomme l’« indignité linguistique ». Depuis 1999, un jury présidé par le vieil ami du Québec, l’écrivain Philippe de Saint Robert, se réunit chez Lipp afin de désigner une personnalité qui s’est fait remarquer pour « son acharnement à promouvoir la domination de l’anglais en France au détriment de la langue française ». Chaque année, l’Académie de la Carpette anglaise désigne également une personnalité étrangère qui a contribué à la propagation « servile » de l’anglais.

      C’est sans surprise que les prix 2022 ont été décernés respectivement au président Emmanuel Macron et à son vis-à-vis canadien, Justin Trudeau.


      On connaît la propension du président français, promoteur de la « start-up nation », à s’exprimer en anglais. Si le jury l’a désigné cette année, c’est tout particulièrement pour souligner sa résignation à « l’usage dominant de l’anglais dans le fonctionnement de l’Union européenne », où l’utilisation du français est souvent réduite à sa plus simple expression. Le jury rappelle que, depuis le Brexit, l’anglais « n’est la langue nationale d’aucun pays membre ». Langue maternelle d’à peine 1 % des Européens, il n’a de statut officiel qu’en Irlande et à Malte.

      Quant à Justin Trudeau, il remporte le prix étranger pour avoir désigné une gouverneure générale, Mary Simon, qui ne parle pas français. Fortement critiquée au Québec, cette nomination d’une première gouverneure générale ayant des origines inuites avait fait l’objet d’une requête en Cour supérieure d’un groupe de citoyens qui estimaient qu’elle violait la Constitution canadienne. La nouvelle gouverneure générale s’est depuis engagée à apprendre le français.

      Concernant Emmanuel Macron, les académiciens ont aussi déploré que, à l’instigation de la France et de son président, l’Organisation internationale de la Francophonie ait confié un second mandat à Louise Mushikiwabo, une ancienne ministre du Rwanda. En effet, ce pays a remplacé le français par l’anglais comme langue d’enseignement obligatoire dans ses écoles en 2008. L’Académie fait aussi remarquer que, lors du dernier sommet de la Francophonie, tenu à Djerba en novembre dernier, Emmanuel Macron a désigné la chanteuse Yseult comme marraine de la prochaine édition du sommet qui se tiendra en France en 2024. Or, Yseult chante essentiellement en anglais.

      Depuis sa fondation, l’Académie s’était toujours fixé pour règle de ne pas décerner son prix à un président en exercice. Mais « Emmanuel Macron a tellement fait étalage de son anglophilie que nous n’avons pas eu le choix », dit Philippe de Saint Robert. L’écrivain reproche au président français de « faire de la langue française un musée » en créant une Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts, mais de « ne rien faire pour la défendre à l’international ».

      Cette année, le chef de l’État était en concurrence avec la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) pour le nom de sa nouvelle application « SNCF Connect » et la Ville de Nice pour son slogan « I Love Nice ».

      En 2021, l’Académie avait rappelé à l’ordre le ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, pour avoir bilinguisé (français-anglais) la nouvelle carte d’identité française. Dans le passé, ce prix a égratigné des personnalités aussi prestigieuses que la mairesse de Paris, Anne Hidalgo, qui avait fait projeter sur la tour Eiffel le slogan des Jeux olympiques de 2024 « Made for Sharing », et le commissaire européen Pierre Moscovici, pour avoir adressé une lettre rédigée entièrement en anglais à un ministre du gouvernement… français !

      Parmi les lauréats étrangers, on comptait en 2018 le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, épinglé pour avoir annoncé l’abandon du projet d’université francophone à Toronto. . . . . .

    • Les contrats d’Ottawa avec McKinsey feront l’objet d’une enquête Boris Proulx - Le Devoir
      https://www.ledevoir.com/politique/canada/777342/l-opposition-a-ottawa-reclame-une-enquete-sur-les-contrats-du-gouvernement

      Les partis d’opposition à Ottawa forceront la main d’un comité parlementaire pour qu’il passe au peigne fin les contrats totalisant plusieurs dizaines de millions de dollars accordés à la firme de consultants McKinsey & Company.

      « Nous forçons la tenue d’une enquête au comité des opérations gouvernementales pour connaître tous les détails de ces contrats […] et aussi pour mieux connaître l’influence que cette entreprise a dans le gouvernement libéral », a annoncé mardi le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, en mêlée de presse.
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      Toutes les oppositions se sont scandalisées des conclusions d’un article de Radio-Canada selon lequel les libéraux ont accordé des contrats à la firme de consultants McKinsey d’une valeur 30 fois supérieure à ce qui a été accordé lors des années au pouvoir des conservateurs de Stephen Harper. La Presse canadienne a également rapporté que les contrats conclus entre le fédéral et le cabinet-conseil depuis mars 2021 totalisaient plus de 84 millions de dollars.

      McKinsey avait aussi fait les manchettes au Québec pour ses services offerts au gouvernement caquiste durant la pandémie de COVID-19.
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      « Il y a une question d’influence d’une multinationale. Une multinationale qui [fait l’objet d’une] enquête en France », a ajouté M. Poilievre mardi. Le chef de l’opposition officielle s’est posé comme le défenseur des professionnels de la fonction publique, à qui le gouvernement imposerait ces « ovnis venus de l’espace » que sont les firmes de consultants.
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  • Soupçons de conflits d’intérêts : un décret empêche Agnès Pannier-Runacher d’être en lien avec l’entreprise pétrolière Perenco, que son père a dirigée
    https://www.francetvinfo.fr/politique/gouvernement-d-elisabeth-borne/soupcons-de-conflits-d-interets-un-decret-empeche-la-ministre-agnes-pan

    « A l’occasion de la mise à jour de son décret de déport du fait du changement de poste de son compagnon, la ministre a pris l’initiative d’y intégrer Perenco, afin de couper court à toute critique », fait savoir son entourage à franceinfo.

