/faits-divers

  • Procès des viols de Mazan : « Soumettre une femme insoumise était mon fantasme », déclare Dominique Pelicot lors de son dernier interrogatoire
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/affaire-des-viols-de-mazan/proces-des-viols-de-mazan-soumettre-une-femme-insoumise-etait-mon-fanta

    19.11.2024 par ranceinfo avec AFP

    Graphique
    Dominique Pelicot lors de son dernier interrogatoire au procès des viols de Mazan devant la cour criminelle d’Avignon (Vaucluse), le 19 novembre 2024. (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCE TELEVISIONS)

    Sa fille, Caroline Darian, l’a violemment invectivé mardi. « Tu mourras dans le mensonge et seul, Dominique Pelicot ! », a-t-elle hurlé.

    Le procès des viols de Mazan touche à sa fin. Après avoir entendu les 51 accusés pendant onze semaines d’audience, la cour criminelle du Vaucluse a interrogé pour la dernière fois Dominique Pelicot, mardi 19 novembre. « Je dois avouer que soumettre une femme insoumise était mon fantasme, par pur égoïsme, sans la faire souffrir », a déclaré le septuagénaire, pour expliquer cette décennie de viols répétés sur sa désormais ex-épouse, Gisèle Pelicot, à leur domicile de Mazan (Vaucluse), entre juillet 2011 et octobre 2020. « Voilà mon mobile », a-t-il ajouté.

    Décrit comme le « chef d’orchestre » de ce dossier hors norme, Dominique Pelicot, 71 ans, a cependant précisé qu’il avait commis ces viols « par l’intermédiaire de personnes qui ont volontairement accepté » ce qu’il « proposai[t] », à savoir ces dizaines d’hommes qu’il avait recrutés sur internet, via le site coco.gg.

    « Si j’en suis arrivé à faire ce que j’ai fait, avec des personnes qui ont volontairement accepté ce que je proposais, je dois lui avouer que soumettre une femme insoumise était mon fantasme, par pur égoïsme », explique Dominique Pelicot.
    — Juliette Campion (@JulietteCampion) November 19, 2024

    Face à son ex-épouse et ses trois enfants, David, Caroline et Florian, assis sur le banc des parties civiles, le principal accusé a cependant nié avoir eu le moindre geste incestueux sur sa fille, dont il avait diffusé sur les réseaux sociaux des photos d’elle nue et visiblement endormie, portant parfois des dessous de sa mère.

    Caroline est « complètement détruite », elle a besoin d’une « réponse audible et humaine », a insisté Antoine Camus, l’un des avocats de la famille, en interpellant Dominique Pelicot, tentant d’obtenir des aveux de l’accusé. « Ce qui m’attriste le plus, c’est qu’on me croit capable de certaines choses que je ne suis pas capable de faire », lui a répondu celui-ci, répétant ne pas « se souvenir d’avoir fait ces photos » : « Je ne cherche pas à la convaincre par des réponses perverses, (...) je lui dis droit dans les yeux que je ne l’ai jamais touchée », a-t-il poursuivi. « Caroline je ne t’ai jamais rien fait », a-t-il insisté, en s’adressant directement à sa fille.

    Réponse de l’intéressé : « je ne cherche pas à la convaincre. Je ne me souviens pas d’avoir fait ces photos. Ca m’a été dit par mon fils. Au point où j’en suis, si je m’en souvenais, je lui dirais. Je ne l’ai jamais touchée », affirme-t-il.
    — Juliette Campion (@JulietteCampion) November 19, 2024

    A l’autre bout de la salle, en face de lui, sa fille Caroline Darian l’a violemment invectivé. « Tu mens ! Tu ne dis pas la moitié de la vérité, même concernant ton ex-femme ! », a-t-elle lancé, très en colère. « Tu mourras dans le mensonge et seul, Dominique Pelicot ! », a-t-elle hurlé. L’audience reprendra mercredi avec la plaidoirie des parties civiles.

  • Procès des viols de Mazan : Gisèle Pelicot invite la société à «changer les mentalités», affirment ses avocats
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/affaire-des-viols-de-mazan/proces-des-viols-de-mazan-les-parties-civiles-plaident-pour-une-prise-d

    20.11.2024 par Juliette Campion

    Photo
    Antoine Camus et Stéphane Babonneau, les avocats de Gisèle Pelicot, à la sortie de leurs plaidoiries, au tribunal d’Avignon (Vaucluse), le 20 novembre 2024. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

    « Comment en France, en 2024, une femme peut-elle encore subir ce qui a été infligé à Gisèle Pelicot pendant au moins dix ans ? », s’est interrogé l’avocat Antoine Camus à la barre.

    La fin d’un éprouvant procès. Après onze semaines d’audience et l’audition de 50 accusés devant la cour criminelle du Vaucluse, à Avignon, le procès des viols de Mazan est entré dans sa phase finale, mercredi 20 novembre, avec le début des plaidoiries des parties civiles. « Par ce geste presque politique de renoncer au huis clos », le 2 septembre, à l’ouverture de ce procès, Gisèle Pelicot a « invité toute la société à se poser des questions, à changer les mentalités, pour un avenir qui romprait enfin avec une violence qu’on voudrait d’un autre âge », a estimé Antoine Camus, le premier à plaider en fin de matinée.

    « Comment en France, en 2024, une femme peut-elle encore subir ce qui a été infligé à Gisèle Pelicot pendant au moins dix ans ? », s’est insurgé l’avocat. « Comment en France, en 2024, peut-on trouver au moins 50 hommes, mais en réalité 70 individus, dans un rayon de 50 kilomètres, pour venir profiter de ce corps inerte, sans conscience, qu’on croirait mort ? », a-t-il poursuivi.

    « Les débats ont établi que tous, en quittant cette maison de l’horreur, avaient compris que d’autres étaient passés avant. »

    Antoine Camus, avocat de Gisèle Pelicot

    devant la cour criminelle du Vaucluse

    « Aucun n’a cru bon d’alerter la police : on dénombre plus de 200 viols en dix ans », a relevé Antoine Camus, se référant au concept de la « banalité du mal » de la philosophe Hannah Arendt, déplorant que tous les accusés aient « contribué à cette monstruosité ».

    L’avocat est également revenu sur les questions qui ont été posées à la victime, portant sur « les signaux » qu’elle aurait dû voir, selon la défense, concernant les viols qu’elle a subis alors qu’elle était droguée aux anxiolytiques. « Comment imaginer que le danger vient de l’intérieur, au cœur même d’un foyer que l’on pense sécurisant et aimant ? », questionne-t-il.

    Il regrette aussi un passage quasi obligé durant ces semaines de procès : faire la « démonstration qu’on est une bonne victime. Comme si le fait pour une femme d’avoir, hors la scène de crime, une sexualité libérée, peut-être même débridée, serait disqualifiant pour occuper le banc des parties civiles », a-t-il observé. Gisèle Pelicot a été interrogée sur sa sexualité à plusieurs reprises et 27 photos intimes d’elles ont été projetées, à la demande de la défense.

    « On lui a même reproché de ne pas pleurer assez. Une manière de suggérer qu’il y aurait une connivence suspecte [avec son ex-mari] », estime l’avocat, se référant aux questions posées la veille par la défense. Pour lui, ces interrogations se sont apparentées à une « forme de maltraitance de prétoire ».

    Stéphane Babonneau, qui plaidait aussi mercredi, a critiqué la ligne de défense des accusés « qui reconnaissent avoir pénétré Gisèle Pelicot sans avoir recueilli son consentement ». « Mais la conclusion qu’ils tirent de ces constats est qu’elle n’a pas été victime d’un viol de leur part », a-t-il relevé. Ils plaident en fait « une simple et banale erreur d’appréciation, dont ils rendent Dominique Pelicot responsable ».

    « Le consentement de Gisèle Pelicot n’a jamais été un sujet de préoccupation pour les accusés. Leur mépris souverain transpire dans le dossier pénal et dans les propos tenus à cette barre. »

    Stéphane Babonneau , avocat de Gisèle Pelicot

    devant la cour criminelle du Vaucluse

    Il s’est ensuite penché sur le profil des accusés, questionnant l’analyse de certains experts à la barre qui définissent un agresseur sexuel selon certains critères. « On entend que les hommes accusés de viols seraient appréciés, intégrés, n’auraient pas le profil de violeur », observe l’avocat de la partie civile. « Le violeur, c’est l’homme qui commet un viol. C’est tout. Sans plus, sans moins ».

    Un peu plus tôt dans la journée, le principal accusé, Dominique Pelicot, a été entendu une dernière fois et a présenté ses excuses à son ex-femme et à leurs enfants. « Je n’imaginais pas à ce point que ça faisait autant de mal pour eux », a-t-il déclaré. « Tu finiras seul comme un chien ! », l’a invectivée sa fille Caroline Darian, à l’autre bout de la salle d’audience, rouge de colère.

    Après les premières plaidoiries, le procès sera suspendu jeudi et vendredi, pour permettre au ministère public de préparer son réquisitoire. Le parquet a la tâche d’individualiser les peines de Dominique Pelicot d’un côté, et des 50 coaccusés de l’autre, âgés de 26 à 74 ans. Si la plupart sont poursuivis pour les mêmes faits, des viols aggravés sur Gisèle Pelicot, et encourent donc jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle, la justice doit prendre en compte le parcours personnel de chacun.

