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  • “Chaleur extrême” et “sécheresse généralisée” : Copernicus dresse un bilan alarmant du climat en 2022
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/chaleur-extreme-et-secheresse-generalisee-copernicus-dresse-un-bilan-ala


    https://www.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2023/04/b056d448-e403-472b-99cc-0d0e087e865e/860_sc_august-2022-monthly-average-river-discharge-anomalies-efas-cems.w

    L’année 2022 a aussi été marquée par de faibles précipitations et des chutes de neige moins importantes. Conjugué aux températures élevées, cela a entraîné une sécheresse généralisée et prolongée « qui a affecté plusieurs secteurs, tels que l’agriculture, le transport fluvial et l’énergie », souligne Copernicus.

    « Le débit des cours d’eau en Europe a été le deuxième plus faible jamais enregistré, marquant la sixième année consécutive avec des débits inférieurs à la moyenne », indique le rapport. « En termes de superficie touchée, 2022 a été l’année la plus sèche jamais enregistrée, 63 % des cours d’eau européens ayant connu des débits inférieurs à la moyenne. »

  • Transition énergétique : un industriel propose une solution industrielle.

    Hubert de Boisredon, né le 1er août 1964 à Suresnes, est un chef d’entreprise français. Il est le président-directeur général de l’entreprise Armor

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hubert_de_Boisredon

    Le film solaire organique, cette innovation du nantais Asca qui peut révolutionner la décarbonation

    https://www.latribune.fr/regions/pays-de-la-loire/le-film-solaire-organique-asca-n-est-pas-un-panneau-photovoltaique-hubert-

    Filiale du groupe Armor, la société nantaise Asca développe depuis une dizaine d’années des films solaires organiques. Produisant de l’énergie quelle que soit la température, l’orientation et la couverture nuageuse, du lever au coucher du soleil, ce matériau peut être installé facilement sur des façades, des toitures, des balustrades, des balcons..., afin de les rendre autonomes en énergie. Si l’entreprise a remporté de nombreux contrats à l’étranger, elle bute en France sur une législation tatillonne. Coup de projecteur sur une technologie révolutionnaire et complémentaire des panneaux photovoltaïques.
    Le groupe nantais a investi plus de 100 millions d’euros, pour mettre au point une technologie à base de polymères photo-actifs, sans solvants, sans matériaux rares et dont la fin de vie est pensée dès la conception du produit. Le procédé repose sur 5 couches imprimées, en rouleau, sur le film OPV, encapsulées dans 2 couches protectrices pour isoler et protéger les polymères de l’oxygène, de l’humidité ou encore des rayons ultraviolets.
    Le groupe nantais a investi plus de 100 millions d’euros, pour mettre au point une technologie à base de polymères photo-actifs, sans solvants, sans matériaux rares et dont la fin de vie est pensée dès la conception du produit. Le procédé repose sur 5 couches imprimées, en rouleau, sur le film OPV, encapsulées dans 2 couches protectrices pour isoler et protéger les polymères de l’oxygène, de l’humidité ou encore des rayons ultraviolets. (Crédits : Frédéric Thual)

    « Si on imprimait autant de films solaires que de rubans de transfert thermique, on produirait chaque année plus que la totalité de la puissance du parc nucléaire français. Nous fabriquons actuellement 13.000 kilomètres de ruban transfert thermique par jour, soit deux milliards de m² par an. Même si l’on ne prend qu’un milliard, au rendement actuel, on produirait 60 gigawatts (GW) de puissance électrique. C’est la totalité du parc nucléaire français - quand il marche ! », illustre Hubert de Boisredon, PDG du groupe Armor, leader mondial du ruban à transfert thermique (utilisé pour produire des étiquettes à code-barres) et fondateur de la filiale Asca créée en 2012 pour produire des films solaires organiques - des « OPV » (pour Organic PhotoVoltaics), dans le jargon des énergies renouvelables.

    Depuis, le groupe nantais a investi plus de 100 millions d’euros, à la Chevrolière, près de Nantes, pour mettre au point une technologie à base de polymères photo-actifs, sans solvants, sans matériaux rares, et dont la fin de vie est pensée dès la conception du produit. « La solution est sous nos yeux... », estime Hubert de Boisredon.

    Une solution complémentaire aux panneaux photovoltaïques, dont les rendements demeurent encore trois fois supérieurs. Ils sont en effet de l’ordre de 6% à 7% contre 18% à 20% pour les panneaux en silicium, dont une grande majorité est produite en Chine. En revanche, beaucoup plus sensibles à la lumière diffuse, les films solaires organiques produisent de l’énergie quelle que soit la température, l’orientation et la couverture nuageuse, du lever au coucher du soleil. « A puissance égale, le film produit 30% d’énergie de plus qu’un panneau solaire », fait valoir Hubert de Boisredon. Sa souplesse et sa maniabilité, comme une seconde peau, en font une solution pour aller là où les panneaux photovoltaïques ne peuvent être installés en raison des contraintes architecturales ou environnementales. Et qui plus est économe en Co2, puisqu’elle évitera, entre autres, d’utiliser le transport maritime, nécessaire pour importer des panneaux photovoltaïques chinois.
    Asca vise une production multipliée par trois en 2023

    « Il ne s’agit pas de raisonner en rendement mais en empreinte carbone, laquelle constitue, quand même, l’enjeu final. Le président de la République dit vouloir améliorer la souveraineté française et européenne. Or, sur le photovoltaïque, si on devait se passer des productions chinoises, les conséquences pour les Français seraient encore pire que pour le gaz russe ! », tacle Hubert de Boisredon, regrettant aussi que l’argent public investi dans la transition énergétique contribue à faire fonctionner les usines chinoises, alors qu’une partie des besoins énergétiques pourrait être assurée par les films solaires organiques. Et, ainsi, renforcer la souveraineté nationale. Pourquoi la France a-t-elle tardé à s’intéresser à cette technologie pourtant prometteuse ? « Par méconnaissance. Et puis, une croyance s’est répandue dans certains cercles qui pensaient que l’on avait déjà perdu face aux autres solutions solaires", ajoute le PDG d’Armor.

    Et pourtant, en dehors de l’Hexagone, les films nantais ont la cote. Et pour cause : ce matériau recouvre déjà la façade média du pavillon Novartis à Bâle en Suisse, devenu le symbole de la ville, mais aussi des balustrades d’immeubles génératrices d’énergie en Allemagne, ou encore le voile d’ombrage du siège de l’Union Africaine en Éthiopie, le toit solaire du pavillon des Pays-Bas lors de l’exposition universelle 2020 à Dubaï, la façade LEDs de la biennale d’architecture et d’urbanisme à Séoul, ou encore, habille des objets connectés...Pour l’heure, l’énergie est entièrement réinjectée dans les bâtiments pour accroître l’autoconsommation.

    « La réalisation de Bâle a créé un véritable appel d’air qui devrait nous permettre de multiplier par trois la production en 2023 », estime Moïra Asses, vice-présidente d’Asca, en charge de la stratégie et du marketing, qui a, depuis, reçu un millier de demandes.
    En attendant une législation française ad hoc

    En revanche, en France, on traine les pieds. Pour l’instant, à défaut d’une législation ad hoc, le fabricant de films souples est tenu d’obtenir un avis technique et une certification du CSTB (Centre scientifique et technique du Bâtiment) pour chacune de ses réalisations, et ce, selon le type de modules, sa forme, sa taille...

    « Sans cette homologation, un bâtiment n’est pas assurable. Et donc personne ne prend le risque », déplore Moïra Asses.

    Conséquence, seul le statut expérimental permet à Asca de présenter son innovation dans l’Hexagone. D’où le courroux du PDG d’Armor, dont la technologie a été soutenue par les chercheurs du CEA, l’Institut national de l’énergie solaire à Chambéry et à hauteur de 800.000 euros par France Relance. « Rien à voir avec les soutiens apportés aux filières allemandes (18 millions d’euros) et brésiliennes, qui sont nos principales concurrentes », précise-t-il.

    « Nous sommes face à une absurdité qui, par méconnaissance et manque de compréhension, consiste à priver les agriculteurs de terre, alors que des solutions complémentaires existent pour venir là où l’on ne peut pas implanter de panneaux photovoltaïques », indique Hubert de Boisredon.

    Mais, la prise de conscience avance. Le 4 novembre dernier, le Sénat adoptait, en première lecture, le projet de loi relatif à l’accélération de la production d’énergies renouvelables. Dont deux amendements portant, l’un sur la prise en compte de l’empreinte carbone dans les commandes publiques, l’autre sur la possibilité de solariser les façades de bâtiments dont l’emprise au sol dépasse 250 m².

    Même si les dirigeants d’Asca regrettent que les contraintes pesant sur les balustrades et garde-corps n’aient été prise en compte, l’adoption du texte à une large majorité (343 votants, 325 exprimées, 320 pour, 5 contre et 18 abstentions), toutes couleurs politiques confondues, a créé une lueur d’espoir.

    « Ils ont compris que, derrière, c’est l’emploi en France que l’on défend », assure le PDG d’Armor, qui entend « enfoncer le clou », en multipliant les rencontres avec les députés et les ministres concernés pour les convaincre du potentiel de cette technologie française et de la nécessité d’assouplir les contraintes, d’ici l’examen du projet de loi par l’Assemblée nationale le 6 décembre prochain.

    « Ce n’est pas un sujet politique, c’est un sujet d’intérêt national. Nous sommes prêts à y aller, et on est crédible », dit-il, rappelant que l’ETI Armor est, à force d’innovations, d’investissements et de dialogue social, passée de la quatrième place au titre de leader mondial du ruban à transfert thermique en vingt ans, avec un chiffre d’affaires (consolidé) de 403 millions d’euros en 2021 et 2.450 employés dans le monde dont 780 en France.
    Une technologie caméléon

    Techniquement, il aura fallu dix ans à Asca pour mettre au point une « recette », à base de polymères, inspirée des technologies déployées pour les rubans thermiques, et pour industrialiser son process d’enduction de couches fines sur films minces.

    « Le choix des polymères est un élément fondamental dans la production de modules photovoltaïques organiques. Ce sont eux qui déterminent le rendement des modules photovoltaïques », explique Moïra Asses, dont les équipes de recherche ont réussi à doubler les rendements en laboratoire pour atteindre, cette fois 14%. Un objectif qu’Asca tente maintenant d’industrialiser dans son unité de la Chevrolière dimensionnée pour produire 1 million de mètres carrés par an.