    Il faut donc attendre le troisième paragraphe pour comprendre que « un décret » dans un titre qui évoque des « soupçons de conflits d’intérêts », en fait c’est Agnès Pannier-Runacher elle-même qui l’a écrit. C’est effectivement une excellente manière de régler un conflit d’intérêt qui toucherait Agnès Pannier-Runacher…

  • Fausses accusations contre Raquel Garrido et Alexis Corbière : Jean-Christophe Lagarde placé en garde à vue
    https://www.francetvinfo.fr/politique/udi/fausses-accusations-contre-r-garrido-et-a-corbiere-jean-christophe-laga

    Le président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) Jean-Christophe Lagarde a été placé en garde à vue mercredi 7 septembre matin dans le cadre de l’enquête sur les fausses accusations visant Raquel Garrido et Alexis Corbière, a appris franceinfo mercredi 7 septembre auprès du parquet de Paris, confirmant une information du Parisien. Les enquêteurs cherchent donc à savoir si l’ex-député a volontairement donné de fausses informations sur les deux élus La France insoumise au journaliste Aziz Zemouri, comme celui-ci l’en accuse.

  • DOCUMENT. « C’était un peu gonflé de solliciter le ministre Macron, mais on l’a fait » : le lanceur d’alerte des Uber Files s’explique sur ses révélations
    https://www.francetvinfo.fr/politique/affaire/uber-files/document-c-etait-un-peu-gonfle-de-solliciter-le-ministre-macron-mais-on
    https://www.francetvinfo.fr/pictures/Cde56C6WsHC_zw2RoFbL2qSUSDk/0x556:3024x2258/944x531/filters:format(webp)/2022/07/14/phpdBezsr.jpg

    15.7.2022 par Elodie Guéguen (Radio France) et Damien Leloup (Le Monde) - Mark MacGann a travaillé pour Uber entre 2014 et 2016. C’est lui qui est à l’origine de la fuite de documents qui a déclenché l’enquête Uber Files. Il se dit aujourd’hui prêt à répondre à une éventuelle commission d’enquête, même s’il estime n’avoir « aucune légitimité pour s’immiscer dans le contexte politique franco-français ».

    Le lanceur d’alerte des Uber Files, Mark MacGann, a accordé une interview exclusive aux partenaires français de l’ICIJ, dont fait partie la cellule investigation de Radio France. Aujourd’hui âgé de 52 ans, il a mené entre 2014 et 2016 les efforts de lobbying de la plateforme de VTC en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient. Après les révélations des Uber Files, l’ancien lobbyiste revient sur la relation qu’entretenait Uber avec Emmanuel Macron lorsque celui-ci était au ministère de l’Economie. Mark MacGann évoque aussi ses regrets et son avenir.

    Elodie Guéguen (Radio France) et Damien Leloup (Le Monde) : Comment jugez-vous l’impact des révélations des Uber Files ?

    Mark MacGann : Je sais qu’il y a un peu de controverse dans différents pays. Je suis bluffé par la qualité du travail d’investigation de la part de Radio France, du Monde, du Washington Post, du Guardian et j’ai l’espoir que les gens vont prendre le temps de lire pour comprendre quel est mon raisonnement, pourquoi j’ai pris le risque de faire ce que j’ai fait.

    Justement, beaucoup de personnes se demandent ce qui vous a poussé à nous confier ces 124 000 documents… Qu’avez-vous voulu dénoncer précisément ?

    J’ai voulu dénoncer la fragilisation de notre modèle social. Selon moi, le pouvoir démesuré de certaines entreprises de technologie pose un problème. J’ai cru dur comme fer qu’on allait pouvoir donner des opportunités économiques à des centaines de milliers, à des millions de personnes qui, jusque-là, étaient invisibles. Je voyais en Uber une opportunité pour beaucoup de gens de pouvoir mettre le pied à l’étrier dans le monde professionnel. Mais, il y a un décalage entre la réalité vécue aujourd’hui par les chauffeurs et le rêve qu’on leur a vendu à l’époque. On ne leur a pas dit toute la vérité.

    Les Uber Files montrent que vous aviez des échanges très réguliers avec Emmanuel Macron lorsqu’il était à Bercy. Une des informations importantes concerne un « deal », comme Emmanuel Macron l’appelait lui-même. Pouvez-vous nous expliquer précisément en quoi il consistait ?

    Le mot « deal » peut laisser supposer des choses pas très catholiques, mais ceux qui veulent aller sur ce terrain se trompent. Il n’y a pas eu d’arrangement. Il ne peut pas y avoir d’arrangement entre une start-up et un gouvernement souverain. C’était plutôt une forme d’entente. Le gouvernement de l’époque, représenté par son ministre de l’économie, nous disait : « Vous arrêtez cette activité illégale » [le service UberPop]. On ne l’a pas fait tout de suite, mais on a fini par le faire. En parallèle, il y a eu un engagement politique. Monsieur Macron était en train de réformer plusieurs secteurs de l’économie. Uber était une petite partie d’un secteur qui avait besoin d’être ouvert à la concurrence.

    Emmanuel Macron était votre interlocuteur privilégié au sein de gouvernement alors même qu’il n’était pas en charge du dossier des VTC ?

    C’est celui qui a pris le temps de nous écouter. Beaucoup d’autres ne le souhaitaient pas. On sentait trop le soufre. En plus, on était des Américains. Le ministre de tutelle des VTC est le ministère des Transports, certes, mais Uber est une plateforme numérique. Donc il était tout à fait légitime qu’on sollicite Bercy pour essayer de nous faire entendre.

    Vous communiquez aussi directement avec Emmanuel Macron lorsque vous étiez confrontés à des problèmes administratifs ou judiciaires – comme des perquisitions. Avec le recul, vous trouvez ça normal d’avoir fait appel au ministre de l’économie dans ces moments-là ?

