OpenEdition Journals

https://journals.openedition.org

  • #images et #pouvoirs : #Berlusconi et les « #veline ». Entretien avec #Francesca_Martinez_Tagliavia

    Quels sont les effets de la #culture_visuelle sur la construction du pouvoir politique ? Loin d’une vision instrumentale qui ne verrait dans les images que des moyens neutres utilisés par les chefs et leur entourage pour asseoir leur pouvoir, Francesca Martinez Tagliavia pense leur signification politique à partir de la manière dont elles sont produites, tant par les acteur-ices que par les spectateurs·ices. En étudiant le rôle et l’histoire des veline, ces femmes qui accompagnaient Silvio Berlusconi sur les plateaux de télévision, l’autrice propose de déconstruire le pouvoir d’un chef à partir du discours de celles qui ont contribué, par leur image, à produire son charisme. C’est par une critique venue des marges du pouvoir qu’on peut, selon elle, élaborer un discours à la hauteur de nos exigences politiques.


    https://vacarme.org/article3078.html
    #velina #télévision #femmes #patriarcat #publicité #corps #image #pouvoir

    • Faire des corps avec les images : La contribution visuelle de la velina au charisme de Berlusconi

      À la fin des années 2000, l’image de la velina – soubrette hyper-érotisée de la télévision italienne – endosse dans les discours de la critique anti-berlusconienne le rôle de symbole de la marchandisation des corps féminins et de la subalternité féminine dans l’espace public, qui caractérise le ventennio berlusconien. Puisant ses outils dans l’épistémologie des Visual Studies anglo-saxons et dans la culture visuelle italienne contemporaine, la thèse vise d’abord à analyser les manières dont les images font le corps de la velina. La généalogie de la velina rassemble des images emblématiques et opposées de la féminité comme les Jeunes Italiennes fascistes, les Tiller Girls américaines et les héroïnes du cinéma softcore italien des années soixante-dix, pour se cristalliser ensuite dans cette image, au moment où elle fait irruption dans l’émission télévisuelle Striscia la notizia (Mediaset, groupe Berlusconi) en 1989. Par l’analyse d’une étude de cas spécifique – les pratiques et les micropolitiques quotidiennes de l’image de Giulia Calcaterra, velina de l’édition 2012-2013 de Striscia la notizia – on déconstruit ensuite le point crucial des argumentaires excluant les veline du savoir et de la politique. Selon la critique mainstream, la velina serait un sujet aliéné, ornement passif du Spectacle. À partir de sa propre parole au sujet de son action, elle émerge au contraire comme un sujet autoréflexif et intelligent, et comme une actrice privilégiée de l’économie esthétique et culturelle, sur la base de laquelle Silvio Berlusconi a construit son consensus politique à partir de la fin des années soixante-dix. La thèse se concentre ensuite sur le rapport entre l’image de la velina et l’image de Berlusconi, par l’analyse d’images qui connectent la velina au « chef » Berlusconi. Le « charisme » de Berlusconi est visuellement construit par Berlusconi lui-même, par les intermédiaires culturels de son parti, la presse anti-berlusconienne, le cinéma et d’autres productions visuelles, en connexion avec l’image de la velina. On retrace différents moments-clés de l’exercice d’une propagande politique fondée sur des politiques et des pratiques visuelles qui s’entrelacent à des pratiques discursives et à d’autres types de pratiques politiques, scientifiques, techniques et sociales visant à susciter dans l’électorat un « amour de la domination », à travers une « domination de l’amour ». Si l’image de la velina contribue activement au « charisme » de Berlusconi, c’est parce qu’elle attribue au chef le pouvoir érotique nécessaire pour que celui-ci inspire du désir pour sa domination.

      https://journals.openedition.org/acrh/7103
      #thèse_de_doctorat

  • #Alimentation et #identité entre deux rives

    Que l’on soit né au Maroc ou en France de parents marocains, l’alimentation occupe une place centrale dans le tissage du lien avec ses origines réelles, rêvées ou mythiques. À travers l’analyse de récits de vie de Marocains vivant en France, il s’agit de comprendre comment l’#alimentation nourrit les #constructions_identitaires, individuelles et collectives, comment elle intervient dans la construction de sentiments d’#appartenance et d’#intégration, et comment elle permet à l’esprit et au corps de s’amarrer à un ici ou à un ailleurs.

    https://journals.openedition.org/hommesmigrations/2552
    #exil #migrations

  • Punk et violence en Normandie (1976-1980)
    https://journals.openedition.org/criminocorpus/4721

    Il faut dire que ces jeunes normands des années 19606, qui grandissent dans le contexte sinistré de la Reconstruction suite à la Libération (précarité, sous-alimentation, morts, maladies, etc.) voient dans l’arrivée de la musique rock un exutoire, un moyen d’affirmer une identité (les blousons noirs) et aussi un moyen de contester l’ordre social7. Il est vrai que cette jeunesse normande, depuis les années 1950, s’est imprégnée de culture américaine par l’intermédiaire de la présence des GI’s au Havre mais surtout avec la base de l’US AIR Force à Évreux8. Important leur mode de vie, les soldats américains écoutent les 45 tours de Glenn Miller, Bill Haley ou du jeune Elvis Presley, et organisent des concerts de rock’n’roll au sein de la base. Par la suite, l’organisation de concerts en ville, au Dancing des sports ou à l’Escapade, familiarise la population locale avec cette nouvelle musique déchaînée9. Mais à l’aube des seventies, le contexte change : la furia rock’n’roll est retombée laissant place à de nouveaux genres (prog, glam, heavy metal). L’arrivée du pub rock à partir de 1975 et surtout du mouvement punk vient bouleverser la vie d’une partie de cette génération normande.

    L’arrivée du punk en France10, à l’instar de la Grande-Bretagne, s’inscrit dans un contexte économique et social violent marqué par la fin des Trente Glorieuses, la désindustrialisation, l’essor du chômage qui offre peu de perspective à cette « blank génération ». L’environnement ambiant n’incite pas non plus à l’optimisme. Ces villes reconstruites (Lisieux, Cherbourg, Caen, Le Havre, etc.), univers de béton, sont sinistres, tristes, ennuyeuses. Celle du Havre par exemple est décrite par Little Bob comme une ville « cradingue », dure, où à la violence économique s’ajoute la violence dans les bars de dockers11. Paradoxalement, cet environnement forgera le son de ces groupes. Face à un avenir bouché, soit travailler à l’usine comme papa, soit toucher le chômage, une frange de jeunes dont Dominique Comont, chanteur des City Kids, a « envie de cracher à la gueule du monde12 ». Le mouvement punk offre alors la possibilité d’exprimer leur rage et leur haine envers une société qu’ils rejettent. Il faut dire que cette ouverture de la Normandie au punk13 via ses trois grandes villes (Caen, Le Havre et Rouen) est impulsée notamment par les deux groupes phares de la région : Little Bob Story au Havre depuis 1973 et Dogs à Rouen depuis 197414. Little Bob Story devient le fer de lance du rock en Normandie (deux albums en 1975 et 1976), mais aussi au niveau national puisque le groupe participe aux deux éditions du Festival punk de Mont-de-Marsan15 en juillet 1976 et 1977, et multiplie les concerts à travers le pays. Il influencera d’ailleurs un certain nombre de futurs musiciens punks présents dans son public16. Ces deux groupes pionniers17 ouvrent alors la voie à d’autres formations punk-rock comme Olivensteins, Teenage Riot, Ox ou Bye Bye Turbin.

