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  • La part des seniors ni en emploi ni à la retraite s’est accrue
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/05/12/la-part-des-seniors-ni-en-emploi-ni-a-la-retraite-s-est-accrue_6173114_82344

    Parmi les personnes de 55 ans à 61 ans qui se retrouvent dans une telle situation, 19 % sont chômeuses (c’est-à-dire « en recherche active » d’un emploi) et 45 % sont inactives, « pour raisons de santé ou de handicap » : en d’autres termes, il s’agit, le plus souvent, d’un sort qui est subi, comme le relève l’Insee. Les « sans salaire ni pension » (ayant entre 55 ans et 61 ans) sont, à 59 %, des femmes. Le phénomène est très marqué chez ceux qui sont « peu ou pas diplômés », ajoute Eliette Castelain.

  • Pap Ndiaye, un ministre isolé dans la bataille pour la mixité sociale et scolaire
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/05/11/pap-ndiaye-un-ministre-isole-dans-la-bataille-pour-la-mixite-sociale-et-scol

    Ceux qui côtoient le couple Macron évoquent l’attachement à la liberté de l’enseignement d’un président ayant vécu ses jeunes années à La Providence, lycée catholique privé de tradition jésuite à Amiens, où enseignait alors Brigitte Macron, avant qu’elle n’exerce au lycée jésuite parisien Saint-Louis-de-Gonzague.

    évidemment...

    • Sylvain Ernault (Membre du comité éditorial du média d’enquête en Bretagne Splann) :
      https://twitter.com/SylvainErnault/status/1656401970603671552

      ❝Le maire de Saint-Brévin démissionne et annonce quitter la ville après l’attentat qui a failli le tuer. Il n’a bénéficié d’aucune protection particulière et des groupuscules néo-nazis ont même pu parader dans la cité le 29 avril, avec des policiers comme agents de la circulation.

      « Une décision difficile prise en famille, entièrement liée à l’attaque que nous avons subie, explique Yannick Morez. Ni ma femme, ni mes trois enfants ne souhaitent que je continue après ce qu’il s’est passé. Lors de l’incendie, on a manqué de mourir. »

      Les mots ont un sens et croyez-bien que je les pèse avec gravité. Le maire divers droite de Saint-Brévin parlait lui-même d’« abandon » sur Envoyée spécial, début avril. Décrivant les mêmes méthodes d’intimidation que celles employées à Callac.

      Cette photo date bien du 29 avril, à Saint-Brévin. Publiée sur une boucle Telegram néo-nazie sur laquelle était célébrée 9 jours plus tôt l’anniversaire de naissance d’Hitler (pour ne citer qu’un exemple).

    • Sur la photo, plusieurs ports de la main : le signe nazi, les trois doigts, le cercle et le poing, pour lequel on a l’impression qu’il a parfois été ajouté numériquement un index... Autant de codes pour ces esprits pavloviens, ça va commencer à devenir compliqué, sauf s’ils ont tous la même signification : taper sans réfléchir.

    • Facile : Marlène va annoncer la création d’un « fond Marion ».

      Officiellement pour lutter contre les néo-nazis qui menacent les élus, mais au final ce sera utilisé pour financer trois ou quatre vidéos qui dénoncent les casserolades contre la réforme des retraites et qui expliquent que la Nupes et les nazis c’est pareil.

    • Il y a eu une condamnation des « extrêmes » par E. Bor(g)ne ce matin sur France Info radio.
      Puis cet abject Davis Délos -"Votre instant politique" sur france.tv/franceinfo, qui laisse la parole (mais n’en pense pas moins) à Nadjat Vaud-Belkacem (actuellement présidente de France Terre d’Asile), Marc Ferracci (député Renaissance), Stanislas Rigault (président de Génération Z) et Christophe_Cécil Garnier, journaliste spécialiste de l’extrême droite à Street Press.

      La « politique » pour David Délos, c’est juste pour « un instant ». C’est tellement indigent et servile que Christphe-Cécil Garnier a vraiment l’air d’un oiseau tombé du nid. Ou alors il bout intérieurement mais il arrive à bien le dissimuler.
      Le lien ne vous permettra de visionner la chose que si vous avez un compte chez france.tv/ C’est gratuit mais vous en aurez pour votre argent : c’est indigeste.
      https://www.france.tv/franceinfo/votre-instant-politique/4921147-emission-du-jeudi-11-mai-2023.html

      Tout ça pour dire qu’on est dans une béchamel verdâtre.

  • Repéré par Sébastien Fontenelle, ce (subtile) changement de titre sur l’article du Monde du jour :

    C’est même pire : la toute première version de la page, qui apparaît dans l’URL, était plus explicite encore : « Face à la contestation, l’escalade sécuritaire d’Emmanuel Macon »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/05/02/face-a-la-contestation-sociale-l-escalade-securitaire-d-emmanuel-macron_6171

    Avec un outil d’archivage, on peut retrouver le premier titre et son chapeau :
    https://archive.fo/muCqb

    Face à la contestation sociale, l’escalade sécuritaire d’Emmanuel Macron

    Usage de drones dans les manifestations, arrêtés anticasseroles ou antisifflets… Le pouvoir exécutif place la police et les préfets au cœur de sa stratégie et multiplie les décisions à la frontière de la légalité, quand elles ne sont pas illégales.

    C’est trop mignon quand le Journal est effrayé par sa propre audace.

  • Vous avez vu la série de photos de Jean-Claude Coutausse, avec des gens qui gueulent littéralement sur un Macron dépité :
    https://www.instagram.com/p/CrQpK7iIPHo

    Cette fois encore, c’est tellement « parlant » (au sens où l’image correspond exactement à ce qu’on a envie de voir du sujet) que ma première impression en les voyant, c’est que c’était généré par une IA… Comme quoi la réalité est toujours plus étrange que l’IA.

    (Désolé je laisse un lien Instagram, mais reproduire ces photos ici c’est risquer d’avoir une agence de copyright trolls à la porte dès lundi.)

  • Rosa-Parks ou Angela-Davis ? #Valérie_Pécresse et #Pap_Ndiaye se querellent sur le nom d’un #lycée à #Saint-Denis

    Face à un début de polémique, la présidente du conseil régional d’Ile-de-France a saisi le ministre de l’Education sur le choix du nom d’un lycée à Saint-Denis. Dans un courrier, consulté par « le Monde », Pap Ndiaye refuse d’y répondre, avançant des arguments historiques.

    L’affaire est partie d’une décision du conseil régional d’Ile-de-France : celle de changer le nom d’un lycée de Saint-Denis. Face à une polémique naissante, la présidente LR de la région, Valérie Pécresse, a demandé au ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, de se déterminer sur ce changement de dénomination, indique le Monde dans un article paru mardi 18 avril. La réponse du ministre de l’Education nationale ne s’est pas fait attendre. Dans un courrier, consulté par le quotidien du soir, l’ancien universitaire a adressé « une fin de non-recevoir » à Pécresse. Une décision en partie fondée sur une « question de droit », mais surtout sur des considérations historiques.

    Au cœur de cette polémique : le lycée polyvalent de la Plaine, à Saint-Denis. Inauguré il y a six ans, l’établissement scolaire de 1 200 élèves « n’a toujours pas de nom officiel », rappelle l’article. Depuis son ouverture pourtant, élèves, enseignants et habitants, « tout comme le site de l’Education nationale », « le désignent du nom de l’écrivaine et militante américaine Angela Davis ». Une dénomination non prise en compte par la région Ile-de-France, seule autorité à pouvoir décider du nom officiel de l’établissement selon le code de l’éducation.

    Une figure « trop conflictuelle »

    Fin mars, Valérie Pécresse a alors relancé le débat. Elle a proposé de baptiser l’établissement du nom de Rosa Parks, une autre figure du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis. Une personnalité, selon elle, « plus consensuelle », écrit le Monde. « Le conseil d’administration du lycée avait pourtant validé le nom d’Angela Davis dès mai 2018, soutenu par le maire de Saint-Denis de l’époque », développe le quotidien. La proposition a fait réagir les enseignants de l’établissement, « choqués » de ne pas y avoir été associés. Face à ce début de controverse, l’ancienne candidate à la présidentielle a saisi le ministre de l’Education nationale et le préfet de la région pour trancher.

    Dans une lettre du 31 mars destinée à Pap Ndiaye, Valérie Pécresse avance notamment la « radicalité d’ex-Black Panthers » d’Angela Davis pour justifier son choix. Les prises de position de la militante sont, d’après l’élue, trop « conflictuelle[s] pour incarner la sérénité qui doit prévaloir dans un établissement scolaire ». Des arguments balayés par Pap Ndiaye dans sa réponse. Semblant « délaisser sa casquette de ministre pour reprendre celle de l’universitaire », note le Monde, le spécialiste de l’histoire sociale des Etats-Unis et des minorités estime que l’opposition suggérée entre Rosa Parks et Angela Davis est « trop simple ». Il rappelle aussi que de nombreux établissements scolaires puisent leur nom dans des références « qui ne font pas nécessairement consensus ».

