Politique : Bien comprendre la société de demain avec les articles, dossiers, vidéos et la communauté Numerama

/politique

  • Riot Games verse des compensations à ses employées victimes de sexisme - Numerama
    https://www.numerama.com/politique/1368644-riot-games-verse-des-compensations-a-ses-employees-victimes-de-sex

    L’éditeur de League of Legends et de Valorant, qui avait été attaqué par des employées, va leur verser des compensations. Les faits de discriminations sexistes et de harcèlement au sein de Riot Games avaient été dénoncés dès 2018.

    Des millions de dollars de dommages et intérêts : c’est ce que Riot Games s’apprête à payer à plus de 1 500 femmes. Le développeur, qui était attaqué par un groupe d’employées actuelles et anciennes pour des faits de discriminations sexistes et de harcèlement, a finalement choisi de passer un accord avec les victimes. Le settlement de 100 millions de dollars a été passé en juillet 2022.

  • Facebook n’est plus si sûr que les fake news sur le Covid-19 sont graves - Numerama
    https://www.numerama.com/politique/1053780-facebook-nest-plus-si-sur-que-les-fake-news-sur-le-covid-19-sont-g

    y a pas que les gouvernements qui lèvent le pied sur la vigilance covid…

    Le réseau social a interrogé son conseil de surveillance sur un point particulier : les fake news sur le Covid-19. Facebook pourrait ne plus les supprimer automatiquement, comme c’est le cas actuellement, et simplement les rendre moins visibles.

    La 7e vague de covid bat son plein en France, les sous-variants continuent d’apparaître, et les vaccins continuent d’être difficiles d’accès dans de nombreux endroits du monde. Malgré tout, Facebook pourrait relâcher ses efforts dans la lutte contre les fake news sur le Covid-19.

    C’est ce qu’a annoncé le 26 juillet 2022 Nick Clegg, le président des affaires internationales de Meta, la maison mère de Facebook, dans une publication sur son site. Alors qu’au début de la pandémie de Covid-19, Facebook avait pris la décision de supprimer directement les publications contenant des fake news sur le Covid-19, Meta pourrait revenir sur sa décision. « Nous demandons au conseil de surveillance si notre politique contre la désinformation sur le Covid-19 est toujours appropriée », lit-on dans la publication.

    Un signal inquiétant envoyé par Meta
    Dès le début de l’épidémie, Facebook avait pris la décision de supprimer les publications mensongères sur le masque, sur la distanciation sociale, et sur les vaccins. « Au total, Meta a supprimé plus de 25 millions de publications », fait savoir Nick Clegg dans le communiqué. Malgré les mesures prises par le réseau social, Facebook était resté un nid à mensonges, et il n’était pas rare de trouver des groupes et des pages relayant des fake news.

    Et maintenant, les consignes de Meta en termes de modération pourraient changer. « Nous demandons un avis consultatif de la part du conseil de surveillance sur les mesures actuelles de modération de Meta par rapport aux désinformations sur le Covid », peut-on lire dans la publication. « Les mesures sont-elles toujours appropriées, ou bien devrions-nous nous y prendre autrement avec la désinformation, par exemple, avec des signalements ou des rétrogradations ? », demande Meta au conseil.

    Le conseil de surveillance est un organe censé agir comme une sorte de « Cour suprême » pour Facebook, et qui peut donc, en théorie, imposer ses décisions au réseau social et à Mark Zuckerberg. Le conseil agit surtout sur les décisions de modération du site : il a ainsi dû statuer sur le bannissement de Donald Trump, en mai 2021 — il a trouvé que la sentence était méritée, tout en estimant que la réaction de Facebook n’était « pas opportune ».

    Pour l’instant, il n’y a pas eu de réponse de la part du conseil, mais le simple fait que Meta fasse la demande est une mauvaise nouvelle. Les fake news sur le Covid-19 n’ont pas moins d’importance maintenant, même si le vaccin permet de mieux maîtriser l’épidémie en France et que la fin des mesures d’urgence sanitaire peut laisser croire à une amélioration de la situation. Plus les publications mensongères seront autorisées à rester sur la plateforme, même avec des signalements, plus elles deviendront virulentes.

  • Wikipédia bannit 7 contributeurs qui trompaient l’encyclopédie pour favoriser Éric Zemmour - Numerama
    https://www.numerama.com/politique/859507-wikipedia-bannit-7-contributeurs-qui-trompaient-lencyclopedie-pour-

    Après les révélations d’un journaliste, l’encyclopédie participative Wikipédia a bloqué indéfiniment les comptes de sept militants pro-Zemmour qui abusaient de ses codes pour faire la promotion du candidat d’extrême droite.

    Ils étaient plus de cinquante bénévoles, le 17 février 2022, à se prononcer en faveur d’un bannissement de sept contributeurs de Wikipédia qui modifiaient l’encyclopédie en ligne pour favoriser Éric Zemmour. Des pratiques contraires non seulement aux principes de Wikipédia, mais dangereuses pour la qualité de l’information publique en ligne.

    Quelques heures plus tôt, Jules, administrateur de Wikipédia, publiait un long bulletin dans lequel il retraçait l’historique des révélations du livre Au Cœur du Z (paru en 2022 aux éditions Goutte d’Or), dans lequel un journaliste relate son infiltration dans la campagne des jeunes avec Zemmour.