    L’étude de cette histoire de la scène punk normande s’insère dans un projet national visant à écrire l’histoire de la scène punk en France entre 1976 et 201618. L’objectif vise à historiciser ce phénomène punk en Normandie à partir d’une contextualisation et d’un questionnement sur son processus d’émergence, de diffusion et d’appropriation à partir de 1976. Il est d’ailleurs intéressant de noter que, depuis quelques années, existe un intérêt croissant pour la question du rock en Normandie se traduisant par un travail de collecte d’archives (photos, affiches de concert, vidéos, bande-son, etc.) via Internet et Facebook19. Ce travail participe ainsi à la construction d’une mémoire du rock en Normandie, démontrant l’importance de cette musique dans la culture normande. Cet article mené à partir d’un corpus d’archives écrites (presse régionale, presse locale, presse musicale), d’archives audiovisuelles (reportages, documentaires), d’archives privées et d’entretiens avec des acteurs20, se propose d’analyser la question de la violence dans le punk.

    #Punk #Musique #Violence

  • Pour les #cartographes d’ici, vous connaissez sûrement ?

    « C´est une autre chose que nous avons apprise de votre Nation, » dit Mein Herr, « la cartographie. Mais nous l´avons menée beaucoup plus loin que vous. Selon vous, à quelle échelle une carte détaillée est-elle réellement utile ? »

    « Environ six pouces pour un mile. »

    « Six pouces seulement ! » s´exclama Mein Herr. « Nous sommes rapidement parvenus à six yards pour un mile. Et puis est venue l´idée la plus grandiose de toutes. En fait, nous avons réalisé une carte du pays, à l´échelle d´un mile pour un mile ! »

    « L´avez-vous beaucoup utilisée ? » demandai-je.

    « Elle n´a jamais été dépliée jusqu´à présent », dit Mein Herr. « Les fermiers ont protesté : ils ont dit qu´elle allait couvrir tout le pays et cacher le soleil ! Aussi nous utilisons maintenant le pays lui-même, comme sa propre carte, et je vous assure que cela convient presque aussi bien. »

    #Lewis_Carroll - Sylvie & Bruno concluded (1893)
    #carte #cartographie #échelle

    • Oui, la carte 1:1 de Lewis Caroll et il y a aussi celle de Borges. mais ça reste super, donc merci de le resignaler ! :)

      Il faut citer l’excellent article de Gills Palsky :

      Borges, Carrol et la carte au 1/1
      https://journals.openedition.org/cybergeo/5233

      et voici le texte de Borgès :

      En cet empire, l’Art de la Cartographie fut poussé à une telle Perfection que la Carte d’une seule Province occupait toute une Ville et la Carte de l’Empire toute une Province. Avec le temps, ces Cartes Démesurées cessèrent de donner satisfaction et les Collèges de Cartographes levèrent une Carte de l’Empire, qui avait le Format de l’Empire et qui coïncidait avec lui, point par point. Moins passionnées pour l’Étude de la Cartographie, les Générations Suivantes réfléchirent que cette Carte Dilatée était inutile et, non sans impiété, elles l’abandonnèrent à l’Inclémence du Soleil et des Hivers. Dans les Déserts de l’Ouest, subsistent des Ruines très abîmées de la Carte. Des Animaux et des Mendiants les habitent. Dans tout le Pays, il n’y a plus d’autre trace des Disciplines Géographiques.

      Jorge Luis Borgès.

      La carte « est » le territoire
      https://cartogallica.hypotheses.org/432

  • #métaliste sur les morts aux #frontières des #Alpes

    Première décompte des morts, à ma connaissance, celui de Médecins Sans Frontières, dans un rapport de 2018 :
    https://fuoricampo.medicisenzafrontiere.it/Fuoricampo2018.pdf
    A la page 17, on peut lire : plus de 20 cadavres retrouvés aux frontières alpines, dont 15 entre l’Italie et la France

    Article paru dans La Repubblica le 22 février 2019 :
    I volontari francesi : in un anno 30 migranti morti nel tentativo di attraversare le Alpi

    Bilancio denuncia:al confine di Claviere è caccia all’uomo, 7mila respinti nel 2018.

    La frontiera franco–italiana, dove ogni giorno i migranti cercano di lasciare l’Italia, diretti in Francia, è “un confine sotto controllo militare dove è in corso una caccia all’uomo” e dove sono stati trovati una trentina di cadaveri nell’ultimo anno.
    E’ l’analisi durissima presentata ieri a Parigi dall’Anafè, l’associazione nazionale di assistenza agli stranieri sulle frontiere, un’associazione a cui aderiscono una ventina di enti, molti sono gruppi di giuristi e avvocati. Per un anno i volontari dell’Anafé hanno analizzato quello che succede nella regione delle Hautes-Alpes, al Monginevro e al Colle della Scala, e sulla frontiera di Ventimiglia, denunciando “le pratiche illegali dell’amministrazione francese”.

    Il risultato è un rapporto intitolato “#Persona_non_grata. Conseguenze delle politiche migratorie e di sicurezza (https://drive.google.com/file/d/15HEFqA01_aSkKgw05g_vfrcP1SpmDAtV/view)” che mette sotto la lente di ingrandimento - osservando la scena dal lato francese - la militarizzazione della frontiera e le violazioni dei diritti durante i controlli della Paf, la polizia di frontiera francese. L’Anafé solleva dubbi sulle procedure con cui i migranti vengono fermati quando sono individuati. “Vengono suddivisi e selezionati in base a segni esterni come il colore della pelle, l’odore e l’abbigliamento – e aggiungono - Dal 2015 la polizia di frontiera ha emesso rifiuti di ingresso in Francia senza rispettare la legge”.

    Ogni migrante, infatti, avrebbe diritto ad un’esame approfondito della sua situazione con l’aiuto di un interprete, ma al Monginevro molti vengono rimandati verso l’Italia dopo poche ore e, sostiene chi ha redatto il documento, senza la necessaria assistenza. Succede anche con i minori non accompagnati che, per legge, dovrebbero essere accolti. I volontari hanno raccolto la storia di un ragazzino fermato a pochi chilometri da Clavière , il 22 novembre. “La gendarmeria ci ha trovato intorno alle 4 - dice - Eravamo rimasti solo in quattro perché il gruppo si era disperso. Sono svenuto perché ho un problema al cuore e quando mi sono svegliato ho chiesto di essere portato in ospedale ma mi hanno detto che non era possibile. Ricordo che mi hanno fatto scendere dalla macchina al confine e che ho aspettato a lungo al freddo”.