    Quand votre maison est en feu et que vous n’avez qu’un numéro de téléphone qui répond, vous appelez ce numéro de téléphone. Chaque fois qu’il y avait un couac – et Dieu sait qu’il y en a eu beaucoup en France –, chaque fois qu’on avait un problème sérieux, on sollicitait les ministres. D’ailleurs, je pense que c’était un peu gonflé de notre part de solliciter le ministre Macron, mais on l’a fait. A ma connaissance, il n’y a pas eu d’intervention directe de sa part. Maintenant, je reconnais qu’on a fait les malins chez Uber en « préparant » une descente de police afin de ne pas coopérer, une fois de plus. Avec le recul, je me dis qu’on aurait dû faire les choses autrement.

    Vous voulez parlez du « kill switch », ce coupe-circuit utilisé lors des perquisitions pour empêcher l’accès aux serveurs de l’entreprise ?

    Oui.

    Vous aviez parfaitement connaissance de la mise en place de ce procédé ?

    C’est un procédé qui existait quand je suis arrivé dans l’entreprise. J’ai compris que ces pratiques ont été abandonnées depuis. Je n’ai jamais donné l’ordre directement d’opérer le « kill switch ». Je n’avais pas d’autorité à ce sujet mais j’étais là quand on l’utilisait à Paris, Amsterdam ou Bruxelles.

    Le président Macron a indiqué qu’il était fier de ce qu’il avait fait dans le dossier Uber, qu’il n’avait pas de regret, que ça avait permis de créer des emplois. Vous partagez son sentiment ?

    D’abord, pour moi, c’est compliqué d’utiliser le mot « emploi »… Le modèle d’Uber est : nous n’avons pas de voitures, nous n’avons pas de salariés. Je suis déçu de voir qu’Uber continue à vouloir s’opposer devant les tribunaux lorsqu’il y a des initiatives législatives afin de donner un cadre minimum aux chauffeurs qui travaillent énormément et qui sont mal payés.

    Il y a beaucoup de réactions politiques visant le président français depuis la publication des Uber Files. Vous le regrettez ?

    Ce n’était pas le but de l’opération. Je n’ai aucune légitimité pour m’immiscer dans le contexte politique franco-français.

    S’il y a une commission d’enquête parlementaire, comme le réclament certains partis d’opposition en France, vous accepterez d’y participer ?

    Si on me pose des questions sur ce qui s’est passé chez Uber à l’époque, dans des réunions, lorsque j’étais physiquement présent, oui, il est de mon devoir de répondre. Si c’est pour me parler du comportement de telle ou telle personnalité politique, ce n’est pas mon rôle.

    Si vous ne condamnez pas les pratiques d’Uber, avez-vous tout de des regrets sur les méthodes utilisées ?

    Il y avait beaucoup de violence. Je comprends parfaitement les chauffeurs de taxi qui avaient un certain droit sur le marché. Quand une entreprise arrive et dit : "Nous, on peut mieux faire pour moins cher", ça crée un contexte de violence qui est inacceptable, et j’en avais ma part de responsabilité.

    La violence était entretenue par les dirigeants d’Uber à l’époque ?

    Non, à l’époque, ce n’était pas notre volonté. J’étais favorable à une déréglementation dans le secteur des transports. Il y avait le même nombre de licences de taxi à Paris en 2014 que dans les années 1950, ça n’avait aucun sens ! Maintenant, c’est vrai, ce n’est pas à une entreprise étrangère – ou même française – de dicter à la République comment elle doit réformer les choses. En clair : Uber avait raison de vouloir introduire de la concurrence dans les transports de ville mais, parfois, les méthodes n’étaient pas acceptables.

    Lorsqu’on a vu que les chauffeurs Uber étaient en danger, même en danger de mort dans certains pays du monde, on aurait dû calmer le jeu beaucoup plus vite. Il y a aussi des consommateurs et des clients qui ont été tabassés, en France et ailleurs. Il y a des gens qui ont perdu la vie au Brésil, au Mexique, en Afrique du Sud. Et même si on croyait que notre projet était quelque chose de positif, je pense qu’on aurait dû être plus patient. 

    « Nous, on était speed, on voulait tout, tout de suite. On voulait une valorisation boursière sans précédent et je pense qu’on aurait dû être plus adulte et qu’on aurait dû respecter la démocratie. On ne l’a pas fait. »

    Mark MacGann aux partenaires français de l’ICIJ
    Vous avez en quelque sorte forcé la porte pour entrer sur le marché français du VTC ?

    Je pense qu’on a défoncé la porte… On n’a pas eu la maturité ou la clarté de voir qu’on n’était pas seuls au monde et qu’il fallait prendre en compte les intérêts des autres.

    Appelez-vous à un changement en matière d’encadrement des pratiques du lobbying auprès des pouvoirs publics ?

    Chez Uber, on avait un accès inespéré, démesuré aux pouvoirs publics. C’était incroyable de pouvoir atteindre des ministres, des premiers ministres, des présidents partout dans le monde, parce qu’on était innovant. Les portes étaient grandes ouvertes ! C’est enivrant quand vous pouvez envoyer un texto, un message WhatsApp, à un dirigeant. C’est encore plus enivrant quand cette personne vous répond. Avec le recul, je perçois qu’on a eu des privilèges, des accès qui ne sont pas donnés à toutes les start-up et que, quelque part, c’était déloyal.

    Quel est l’avenir de Mark MacGann, le lobbyiste devenu lanceur d’alerte ?

    Ce sera aux autres de me dire si je peux être utile. J’ai fait ce que j’ai fait les yeux grand ouverts. Je n’ai pas été un observateur innocent. J’étais en plein dedans. Maintenant, j’ai mis au grand jour les erreurs que j’ai commises. Donc si les pouvoirs publics veulent un coup de main de quelqu’un qui a été au sein de l’entreprise pour essayer d’améliorer les lois, les réglementations, je serai là. Si je peux être utile, je souhaite l’être. Et si ce n’est pas le cas, j’espère qu’on me jugera sur mes actes.