    Le procédé repose sur cinq couches imprimées, en rouleau, sur le film OPV, encapsulées dans deux couches protectrices pour isoler et protéger les polymères (la couche active) de l’oxygène, de l’humidité ou encore des rayons ultraviolets.
    Un process qui a engendré le dépôt d’une centaine de brevets.

    Pour permettre un élargissement des applications, Armor a, en 2019, mis la main sur la startup allemande Opvius (devenue Armor Solar Power Films), détentrice du savoir-faire « free-form » permettant de découper au laser le film sous différentes formes (losanges, cercles, feuilles d’arbres...) pour s’adapter à la morphologie de bâtiments, de balustrades, d’objets connectés, de bâches de recharges, d’arbres solaires... mais aussi de proposer des offres sur-mesure, et en différentes couleurs.

    Compatible avec une multitude de matériaux (bois, métal, verre, tissus...), cette solution solaire, qui revendique d’être à la fois bas carbone et design, permet d’apporter de l’énergie à une grande diversité d’applications pour la mobilité, les villes connectées, etc.

    « À énergie constante, la consommation de ressources est trois fois moins importante pour la planète qu’avec des panneaux photovoltaïques. C’est un moyen d’allonger le capital de ressources de la planète Terre, dont la durée d’utilisation, épuisée cette année le 28 juillet dernier, raccourcit chaque année », plaide Hubert de Boisredon, loin d’être à court de ressources.

  • Nantes sacrifie son « Arbre aux Hérons » à la con sur l’autel des économies… et de l’écologie Frédéric Thual - La Tribune -19 Sept 2022

    Dix jours après avoir lancé un train de mesures pour accélérer la transition écologique et répondre aux exigences de sobriété énergétique, la maire de Nantes, Johanna Rolland vient d’annoncer l’abandon de la construction de l’Arbre aux Hérons. En question depuis vingt ans, cette attraction touristico-culturelle, dont l’investissement serait monté à 80 millions d’euros est, aujourd’hui, jugé incompatible avec les engagements sociaux et écologiques de la métropole nantaise.


    Structure de bois et d’acier de 1.500 tonnes, de 35 mètres de haut et 55 mètres de diamètre l’Arbre aux hérons aurait nécessité un surcoût de 28 millions d’euros, "dont près de la moitié en raison de la hausse des matières premières", justifie la Métropole nantaise. (Crédits : ©Compagnie La Machine)

    Ce devait être le digne successeur du Grand Éléphant et du Carrousel des mondes marins, imaginés par Pierre Oréfice et François Delarozière, fondateur de la compagnie La Machine, pour réveiller la ville de Nantes et favoriser son attractivité nationale et internationale, drainer un million de visiteurs...

    Vingt ans après les premières esquisses et de nombreuses polémiques, la maire de Nantes et présidente de la métropole, Johanna Rolland, a tranché et décidé « de mettre un terme au projet d’Arbre aux hérons ». « Après l’été que nous venons de traverser, je crois qu’il n’est pas utile de rappeler à quel point l’urgence écologique et l’urgence sociale sont prégnantes. Être maire, c’est gouverner, c’est choisir. C’est assumer des décisions. C’est ce que nous faisons aujourd’hui » , a-t-elle justifié, au grand dam des protagonistes du projet qui, dès le lendemain, dénonçaient les arguments écologique et budgétaire avancés par l’élue.

    Une enveloppe gonflant de 35 millions à 80 millions d’euros
    Pour mémoire, l’Arbre aux hérons, c’est, dans sa dernière version, une structure de bois et d’acier de 1.500 tonnes, de 35 mètres de haut, 55 mètres de diamètre, comprenant une vingtaine de branches, des jardins suspendus, un bestiaire mécanique installé à une vingtaine de mètres de hauteur, au-dessus desquels "vole" un héron de 16,50 mètres d’envergure où pourraient prendre place des passagers. En 2015, le projet, qui devait initialement être implanté sur l’île de Nantes, était estimé à 35 millions d’euros.

    À l’époque, à la veille des élections municipales, Johanna Rolland prévenait déjà que « l’Arbre aux hérons ne se réalisera pas dans ce mandat, mais [que] le projet doit se poursuivre. Au moment où nous devons faire des efforts budgétaires considérables, le montant de l’investissement est trop élevé. Ce projet ne pourrait, en tout état de cause, voir le jour qu’à la condition de recueillir a minima un tiers de financements privés. »

    Un an plus tard, décision était prise d’implanter le projet, non plus sur l’île de Nantes, mais dans la carrière Misery, dans le quartier du Bas-Chantenay, un espace de trois hectares aujourd’hui en cours de réhabilitation pour devenir « un jardin extraordinaire, cœur de la nouvelle centralité métropolitaine. »

    En 2017, le principe du financement est acté autour d’une répartition par tiers, entre un fonds de dotation réunissant des acteurs privés (CCI de Nantes-Saint-Nazaire, Medef, Crédit Mutuel de Loire-Atlantique, 45 entreprises, près de 6.000 particuliers sollicités par un campagne de crowdfunding...), Nantes Métropole et des partenaires publics (région, département, Europe...). Au fil des années et des études techniques, le projet évolue et l’enveloppe budgétaire enfle pour atteindre 52,4 millions d’euros HT en 2020.

    À partir de là, les polémiques vont se multiplier contre ce projet clivant, imaginé sous les mandats de Jean-Marc Ayrault. Les écologistes, entrés à la mairie de Nantes dans une liste commune avec le PS lors des dernières élections municipales n’auront de cesse de torpiller le projet. L’association anticorruption Anticor pointera quelques irrégularités dans le montage financier et l’attribution des marchés publics, dont les protagonistes du projet voulaient se passer, etc. Jusqu’à ce que la guerre en Ukraine, la hausse des matières premières, la crise de l’énergie et les circonstances climatiques deviennent fatals au héron et consorts.

    Trop, c’est trop... selon Johanna Rolland
    La hausse du budget, réévalué à 80,4 millions d’euros en 2022, est expliquée, selon la métropole et la préfecture, par l’obligation de passer plusieurs marchés de construction, le renchérissement du projet et les complexités techniques (soit 13 millions d’euros HT), d’une part, et par l’inflation des matières premières, dont l’acier (en hausse de 56%), qui aurait engendré un surcoût de 15 millions HT, d’autre part.

    « C’est trop ! Trop, parce que ce montant ne permet à l’évidence pas de respecter le principe fondamental d’un financement en trois tiers... Trop, parce que cette augmentation [...] doit aussi être regardée à l’aune des urgences écologiques et sociales... » , justifie la présidente de la métropole Johanna Rolland.

    Amère déception du côté des concepteurs
    Pierre Oréfice et François Delarozière, qui se disent « tristes et déçus » , ont le sentiment d’avoir été trahis dans ce qui était considéré comme une œuvre collective.

    « Le chiffre de 80 millions d’euros est avancé aujourd’hui sans avoir été concerté, sans recherche d’alternatives. L’inflation ajoutera un coût supplémentaire, c’est vrai. C’est le cas pour toutes les opérations de la métropole et sur le territoire national. En 2021, Johanna Rolland expliquait qu’avec la règle des tiers, le financement représentait 0,45 % des 2,5 milliards d’investissement global sur 6 ans [pour la métropole]. Bien que le phénomène se soit accéléré, l’investissement pour l’Arbre aux hérons n’aurait même pas atteint les 1%. Il s’agit donc d’un choix politique, non budgétaire » , estiment-ils.

    Tous deux dénoncent une décision prise au profit d’un autre chantier touristico-culturel, Cap 44-La cité des Imaginaires qui accueillera le nouveau Musée Jules Verne. Un projet chiffré à 52 millions d’euros dont les travaux ont démarré cet été. « Le choix de la sagesse et du raisonnable au détriment du rêve et de la création » , regrettent les artistes, dont l’évaluation du bilan carbone de « l’œuvre inachevée » serait « comparable à celui de la construction d’un immeuble de 6 étages comme il s’en construit plusieurs chaque année à Nantes » , répondent-ils aux écologistes.

    Des retombées économiques pourtant estimées à 30 millions d’euros par an
    Tandis que l’association Anticor s’interroge sur l’avenir des fonds récoltés par le fond de dotation et sur les conséquences d’une décision où 8,4 millions d’euros financés par l’État, la région, le département ont déjà été engagés pour les études techniques, Yann Trichard, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Loire-Atlantique, et membre fondateur du fonds de dotation, a fait savoir sur les réseaux sociaux qu’il cherchait une solution alternative pour ressusciter un Arbre aux hérons dont les retombées économiques attendues étaient chiffrées, elles, à 30 millions d’euros par an.

    Source : https://www.latribune.fr/regions/pays-de-la-loire/nantes-sacrifie-son-arbre-aux-herons-sur-l-autel-des-economies-et-de-l-eco

    #Pays_de_la_Loire #Nantes #Jean-Marc_Ayrault #Anticor #des_grands_projets..._inutiles_ #gaspillage insensé #bobos #connerie #touristico-culturel #art_contemporien

  • Coup de théâtre ! La SNCF met fin au projet actuel de transformation de la Gare du Nord LaTribune.fr
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/coup-de-theatre-la-sncf-met-fin-au-projet-actuel-de-transformation-de-la-g

    La SNCF a annoncé mardi soir qu’elle mettait fin au projet actuel de transformation de la Gare du Nord, porté par une société commune entre Ceetrus, filiale immobilière du groupe Auchan, et SNCF Gares et Connexions en raison des retards conséquents et de la dérive budgétaire.La SNCF promet désormais « une adaptation rapide de la Gare du Nord » à la Coupe du monde de rugby en 2023 et aux JO de 2024, et « la conception d’un nouveau projet de transformation (...) élaboré en concertation étroite avec les acteurs publics concernés ». La mairie de Paris a réagi en appelant à ne pas reporter la modernisation du bâtiment.