    Nel 2016 i respingimenti al confine con la val di Susa erano stati 316, nel 2017 sono stati 1900. A Modane, nel 2018, sono stati rifiutati oltre 7000 ingressi. “Le persone esiliate - si legge ancora - vengono tenute in condizioni di detenzione deplorevole e senza diritti, senza spazi per dormire, cibo o acqua, contro lo stesso principio di dignità umana”. La procura di Nizza – come riporta il quotidiano Le Monde - ha già aperto un’inchiesta per valutare eventuali abusi della polizia alla frontiera.
    Un ultimo capitolo del documento, che si conclude con una lunga lista di raccomandazioni per garantire i diritti delle persone, è dedicato alla criminalizzazione della solidarietà: la procura di Gap, infatti, ha avviato diversi processi contro persone ritenute responsabili di aver aiutato i migranti. Il 13 dicembre scorso 7 persone erano state condannate dal tribunale e tra queste anche una ragazza torinese.

    https://torino.repubblica.it/cronaca/2019/02/22/news/i_volontari_francesi_trenta_migranti_morti_nel_tentativo_di_attrav

    Quand j’aurai le temps, je chercherais les références des cas antérieures que j’ai répertoriés sur seenthis par le passé...

    #frontière_sud-alpine #montagne #mourir_aux_frontières #asile #migrations #réfugiés #décès #morts #frontières

    J’ajoute à la #métaliste sur la frontière sud-alpine :
    https://seenthis.net/messages/733721

    Voir aussi ces articles consacrés aux morts aux frontières à Vintimille, Brenner et Côme :
    https://openmigration.org/analisi/i-morti-di-confine-a-ventimiglia
    https://openmigration.org/analisi/morire-di-confine-al-brennero
    https://openmigration.org/analisi/morire-di-confine-a-como

    Statistiques telles qu’elles ont été présentées dans une vidéo qui a été publiée le 5 septembre 2017 :


    https://www.ilfattoquotidiano.it/2017/09/05/migranti-quando-capita-a-due-passi-da-te-e-diverso-storia-di-rawda-e-degli-italiani-che-lhanno-restituita-a-sua-figlia/3822631

    Commentaire du rapport Persona non grata par les rédacteurs du rapport, sur les ondes de Radio Parleur :
    La journaliste demande : avez vous des chiffres sur les morts aux frontières ? (minute 4’25)

    « La question des chiffres c’est toujours compliqué, parce qu’on peut avoir une idée de personnes pour lesquelles on en a eu connaissance. Mais il y a forcément des gens qu’on ne peut pas voir et peut-être aussi des personnes qui sont disparues ou qui ont perdu la vie, mais dont on en a pas connaissance. Dans le rapport on parle d’une trentaine, parce qu’il y a eu 22 personnes dont on est sûrs qu’elles sont décédées à la frontière basse. Et à la frontière haute, entre 2017 et 2018 il y a eu 3 décès et une disparition. Et en février, il y a deux semaines, il y a eu un autre décès. Donc on s’approche d’une trentaine, mais on ne peut pas donner de chiffres précis parce qu’il y en a aussi plein pour lesquels on ne sait pas. »

    Source : https://radioparleur.net/2019/03/01/anafe-crise-frontieres-migrations

    Conférence de #Daniela_Trucco : Mise en récit des morts à la frontière franco-italienne des Alpes Maritimes (2015-2018)
    https://seenthis.net/messages/780341

    Article paru dans Le Monde, en juin 2018 :
    Dans les Alpes, la fonte des neiges révèle les corps de migrants morts en tentant de passer en France
    https://seenthis.net/messages/756096#message786236

    –—

    A faire dans le futur... éplucher cette liste de Gabriele Del Grande et identifier les cas « alpins » (notamment pour ceux qui ont eu lieu avant 2015) :
    http://fortresseurope.blogspot.com/2006/02/nascosti-nei-tir.html

    ping @reka @isskein

  • « Un #écoféminisme à la française ? Les liens entre mouvements féministe et écologiste dans les années 1970 en France

    S’appuyant sur un dépouillement systématique de revues #écologistes (La Gueule ouverte et Le Sauvage) et #féministes (Sorcières, des femmes en mouvement, etc.) ainsi que sur des entretiens menés avec des journalistes et des militant·e·s, cet article revient sur la période qui, en France après les événements de mai 1968, a vu la réémergence des mouvements écologiste et féministe et les tentatives de quelques acteurs/actrices de ces mouvements sociaux pour les faire converger. Nous analysons particulièrement trois aspects de ces convergences : les tentatives de rencontres et de coalitions entre le mouvement écologiste et certaines féministes, l’articulation théorique proposée à partir de 1974 par Françoise d’Eaubonne autour du concept d’éco-féminisme, et l’intérêt grandissant porté à l’écologie par des féministes différentialistes situées à la jonction de différents mouvements sociaux. Cet article permet d’éclairer la spécificité de la situation française au moment où, à la fin des années 1970, émerge un mouvement écoféministe transnational. »

    https://journals.openedition.org/genrehistoire/3798

  • Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi au quatrième trimestre 2018 - Ministère du Travail
    https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/etudes-et-syntheses/dares-analyses-dares-indicateurs-dares-resultats/article/demandeurs-d-emploi-inscrits-a-pole-emploi-au-quatrieme-tr

    Pour les catégories A, B et C, 43,6% des sorties sont des défauts d’actualisation, seulement 20,6% de reprises d’emplois déclarées.

    À noter également que les radiations administratives (+0,9%) et les défauts d’actualisation (+2,8%) sont en hausse par rapport au trimestre précédent.

    En moyenne au quatrième trimestre 2018, en France métropolitaine, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un emploi (catégories A, B, C) s’établit à 5 605 000. Parmi elles, 3 418 600 personnes sont sans emploi (catégorie A) et
    2 186 400 exercent une activité réduite (catégories B, C).

    En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A baisse de 1,1 % (–38 200) ce trimestre et de 1,5 % sur un an. Le nombre de personnes exerçant une activité réduite courte (catégorie B) diminue de 2,8 % par rapport au trimestre précédent et celui des personnes en activité réduite longue (catégorie C) croît de 1,1 %. Au total, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C diminue de 0,8 % sur ce trimestre (–44 600) et de 0,3 % sur un an.

    Au quatrième trimestre, 632 100 personnes inscrites à Pôle emploi ne sont pas tenues de rechercher un emploi. Elles sont soit non immédiatement disponibles et sans emploi (catégorie D, par exemple : formation, contrat de sécurisation professionnelle, maladie), soit pourvues d’un emploi (catégorie E, par exemple : création d’entreprise, contrat aidé). Sur ce trimestre, le nombre d’inscrits en catégorie D augmente de 5,4 % et celui des inscrits en catégorie E diminue de 1,6 %.

    En France (y compris départements-régions d’outre-mer, hors Mayotte), le nombre de demandeurs d’emploi s’élève à 3 676 500 pour la catégorie A. Il diminue de 1,1 % sur le trimestre ( –1,4 % sur un an). Pour les catégories A, B, C, ce nombre s’établit à 5 915 700. Il diminue de 0,8 % sur ce trimestre et recule de 0,2 % sur un an.