    Une réponse loin de satisfaire la présidente du conseil régional d’Ile-de-France. Interrogée par le Monde, Valérie Pécresse a affirmé donner deux mois à la communauté éducative du lycée de Saint-Denis pour lui soumettre un nouveau nom. Faute de quoi, celui de Rosa Parks sera gardé.

    https://www.liberation.fr/societe/education/rosa-parks-ou-angela-davis-valerie-pecresse-et-pap-ndiaye-se-querellent-s
    #toponymie #toponymie_politique #dénomination #Rosa_Parks #Angela_Davis

    • Ile-de-France : sur l’impulsion de #Pécresse, la région débaptise le lycée Angela-Davis de Saint-Denis

      Malgré la demande de la région de changer de nom, le conseil d’administration de l’établissement avait conforté le 21 juin celui d’Angela-Davis. Puisque la région a autorité sur les lycées, la majorité de droite a voté ce mercredi 5 juillet : Angela-Davis sera remplacée par Rosa-Parks.

      Epilogue d’une polémique insensée. Le changement de nom d’un lycée de Saint-Denis avait fait du bruit dans la presse il y a déjà quelques mois. Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, s’opposait à la décision du conseil régional d’entériner le nom de l’établissement scolaire en hommage à Angela Davis, pourtant choisi depuis 2018. La région a enterré le débat en débaptisant le lycée ce mercredi 5 juillet. La majorité de droite a en effet voté en commission permanente pour que le nom d’Angela-Davis soit plutôt remplacé par celui de Rosa-Parks.

      En guise de justification, l’ex-candidate LR à la présidentielle avait déjà donné le ton fin mars lorsqu’elle avait refusé une première fois d’entériner le nom de la militante, pourtant choisi dès 2018 par le conseil d’administration du lycée et validé par le maire de l’époque. En résumé : pas question pour elle qu’un lycée prenne le nom d’Angela Davis, dont elle fustige les positions « contraires aux lois de la République ». Il est notamment reproché à l’universitaire, aujourd’hui âgée de 79 ans, une tribune cosignée en 2021 dans laquelle elle déplorait la « mentalité coloniale [qui] se manifeste dans les structures de gouvernance de la France, en particulier vis-à-vis des citoyens et des immigrés racisés ».
      « Course à l’échalote »

      Saisi par Valérie Pécresse à ce sujet, le ministre de l’Education Pap Ndiaye a estimé en avril qu’il n’était « pas opportun de changer le nom du lycée Angela-Davis », une « grande figure du mouvement pour les droits civiques, dont personne n’est obligé de partager tous les points de vue, mais qui peut cependant figurer sur les frontons de nos écoles ». « De très nombreuses écoles et établissements portent déjà le nom d’Angela-Davis », avait ajouté Pap Ndiaye pour qui « le nom de l’établissement » de Saint-Denis est aussi « entré dans l’usage » depuis son ouverture en 2017.

      Qu’importe : la région Ile-de-France a décidé de n’en faire qu’à sa tête, jugeant que le ministre « a détourné les yeux de cette question et s’en est remis au choix de la région ». Et ajoute que le conseil d’administration du lycée a conforté le 21 juin le nom Angela-Davis. « Faute d’avoir reçu une nouvelle proposition », la région, qui a autorité sur les lycées, choisit donc de le nommer Rosa-Parks, « figure emblématique de la lutte contre la ségrégation aux Etats-Unis, qui faisait également partie de la présélection du lycée ». L’opposition communiste a dénoncé dans un communiqué une « nouvelle démonstration de la course à l’échalote qu’une partie de la droite se livre avec l’extrême droite dans la quête de marqueurs identitaires et réactionnaires ».

      https://www.liberation.fr/societe/education/la-region-ile-de-france-change-le-nom-du-lycee-angela-davis-de-saint-deni

    • Au nom de la « #laïcité » et contre l’avis de Pap Ndiaye, Valérie Pécresse débaptise le lycée Angela-Davis

      Le conseil régional d’Île-de-France a voté, mercredi, pour débaptiser le lycée Angela-Davis, en Seine-Saint-Denis, et le renommer Rosa-Parks, malgré l’avis contraire émis par le ministre de l’éducation nationale.

      LaLa région Île-de-France, dirigée par Valérie Pécresse, a finalement baptisé Rosa-Parks le lycée de Saint-Denis qui avait choisi le nom d’Angela Davis, à l’occasion d’un vote en commission permanente, mercredi 5 juillet. Le motif de cette décision : les positions de l’universitaire américaine, jugées « contraires aux lois de la République », à cause notamment d’une tribune de 2021 dans laquelle Angela Davis fustigeait la « mentalité coloniale [qui] se manifeste dans les structures de gouvernance de la France, en particulier vis-à-vis des citoyens et des immigrés racisés ».

      Devant la bronca de l’opposition, la majorité de droite avait, dans un premier temps, suspendu le processus et annoncé, en mars dernier, saisir au préalable le ministère de l’éducation nationale. En avril, Pap Ndiaye a estimé qu’il n’était « pas opportun de changer le nom du lycée Angela-Davis », une « grande figure du mouvement pour les droits civiques, dont personne n’est obligé de partager tous les points de vue, mais qui peut cependant figurer sur les frontons de nos écoles ». Le 21 juin dernier, de nouveau, le conseil d’administration du lycée a appuyé le choix de nommer le lycée Angela-Davis.

      Mais Valérie Pécresse et sa majorité estiment aujourd’hui que, « faute d’avoir reçu une nouvelle proposition » de l’établissement et puisque la région a autorité sur les lycées, le nom Rosa-Parks, « figure emblématique de la lutte contre la ségrégation aux États-Unis », doit être entériné.

      L’opposition communiste a aussitôt fustigé dans un communiqué une « nouvelle démonstration de la course à l’échalote qu’une partie de la droite se livre avec l’extrême droite dans la quête de marqueurs identitaires et réactionnaires ».

      Nous republions notre article du 28 mars 2023, intitulé « Au nom de la “laïcité ”, Valérie Pécresse veut débaptiser le lycée Angela-Davis ».

      *

      Valérie Pécresse a fait marche arrière. Mercredi 29 mars, la présidente du conseil régional d’Île-de-France a finalement renoncé à soumettre au vote une délibération relative aux lycées franciliens. Sur le bâti scolaire, dont l’état est calamiteux par endroits ? Sur les agents techniques, en sous-effectif constant ? Sur les neuf lycées parisiens qui doivent fermer à la rentrée de septembre ? Rien de tout cela. Il s’agissait de changer le nom du lycée Angela-Davis de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), inauguré en 2017 et dont le titre n’avait jamais été entériné par la collectivité régionale.

      Devant l’indignation de l’opposition, Valérie Pécresse a annoncé vouloir d’abord saisir le ministère de l’éducation nationale et la préfecture « au titre du contrôle de légalité ». Ils devront déterminer si le nom d’Angela Davis répond à toutes les exigences d’une circulaire de 1988 « sur la dénomination des établissements » et à la jurisprudence administrative (notamment sur le trouble à l’ordre public).

      Voilà pourtant presque cinq ans que le conseil d’administration de l’établissement a voté cette dénomination à une très large majorité et que le nom d’Angela-Davis figure sur tous les documents du lycée, de la Région et de l’Éducation nationale.

      Mais pourquoi Angela Davis dérange-t-elle autant la présidente LR de la Région ? L’amendement préparé par le groupe majoritaire, essentiellement composé d’élu·es Les Républicains (LR), listait la « défense de la laïcité » et des « valeurs républicaines » ainsi que de la lutte contre « l’obscurantisme ».

      Dans l’exposé des motifs de cet amendement, la droite régionale détaille ses griefs à l’encontre de la militante américaine, figure de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis. Elle se voit reprocher d’avoir signé une tribune en 2013 contre l’interdiction du voile dans les crèches associatives ou d’avoir déclaré qu’une femme voilée pouvait être « plus féministe » qu’une femme qui ne l’est pas.

      « On considère qu’un certain nombre de ses prises de position ne sont pas acceptables, pointe l’entourage de Valérie Pécresse. Dans un lycée, on doit essayer de rassembler les élèves. » « Dans un lycée français, on doit apprendre à aimer la France », a expliqué mercredi la présidente.