    La Gare du Nord (Crédits : Valode & Pistre)

    Coup de théâtre ! Moins d’un an après l’accord passé par la SNCF et la Ville de Paris sur la transformation de la gare du Nord, le groupe ferroviaire a annoncé mardi soir qu’il mettait fin au projet actuel de transformation, conduit par une société commune entre Ceetrus, filiale immobilière du groupe Auchan, et SNCF Gares et Connexions. Ceci en raison des « dérives insupportables par rapport aux engagements contractuels » de la part du concessionnaire. Le gigantesque chantier devait tripler la surface de la gare parisienne, première gare d’Europe, en prévision des jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.

    Pour rappel, le groupe ferroviaire avait choisi la foncière immobilière d’Auchan en juillet 2018 pour tripler la surface de la gare parisienne en prévision des Jeux olympiques de 2024. Plus précisément, la Ville de Paris avait fait adopter ce projet au Conseil de Paris en juillet 2019 et la concession avait été confiée en 2019 à SA Gare du Nord2024 (StatioNord), une coentreprise formée par SNCF Gares & Connexions (34%) et Ceetrus (66%), cette dernière étant l’acteur chargé de la conception, des travaux et de leur financement.

    Un milliard d’euros de surcoût
    En juillet, Gares et Connexions avait été prévenu d’un dérapage du coût prévisionnel des travaux portant la facture à plus de 1,5 milliard d’euros, contre 500 millions encore envisagés fin 2020, et d’un « retard considérable » les empêchant d’être achevés d’ici aux JO 2024

    La SNCF promet désormais « une adaptation rapide de la Gare du Nord » à la Coupe du monde de rugby en 2023 et aux JO de 2024, et « la conception d’un nouveau projet de transformation (...) élaboré en concertation étroite avec les acteurs publics concernés ».

    Ceetrus, rappelle de son côté que le projet de rénovation da connu depuis l’établissement du contrat de concession en février 2019, outre une pandémie, plusieurs évolutions et recours impactant durablement sa réalisation.

    Après une longue polémique avec la mairie de Paris (qui pourtant avait approuvé le dossier à l’origine), une mouture moins ambitieuse du projet avait été adoptée en novembre 2020, ce qui n’a donc pas empêché les difficultés.

    « Abandon du centre commercial de la Gare du Nord »
    Nicolas Bonnet-Oulaldj, chef des élus communistes parisiens, s’est réjoui de ce qu’il voit comme « l’abandon du centre commercial à la Gare du Nord », saluant « une victoire contre un projet qui faisait la part belle au privé au détriment du besoin des usagers ».

    « La preuve que le recours au privé aboutit toujours à des dépassements budgétaires exorbitants », s’est félicitée la conseillère de Paris LFI Danielle Simonnet, demandant à la mairie de Paris « d’entendre enfin la contestation des riverains, des usagers et des associations ». Les élus communistes franciliens ont eux réclamé l’abandon d’un autre projet qu’ils contestent, celui du CDG Express, une liaison rapide qui doit relier en 2025 la capitale à l’aéroport de Roissy. De son côté Valérie Pécresse a déclaré au Sommet du Grand Paris qu’elle voulait que le projet CDG Express aboutisse.

    La mairie appelle à ne pas reporter la modernisation de la gare
    Tard dans la soirée, la mairie de Paris a réagi en appelant à ne pas reporter la modernisation du bâtiment, avec les Jeux de 2024 en ligne de mire. La municipalité « tient à rappeler la nécessité de ne pas reporter une nouvelle fois la modernisation et la rénovation de la gare », écrit-elle dans un communiqué dans lequel elle se dit encore « pleinement mobilisée aux côtés de SNCF Gares & Connexions ».

    "Nous sommes disponibles et volontaires pour engager un nouveau projet de rénovation de la Gare du Nord qui soit au service des usagers du quotidien, de l’insertion urbaine et de l’intermodalité. Ce projet doit pouvoir être engagé pour les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, explique Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire PS Anne Hidalgo, cité dans le communiqué.

    « Les habitants du 10e (arrondissement, où se trouve la gare, ndlr) veulent un nouveau projet, plus écologique (...) qui permette enfin de libérer son parvis de la circulation automobile et des nombreux véhicules qui y stationnent chaque jour. Notre ambition est de faciliter l’ouverture de la gare sur son quartier en donnant davantage de place aux transports en commun, aux piétons et aux vélos », écrit par ailleurs Alexandra Cordebard, maire du 10e arrondissement de Paris.

    #ceetrus #mulliez #centre_commercial #immobilier #urbanisme #grande_distribution #france #grand_paris #auchan #destruction #centres_commerciaux #des_grands_projets..._inutiles #immobilier_commercial

    • Transformation de la gare du Nord : Paris gagne la bataille contre la SNCF _ La Tribune -
      https://www.latribune.fr/regions/ile-de-france/transformation-de-la-gare-du-nord-paris-gagne-la-bataille-contre-la-sncf-8

      Au terme d’une année de luttes politico-médiatiques, la SNCF a fini par accepter les exigences posées par l’équipe d’Anne Hidalgo pendant la campagne des élections municipales.

      Le 23 novembre, la SNCF a annoncé la suppression de 7.500 mètres carrés d’activités commerciales et servicielles, dont la salle de spectacle. Quant au bâtiment de la rue de Maubeuge de 7.100 m² qui devait servir à des bureaux privés, il va devenir un centre de commandement pour les lignes B et D du RER ou bien un centre de police ferroviaire. En d’autres termes, ce sont 14.600 m² qui seront restitués à la puissance publique. Soit 24% du surplus initialement prévu.
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      Grande absente de la photo de famille, la filiale immobilière du groupe Auchan, Ceetrus, qui finance à 100% le budget de 600 millions d’euros de travaux, reste titulaire du traité de concession. Selon nos informations, ses représentants n’ont pas été invités pour ne laisser la place qu’aux autorités politiques (Paris) et publiques (SNCF).

      24% d’espaces supplémentaires en moins
      Quoiqu’il en soit, la gare du Nord 2024 sera bien dédensifiée, comme l’avait préconisé en janvier 2020 la commission d’enquête mandatée par la Ville et ainsi que l’avait demandé à l’époque Jean-Louis Missika, alors adjoint chargé de ce sujet. Ces derniers avaient proposé de réduire le programme des activités non-ferroviaires, à commencer par la suppression de la salle de spectacle et la diminution significative des surfaces commerciales.

      Outre la création de 10.375 mètres carrés d’espaces de loisirs, culturels et sportifs, toutes les autres typologies étaient censées s’agrandir : de 35.200 à 57.600 m² pour les espaces voyageurs, de 25.200 à 32.900 m² pour les bureaux et de 5.450 à 18.900 m² pour les commerces et de 5.250 à 12.825 m² pour la restauration. Total : 61.500 m² supplémentaires.

      Ce 23 novembre, la SNCF a annoncé la suppression de 7.500 mètres carrés d’activités commerciales et servicielles, dont la salle de spectacle. Quant au bâtiment de la rue de Maubeuge de 7.100 m² qui devait servir à des bureaux privés, il va devenir un centre de commandement pour les lignes B et D du RER ou bien un centre de police ferroviaire. En d’autres termes, ce sont 14.600 m² qui seront restitués à la puissance publique. Soit 24% du surplus initialement prévu.
      Une passerelle pour ouvrir la gare vers le Nord

      L’opérateur de transports va parallèlement lancer une étude de faisabilité technique pour créer une passerelle entre l’arrière de la gare du Nord et le viaduc Saint-Ange, celui qui surplombe les rails entre les stations de métro Barbès-Rochechouart et La Chapelle, à la frontière des Xè et XVIIIè arrondissements. Objectif : ouvrir davantage cette dernière vers le Nord. En attendant, la filiale Gares & Connexions est déjà prête à débloquer 20 millions d’euros pour réaliser cette infrastructure.

      La Ville n’a effectivement pas cessé de se plaindre d’une gare du Nord « entièrement tournée vers le Nord ».
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      Une intermodalité revue et corrigée
      Les élus parisiens demandaient par ailleurs à « revoir l’intermodalité », considérant que la future vélostation de 2.000 places serait « ridicule ». Avec cette nouvelle mouture, la jauge est montée à 6.000 emplacements de stationnement. Les taxis, VTC, scooters et motos seront, eux, renvoyés au parking souterrain, pour libérer le parvis au profit des mobilités douces.
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      Le flux des voyageurs amélioré
      Dernier point mis en avant par Paris : la gestion des flux de voyageurs. « Il est inadmissible qu’on les oblige à faire des détours et des détours. Ça va leur faire perdre plus de temps », avait dit en son temps Jean-Louis Missika. Il jugeait même que les voyageurs du quotidien - métro, RER, Transilien, TER Hauts-de-France... - seraient « négligés », le projet étant « centré » sur les TGV et les trains internationaux.

      Le nombre d’escalators sera augmenté, de même que le principe d’organisation des circulations pour les voyageurs du TER est assoupli, ont fait savoir les opérateurs.

      De leur côté, si les commissaires-enquêteurs missionnés par l’Etat avaient estimé que le projet nécessitait « des compléments pour les voyageurs du quotidien », ils avaient relevé qu’il plaçait « le fonctionnement » de la gare « au niveau des grandes gares européennes » faisant « face à l’augmentation du nombre de voyageurs ». La gare du Nord, qui accueille déjà près de 750.000 usagers quotidiennement, devrait en voir défiler 900.000 dans les prochaines années.
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      La transformation complète de la gare du Nord n’interviendra qu’en 2025. D’ici à septembre 2023, juste avant la Coupe de monde de rugby, la reconfiguration du terminal Eurostar devrait avoir été achevée. Idem pour les Jeux olympiques et paralympiques l’année suivante, pour lesquels le nouveau terminal des départs devrait être livré en juin 2024.

    • Le groupe public reproche à son partenaire, une filiale d’Auchan, un dérapage des coûts et des délais.
      https://www.lefigaro.fr/conjoncture/le-grand-chantier-de-renovation-de-la-gare-du-nord-pourrait-etre-annule-202

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      Dans un communiqué de presse lapidaire, Gares & Connexions, la filiale du groupe public en charge du dossier, a enterré ce grand dessein. «  Compte-tenu des dérives insupportables par rapport aux engagements contractuels, [la SNCF] ne peut que constater la défaillance grave de son concessionnaire et prononcer sa déchéance  », a-t-elle indiqué.