  • Des nuisances et pas d’autorisation : des dark stores seraient installés illégalement à Paris - Numerama
    https://www.numerama.com/politique/863243-des-nuisances-et-pas-dautorisation-des-dark-stores-seraient-install


    source : Flink

    Les entreprises du quick commerce comme Gorillas ou Flink se sont massivement implantées à Paris depuis 2021. Mais les entrepôts sur lesquelles elles se basent pour réaliser leurs livraisons en quelques minutes pourraient ne pas être complètement légaux.

    Depuis 2021, on ne les arrête plus : le nombre d’entreprises du quick commerce, qui proposent d’effectuer des livraisons de courses à domicile en « quelques minutes » a explosé à Paris. On dénombre désormais une petite dizaine d’acteurs, du français Cajoo au turc Getir en passant par les allemands Flink et Gorillas. Et toutes ces entreprises se basent sur un système de dark stores pour remplir leurs objectifs de livraisons hyper rapides. En tout, on dénombre plus de 80 dark stores en région parisienne, dont 60 rien que dans la capitale.

    Le chiffre, impressionnant, est tiré d’un rapport publié en février 2022 par l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) qui s’efforce de faire l’état des lieux de cette nouvelle industrie, apparue il y a à peine moins d’un an et qui a déjà réalisé des levées de fonds à plusieurs centaines de millions d’euros.

    Mais malgré le succès fulgurant de ces services de livraison et malgré les sommes folles levées, il semblerait que le cadre juridique de cette industrie ne soit pas totalement défini. Et, selon l’Apur, tout ne serait pas complètement légal au niveau de l’implantation des dark stores.

  • Entre polémiques et acquisitions, les aventures de #Spotify au pays de la #régulation des plateformes…

    Les plateformes sont-elles responsables du contenu qu’elles proposent ?

    Mais la question de la responsabilité se pose, car le service de #streaming n’est pas simplement la plateforme qui héberge le podcast de #Joe_Rogan. Pour l’exclusivité de ce #podcast, Spotify aurait en fait payé 200 millions de dollars, soit le double de ce qui avait été estimé lors de la signature. Un contrat important qui fait du géant américain un éditeur et un diffuseur, et non un simple hébergeur de contenus.

    https://hyperradio.radiofrance.com/blog/entre-polemiques-et-acquisitions-les-aventures-de-spotify-au

    Le podcast de Joe Rogan a coûté deux fois cher à Spotify que ce qui était avancé jusqu’à présent
    200 millions de dollars, et non pas 100 millions

    https://www.numerama.com/politique/859787-le-podcast-de-joe-rogan-a-coute-deux-fois-cher-a-spotify-que-ce-qui

  • La Russie reconnaît avoir détruit un satellite avec un missile
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/11/15/apres-un-tir-antisatellite-russe-les-etats-unis-fustigent-un-comportement-da

    Les Etats-Unis avaient accusé lundi la Russie d’avoir mené un tir de missile antisatellite « dangereux et irresponsable ». Les astronautes de l’ISS se sont préparés à une éventuelle évacuation d’urgence.

    La Russie a reconnu, mardi 16 novembre, avoir effectué un tir d’essai contre l’un de ses vieux satellites en orbite, confirmant des accusations portées plus tôt par Washington. « Le 15 novembre, le ministère russe de la défense a mené avec succès un test à l’issue duquel l’engin spatial Tselina-D, en orbite depuis 1982 et inactif, a été détruit », a écrit l’armée russe dans un communiqué.

    Les Etats-Unis avaient accusé lundi la Russie d’avoir mené un tir de missile antisatellite « dangereux et irresponsable » dans une démonstration de force ayant eu pour conséquence directe de menacer la sécurité des astronautes à bord de la Station spatiale internationale (ISS).

    « La Russie a conduit de façon irresponsable un test destructeur de missile antisatellite à ascension directe à l’encontre de l’un de ses propres satellites », avait déclaré le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dans un communiqué.

    « Ce test a jusqu’ici généré plus de 1 500 débris orbitaux traçables, et va probablement générer des centaines de milliers de morceaux plus petits de débris orbitaux. »

    Les astronautes préparés à une éventuelle évacuation d’urgence
    La Station spatiale passe « à travers ou près du nuage [de débris] toutes les quatre-vingt-dix minutes », avait précisé la NASA dans un communiqué.

    Lors des deuxième et troisième passages – entre environ 8 heures du matin (heure de Paris) et 10 heures –, les sept personnes actuellement à bord de l’ISS se sont réfugiées dans leurs vaisseaux amarrés à la station, afin de se préparer à une éventuelle évacuation d’urgence. Il s’agit de quatre astronautes américains, un Allemand et deux cosmonautes russes. Cette mesure a été prise spécifiquement lors de ces passages sur la base d’une évaluation des risques par la NASA.

    « Je suis scandalisé par cette action irresponsable et déstabilisatrice, a déclaré dans un communiqué le patron de l’agence spatiale américaine, Bill Nelson. Il est impensable que la Russie mette en danger non seulement les astronautes américains et des partenaires internationaux dans l’ISS, mais aussi ses propres cosmonautes. »

    De nombreuses écoutilles restent actuellement fermées entre différents modules par mesure de précaution (mais pas entre le segment russe et américain).

