Selon l’association, le bénévole avait bien son attestation dérogatoire, son ordre de mission nominatif signé par le responsable du Secours Populaire et ses papiers d’identité.
Mais le contrôle aurait dégénéré. "Un premier policier l’agresse verbalement, lui hurlant dessus et postillonnant, et jette ses papiers d’identité par terre lui reprochant de « rompre le confinement ». Il est aussitôt relayé par l’un de ses collègues qui le pousse violemment et le fait tomber en arrière contre la poignée d’une des portes d’entrée de la gare où il se cogne et se fait très mal."
Les policiers lui auraient ensuite notifié une amende sans lui fournir de récépissé. Selon la LDH, cet homme est l’un des 60 bénévoles participant à la plateforme d’aide alimentaire mise en place pour répondre à l’urgence de la crise sanitaire causée par le Covid-19, avec le soutien de la préfecture de l’Hérault et de la ville de Montpellier.
Le bénévole aurait déposé plainte auprès de l’IGPN, de la gendarmerie et du procureur de la République avec un certificat médical faisant état d’une ITT de cinq jours. Il demande aussi la réquisition des caméras de surveillance afin de conforter ses dires.
« De tels agissements de la part des forces de l’ordre, que l’enquête devra confirmer, ne sauraient être tolérés d’autant qu’ils n’apparaissent pas isolés, des incidents semblables ayant été relevés sur la scène nationale. Les associations demandent que toute la lumière soit faite et que justice soit rendue », explique la LDH dans son communiqué.
Selon nos informations, ce sont des agents de la police aux frontières qui sont intervenus ce jour-là près de la gare, la #PAF a aussi pour mission la #police_ferroviaire.
De son côté, le parquet de Montpellier explique ne pas avoir encore reçu la plainte, tout en précisant qu’il n’ y a rien d’anormal à cela compte tenu des délais de La Poste et des délais de traitement au tribunal, à cause du confinement.