      En clair, la SNCF renvoie toute la responsabilité de ce ratage programmé sur la foncière d’Auchan, choisie, selon elle, pour financer ce chantier et exploiter les commerces pendant une quarantaine d’années. En fait, le concessionnaire n’est pas la filiale d’Auchan mais StatioNord, une coentreprise entre Ceetrus (66 %) et la SNCF (34 %).

      « Retard considérable »
      La vieille dame ferroviaire ne s’embarrasse pas de pareilles subtilités. Gares & Connexions pointe du doigt « un dérapage du coût prévisionnel des travaux », avec une enveloppe qui a bondi à plus de 1,5 milliard d’euros contre moins de 1 milliard initialement. La filiale de la SNCF dénonce aussi « un retard considérable » du chantier qui ne permettra pas de terminer les travaux pour les échéances prévues : la Coupe du monde de rugby de 2023 pour le nouveau terminal de l’Eurostar et les Jeux olympiques de Paris en 2024 pour tous les autres ouvrages ferroviaires.

      Avec cette glissade du calendrier, les travaux ne pouvaient pas être terminés avant 2026-2027, voire 2028. Certains choix de StatioNord posent question. Pourquoi retenir #Bouygues en décembre 2020 pour une négociation exclusive, alors qu’un collège d’experts mandaté par le conseil de surveillance de StatioNord recommandait l’offre de #Vinci selon la ­lettre spécialisée Mobilettre  ?
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      La gare du Nord en piteux état
      L’abandon de ce projet retardera d’autant le reformatage de la plus grosse gare d’Europe (700.000 voyageurs chaque jour circulant dans 2200 trains). Le temps de relancer un appel d’offres et de sélectionner un attributaire, la gare ne sera pas rénovée avant 2030. Seuls des travaux mineurs pourront être menés pour faciliter l’accessibilité de la gare d’ici à 2023.
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      Cette fin de projet est très dommageable, tant la gare du Nord est en piteux état.
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  • Quand l’Etat cède le domaine et le château de Grignon (Yvelines), qui formait depuis deux siècles les ingénieurs agronomes français à un promoteur immobilier...

    Comment Marc : dans le même temps l’ancienne conseillère agricole de Macron conseille Xavier Niel dans la création d’une école 42 de l’agriculture technologique, elle aussi sise dans les Yvelines...

    Nous avons attendu désespérément que l’Université des Verts annonce la création de deux ZAD, en lieu de quoi on a la « bousculade » Piolle-Rousseau urbi et orbi sur les chaines info, et une demi-page ce matin dans le Canard...

    O tempora, o mores :-)

    https://www.latribune.fr/regions/ile-de-france/le-choix-de-l-etat-de-ceder-le-domaine-de-grignon-a-altarea-cogedim-suscit

    • Le choix de l’Etat de céder le domaine de Grignon à Altarea Cogedim suscite les critiques
      https://www.latribune.fr/regions/ile-de-france/le-choix-de-l-etat-de-ceder-le-domaine-de-grignon-a-altarea-cogedim-suscit


      La petite commune de Thiverval-Grignon (Yvelines), opposée à la vente par l’Etat du vaste domaine de Grignon au promoteur Altarea Cogedim, a déclaré qu’elle n’entendait pas changer son plan local d’urbanisme (PLU).
      Crédits : cfsg

      Le domaine de Grignon et son château du XVIIe siècle dans les Yvelines vont être cédés par l’Etat au promoteur Altarea Cogedim pour créer un « grand pôle d’excellence scientifique ». Mais cette décision est loin de faire l’unanimité : anciens élèves, élus locaux et défenseurs du patrimoine préparent la riposte.

    • L’Etat renonce à vendre le domaine de Grignon au promoteur Altarea Cogedim
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/15/l-etat-renonce-a-vendre-le-domaine-de-grignon-au-promoteur-altarea-cogedim_6


      Le château du XVIIe siècle de Grignon, près de Paris, en 2016.
      KENZO TRIBOUILLARD / AFP

      Cette décision « ne remet pas en cause le calendrier prévu pour l’installation d’AgroParisTech sur le site de Saclay », a précisé la préfecture.

      L’Etat met fin à son projet contesté de vente du domaine de Grignon, berceau de l’agronomie française qui accueille l’école d’ingénieurs agronomes AgroParisTech, au promoteur immobilier Altarea Cogedim, a annoncé, lundi 15 novembre, la préfecture des Yvelines dans un communiqué.

      « Une nouvelle procédure de cession » du domaine « sera lancée au second semestre 2022 », a expliqué la préfecture, qui précise que cette décision « ne remet pas en cause le calendrier prévu pour l’installation d’AgroParisTech sur le site de Saclay », dans l’Essonne.

      « C’est une très bonne nouvelle, c’est le résultat d’un combat qui dure depuis cinq ou six ans et qui permettra, je l’espère, de retrouver un autre avenir pour le domaine de Grignon », a réagi Georges d’Andlau, coprésident de l’association Grignon 2000, opposée à cette privatisation. « Un autre dialogue devra s’ouvrir avec l’Etat vendeur et les collectivités locales », a-t-il ajouté.

    • nouvel article avec un titre légèrement (?) modifié…

      L’Etat renonce provisoirement à privatiser le domaine de Grignon
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/15/l-etat-renonce-provisoirement-a-privatiser-le-domaine-de-grignon_6102174_324


      (et une photo qui n’est pas celle de l’article)

      Face à l’hostilité générale des élus, Matignon abandonne la vente au promoteur Altarea Cogedim du site pédagogique et agricole qui accueille AgroParisTech, dans les Yvelines.

      Inutile de s’entêter et d’aller vers un « fiasco programmé », surtout en pleine campagne présidentielle. Alerté de toutes parts sur les risques d’une opération devenue très polémique, le gouvernement a officiellement renoncé, lundi 15 novembre, à privatiser dans l’immédiat le domaine de Grignon (Yvelines), ce berceau de l’agronomie française qui accueille actuellement l’école d’ingénieurs AgroParisTech. Un peu comme il avait abandonné fin 2019 le gigantesque site de loisirs et de commerces Europacity envisagé dans le « triangle de Gonesse » (Val-d’Oise).

      Trois mois et demi après avoir annoncé la vente de Grignon au promoteur immobilier Altarea Cogedim, l’Etat remet ainsi en cause le projet qu’il avait lui même choisi, après en avoir longuement dessiné les contours. « Il n’est pas possible de maintenir la procédure engagée », reconnaît un communiqué de la préfecture des Yvelines. Une nouvelle « procédure de cession » sera lancée « au second semestre 2022 », précise simplement la préfecture. Ce qui renvoie la décision finale – privatiser ou non, comment, et au profit de qui – au gouvernement qui sera issu des élections du printemps 2022. « Nous prenons acte de la décision de l’Etat », a sèchement réagi Altarea Cogedim lundi. Cette remise à plat marque l’échec d’une privatisation qui, depuis des mois, suscitait de plus en plus d’opposition.

  • Masques : la production de l’usine de Plaintel prête à être relancée
    https://www.latribune.fr/regions/bretagne/masques-la-production-de-l-usine-de-plaintel-prete-a-etre-relancee-845375.


    Crédits : LEON KUEGELER

    Plaintel (22). Un projet collaboratif de relance du site est à l’étude. Le Département et la Région y sont favorables, mais pas sans garanties. Guy Hascoët est chargé de piloter l’initiative.

    En 2018, l’ancienne usine de masques de protection de Plaintel en Côtes d’Armor produisait jusqu’à 20 millions d’unités par mois. Fermée il y a un an et demi par le groupe américain Honeywell puis transférée en Tunisie, elle est devenue, en pleine crise sanitaire du Covid-19, le symbole local d’un désengagement de l’Etat et d’un gâchis industriel. Humain aussi car le site costarmoricain a employé jusqu’à 300 personnes.
     
    Alors que la pénurie de matériel médical se fait cruellement sentir, le souhait de voir une industrie des masques de protection se réimplanter en Bretagne s’exprime fortement depuis début avril. Un projet porté par l’ancien directeur Jean-Jacques Fuan avec des salariés de l’usine Honeywell (ex-Sperian) et des partenaires locaux a émergé. Des contacts ont été pris avec des investisseurs, des fournisseurs de machines et de matières premières. Tandis qu’une pétition en faveur d’une relance du site recueille sur mesopinions.com près de 40.000 signatures, sur le plan politique, la Région Bretagne et le Département des Côtes d’Armor se sont déclarées prêtes à investir dans une nouvelle usine de masques. Mais pas sans garanties. Loïg Chesnais-Girard, le président de la Région et Alain Cadec, celui des Côtes d’Armor, demandent des engagements clairs à l’Etat ou à l’Union européenne (UE) pour assurer l’avenir d’un tel site. Ils ont missionné Guy Hascoët, ancien secrétaire d’État à l’Economie solidaire du gouvernement Jospin, pour proposer une solution de redémarrage.

    Vers un actionnariat incluant les citoyens ?
    « Nous avions une usine qui en produisait en Bretagne, elle est malheureusement fermée depuis 2018. Après des échanges avec les élus du territoire, nous voulons confirmer notre disponibilité pour étudier tout projet de relance de cette usine de masques, qui pourrait s’avérer un outil stratégique dans l’indépendance recherchée vis-à-vis de ces produits indispensables en temps de crise sanitaire. Mais, les mêmes causes produisant les mêmes effets, il est indispensable que l’Union européenne et/ou l’État s’engagent dans des commandes stratégiques de long terme. Des contacts ont été pris ces derniers jours sur ce point », indiquent les deux élus dans un communiqué commun, estimant que le sujet des masques est, et restera encore longtemps, au cœur des enjeux de santé publique.

    Les collectivités étudient avec Jean-Jacques Fuan et ses conseils les formes juridiques permettant d’associer des citoyens volontaires à l’actionnariat. Le projet est sur les rails. Guy Hascoët est chargé de le faire aboutir et surtout d’éviter de conduire les différents acteurs dans une impasse. Il travaillera en lien étroit avec les équipes régionales, départementales et locales dont Saint-Brieuc Agglo et les acteurs de l’écosystème. Le projet pourrait prendre la forme d’une Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), qui associerait des collectivités, des entreprises, des clients du corps médical. « Nous souhaitons tout mettre en œuvre pour fédérer les énergies sur ce projet industriel qui doit devenir le projet de toute une région et de ses habitants », fait ainsi valoir Alain Cadec.