    • Pourquoi les USA s’inquiètent des missiles anti-satellites de la Russie et de la Chine
      https://www.numerama.com/politique/330393-pourquoi-les-usa-sinquietent-des-missiles-et-des-lasers-anti-satell

      2018

      Cela étant, ce que peuvent faire la Russie et la Chine dans ce domaine, les USA peuvent aussi le faire. Leurs capacités en matière de missile balistique sont aussi très développées, sans doute les plus avancées au monde, et ils ont eux aussi testé, notamment pendant la guerre froide, divers systèmes d’armes antisatellites, comme le laser Miracl ou ce fameux tir contre un satellite présenté comme étant en perdition.

      Rien d’étonnant : une directive présidentielle prise en 1996 par l’administration Clinton a statué que le pays va poursuivre le développement de capacités de contrôle spatial pour garantir la liberté d’action dans l’espace et pour s’assurer que des ennemis ne puissent empêcher leur propre utilisation de l’espace, si besoin en contrant les systèmes et services spatiaux utilisés à des fins hostiles.

      De toute évidence, Moscou et Pékin entendent eux aussi appliquer une doctrine du même ordre.

      #états-unis

  • Fake news, la machine à fric, le documentaire diffusé dans l’émission Complément d’enquête sur France 2 ce jeudi 2 septembre, dévoile tous les circuits financiers permettant aux producteurs de désinformation de prospérer sur Internet, grâce à la publicité ou à des plateformes sur le web.

    https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2021/08/57d8bf68-186a-4648-b377-886b65879e19/838_tyb.webp

    https://www.franceculture.fr/medias/le-financement-des-fake-news-un-far-west-auquel-participent-des-marque

    #Infox #Documentaire #Désinformation #EMI

  • « Le gouvernement a un plan pour que la justice bloque mieux les sites web » « Objectif : bloquer plus efficacement, en impliquant davantage d’intermédiaires techniques. » [par exemple les auteurs de logiciels, ou bien les gérants de magasins d’applications comme le Play Store ou l’App Store]

    https://www.numerama.com/politique/702015-le-gouvernement-a-un-plan-pour-que-la-justice-bloque-mieux-les-site

    #DoH #Firefox

  • QAnon, anti-vaccin : ils traduisent les théories du complot américaines en français
    https://www.numerama.com/politique/691165-qanon-anti-vaccin-ils-traduisent-les-theories-du-complot-americaine

    Cela fait presque deux ans que nous avons signalé ce phénomène, mais il se produit encore aujourd’hui. Les membres de la famille royale européenne organisent encore des parties de chasse à l‘homme où des adolescents sont violés et tués, et où les organes sexuels sont accrochés aux murs comme trophées. » La phrase d’accroche de la vidéo « Les Familles Royales Chassent Les Enfants Littéralement » résume crûment les 17 minutes de théories du complot qui vont suivre.

    Rumble, MeWe, Minds : bienvenue dans l’alt-tech, les réseaux sociaux de l’extrême droite et la complosphère
    https://www.numerama.com/politique/697839-rumble-mewe-minds-bienvenue-dans-lalt-tech-les-reseaux-sociaux-de-l

    La montée en puissance des discours d’extrême droite et des complotistes français est aidée par des #réseaux_sociaux d’un genre particulier : l’alt-tech. Sur ceux-ci, il n’y a pas de censure, ni de modération. Ils sont de plus en plus nombreux à les rejoindre, créant un #internet parallèle.

    C’est facile de se moquer par #Berth
    http://berth.canalblog.com/archives/2021/03/11/38849279.html


    #néonazis #Qanon #complotistes #suprémacistes

    • Sans vraiment avoir de stratégie au préalable, un petit groupe d’une dizaine de personnes a réussi à avoir une audience de plusieurs dizaines de milliers de francophones, des relais médiatiques très puissants, et une influence incroyable.

      Mais pourquoi les militants/journalistes/vidéastes du côté de l’émancipation n’arrivent pas à avoir ce niveau de résultat, à ce point là ?

      Parce que l’époque ? Parce qu’après 15 ans de soralo-dieudonisme, 11 septembre, etc, la société est gangrenée par le complotisme et donc c’est ça qui se diffuse le plus facilement ?

  • Pôle emploi permet à n’importe qui d’obtenir les CV de Français beaucoup trop facilement
    Moran Kerinec 17 décembre 2020 - Société

    https://www.numerama.com/politique/676640-pole-emploi-permet-a-nimporte-qui-dobtenir-les-cv-de-francais-beauc

    Supposées épauler le retour à l’emploi, les petites annonces de Pôle emploi sont sclérosées d’annonces fallacieuses. Des escrocs exploitent la faible sécurisation de la plateforme pour récolter les données personnelles des candidats et leur proposer directement des emplois frauduleux. Notre enquête montre combien il est beaucoup trop facile pour n’importe qui d’avoir accès aux informations personnelles de nombreux demandeurs d’emploi en France.

    Furieuse, Fiona claque la porte d’un appartement lillois. La jeune femme pensait passer un entretien pour un poste d’hôtesse d’accueil dans un hôtel au Touquet. Elle s’est vu proposer une position d‘escort-girl. L’annonce à laquelle elle répondait provient pourtant du site de Pôle emploi, et possédait les caractéristiques d’une offre classique émise par une agence d’événementiel. Interloquée, Fiona en fait part à son conseiller Pôle emploi. « Il m’a dit que c’était trop compliqué de tout gérer, qu’ils ne peuvent pas forcément déceler les fausses annonces », se remémore la jeune femme avec dépit.