  • RECIT. „Ce n’est pas du courage, c’est de la détermination“ : le parcours de la combattante Gisèle Pelicot au procès des viols de Mazan
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/affaire-des-viols-de-mazan/recit-ce-n-est-pas-du-courage-c-est-de-la-determination-le-parcours-de-

    Was hat das Schicksal von Gisèle Pelicot mit Berliner Taxifahrern zu tun? So wie letztere jeden Tag, während jeder Stunde ihrer Arbeit, benebelt von der speziellen Ideologie ihres Berufsstands, hinnehmen, vom Chef, dem sie vertrauen, bestohlen zu werden, so wurde Gisèle Pelicot immer wieder von ihrem Mann betäubt und über siebzig Männern zum Geschlechtsverkehr überlassen.

    Frau Pelicot hat sich entschieden, den Prozess gegen ihren Mann sowie neunundvierzig ihrer Vergewaltiger öffentlich führen zu lassen. Ihre Entschlossenheit ist vorbildlich für alle Ausgebeuteten, die sich gegen die tausende, einzeln für sich genommen „kleinen“, Vergewaltigungen zur Wehr setzen, welche der tägliche Lohnraub, das Stunde für Stunde, Fahrgast für Fahrgast erzwungene Hinnehmen einer Bezahlung unterhalb des gesetzlichen Mindestlohns darstellt.


    Tout au long du procès devant la cour criminelle du Vaucluse, la dignité de Gisèle Pelicot face aux accusés a déclenché une immense vague de soutien à travers le monde. (PAULINE LE NOURS / FRANCEINFO)

    24.11.2024 par Juliette Campion - Alors que les réquisitions sont attendues dès lundi après deux mois et demi d’audience, franceinfo revient sur onze semaines de procès éprouvantes pour la septuagénaire, qui a fait face à ses agresseurs, portée par une immense ferveur du public.
    Ce mercredi 16 octobre, un passé révolu surgit dans la salle d’audience : au cœur d’un interrogatoire, la cour projette deux photos de Gisèle Pelicot, entourée de l’homme qui était alors son mari, et d’un de leurs petits-fils. Le trio pose tout sourire sur le port de La Rochelle. Le temps est radieux. Quelques minutes avant ce moment suspendu ont été diffusées trois vidéos insoutenables, tournées cette même semaine de mai 2019 par Dominique Pelicot. L’homme avait invité l’un des accusés à violer son épouse à l’île de Ré, où le couple séjournait dans la résidence secondaire de sa fille.

    La septuagénaire fixe les clichés. Puis ses yeux se perdent dans le vide. Elle sait, depuis le 2 novembre 2020, que ces moments de bonheur partagés avec son ex-mari se sont juxtaposés avec l’infâme, l’ignoble, l’inconcevable. Ce jour-là, le commissaire de Carpentras lui annonce qu’elle a été droguée pendant des années par l’homme qui partageait sa vie et violée par de multiples inconnus, qu’il recrutait sur internet. L’espace de quelques secondes, elle pense à disparaître.

    Mais quatre ans après, Gisèle Pelicot est bien vivante. Elle arrive « déterminée » à l’ouverture du procès de ses 51 agresseurs le 2 septembre, au tribunal d’Avignon, « même si elle avait beaucoup d’appréhension », se souvient Stéphane Babonneau, l’un de ses avocats. A ce moment-là, personne ne connaît son prénom, ni son visage. Dans les articles relatant l’affaire, dévoilée par Le Parisien(Nouvelle fenêtre) en septembre 2021, elle apparaît sous des pseudonymes. Elle a jusqu’ici « refusé toute demande de la presse, car elle ne souhaitait surtout pas s’exposer », rapporte son conseil.

    Les médias, déjà nombreux, découvrent une femme de 71 ans, carré auburn, petites lunettes de soleil rondes, la peau marquée par le temps. Personne n’imagine à ce moment-là que son visage va devenir iconique.

    Ce 2 septembre, Gisèle Pelicot prend une décision qui change le cours de sa vie : après avoir un temps envisagé le huis clos, qui est de droit dans les affaires de violences sexuelles, elle demande une audience publique. Pressentant qu’elle sera, peut-être, « attaquée d’autant plus brutalement derrière des portes closes, glisse Stéphane Babonneau. Et, de façon plus personnelle, elle ne voulait pas s’enfermer seule avec les accusés. » Presque tous poursuivis pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot.

    « Elle n’avait aucune envie de se battre pour que tout le monde voie ces vidéos, mais elle ne voulait pas laisser passer l’idée que le viol serait tellement indigne qu’on ne pourrait pas le montrer. »

    Stéphane Babonneau, avocat de Gisèle Pelicot

    à franceinfo

    Pièces maîtresses du dossier, ces images retrouvées sur le disque dur de Dominique Pelicot ont permis de mettre fin à la longue errance médicale de la victime : neuf ans de trous noirs, d’absences répétées, et un amaigrissement de 15 kilos, dû aux doses exorbitantes de Temesta cachées dans sa nourriture par l’homme qui vivait à ses côtés. Après délibération, la cour accède à la demande de Gisèle Pelicot : le procès sera public.

    Trois jours après, le 5 septembre, elle s’avance à la barre pour la première fois, vêtue d’une robe corail et d’un chemisier blanc. Dans son dos, une salle d’audience pleine à craquer. « Ce moment était notre Everest quand le procès a commencé », relate Stéphane Babonneau, alors inquiet de l’épreuve que représente cette première prise de parole. Mais, loin de se montrer déstabilisée, elle livre un témoignage bouleversant, sans larmes, relatant « le traumatisme immense » de la découverte des faits. « J’ai été sacrifiée sur l’autel du vice », lâche Gisèle Pelicot. Une femme charismatique se révèle à la barre.

    Gisèle Pelicot, au tribunal judiciaire d’Avignon Gisèle Pelicot, au tribunal judiciaire d’Avignon

    Loin de se cantonner à son seul vécu, son discours revêt une portée universelle. « Ce n’est pas pour moi que je témoigne, mais pour toutes ces femmes qui subissent la soumission chimique. Le jour où une femme se lèvera et ne se rappellera pas ce qu’elle a fait la veille, elle se dira : ’Tiens, j’ai entendu le témoignage de Madame Pelicot’ », clame la septuagénaire dans une salle silencieuse, où seuls résonnent les claviers des journalistes.

    En quelques minutes, ses mots sont partout. La presse britannique, espagnole, américaine, allemande, néerlandaise et japonaise s’en fait l’écho. L’Espagne se passionne particulièrement pour l’affaire, qui lui rappelle celle de « la meute », un procès pour viols en réunion qui avait suscité l’indignation dans le pays.

    Le 14 septembre, à l’appel de collectifs féministes, des milliers de personnes, essentiellement des femmes, se rassemblent dans une trentaine de villes en France pour la soutenir. « On est toutes Gisèle », scande la foule. Son visage apparaît sur les panneaux des militantes, on loue « son courage ». La retraitée devient l’incarnation de toutes les victimes de violences sexuelles. Un visage pour toutes les autres.

    « J’ai été profondément touchée par cet élan qui me donne une responsabilité », affirme-t-elle deux jours plus tard, devant une nuée de journalistes. « Grâce à vous tous, j’ai la force de mener ce combat jusqu’au bout. »

    Dans les jours qui suivent, un rituel se met en place au tribunal : le public, essentiellement féminin, applaudit Gisèle Pelicot quand elle entre et sort de la salle d’audience. Certaines femmes fondent en larmes à sa vue. « On dirait vraiment une rock star », s’émerveille l’une d’elles. On lui offre des fleurs, qu’elle reçoit toujours « avec beaucoup d’émotion, note Stéphane Babonneau. Elle a même eu un olivier. »

    Panneau en soutien à madame Pelicot Affiche sur mur en soutien à madame Pelicot

    Sa cliente est « particulièrement portée vers la jeunesse », observe-t-il, se souvenant d’un groupe de femmes inconsolables après la projection de plusieurs vidéos de viols commis sur elle. « Elle tentait de les réconforter, leur disait : ’Oubliez toutes ces vilaines images, profitez de votre jeunesse’ », dans un moment « surréaliste ».

    Ses avocats ne comptent plus les courriers à son attention. « C’est comme la lettre au père Noël. Où que vous soyez dans le monde, vous écrivez : ’Gisèle Pelicot, 84000 Avignon’, ça arrive au tribunal. » Parfois, ce sont même des colis, comme cette écharpe confectionnée en Australie par une artiste aborigène, que Gisèle Pelicot porte lors de plusieurs journées d’audience.