  • Les différentes versions de la « découverte » du clitoris par Helen O’Connell
    https://journals.openedition.org/gss/4403

    6Participant en 2003 en tant que consultante scientifique à un documentaire – « Le clitoris, ce cher inconnu » (Dominici et al., 2003) –, elle y est également interviewée. Dans ce contexte, O’Connell évoque le manuel anatomique de référence utilisé lors de sa formation universitaire au milieu et à la fin des années 1980 pour en critiquer le manque de description du clitoris : « il a sans doute exercé une grande influence, m’incitant à travailler en priorité dans ce domaine, car de fait on ne trouvait pas la moindre description du clitoris lui-même, alors qu’il comportait tout un chapitre sur le mécanisme de l’érection, avec des informations sur l’anatomie neurologique et l’alimentation vasculaire du pénis, sans jamais mentionner le clitoris. J’ai pensé… mmm… ce n’est pas vraiment normal »3 (Dominici et (...)

  • Les différentes versions de la « découverte » du clitoris par Helen O’Connell (1998-2005)
    http://journals.openedition.org/gss/4403

    Participant en 2003 en tant que consultante scientifique à un documentaire – « Le clitoris, ce cher inconnu » (Dominici et al., 2003) –, elle y est également interviewée. Dans ce contexte, O’Connell évoque le manuel anatomique de référence utilisé lors de sa formation universitaire au milieu et à la fin des années 1980 pour en critiquer le manque de description du clitoris : « il a sans doute exercé une grande influence, m’incitant à travailler en priorité dans ce domaine, car de fait on ne trouvait pas la moindre description du clitoris lui-même, alors qu’il comportait tout un chapitre sur le mécanisme de l’érection, avec des informations sur l’anatomie neurologique et l’alimentation vasculaire du pénis, sans jamais mentionner le clitoris. J’ai pensé… mmm… ce n’est pas vraiment normal »3 (Dominici et al., 2003, 10e min.). Ce sentiment d’anormalité se renouvelle lorsque O’Connell, par la suite stagiaire, constate une attention particulière dans le geste chirurgical afin de préserver la fonction sexuelle chez les hommes. En revanche, la préservation de la fonction sexuelle des femmes dans le même type d’intervention semble, quant à elle, fortuite. Le résultat hasardeux de l’opération semble logique et O’Connell précise à ce propos dans une autre interview donnée deux ans plus tard à la presse australienne « qu’aucun manuel disponible ne décrivait les nerfs ou apports sanguins du clitoris »4 (Fawcett, 2005). Ainsi O’Connell définit-elle le clitoris comme le lieu de l’orgasme féminin, ce qui fonde son objectif de faire avancer la recherche, qu’elle qualifie de « balbutiante », sur l’anatomie et la physiologie sexuelles féminines (O’Connell, 2004, 129).

    O’Connell établit dans ses articles de restitution, par une forme d’épistémologie critique, un mode de construction différencié des connaissances sur l’anatomie féminine et masculine. À l’instar de la critique féministe des sciences dont elle cite des travaux, O’Connell identifie et dénonce un mode de production de savoirs sur les corps fondé sur la comparaison entre le corps des femmes et celui des hommes – plaçant le masculin comme modèle de référence et produisant du même coup une description inexacte de l’anatomie génitale féminine. Quant à la diffusion de connaissances incomplètes et, par conséquent, de représentations visuelles inexactes, l’article de #2005 invoque une responsabilité des anatomistes, qui auraient « aggravé la représentation pauvre du clitoris en le montrant seulement sur un plan » (O’Connell et al., 2005a, 2062). Ce propos fait référence à la manière de montrer les appareils génitaux féminin et masculin sur un plan de coupe sagittal, une figuration classique dans les planches anatomiques de cette zone. Selon O’Connell, ce type de coupe favorise la présentation d’une structure essentiellement linéaire comme le pénis, mais guère celle multiplanaire du complexe clitoridien. Ainsi l’urologue identifie-t-elle des facteurs historiques, sociaux et scientifiques « responsables de la représentation pauvre de l’anatomie clitoridienne, même dans la littérature actuelle » (O’Connell et al., 2005a, 2062).

    #clitoris #féminisme #connaissance #plaisir #sexisme_médical #historisation

    • La domesticité au 19è et début du 20ème siècle (1)
      http://magenealogie.eklablog.com/la-domesticite-au-19e-et-debut-du-20eme-siecle-1-a127087950

      Il faut bien comprendre qu’au 19ème siècle toute la bourgeoisie, de la plus modeste à la plus haute, a SA servante ; n’oublions pas en effet que dans la société bourgeoise du 19ème siècle la bonne est une nécessité sociale : « sans bonne on ne serait pas bourgeois ».

      La domesticité au 19è et début du 20ème siècle (1)

      L’employé de maison est donc le signe distinctif de la promotion sociale. « N’être pas servi vous rejette du côté des prolétaires ».

      –—
      La domesticité au 19è et début du 20ème siècle (2)
      http://magenealogie.eklablog.com/la-domesticite-au-19e-et-debut-du-20eme-siecle-2-a127088180
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      La domesticité au 19è et début du 20ème siècle (3)
      http://magenealogie.eklablog.com/la-domesticite-au-19e-et-debut-du-20eme-siecle-3-a127088356

      Et que penser des propos de Mme Caro-Delvaille, fervente féministe, qui répond en juillet 1899 à un article du journal « La Fronde » qui proposait de loger les servantes dans les appartements des maîtres : elle déclare que pour l’instant c’est impossible car les bonnes sentent trop mauvais !

      Le juriste Marcel Cusenier notait en 1912 : « Les maitres ravalent les domestiques à un rang intermédiaire entre les hommes et les choses. Devant eux point de pudeur. Ils s’efforcent de détruire leur personnalité au dehors comme au dedans….on ne regarde les domestiques comme des humains que pour les soupçonner. On met en doute leur probité leurs mœurs leur appétit. »

      Un exemple entre tous : le maître va jusqu’à changer le prénom de son domestique si celui-ci porte celui d’un membre de la maisonnée ou si son prénom ne fait pas assez bien.

      Le « Manuel des pieuses domestiques » de 1847 demande de refréner ses sentiments et d’être charitable envers ses maitres : « la charité est une vertu chrétienne que vous êtes obligé de pratiquer bien plus envers vos maitres qu’envers tout autre quel que soient leur caractère ou leurs mauvaises habitudes. Dieu ne vous demandera pas compte des péchés de vos maitres mais des vôtres. La charité doit donc vous porter à excuser à supporter avec patience ceux que vous avez choisi pour les servir ».

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      Jean-Pierre Gutton. Domestiques et serviteurs dans la France de l’Ancien Régime.
      https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1982_num_140_1_450260_t1_0118_0000_2
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      Abel Châtelain, « Migrations et domesticité féminine urbaine en France, XVIIIe siècle- XXe siècle », Revue d’histoire économique et sociale, 1969
      https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1972_num_27_4_422593_t1_1220_0000_2

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      "Bonnes à tout faire"

      Allemandes du XIXe siècle et Espagnoles des Trente Glorieuses en France

      http://www.histoire-immigration.fr/agenda/2011-08/bonnes-tout-faire
      #conférence

      –-----
      Valérie PIETTE, Domestiques et servantes. Des vies sous condition. Essai sur le travail domestique en Belgique au 19e siècle, Bruxelles
      https://journals.openedition.org/clio/600

    • Liste de servantes assassines
      – Les soeurs Papin

      – Hélène Jegado - recette du gateau breton d’Hélène Jegado http://papillesalaffut.com/gateau-breton-dhelene-jegado
      http://www.psycho-criminologie.com/helene-jegado-l-empoisonneuse-a-l-arsenic.html

      – Henriette Cornier -

      Meurtre par une domestique d’une fillette de dix-neuf mois, le 4 novembre 1825 rue de la Pépinière. Déclarée coupable d’homicide volontaire commis sans préméditation, Henriette Cornier est condamnée aux travaux forcés à perpétuité et à la flétrissure

      – Anaïs Dubois - tue sa sœur dont elle était la domestique.