      Vincent Jeanbrun, le président du groupe majoritaire au conseil régional, avance aussi auprès de Mediapart : « On peut retenir énormément de choses positives sur le parcours d’Angela Davis mais il y a aussi quelques zones d’ombre. On était loin d’un engagement universaliste dans la deuxième partie de sa vie. Elle a aussi été très proche des dictatures en URSS et à Cuba. »

      À la place, Valérie Pécresse et ses soutiens proposent d’attribuer au lycée le nom de Rosa Parks, une autre figure de la lutte contre la ségrégation aux États-Unis. « Elle incarne tout aussi bien le combat contre la ségrégation raciale et elle s’est battue toute sa vie pour les droits de la femme et l’universalisme », justifie Vincent Jeanbrun. À l’inverse, conserver le nom d’Angela Davis – qui est toujours en vie – enverrait « un message désastreux à notre jeunesse et particulièrement aux jeunes femmes », estime-t-il dans l’amendement déposé.

      La position de la droite régionale est d’autant plus surprenante que depuis cinq ans, elle n’a pas exprimé la moindre réticence à l’égard du nom choisi par la communauté éducative du lycée. Début mars 2020, elle en avait même soumis l’approbation à l’assemblée régionale. Avant de retirer le rapport de l’ordre du jour, invoquant de simples vérifications administratives. « Pour moi, il n’y a aucun sujet, assurait Valérie Pécresse face aux inquiétudes des groupes de gauche. Le lycée s’appelle Angela-Davis, il a été nommé Angela-Davis, il n’y a pas de sujet. »

      En septembre 2019, l’ancienne ministre allait même plus loin. Interpellée à ce sujet par l’écologiste Bénédicte Monville, elle affirmait : « À aucun moment nous n’avons refusé d’entériner le nom d’une personnalité donnée à un lycée et cela ne nous viendrait pas à l’esprit, sauf si on appelait un lycée Adolf-Hitler. Là, nous aurions un droit de réserve et une opposition à formuler. » Et Valérie Pécresse de conclure : « Dites au proviseur du lycée de nous en saisir et nous entérinerons ces noms [sic]. »

      Trois ans plus tard, les promesses ont fait long feu. Valérie Pécresse a visiblement changé d’avis, même si son entourage assure qu’elle « donnera sa position demain [mercredi] après avoir écouté les arguments de chacun ». Alors que le code de l’éducation impose de recueillir leur avis, la droite régionale n’a averti ni la communauté éducative du lycée ni le maire de Saint-Denis, Mathieu Hanotin, qui s’en est vivement ému sur Twitter.
      Le corps enseignant « profondément choqué »

      L’indignation est plus grande encore parmi les enseignant·es mobilisé·es, qui se sont dit « profondément choqué·es » dans un communiqué. « Quelle vision des responsabilités et du fonctionnement démocratique peut découler d’une décision qui passe outre les engagements pris, les procédures officielles et l’expression collective et souveraine d’un vote ? », pointe le texte, cosigné par les sections Snes-FSU, Sud Éducation et CGT de l’établissement, qui dénonce par ailleurs les « incohérences » et le « jeu politique » d’une « droite en quête de symboles ».

      « Pour tenter d’exister politiquement, la droite régionale joue la diversion, commente Céline Malaisé, présidente du groupe communiste au conseil régional. Elle provoque une énième panique identitaire et attise la concurrence mémorielle entre deux femmes combattantes contre la discrimination raciale aux États-Unis. Cet amendement inacceptable et honteux doit être retiré. Ce lycée s’appelle Angela-Davis, c’est un état de fait, il est temps que la droite l’accepte. »

      À l’unisson, le conseiller régional socialiste Yannick Trigance dénonce un choix « absolument scandaleux » et « extrêmement choquant ». « Que le Rassemblement national se prononce contre la dénomination en hommage à Angela Davis, ça ne nous surprend pas, pointe le secrétaire national du PS sur les questions d’éducation. Mais que la droite se rallie à cette position… Ça traduit une dérive de la droite vers la radicalité et l’extrémisme et Valérie Pécresse n’y échappe pas. »

      Et Pap Ndiaye, qu’en pense-t-il ? Le ministre de l’éducation nationale connaît le sujet de près, lui qui a écrit Les Noirs américains : en marche pour l’égalité en 2009 et travaillé depuis trente ans sur la condition noire aux États-Unis et en France et la lutte contre les discriminations raciales. Contacté par Mediapart, il n’avait pas donné suite à l’heure où cet article a été publié. C’est maintenant à lui de se prononcer.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/050723/au-nom-de-la-laicite-et-contre-l-avis-de-pap-ndiaye-valerie-pecresse-debap

    • La région Ile-de-France change le nom du lycée Angela-Davis en raison des critiques de l’icône des droits civiques contre la France

      Valérie Pécresse a refusé d’entériner ce nom en pointant des prises de position des positions « contraires aux lois de la République ». Pap Ndiaye avait défendu une « grande figure du mouvement pour les droits civiques, dont personne n’est obligé de partager tous les points de vue ».

      La région Ile-de-France dirigée par Valérie Pécresse a baptisé mercredi 5 juillet Rosa-Parks le lycée de Saint-Denis qui avait lui-même choisi le nom d’Angela Davis, en raison des positions de cette dernière, jugées « contraires aux lois de la République ». La majorité de droite a voté en commission permanente cette dénomination officielle, « faute d’avoir reçu une nouvelle proposition » de la part de la communauté éducative du lycée, explique l’exécutif régional dans l’amendement adopté.

      A la fin de mars, la candidate LR à la présidentielle avait refusé d’entériner le nom d’Angela Davis, pourtant choisi dès 2018 par le conseil d’administration du lycée et validé par le maire de l’époque, en raison de prises de position critiques vis-à-vis de la France. En cause notamment, une tribune cosignée en 2021 par l’universitaire, aujourd’hui âgée de 79 ans, dans laquelle elle fustigeait la « mentalité coloniale [qui] se manifeste dans les structures de gouvernance de la France, en particulier vis-à-vis des citoyens et des immigrés racisés ».

      Saisi par Mme Pécresse à ce sujet, le ministre de l’éducation, Pap Ndiaye, avait estimé en avril qu’il n’était « pas opportun de changer le nom du lycée Angela-Davis », une « grande figure du mouvement pour les droits civiques, dont personne n’est obligé de partager tous les points de vue, mais qui peut cependant figurer sur les frontons de nos écoles ». « De très nombreuses écoles et établissements portent déjà le nom d’Angela Davis », avait ajouté M. Ndiaye, pour qui « le nom de l’établissement » de Saint-Denis est aussi « entré dans l’usage » depuis son ouverture, en 2017.

      Le ministre « a détourné les yeux de cette question et s’en est remis au choix de la région », estime cette dernière, qui annonce que le conseil d’administration du lycée a conforté le 21 juin le nom Angela-Davis. « Faute d’avoir reçu une nouvelle proposition », la région, qui a autorité sur les lycées, choisit donc de le nommer Rosa-Parks, « figure emblématique de la lutte contre la ségrégation aux Etats-Unis, qui faisait également partie de la présélection du lycée ».

      L’opposition communiste a fustigé dans un communiqué une « nouvelle démonstration de la course à l’échalote qu’une partie de la droite se livre avec l’extrême droite dans la quête de marqueurs identitaires et réactionnaires ».

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/07/05/la-region-ile-de-france-change-le-nom-du-lycee-angela-davis-de-saint-denis_6

    • Lycée Angela-Davis : les enseignants dénoncent un « coup de force nauséabond »

      La région Ile-de-France a voté pour rebaptiser un lycée « Rosa-Parks » contre l’avis du conseil d’administration de l’établissement. Une cinquantaine d’enseignants dénonce une instrumentalisation politique de Valérie Pécresse et demande aux intellectuels et aux citoyens un soutien massif.

      C’est par voie de communiqué que nous avons appris, le mercredi 5 juillet, la décision de la majorité de droite de la région Ile-de-France de renommer le lycée Angela-Davis en lycée Rosa-Parks, justifiée dans un amendement invoquant la « défense de la laïcité », des « valeurs républicaines » ainsi que de la lutte contre « l’obscurantisme ».

      Le 21 juin, le conseil d’administration de l’établissement avait pourtant bien, suivant les prérogatives transmises directement par le rectorat et le ministère, répondu à l’ultimatum posé par Valérie Pécresse. A la question de savoir si nous souhaitons que notre lycée se nomme « Angela-Davis » ou « Rosa-Parks », l’écrasante majorité des élu·e·s du personnel, des parents et des élèves a répondu « Angela-Davis ». Pour la deuxième fois, dans une sorte de sentiment d’absurdité, nous avons réaffirmé notre nom. Ce que la majorité régionale nomme une « absence de réponse » est en réalité une réponse qu’elle ignore volontairement.