    L’expérience de Fiona n’est pas isolée : les offres frauduleuses abondent sur le site de Pôle emploi. Désormais, de nombreux « recruteurs » ne s’embarrassent plus de poster leurs offres sur la plateforme, et expédient directement des propositions douteuses dans les boîtes mails des demandeurs d’emploi. Au choix parmi les postes proposés : collecte de loyers impayés, mise sous pli d’enveloppe de publicités, chargé d’accueil en magasin ou chauffeurs d’un jour. Les offres varient, mais toutes sont des escroqueries. « Dans l’ensemble, les offres se ressemblent, outre les fautes d’orthographe : un travail simple et bien rémunéré », explique Mélanie, jeune femme inscrite sur la plateforme. « Quasiment tous les mois je recevais des mails comme ceux-ci, pour des ‘missions’ diverses et variées », abonde Edouard, dans la même situation.

    • Chômeurs et cibles des escrocs
      4 mars 2021 Par Cécile Hautefeuille

      Allocations chômage détournées. Offres d’emploi frauduleuses. Données personnelles pillées et chômeurs plumés : les arnaques visant les demandeurs d’emploi se multiplient depuis le début la crise. Enquête sur les méthodes des escrocs.

      Son espace personnel était toujours à son nom. C’était bien la seule chose qui lui appartenait encore. Laura, 24 ans, vient de se réinscrire à Pôle emploi, après un licenciement. En voulant réactiver son espace personnel, créé il y a quelques années, elle a eu une désagréable surprise. « Je n’y avais plus accès. Mon mot de passe ne fonctionnait plus. J’ai alerté mon agence et une conseillère a découvert que mon profil avait été piraté. Quelqu’un s’était installé à ma place ! », s’étonne la jeune femme.

      Presque toutes les informations personnelles de Laura ont été remplacées. Numéro de Sécurité sociale, coordonnées (à l’exception du numéro de téléphone portable), parcours professionnel et RIB, relevé d’identité bancaire. « Heureusement que je n’ai pas perçu d’allocations. Elles auraient été versées sur un autre compte en banque ! », soupire Laura. L’espace personnel de la jeune femme est désormais entre les mains de Pôle emploi qui doit « le nettoyer ». En attendant, elle est privée de ses allocations. Son dossier est bloqué. Elle attend depuis un mois et demi.

      Le détournement de RIB pour siphonner les allocations des chômeurs est un phénomène connu de Pôle emploi. Il semble s’intensifier depuis le début de la crise sanitaire, selon des courriels internes que Mediapart a pu consulter, dans différentes régions. Combien de personnes ont été escroquées ? Combien de RIB détournés ? Sollicité, Pôle emploi n’a pas souhaité confirmer cette information ni quantifier les dommages.

      Les usurpateurs utilisent des RIB de néo-banques du type Compte Nickel, So Shop ou encore Treezor. Des comptes simples et rapides à ouvrir chez un buraliste. Ils se gèrent en ligne et permettent d’obtenir un relevé d’identité bancaire en deux temps trois mouvements.

      Pour les substituer aux RIB des demandeurs d’emploi, les escrocs ont différentes techniques. Pirater l’espace personnel. Ou se faire passer pour le titulaire du profil et réclamer, par courrier ou au téléphone, la modification du RIB. Pôle emploi a renforcé sa vigilance et exige désormais que les demandeurs d’emploi se déplacent en agence, avec une pièce d’identité, pour toute demande de modification de RIB.

      « Notre système informatique a également été amélioré, précise N., directrice d’une agence. Dorénavant, il croise les RIB identiques déposés sur différents profils de demandeurs d’emploi. S’il ne s’agit pas d’un couple, on bloque. Et on vérifie. »

      Pôle emploi doit régulièrement s’adapter. « Les escrocs ont une imagination sans limite pour essayer d’arnaquer les demandeurs d’emploi », raconte un agent. Celui-ci s’interroge : « Dès que nous mettons à jour le système informatique, il est contourné en quelques heures. »

      Les escrocs semblent bien maîtriser le fonctionnement de Pôle emploi. Ils s’en servent pour se faire passer pour des agents et récupérer des informations personnelles de demandeurs d’emploi. Ils appellent le 3949 (numéro unique de Pôle emploi), le 3995 (numéro destiné aux recruteurs) voire directement des numéros de téléphone fixe dans les agences.

      Au bout du fil, le discours est généralement bien rodé et le débit rapide, pour feindre une demande à caractère urgent. Les personnes malveillantes ont une fine connaissance des outils et du jargon de Pôle emploi et peuvent se faire passer pour un agent du service fraude.

      Des mises en garde internes que Mediapart a pu consulter en 2020 et 2021 sensibilisent les agents de Pôle emploi sur ces appels douteux. « Parfois ils essaient juste de récupérer des identifiants ou des infos sur les demandeurs d’emploi, explique un agent. On pense aussi qu’ils agissent pour le compte d’organismes de crédits ou de banques pour vérifier la solvabilité des personnes ou leur situation familiale. »

      Offres d’emploi frauduleuses : les escrocs s’adaptent vite

      Là encore, le problème n’est pas nouveau. Il empoisonne Pôle emploi et les chômeurs depuis des années. Les offres d’emploi frauduleuses parviennent encore, malgré tous les boucliers érigés par l’établissement, à être diffusées sur son site internet. Essentiellement les soirs et les week-ends, quand les agents ne peuvent intervenir. Nous l’avons constaté en naviguant sur le site (voir l’onglet Prolonger).