    Ces marques d’affection lui donnent le courage nécessaire pour se confronter à la violence des faits. Car dans la salle d’audience, l’ambiance est oppressante. Jour après jour, Gisèle Pelicot doit entendre les récits des viols qu’elle a subis, de 2011 à 2020, par au moins 72 hommes, dont 50 ont pu être identifiés et poursuivis. « Ce qui la sauve de tout cet enfer, c’est de ne pas avoir les souvenirs. Mais en entendant toutes ces dépositions, les souvenirs se créent », observe à la barre son ex-belle-fille, le 18 novembre.
    Gisèle Pelicot arrive au tribunal judiciaire d’Avignon sous les applaudissements du public, le 23 octobre 2024. (CHRISTOPHE AGOSTINIS / MAXPPP)

    Elle découvre tous ces visages, semaine après semaine. Des hommes de sa tranche d’âge, d’autres qui pourraient être ses enfants, voire ses petits-enfants, comme Joan K. ou Adrien L., respectivement 22 et 24 ans au moment des faits. Des inconnus pour l’écrasante majorité, mais aussi une figure familière, Simone M., un voisin, qu’elle croisait à la boulangerie. « Quand on a préparé ce procès, on pensait qu’elle resterait deux semaines », rapporte son avocat. Mais Gisèle Pelicot met un point d’honneur à être présente chaque jour, ne s’absentant qu’à de rares occasions. « Elle se dit que des personnes prennent une journée de congé pour venir la voir. Elle ne se voit pas ne pas être là. »

    Assise dans le petit rectangle de la partie civile, elle doit se « familiariser » chaque lundi avec une nouvelle cohorte de cinq à sept hommes, venus chez elle, dans sa propre chambre, parfois seulement quelques heures après les premiers échanges avec Dominique Pelicot sur Coco.fr. Lors de la diffusion des vidéos, qu’elle a déjà visionnées en grande partie avant le procès, elle regarde sa tablette, fixe le sol, ou tente de faire abstraction en conversant avec la juriste de France Victimes qui l’accompagne.

    Mais le son n’est-il pas pire encore que les images ? Ses ronflements sonores remplissent la salle d’audience. Les hommes filmés chuchotent : « Je la chope par où ? », demande l’un. « J’y mets tout dedans ? », interroge un autre. Sans compter tous ces moments, effroyables, où elle manque de s’étouffer, à cause des fellations imposées par ses agresseurs.

    Certains ont reconnu s’y être rendus six fois. C’est le cas de Romain V., qui assure avoir cherché avant tout « du lien social », comme « des sorties, aller au théâtre, au cinéma, faire une balade ». « Et en fin de compte, ce n’était pas ça, et je ne m’en suis rendu compte qu’à la sixième fois, c’est quand même bien malheureux ! », a osé le sexagénaire. C’est ce genre d’explications absurdes, parfois grotesques, que Gisèle Pelicot a dû supporter. C’est aussi Ahmed D. qui lance : « Je ne suis pas violeur mais, si j’avais violé quelqu’un, ça n’aurait pas été une dame de 57 ans, mais une belle… » Ou encore Vincent C., poursuivi pour s’être rendu deux fois à Mazan, qui soutient sans ciller : « Aucun intérêt pour moi, mais c’était pour satisfaire le couple. »
    Des accusés sortent de la salle d’audience, au tribunal judiciaire d’Avignon, le 18 novembre 2024. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

    Une attitude désinvolte qui a poussé la septuagénaire à quitter la salle d’audience quelques minutes. Pour la première et dernière fois. Chaque jour, elle se montre stoïque, détournant simplement le regard quand les accusés lui présentent leurs excuses. Gisèle Pelicot les ignore. « Non, non. » "C’est un peu tard !", s’agace-t-elle, estimant que « quand ils s’excusent, ils s’excusent eux-mêmes ».

    « Elle n’avait aucune attente de ces individus, mais elle est quand même déçue ».

    Stéphane Babonneau

    à franceinfo

    Quel sentiment prédomine chez elle au terme de ces 51 interrogatoires ? « La lassitude », relève Stéphane Babonneau. Sa cliente est « dans l’incompréhension concernant le positionnement des accusés ». Mais parfois, son flegme la quitte, comme quand Redouan E. l’accuse ouvertement d’être de mèche avec son ex-mari, le chef d’orchestre de son supplice.

    Ce climat de suspicion atteint son paroxysme le 19 septembre, lorsque 27 photos intimes d’elle sont diffusées à la demande de la défense. Ces clichés, pris à l’insu de Gisèle Pelicot, selon elle, sont censés prouver qu’un certain nombre d’accusés ont pu être « trompés ». Ils auraient pensé en les recevant que « madame était consentante et joueuse pour aller partager un moment à trois », avance l’avocate Isabelle Crépin-Dehaene. Son confrère, Philippe Kaboré, n’hésite pas à interroger la victime sur ses éventuels « penchants exhibitionnistes ».

    « On cherche quoi dans cette salle ? A ce que je sois coupable ? »

    Gisèle Pelicot

    face à la cour criminelle du Vaucluse

    Des accusations insupportables pour l’intéressée. « Il m’est arrivé d’être nue chez moi, dans ma piscine, mais je suis en train de me justifier et je trouve ça insultant. Je comprends que les victimes de viol ne portent pas plainte car on passe vraiment par un déballage où on essaye d’humilier la victime ! », s’insurge-t-elle, laissant éclater sa colère.

    Mais cette séquence, et certaines insinuations la concernant, laissent des traces chez elle. « Depuis près de huit semaines, j’ai été blessée, interpellée », déclare-t-elle à la barre, le 23 octobre. « On m’a dit que j’étais complice, consentante. On a même essayé de me dire que j’étais alcoolique. Il faut être solide pour être devant cette cour criminelle. »

    Pour la première fois, la victime interpelle directement celui qui l’observe tous les jours dans son box vitré, assis à une quinzaine de mètres d’elle. « J’aimerais m’adresser à Monsieur Pelicot. Je ne vais pas pouvoir le regarder, la charge émotionnelle étant là », précise-t-elle d’une voix tremblante. « Tu as été pour moi un homme bienveillant, attentionné, jamais je n’ai douté de ta confiance », poursuit-elle avant de marquer une pause, gagnée par l’émotion. « On a partagé des vacances, les anniversaires, les Noël... Tout ça, pour moi, c’était le bonheur », souffle-t-elle, évoquant leurs cinquante ans de vie commune, leurs trois enfants et leurs sept petits-enfants.

    « Comment a-t-il pu me trahir à ce point ? Comment as-tu pu faire entrer des individus dans ma chambre à coucher ? »

    Gisèle Pelicot

    face à la cour criminelle du Vaucluse

    Régulièrement, Dominique Pelicot tente de susciter l’empathie de son ex-femme. « Je l’ai bien aimée quarante ans et mal aimée pendant dix. J’ai tout gâché, je n’aurais jamais dû faire ça », sanglote-t-il, lors de son premier interrogatoire. « Je n’ai jamais considéré ma femme comme un objet », se défend l’homme de 71 ans.

    Ces deux mois et demi de procès n’ont pourtant cessé de montrer à quel point il a cherché à l’avilir par tous les moyens. En l’affublant de dessous affriolants et vulgaires contre son gré et en l’insultant copieusement lors des viols qu’il lui faisait subir. « Je ne comprends pas comment il a pu en arriver là. Moi, j’ai toujours essayé de te tirer vers le haut, vers la lumière. Toi, tu as choisi les bas-fonds de l’âme humaine », lui lance Gisèle Pelicot, combative et décidée à ne pas sombrer.

    Le 19 novembre, la défense l’assaille de questions, estimant qu’elle est encore sous « une emprise très forte » de son ex-mari. On lui reproche de n’avoir pleuré qu’une fois, à l’évocation de l’enfance de celui-ci. L’intéressée s’en défend et réaffirme continuer à porter le nom Pelicot en solidarité avec ses petits-enfants, « pour ne pas qu’ils aient honte de le porter ». « On se souviendra de Madame Pelicot, beaucoup moins de Monsieur Pelicot. »

    « On doit se demander : comment cette femme est debout aujourd’hui ? », observait Gisèle Pelicot à la barre le 5 septembre. Après le 2 novembre 2020, celle qui a toujours aimé marcher s’est mise à se balader plus longuement que d’habitude, accompagnée de son bouledogue. Son fils David l’a bien observée. Il lui a aussi demandé ce qu’elle faisait lors ces sorties. « Je parle à ce monsieur. Je lui demande pourquoi il m’a fait ça », lui a-t-elle répondu. « J’ai appris bien plus tard que pendant ces promenades, elle criait sa colère », ajoute David. Son autre fils, Florian, a précisé n’avoir jamais vu sa mère pleurer pendant les quatre mois où elle a habité chez lui, juste après la découverte des faits.

    Pour comprendre la résilience de cette femme, il faut, dit-elle, remonter à son enfance. Gisèle Pelicot a perdu sa mère, décédée d’un cancer généralisé, alors qu’elle n’avait que 9 ans. « J’apprends très vite que je ne serai jamais plus une petite fille comme les autres », relate-t-elle. La frêle septuagénaire se voit comme un boxeur, qui « tombe et se relève sans cesse ». Elle qui a quitté du jour au lendemain sa maison de Mazan, s’est installée dans un endroit secret, où elle a lié de nouvelles amitiés. Elle s’y dit très entourée, y compris par sa famille. « Je suis totalement détruite. Il me faudra encore beaucoup d’années : je ne sais pas si ma vie suffira pour arriver à comprendre », confie-t-elle à la barre.

    D’une voix assurée, elle ajoute : « Autour de moi, j’entends beaucoup de femmes et d’hommes qui me disent : ’Vous avez énormément de courage’. Ce n’est pas du courage, c’est de la détermination, pour faire avancer cette société. » Une entreprise ambitieuse, mais à la hauteur de son abnégation.

  • Braquage « d’une grande violence » au musée Cognacq-Jay à Paris
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/braquage/paris-le-musee-cognacq-jay-victime-d-un-braquage-d-une-grande-violence_

    « Deux tabatières appartenant au musée du Louvre et prêtées au musée Cognacq-Jay(Nouvelle fenêtre) ont été dérobées » mercredi 20 novembre, au matin, annonce le ministère de la Culture. Un braquage « d’une grande violence », avait décrit quelques heures plus tôt la mairie de Paris dans un communiqué de presse. Le ou les braqueurs se sont introduits dans l’établissement municipal dans la matinée alors que des visiteurs et des agents étaient présents.