    #Frankreich #Uber #Whistlblower #Uber-Files

    • Ce lobbyiste lanceur d’alerte me semble super louche. Il ne se comporte pas du tout comme un lanceur d’alerte. Normalement, les lanceurs d’alerte vivent dans l’angoisse de se prendre des poursuites judiciaires, d’être arrêté, interrogé. Que leur famille soit arrêtée. Que leur parole soit dénigrée. Dans le secret, que tout cela s’accompagne de tortures (mais ici, belle démocratie, donc non).
      Ce lobbyiste, il s’affiche, il parle comme dans une dissertation de philo, il se culpabilise mais sans embarras. C’est super louche, et je ne suis sûrement pas le seul à le penser.
      Et si c’était orchestrée par Uber ? Car je ne les vois pas trop critiqués, en vrai, même après cela.
      Pas de vindicte populaire : tout le mon désinstallant l’application Uber, pas de critique contre la compagnie, juste un peu contre les politiques collaborateurs, et encore.
      C’est un coup dans l’eau, et c’est pas normal.

  • ENQUÊTE. Uber Files : comment Emmanuel Macron s’est impliqué lors de l’arrivée du géant du VTC en France
    https://www.francetvinfo.fr/politique/affaire/uber-files/enquete-uber-files-comment-emmanuel-macron-s-est-implique-lors-de-l-arr

    Des milliers de documents internes d’Uber datant de 2013 à 2017 révèlent que l’entreprise, confrontée à l’hostilité des pouvoirs publics et à de vastes ennuis judiciaires, a pu bénéficier de la bienveillance et de l’appui d’Emmanuel Macron lorsqu’il était au ministère de l’Économie.

    Une société américaine qui passe en force pour s’implanter à l’étranger, ignore les règlementations en vigueur, travaille avec une banque russe sous sanctions, offre des cadeaux à des hommes politiques, instrumentalise ses chauffeurs, lorsqu’elle n’en fait pas des boucs émissaires. Une multinationale qui semble utiliser la violence comme arme de communication et cherche à échapper à l’impôt… Les Uber Files sont une plongée sidérante dans les dérives qui ont marqué l’expansion du groupe durant les années 2013-2017. À l’origine de cette vaste enquête : une fuite de 124 000 documents internes au géant des véhicules de transport avec chauffeur (VTC). Parmi ceux-ci : des e-mails, des échanges de SMS, des PowerPoint et toutes sortes de mémos qui permettent de détailler les méthodes qui ont été développées par Uber lorsque la multinationale était dirigée par le très controversé Travis Kalanick. Ces documents ont été transmis au quotidien britannique The Guardian, qui les a partagés avec le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et ses partenaires, dont la cellule investigation de Radio France.

    https://www.francetvinfo.fr/politique/affaire/uber-files/enquete-uber-files-revelations-sur-les-pratiques-de-lobbying-du-geant-d

    On y apprend que pour exercer son influence et faire modifier les règlementations en sa faveur, le géant de la tech Uber a fait dresser une liste de plus de 1 850 « parties prenantes » – fonctionnaires en exercice, anciens fonctionnaires, groupes de réflexion et groupes de citoyens – dans plus de 30 pays. Il a également recruté d’anciens collaborateurs du président américain Barack Obama. Peu à peu, il a tissé un puissant réseau dont faisait notamment partie Emmanuel Macron lorsqu’il était ministre de l’Économie, de 2014 à 2016, le Premier ministre israélien l’époque, Benyamin Netanyahou, le Premier ministre irlandais d’alors, Enda Kenny, et Toomas Hendrik llves, qui présidait l’Estonie. Ont aussi été courtisés des oligarques proches du président russe Vladimir Poutine qui se sont vu proposer des bons de souscriptions en actions.

    The Uber Files
    https://www.icij.org/investigations/uber-files

  • Nicolas Haeringer sur Twitter
    https://twitter.com/nicohaeringer/status/1543999139607977990

    Remaniement : la jeunesse est désormais rattachée au Ministre des armées ; l’enseignement professionnel au Ministère du travail. Les organigrammes parlent parfois mieux qu’une déclaration de politique générale.

    EDIT : il faut toujours se référer aux sources (ce que je n’ai pas fait !) en fait,
    Carole Grandjean est ministre déléguée auprès du ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion et du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels
    et
    Sarah El Haïry est secrétaire d’État auprès du ministre des Armées et du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, chargée de la Jeunesse et du Service national universel.

    https://www.gouvernement.fr/actualite/nomination-du-gouvernement-delisabeth-borne

  • Nouveau gouvernement : qui est Pap Ndiaye, le ministre de l’Education nationale en rupture avec la ligne de Jean-Michel Blanquer ?
    https://www.francetvinfo.fr/politique/gouvernement-d-elisabeth-borne/nouveau-gouvernement-qui-est-pap-ndiaye-le-ministre-de-l-education-nati

    Sa nomination fait réagir la classe politique

    Dès vendredi, l’arrivée à l’Education nationale du frère de la Prix Goncourt 2019, Marie Ndiaye, qui avait signé en 2012 une tribune appelant à voter pour François Hollande, n’a pas manqué de faire réagir la classe politique.

    A l’extrême droite, on fustige cette nomination. C’est le cas notamment du porte-parole du Rassemblement national, Julien Odoul, qui dénonce sur Twitter « un militant immigrationniste pour rééduquer nos enfants au ’vivre-ensemble’ avec les migrants et déconstruire l’Histoire de France. Cette nomination dépasse les bornes de la provocation. »

    Du côté de La France insoumise (LFI), on salue cette nomination, même si on y voit une manœuvre politique. « Je suis stupéfait de cette nouvelle. Pour moi, Pap Ndiaye n’était pas du tout là-dedans. Ce qui est sûr, c’est qu’il fallait ’déblanquériser’ l’Education nationale », a réagi, auprès de l’AFP, le député LFI Alexis Corbière. Mais « ce coup médiatique, le seul de ce gouvernement terne, ne désamorcera pas la profonde colère dans l’Education nationale », estime le parlementaire.