    • L’invention du crime de haine sociale en France (1880-1940)

      Les servhttps://www.cairn.info/revue-cliniques-mediterraneennes-2011-1-page-39.htmantes : le crime de haine sociale par excellence

      18
      En 1908 est publiée la première étude sur les crimes commis par les servantes [37]
      [37]R. de Ryckère, La servante criminelle, étude de criminologie…
      . Le vol domestique était déjà très sévèrement puni puisque le législateur considérait que, au-delà des aspects matériels, c’était la hiérarchie sociale et la confiance qui se trouvaient bafouées [38]
      [38]Sur le vol domestique voir en particulier V. Piette,…
      . Certaines domestiques parfois privées de leurs gages se remboursaient en partie sur la nourriture, gardaient pour elles de la vaisselle ou de menus objets, comme un vase ou un parapluie. Il arrivait que des domestiques portent la main sur leurs maîtres ou les assassinent, mais sans jamais faire l’objet d’une étude particulière, or les crimes de certaines bonnes sont considérés comme des crimes de haine prenant la forme d’une profonde aversion pour leur employeur, ou l’un de leurs proches. Il s’agit aussi d’un crime illustrant la révolte primitive contre le sort et les conditions sociales de la société bourgeoise.

      19
      Au xixe siècle de nombreuses femmes prennent le chemin de la capitale ou se dirigent vers une grande ville pour se placer. Il existe des foires aux domestiques et des bureaux de placement. Les condamnations des bonnes illustrent les mouvements migratoires, les mobilités sociales et les itinéraires féminins. Toutefois, vers 1900, les domestiques, pour l’essentiel des femmes – on compte moins de 20 % d’hommes – sont globalement moins nombreux, au point de provoquer une crise de la domesticité. Pour autant, les bonnes parisiennes forment une sorte de peuple invisible, souvent méprisé par les ouvrières. Dans ce contexte de changement social et de raréfaction des candidates, une femme qui ne trouve pas à louer ses services devient suspecte. Une domestique singulière ne parvient pas à garder une place fixe. Elle rêve en secret de se mettre au service d’un célibataire assez âgé qui finirait par l’épouser. Mais son projet s’avère une chimère et dans l’immédiat, elle ne reste guère longtemps chez les mêmes employeurs. Au point que « le fiel s’était accumulé jusqu’au jour de l’explosion finale ». Présentée comme une « Cendrillon de 40 ans » au physique disgracieux : « Laide, acariâtre, n’ayant jamais pu se fixer dans aucune place. » Une de ses sœurs, restée au pays, donne d’elle un portrait peu flatteur. « Elle parle de vos emportements, de vos haines ; quand vous étiez en colère, vous vous pressiez, dit-elle, comme une véritable furie ! Vous l’avez menacée un jour de lui crever les yeux [39]
      [39]A. Bataille, Causes criminelles et mondaines de 1892, Paris,…
      . » Ne pouvant se venger contre ses patronnes, puisqu’elle ne reste jamais longtemps, elle finit par haïr une autre de ses sœurs qui l’héberge à Paris. Demi-mondaine, cette dernière vit dans une opulence relative, va dans le monde, possède de jolies toilettes et se trouve à la tête d’une petite fortune, environ 60 000 francs. L’hébergement devient régulier, la domestique sans employeurs, vivant de plus en plus souvent chez sa sœur. Progressivement, elle devient sa domestique : « Oui, elle avait honte de moi ! Elle ne me traitait pas comme une sœur, mais comme une servante. Elle ne me donnait même pas de quoi me raccommoder [40]
      [40]Ibid., p. 363.
      . » Sa sœur représente à la fois la famille qui la rejette et l’humilie et la patronne qui l’exploite. Les différents témoignages contredisent cette thèse, mais peu importe. Anaïs Dubois, qui sera déclarée « parfaitement responsable », décide de tuer sa sœur parce qu’elle la déteste au-delà de tout.

      20
      Toutefois le crime social par excellence est celui perpétré dans la ville du Mans par les sœurs Papin en 1933. L’aînée, considérée comme relativement indépendante, ayant rompu avec sa mère, ne fréquentant plus l’église, refusant qu’on use du tutoiement avec elle, finit par assassiner sauvagement sa patronne et l’une de ses filles, âgée de 28 ans. Le crime est l’un des plus effroyables des annales judiciaires. Entre février et novembre 1933, il a suscité une abondante littérature [41]
      [41]Pour une mise au point, voir F. Chauvaud, Le crime des sœurs…
      . De nombreux observateurs et commentateurs se sont demandés s’il ne s’agissait pas d’un crime de haine sociale.

      21
      La « classe des capitalistes » exploite à domicile les filles du peuple. Cette version est celle de L’Humanité. Les sœurs Papin, pour le quotidien communiste, sont certes coupables, mais elles sont avant tout des « victimes de l’exploitation capitaliste ». Elles ont été privées des jeux de l’enfance et leur jeunesse s’en est trouvée « atrophiée ». En effet, elles n’ont connu que la « servitude continuelle ». De la sorte, le ressort du crime est tout trouvé. Pendant toutes ces années, privées de distraction et d’éducation, elles ont accumulé un « ressentiment farouche » qui s’est transformé en « haine bestiale ». La thèse du crime de classe est lancée et l’idée du crime de haine surgit ainsi dès le début de l’affaire. Les pages de l’organe du parti communiste reflètent les affrontements sociaux dont la ville devient un enjeu nouveau. Les faits divers acquièrent un nouveau statut. Ils éclairent les évolutions économiques et sociales et donnent du sens aux drames ordinaires. Dans cette perspective, l’affaire du Mans permet de dénoncer le servage moderne : « On peut voir des types d’esclaves comme la plus haute Antiquité n’en pouvait montrer de pire. » Dans les articles du quotidien prend corps plus aisément une image de la bonne soumise et des patronnes cyniques et égoïstes. Les Lancelin sont présentées comme des « patronnes hautaines et méchantes pour qui une bonne, même modèle, ça n’est fait que pour obéir aux moindres désirs de “madame” ».