    Quatre hommes cagoulés, en possession de battes de baseball et de haches, ont fait irruption à 10h25 dans le musée, a appris franceinfo de source proche du dossier. Des visiteurs et des agents étaient présents. Ils ont brisé des vitres, ont volé des tabatières ornées d’or et des diamants avant de prendre la fuite sur deux scooters, a relaté cette même source.

  • Suite au meurtre d’un cycliste de 27 ans perpétré par un conducteur de #SUV « énervé », un rassemblement a été organisé hier soir place de la Madeleine à Paris.
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/reportage-confrontes-en-permanence-a-ce-genre-d-actes-velo-a-la-main-de

    « On est confrontés en permanence, au quotidien, à Paris mais aussi en dehors de Paris, à ce genre d’actes : des gens qui frôlent, qui menacent, qui nous rasent, qui veulent nous faire peur. Sauf qu’ils sont au volant d’une bagnole, d’une grosse voiture, qu’ils peuvent tuer et ils ne se rendent pas compte. Les gens n’ont vraiment pas ça en tête quand ils sont dans une voiture, ils sont protégés. C’est hermétique, c’est une bulle et ils oublient complètement la réalité qui se passe autour d’eux. »

    Combien de fois faudra-t-il le rappeler ? La bagnole rend fou.

    https://seenthis.net/messages/1077133

  • Contre les conducteurs de voitures de luxe, j’ai choisi la violence | Jean-Philippe Baril-Guérard
    https://www.lapresse.ca/contexte/2024-10-13/carte-blanche-a-jean-philippe-baril-guerard/j-ai-choisi-la-violence.php

    Si par malheur je devais être heurté par le chauffeur d’un gros char qui n’avait pas envie de respecter le code de la route un bon matin, la faute serait entièrement mienne : je n’avais qu’à être riche moi aussi. Source : La Presse

    • Un fait divers très récent pour y réfléchir à deux fois...

      Paris : Un différend routier vire au drame, un automobiliste écrase un cycliste et le tue
      https://actu17.fr/faits-divers/paris-un-differend-routier-vire-au-drame-un-automobiliste-ecrase-un-cycliste-

      Le mardi 15 octobre 2024

      (...)

      Selon les premiers éléments, le conducteur du SUV aurait coupé la route au cycliste. Ce dernier aurait donné un coup sur le capot de la voiture et le ton est monté entre les deux hommes. L’automobiliste a alors redémarré, roulant sur la victime.

      (...)

    • – J’ai des séquelles d’un coup de poing reçu dans l’œil par une conductrice dont j’avais stoppé la voiture sur un passage piéton alors que je le traversais avec un enfant de 3 ans. Je venais de me pencher vers la vitre qu’elle avait descendu.
      – Ma veste est encore pleine des crachats d’un homme qui n’a pas supporté que je lui demande de ralentir dans une rue à 30km/h qui est descendu de sa voiture et a pulvérisé mon rétroviseur dans ses mains.
      – J’ai donné un coup de poing sur le capot d’un 4/4 qui a brusquement avancé sur moi alors que le feu était rouge et que je traversais au passage piéton, le conducteur est descendu hurlant qu’il allait me tuer puis a dit qu’il ne frappait pas les femmes.

      Conduire une voiture rend violent, et les voitures sont des armes de guerre.

      J’ai assisté l’année dernière à une conduite en ville d’une séance d"auto-école. La monitrice a intimé l’ordre d’avancer à son élève sur des piétons qui ne traversaient pas sur un passage clouté, lui disant de ne pas s’arrêter puisqu’eux ne respectaient pas le code de la route.

      La loi du plus fort pue.

      Si tu veux tuer quelqu’un, prend un véhicule, tu seras toujours disculpé, les médias diront que la victime n’a pas fait attention et ton assurance payera les obsèques.

    • Cycliste tué à Paris : « Cette affaire provoque une grande émotion parmi les personnes qui se déplacent à vélo »
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/16/cycliste-tue-a-paris-cette-affaire-provoque-une-grande-emotion-parmi-les-per

      L’association MDB a lancé sur le réseau X https://twitter.com/MDBIDF/status/1846487539219050993 un appel à témoigner des violences routières. Que retenez-vous des réponses apportées ?
      Nous avons reçu près de 150 témoignages, de toute la France et d’ailleurs. Cette affaire provoque une grande émotion parmi les personnes qui se déplacent à vélo. Chacun semble avoir une histoire à raconter : des personnes qui circulaient à vélo ou à pied, et qui ont subi des coups de klaxon, des violences verbales ou physiques, des menaces de coups ou de mort, des embardées destinées à les déstabiliser. Des gens racontent qu’ils ont dû se protéger, fuir ou se cacher. J’observe que, souvent, les auteurs de ces faits sont des automobilistes ou des motards qui n’acceptent pas d’être ralentis, ni de dévier de leur trajectoire. Et ils admettent encore moins qu’on leur fasse la remarque. Je constate aussi que ce sont quasiment tous des hommes.

      Lors des accidents de la route impliquant des vélos ou des trottinettes, certains commentaires donnent parfois l’impression que les victimes sont responsables de ce qui leur arrive. Faites-vous ce constat ?

      La société accepte davantage la violence lorsqu’elle est routière. On trouve des excuses à l’auteur des faits : ce n’était pas volontaire, il était pressé, etc. Il y a quelques années, une célébrité [Michel Sardou, en novembre 2022] a pu dire à la télévision, à propos des cyclistes, « le prochain, je me le fais », sans susciter de réaction du présentateur. Je constate que de nombreux hommes politiques ou éditorialistes remettent en cause les mesures de sécurité routière, comme ce fut le cas en 2018 lors de la limitation à 80 km/h de la vitesse sur les routes.

    • https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/reportage-confrontes-en-permanence-a-ce-genre-d-actes-velo-a-la-main-de

      On est confrontés en permanence, au quotidien, à Paris mais aussi en dehors de Paris, à ce genre d’actes : des gens qui frôlent, qui menacent, qui nous rasent, qui veulent nous faire peur. Sauf qu’ils sont au volant d’une bagnole, d’une grosse voiture, qu’ils peuvent tuer et ils ne se rendent pas compte. Les gens n’ont vraiment pas ça en tête quand ils sont dans une voiture, ils sont protégés. C’est hermétique, c’est une bulle et ils oublient complètement la réalité qui se passe autour d’eux.

    • Je suis une cycliste contrariée depuis plus de 10 ans, mais je refuse de risquer ma vie à chaque fois que je circule. Et à vélo, la mise en danger est permanente.

      Je ne veux pas de coups de pinceaux par terre : je veux des voies totalement séparées, avec des dispositifs qui empêchent complètement ces tarés d’automobilistes de nous approcher.

      Je veux aussi qu’on soit séparés des piétons, parce qu’il y a maintenant des tarés automobilistes qui se sont payés des vélos au prix de ma bagnole pour continuer à semer la terreur sur les pistes cyclables et les trottoirs.

    • Chaque fois qu’on m’oppose ce genre de truc (temps ou argent), je rappelle que les Allemands avaient déjà fait l’effort… il y a 40 ans.

      Une fois que l’emprise de l’automobile est sérieusement diminuée et que cette contraction est normalisée, les rapports de domination diminuent (approche structuraliste, certes, mais maint fois vérifiée) et donc la circulation se pacifie.

      Là, pour l’instant, on reste dans des zones de guerre et l’imposition mercantile des SUV a intensifié cette guerre.

      (nationalisation des constructeurs automobiles !)

    • D’après le huffpost

      Le drame serait intervenu à ce moment-là, le cycliste de 27 ans se faisant alors rouler dessus avant de succomber.

  • La vidéosurveillance algorithmique, expérimentée pendant les JO, va être généralisée par le gouvernement Barnier
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/info-franceinfo-la-videosurveillance-algorithmique-experimentee-pendant

    Le ministère de l’Intérieur assurait jusqu’ici que l’expérimentation n’irait pas au-delà de la période des Jeux olympiques, même si le texte de la loi prévoyait déjà une prolongation jusqu’au 31 mars 2025.

  • Julian Assange attendu à Strasbourg pour son premier discours public depuis sa sortie de prison
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/affaire/assange/julian-assange-attendu-a-strasbourg-pour-son-premier-discours-public-de

    C’est une première depuis sa sortie de prison au Royaume-Uni en juin. Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, est attendu mardi 1er octobre à Strasbourg (Bas-Rhin), où il doit s’adresser au Conseil de l’Europe. L’Australien de 53 ans devrait « témoigner devant la Commission des questions juridiques et des droits de l’homme de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe », a déclaré WikiLeaks sur le réseau social X, mardi 24 septembre. Cette audition est organisée alors que cette assemblée doit débattre, le 2 octobre, d’un rapport d’enquête sur « les implications de sa détention et ses effets plus larges sur les droits de l’homme, en particulier la liberté du journalisme ».

    Je serais Assange, jamais je mettrais les pieds sur le sol français. À moins d’avoir très envie de passer du temps en cellule.