      Lors de ce même conseil d’administration, et comme c’est le cas depuis maintenant près de cinq ans, aucun·e représentant·e de la région n’était présent·e. Or nous pouvions légitimement attendre des explications d’un membre de cette institution devant la représentation élue du lycée.

      Nous aurions aussi saisi cette occasion pour ré-alerter la région, parmi tant d’autres choses, sur l’état de délabrement des toilettes de notre établissement, qui, mal construites, sont constamment inutilisables pour les élèves, et ce depuis l’ouverture du lycée. Ou le niveau d’effondrement de la structure de notre lycée fleuron, dont certaines poutres tombent déjà au milieu des élèves. Si la majorité régionale souhaite tant nous aider dans nos missions, qu’elle commence par répondre à nos courriers et à nos multiples appels à l’aide sur ce délabrement de l’établissement.
      De l’instrumentalisation du lycée

      Ce changement de nom est le signe d’une priorité politique qui nous dépassent et nous consternent, mais ne nous laissent pas dupes : les enjeux éducatifs sont secondaires, Valérie Pécresse qui fustige les positions « contraires aux lois de la République » d’Angela Davis, instrumentalise notre lycée pour donner des gages à son électorat dans la course à la surenchère avec l’extrême droite. En rejetant cette icône, il s’agit ici de répondre au « wokisme » présumé d’un nom en le remplaçant par un autre jugé plus consensuel.

      Au-delà de l’absurdité historique et politique qui consiste à opposer Angela Davis à Rosa Parks, deux femmes noires féministes et antiracistes, nous refusons de défendre une vision tronquée des valeurs de la République qui opère un tri partisan parmi les figures de l’histoire et ignore ouvertement l’expression démocratique des élèves, des parents et des enseignant·e·s.

      Nous refusons cette décision justifiée comme souvent par la droite au nom d’une défense d’une conception dévoyée de la laïcité. Nous refusons d’être les victimes de cette basse manœuvre politique, et nous refusons que les quartiers populaires soient, d’autant plus dans le contexte actuel de mobilisation de la jeunesse après la mort du jeune Nahel de la main de la police à Nanterre, à nouveau stigmatisés et instrumentalisés par cette droite bourgeoise et conservatrice.

      Encore une fois, c’est la voix de notre jeunesse qui est ignorée : alors que les élèves, avec les parents et l’entière communauté éducative, avaient voté pour Angela Davis, on piétine leur expression comme si elle n’était rien. Alors que les élèves ont choisi une figure militante noire et féministe pour représenter leur lycée, on leur oppose l’argument odieux que leur choix n’est pas assez « français » ou « républicain ». En imposant une décision autoritaire et absurde à la jeunesse du quartier de La Plaine Saint-Denis, madame Pécresse ne fait que jeter de l’huile sur le feu et affiche clairement son mépris pour nous, nos élèves, et leurs familles.

      Nous sollicitons donc l’intervention de notre ministre Pap Ndiaye, garant des libertés démocratiques de notre communauté éducative, qui s’est déjà exprimé en avril en faveur du nom Angela Davis, pour s’opposer à ce coup de force nauséabond. Nous appelons également les intellectuel·le·s et citoyen·ne·s à exprimer publiquement leur opposition à ce qui pourrait constituer un dangereux précédent, qui dit quelque chose de la droitisation extrême d’une partie de notre société.

      https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/lycee-angela-davis-les-enseignants-denoncent-un-coup-de-force-nauseabond-

    • Lycée Angela Davis débaptisé : sur France Inter, la militante américaine tacle Valérie Pécresse

      Durant l’été, Valérie Pécresse avait demandé de changer le nom d’un lycée de La Plaine Saint-Denis car des déclarations d’Angela Davis avaient été jugées « contraires aux lois de la République ».

      Une intervention inattendue, mais salutaire. Invitée de la matinale de France Inter ce lundi 20 novembre, l’activiste américaine et universitaire Angela Davis n’a pas manqué d’égratigner la présidente Les Républicains de la Région Île-de-France lors de ce passage en France.

      Il faut dire que la militante aujourd’hui âgée de 79 ans s’était bien malgré elle retrouvée au cœur d’une polémique politique durant l’été lorsque Valérie Pécresse avait refusé que le nom d’Angela Davis soit associé à un lycée de La Plaine Saint-Denis à cause de positions de cette dernière jugées « contraires aux lois de la République ».

      La décision avait alors été prise de remplacer le nom d’Angela Davis par celui de Rosa Parks, autre grande figure marquante de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis. Interrogée par Sonia Devillers ce lundi sur cette décision votée en commission permanente par la majorité de droite, Angela Davis a taclé poliment la droite française et Valérie Pécresse.

      « Je ne peux pas dire que le lycée ne doit pas être nommée Rosa Parks », a-t-elle d’abord expliquée après avoir rappelé que Rosa Parks « a participé à la campagne pour (s)a liberté » et qu’elle a fait « beaucoup plus que refuser de céder sa place dans un bus » en tant que « militante et progressiste ».

      « Pourquoi Rosa Parks convient à la droite française, mais pas Angela Davis ? », lui demande alors la journaliste. « Parce que la droite française ne sait pas qui est Rosa Parks », glisse alors Angela Davis en souriant.

      « C’est au fond lui donner raison »

      Une pique délicate mais qui a le mérite de mettre l’élue des Républicains face à l’absurdité de sa décision. En effet, le 5 juillet, Valérie Pécresse avait motivé cette décision en condamnant des déclarations d’Angela Davis sur la France. « Dans ces conditions et compte tenu du fait qu’Angela Davis est toujours vivante et qu’elle peut continuer de s’exprimer de manière très positive sur l’État français (...) Je crois qu’il est nécessaire que nous rejetions la dénomination du lycée Angela Davis », avait ironisé la présidente de région.

      À la place, Valérie Pécresse avait proposé le nom de Rosa Parks, « figure emblématique de la ségrégation aux États-Unis, qui faisait partie de la présélection » pour renommer le lycée.

      Parmi les propos relevés par Valérie Pécresse pour échanger le nom d’Angela Davis : « le racisme systémique de l’État français » dénoncé par la militante. Une phrase extraite d’une tribune cosignée par Angela Davis en 2021 sur la « mentalité coloniale dans les structures de gouvernance de la France ».

      Le changement de nom avait toutefois été épinglé par Éric Coquerel, député LFI de la circonscription du lycée. « Débaptiser le lycée Angela-Davis à Saint-Denis, dans ma circonscription, parce que cette grande figure de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis aurait dénoncé une certaine forme de racisme en France, c’est au fond lui donner raison », s’était-il permis de souligner.

      Tout comme l’opposition communiste au sein de la région Île-de-France, qui avait déploré dans un communiqué cette « nouvelle démonstration de la course à l’échalote qu’une partie de la droite se livre avec l’extrême droite dans la quête de marqueurs identitaires et réactionnaires ».

      Le ministre de l’Éducation au moment de la polémique, Pap Ndiaye, avait lui même jugé inopportun de procéder à un changement de nom de l’établissement quelques mois plus tôt et alors que le lycée porte ce nom depuis 2017.

      https://www.huffingtonpost.fr/france/article/lycee-angela-davis-debaptise-sur-france-inter-la-militante-americaine

  • France Travail : les contours du futur service public de l’emploi se précisent
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/04/19/france-travail-les-contours-du-futur-service-public-de-l-emploi-se-precisent

    Promesse de campagne du candidat Macron en 2022, la création de France Travail est un outil primordial pour l’exécutif dans sa quête du plein-emploi – un taux de chômage à 5 %, contre un peu plus de 7 % aujourd’hui – à horizon 2027. Si la nouvelle structure va remplacer Pôle emploi, l’opérateur public actuel, l’ambition va bien au-delà et réforme tout le service public de l’emploi. « Compte tenu de la dispersion des acteurs et des responsabilités, aucun acteur, pas même l’Etat, n’est aujourd’hui en mesure d’identifier l’ensemble des personnes dépourvues d’emploi sur son territoire », déplore le rapport.

    Meilleure coordination

    C’est pour répondre à ce manque de coordination et sortir d’un fonctionnement en silo que doit être bâti le réseau France Travail. Ce dernier doit permettre à tous les acteurs de l’emploi et de l’inclusion de travailler ensemble. Les missions locales deviendront ainsi France Travail jeunes, et les Cap emploi France Travail handicap. Pour simplifier les échanges entre tous ces acteurs, l’opérateur France Travail doit devenir la porte d’entrée unique pour l’ensemble des demandeurs d’emploi avec un partage large des données.