    La « déblanquérisation » n’a pas l’heur de plaire à l’extrême-droite ... Mais bon, ils ne sont pas racistes du tout chez RN/FN.

    • https://twitter.com/JSvrdlin/status/1527730851886338049

      Beaucoup de gens de gauche se font la même réflexion ce soir. Pour y répondre il faudrait distinguer plusieurs choses qui semblent se s’emmêler. Tentons de le faire dans ce fil : 🧶⤵️1/
      M Pap Ndiaye, que j’avoue ne pas connaitre, semble être très apprécié pour ses travaux d’historien dont tout le monde n’arrête pas de souligner l’écart d’avec la pensée de M Blanquer. C’est d’ailleurs le sujet central sur les chaines d’info ce soir. 2/
      Mais de quel désaccord s’agit-il vraiment ? C’est au sujet du prétendu wokisme que les deux hommes semblent avoir un désaccord majeur. En effet, M Ndiaye parait être le portrait-robot du méchant intellectuel wokiste que M Blanquer n’a pas arrêté d’accuser de tous les maux. 3/
      Rappelez vous de la fameuse gangrène dans les universités françaises : 4/
      Frédérique Vidal et « l’islamo-gauchisme » à la fac : 5 minutes pour comprendre un débat explosif
      La ministre en charge de l’Enseignement supérieur a indiqué dimanche sur Cnews sa décision de demander une enquête au CNRS afin de distingue
      https://www.leparisien.fr/societe/frederique-vidal-et-lislamo-gauchisme-a-la-fac-5-minutes-pour-comprendre-
      Or, ce désaccord, je vais oser le qualifier de secondaire dans le cas qui se présente à nous. Je m’explique : 5/
      si M Ndiaye avait été nommé ministre de l’intérieur, à ce moment-là, son positionnement en tant qu’historien engagé sur le front du racisme aurait acquis une signification politique majeure. 6/
      Il aurait alors été en prise directe avec les discriminations raciales et les violences qui y sont attachées de la part des policiers. La violence systémique et le racisme systémique auraient alors été mis en débat et les décisions qu’aurait eu à prendre alors le ministre 7/
      auraient une importance cruciale. Or, M Ndiaye n’est "que" le ministre de l’Education. Et les maux dont souffre l’Education Nationale ne sont pas de même nature que ceux dont souffre la police (même si certains maux sont partagés). 8/
      Le problème principal de l’EN est son démantèlement, la création d’une EN à plusieurs vitesses, l’abandon des visées émancipatrices et l’assignation à résidence sociale des élèves issus des classes les plus pauvres. Je ne vais pas détailler ici la stratégie de choc néolibérale 9/
      mais je vous invite plutôt à lire par exemple ceci : 10/
      blogs.mediapart.fr/jadran-svrdlin…
      M Macron a explicité le 17 mars dernier comment il compte s’y prendre pour achever tout cela au cours de son 2nd quinquennat : 11/
      blogs.mediapart.fr/jadran-svrdlin…
      M Ndiaye est évidemment au courant du projet présidentiel au moment où il accepte ce poste. Et s’il l’accepte c’est qu’il ne voit pas d’incompatibilité majeure entre ses propres principes et le projet présidentiel. 12/
      D’ailleurs, les premiers mots du nouveau ministre ne laissent aucun doute. Voici ce qu’il dit lors de la passation des pouvoirs au 110 rue de Grenelle :

      "Je suis un pur produit de la méritocratie républicaine dont l’école est le pilier." 13/
      Donc, M Ndiaye peut tout à fait être progressiste dans sa discipline et être apprécié pour cela et être en phase avec la politique néolibérale la plus dure et mystificatrice. Se poser soi-même en tant qu’exemple de la méritocratie n’augure rien de bon. 14/
      Mener des travaux exemplaires en histoire, faire preuve d’une conscience de race et n’avoir aucune conscience de classe est une chose tout à fait possible. Suffit-il donc d’être progressiste dans un domaine précis pour être qualifié de penseur de gauche ? 15/
      Est-il possible même d’être considéré comme étant de gauche sans jamais s’inscrire dans la lutte des classes ?
      16/
      Une chose est sûre : les médias en font une caution de gauche, un anti-Blanquer, et essaient de façon tout à fait artificielle de faire monter la tension en cette période électorale. Ce fil tente donc de démontrer la vacuité de tout cela. 17/
      Selon moi, M Ndiaye est donc juste une preuve de plus que pour M Macron et le capitalisme en général le racisme et l’antiracisme sont juste des jouets, des instruments de diversion, des paravents qui cachent le lutte des classes qui est en train de déliter toute notre société 18/
      notamment au sein de l’Education Nationale. Je ne dis pas du tout que ce ne sont pas des sujets essentiels. Entendons-nous bien : je dis que le capital les considère et en use comme de vulgaires variables d’ajustement de l’opinion publique. 19/
      Ce que nous, gens véritablement de gauche, pouvons faire de mieux : c’est marcher sur nos deux pieds, bien en équilibre à l’intersection de toutes les luttes, qu’elles soient de classe, de race, de genre, écologiques ou pédagogiques ! 20/
      La classe dominante ne cesse et ne cessera de tenter de dénouer les liens entre toutes ces luttes en faignant accorder de temps à autre de l’aumône à l’une ou l’autre. Comme aujourd’hui, ce ne seront que des leurres. A nous d’être vigilants, lucides et déterminés à les combattre !