  • Muhammad Abdallah Kounta suspendu par la Fédération française d’athlétisme après des tweets polémiques
    Publié le 14/08/2024 | franceinfo
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/muhammad-abdallah-kounta-suspendu-par-la-federation-francaise-d-athleti

    « Le président de la Fédération française d’athlétisme m’a confirmé avoir suspendu » Muhammad Abdallah Kounta, annonce mercredi 14 août sur X (ex-Twitter) la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra. L’athlète de 29 ans, qui a participé aux relais du 4x400 m masculin et mixte des JO de Paris, est accusé d’avoir posté des tweets incitant à la haine.

    Merci @SwordOfSalomon et @karampatrick pour votre vigilance face aux propos aussi choquants qu’inadmissibles de M.A. Kounta.
    Le Président de la @FFAthletisme m’a confirmé avoir suspendu l’athlète, saisi le Procureur de la République ainsi que la Commission de discipline de la… https://t.co/eCEqMADFBZ
    — Amélie Oudéa-Castéra (@AOC1978) August 14, 2024

    Un internaute a en effet publié sur X des captures d’écrans de messages attribués à l’athlète et, depuis, supprimés. Sur ces images, Muhammad Abdallah Kounta relaye des propos visant notamment Israël. Ces propos ont été jugés « inacceptables » par le conseiller régional d’Île-de-France Patrick Karam, qui réclame sur X des « sanctions lourdes ».
    (...)

    JE SUIS FRANÇAIS, MUSULMAN ET FIER

    Des personnes se sont amusées à fouiller dans mes tweets et à sortir certains de mes propos de leur contexte, en me créant une réputation d’anti-blanc, d’anti-France, d’antisémite, et j’en passe. pic.twitter.com/Ieq96ecc5t
    — Muhammad Abdallah Kounta (@misryyy) August 14, 2024
    https://twitter.com/misryyy/status/1823648677883249048

    Il évoque des tweets sortis, pour certains, « de leur contexte » et regrette que cela conduise à lui créer « une réputation d’anti-blanc, d’anti-France, d’antisémite ». « Je suis contre les génocides et toute forme de racisme ou d’injustice, et je pense ne pas avoir besoin de prouver à quel point j’aime mon pays. Les personnes présentes au Stade de France pourront en témoigner », ajoute l’athlète.

  • Huit militants d’Extinction Rébellion placés en garde à vue pour avoir collé des stickers anti JO dans le métro à Paris
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/huit-militants-d-extinction-rebellion-places-en-garde-a-vue-pour-avoir-

    Huit militants du mouvement écologiste Extinction Rébellion ont été interpellés, mardi 23 juillet à Paris, pour avoir collé des stickers contre les Jeux olympiques dans le métro parisien, a appris mercredi franceinfo auprès du parquet de Paris et de source policière. Les gardes à vue ont été levées dans la journée de mardi.

    C’est bien fait : on t’avait pourtant bien prévenu qu’on ne faisait pas de politique pendant les jeux olympiques.

    (C’est le nouveau truc, apparemment : on te colle en garde à vue pour un oui pour un non, histoire de te faire comprendre le sens de la vie. Traitement jusque là réservé aux personnes racisées, mais maintenant c’est bon aussi pour les écologistes et les universitaires.)

  • France Travail : les plaintes des chômeurs en nette hausse en 2023
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/04/25/france-travail-les-plaintes-des-chomeurs-en-nette-hausse-en-2023-du-a-un-acc

    Dans un rapport publié mercredi 24 avril, le médiateur national de l’opérateur public, désormais plus sollicité, évoque par ailleurs un « dysfonctionnement » concernant les personnes en fin de parcours professionnel, qui a entraîné des demandes de remboursement de trop-perçus.
    Par Bertrand Bissuel

    Les demandeurs d’emploi sont de plus en plus nombreux à se plaindre du traitement qui leur est réservé. En 2023, ils ont adressé près de 52 500 requêtes auprès des services du #médiateur national, Jean-Louis Walter, qui sont chargés de traiter à l’amiable les différends entre #France_Travail (ex-Pôle emploi) et les usagers. Mis en évidence dans un rapport rendu public mercredi 24 avril, le chiffre est en nette hausse, comparé à celui de 2022 (+ 15,7 %), et se situe à un niveau sans précédent.

    La « raison principale » de cette progression soutenue ? Elle tient au fait que, depuis la mi-2022, les inscrits à France Travail qui contestent une décision prise à leur encontre, sont, dans certains cas, tenus de se tourner vers le médiateur national avant de faire appel, éventuellement, à la justice. Du coup, le nombre des demandes soumises aux équipes de M. Walter s’est accrue.

    Le rapport diffusé mercredi montre que les problèmes d’indemnisation restent la première cause de sollicitation du médiateur, même si leur part recule : 44 % des dossiers transmis en 2023 sont liés à ce sujet, soit dix points de moins en un an.

    Autre donnée intéressante : de plus en plus de démarches sont consécutives à des #radiations de demandeurs d’emploi. En 2023, elles représentaient 22 % des saisines , contre 14 % un an auparavant. Selon M. Walter, cette tendance s’explique en grande partie par une augmentation du nombre de « #contrôles de la recherche d’emploi » (+ 4,4 % entre 2022 et 2023). En effet, si une personne inscrite à France Travail n’accomplit pas d’efforts suffisants pour retrouver un poste, elle s’expose à des sanctions pouvant aller jusqu’à la radiation. Or, l’opérateur public le vérifie de plus en plus, à la demande du gouvernement, et cette politique va s’intensifier. Le 1er mars, le premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé que les contrôles allaient être multipliés par trois d’ici à 2027, pour atteindre 1,5 million.

    [Des "indus"] « De 5 000 à 100 000 euros et plus »

    Enfin, un « dysfonctionnement » d’un type nouveau a pris de l’ampleur, au point de retenir l’attention de M. Walter. A partir de début 2023, ses équipes ont été de plus en plus souvent interpellées par des personnes qui se plaignaient d’avoir à rembourser des « #trop-perçus » d’allocations-chômage. Le nombre d’affaires de ce type n’est pas précisé dans le rapport, mais l’origine de la difficulté, elle, est bien identifiée et revêt une dimension un peu baroque.

    Jusqu’en 2022 les demandeurs d’emploi en fin de parcours professionnel communiquaient à l’opérateur public un « relevé de carrière » pour lui donner une idée de la date à laquelle ils étaient susceptibles de partir à la #retraite et donc de toucher une pension, à la place des allocations-chômage. A partir de 2022 les procédures ont évolué. L’assurance-vieillesse a transmis à Pôle emploi – c’était encore son nom à l’époque – des informations sur la « date prévisionnelle de la retraite à taux plein ». Ces données ont été confrontées avec celles qui avaient été fournies par le « relevé de carrière ». Le recoupement ainsi effectué a révélé que des individus auraient pu toucher leur pension plus tôt que ce qui avait été envisagé initialement et n’auraient donc pas dû recevoir d’allocations-chômage. Du coup, l’opérateur public a réclamé la restitution des sommes indûment versées, en remontant « pendant des mois, voire des années » en arrière.

    Les montants en jeu sont parfois astronomiques : ils vont « de 5 000 à 100 000 euros et plus ». « Cela génère évidemment des situations critiques », explique le rapport, d’autant plus que l’assurance-vieillesse, elle, ne prévoit pas « de rétroactivité dans le versement des pensions ».

    Les « demandes de médiation » relatives à ces litiges « se sont progressivement étendues à toutes les régions ». A la fin d’août 2023, M. Walter l’a signalé dans une « note alerte » à la direction générale de Pôle emploi, afin de préconiser « un traitement rapide du sujet ». Les différents acteurs impliqués ont engagé « un travail en commun » en ce sens, d’après le rapport.

    #CNAV

    • France Travail : les agressions, les incivilités et les expressions d’intention suicidaire des usagers en hausse de 12% par rapport à 2022
      https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/france-travail-les-agressions-les-incivilites-et-les-expressions-d-inte

      Près de 16 000 fiches de signalements d’agressions ont été enregistrées chez France Travail (ex-Pôle Emploi) en 2023, peut-on lire, vendredi 26 avril, dans un document interne révélé par le site Politis et que franceinfo s’est procuré.
      à lire aussi
      INFO FRANCEINFO. Ile-de-France : les affrontements entre bandes rivales sont de plus en plus violents
      Selon ce document, 15 906 signalements d’agressions précisément ont été notifiés par les salariés l’an dernier à travers les 900 agences de France. Ce chiffre comprend les agressions comportementales (2 325), les agressions physiques (143), les agressions verbales (6 885), les incivilités (3 513) et les EDIS (les expressions d’intention suicidaire) des usagers (3 040).
      143 agressions physiques déclarées

      Pour toutes ces catégories les chiffres sont en hausse de 12% par rapport à 2022. Dans le détail, le document note en 2023 une hausse de 17% des incivilités par rapport à l’année précédente (+82% depuis 2019), une augmentation de 8% des agressions verbales déclarées par rapport à 2022 (+37% depuis 2019) et une hausse de 17% des agressions comportementales déclarées par rapport là encore à l’année précédente (+10% par rapport à 2019).
      Concernant les agressions physiques, leur nombre reste stable (moins de 1% de la totalité des signalements) mais le document précise toutefois que sur les 143 agressions physiques déclarées en 2023, 45 sont des agressions physiques avérées sur agent et survenues en agence ou à proximité. Concernant les EDIS, en 2023 plus de 3 000 cas (3 040) d’expression d’intention suicidaire d’un usager ont été déclarés par des agents. Un chiffre en constante augmentation depuis 2019 : en cinq ans, il a été multiplié par trois.