    [...]
    L’objectif du futur service public de l’emploi est d’identifier rapidement les demandeurs d’emploi, avec pour objectif de les orienter vers la structure adéquate, en réduisant considérablement les délais à l’œuvre actuellement. Après cette première étape, France Travail doit « garantir des parcours de retour à l’emploi (…) adaptés au niveau d’autonomie et aux besoins de chacun », indique le rapport. Un contrat d’engagements réciproques sera alors signé entre le demandeur d’emploi et un référent individuel.

    [#RSA avec travail contraint] Une mesure d’#accompagnement_intensif potentiellement explosive politiquement. Pour démontrer son efficacité, Thibaut Guilluy compte s’appuyer sur les expérimentations menées depuis début avril (...)
    https://justpaste.it/ceb6p

    #France_travail : à quoi va ressembler le nouveau service de l’aide à l’#emploi
    https://www.lesechos.fr/economie-france/social/exclusif-france-travail-a-quoi-va-ressembler-le-nouveau-service-de-laide-a-

    Le ministre du #Travail, Olivier Dussopt, présente ce mercredi le rapport de la mission de préconfiguration du futur service national de l’emploi, promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Objectif : plusieurs centaines de milliers d’emplois supplémentaires pour atteindre le #plein-emploi.

    #paywall

    • Avec France Travail, l’exécutif veut remettre les précaires au boulot, bâton à la main

      https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/190423/avec-france-travail-l-executif-veut-remettre-les-precaires-au-boulot-baton

      L’exécutif a dévoilé les grandes lignes d’une vaste réforme du service public de l’emploi, prévue dès 2024. Pour atteindre le « plein-emploi », il prône une collaboration plus efficace de toutes les institutions existantes, une obligation d’inscription des bénéficiaires du RSA et une refonte du système de sanctions.

      Thibaut Guilluy, haut-commissaire à l’emploi, a remis le rapport sur lequel il planche depuis huit mois : 274 pages et 99 propositions pour atteindre « le plein-emploi » – soit un taux de chômage à 5 %, contre 7 % actuellement.

      https://justpaste.it/28wl3

      La mission France Travail recommande par ailleurs un système de sanctions « plus progressif », misant « sur une approche globale de la situation du bénéficiaire et un regard pluridisciplinaire, plutôt qu’une approche mécaniste ». En d’autres termes, prendre en compte la situation des personnes avant de les priver de ressources. « Ainsi, conclut le rapport, l’écosystème des obligations/sanctions pourrait sortir de la logique “une faute, une sanction” […] qui consomme beaucoup de temps et laisse peu de place aux échanges en lien avec le retour à l’emploi. » Ce dernier point pourrait séduire le médiateur national de Pôle emploi qui prône, de longue date, une « gradation » des sanctions.

      Si le but de France Travail est la simplicité, sa mise en œuvre paraît à première vue fort complexe. Elle suppose que tous les acteurs cités arrivent à travailler ensemble, et à bâtir des procédures et référentiels communs, ce qui n’est pour l’heure pas garanti, y compris sur le versant technique.

      Les diverses institutions qui devront coordonner leurs actions ne partagent bien souvent pas même un simple logiciel de suivi, et on se souvient du crash du RSI, la sécurité sociale des indépendants, pour ces raisons en 2008.

      La mise en commun devrait donc se faire progressivement pour l’horizon 2027. « Nombre de propositions auront [...] vocation à être expérimentées dès 2023 avec quelques régions volontaires avant de les étendre à tout le territoire national nourries par les apprentissages du terrain », précise tout de même le rapport.

  • L’AfD, parti d’#extrême-droite, assume l’utilisation d’images générées par IA | lepetitjournal.com
    https://lepetitjournal.com/berlin/afd-images-ia-359475

    Sur ces clichés générés avec l’#IA génératrice d’images #Midjourney, on trouve entre autres un militant pour le climat hurlant dans la rue ou encore une foule de migrants déchainés. Des #images violentes et choquantes, instrumentalisées à des fins politiques.

    Le chef de groupe parlementaire #Norbert_Kleinwächter, membre de l’#AfD depuis sa création en 2013, s’est exprimé sur le sujet dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Il se dit « très reconnaissant » de pouvoir utiliser les intelligences artificielles.

    #fausse_image #propagande #mensonge

  • A la soirée de « Valeurs actuelles », Manuel Valls s’inquiète du « risque civilisationnel » devant le gratin de l’extrême droite
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/04/14/a-la-soiree-de-valeurs-actuelles-manuel-valls-s-inquiete-du-risque-civilisat

    Dans les couloirs, on ne croise pas uniquement Jean-Eudes Gannat, ce militant angevin dont le collectif fut dissous pour violences, et dont Valeurs actuelles s’est attaché les services charcutiers. Il y a aussi des grappes de députés du Rassemblement national (RN), venus faire la claque pour le président Bardella ; nombre d’artisans de la campagne présidentielle d’Eric Zemmour ; les vedettes de CNews ; la pasionaria identitaire et masculiniste Thaïs d’Escufon ; le dessinateur réactionnaire Marsault ; et Manuel Valls.

  • Intimidations, violences, criminalisation - La BRAV-M à l’assaut des manifestations, Rapport de l’Observatoire parisien des libertés publiques, avril 2023
    https://site.ldh-france.org/paris/files/2023/04/Rapport-BRAV-M-complet-12.04.2023.pdf
    « Impacter les manifestants » Didier Lallement, L’Ordre nécessaire, 2022

    [...]
    Dissimulation des visages
    Un sens de la mise en scène
    Mise en scène sur les réseaux sociaux
    Mise en scène en intervention
    Le choix de l’acronyme « BRAV » et la communication préfectorale
    Partie III : Interventions de la BRAV-M
    Imprévisibilité et arbitraire
    Imprévisibilité liée à la rapidité et à l’autonomie
    Imprévisibilité liée à une doctrine de maintien de l’ordre commandée par la communication du nombre d’interpellé·es.
    Des individus violents aux commandes : l’étonnante sélection des gradés
    Violences et escalade des tensions dans les manifestations
    Situations
    Période 2019-2022
    Depuis 2023
    Le mode opératoire de la BRAV-M
    Escalade des tensions
    Partie IV. Politiques de la BRAV-M Une unité de contre-manifestation
    Criminalisation des manifestant·es
    La dissuasion par la peur
    Les inversions des rapports de force
    Une création répondant d’une nouvelle logique managériale
    Police et New Public Management
    Gestion des coûts
    Politique du chiffre ?
    Délégation de responsabilité et « chèque en gris »
    Vers une généralisation de la BRAV-M ?
    Polyvalence de l’unité
    Contre-modèle démocratique, mais nouvelle incarnation du modèle policier ?
    CONCLUSION La BRAV-M : coup de force et provocation

    #police #BRAV-M #manifestation #terroriser

    • Visite du ministre Gérald Darmanin à Mayotte : « On est toujours dans l’attente d’opérationnel » (01/01/2023)
      https://www.ouest-france.fr/mayotte/visite-du-ministre-gerald-darmanin-a-mayotte-on-est-toujours-dans-l-att

      C’est en présence des forces du Raid et du GIGN sur l’île de Mayotte que le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmain a débuté l’année, ce dimanche 1er janvier. Une démonstration de force des équipes armées et en uniforme, au lendemain de l’annonce d’une pérennisation du détachement de l’unité d’élite de la police pour les mois à venir . « La peur a changé de camp avec cette arrivée en nombre de policiers et de gendarmes d’élite […], je pense que la présence du Raid et du GIGN est là pour montrer à la population mahoraise qu’on ne les abandonne pas et qu’on a su rétablir l’ordre de la République », annonce-t-il alors.

    • La CRS 8 engagée dans l’opération « Wuambushu » - Mayotte la 1ère
      https://la1ere.francetvinfo.fr/mayotte/la-crs-8-engagee-dans-l-operation-wuambushu-1382046.html
      https://la1ere.francetvinfo.fr/image/-w4isKxm3KtKL7wc-erE__NFqT4/930x620/outremer/2023/04/04/642c053982358_64148ef2c6c1e-maxnewsworldfive802099-crs8.jpg
      La CRS 8 à Rennes en mars 2023
      ©FRANCK DUBRAY / MAXPPP

      L’information nous a été confirmée par plusieurs syndicats de police. La CRS 8, compagnie spécialisée dans les violences urbaines, sera présente à Mayotte lors de l’opération « Wuambushu ».

      C’est une opération qui n’est toujours pas officialisée par le gouvernement et notamment par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin. 

      Selon un document envoyé à tous les policiers français, "#Wuambushu" doit se dérouler du 22 avril au 17 juin et parmi les forces de l’ordre mobilisées, on devrait retrouver la CRS 8, actuellement mobilisée à Marseille, après les fusillades du week-end dernier qui ont secoué la cité phocéenne. 