    2 millions de masques commandés, 4, 2 millions d’euros engagés
    Les collectivités admettent qu’un masque fabriqué en France sera toujours plus cher qu’un masque conçu en Asie, mais le projet fédère les énergies car la crise actuelle enseigne que le prix ne doit pas être le critère déterminant. Outre l’investissement nécessaire, la relance d’une chaîne de fabrication, détruite par l’actionnaire américain et qui n’existe plus, prendra du temps : autour de six à neuf mois.

    « Une machine n’est pas opérationnelle tout de suite », fait remarquer un entrepreneur breton qui, pour sa part, attend le feu vert des autorités pour produire, maintenant, des équipements médicaux et des masques pour les soignants et la population.

    A ce jour, la Région Bretagne et les quatre départements ont mobilisé plus de 4 millions d’euros contre le Covid-19 : 800.000 euros pour 700.000 flacons de gel hydroalcoolique achetés à l’entreprise McBride (Rosporden, 29), 1 million d’euros pour l’achat de 100.000 tests ultra rapides auprès de l’entreprise NG Biotech et 2,4 millions d’euros pour 2 millions de masques chirurgicaux et FFP2.

    Cette dernière commande est financée à 50% par l’UE. Un premier arrivage de 500.000 unités destinées aux différents personnels de santé et médico-sociaux a été réceptionné à Rennes. Les prochaines livraisons comprendront des masques FFP2 que la Région répartira pour équiper les personnels hospitaliers.

  • Ces Régions qui veulent se passer de la SNCF avec l’ouverture à la concurrence
    https://www.latribune.fr/regions/ces-regions-qui-veulent-se-passer-de-la-sncf-avec-l-ouverture-a-la-concurr


    Le viaduc de Niolon, près de Marseille. La région Paca entend attribuer les lignes des TER à d’autres opérateurs.
    Crédits : iStock

    En plein blocage sur le sujet des retraites, une révolution se profile dans l’organisation locale des transports publics : des opérateurs alternatifs vont entrer en concurrence avec la SNCF. Les conseils régionaux peuvent peaufiner les appels d’offres sur leurs lignes TER. Un dossier réalisé par les journalistes des rédactions régionales de La Tribune.

    C’était l’une des mesures du nouveau pacte ferroviaire, combattu par les cheminots pendant la longue grève du printemps 2018 et adopté en juin de la même année. Mais elle est passée inaperçue. Depuis le 3 décembre 2019, les Régions, autorités organisatrices, peuvent en théorie attribuer l’exploitation de leurs transports express régionaux (TER) à d’autres opérateurs que la SNCF. Deux conseils régionaux, Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) et le Grand Est, ont saisi l’opportunité. Ils publieront en mars de cette année les appels d’offres. Les exploitants alternatifs - pas forcément « privés » au sens figuré si la SNCF est candidate via l’une de ses filiales - arriveront début 2022. 

    De gauche à droite, et dans des contextes de relations plus ou moins tendues entre les collectivités territoriales et la SNCF, les motivations de cette « privatisation » divergent. En région Paca, l’exécutif présidé par Renaud Muselier (LR), a voté le 14 décembre dernier une procédure de délégation de service public pour la desserte Marseille-Nice et pour les lignes de l’étoile ferroviaire de Nice. En conflit...

    #paywall

  • 2020, année de consolidation et des choix pour Notre-Dame
    https://www.latribune.fr/regions/ile-de-france/2020-annee-de-consolidation-et-des-choix-pour-notre-dame-836433.html


    Crédits : POOL New

    Il est encore trop tôt pour dire si Notre-Dame de Paris est sauvée et décider s’il faut la restaurer à l’identique ou non : 2020 sera l’année de la consolidation et des consultations, selon le général chargé de piloter la renaissance en cinq ans de la cathédrale.

    Neuf mois après l’incendie qui a ravagé sa toiture et fait tomber sa flèche, « Notre-Dame n’est pas sauvée », « elle est toujours en état de péril », a rappelé ce dimanche Jean-Louis Georgelin au micro de CNEWS/Europe 1/Les Echos.

    Le militaire missionné par Emmanuel Macron a promis un Te Deum à Notre-Dame le 16 avril 2024. En conformité à l’engagement du président d’une restauration en cinq ans, un délai jugé serré par certains et qui sera ponctué de nombreuses étapes, de sécurisation puis de reconstruction à proprement dit de l’édifice.

    « Ce sur quoi nous ne pouvons pas nous prononcer, c’est l’état de la voûte, il faut aller l’inspecter », a expliqué Jean-Louis Georgelin, à la tête de l’établissement public lancé début décembre pour gérer la consolidation et la restauration de ce chef-d’œuvre de l’art gothique construit du XIIe au XIVe siècle.

    Début de la reconstruction en 2021
    « Aujourd’hui vous ne me ferez pas dire la voûte est sauvée », a insisté le général, tout en se montrant positif : « Tous les signaux que nous avons » vont dans un sens qui est « rassurant ». « Tous les trésors de la cathédrale ont été sauvés », a-t-il insisté, en parlant des vitraux, des roses ou encore du grand orgue, « à la pollution au plomb près ».

    La prochaine opération de sécurisation, très complexe, est le démontage de l’échafaudage installé autour de la cathédrale avant l’incendie du 15 avril et « soudé » par l’incendie, qui menace le bâtiment.

    Un diagnostic complet permettra ensuite aux architectes de préconiser comment restaurer la cathédrale. Une fois conclus les appels d’offre, se profilera le début de la reconstruction proprement dite en 2021.

    « Nous ferons tout pour que cette cathédrale rouvre, soit rendue au culte et je n’ai aucun doute là-dessus », ni sur « le délai affiché » par le président, a insisté M. Georgelin.

    Le processus pour la flèche bientôt défini
    Le débat patrimonial et architectural, lui, reste ouvert, entre une restauration à l’identique, comme le souhaite l’architecte chargé de Notre-Dame lui-même, Philippe Villeneuve, ou un geste architectural audacieux, comme évoqué par l’exécutif.

    La question est ultra-sensible, comme l’avait révélé en novembre la sortie - « qu’il ferme sa gueule ! » - du général à l’adresse de l’architecte en chef de Notre-Dame. Une « galéjade », a balayé dimanche le général Georgelin en revenant sur l’épisode.

    « Nous allons, pour la flèche, définir dans les semaines qui viennent le processus précis qui va permettre de faire la consultation qui a été annoncée », a indiqué M. Georgelin. « Ceci nous conduira dans le courant de l’année 2020. »

    Le ministre de la Culture Franck Riester avait assuré en mai que les Français pourraient donner leur avis lors d’une « grande consultation », même si le choix final reviendra à l’Etat.

    Démenti d’une réfection à l’identique de la charpente
    Mais « pour reconstruire la flèche, il faut d’abord que la charpente ait été faite, que le toit ait été refait », a rappelé le M. Georgelin. Pour le choix du matériau de la charpente, il souligne que le processus sera le même, avec « étude » et « examen de toutes les options possibles », démentant que la décision ait déjà été arbitrée en faveur d’une réfection à l’identique, en bois.

    Composée d’un enchevêtrement de poutres massives en chêne, la charpente de Notre-Dame, surnommée « la forêt », était l’une des plus anciennes de la capitale.

    « On dit que ce serait moins cher et plus rapide sans avoir à ce stade étudié les autres options », a commenté le général, relevant que parmi d’autres cathédrales endommagées en France au XXe siècle, « aucune n’a été reconstruite en bois ».

    Sur 922 millions d’euros de dons promis pour reconstruire Notre-Dame, a-t-il par ailleurs indiqué, « de l’ordre de 400 ou 500 millions » ont été récoltés à ce stade.

  • Financement du Grand Paris Express : les départements accusent l’Etat de mentir
    https://www.latribune.fr/regions/ile-de-france/financement-du-grand-paris-express-les-departements-accusent-l-etat-de-men

    Après la suppression de la taxe foncière, les conseils départementaux se voient « ponctionner » sur leurs droits de mutation à titre onéreux (DMTO) pour financer le Grand Paris Express. Ils s’y refusent et annoncent qu’ils ne siégeront plus au conseil de surveillance de la Société du Grand Paris.

    A peine digèrent-ils la suppression de la taxe foncière que les conseils départementaux doivent avaler le prélèvement de 75 millions d’euros sur leurs droits de mutation à titre onéreux (DMTO). Un amendement gouvernemental voté jeudi 14 novembre à l’Assemblée lors de l’examen du projet de loi de finances. Un « hold-up parlementaire », selon le président de l’assemblée des départements de France Dominique Bussereau.

    Les départements boycottent le conseil de surveillance de la SGP
    Dès le 1er janvier 2020, une partie des DMTO, dits aussi « frais de notaire », viendra ainsi abonder le financement de la Société du Grand Paris, l’établissement public chargé de construire le Grand Paris Express. Aussi ont-ils décidé de ne plus siéger au conseil de surveillance.
    […]
    Ces élus locaux savent en outre une chose qu’ils ne diront jamais : plutôt que de supprimer une feuille de la « lasagne territoriale » (Maurice Leroy, ministre de la Ville de 2010 à 2012), il suffit de l’asphyxier financièrement. Et cela semble bien engagé dans le Grand Paris.

  • Hydrogène renouvelable : la Bretagne veut doper sa filière
    https://www.latribune.fr/regions/bretagne/hydrogene-renouvelable-la-bretagne-veut-doper-sa-filiere-833687.html


    Le catamaran Energy Observer, propulsé aux énergies renouvelables, poursuivra sa route jusqu’en 2022.
    Crédits : Jérémy Bidon/Energy Observer Developments

    Cent quatre-vingt-dix acteurs engagés dans des projets de production et d’usage d’hydrogène vert ont été identifiés en Bretagne. Pour accompagner cette filière, la Région émettra une feuille de route courant 2020.

    En juillet dernier, Energy Observer, le premier navire à hydrogène décarboné (pas issu du pétrole ou du gaz naturel), mis au point à Saint-Malo, a lancé sa filiale, Energy Observer Developments. Objectif : déployer de l’hydrogène propre sur l’ensemble du territoire, en particulier maritime, et recruter à terme 200 techniciens et ingénieurs.