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      Pour le journal Détective les deux sœurs Papin sont présentées comme des victimes de la violence ordinaire d’un monde étriqué et plein de morgue. Lorsqu’elles « racontent » leur vie, elles « remontent » en quelques instants « le cours de vingt années de haine ». Elles sont dépeintes comme des sortes de fantômes depuis leur enfance. Le journaliste écrit que les deux bonnes « devaient supporter sans rien dire les accès de nervosité, les reproches plus ou moins justifiés, les ordres blessants ». Face à l’adversité, elles se montraient humbles et adoptaient les codes de la soumission : « Elles baissaient la tête sous les ordres et les réprimandes, mais leurs mains rudes et gercées avaient parfois des tremblements d’impatience. » Le journaliste tente, par la pensée, de les rejoindre dans leur chambre mansardée, il les voit sous un autre jour, et les montre laissant « éclater leur cœur opprimé », faisant le compte des « souffrances latentes », s’exaltant l’une et l’autre au point de ne plus connaître de retenue : « La haine qui couvait en elles éclatait alors en paroles maudites et en terribles projets de vengeance. » Le lendemain matin, elle avait quitté le masque de l’exaltation pour reprendre celui qui convient lorsque l’on se présente devant ses maîtres : terne, fermé, inerte. Il fallait avoir non seulement l’échine souple, mais aussi le geste docile. La plus jeune des sœurs Papin déclare qu’elle ne sortait jamais, que « madame était hautaine et distante. Elle ne nous adressait jamais la parole que pour nous faire des reproches. Elle nous faisait apporter par sa fille les ordres écrits sur une feuille de papier ». Mais ce n’est pas tout, il s’agit bien de transformer la maison de la rue Bruyère en théâtre minuscule de la cruauté ordinaire. Madame Lancelin était toujours derrière notre dos, fait dire encore le journaliste à Léa Papin, elle nous surveillait sans cesse et épiait nos gestes. Et d’ajouter le détail qui fait authentique : elle comptait les morceaux de sucre qui restaient.

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      La thèse de la révolte primitive, dont l’énergie est la haine comprimée, prête à éclater à la moindre rebuffade ou vexation supplémentaire, s’impose donc dès les premiers jours de février 1933.

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      Le responsable de l’asile du Mans demande à Christine, lors d’un interrogatoire en prison, pourquoi, « si l’on en croit les déclarations d’instruction », elle a été chercher un marteau et un couteau ? Elle lui explique qu’elle était « noire » de colère et qu’elle voulait « taper les os de ses victimes. Il s’agirait d’un crime de colère ». Cet accès de colère n’est pas le résultat d’un ressentiment recuit et porté à ébullition. Il n’est pas davantage la manifestation d’une « explosion ultime » de haine sociale. La crise de colère ne relève pas non plus d’un état psychopathologique permanent, aussi peut-on écarter l’hypothèse d’un « état de colère ». Alors que reste-t-il ? L’idée d’une « poussée coléreuse » ? Ou plus sûrement d’une haine inconsciente [42]
      [42]J. et J. Tharaud, « Maîtres et serviteurs », 1933. Le magazine…
      contre des patronnes dans la société des années 1930 où les bourgeoises sont malmenées [43]
      [43]G. Duby (sous la direction de), Histoire de la France urbaine,…
      et où les « invisibles » des univers sociaux urbains revendiquent une place.

      25
      Des années 1880 aux années 1930 la haine est évoquée dans les prétoires, les manuels de psychiatrie, les comptes rendus de procès. Il ne s’agit plus de la haine recuite décrite par Balzac ou quelques romanciers, observateurs des liens familiaux et de voisinage. Pour autant, le « crime de haine » n’apparaît pas comme une catégorie psycholégale, mais comme une forme de « crime de colère » retenu dans nombre de procès. D’autres fois, elle fait partie, au même titre que la vengeance et la colère, des états émotifs dont « l’action » débouche sur un geste criminel. Si la haine peut apparaître éternelle et semble promise à un bel avenir : « Partout l’homme éprouve des affections et des haines [44]
      [44]J. Maxwell, Le crime et la société, Paris, Flammarion, 1924…
       », ses formes et ses circonstances ne sont pas identiques. L’étiquette « haine » est aussi une façon de rationaliser des comportements tout en les réduisant à des actions purement individuelles. De la sorte, elle suppose la liberté de l’individu qui y cède, l’entretient et l’exprime. Enfin la haine est révélatrice des changements sociaux et des peurs d’une époque. Les objets de haine et leur déplacement renseignent ainsi sur les tensions, l’économie psychique et les normes d’une société [45]
      [45]Selon Norbert Elias, le crime de haine échapperait en partie au…
      .

    • Ressources sur Hélène Jegado -
      https://www.youtube.com/watch?v=i3-DeqrdL7o


      L’affaire Hélène Jégado mis en scène au théâtre de Plouhinec
      –---
      En votre âme et conscience - E50 - Le Cas d’Hélène Jegado
      https://www.ina.fr/video/CPF86633234
      #paywall
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      docu-fiction
      https://www.youtube.com/watch?v=jaDC9awjrtQ

      –----
      gateau Jegado -
      https://www.20minutes.fr/gastronomie/2277823-20180527-video-rennes-quoi-secret-succes-gateau-helene-jegado-seri
      –—
      fleur de tonnerre - film - bande-annonce
      https://www.youtube.com/watch?v=AXOVtWxoJAk

    • Chômage des simples servantes et délinquance

      41
      Maria Casalini insiste sur la vulnérabilité des servantes sans réseau familial local et leurs risques de marginalisation lorsqu’elles étaient licenciées : ces femmes se retrouvaient au chômage, souvent con-traintes à se prostituer pour vivre. Elles étaient alors pourchassées par la police des mœurs, au xixe siècle, à Florence comme à Paris, et comme toujours, dans les grandes villes européennes (Benabou, 1987 ; Corbin, 1978). Le fait que la grande majorité des servantes fût immigrée en ville ne faisait que renforcer les risques de dégradation sociale qu’elles encouraient, en particulier dans les capitales. À Rome, ville d’hommes, les recensements anciens permettent d’évaluer le nombre des prostituées, alors qu’en général leur présence n’est pas facile à détecter dans les listes nominatives anciennes. La ville papale comptait plus de 1 000 prostituées entre 1630 et 1650 (Schiavoni et Sonnino, 1982, 96). Après 1760, le clergé – sans doute de guerre lasse – cesse de noter leur activité quotidienne dans les Status animarum. Il faut alors chercher à les identifier dans les archives de la police et de la justice. Les travaux de Lotte van de Pol permettent de savoir qu’à Amsterdam, chez les prostituées, la part des anciennes domestiques oscillait autour de 20 % entre 1690 et le début du xviiie siècle (van de Pol, 2000).

      42
      D’après Ma ?gorzata Kamecka, étudiant les archives judiciaires des villes polonaises de l’époque moderne, les femmes domestiques figuraient aussi bien comme victimes de violence (proxénétisme, viol, séduction), que comme accusées (d’infanticide, d’adultère ou de prostitution) (Kamecka, 1997, 46). Leurs contacts avec les marginaux, leur instabilité professionnelle, l’incertitude du lendemain et leurs difficultés à améliorer sensiblement leur situation matérielle étaient à l’origine de la fréquence de leurs démêlés avec la loi. Les études consacrées par Marcin et Anna Kamler à la structure et aux dimensions des milieux de délinquants dans quelques grandes villes polonaises (Pozna ?, Cracovie, Lublin) aux xvie et xviie siècles ont montré qu’un bon tiers des criminelles (infanticides, prostituées, voleuses) appartenait au départ au milieu du personnel domestique (Kamler, 1991 ; Kamler, 2005). Kuklo a trouvé qu’à Varsovie, au xviiie siècle, la plupart des mères d’enfants illégitimes étaient servantes ; comme ailleurs, pour garder leur emploi, beaucoup abandonnaient leurs enfants nés hors mariage (Kuklo, 1998).