      Le but de la manœuvre : entrer en contact avec des chômeurs, récupérer leurs données personnelles et des documents administratifs ou bancaires (pièces d’identité, RIB). Et dans le pire des cas, leur extorquer de l’argent.

      Ces offres sont souvent séduisantes : un travail en CDI, présenté comme facile, bien rémunéré et ne nécessitant pas d’expérience ou de qualification particulière. « Depuis le début de la crise, on voit aussi apparaître des offres proposant de travailler depuis son domicile, ce qui a tendance à rassurer, vu le contexte », détaille Jean-Jacques Latour, responsable de l’expertise cybersécurité sur le site gouvernemental d’assistance et prévention en sécurité numérique.

      Quand un demandeur d’emploi postule, il reçoit rapidement un mail du prétendu employeur flattant sa candidature et lui promettant une embauche.

      Éric en a fait l’amère expérience. Il a répondu à une offre d’agent de manutentionnaire. La réponse n’a pas traîné. Son interlocuteur lui proposait de le recruter et de lui envoyer un chèque de près de 2 000 euros : 450 euros d’avance de salaire et le reste, pour acheter du matériel auprès d’un « fournisseur particulier ».


      Le mail reçu par Eric après sa candidature © Capture d’écran Le mail reçu par Eric après sa candidature © Capture d’écran

      C’est la principale méthode des escrocs : adresser un chèque – qui va se révéler faux quelques jours après encaissement – et extorquer l’argent envoyé au prétendu fournisseur.

      Éric a flairé le mauvais coup et n’a pas donné suite. Après vérification, il s’est aperçu que l’employeur n’existait plus. La société avait été dissoute. Les escrocs ont utilisé le nom et le numéro de SIRET comme une façade pour poster une offre d’emploi.

      Éric est furieux. Contre les arnaqueurs « des fourbes qui s’en prennent à des précaires ». Et contre Pôle emploi « qui laisse passer ces annonces sans vérifier ». Il a d’ailleurs prévenu sa conseillère. « Sa seule réponse a été de m’envoyer promener ! Elle m’a dit que je ne devais pas lui écrire directement mais passer par mon espace personnel. Aucune réponse sur le fond, ils s’en foutent ! »

      Éric n’a jamais été recontacté par son agence à ce sujet. Pourtant, sur des documents internes de l’opérateur, il est stipulé dans la rubrique « éléments de langage » que « Pôle emploi contacte systématiquement les demandeurs d’emploi susceptibles d’avoir reçu une proposition frauduleuse ».

      L’autre méthode des escrocs consiste à entrer directement en contact avec les chômeurs qui déposent leur CV dans la base de données de Pôle emploi. Les demandeurs d’emploi sont d’ailleurs fortement incités à le faire pour prouver leur « recherche active » d’un travail.

      Les individus malveillants n’ont qu’à se servir. Des centaines de milliers de profils sont à leur disposition avec les noms, adresses, e-mails et numéros de téléphone. Le journaliste indépendant Moran Kerinec a récemment réalisé pour Numerama une enquête très fouillée sur le sujet. Il démontre la facilité déconcertante avec laquelle n’importe qui peut s’inscrire comme particulier employeur sur le site de Pôle emploi. Et naviguer au milieu d’un océan de CV et de données.

      Il est donc aisé d’hameçonner les e-mails et d’envoyer de fausses propositions d’emploi. Certaines sont bien connues des chômeurs, habitués à recevoir, dès la mise à jour de leur CV, des propositions farfelues. « Mise sous pli », « récupération de loyers », « chauffeur privé ». Ces offres, truffées de fautes d’orthographe, sont régulièrement partagées sur des sites d’entraide ou les réseaux sociaux. Pour que personne ne tombe dans le panneau.

      Mais les escrocs s’adaptent. Vite et bien. Ils envoient désormais des offres mieux rédigées. Et très personnalisées.

      Sandrine, 21 ans, a ainsi été approchée il y a quelques semaines. Elle est illustratrice et inscrite à Pôle emploi. Son CV est en ligne. Elle a reçu par mail une proposition « d’un soit-disant notaire qui voulait passer commande pour la réalisation d’affiches. Son mail était très long et précis, raconte la jeune femme. Tout correspondait bien à mes compétences. J’ai dit que j’étais partante ».

      En retour, le correspondant lui réclame un RIB, pour la rémunérer. Sandrine s’exécute. Moins d’une heure plus tard, le pseudo-notaire lui renvoie un mail. « Il m’explique s’être trompé et avoir envoyé 3 500 euros au lieu de 350. Il me demande de lui rembourser la différence. À partir de là, je n’ai plus répondu. » Bien sûr, l’argent n’est jamais arrivé. Et le RIB de Sandrine est désormais dans la nature.

      Pôle emploi a bien conscience du phénomène. En 2017, l’opérateur communiquait sur le sujet et annonçait avoir débusqué 11 000 offres frauduleuses, l’année précédente, sur son site. Des chiffres officiels très en deçà de la réalité ?

      Mediapart a pu consulter des documents internes, émanant du service de prévention des fraudes. Entre juin 2017 et mars 2018, plus de 85 000 offres d’emploi avaient été « diffusées puis annulées » en raison de leur caractère suspect. Soit 4 % des offres diffusées à cette époque.