    • M Ndiaye est évidemment au courant du projet présidentiel au moment où il accepte ce poste. Et s’il l’accepte c’est qu’il ne voit pas d’incompatibilité majeure entre ses propres principes et le projet présidentiel.

      un coloré cultivé pour ce ministère clé c’est aussi un coup de mousse (qui fera pschit ?)pour amadouer la population des quartiers qui lorsqu’elle ne s’abstient pas - ce que le récent pourcentage des voix exprimées en faveur d’Union populaire a aidé à oublier et silencer - serait foutue de voter nouveau PS.

      #masque_noir #Pap_Ndiaye #dualité #macronisme #éducation

    • On pouvait se demander si, en échange de la vente de son nom et de son image, Pap Ndiaye avait au moins négocié quelques éléments :
      – nommer lui même son dircab
      – des moyens
      – une ou deux mesures progressistes

      La réponse est déjà là : non.

      Un ministre qui ne choisit pas son dircab est sous contrôle direct de l’Elysée. Non seulement il n’a aucun contrôle de son emploi du temps et est trainé de buffet en visite Potemkine, mais il est isolé du monde extérieur.

      Et là… un blanquérien.
      Jean-Marc Huart, un ex-"Dgesco" au coeur de l’affaire Avenir lycéen
      https://www.lexpress.fr/actualite/societe/avenir-lyceen-jean-marc-huart-un-dgesco-dans-l-ombre-de-jean-michel-blanque

      Jean-Marc Huart a été le premier Degesco de Blanquer et a été mouillé dans le détournement d’argent public au profit d’une association lycéenne fictive : Avenir Lycéen.
      Avenir lycéen : Jean-Marc Huart, le recteur de l’Académie Nancy-Metz dans la tourmente
      https://www.francebleu.fr/infos/education/avenir-lyceen-jean-marc-huart-le-recteur-de-l-academie-nancy-metz-dans-la

      @Pr_Logos

      https://twitter.com/Pr_Logos/status/1528644089922691073

    • dans quelle mesure Pap Ndiaye, travaux d’historien mis à part, n’est-il pas fondamentalement un macroniste pur jus question management. L’ethos autoritaire de petits chefs ne supportant pas la démocratie interne se retrouve souvent là où on ne l’attend pas.

      @babou_lou
      https://twitter.com/babou_lou/status/1528655161467494401

      Musée de l’immigration : habillage décolonial et répression antisyndicale
      https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Musee-de-l-immigration-habillage-decolonial-et-repressio

    • « Le chantier de l’égalité réelle doit être la grande mission de Pap Ndiaye »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/05/23/le-chantier-de-l-egalite-reelle-doit-etre-la-grande-mission-de-pap-ndiaye_61

      A l’école, tout le monde est attaché à l’égalité, mais personne n’y travaille vraiment, constate Louis-Georges Tin, ancien président du Conseil représentatif des associations noires, dans une tribune au « Monde », qui appelle à ce que le souci de l’inclusion soit désormais pris en considération à tous les niveaux.

      A peine nommé, Pap Ndiaye, le nouveau ministre de l’éducation, devra traiter un dossier prioritaire, sans doute le plus difficile : celui de l’égalité réelle. Depuis les travaux de Pierre Bourdieu, au moins, on sait à quel point l’école républicaine, au lieu d’assurer l’égalité, renforce les inégalités.
      Toutes les études de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) le confirment : le système scolaire français est l’un des plus inégalitaires en Europe. Le problème ne se trouve pas dans les principes, qui sont justes, mais dans leur application, qui est manifestement biaisée. Le sujet est d’autant plus difficile à régler que le pays vit dans le déni. La mythologie de l’école de la République empêche de voir ses failles de plus en plus béantes.

      Or ces inégalités croissantes ne sont pas seulement un problème de justice sociale ; elles nuisent aussi à la performance économique de la nation. Quand des jeunes sont exclus du système scolaire, c’est une perte pour eux, mais aussi pour l’ensemble de notre pays. Il faudrait d’ailleurs que les économistes chiffrent le coût financier de cette perte sèche, car il est absolument énorme.

      Confiance et respect

      Le problème, c’est que la lutte pour l’égalité est généralement un impensé. A l’école, tout le monde y est attaché, mais personne n’y travaille vraiment. Pour les professeurs, la priorité, c’est le programme de mathématiques, de français, d’histoire ou d’anglais, qu’on n’a jamais le temps d’achever à la fin de l’année. Or, comme le disait Léon Gambetta (1838-1882), « le but sacré de la République n’est pas de décréter des égaux, c’est d’en faire ».

      Quand des jeunes sont exclus du système scolaire, c’est une perte pour eux, mais aussi pour l’ensemble de notre pays
      Dans une classe de collège ou de lycée, si les petites filles sont harcelées par des garçons qui s’amusent à jouer les caïds, si les caïds de la classe sont victimes de l’exclusion sociale et raciale au quotidien, s’il y a un jeune homosexuel qui, vivant dans la peur panique d’être découvert, est maintenant en décrochage scolaire, si la jeune fille au fond de la salle n’ose pas dire qu’elle n’entend pas bien, car elle a peur des moqueries concernant son handicap, si formidable que soit le cours, il ne pourra pas être reçu.

      Par conséquent, l’enseignant, homme ou femme, doit d’abord avoir le souci de l’égalité et de l’inclusion, il doit créer activement les conditions de la confiance et du respect, qu’on ne peut pas considérer comme acquis au premier jour de la rentrée. Il faut d’abord travailler sur ces notions, et ensuite, le contenu pédagogique pourra être partagé – il n’en passera évidemment que mieux. Ce n’est pas du temps perdu, c’est au contraire un investissement très productif et très rentable pour le reste de l’année.

      En ce sens, le souci d’inclusion de la diversité ne saurait être un supplément d’âme, quelque chose qu’on évoquera peut-être en fin d’année, s’il reste un peu de temps. Au contraire, ce doit être un préalable à toute communication pédagogique. Et il doit être pris en considération à tous les niveaux : au niveau des enseignants, des parents, des instituts de formation, des inspecteurs, du rectorat, et bien sûr du ministère.