      La venue des CRS à Mayotte serait une première, d’abord pour notre département, mais surtout pour les Outre-mer après plus de 20 ans d’absence. Leur venue nous a été confirmée par plusieurs syndicats de police. 

      La CRS 8, c’est quoi ? 
      C’est une compagnie spéciale baptisée force d’action rapide et capable d’être mobilisée dans l’urgence pour intervenir partout en France, comme c’est le cas actuellement à Marseille. Elle est composée de 200 fonctionnaires de police, qui se relaient chaque semaine par effectif de 100. « Pour Mayotte, c’est une demi CRS 8 qui est attendue » selon une source policière. Avant de partir à Marseille, leur venue à Mayotte était toujours d’actualité «  les billets d’avion sont réservés et les vaccins effectués ».

    • « Rafles Macron », « déportation », « massacre » : des groupes radicaux comoriens en colère contre l’opération Wuanbushu – Clicanoo (site réunionnais)
      https://www.clicanoo.re/article/societe/2023/04/06/des-comoriens-en-colere-contre-loperation-wuanbushu

      Des Comoriens manifestent leur mécontentement contre #Wuambushu, quitte à déformer gravement la réalité de cette opération.

      La tenue de Wuambushu, opération qui vise notamment à détruire une partie des bidonvilles de l’île a été dévoilée par le journal satirique le Canard Enchaîné

      Depuis les révélations par voie de presse de ces informations classées en conseil de défense, des responsables politiques comoriens font savoir leur colère. Le président du comité du Maore Youssouf Attick Ismael appelle le gouvernement Assoumani à une réaction diplomatique.

      Sollicité par nos confrères de Mayotte la Première, Attick Ismael indique ainsi que “ce moment peut être le moyen de ressaisir les instances internationales”. Sur la chaîne de service public, le patron du comité maoré parle d’un " massacre" (sic) que la France voudrait perpétrer sur l’île de Mayotte. Ce terme de “massacre” est à l’évidence inadapté et mensonger pour qualifier l’opération du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer. Wuambushu vise à détruire les habitats insalubres utilisés par les passeurs et marchands de sommeil impliqués dans l’immigration clandestine et à expulser des étrangers en situation irrégulière. Depuis les révélations du palmipède, les médias comoriens ne sont pas non plus avares de formules maximalistes. Le premier site d’information de l’archipel titre “La Rafle Macron” et évoque “l_a plus grande rafle organisée par l’Etat Français depuis 1942_”. Comores Info déplore, par ailleurs, le silence de son gouvernement.

    • A Mayotte, des militants radicaux appellent le gouvernement à ne pas faiblir face à l’immigration
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/03/14/mayotte-des-militants-radicaux-appellent-le-gouvernement-a-ne-pas-faiblir-fa

      Une vingtaine de personnes ont manifesté mardi pour apporter leur soutien au projet du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, qui vise à détruire des bidonvilles et à expulser leurs habitants en situation irrégulière.

      Une vingtaine de personnes ont manifesté mardi 14 mars tôt dans la matinée place de la République, à Mamoudzou, pour apporter leur soutien à l’opération « Wuambushu » du ministère de l’intérieur. Celui-ci prévoit à Mayotte, entre avril et juin, des destructions massives de bidonvilles et des expulsions d’étrangers en situation irrégulière plus nombreuses qu’à l’accoutumée. Annoncée depuis janvier, l’opération mobilisera des renforts inédits de forces de l’ordre, mais des obstacles matériels et juridiques risquent d’en limiter la portée.

      Au grand dam d’élus et de militants radicaux, qui attribuent l’insécurité croissante du département à l’immigration clandestine. « Wuambushu, chez nous, ça veut dire provoquer, défier, peut-être que ce n’est pas tout à fait ce que voulait dire le gouvernement mais nous, on le prend bien comme ça », lance Fatihou Ibrahime, dans un sourire. A genoux sur une banderole, bombe de peinture à la main, le quadragénaire, membre éminent du Collectif des citoyens de Mayotte et intervenant de la chaîne locale Kwezi TV, met en forme le message du jour : « Wuambushu, indispensable et voulue pour et par Mayotte ». Objectif : appeler le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, à ne pas mollir quant à son ambition de raser plus d’un millier de cases en tôle et de quadrupler le nombre quotidien des reconduites à la frontière, lequel atteint en moyenne soixante-dix personnes.

    • À Mayotte, la France essaye de reprendre pied ! - Boulevard Voltaire
      https://www.bvoltaire.fr/a-mayotte-la-france-essaye-de-reprendre-pied

      Si on en croit les commentaires des internautes locaux, l’opération Wuambushu était attendue et répondait à un besoin précis. « Vivement le temps de l’action pour que nous retrouvions un peu de sérénité à Mayotte » a notamment réagi Mansour Kamardine [député LR, 2ème circonscription de Mayotte] sur son compte Twitter. Autre signe de l’aspect crucial de cette opération pour la survie de Mayotte, la dénonciation par l’autre député de l’île, Estelle Youssoupha (Liot), des chantages dont elle a été victime autour de la motion de censure déposée par son groupe pour contrer la réforme des retraites. « On me fait comprendre que si je soutiens la Motion De Censure Transpartisane, cela empêcherait la destruction de bidonvilles à Mayotte. Vous imaginez la gravité du chantage ! » déclarait l’élue mahoraise dans la matinale de Radio Courtoisie le 24 mars dernier. Outre le cynique moyen de pression, si les propos du député sont véridiques, on note l’importance d’une telle opération pour les Mahorais qui y voient une condition à leur survie

      Mais toutes les voix ne sont pas unanimes. L’antenne locale du syndicat de la magistrature a dénoncé « l’instrumentalisation dont fait actuellement l’objet l’institution judiciaire à Mayotte, mise au service d’une politique pénale décidée par le ministère de l’Intérieur et alimentée par un amalgame entre immigration et délinquance » dans un communiqué. Les artistes non plus ne sont pas en reste. Ainsi, le Comorien Sœuf Elbadawi a-t-il violemment attaqué la politique française à Mayotte. Une diatribe qui lui a valu une réponse de la conseillère départementale de Mamoudzou Hélène Pollozec, qui lui a rétorqué : « Vous avez choisi l’indépendance, nous avons choisi la France ». Et de dénoncer «  L’ "art" au service de la propagande comorienne contre Mayotte ».

      En bref, derrière une opération que certains dénoncent déjà comme un coup de communication servant de marchepied au Ministre de l’Intérieur, se cache un enjeu bien plus réaliste que politique : un département français délaissé et ployant sous le poids de l’immigration incontrôlée. « L’opération « Wuambushu » est une expérimentation qui montrera que la lutte contre l’immigration clandestine est avant tout une question de moyen » analyse Djamaldine Djabiri, représentant du syndicat SGP-Police sur place. En bref, un test grandeur nature des défis posés par les flux intarissables d’immigrants clandestins qui perturbent l’équilibre de la justice sociale. « Les femmes mahoraises partent accoucher à la Réunion car les maternités de Mayotte sont prises d’assaut par des Comoriennes venues accoucher sur le territoire français » précise une source sur place. Aujourd’hui Mayotte, demain la France donc...

      (pas d’autre source :-(

    • https://threadreaderapp.com/thread/1643668996200308755.html

      Darmanin a réquisitionné tous les hôtels, il est entrain de déployer 500 gendarmes en plus des 1350 déjà présents pour mener une opération de « nettoyage » visant à détruire une partie des bidonvilles, laisser les habitants sans toit et expulser à la chaîne de façon massive.
      Sur place beaucoup de gens sont inquiets et redoutent des émeutes voire un embrasement généralisé. Cette action n’est qu’à des fins de communication & test, même des haut-fonctionnaires vont jusqu’à reconnaître son inutilité pour améliorer la situation.

    • s’il foire son coup avec les expulsions, la SAINTE JUSTICE peut le rattraper (ou pas, ou trop tard) cf ici :
      https://www.mediapart.fr/journal/france/070423/expulsion-illegale-la-france-contrainte-de-faire-revenir-une-ivoirienne-de

      Expulsion illégale : la France contrainte de faire revenir une Ivoirienne de 22 ans

      Migrations — Enquête

      D’après nos informations, la préfecture de Dordogne a expulsé une jeune femme vers Abidjan, le 30 mars dernier, alors même que la justice n’avait pas tranché le recours contre la mesure d’éloignement qui la visait. Interrogée par Mediapart, la préfecture reconnaît « une erreur » et affirme qu’elle est en train d’organiser un retour en France.

      ceci-dit, une fois que l’expulsion dans les grandes largeurs serai faite, les recours en justice coûteront trop cher en énergie aux gens floués, donc, stratégie du choc et du fait [illégal] accompli parfaitement réussie, probablement.

