Doha (Quds News Network) - Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a rejeté les affirmations du président américain Donald Trump selon lesquelles Doha aurait été prévenu à l’avance de l’attaque aérienne israélienne sur son territoire. Le ministère a qualifié ces déclarations de fausses et trompeuses.
Majed Al-Ansari, conseiller du ministère des Affaires étrangères du Qatar, a déclaré que « les informations qui circulent selon lesquelles le Qatar aurait été informé à l’avance de l’attaque sont sans fondement ». Il a expliqué que le seul appel téléphonique d’un responsable américain est intervenu après que les explosions aient déjà été entendues à Doha.
Mardi, Israël a bombardé la délégation de négociation du Hamas à Doha. Le groupe comprenait des membres du bureau politique du mouvement de résistance palestinien. Les dirigeants visés ont survécu, mais six autres personnes ont été tuées, dont un policier qatari.
Cette attaque a stupéfié l’État du Golfe, qui sert depuis longtemps de médiateur dans les négociations entre Israël, le Hamas et les acteurs internationaux. Elle a également soulevé des questions quant à la volonté d’Israël de bombarder le territoire d’un allié des États-Unis.
L’administration Trump a confirmé l’attaque israélienne dans une déclaration écrite. Elle a déclaré que l’armée américaine avait informé la Maison Blanche qu’Israël « attaquait le Hamas, qui se trouvait malheureusement dans un quartier de Doha ».
La déclaration affirmait que Trump avait immédiatement ordonné à l’envoyé spécial américain Steven Witkoff d’alerter les responsables qataris de l’attaque. « Le président considère le Qatar comme un allié solide et regrette profondément le lieu de cette attaque », a déclaré l’administration.
Trump a également affirmé avoir parlé avec les dirigeants qataris après le bombardement. Il leur a assuré qu’un tel incident « ne se reproduirait plus sur leur sol ». Il s’est ensuite entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui lui aurait dit vouloir « faire la paix rapidement ».
Le démenti du Qatar contredit directement la version de Trump. Al-Ansari a souligné qu’aucun avertissement préalable n’avait été donné avant les frappes. Il a déclaré que l’appel avait été passé pendant l’attaque, et non avant.
Cette contradiction met en évidence la profonde méfiance qui règne entre Washington, Tel-Aviv et Doha. Le Qatar a joué un rôle central dans les pourparlers de cessez-le-feu et les négociations sur les prisonniers. Les responsables à Doha sont désormais confrontés au défi de trouver un équilibre entre leurs efforts de médiation et leur réponse à la violation de leur souveraineté.