      43
      La statistique nationale italienne citée par Casalini pour 1890 donne un pourcentage de 30 % d’ex-servantes parmi les prostituées recensées, alors qu’à Marseille leur proportion atteignait jusqu’à 40 % dans les années 1880 (Corbin, 1978, 79). Les archives de Florence confirment au total que le milieu de la domesticité fournissait, au xixe siècle, une bonne partie des prostituées de cette grande ville : les « servantes au chômage », dont Casalini a reconstitué le parcours de vie, y formaient presque la moitié des femmes arrêtées pour prostitution clandestine entre 1860 et 1890, évaluation proche de celle de Corbin pour la Seine-et-Oise en 1902 (Corbin, 1978). À Paris, l’haussmannisation a sans doute fait reculer la mixité sociale des vieux quartiers, mais un travail sur les meublés de Marseille, dû à Anne-Marie Arborio (2004), met en évidence que, dans les grandes villes françaises du xixe siècle, la prostitution n’était pas confinée aux quartiers réservés : elle s’exerçait aussi dans les immeubles haussmanniens. L’abondance des archives les concernant, en Italie comme en France, correspond à un souci de renforcer le contrôle de la prostitution clandestine dans les dernières années du xixe siècle et la première décennie du xxe siècle : le souci de contrôle moral s’est doublé de préoccupations d’hygiène publique quand s’est développée la conscience du péril vénérien.
      Les foyers bourgeois (petits et grands) ne pouvaient fonctionner (avant l’ère des robots ménagers) sans une domesticité minimum, principalement provinciale et immigrée, de plus en plus nombreuse, de plus en plus féminine et venant de plus en plus loin, grâce au chemin de fer. Et les gares étaient justement des lieux privilégiés pour l’exercice de la prostitution et l’incitation « à la débauche ». Ainsi, la « Gare de l’Ouest » ou gare Montparnasse – à deux pas du Bal Bullier, célèbre lieu de rendez-vous – voyait débarquer quotidiennement ces très jeunes bretonnes étudiées en détail par Leslie Moch (2004), filles à la merci des recruteurs-maquereaux et dont les carrières parisiennes ne seront pas toutes identiques à celle de la brave Bécassine, bonne à tout faire mais surtout bonne d’enfant. Quant aux nounous « sur lieu » qui passaient des heures au jardin du Luxembourg, femmes mariées, venues souvent du Morvan, qui n’étaient pas censées avoir de relations sexuelles, elles y flirtaient ouvertement avec les soldats en permission, tout en allaitant le nourrisson dont elles avaient la charge (Faÿ-Sallois, 1980). Ces femmes venues de loin exerçaient à Paris un véritable métier, bien que temporaire puisqu’en principe lié à leurs grossesses répétées et à leurs relations conjugales espacées. Quant aux nourrices de campagne qui n’allaitaient pas toujours au sein, on peut dire que les biberons et autres bouillies qu’elles préparaient pour les bébés nés à la ville (avant Pasteur) faisaient aussi d’elles de sinistres professionnelles.

      https://www.cairn.info/revue-annales-de-demographie-historique-2009-1-page-5.htm

  • #Stéphanie_Roza, Comment l’utopie est devenue un programme politique. Du roman à la Révolution

    1Certains livres sont stimulants pour ce qu’ils présentent d’inédit. L’ouvrage de Stéphanie Roza est assurément un de ceux-là, en nous invitant à nous immerger dans un moment crucial de l’évolution de l’utopie dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, qui la voit quitter sa forme classique littéraire (le roman) pour devenir un projet ou un « programme politique » (p. 21) – en d’autres termes, une utopie pratique visant à être réalisée. Pour saisir cette mutation cruciale, que l’on juge classiquement, mais à tort, n’advenir qu’au XIXe siècle avec le socialisme utopique (celui d’un Saint-Simon ou d’un Fourier par exemple), S. Roza fait le choix d’une filiation de pensée, dont le cœur est la perfection d’une « communauté des biens » (p. 11), entre Étienne-Gabriel Morelly, Gabriel Bonnot de Mably et François-Noël (dit Gracchus) Babeuf. S. Roza ne construit pas cette filiation, Mably faisant lui-même référence au Code de la nature (même s’il l’attribue à Diderot), Babeuf à ses deux prédécesseurs. Elle ne l’accentue pas non plus, précisant bien qu’il ne s’agit pas d’une école de pensée, qui ferait de l’un le disciple de l’autre, mais plutôt de « variations sur le même thème fondamental » (p. 365), ou de « trois versions successives de l’utopie de la communauté des biens » (p. 365). S. Roza construit ses analyses avec comme arrière-fond la tradition utopique pour à chaque fois souligner la singularité des trois auteurs. Le livre va pour ainsi dire crescendo, puisque s’il respecte l’ordre de la filiation, on assiste à une « politisation progressive de l’utopie » (p. 357) de Morelly à Babeuf, lesquels représentent « un courant des Lumières radicales » (p. 19) par la question du commun. Nous allons nous concentrer, ici, sur les mutations qui donnent à l’utopie une dimension plus pratique dans chacun des trois auteurs convoqués.

    https://journals.openedition.org/asterion/3088?lang=en
    #utopie #Roza

  • Sortie du nouveau numéro de la revue Carnets de géographes

    Jean-Baptiste Bing
    Géographicité de la #verticalité. [Texte intégral]

    Julien Gingembre
    Le #Sillon_Lorrain : quelle recomposition territoriale dans un espace multipolaire ? [Texte intégral]

    Anthony Goreau-Ponceaud
    #Hindouisme et pratiques spatiales des #Tamouls en Île-de-France [Texte intégral]
    Hinduism and spatial practices of Tamils ​​in Île-de-France

    #France #diaspora

    Stéphanie Lotz-Coll
    La #friche_militaire urbaine, un nouvel espace convoité ? [Texte intégral]

    Chiara Kirschner
    La gestion de l’#incertitude dans l’#itinérance_récréative : le #corps créatif à l’œuvre [Texte intégral]

    Laura Péaud
    Faire discipline : la géographie à la #Société_de_Géographie_de_Paris entre 1800 et 1850 [Texte intégral]

    Florence Orillard, Mathilde Gralepois et Laura Verdelli
    La prévention des #inondations dans les opérations d’aménagement des interfaces ville-port, un levier de #gentrification indirecte ? Le cas du Havre (France) [Texte intégral]
    #risques #Le_Havre #villes_portuaires #ports

    Adrian Foucher
    Du mobile à l’immobile [Texte intégral]
    Récit d’expérience migratoire dans les « #barracks » de #Belgrade
    #migrations #Serbie

    Basile Michel
    Construction de #cartes_mentales synthétiques : mise en avant des #représentations_spatiales collectivement partagées [Texte intégral]
    Le cas des travailleurs créatifs de quartiers urbains centraux de #Nantes et #Marseille

    Chloé Nicolas-Artero
    Une géographe engagée face aux rapports de pouvoir autour de l’#eau : retour réflexif sur les situations d’enquête au #Chili [Texte intégral]

    Camille Rouchi
    Une thèse CIFRE en collectivité territoriale : concilier la recherche et l’action ? [Texte intégral]