      En 2018, toujours selon des documents internes, 140 356 offres frauduleuses avaient été diffusées puis supprimées. Combien en 2019 ? En 2020 ? Nous n’avons pas pu accéder à ces chiffres et Pôle emploi ne les communique pas.
      Document interne de Pôle emploi donnant les chiffres de 2018


      © capture d’écran Document interne de Pôle emploi donnant les chiffres de 2018 © capture d’écran

      Dans son rapport d’activité 2019, le service prévention des fraudes détaillait les « adaptations constantes des paramètres » visant à détecter ces offres frauduleuses et en déplorait le contournement systématique et rapide.

      Les boucliers sont sans cesse renforcés et Pôle emploi assure aujourd’hui à Mediapart que les offres sont « toutes contrôlées automatiquement par des algorithmes qui évoluent en permanence, afin de détecter les offres suspectes » et « diminuer significativement le nombre d’offres et de contacts suspects sur le site ».

      Quant au hameçonnage des données, il est reconnu comme « l’un des grands phénomènes contre lequel lutte Pôle emploi ». L’opérateur sécurise autant que possible les espaces recruteurs via des processus de « certification », mais ne souhaite pas les rendre publics pour éviter qu’ils ne soient contournés.

      Enfin, en 2019, un partenariat a été noué avec le site gouvernemental de lutte contre la cyber-malveillance. L’année dernière, 800 signalements de « fraudes à l’emploi » y ont été recensés.

      « Nous voyons bien que ces arnaques sont en hausse depuis le début de la crise, précise Jean-Jacques Latour, responsable de l’expertise cybersécurité sur le site cybermalveillance.gouv.fr . ll y a davantage de demandeurs d’emploi. Davantage de fragilités à exploiter. Les escrocs appuient sur la tête des gens qui se noient. »

    • J’ai reçu beaucoup, vraiment beaucoup de réponses après l’article sur le patriarcat patronymique et ça m’a donné envie de faire une suite. Il y a eu des témoignages sur les situations absurdes qui ont encore lieu. Rappelons que, officiellement, la loi dit que les époux peuvent conserver leur nom de naissance comme nom d’usage, ou alors utiliser le nom de l’époux ou de l’épouse, ou les deux noms. Ça, c’est la théorie.

      Dans les faits, les entreprises et administrations ont décidé qu’une femme mariée devait utiliser le nom de son mari et qu’un homme marié devait conserver son nom de naissance. (J’ai d’ailleurs appris que cela avait un nom : la subordination patronymique.)

      Et les maris qui souhaitent utiliser le nom de leur épouse ? Ils sont mal barrés. Les couples qui veulent être égalitaires rencontrent des obstacles. Ainsi, une lectrice me raconte qu’avec son mari ils ont décidé d’avoir chacun les deux noms de famille pour faire un nom composé. Mais pour lui, ça n’a pas été simple. « Après notre mariage civil, mon mari a souhaité qu’au sein de son entreprise il soit désigné par notre nom d’usage commun (le nom composé), ce à quoi les RH lui ont répondu que ce n’était pas possible (!), puis qu’il nous fallait faire la preuve d’un jugement administratif (ce qui n’est bien sûr pas vrai non plus). À force d’insistance, mon mari a eu gain de cause et a donc rempli un formulaire de demande de changement de nom d’usage auprès de l’entreprise… formulaire exclusivement pensé pour des femmes puisqu’il fallait indiquer son “nom de jeune fille” ! Le formulaire n’était absolument pas prévu pour une demande qui pourrait venir d’un “jeune homme” maintenant marié. »

      Autre exemple de complexification : « Mon collègue n’est pas marié et a eu un enfant. Ils ont décidé de donner les deux noms à leur enfant, celui de la mère en premier. En théorie là aussi tout à fait faisable. Il a eu un mal fou avec la mairie. L’employé ayant notamment exigé d’avoir une attestation précisant qu’elle était d’accord pour ne pas être reléguée au second plan ! » Ces problèmes de nom peuvent vous pourrir la vie, y compris en vacances : « J’ai le souvenir de ma mère qui ne pouvait pas utiliser sa carte bleue en Espagne puisqu’elle ne pouvait pas prouver que c’était bien la sienne avec sa carte d’identité. »

      Un point qui revient souvent chez les femmes qui ont décidé de ne pas céder et de faire respecter leur droit : on leur a répondu que c’était un problème de logiciel. Les logiciels ont été créés pour entretenir la subordination patronymique. Le nom d’épouse l’emporte toujours. Si le sujet vous intéresse, on m’a transmis cette interview très instructive d’une femme qui a été chargée de refaire les formulaires en ligne. Elle raconte les blocages auxquels elle a dû faire face pour effacer la case « nom de jeune fille ». Cela permet également de comprendre comment les choses se passent réellement (et en quoi cela résulte d’un manque de connaissance). « Les formulaires ne sont pas forcément faits en interne mais confiés à des prestataires qui répondent à des appels d’offre et qui eux-mêmes ne sont pas très informés. J’ai eu un coup de bol d’avoir été vigilante sur ce sujet et d’avoir tenu aux bons intitulés. »

      En attendant, le meilleur conseil, que je vous donnais déjà dans le précédent article sur le sujet : « On m’a donné une astuce à la mairie pour éviter qu’on me colle un nom qui n’est pas le mien : ne le notez nulle part, ne le mettez dans aucun papier, laisser “nom d’époux” vide partout... pour l’instant la seule admin qui m’a mis le nom du mari je lui ai fait rectifier direct. »