      Dénoncé par les racistes de service

      C’est dans cet état d’esprit général qu’il faut aborder la lutte pour l’égalité réelle, qui est aussi la lutte pour l’efficacité réelle. A partir de là, des mesures concrètes pourront être mises en œuvre, que ce soit sur la formation initiale et continue des enseignants, la réforme des programmes, la lutte contre les orientations scolaires discriminantes, la lutte contre l’apartheid scolaire, le mentorat généralisé dans les quartiers populaires et dans le monde rural, la mise en place d’une agence nationale pour les stages, etc.

      Tous ces sujets, Pap Ndiaye, le nouveau ministre, les connaît parfaitement bien. Il y a travaillé à l’époque où il était vice-président du conseil scientifique du Conseil représentatif des associations noires. Son expérience universitaire l’a préparé à la fonction qu’il occupe aujourd’hui.

      Issu du monde académique qu’il connaît parfaitement, intellectuel brillant et nuancé, il devra mettre en œuvre les convictions qu’il porte depuis longtemps. Principale surprise du nouveau gouvernement, il a été salué par le monde académique, dénoncé par les racistes de service, évidemment, mais il a fait naître un espoir dans tout le pays. Maintenant, c’est à lui de donner à la jeunesse française les moyens de la réussite, pour tous et pour toutes.

      Louis-Georges Tin(Ancien président du Conseil représentatif des associations noires/CRAN)

      Promouvoir une infime fraction par l’école (#égalité_des_chances), créer une bourgeoisie noire. (ceci n’est pas du macKinsey)

  • « Pourquoi l’union de la gauche peut changer la donne aux législatives ? Une tentative de modélisation par Théo Uhart pour franceinfo à partir des scores de la présidentielle »

    https://www.francetvinfo.fr/politique/les-republicains/infographies-legislatives-comment-la-strategie-d-union-a-gauche-change-

    Législatives : comment la stratégie d’union à gauche change la donne, circonscription par circonscription

    En se basant sur les résultats de la présidentielle, l’union des gauches leur permet de se qualifier dans plus de quatre circonscriptions sur cinq, quand le RN, lui, ne serait au second tour des législatives que dans 296 circonscriptions. Selon nos estimations, LR pourrait disparaître de l’Assemblée.

    https://twitter.com/VTiberj/status/1522113455150481412?cxt=HHwWiICyoe-H0Z8qAAAA

  • #Macron sur France Inter, 04.04.2022 :

    « Quand on a peur des phénomènes migratoires, je pense qu’il faut là aussi défendre notre ADN, c’est-à-dire notre devoir d’accueillir celles et ceux qui fuient un pays en guerre comme les Ukrainiennes et les Ukrainiens aujourd’hui, mais en même temps de savoir lutter contre l’immigration clandestine [ie non européenne - NdR]. C’est par cette clarté et cette exigence que, je pense, on peut répondre aux peurs et en même temps tenir une réponse républicaine »

    https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/montee-de-l-extreme-droite-en-france-je-n-ai-pas-reussi-a-l-endiguer-re

    #racisme #Emmanuel_Macron #migrations #discrimination #réfugiés_ukrainiens #immigration_clandestine #catégorisation

    –-
    ajouté à cette métaliste sur les formes de racisme qui ont émergé avec la guerre en Ukraine :
    https://seenthis.net/messages/951232

    via la mailing-list Migreurop...

    ping @isskein @karine4

  • Frais de mandat : neuf parlementaires remboursent des sommes détournées et échappent à des poursuites
    https://www.francetvinfo.fr/politique/moralisation-de-la-vie-politique/frais-de-mandat-neuf-parlementaires-remboursent-des-sommes-detournees-e
    https://www.francetvinfo.fr/pictures/i7EjbaTYrhZQqqmlcsMXcTjtke8/1500x843/2022/03/11/phpDdAYqH.jpg

    Frais de mandat : neuf parlementaires remboursent des sommes détournées et échappent à des poursuites

    Les sommes remboursées au Sénat et à l’Assemblée nationale « ont oscillé entre 6 707 euros et 47 299 euros ».

    Ah bah oui… c’est un peu facile.

    https://twitter.com/anticor_org/status/1502567081761456130

    Ni amende, ni condamnation : des parlementaires remboursent entre 6 707 et 47 299 euros et ne sont pas poursuivis. Rendre l’argent n’est pas supposé effacer l’infraction pénale #AnticorVeille

  • https://www.francetvinfo.fr/politique/christiane-taubira/la-france-est-pour-les-grosses-fortunes-un-paradis-fiscal-pour-christia

    Lorsque je propose dans cet esprit de justice de prendre 1% à partir de 10 millions d’euros de patrimoine et jusqu’à 3% à partir d’un milliard, ça rapporte 20 milliards d’euros."

    Pour cela, Christiane Taubira plaide notamment pour « arrêter le plafonnement et supprimer les niches » en rétablissant un « ISF sous d’autres formes » .

    #ChristianeTaubira #PrimairePopulaire

  • Covid-19 : Jean-Michel Blanquer était en vacances à Ibiza lorsqu’il a annoncé le nouveau protocole sanitaire dans les écoles
    https://www.francetvinfo.fr/politique/jean-castex/gouvernement-de-jean-castex/covid-19-jean-michel-blanquer-etait-a-ibiza-lorsqu-il-a-annonce-le-nouv

    L’entretien polémique de Jean-Michel Blanquer au journal Le Parisien, pour annoncer un nouveau protocole sanitaire dans les écoles à la veille de la rentrée scolaire, le 2 janvier dernier, a en fait été réalisé alors que le ministre de l’Éducation nationale était en vacances à Ibiza, aux Baléares, en Espagne, a appris franceinfo auprès du ministère, lundi 17 janvier, confirmant une information de Mediapart.