      [...] Contactée par franceinfo, l’institution indique qu’elle va généraliser la vidéo protection, comme elle l’avait déjà annoncé il y a un peu moins de trois ans. Elle propose aussi des exercices aux intrusions armées et forme à la prise en charge des menaces de suicides des demandeurs d’emploi.

  • La #LDH et #Utopia_56 portent plainte pour #complicité de #crimes_contre_l'humanité et complicité de #torture contre le n°3 de la liste RN

    #Fabrice_Leggeri est visé par une plainte pour complicité de crimes contre l’humanité et complicité de torture, révèlent franceinfo et Le Monde, mardi.

    La Ligue des Droits de l’Homme et Utopia 56 ont déposé, mardi 23 avril, une plainte à Paris pour complicité de crimes contre l’humanité et complicité de torture contre Fabrice Leggeri, le n°3 de la liste RN pour les élections européennes, révèlent franceinfo et Le Monde.

    De 2015 et 2022, Fabrice Leggeri a occupé le poste de directeur exécutif de Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes. Dans cette plainte, il lui est reproché d’avoir activement facilité des refoulements illégaux en mer de bateaux de migrants dans le cadre de ses fonctions.

    Interception de bateaux de migrants et obstacle à l’intervention d’ONG

    Les deux associations estiment que, lorsqu’il était à la tête de Frontex, Fabrice Leggeri a permis l’interception de bateaux de migrants par les #garde-côtes_libyens, à la fois en faisant obstacle à l’intervention d’ONG présentes en mer, mais aussi en livrant aux garde-côtes libyens les coordonnées GPS ou les photos aériennes de ces embarcations. Les Nations unies avaient pourtant établi que ces migrants, qui cherchaient à traverser la Méditerranée, étaient exposés en #Libye aux risques de violences physiques et sexuelles, de détention arbitraire, de torture et d’esclavage.

    La Convention de Genève de 1951, relative au statut des réfugiés et à leur droit d’asile, stipule qu’en mer, lorsque des personnes sont en danger, le principe doit toujours être celui de l’assistance et de l’aide. Les règles de l’ONU et de l’Union européenne imposent les mêmes usages.

    La LDH et Utopia 56 accusent également Fabrice Leggeri d’avoir facilité le #refoulement de bateaux de migrants de la #Grèce vers la #Turquie, en refusant, dit la plainte, de relayer leurs signaux de détresse. La plainte lui reproche aussi d’avoir dissimulé ces opérations, en ne les mentionnant pas dans les rapports de l’agence Frontex, et enfin d’avoir fait obstacle à la saisine de l’officier des droits fondamentaux en charge du contrôle des opérations de Frontex.

    Pour rédiger cette plainte, la LDH et Utopia 56 s’appuient notamment sur un rapport de l’Office européen de lutte anti-fraude, qui a précisément mis au jour des pratiques illégales et a mis en cause le rôle de Fabrice Leggeri, dont il était par ailleurs souligné le dirigisme à son poste de numéro 1 de Frontex. Les conclusions de ce rapport avaient contraint Fabrice Leggeri à la démission en 2022. Moins de deux ans plus tard, en février dernier, celui qui a été formé à l’ENA et a fait toute sa carrière dans la haute fonction publique a annoncé rejoindre la liste du Rassemblement national, conduite par Jordan Bardella, pour les élections européennes du 9 juin prochain.
    Des « allégations totalement incorrectes »

    Fabrice Leggeri, contacté par franceinfo, estime que « ces allégations » "sont totalement incorrectes". Il y voit « des manœuvres totalement politiciennes pour [le] discréditer et discréditer la liste du RN lors des élections européennes ». ⁠"Lorsque j’étais directeur de Frontex de 2015 à 2022, l’agence européenne a sauvé plus de 350 000 migrants en mer en conformité avec le droit international de la mer", ajoute le candidat RN. Il indique que « des plaintes pour diffamation sont déjà en préparation contre plusieurs membres de LFI qui ont publiquement proféré ce genre d’accusations totalement infondées ». Sur son compte X, mardi, il ajoute que « le RN est le seul rempart contre le terrorisme intellectuel que l’extrême-gauche et ses ONG font peser sur la France et sur l’Europe pour démanteler l’idée même d’un contrôle des frontières ».

    « La qualification de complicité de crime contre l’humanité est une qualification criminelle et grave, mais ce qui est plus grave, c’est de laisser mourir des dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants en Méditerranée, c’est de favoriser leur transfert forcé vers des centres d’esclavage en Libye », estime Emmanuel Daoud, l’avocat de la Ligue des Droits de l’Homme. « À partir du moment où ils sont dans des bateaux, on ne doit pas les refouler, on doit les accueillir et on doit les sauver. Monsieur Leggeri l’a oublié et il devra en répondre », conclut-il.

    La plainte de 53 pages avec constitution de partie civile concernant Fabrice Leggeri a été déposée ce mardi après-midi au doyen des juges d’instruction du tribunal judiciaire de Paris. Une ONG allemande, le Centre européen pour les Droits constitutionnels et Humains, avait demandé il y a deux ans à la Cour pénale internationale à La Haye d’ouvrir une enquête sur le rôle de plusieurs hauts fonctionnaires, dont Fabrice Leggeri, dans ces refoulements de bateaux de migrants entre 2018 et 2021.

    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/justice-proces/info-franceinfo-europeennes-la-ldh-et-utopia-56-portent-plainte-pour-co

    #plainte #justice #migrations #réfugiés #frontières

    –—

    voir aussi :
    Revealed : The #OLAF report on Frontex
    https://seenthis.net/messages/976360

    • Fabrice Leggeri, numéro trois du RN aux européennes, visé par une plainte pour complicité de crime contre l’humanité

      Deux associations reprochent au directeur de Frontex de 2015 à 2022 d’avoir participé au refoulement d’embarcations de migrants par les autorités grecques vers la Turquie ainsi qu’à des interceptions par les garde-côtes libyens d’embarcations de migrants.

      Le numéro trois sur la liste Rassemblement national (RN) aux élections européennes de juin, Fabrice Leggeri, est visé par une plainte pour complicité de crime contre l’humanité et complicité de crime de torture. D’après nos informations, la Ligue des droits de l’homme (LDH) et l’association de défense des migrants Utopia 56 ont déposé plainte, mardi 23 avril, avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction du tribunal judiciaire de Paris.

      Cette action en justice vise celui qui est aujourd’hui un candidat du RN au Parlement européen et qui fut directeur de l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, Frontex, de 2015 à 2022. Les plaignants reprochent à l’ex-haut fonctionnaire – aujourd’hui placé en disponibilité du ministère de l’intérieur, son administration d’origine – d’avoir participé, soit en les facilitant, soit en les couvrant, au refoulement d’embarcations de migrants par les autorités grecques vers la Turquie ainsi qu’à des interceptions par les garde-côtes libyens d’embarcations de migrants qui tentaient de rejoindre l’Italie.

      Ces faits ont « facilité la commission des crimes contre l’humanité et des crimes de torture à l’encontre des migrants, par les autorités grecques et libyennes », estime l’avocat Emmanuel Daoud, qui défend les associations. Sollicité, Fabrice Leggeri dénonce quant à lui « des allégations incorrectes » relevant de « manœuvres politiciennes » dans le but de « discréditer la liste du RN ».

      Les mouvements migratoires irréguliers à travers la Méditerranée nourrissent, depuis une décennie, une crise politique au sein de l’Union européenne (UE). En 2015, année record, plus d’un million de migrants ont rejoint le Vieux Continent par la mer. Pour renforcer les contrôles à ses frontières extérieures, les Vingt-Sept ont considérablement augmenté les moyens de l’agence Frontex au fil des ans, dont le budget est passé de 143 millions d’euros à 845 millions d’euros, entre 2015 et 2023.

      (#paywall)
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/04/23/fabrice-leggeri-numero-3-du-rn-aux-europeennes-vise-par-une-plainte-pour-com

    • la Convention de Genève de 1951 stipule que « lorsque des personnes sont en danger, le principe doit toujours être celui de l’assistance et de l’aide », ainsi que les règles de l’ONU et de l’UE. Ces pratiques « relèvent de crimes contre l’humanité », note Utopia 56 sur son site internet, rappelant par ailleurs qu’en « dix ans, plus de 29 500 femmes, hommes et enfants sont morts en Méditerranée », dont « 16 272 » morts ou disparus sous la direction de Fabrice Leggeri, entre 2015 et 2022.

      30k en 10 ans, dont 16k pour lui en 7-8 ans, ça laisse 14k morts en 2-3 ans pour son prédécesseur ? Qui le bat donc haut la main, mais n’est pas attaqué ?

  • #Nazi sans prépuce” : les plaintes contre Guillaume Meurice classées sans suite
    https://www.telerama.fr/radio/nazi-sans-prepuce-les-plaintes-contre-guillaume-meurice-classees-sans-suite

    De son côté, l’humoriste a porté plainte aux prud’hommes contre son employeur, qui lui avait donné un avertissement en lui reprochant de ne pas avoir pris la parole après l’émoi suscité par sa chronique. Visé par de nombreuses menaces de mort, il a également porté plainte contre une douzaine de personnes pour des menaces physiques caractérisées, ainsi que contre Meyer Habib, député LR de la 8ᵉ circonscription des Français de l’étranger, qui a l’a traité sur X (ex-Twitter) de « petite vermine antisémite ».