      Mais sommes-nous maudites ? Éternellement condamnées à ce bordel ?
      Eh bien non. La solution serait en vérité assez simple. Pour la trouver, il suffit de regarder chez nos voisins. Parce que le patriarcat patronymique, c’est un truc très français. Chez nos voisins, il est beaucoup moins marqué : « En Italie, en Belgique et au Luxembourg, la pratique du nom double par les femmes mariées est majoritaire. » En Espagne, on a imposé le double nom pour les enfants : « L’enfant a deux noms : le premier des noms de son père suivi du premier des noms de sa mère. Cependant depuis une réforme récente l’ordre des noms peut être inversé soit par les parents d’un commun accord, soit par l’enfant lui-même à sa majorité. »

      En réalité, nous sommes super en retard. Eliane Viennot m’avait conseillé d’aller regarder comment ça se passait en Grèce. Figurez-vous que la Grèce a adopté une loi en 1983 qui oblige les femmes mariées à conserver leur nom de naissance. Elles n’ont pas le choix. On ne change pas de nom en se mariant. Comme l’explique le Guardian : « Depuis trente ans, la Grèce est un pays test sur ce qui se passe si les femmes mariées ne changent pas leur nom. » Alors ? Comment se conclut ce test grandeur nature ? Deux problèmes se sont posés. Pour les profs des enfants qui ne savent pas comment appeler madame si elle n’a pas le même nom de famille que ses enfants. Ok, rien de grave. Et pour les couples grecs qui voyagent dans des pays du Moyen-Orient où il faut être marié pour partager une chambre. Leur nom étant différent sur les passeports, il arrive qu’on les soupçonne de mentir sur le fait qu’ils sont vraiment mariés.

      Voilà.

      C’est tout.

      (En 2008, un gouvernement conservateur est un peu revenu sur cette loi grecque, maintenant les femmes mariées peuvent utiliser le nom de leur mari ou les deux noms si elles le veulent mais la démarche est complexe et coûte beaucoup de temps et d’argent.)

      L’autre exemple dont nous pourrions nous inspirer, c’est celui du Québec. En 1980, le nouveau Code civil a imposé la non-modification du nom des époux (« Chacun des époux conserve en mariage ses nom et prénom »). Chacune et chacun conserve son nom de naissance. Point barre. Quant aux noms des enfants, comme en Grèce, aux parents de choisir (qu’ils soient mariés ou pas) s’ils donnent le nom du père, de la mère ou un nom composé. Et ils ne sont pas obligés de donner le même nom à tous leurs enfants. « Concernant les enfants, qui auparavant recevaient toujours le nom du père, les travaux de Louis Duchesne révèlent que des changements se sont rapidement produits. Lorsque le nom double est choisi, le nom de la mère vient en premier trois fois sur quatre. » Une lectrice m’avait signalé qu’avant cette modification du Code civil, garder leur nom de naissance était un combat continuel pour les femmes mariées. Donc, en gros, la situation des femmes françaises actuelles. On a seulement quarante ans de retard…

      Et le pire c’est qu’en France, tout le monde s’en fout. Les femmes galèrent avec ces histoires de noms et il n’y a pas un organisme vers lequel se tourner qui punirait les entreprises ou administrations qui imposent la subordination patronymique. (Oui, j’adore cette expression.) On ne peut même pas les signaler.

      Reste encore un souci : le nom des enfants. Nombreuses sont les femmes à regretter de ne pas avoir imposé que leur enfant porte leur nom en plus du nom du père. Certaines ont tenté de corriger la situation : « Je suis passée en mairie pour savoir comment ajouter mon nom à l’état civil de mon fils. Pensant accomplir une simple formalité. Il s’avère qu’il faudrait qu’un juge statue, et que j’ai pour cela des raisons valables. L’employée m’a bien fait comprendre VA-LA-BLE (grave). Porter le même nom que ses enfants ne semble donc pas valable en soi. Donc voilà, mon fils ne porte pas mon nom. Mais en fait personne ne vérifie jamais les papiers d’identité, alors je déclare partout mon fils avec les deux noms et voilà ! »

      Après recherche, on ne peut pas changer le nom de naissance, mais on peut ajouter en nom d’usage les noms des deux parents. Ça me semble la solution la plus simple. Le site du Service public le dit exactement : « Toute personne peut utiliser un double nom composé de son nom de naissance et du nom du parent qui ne lui a pas transmis son nom à la naissance. Il suffit que l’acte de naissance fasse apparaître la double filiation (indication du nom des deux parents). Ce nom sera un nom d’usage. Vous pouvez demander qu’il figure sur vos documents d’identité et qu’il soit utilisé par les administrations. » Pour une personne mineure, « le choix d’un nom d’usage doit être fait avec l’accord des parents. Il faut fournir une autorisation de l’autre parent quand vous refaites les papiers d’identité ». (S’il n’est pas d’accord, c’est direction juge des affaires familiales.)

      Si peu de temps et tellement de combats à mener. Mais c’est un combat qui mérite d’être mené, il ne faut pas le minimiser. Surtout quand j’ai lu la souffrance derrière certains messages : « J’ai pris le nom de mon mari parce qu’on m’avait dit que “pour les enfants c’était mieux”. Depuis, je regrette, je ressens comme une perte d’identité. Je ne me sens proche ni de mon nouveau nom, ni de l’ancien » ou « Une autre chose terrible avec les noms c’est qu’une veuve doit avoir sur ses papiers (passeport, etc.) “nom de jeune fille, veuve nom du mari”. Ma mère veuve à 59 ans doit garder cette douleur jusque dans ses papiers d’identité, son identité officielle c’est d’être veuve de l’amour de sa vie. Je lis que cette question a été abordée au Sénat en 2006 comme discrimination mais pour les papiers qu’on a dû faire il y a deux ans il lui a été exigé cette formule. » Derrière nos noms, il y a toute une histoire.