    « Ce n’est pas parce qu’il n’était pas là qu’il n’était pas au travail, qu’il n’était pas connecté et loin de ce qu’il se passait », assure de son côté le cabinet du ministre Jean-Michel Blanquer. « Le ministre travaille, ce n’est pas parce qu’il aurait été au bureau que cela aurait changé les choses, déclare-t-il. L’équipe était là et lui était en permanence en lien avec nous en télétravail. »

  • « Donne ton RIB gentiment et t’auras un susucre »

    Indemnité inflation : l’Urssaf appelle les bénéficiaires à faire les démarches pour toucher cette prime
    https://www.francetvinfo.fr/politique/jean-castex/gouvernement-de-jean-castex/indemnite-inflation-lurssafappelle-les-beneficiaires-a-faire-les-demarc

    Il manque à l’Urssaf les coordonnées bancaires d’un million d’indépendants, artisans, commerçants et de salariés à domicile comme les aides ménagères. La raison : de nombreux bénéficiaires seraient hésitants.

  • Primaire écologiste : « La radicalité est la seule chose qui nous protège », selon Sandrine Rousseau
    https://www.francetvinfo.fr/politique/eelv/primaire-eelv/primaire-ecologiste-la-radicalite-est-la-seule-chose-qui-nous-protege-s

    « La radicalité, c’est une manière de nous protéger et de protéger nos enfants et de faire en sorte que, quand on les regarde, on puisse leur dire qu’on a pris les mesures nécessaires pour que leurs vies soient agréables et que leurs vies ne soient pas que chaos et chaos climatique. Aujourd’hui la radicalité est la seule chose qui nous protège. »
    Sandrine Rousseau, candidate à la primaire écologiste

    France Inter

  • Présidentielle 2022 : Yannick Jadot plébiscité par les sympathisants EELV, loin devant ses adversaires de la primaire, selon notre sondage
    https://www.francetvinfo.fr/politique/eelv/primaire-eelv/presidentielle-2022-yannick-jadot-plebiscite-par-les-sympathisants-eelv

    À la question « quelle personnalité ferait le meilleur candidat écologiste en vue de l’élection présidentielle de 2022 ? », 69% des sympathisants EELV répondent par le nom de l’eurodéputé. Yannick Jadot apparaît ainsi loin devant l’ancienne porte-parole du parti Sandrine Rousseau (11%), la présidente de Génération écologie et ancienne ministre de l’Écologie Delphine Batho (8%), le maire de Grenoble Éric Piolle (7%) et le co-président de Cap écologie et candidat malheureux aux régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur Jean-Marc Governatori (4%). 1% des personnes interrogées n’ont pas souhaité répondre.
    (...)
    Ce sondage Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien/Aujourd’hui en France a été réalisé sur le terrain les 2 et 3 septembre 2021 auprès d’un échantillon de 925 personnes inscrites sur les listes électorales et représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.

    Sachant que le dernier sondage donne entre 5,8% et 7% des voix au candidat écologiste à la prochaine présidentielle() il s’agit donc de l’opinion de 53 à 65 personnes sur 925...
    Entre 37 et 45 personnes (69% de 53 à 65 personnes) sur 925 voteraient Yannick Jadot.
    WAOUH... quel plébiscite !

    () source : https://www.ouest-france.fr/elections/presidentielle/presidentielle-2022-un-nouveau-sondage-place-emmanuel-macron-et-marine-

  • Présidentielle 2022 : Yannick Jadot plébiscité par les sympathisants EELV, loin devant ses adversaires de la primaire, selon notre sondage
    https://www.francetvinfo.fr/politique/eelv/primaire-eelv/presidentielle-2022-yannick-jadot-plebiscite-par-les-sympathisants-eelv

    À une dizaine de jours du premier tour de la primaire écologiste, l’eurodéputé Yannick Jadot est en tête des intentions de vote, selon notre sondage Ipsos-Sopra Steria.

    Mouhahaha, le crétin macronocompatible a droit à son sondage de soutien :-)))

  • "Tous les démocrates ne peuvent qu’être gênés" : la plainte de Gérald Darmanin contre Audrey Pulvar embarrasse la majorité
    https://www.francetvinfo.fr/politique/jean-castex/gouvernement-de-jean-castex/tous-les-democrates-ne-peuvent-qu-etre-genes-la-plainte-de-gerald-darma

    Mais ce ministre en charge des élections, lui-même candidat LREM dans les Hauts-de-France, qui judiciarise le débat politique, cela embarrasse aussi la majorité. « Le problème de Gérald [Darmanin], c’est qu’il roule à 300 km/h, sous la pluie et sur les graviers », confie un conseiller du pouvoir à franceinfo. « Tous les démocrates ne peuvent qu’être gênés », lâche un macroniste parisien. « Forcément il y a le sentiment qu’il abuse de son statut. Mais dans ’bad buzz’ il ne retient que buzz », se désespère une cheville ouvrière de la campagne francilienne.

    L’embarras filtre jusque dans les rangs du gouvernement : « Audrey Pulvar est à peine à 10% d’intentions de vote. Quel besoin d’aller lui tirer dessus à coups de lattes ? », s’interroge un ministre. […] Qui pourrait calmer le ministre de l’Intérieur ? Sans doute personne, « à part le Premier ministre ou Emmanuel Macron lui-même », réfléchit à haute voix un collaborateur de l’exécutif.

    Re-toujours-la-même-question : pourquoi « un conseiller du pouvoir », « un macroniste parisien », « une cheville ouvrière de la campagne », « un ministre » et « un collaborateur de l’exécutif » sont-ils aussi généreusement laissés anonymes ?

    C’est quoi, le principe journalistique qui permet de baser un article sur cinq sources anonymes qui sont toutes des membres du pouvoir en place ? En quoi tous ces gens font-ils autre chose qu’une communication officielle (qui devrait donc être assumée et présentée comme telle) ?