    Outre l’odyssée pour le futur que le navire accomplira jusqu’en 2022, ce projet positionne Energy Observer parmi les 190 acteurs recensés sur le territoire breton. Dévoilée en octobre par la Région Bretagne, son agence économique Bretagne Développement Innovation (BDI) ainsi que l’Ademe, une étude établit les potentiels bretons de production et d’usage de l’hydrogène « vert » à l’horizon 2050.

    Localement, des écosystèmes associant territoire, infrastructures et usages se mettent en place. Dans le cadre de sa Breizh COP, la Région souhaiterait donc structurer cette filière afin de développer l’hydrogène renouvelable pour sa transition énergétique. En matière de transports notamment. « En Europe, la Bretagne est l’une des rares régions en mesure de bâtir une véritable filière, analyse André Crocq,...

    #paywall

    • Hydrogène. « Un potentiel énorme en Bretagne » - Hydrogène : le pétrole vert de la Bretagne - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/hydrogene-le-petrole-vert-de-la-bretagne/hydrogene-un-potentiel-enorme-en-bretagne-27-10-2019-12419190.php

      Christophe Le Visage, expert en énergies marines et membre d’ERH2 Bretagne, estime que la Bretagne possède un potentiel énorme de production d’hydrogène à partir d‘éolien flottant.

      Quelle est l’ampleur d’un tel potentiel ?
      Il faut d’abord préciser que les énergies marines sont une réponse potentielle à tous les besoins énergétiques de l’humanité. L’océan est, en effet, le plus gros capteur solaire du monde, ce qui génère des vagues, des courants, du vent et de la chaleur, soit une énergie faramineuse et inépuisable, représentant chaque jour plus de 2 000 fois nos besoins. De par sa surface maritime et sa situation à la pointe occidentale, la Bretagne recèle un potentiel supérieur à ses besoins, l’un des plus importants d’Europe, avec notamment de vastes zones ventées que l’on pourrait exploiter à 40-50 kilomètres au large des Côtes-d’Armor, du Finistère-sud ou du Morbihan.

      De quelle façon ?
      L’hydrolien est compliqué et son potentiel limité. On ne sait pas encore domestiquer la houle ni les vagues. La chaleur est sous les tropiques… À court terme, la valorisation des énergies marines passe donc essentiellement par la production électrique par l’éolien flottant. Transformée en hydrogène, qui présente l’énorme avantage de pouvoir être stocké, cette énergie pourrait même, dans le futur, alimenter directement des bateaux fonctionnant avec des piles à combustible à partir de plateformes de production en mer. En effet, le transport maritime vise à long terme le « zéro émission », et l’hydrogène est une option sérieuse. Dans les dix-vingt ans, la Bretagne pourrait ainsi devenir une grosse station-service en hydrogène pour les navires de passage.

      Quels sont ou pourraient être les freins ?
      Techniquement, on sait faire, qu’il s’agisse d’éolien ou d’hydrogène. Le partage de l’espace maritime, notamment avec les pêcheurs, n’est pas un problème insoluble. En revanche, le frein pourrait être politique. Il faudra, en effet, une stratégie ambitieuse si l’on veut développer les énergies renouvelables, et notamment une filière hydrogène. Car cela pourrait remettre en cause le système français actuel de production et de distribution centralisées d’électricité et de gaz. C’est une vraie révolution, un changement de paradigme qui impose un débat de fond sur la mobilité et les énergies au lieu de décisions prises sans vrai débat, comme c’est trop souvent le cas en la matière.

    • Hydrogène. Le « pétrole vert » de la Bretagne - Hydrogène : le pétrole vert de la Bretagne - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/hydrogene-le-petrole-vert-de-la-bretagne/hydrogene-le-petrole-vert-de-la-bretagne-27-10-2019-12419183.php


      Jo Brohan, président de Morbihan Énergies, est un partisans convaincu de l’hydrogène.L’auto à pile à combustible hydrogène du syndicat a parcouru 30 000 km en deux ans.
      Photo Hervé Queillé

      C’est parti. Américains, Japonais, Chinois et… Français, tous se lancent dans l’hydrogène « vert » puisqu’il faut de l’électricité pour le produire. Forte de son énorme potentiel en énergies marines renouvelables, la Bretagne pourrait devenir l’un des producteurs mondiaux d’hydrogène « écolo ». Pour Morbihan Énergies, c’est même déjà une réalité.
      « Je roule avec le soleil du Morbihan et je ne rejette que de l’eau ». Ce joyeux slogan, affiché sur une Hyundai à hydrogène, témoigne à la fois de l’engagement et de la méthode douce choisie par le syndicat départemental d’énergies du Morbihan pour promouvoir cette énergie écologique. Écologique, « à condition qu’on le fabrique à partir d’énergies renouvelables », souligne, avec conviction, Jo Brohan, président de Morbihan Énergies.

      Issu des énergies renouvelables
      Il y a six ans, le syndicat commence par financer l’installation de bornes de recharge électrique dans 200 communes. « Il fallait rassurer les gens, qu’ils aient l’assurance de ne pas tomber en panne sèche en pleine campagne », insiste Jo Brohan. La création de trois stations-service de gaz naturel (à Vannes, bientôt Pontivy puis Lorient) répond, elle, à la volonté de favoriser les livraisons en centre-ville en réduisant les émissions de particules. Quant à l’hydrogène, « on se demandait que faire du surplus d’électricité produit par la toiture de notre siège, explique le président de Morbihan Énergies. La solution était de la stocker en fabriquant de l’hydrogène ». Un électrolyseur est donc installé sur le site vannetais en 2017.

      L’hydrogène produit alimente ainsi la Hyundai acquise par le syndicat. L’auto a déjà parcouru 30 000 kilomètres pour sensibiliser entreprises, collectivités et particuliers. « On la prête dès qu’on peut ». L’essai est convaincant : l’auto est aussi silencieuse et performante qu’un véhicule électrique animé par des batteries mais offre les avantages d’être rechargeable en cinq minutes, d’avoir une autonomie moyenne de 500 kilomètres et de n’avoir qu’une seule batterie tampon. D’où un gain de poids et un impact écologique moindre.

      Une station-service à Vannes
      Mais cette auto n’est qu’une vitrine, un premier pas vers un usage généralisé de l’hydrogène « vert ». Morbihan Énergies va créer une station-service à Vannes, en partenariat avec Michelin, qui a une usine toute proche, et Engie. « Le manufacturier a besoin d’hydrogène dans son process de fabrication. Plutôt que d‘en faire venir par camions des raffineries, comme aujourd’hui, autant le produire sur place de façon verte et également d’en faire profiter les automobilistes ».

      Car les automobilistes pourront bénéficier d’aides à l’achat de véhicules grâce au label « Territoire d’hydrogène », octroyé par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Ce qui permet aussi l’octroi de subventions pour la création d’unités de production. Le syndicat travaille, en effet, avec des industriels, des entreprises, des collectivités et des chercheurs sur de petites unités de fabrication d’hydrogène à partir de panneaux photovoltaïques et d’éoliennes. Des ombrières sur les parkings pourraient ainsi alimenter en hydrogène la ligne ferroviaire Auray-Quiberon. À plus long terme, l’ambition est d’assurer les liaisons entre les îles du golfe du Morbihan avec des bateaux à hydrogène.

      Territoire d’innovation
      Mais, aussi prometteur que soit ce combustible, cette transition énergétique ne passera que par l’adhésion de la population, assure le président de Morbihan Énergies. « Par exemple, l’éolien a mauvaise presse. Mais si on démontre qu’on est autonome au bénéfice du territoire et que ce n’est pas pour faire du fric, ce sera différent. Tout est affaire de pédagogie ». Il en faudra aussi pour convaincre que l’hydrogène n’est pas dangereux. Pas plus, en tout cas, que les millions de véhicules qui roulent tous les jours avec une « bombe » à bord : le réservoir d’essence ou de gazole.

      Quoi qu’il en soit, le syndicat va bénéficier de moyens supplémentaires pour remplir sa mission de « passeur » d’hydrogène. Il vient d’être retenu par le gouvernement comme l’un des 24 territoires d’innovation, un programme de 150 millions d’euros de subventions et de 300 millions d’investissements.

      Un plan breton hydrogène 2030
      Plus spécifiquement, l’ex-ministre Nicolas Hulot a lancé un plan national hydrogène en juin 2018 (†) . Objectif : 10 % d’hydrogène français à partir d’énergies renouvelables pour 2023. La Région Bretagne, de son côté, vient de mettre à l’étude un plan hydrogène 2030. Des initiatives que salue Bruno Mansuy, président d’ERH2 Bretagne, cluster associant chercheurs et entreprises pour la promotion et le développement de l’hydrogène et des piles à combustibles. « Depuis dix ans, nous sensibilisons politiques et industriels bretons à l’hydrogène et cela semble porter ses fruits. Nous espérons que de nombreux projets voient le jour d’ici peu ».
      En tout cas, dès la fin 2020, à Vannes, on pourra remplir son réservoir d’hydrogène breton vert. Le début d’une révolution énergétique qui dépasse le domaine des mobilités : « L’intérêt principal, à terme, est que l’Europe s’affranchisse des produits pétroliers et gaziers importés en produisant de l’hydrogène à partir d’énergies renouvelables sur son territoire », souligne Bruno Mansuy.

      (†) Des programmes européens existent depuis 2002.

  • Après Europacity, la région Île-de-France débloque un milliard pour le Val-d’Oise
    https://www.latribune.fr/regions/ile-de-france/apres-europacity-la-region-ile-de-france-debloque-un-milliard-pour-le-val-

    [Valérie Pécresse] veut veut aussi « proposer à l’Etat de décentraliser la future Agence nationale de la cohésion des territoires à Villiers-le-Bel », aider à la réimplantation d’une filière horticole dans le département « sur des terrains pollués », et va « mandater Grand Paris Aménagement pour lancer, via un cabinet d’experts indépendant, une évaluation de la qualité des sols dans le triangle de Gonesse ».

    Le plan d’urgence passera aussi par la création d’un nouveau lycée international et d’un internat d’excellence, la création d’un centres de formation d’apprentis (CFA) sur les métiers du numérique, le développement d’un Campus des métiers de la sécurité.

    Valérie Pécresse veut aussi « travailler avec l’Etat à un projet de construction d’un nouveau Grand lieu culturel dans le département ».