  • Emeutes après la mort de Nahel : ce qu’il faut retenir du rapport de la commission d’enquête
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/adolescent-tue-par-un-policier-a-nanterre/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-ce-qu-il-faut-retenir-du-rapport-de-la-c

    Le rapport fait état d’une vingtaine de propositions, dans des domaines très variés, pour « tirer les leçons » de la réponse faite à l’époque par les pouvoirs publics. Le rapport s’abstient néanmoins de toute sévérité à l’égard des responsables politiques, et des forces de l’ordre, qui ont, selon eux, été « utilisées dans de bonnes conditions ».

    🙈🙉 ➡️ 🚮

  • Technique du « parechoquage » : la police tue à nouveau pour un « refus d’obtempérer » - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/03/14/technique-du-parechoquage-la-police-tue-a-nouveau-pour-un-refus-dobt

    14 mars 2024Technique policière, Violences policières

    Dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 mars, un jeune homme qui circulait à scooter, à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, est mort après avoir été percuté par une voiture de police. Il n’avait que 18 ans et était originaire de La Courneuve. Il a été déclaré mort quelques heures après les faits, qui ont eu lieu en début de soirée. Il avait été victime d’un premier arrêt cardiaque, puis avait été réanimé et transporté à l’hôpital où il est décédé.

    Selon un témoin de la scène, « il y avait 2 personnes sur le scoot’ et la voiture de police a coupé la route, ils ont tamponné le mec et après il est rentré dans la camionnette ».

    Cette technique, appelée « parechoquage », consiste à percuter une personne pour l’arrêter. Sa légalisation est réclamée par les syndicats policiers depuis des années. Eric Zemmour avait ainsi déclaré : « Je suis favorable à ce que les Anglais font depuis quelques mois, c’est-à-dire ce qu’ils appellent le contact tactique ».

    Même si elle n’est pas légale en France, cette technique est utilisée par les policiers. Le 6 septembre dernier, à Élancourt, en banlieue parisienne, un adolescent de 16 ans est décédé après avoir été pris en chasse par une voiture de police. Un deuxième véhicule de police s’est mis sur son chemin et l’a percuté.

    Jeudi 13 avril 2023 à Paris, trois adolescents sur un scooter étaient percutés par une voiture de police. Une jeune fille de 17 ans avait été placée dans le coma et un jeune de 14 ans était hospitalisé dans un état grave. Les policiers avaient ouvert leur portière pour déstabiliser le scooter. Grâce aux images, trois policiers avaient été mis à pied.

    En 2007 déjà, deux jeunes avaient été tués à Villiers-le-Bel de la même manière, provoquant d’importantes émeutes.

    Pour rappel, les policiers ne peuvent engager une course-poursuite que pour les délits les plus graves. Et pas pour des refus d’obtempérer, qui sont exclus des consignes officielles. Les agents disent avoir poursuivi le jeune homme parce qu’il n’avait pas son casque. Justification encore plus absurde : on ne fonce pas sur une personne qui est particulièrement exposée car non protégée. D’ailleurs, les enfants d’Eric Zemmour et de Nadine Morano, qui commettaient des délits routiers sous l’emprise de drogue, ont été arrêtés tranquillement et sans être blessés.

    La police ne se contente pas de tuer ou mutiler avec ses armes ou ses méthodes d’arrestation, elle est aussi un danger sur la route. Le 12 décembre, en plein Paris, un homme de 84 ans était décédé après avoir été percuté, en plein jour, alors qu’il traversait sur un passage piéton au vert, par une colonne de policiers à moto de la BRAV. Le 18 décembre, à Senlis dans l’Oise, un homme âgé de 82 ans est mort après avoir été renversé par des gendarmes au niveau d’une station service. C’était à 16h30, alors qu’il faisait jour et que l’octogénaire traversait la rue. Samedi 23 décembre à Saint-Pierre-des-Corps, un jeune homme a été percuté par une voiture de police dans des circonstances troubles. Décédé lui aussi.
    Ces morts, par négligence ou par envie de « parechoquer » des êtres humains, s’ajoutent à la longue liste des vies volées par la police française.

    • Mort dans une collision avec la police en Seine-Saint-Denis : la famille du jeune homme décédé dépose plainte contre les policiers de la BAC
      https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/mort-dans-une-collision-avec-la-police-en-seine-saint-denis-la-famille-

      La famille du jeune homme décédé mercredi soir dans une collision avec une voiture de police à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, dépose plainte contre les policiers, a appris vendredi 15 mars franceinfo auprès de son avocat Yassine Bouzrou, confirmant une information du Parisien. Le jeune homme est mort après avoir été percuté à scooter par une voiture de la BAC à la suite d’un refus d’obtempérer. La plainte sera déposée « du chef de violences volontaires, ayant entraîné la mort sans intention de la donner et de violences volontaires aggravées ».

      La famille, par la voix de leur avocat, conteste la version des policiers. Selon le parquet de Bobigny, « l’ensemble des vidéos de voie publique ont été récupérées » et « les premières exploitations confirment que le véhicule de police a dû se déporter de sa file de circulation, en raison d’une priorité non respectée d’un véhicule en cours d’identification ». C’est ainsi que le véhicule de police « s’est retrouvé face au scooter qui arrivait en sens inverse à vive allure après avoir déboîté pour doubler ». Une version également confirmée par les images de vidéosurveillance de l’accident diffusées jeudi soir par France 2.

      Le préfet de police de Paris soutient les policiers

      Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, affirme quant à lui que « cette vidéo corrobore en tout point ce que m’ont décrit mes effectifs » et qu’il n’a donc « aucune raison de remettre en cause la version de [ses] policiers ». Le préfet de police se dit « en totale solidarité avec [ses] effectifs » et ne laissera « pas dire que c’est un acte volontaire ».

    • « C’est la loi qui a permis à la police de tuer nos frères ! »
      https://www.flagrant-deni.fr/cest-la-loi-qui-a-permis-a-la-police-de-tuer-nos-freres

      Neuf mois après la mort de Nahel, l’Assemblée planche sur l’article L435-1 du Code de sécurité intérieure, largement dénoncé comme offrant un permis de tuer à la police. Interview croisée d’Amal Bentounsi, Mahamadou Camara et Issam El Khalfaoui, qui dénoncent le racisme institutionnalisé derrière ce texte de loi.

      Marche 21 Avril 2024
      https://marche21avril2024.my.canva.site/appelmarchecontreracismes

    • Racisme d’État
      Mort de Wanys : les personnels de l’éducation de la Courneuve dénoncent « un crime policier »
      https://www.revolutionpermanente.fr/Mort-de-Wanys-les-personnels-de-l-education-de-la-Courneuve-den

      En grève depuis maintenant 4 semaines, les personnels d’éducation de la Courneuve ont voté ce mardi un communique de solidarité envers les proches de Wanys, tué par la police. Un exemple important face au racisme d’État.

      Alors que le personnel de l’Éducation nationale est en grève depuis près de 4 semaines dans le 93 et que la mobilisation commence à s’étendre dans le 94 et le 95, Wanys, un jeune de 18 ans a été tué par la police ce 13 mars à Aubervilliers. Dans le cadre de la journée nationale de grève dans la fonction publique, la communauté éducative de la Courneuve, réunie en assemblée générale, a communiqué son soutien à la famille de Wanys et a appelé à participer à leur combat. Une démonstration de solidarité exemplaire.

      Ce 19 mars fut une journée de mobilisation contrastée dans la fonction publique. De fait, si 100 000 personnes ont défilé ce mardi dans les rues, la mobilisation de l’Éducation nationale enregistre un recul dans par rapport à la journée nationale de grève du 1er février. Ainsi, tandis que 47 % des professeurs du secondaire étaient en grève le 1er février, ils étaient 30 % de grévistes dans le secondaire ce 19 mars.

      Pour autant, la situation nationale contraste fortement avec la dynamique de grève du personnel de l’éducation dans le 93 qui dure depuis le 26 février pour exiger un plan d’urgence face au manque de moyens. En effet, depuis maintenant 4 semaines les travailleurs de l’éducation s’organisent avec les parents d’élèves dans des assemblées de quartiers, mènent des actions coup de poing en envahissant le rectorat de Versailles ou encore, s’organisent avec leurs élèves en manifestation et en faisant des vidéos sur TikTok.

      C’est dans ce contexte, que dans la nuit du 13 mars, à Aubervilliers, Wanys, un jeune de 18 ans a perdu la vie après avoir été percuté par une voiture de police qui le poursuivait. Si les policiers se sont empressés de qualifier sa mort d’accident survenu à la suite d’un « refus d’obtempérer », ils ont rapidement été contredits par une vidéo circulant sur internet. Dans la nuit de dimanche, une cinquantaine de jeunes ont attaqué le commissariat de la Courneuve pour exprimer leur colère. Alors que depuis 4 semaines, l’État refuse la mise en place d’un plan d’urgence comme le réclament les professeurs en grève, il lui aura fallu moins de 24 heures pour déployer des blindés et des snipers en urgence face à la nouvelle vague de colère.

      Pour ceux qui sont ses anciens enseignants ou ses voisins, l’injustice est frappante. Ainsi, ce 19 mars la communauté éducative de la Courneuve, réunie en assemblée générale, a communiqué son soutien à la famille de Wanys et a appelé à participer à leur combat. Une démonstration de solidarité qui est à suivre, car on aurait tort de penser que la mort de Wanys est sans rapport avec le manque de moyens pour l’éducation dans le 93. Ce sont tous les deux des expressions d’un racisme d’Etat qui opprime les quartiers populaires et qui doit être combattu par un front large comme nous le montre le personnel d’éducation de la Courneuve.