    Camille Robert-Boeuf
    Analyser le jardin collectif urbain en géographie : une lecture du #jardinage par les #émotions [Texte intégral]
    #jardins_urbains #jardinage_urbain #agriculture_urbaine

    David Villeneuve
    Enquêter auprès des chrétiens d’#Irak : considérations méthodologiques sur un terrain en « milieu difficile » [Texte intégral]

    https://journals.openedition.org/cdg/1248
    #géographie

  • Partition du corps et ornements des dieux aztèques, Loïc Vauzelle
    Ateliers d’anthropologie, vol. 40, 2014 : Représentations et mesures du corps humain en Mésoamérique
    http://journals.openedition.org/ateliers/9612


    fig. 8 – Ornements des lèvres


    fig. 9 – Ornements du nez

    Au delà des attributs spécifiques permettant d’identifier les divinités aztèques, existait une structure corporelle valable pour tous les dieux. Leur corps était divisé en plusieurs parties et celles-ci accueillaient un certain nombre d’ornements. La diversité de ces derniers et la fréquence des divisions corporelles témoignaient de l’importance accordée à certaines parties du corps. Cet article se propose de mettre en évidence les types d’ornements portés par les dieux et les parties du corps associées, afin de comprendre en quoi cette partition relevait de conceptions culturelles sous-jacentes au sujet du corps humain.

  • Un scrutin pour trois pays : la nouvelle géographie politique italienne suite à l’élection législative du 4 mars 2018

    http://journals.openedition.org/echogeo/16294

    Cet article décrit et analyse les résultats de l’élection italienne du 4 mars 2018 du point de vue de la géographie électorale. En particulier, nous soulignons l’hétérogénéité de la distribution des voix aux principales forces politiques et évoquons l’apparition d’un système politique tripolaire mais imparfait avec deux pôles majeurs (centre-droit et M5S) et un pôle non-compétitif, le centre-gauche. Pour mieux comprendre les caractéristiques territoriales de ces trois pôles, nous observons la relation entre distribution des préférences électorales et distribution des variables sociales et identifions les éléments décrivant ces trois Italies : (i) le pays des petites villes du Nord, à hégémonie liguiste, (ii) l’Italie des grandes villes et des quartiers centraux, où c’est le centre-gauche à gagner, et finalement (iii) les régions pauvres du Sud, des zones de nouvelle installation du M5S.

    #italie #élections #politique #extrême-droite

  • Casterman - Ailefroide
    https://www.casterman.com/Bande-dessinee/Catalogue/albums/ailefroide

    Un récit autobiographique et initiatique par l’auteur du Transperceneige !

    De Grenoble à la Bérarde en mobylette.
    Des rappels tirés sur la façade du Lycée Champollion.
    Avec l’exaltation pure qui tape aux tempes, quand on bivouaque suspendu sous le ciel criblé d’étoiles, où qu’à seize ans à peine on se lance dans des grandes voies. La Dibona, le pilier Frendo, le Coup de Sabre, la Pierre Alain à la Meije, la Rébuffat au Pavé : le Massif des Écrins tout entier offert comme une terre d’aventure, un royaume, un champ de bataille parfois.

    Car la montagne réclame aussi son dû et la mort rôde dans les couloirs glacés.

    Récit initiatique d’un gamin qui se rêvait guide et qui devient dessinateur, Ailefroide est tout à la fois une célébration de l’alpinisme, une déclaration d’amour à la haute montagne et une leçon de vie.

    Emprunté en bibliothèque.

  • Négocier les règles d’accès au #marché d’#eau urbain à #Douala

    A Douala au #Cameroun, les réformes de #libéralisation du service d’eau au cours de la décennie 1990 se sont traduites par le développement d’un entrepreneuriat privé, le plus souvent informel, spécialisé dans la distribution d’eau. Notre propos est de rendre compte des modalités de redéploiement de l’action de l’Etat à la suite des réformes de ce secteur. L’article montre que l’arrangement dans les hautes sphères de l’Etat conduit à la formation de coalitions d’acteurs publics (hauts fonctionnaires répondant directement au pouvoir) et privés, qui construisent le marché de l’eau en ville.

    https://journals.openedition.org/espacepolitique/5037
    #privatisation #accès_à_l'eau #eau_potable

  • Entre mobilisation et participation : Zones grises et #plantations_sucrières en #Ethiopie

    Les projets de grande hydraulique destinés à la production sucrière représentent un des secteurs clés de la nouvelle stratégie économique mise en place par le gouvernement éthiopien. Sur la base d’une mise en comparaison entre deux enquêtes ethnographiques conduites dans des plantations sucrières situées en périphérique du territoire national, cet article analyse les relations entre les transformations spatiales, la mobilisation des populations et l’exercice autoritaire du #pouvoir conduits par de l’Etat développemental. Par l’usage métaphorique de la zone grise, cet article observe la pluralité et l’ambiguïté des trajectoires individuelles de négociation, collaboration et de désillusion qui se développent dans des ces espaces autoritaires. L’article insiste ainsi sur la plasticité du #pouvoir_autoritaire et observe, au cœur de l’appareil d’Etat, des processus d’extraction et d’accumulation des ressources contradictoires, et dans ses marges l’inégalité et la polarisation sociale.

    https://journals.openedition.org/espacepolitique/4990
    #plantation #sucre #industrie_agro-alimentaire #autoritarisme #inégalités #barrages_hydroélectriques #eau #développementalisme #développement
    ping @odilon

  • Les paysages de rizières et leur évolution récente dans le delta du #fleuve_Gianh

    À partir des missions de terrain réalisées en 2015 et 2016, une question spécifique de recherche s’est progressivement construite sur le paysage du delta du fleuve Gianh (Province de Quang Binh, Centre du Vietnam). Depuis 1986 et la politique de renouveau du pays, la libéralisation économique et l’ouverture du Vietnam entraînent le remplacement des types d’utilisation du sol dans les espaces agricoles par des zones industrielles, commerciales et résidentielles. Les populations et les activités agricoles étant majoritairement installées dans la zone exposée aux #risques d’#inondation, les cartes de l’aléa d’inondation sont réalisées pour la prévention des inondations et pour aider à la mise en œuvre des mesures de protection. Celles-ci ont pour objectif de réduire la vulnérabilité des personnes et des biens, ainsi que d’aider les décisions d’aménagement et de développement du territoire comme par exemple interdire les implantations humaines dans les zones les plus dangereuses. Dans un contexte de croissance démographique, la diminution de la surface agricole donc de la production agricole totale et du nombre d’agriculteurs, a entraîné un problème d’insécurité alimentaire dans le delta. Les changements paysagers, dus à l’extension des constructions urbaines, et la #croissance_démographique, la #déforestation à l’amont du fleuve ou la destruction de la #mangrove pour l’#exploitation_piscicole, entraînent des problèmes environnementaux. Ces dynamiques aggravent les effets des catastrophes climatiques. De tels enjeux doivent guider les orientations des politiques d’aménagement le long du fleuve et dans le delta en particulier.


    https://journals.openedition.org/cybergeo/29826
    #rizières #Vietnam #agriculture #aménagement_du_territoire #urbanisation #cartographie