    • Wuambushu : 170 soignants signent une tribune décrivant leurs « plus vives inquiétudes »
      https://lejournaldemayotte.yt/2023/04/06/wuambushu-170-soignants-signent-une-tribune-decrivant-leurs-plus-

      Toujours au stade officieux, l’opération Wuambushu, qui aurait été validée en conseil de Défense par le président de la République, commence à interpeller de plus en plus de monde. Les soignants eux, s’alarment des conséquences pour ce qu’il convient de considérer comme le cœur de cible, l’immigration illégale.

      Plus exactement, ils listent les effets néfastes potentiels de l’opération : Situations à risque infectieux épidémique dans les zones d’hébergement d’urgence « en raison de la promiscuité ou de la rupture d’approvisionnement en eau potable », Limitation de l’accès aux soins soit à cause de la destruction de l’habitat des occupants, soit à cause des contrôles d’identité exacerbés, ruptures de prise en charge de pathologies chroniques, retards de diagnostic, conséquences de la déprogrammation de la réserve sanitaire, surcharge des infrastructures sanitaires suite à l’opération, etc.

      #colonilialisme

    • AFP 10.04.23 à 19h37

      https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/100423/la-presidence-des-comores-demande-paris-de-renoncer-une-prochaine-operatio

      Le gouvernement comorien a demandé lundi à la France de renoncer à une prochaine opération d’expulsions, de destruction de logements illégaux et d’arrestations prévue en principe à Mayotte, département français de l’Océan indien confronté à une délinquance galopante, sur fond de crise migratoire.

      L’opération, baptisée « Wuambushu » (« reprise », en mahorais) et conçue par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin, a été validée en février par le président français Emmanuel Macron, selon une source proche du dossier.

      Elle devrait commencer le 20 avril, date de la fin du ramadan. Les migrants habitants les bidonvilles visés sont tous ou presque originaire des Comores.

      « Le gouvernement comorien a appris avec étonnement la nouvelle du maintien du projet gouvernement français (...) visant à procéder, dans l’île comorienne de Mayotte, à la destruction de bidonvilles, suivies de l’expulsion de tous leurs occupants sans-papiers, vers l’île d’Anjouan », indique un communiqué de la présidence comorienne publié lundi.

      Les autorités comoriennes demandent aux autorités françaises « d’y renoncer ».

      Malgré les nombreux appels de la société civile et des partis politiques comoriens, le président Azali Assoumani ne s’était pour l’instant pas exprimé sur la question.

      Le 5 avril, des organisations de la société civile comorienne ont tenu une conférence de presse pour prévenir d’un « massacre à venir ».

      « Nous comptons saisir les organisations internationales pour les informer du massacre que la France veut perpétrer sur l’île comorienne de Mayotte » avait réagi, Youssouf Attick Ismael, le président du Comité Maore (Maore veut dire Mayotte en langue nationale).

      D’intenses tractations diplomatiques ont eu lieu ces dernières semaines entre les Moroni et les autorités françaises à ce sujet.

      A Mayotte, des voix se sont élevées pour exprimer les craintes suscitées par une telle opération. Les personnels de santé de l’île ont ainsi rappelé, dans un communiqué, « les conséquences dramatiques » des précédentes interventions de grande ampleur en matière de lutte contre l’immigration.

      Le président de la Commission nationale consultative des Droits de l’Homme, Jean-Marie Burguburu, a écrit à M. Darmanin pour l’exhorter à « renoncer » à ce projet, considérant le risque d’« aggravation des fractures et des tensions sociales dans un contexte déjà très fragilisé (...) et l’atteinte au respect des droits fondamentaux des personnes étrangères dans le cadre d’expulsions massives ».

    • j’ai vu passer hier le 22 avril au lieu du 20 pour l’opération nettoyage Darmanesque des townships mahorais ; ils font diversion sur les dates où c’est juste paske ça colle pas avec l’agenda touristique de Manu - qui devrait être le 20 dans le 34 ?

  • Grève du 6 avril : comment la culture Web s’invite dans les manifestations contre la réforme des retraites
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/04/06/greve-du-6-avril-comment-la-culture-web-s-invite-dans-les-manifestations-con

    Au milieu des « Borne Out », des « 16-64, c’est une bière, pas une carrière » et des « Tu nous mets 64, on te re-mai 68 », la pancarte de Rachel détonne dans le cortège qui défile contre la réforme des retraites, mardi 28 mars, à Poitiers. La jeune femme âgée de 21 ans y a inscrit « Ce n’est pas bon pour nous », avant d’y coller une photo du vidéaste Squeezie, qui compte presque 18 millions d’abonnés sur YouTube.

    Si le message en lui-même est clair, le côté humoristique a pu passer inaperçu pour celles et ceux qui ne suivent pas régulièrement l’un des vidéastes les plus regardés du pays, et ne se doutent pas forcément qu’il s’agit d’une réponse à une question régulièrement posée dans ses vidéos.
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    Depuis des semaines, les pancartes inspirées de la culture Web se multiplient dans les cortèges. Les mèmes, ces images ou expressions réutilisées et détournées de manière humoristique (comme le « This is Fine » (« Tout va bien »), prononcé par un chien serein au milieu des flammes, ou encore le « Drakeposting ») ont fait leur apparition auprès des banderoles syndicales. Elles accumulent également les likes et les partages sur les réseaux sociaux.

    Quel banger ma pancarte 😎 Bonne manif à toutes et tous 😘 https://t.co/4ZWSSjMG3D
    — Kamyye_ (@Cam)

    « Ça a clairement explosé récemment, confirme David Peyron, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université d’Aix-Marseille. C’était un peu présent avec les manifestations des “gilets jaunes”, mais là, on a vu beaucoup de mèmes, beaucoup d’exemples issus de la pop culture. »
    Lire : Le mème, ou l’art du détournement humoristique sur Internet

    Si on les voit de plus en plus sur des pancartes aujourd’hui, le phénomène n’est cependant pas nouveau : « Au début des années 2000, des chercheurs américains en parlaient déjà pour les manifestations contre la guerre en Irak », souligne David Peyron. « On avait déjà des bouts de séries télé, des extraits de mèmes Internet de l’époque. C’était encore balbutiant, mais ça existe depuis la massification de l’Internet. » Côté français, l’auteur de Culture Geek (FYP, 2013) estime que de telles pancartes ont commencé à apparaître au début des années 2010.

    Allez hop qui dit manif dit pancarte drôle https://t.co/uMwtUqe4HF
    — Alias_Kermit (@+mikrokosmos | jisoo-flower🌷)

    Rien d’étonnant dès lors que, comme l’écrivait en 2019 la chercheuse américaine An Xiao Mina dans son livre Memes to Movements, « les mèmes sont partout ». « Ils sont l’une des formes créatives les plus récentes, nées de la culture numérique et en dialogue avec la vie hors ligne. Ils s’appuient sur de longues traditions humaines de remixage et de refonte, qui se manifestent dans un monde connecté numériquement. »

    L’emploi de ces références est révélateur de la mobilisation d’une partie de la jeunesse contre la réforme des retraites. « Même s’il faut le prendre avec des pincettes, c’est un indicateur de l’âge et du fait que la jeunesse reste engagée, détaille M. Peyron. C’est fortement générationnel. Les références culturelles, pop culturelles sont très présentes dans l’imaginaire des étudiants et des lycéens aujourd’hui. » « C’est quelque chose que j’utilise au quotidien, confirme Rachel, la manifestante poitevine. Je trouvais ça un peu plus frappant que les slogans classiques. Quand j’ai eu l’idée, je me suis dit que ça pouvait être un peu accrocheur. »

    Ce n’est pas un hasard. « Les mèmes ont une force d’argumentation : ils transmettent plein de choses implicites mais importantes. C’est une compression d’arguments qui a la force d’une punchline argumentative », détaille le chercheur Albin Wagener à 20 Minutes. Et cette « punchline argumentative » est d’autant plus cruciale que « ce qu’on va retenir à l’issue du cortège, c’est souvent le bon jeu de mots, la bonne punchline ou même la caricature qui attire l’œil », expliquait, début février, l’historien Stéphane Sirot dans un article sur le site de BFM-TV qui s’intéressait aux slogans dans les manifestations.