      Communiqué de la communauté éducative de La Courneuve réunie en assemblée générale le 19 mars

      Nous avons appris la mort de Wanys Rahou, tué par une voiture de police la semaine dernière à Aubervilliers. Ce nouveau crime policier endeuille toute la ville : Wanys était pour beaucoup d’entre nous un ancien élève, un voisin, un proche de nos élèves ou enfants. Les vidéos choquantes qui ont circulé sur les réseaux sociaux montrent la brutalité de l’action des forces de l’ordre, qui a amené à la blessure grave d’un autre jeune, également sur le scooter de Wanys.

      Nous partageons nos condoléances et notre soutien à leurs proches. Nous souhaitons rappeler une vérité simple : aucun•e jeune ne mérite de voir sa vie fauchée, pour quelque raison que ce soit. Cette mort s’inscrit dans une continuité de violences et de discriminations racistes que vivent nos élèves et enfants dès le plus jeune âge, de l’orientation scolaire subie aux contrôles policiers abusifs, contre laquelle nous nous insurgeons et que nous dénonçons pour beaucoup depuis longtemps. Combien encore d’élèves, d’ancien•nes élèves, de jeunes devront nous encore pleurer avant que cela ne cesse ?

      Nous revendiquons une école de la justice sociale, une école émancipatrice, une école qui permette à chaque jeune de vivre sa vie pleinement en grandissant. Nous revendiquons pour cela un plan d’urgence depuis plusieurs semaines déjà, dans un département qui cumule les difficultés sociales et la stigmatisation raciste de sa jeunesse. Face à cela, c’est à une nouvelle preuve de la violence policière que nous assistons.

      Depuis la mort de Wanys, tant de questions se posent à nous, personnel•les d’éducation et parents : comment protéger les jeunes ? Comment écouter leur colère ? Comment les accompagner et les soutenir face à ces violences ? Comment leur transmettre des valeurs essentielles comme la justice et l’égalité ? Les mots nous manquent souvent, et nous dénonçons qu’aucune mesure n’ait été prise par beaucoup de directions d’établissement en direction de la communauté éducative depuis le 13 mars (communication aux familles, cellule psychologique, temps banalisé,...). L’école que nous souhaitons et que nous vivons n’est pas fermée sur elle-même, imperméable à la vie de nos élèves et enfants.

      Nous dénonçons la réponse de l’État depuis la semaine dernière, qui a jugé opportun de mobiliser toujours plus de force policière dans la ville : 50 interpellations de jeunes pacifiques dimanche soir, 9 garde-à-vues. Nous demandons que le rôle des personnel•les d’éducation et des parents comme éducateurs et éducatrices soit remis au centre. Une nouvelle débauche de violence n’atténuera jamais la colère légitime des enfants et adolescent•es de La Courneuve, et ne réparera en rien le choc de la mort de Wanys. Nous nous étonnons que lorsqu’il s’agit de moyens policiers démesurés (chars blindés, sniper,...), le plan d’urgence se réalise plus vite que lorsque des établissements s’effondrent et qu’il manque des personnel•les d’éducation face aux jeunes.

      Enfin, nous exprimons notre soutien à la famille de Wanys dans leur quête de vérité et de justice, et notamment à la plainte déposée auprès du tribunal. Nous appelons à participer aux cagnottes en soutien à leur deuil et à leur combat. Nous participerons, en recueillement, à la marche blanche de jeudi, au départ de la mairie de la Courneuve.

      La communauté éducative de La Courneuve réunie en assemblée générale le 19 mars

    • Marche pour Wanys : « Personne ne devrait mourir comme ça » - Bondy Blog
      https://www.bondyblog.fr/societe/marche-pour-wanys-personne-ne-devrait-mourir-comme-ca

      Huit jours après le décès de Wanys R. dans une collision avec une voiture de police à Aubervilliers, près d’un millier de personnes ont participé à une marche blanche à La Courneuve, sa ville d’origine, pour réclamer justice.

  • Val-de-Marne : de violents heurts éclatent en marge d’une manifestation lycéenne à Cachan
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/val-de-marne-de-violents-heurts-eclatent-en-marge-d-une-manifestation-l

    Une manifestation de #lycéens a dégénéré aux abords du lycée Gustave-Eiffel à Cachan (Val-de-Marne) dans la matinée du mardi 5 mars. Des individus, certains cagoulés, s’en sont pris au mobilier urbain et ont commis des dégradations, notamment sur des véhicules municipaux. (...) Sur une vidéo relayée par le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure, un groupe de jeunes s’en prend à des véhicules. L’intervention des forces de l’ordre a permis le retour au calme, salué par la ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, lors d’un déplacement au lycée Maurice-Ravel à Paris. 
    [...]

    Un #lycée connu pour ses problèmes d’insalubrité

    Les raisons de ces débordements sont pour le moment inconnues. L’établissement est connu pour ses problèmes d’insalubrité. A la fin du mois de février, une partie des professeurs et des membres de la communauté éducative avaient exercé leur droit de retrait pour demander des rénovations. Les élus locaux de « tous bords politiques » avaient, eux aussi, exprimé leur soutien. 
    "Il pleut dans les salles de cours et dans les couloirs", confiait alors à France 3 une enseignante excédée par la situation. Elle dépeignait un lycée de près de 2 500 élèves meurtri par sa vétusté. Alarmes et sonneries défaillantes, lignes téléphoniques coupées, infiltrations d’eau et plafonds qui s’effondrent… et une présence de rats. La liste est longue. "Quand il pleut fortement, nous sommes obligés d’utiliser les poubelles de recyclage du papier" pour recueillir l’eau, expliquait cette enseignante.

    edit

    Les casseurs s’étaient levés tôt.

    https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/cachan-attroupement-de-casseurs-jets-de-cocktails-molotov-violentes-echau

    des rats qui déambulent dans les couloirs mais aussi un manque de professeurs

    https://rmc.bfmtv.com/actualites/police-justice/faits-divers/cachan-des-scenes-de-tension-devant-un-lycee-une-personne-interpellee_AV-

    #éducation_nationale #blocus #police

  • « Démerdez-vous grosse merde » : un policier du 17 relaxé en appel après avoir insulté une femme menacée puis frappée par son ex-conjoint
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/demerdez-vous-grosse-merde-un-policier-du-17-relaxe-en-appel-apres-avoi

    Au lendemain de ces appels, Ophélie est rouée de coups par son ex-conjoint en sortant de chez elle. Le fonctionnaire de police reconnaît plus tard devant l’IGPN « avoir mal parlé à la dame », fait preuve de « grossièreté » et ne pas avoir répondu « correctement », toujours selon le PV d’audition. « J’ai eu un moment d’égarement et je me suis lâché verbalement contre elle », a admis le policier.

  • 52% de policiers et gendarmes interrogés dans une étude considèrent que le succès de la mission prime sur le respect de la loi

    Des policiers et gendarmes ont répondu de manière volontaire à un questionnaire de la Défenseure des droits concernant leur pratique en matière de maintien de l’ordre et de secours à la personne.

    Plus de la moitié des policiers ou gendarmes (51,8%) considèrent que mener à bien leur mission est prioritaire sur le respect de la loi, selon une étude dévoilée mardi 27 février par la Défenseure des droits. Il s’agit d’un questionnaire rempli de manière volontaire et anonyme par 976 gendarmes et 655 policiers répartis sur sept départements. L’institution met en avant les perceptions « contrastées » des pratiques professionnelles des forces de l’ordre au sein de ces dernières.

    Si l’usage de la force pour obtenir des aveux est réprouvé par plus de 9 répondants sur 10, près de 6 sur 10 considèrent que dans « certains cas » (non précisés), l’utilisation de plus de force que ce qui est prévu dans les textes devrait être tolérée. Cette opinion est encore plus fortement répandue chez les policiers (69,1%, contre 54,2% chez les gendarmes). Une vision répressive du métier confirmée par le fait que plus de la moitié d’entre eux, policiers et gendarmes confondus, estiment que leur mission première est de faire respecter la loi, et d’arrêter les « délinquants », plutôt que de secourir les personnes en danger (un sur quatre), ou encore protéger les institutions républicaines (4%). Par ailleurs, seul un gendarme sur trois et moins d’un policier sur quatre (23,3%) pense que l’on peut faire confiance aux citoyens pour se comporter comme il faut.

    Les forces de l’ordre se considèrent aussi insuffisamment formées

    Les membres des forces de l’ordre interrogés pointent également du doigt le manque de formation au sein de leurs rangs : un sur cinq affirme connaître « bien » ou « parfaitement » la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, tandis que près de la moitié d’entre eux (45,7%) s’estime insuffisamment formée en matière de droits des citoyens et de règles de déontologie.

    L’étude révèle enfin l’œil critique qu’exercent les professionnels sur les contrôles d’identité : près de 40% des policiers et des gendarmes jugent que les contrôles fréquents ne sont pas ou peu efficaces pour garantir la sécurité d’un territoire.

    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/plus-d-un-policier-ou-gendarme-sur-deux-considere-que-le-succes-de-sa-m

    #France #police #gendarmes #forces_De_l'ordre #étude #Défenseur_des_droits #maintien_de_l'ordre #mission #respect_de_la_loi #secours_de_personne_en_danger #formation #droits_fondamentaux #droits_humains #déontologie #contrôles_d'identité