    En matière de transport, elle propose le lancement d’un plan de transport à la demande « dès 2020 » dans le Vexin, l’expérimentation de « covoiturage citoyen en milieu rural » et un « grand plan de nettoyage des abords des autoroutes valdoisiennes ».

    Beaucoup de mesures consistent aussi à « demander à l’Etat » : « demander un engagement écrit de l’Etat, sur la réalisation de la ligne 17 du Grand Paris Express pour 2027 », dont la justice a décidé vendredi de suspendre pendant un an les travaux, ou demander à l’Etat « que le prolongement du tram 11 Express soit engagé dans le prochain contrat de plan Etat-région ».

  • Une startup normande invente une sentinelle anti-drones
    https://www.latribune.fr/regions/normandie/une-startup-normande-invente-une-sentinelle-anti-drones-831316.html

    Testé avec succès par EDF dans l’une de ses centrales, le procédé de détection de drones mis au point par la société Drone XTR sera mis sur le marché à la fin de l’année.

    Ne cherchez pas à lire les détails de son brevet. Il est classé « secret-défense » sur décision de la Direction générale de l’armement qui en a aussi interdit la vente hors Otan. De toute évidence, les autorités militaires prennent très au sérieux le concept mis au point par la jeune société Drone XTR, fondée par un logisticien féru d’aéromodélisme. L’histoire remonte à 2014. Cette année-là, Jean-Francois Adam est contacté pour avis par la DGSI à la suite du premier survol d’une installation nucléaire par un drone. De cet échange naît l’idée de développer une solution de détection plus accessible que les coûteux systèmes de surveillance difficiles à trouver sur le marché en dessous du million d’euros. « Je l’ai aussi voulue passive donc non repérable, par opposition aux radars », précise son concepteur.

    Soutenu par le cluster Normandie AeroEspace et l’homme d’affaires Antoine Lafarge, proche d’Édouard Philippe, Jean-François Adam lève 500.000 euros pour développer un premier prototype capable de repérer « les deux tiers des drones professionnels en vente libre, y compris les drones avions et ceux porteurs de charges, dans un rayon de 10 kilomètres ». Au terme d’une expérimentation concluante dans uen centrale nucléaire, la fabrication en série vient d’être lancée avec la complicité de l’industriel normand Arelis, spécialiste des hyperfréquences.

    La première version sera disponible uniquement à la location, à raison de 3.000 euros par mois avec l’assurance de mises à jour régulières. Drone XTR propose également un dispositif de neutralisation par brouillage qui, dans l’état actuel de la réglementation, n’est utilisable que par des institutions dépendant du ministère de la Défense. Une V2 avec un spectre plus large est annoncée dans un an.

  • La Métropole rouennaise passe au vert
    https://www.latribune.fr/regions/normandie/la-metropole-rouennaise-passe-au-vert-825126.html


    Crédits : Flickr / Frédéric Bisson

    L’Accord de Rouen pour le climat promet 100 % d’énergies renouvelables en 2050. D’où une stratégie de verdissement et d’extension des réseaux de chauffage urbain.

    Et de huit. Le dernier des huit réseaux de chauffage gérés par la Métropole Rouen Normandie (MRN) s’émancipera à son tour des énergies fossiles l’an prochain. Exit l’installation au gaz. Place à une chaudière biomasse de dernière génération : une Rolls « à combustion étagée » capable de brûler, sans distinction et sans arrêt technique, non seulement des plaquettes forestières mais aussi des déchets de lin, des écorces sèches ou des tailles de haies humides collectées à sa porte.

    C’est la première fois que cette invention danoise fait son apparition en France. « L’excellent rendement et l’approvisionnement en circuit très court compensent largement le surcoût », précise Aurélien Vabre, responsable des grands projets chez Dalkia Normandie, l’entreprise délégataire.

    D’ici à quelques années, près de la moitié des foyers des 71 communes de la métropole devraient être desservis par un réseau de chaleur « vert », moyennant une extension des infrastructures existantes et la création de nouvelles chaufferies - dont une à partir de la chaleur fatale d’un industriel. Cet effort restera cependant très insuffisant pour atteindre le tout-renouvelable auquel l’exécutif s’est engagé dans le cadre de sa COP21 locale.

    La MRN planche sur la création d’une société de portage capable d’investir, en propre, dans des projets solaires ou de méthanisation. Y compris hors des frontières métropolitaines. « Avec cet outil, nous disposerions d’un autre levier pour agir car, comme tous les territoires très urbanisés, il nous est impossible de prétendre à l’autonomie grâce à nos seuls gisements », explique Cyrille Moreau, vice-président chargé de l’environnement.

  • Energies renouvelables : les Glénan, micro-labo à ciel ouvert
    https://www.latribune.fr/regions/bretagne/energies-renouvelables-les-glenan-micro-labo-a-ciel-ouvert-825119.html


    Éoliennes, panneaux solaires : fin 2019, les énergies renouvelables représenteront 90 % de l’alimentation sur l’île.
    Crédits : Frederic Hedelin / Only France

    Le Centre international de plongée recharge déjà ses bouteilles à l’énergie verte. En 2021, l’île de Saint-Nicolas des Glénan sera la première île française alimentée à 100 % par les EnR.

    Cadre naturel exceptionnel situé au large de Bénodet, l’archipel des Glénan est peu peuplé mais accueille jusqu’à 3.000 touristes par jour l’été. Depuis toujours confrontées à la question de leur autonomie (alimentation en énergie, eau potable, eaux usées, déchets), ces îles, non reliées par câble au continent et qui abritent quelques demeures, un restaurant, ainsi qu’une école de voile et un centre de plongée réputés, négocient avec la nécessité de préserver leur espace naturel et celle de se passer du fioul. Alimentée depuis 1973 par un groupe électrogène, l’île de Saint-Nicolas des Glénan a successivement accueilli une première éolienne de 15 kW en 1992, puis ses premiers panneaux photovoltaïques dans les années 2000.

    Suppression du groupe électrogène
    Aujourd’hui, le projet du territoire de Fouesnant, porté par le maire, Roger Le Goff, en partenariat avec Enedis, est d’intégrer pleinement le changement climatique : en 2017, l’électricité consommée à Saint-Nicolas était pour moitié produite par l’éolienne et les panneaux solaires. À la fin 2019, les énergies renouvelables représenteront 90 % de l’alimentation.

    #paywall

  • Colas compte rendre les routes d’Eure-et-Loir plus sûres via le digital
    https://www.latribune.fr/regions/centre-val-de-loire/colas-compte-rendre-les-routes-d-eure-et-loir-plus-sures-via-le-digital-82


    L’application remontera notamment à la plateforme Digital by Colas les comportements à risque.
    Crédits : DR

    Le Département présidé par Claude Térouinard vient de signer un contrat avec le constructeur routier Colas pour installer Anaïs, sa nouvelle application de recommandation d’aménagements. Objectif : dès 2019, réduire à quinze par an le nombre de tués sur les routes.

    Via un partenariat avec Michelin Driving Data Intelligence, la cellule numérique du constructeur de pneumatiques Michelin, Anaïs commencera à la rentrée de septembre à collecter les données embarquées de conducteurs volontaires sur le réseau routier secondaire d’Eure et Loir. L’application remontera notamment à la plateforme Digital by Colas les comportements à risque : freinage intempestif, vitesse excessive, déport latéral du véhicule. Identifiée, cette data sera ensuite analysée et contextualisée. Elle donnera enfin lieu à des recommandations de travaux auprès de la collectivité qui, assure le responsable de Mobility by Colas, Fabrice Luriot, restera libre de choisir le maître d’oeuvre.

    Cet audit des routes en temps réel procurera deux avantages majeurs au département. Il lui permettra d’une part d’agir en amont, et non plus de façon seulement curative, comme actuellement. De plus, Anaïs validera l’efficacité des opérations de maintenance. Deuxième département français pour la densité routière avec 7 650 kilomètres de routes départementales, l’Eure-et-Loir tente ainsi de faire baisser Sa mortalité routière. Après le bilan désastreux de l’année 2017 (47 tués), celle-ci a reculé à 26 morts l’année dernière. La collectivité met en place une politique volontariste pour viser moins de quinze personnes décédées cette année.

  • Paris : le périphérique s’invite dans la campagne des municipales
    https://www.latribune.fr/regions/ile-de-france/paris-le-peripherique-s-invite-dans-la-campagne-des-municipales-818552.htm


    400.000 personnes habitent dans un rayon de 150 mètres autour du périphérique et sont exposées quotidiennement à un bruit et à des niveaux de dioxyde d’azote et de particules fines supérieurs aux plafonds recommandés.
    Crédits : Photo AFP

    Anne Hidalgo vient de recevoir ce 28 mai 2019 le rapport de la mission d’information et d’évaluation du Conseil de Paris sur le devenir du périphérique parisien. Selon son rapporteur (UDI) Eric Azière, la maire (PS) de Paris devrait en suivre les principales préconisations : une gouvernance partagée, une voie réservée au covoiturage et une vitesse abaissée à 50 km/h. Dans le même temps, Gaspard Gantzer, candidat à la succession d’Anne Hidalgo, propose purement et simplement de supprimer l’infrastructure routière.

    « En finir avec le boulevard périphérique source de pollutions multiples, véritable barrière urbaine et faire émerger à moyen terme un espace de liaison, de respiration plus vert, renaturé, doté de nouveaux usages urbains. » C’est ce que recommande la mission d’information et d’évaluation du Conseil de Paris dans son rapport « Le périphérique : quelles perspectives de changement ? » remis ce mardi 28 mai 2019 à Anne Hidalgo. Selon toute vraisemblance, la maire (PS) de la Ville devrait en reprendre les principales conclusions.
    […]
    Premier « impératif » identifié par la mission : le combat contre la pollution atmosphérique et sonore. Près de 400.000 personnes habitant dans un rayon de 150 mètres autour du périphérique sont exposées quotidiennement à un bruit supérieur à 60 décibels, avec des pics à 80-85 décibels, et à des niveaux d’alerte de dioxyde d’azote et de particules fines. « Cela représente plus d’un tiers de la pollution du trafic parisien ! Ce n’est plus un boulevard de 35 kilomètres inauguré en 1973, mais un fleuve de pollution », résume Eric Azière.
    […]
    3 ans de concertation, 15 ans de travaux
    [Gaspard Gantzer,] candidat à la mairie de Paris veut en effet « récupérer la surface disponible » pour « en faire des espaces verts et des logements ». Pour parvenir à ses fins, il s’est fixé dix-huit ans, soit trois mandats municipaux. Les trois premières années seraient celles de la concertation « mètre par mètre » avant un référendum en 2023 auprès des grand-parisiens dans les 131 communes que comporte la métropole du Grand Paris (MGP). Les quinze années suivantes seraient celles des « travaux phasés » pour « offrir des alternatives » au million d’automobilistes qui emprunte quotidiennement le périphérique.