    • Pour la france historiquement c’est la princesse Claude de Chirac de notre bon président de droite cocaïnoman et proessainucléaire d’avant qui a permis que les deux noms des parents puissent être utilisés pour leur enfant. Ma fille est arrivée trop tôt, à la petite mairie la secrétaire a refusé, on avait pourtant décidé avec son père qu’elle porterait mon nom d’autant que le grand-père avait abandonné ses enfants, peine perdue, ils l’ont inscrit au #nom_du_père.
      J’étais furieuse, j’ai modifié les papiers avec mon crayon et elle a toujours porté quand c’était possible mon nom, sinon nos deux noms, au pire, le nom de son père comme obligée par la mairie.
      Dans ce forcing masculiniste il y a un soutien de la psychanalyse à la subordination patriarcale qu’il faut retrouver sur la nécessité symbolique du père, de l’allégeance à son phallus et donc de l’obligation de se soumettre à son nom le restant de ses jours et pour tous ses descendant·es.
      Bref, pour le passeport de ma fille maintenant majeure, le nom de sa mère est inscrit en nom d’usage, long gain de cause qui ne résoud pas grand chose du problème.

      je crois qu’ il y a un fil de discussion seenthis ouvert il y a longtemps sur ce problème et comment changer de nom.

  • Instagram censure #lesbians mais pas #lesbian : bienvenue en Absurdistan
    https://www.numerama.com/politique/686032-instagram-censure-lesbians-mais-pas-lesbian-bienvenue-en-absurdista

    Le réseau social masque actuellement le hashtag #lesbians. Ce fait révèle à quel point l’algorithme de modération d’Instagram fonctionne de manière arbitraire, se basant sur des règles de modération qui s’expliquent théoriquement, tout en restant sont discriminantes sur le fond. « Ce hashtag est masqué », peut-on lire sur la photo. « Les publications ont été limitées car la communauté Instagram a signalé du contenu susceptible de ne pas respecter ses règles ». Habituellement, sur Instagram, cliquer sur un (...)

    #Instagram #algorithme #pornographie #censure #modération #LGBT

    //c0.lestechnophiles.com/www.numerama.com/wp-content/uploads/2021/02/lesbians_instagram-scaled.jpg

  • Twitter a beau admettre une erreur, il suspend encore des comptes féministes
    https://www.numerama.com/politique/685231-twitter-a-beau-admettre-une-erreur-il-suspend-encore-des-comptes-fe

    De nouveaux comptes de militantes féministes ont été suspendus sur Twitter. Le réseau social avait reconnu lundi une « erreur » dans son algorithme de modération. Certains comptes Twitter sont encore suspendus, ce 27 janvier, après avoir posé la question « Comment fait-on pour que les hommes arrêtent de violer ». Numerama a été informé que les comptes des écrivaines Chloé Delaume et Pauline Harmange ont été suspendus pour avoir partagé la fameuse question, qui a fait beaucoup de bruit le week-end dernier (...)

    #Twitter #algorithme #censure #féminisme #modération #harcèlement

    //c0.lestechnophiles.com/www.numerama.com/wp-content/uploads/2021/01/logo-twitter-une.jpg

  • Fichage politique et religieux : 7 questions sur l’extension des fichiers de renseignement
    https://www.numerama.com/politique/679906-fichage-politique-et-religieux-7-questions-sur-lextension-des-fichi

    Début décembre étaient publiés au Journal officiel trois décrets organisant l’élargissement de fichiers de renseignement. Début janvier, le Conseil d’État a validé cette extension. Retour sur cette évolution en sept grandes questions. Quels sont ces fichiers ? Le gouvernement a fait publier au Journal officiel du 4 décembre 2020 trois décrets qui élargissent la liste des données pouvant être recueillies dans trois fichiers de police qui ont maintenant quelques années, puisqu’ils ont été créés pendant la (...)

    #données #religion #profiling #surveillance #syndicat

    //c1.lestechnophiles.com/www.numerama.com/wp-content/uploads/2021/01/fichier-dossier-fichage.jpg

  • Une espèce en voie de disparition va avoir son propre vaccin contre le coronavirus
    https://www.numerama.com/politique/678410-une-espece-en-voie-de-disparition-va-avoir-son-propre-vaccin-contre

    Le développement de ces vaccins n’est pas seulement dû au fait que ces petits putois sont particulièrement adorables : ce sont de proches cousins des visons, dont on sait qu’ils peuvent attraper la Covid-19 et la transmettre à l’homme. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Danemark a annoncé l’abattage de toutes ses populations de visons en décembre, afin d’éviter tout risque de mutation du virus et de transmission.

    Les putois à pieds noirs auraient pu représenter un risque de transmission tout aussi important, nous apprend Quartz. « Nous n’avons pas de preuve directe que les putois à pieds noirs pourraient être sensibles au Covid-19, mais à cause de leur proximité avec les visons, nous n’avons voulu prendre aucun risque », a expliqué à Quartz Tony Rocke, une des scientifiques en charge du programme de vaccination des putois.