  • #Dagoma neutralise à distance les armes imprimées en 3D
    https://www.latribune.fr/regions/nord-pas-de-calais/dagoma-neutralise-a-distance-les-armes-imprimees-en-3d-808183.html


    « Nous ne voulions pas que nos imprimantes soient détournées à des fins criminelles », insiste Gauthier Vignon, cofondateur de Dagoma.
    Crédits : Dagoma

    Le spécialiste nordiste de l’#impression_3D Dagoma s’est lancé dans une croisade pour enrayer la prolifération des armes imprimables.

    L’opération a été menée en toute discrétion : pendant quelques semaines, les collaborateurs de Dagoma ont modifié depuis Roubaix des centaines de fichiers permettant d’imprimer des armes à feu en 3D (une pratique illégale en France). La nouvelle tendance avait quelque chose d’inquiétant, car ces armes en plastique sont par nature indétectables. « Nous ne voulions pas que nos imprimantes soient détournées à des fins criminelles : comme les fichiers 3D sont le cœur de notre métier, nous avons changé le diamètre des canons ou la taille des gâchettes, déformé les crosses ou les chargeurs afin de rendre ces armes inutilisables », explique Gauthier Vignon, cofondateur de Dagoma, une entreprise devenue le leader européen de l’impression 3D.

    Pourquoi avoir ensuite révélé au grand jour le tour de passe-passe ? « Pour nous, c’était une question de société : il fallait alerter les autres constructeurs de machines 3D pour leur faire prendre conscience des risques. »

    « Après la première étape qui a consisté à pourrir les bons fichiers, la deuxième a été de modifier nos machines afin qu’elles ne puissent pas imprimer des armes. »

    Gauthier Vignon espère même une prise de conscience pour que les internautes signalent tout fichier suspect et pour que les constructeurs se mettent à alimenter une base de données, afin de contrer les impressions illicites. « Certains nous rétorquent que, de toute façon, ces armes imprimées en 3D ne fonctionnent pas : tant mieux, nous préférons largement que cela reste un faux débat  »

  • Mobilité BioGNV : comment Liger fait de Locminé un territoire pionnier
    https://www.latribune.fr/regions/bretagne/mobilite-biognv-comment-liger-fait-de-locmine-un-territoire-pionnier-80553


    Station-service Karrgreen de bioGNV.
    Crédits : Liger

    En décembre dernier, Liger a invité le public à tester des voitures Seat roulant au biocarburant. Ouvert en 2012, le centre d’énergies renouvelables de Locminé (Morbihan) transforme aujourd’hui dans sa station de méthanisation, quelque 60.000 tonnes de déchets industriels et agricoles par an en électricité, en engrais mais aussi en bioGNV. De nouvelles stations Karrgreen vont être ouvertes et Liger planche sur le développement de sa propre cryptomonnaie. Une véritable démonstration d’économie circulaire à l’échelle d’une ville de 4.000 habitants.

    Le gasoil a du plomb dans l’aile ? Le super d’essence reste cher ? Vous rêvez d’un carburant moins polluant ? En parallèle à la voiture électrique, fortement liée à l’énergie nucléaire, une alternative se dessine, et a pour épicentre Locminé. Dans cette petite ville de 4.000 habitants située à une trentaine de kilomètres de Vannes et fortement tournée vers l’agroalimentaire (groupe D’Aucy), Liger poursuit son engagement pour une mobilité bioGNV en Bretagne.

    Un an après l’ouverture sur son site de la première station ouverte au public, Karrgreen, le centre d’énergies renouvelables a invité, en décembre dernier, le grand public à tester des voitures roulant au biocarburant, spécifiquement fabriqué à partir de déchets recyclés localement et d’algues fournies par la société Olmix. Sur cette piste d’essais éphémère ouverte en partenariat avec Seat, un des premiers constructeurs actifs dans ce domaine en France, quelque 60 automobilistes ont pu découvrir la conduite sur la nouvelle Leon ST TGI. Ce break, commercialisé autour de 26.000 euros, fonctionne en bi-carburation et autorise près de 400 km d’autonomie en utilisation GNV. Trois autres modèles seront lancés courant 2019, et Seat ouvrira début mars une représentation à Locminé deux à trois jours par semaine.

    « Rouler au bioGNV permet de recycler les déchets et de réduire de 78% les émissions d’oxyde d’azote (NOx) et de 95% l’émission de particules fines. Moins cher aussi [0,99 euro par kilo, 45 euro pour 1.000 km), c’est le seul carburant dont l’empreinte carbone (CO2) est quasi nulle », explique Marc Le Mercier, le directeur de Liger, et chimiste de formation. Fondée en 2011, sous la forme d’une SEM, le centre d’énergies renouvelables s’est engagé assez rapidement dans le développement d’un carburant alternatif.
    […]
    Contenant 71% de méthane épuré, ce biogaz est valorisé sous deux formes : en production d’électricité verte (12.000 à 13.000 mégawattheures par an), injectée dans le réseau EDF à partir de mars 2017 et en chaleur verte. Le biométhane, carburant sans CO2, contient pour sa part un taux de méthane de 97% à 99%. En 2015 , il alimente une première station destinée aux collectivités et aux entreprises locales (dont Liger qui possède dans sa flotte plusieurs poids lourds roulant au bioGNV), puis une autre station ouverte au grand public fin 2017 sous l’enseigne Karrgeen. Fortement utilisée par les professionnels (neuf camions avitaillés à l’heure) dont des transporteurs italiens, et des touristes étrangers (issus de pays où le bioGNV est répandu), cette station a écoulé en 2018 l’équivalent de 7.144 pleins de voitures.

  • #CDG_Express et #RER_B : Pécresse restera « inflexible » sur sa position
    https://www.latribune.fr/regions/ile-de-france/cdg-express-et-rer-b-pecresse-restera-inflexible-sur-sa-position-804789.ht


    Crédits : DR

    Dans ses vœux prononcés dans la soirée du 21 janvier, la présidente de l’autorité organisatrice de transports Île-de-France Mobilités (IDFM, ex-STIF) réaffirme son attachement à cet axe de 32 kilomètres : « Oui, nous avons besoin de cette liaison directe ! Elle est complémentaire du RER B et nous permettra de le désaturer car une personne avec des valises prend la place de trois. » Valérie Pécresse ajoute : « En termes d’attractivité, c’est capital ! 50 millions de touristes chaque année, cela nécessité qu’on les accueille dignement. »

    Puis, conformément à ses déclarations de la mi-décembre, la présidente du conseil régional francilien appelle l’État à ne pas oublier les 900.000 voyageurs quotidiens du RER B.
    « Nous voulons que les travaux soient réalisés sans dégrader la qualité du service. J’attends les conclusions du préfet Cadot pour avril [mais] je resterai inflexible sur cette position », a conclu Valérie Pécresse.
    […]

    La prise de parole de la patronne de la région a été suivie ce mardi 22 janvier d’un courrier adressé au préfet de Paris, préfet d’Île-de-France. Selon l’agence de presse Reuters, des députés, des sénateurs, plusieurs dizaines d’élus municipaux, dont les maires d’Aubervilliers et de Saint-Denis, ainsi que des syndicalistes et des représentants d’associations d’usagers ont en effet demandé au représentant de l’État « d’abandonner au plus vite le CDG Express. »

    « Les impacts sur les RER sont en tout point contraires à la politique annoncée par l’exécutif de donner la priorité aux transports du quotidien », écrivent-ils.

    Selon les estimations officielles, le projet doit coûter 2,1 milliards d’euros, dont 400 millions provenant des actionnaires du gestionnaire d’infrastructure (Groupe ADP, SNCF Réseau et la Caisse des dépôts et consignations).

  • Ville de Paris : la commune et le département fusionnent
    https://www.latribune.fr/regions/ile-de-france/ville-de-paris-la-commune-et-le-departement-fusionnent-802565.html

    Grosse révolution, le #Conseil_de_Paris n’aura plus DEUX casquettes et donc DEUX budgets, DEUX ordres du jour, mais UNE seule regroupant les DEUX compétences,…

    Suite à l’adoption d’un projet de loi sur le statut de Paris et l’aménagement métropolitain en octobre dernier, la capitale et le conseil départemental constituent depuis le 1er janvier 2019 une seule collectivité territoriale : la ville de Paris.

    Cela ne change rien au quotidien des Parisiens, mais sous la dénomination « ville de Paris », la commune et le département de Paris ne font plus qu’un depuis ce 1er janvier 2019. Demandée par la chambre régionale des comptes en 2014, la création de ce territoire a été actée dans le projet de loi sur le statut de Paris et l’aménagement métropolitain promulgué en octobre 2018. Cette nouvelle collectivité unique ressemble en outre à la métropole de Lyon qui exerce déjà les compétences du conseil départemental du Rhône.

    Hier, la commune était compétente en matière d’urbanisme, de logement, d’action sociale, de crèches et d’affaires scolaires (écoles élémentaires et primaires), de culture, des sports et des loisirs, des services publics essentiels (eau, assainissement, déchets) et d’entretien de la voirie. Le département avait, lui, en charge l’aide sociale (RSA, AAH...), les collèges ou les aides au développement économique.

    Aujourd’hui, il s’agit d’une entité unique « qui met fin à un enchevêtrement de compétences qui était jusqu’à présent illisible pour les citoyens et qui complexifiait inutilement les procédures administratives des Parisiens, rapide et efficace pour toutes leurs démarches », écrit la capitale sur son site Internet. Par exemple, lors des prochains Conseils de Paris, il n’y aura plus qu’une seule séance avec un seul ordre du jour, avec en fin d’année le vote d’un unique budget.