    Don’t do it Emmanuel ! https://t.co/dL5Y74fUj4
    — Nain_Portekoi (@Nain Portekoi)

    « Tu es pauvre ? Arrête ». La pancarte sarcastique de Camille (son prénom a été changé), réalisée à l’occasion de la manifestation du 18 mars, reprenait un mème qu’il a vu sur Twitter, inspiré lui-même d’un mème qui trouvait sa source dans une vidéo du youtubeur TheoBabac. « Je trouvais ça drôle et efficace. Les gens plus jeunes, je dirais celles et ceux qui ont moins de 40 ans, ont compris l’ironie et la blague, et ont bien rigolé. Vu que les jeunes sont ceux les plus visés par ce discours de “yakafokon”, ça créait une complicité, et ce même s’ils n’avaient pas la référence directe. »

    Cette complicité est d’ailleurs une composante importante de l’emploi des mèmes sur les pancartes. « Il y a une notion très importante dans le rapport identitaire à la pop culture, qui est d’avoir la référence, de comprendre l’intertextualité, le passage d’un texte à l’autre », commente David Peyron. Pour autant, « il faut qu’il y ait cette double lecture possible, rappelle-t-il. D’un côté, ceux qui ont compris se disent qu’ils partagent bien les références communes, qu’ils forment un groupe, ce qui donne un sentiment de puissance et d’exister en tant que groupe ; et ceux qui ne l’ont pas comprennent l’image. »

    Cette multiplication de pancartes s’explique aussi par la nature même de ces références. « La culture mème est intrinsèquement sociale, écrit An Xiao Mina dans Memes to Movements. Elle dit : “Vous pouvez le faire vous aussi, et voici toute une communauté qui le fait. Vous n’êtes pas seuls”. Les mèmes sont une stratégie médiatique avant tout. »

    Ma maman m’a dit que ma pancarte pour demain était très jolie 🥰 https://t.co/Cn6JCMJpyZ
    — Lambda_bootis (@Petit pâté (`⊗﹁◓´))

    Un code qu’essaient d’ailleurs de s’approprier certains syndicats. Stéphane Cologne, délégué syndical de l’UGICT-CGT, expliquait sur le site de BFM-TV, le 11 février, que les organisations syndicales tentent « de s’emparer des codes de l’argot et de la pop culture pour parler aux jeunes » et « de parler leur langage afin de leur rappeler que ça les concerne aussi ».

    Ces références pourraient d’ailleurs perdurer dans les manifestations car ils génèrent des boucles de rétroaction : des personnes descendent dans la rue avec des pancartes liées à la culture Web. Elles sont prises en photo ou les publient elles-mêmes sur les réseaux sociaux, où elles sont parfois massivement relayées, leur donnant envie à eux et à d’autres d’en faire de nouvelles.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés La réforme des retraites et le dilemme de l’engagement politique chez les influenceurs

    Rachel, dont la pancarte a été relayée par Squeezie sur Instagram, pense d’ailleurs qu’elle va en refaire une : « Ça me motive encore plus. Ça ouvre les yeux sur le fait qu’on peut avoir chacun, individuellement, un impact sur d’autres personnes. Ça peut permettre aux gens d’aller se poser des questions et d’aller se renseigner ou inciter d’autres personnes à vouloir essayer à leur tour de faire des pancartes avec un biais un peu humoristique. »

    #Geek_culture #Culture_numérique #Mèmes #Pop_culture

  • Le bourrin de Tourcoing | Le Monde | 05.04.23

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/04/03/gerald-darmanin-un-ministre-aux-ambitions-sans-bornes_6168071_823448.html

    16 h 30 : Gérald Darmanin pénètre dans la salle de crise de l’hôtel de Beauvau. A 400 kilomètres de là, les affrontements s’intensifient autour de la mégabassine de Sainte-Soline (Deux-Sèvres). « Il faut montrer la violence », intime le ministre de l’intérieur, déterminé à cibler « l’ultragauche » qui projette de « tuer du flic ». Son jeune directeur de cabinet, Alexandre Brugère, réclame aux forces de gendarmerie de faire remonter en direct le déroulé des opérations pour en assurer l’« utilisation politique », avant d’évoquer le volet judiciaire.

    https://justpaste.it/4gy35
    https://seenthis.net/messages/997380#message997597

    • « Il saisit l’état social et moral du pays, apprécie Bruno Roger-Petit, conseiller mémoire du chef de l’Etat. C’est le seul qui a pris position pour le chat écrasé par un TGV - en janvier, Gérald Darmanin s’était dit « particulièrement choqué » en gare de Montparnasse. Il sait qu’il y a 20 millions d’animaux domestiques en France. Il ne néglige aucun signal faible. »

      il veut dire 70, pas 20 ?

    • il se dépeint en petit-fils d’Algérien harki resté fidèle à de Gaulle et d’une militante communiste, en fils d’un patron de bistrot et d’une « femme de ménage » – en réalité concierge de la Banque de France à Paris.

      ça va pas tarder à pleurer dans le chaumières tellement il est social de gauche.

    • Mais les faits sont têtus. Au lendemain des affrontements de Sainte-Soline, Gérald Darmanin affirme hâtivement qu’aucun tir de LBD par des gendarmes en quad n’a été enregistré. Confronté aux images, il doit admettre l’évidence le jour d’après, au risque de fragiliser une parole publique déjà écornée.

      écornée ? non mais ils habitent sur quelle planète Le Monde ? Darmanin est un menteur forcené, c’est documenté depuis des lustres, et il ne fait qu’ écorner la parole publique ? Ils ont peur ou quoi ?

  • Budget des armées : 413 milliards d’effort inédit mais aussi des renoncements
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/04/04/budget-des-armees-413-milliards-d-effort-inedit-mais-aussi-des-renoncements_

    Sur le papier, la future LPM est en effet le plus important budget jamais consacré aux #armées depuis les années 1960, d’un montant supérieur de 100 milliards d’euros à la précédente LPM (2019-2025). Cet effort devrait permettre d’atteindre le seuil des 2 % du PIB consacré à la défense dès 2025, réclamé de façon de plus en plus pressante par l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Mais, dans les faits, rien ne dit qu’il permette le saut capacitaire espéré initialement par les cercles de défense.

    Les principales raisons sont connues. Sur ces 413 milliards négociés ligne par ligne par les états-majors, plus de la moitié (autour de 60 %) des dépenses est aspirée par le renouvellement de la #dissuasion_nucléaire. C’est-à-dire la modernisation des armes (têtes #nucléaires), des vecteurs (missiles M51-2 et ASMP-A) et des porteurs (Rafale et sous-marins nucléaires lanceurs d’engins).

    • 10 ans du Traité sur le commerce des armes : le Parlement doit (enfin !) prendre ses responsabilités
      https://www.obsarm.info/spip.php?article495

      Adopté le 2 avril 2013 et entré en vigueur le 24 décembre 2014, le Traité sur le commerce des armes (TCA) fête ses dix ans. Un anniversaire au goût amer ! En effet, lors du démarrage de la campagne internationale en 2003, sa concrétisation a suscité beaucoup d’espoir, mais vingt ans plus tard, les ventes d’armes continuent d’augmenter et d’alimenter les conflits : les intérêts géostratégiques continuant à primer sur toute autre considération humanitaire.

      #trafics_d'armes

  • La gestion du Fonds Marianne interroge
    https://www.humanite.fr/politique/marlene-schiappa/la-gestion-du-fonds-marianne-interroge-789268

    En avril 2021, six mois après l’assassinat de Samuel Paty, Marlène Schiappa, alors ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, annonce la création du Fonds Marianne, crédité d’un montant de 2,5 millions d’euros. L’objectif : « Soutenir des actions en ligne destinées aux jeunes exposés à des idéologies séparatistes. » Deux ans après, le magazine Marianne et l’Œil du 20 heures de France 2 ont enquêté sur l’attribution opaque de cet argent. 17 associations en bénéficient et le lien avec la lutte contre la radicalisation est parfois loin d’être évident. Une association sportive pose particulièrement question : l’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation au service militaire. Elle a récolté 355 000 euros, dont 120 000 auraient servi à rémunérer les deux administrateurs, Cyril Karunagaran et Mohamed Sifaoui, ce dernier connu pour ses positions controversées sur la laïcité. Il justifie l’attribution du fonds par la création du contenu en ligne iLaïc, qui n’a récolté que quelques dizaines de vues pour 13 vidéos.

    Une version bien minable de la Stratégie du choc par la playmate d’avril.

    • Fonds Marianne : Schiappa a personnellement sucré 100 000 euros de subvention à SOS Racisme | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/france/070623/fonds-marianne-schiappa-personnellement-sucre-100-000-euros-de-subvention-

      L’ancien directeur de cabinet de la ministre a reconnu devant la commission d’enquête sénatoriale que Marlène Schiappa était directement intervenue dans le processus de sélection du fonds Marianne. Selon nos informations, elle a personnellement retoqué le dossier de SOS Racisme en raison des positions politiques de son président. Alors que l’administration avait validé cette candidature.

      La nouvelle est tombée en milieu de journée, en pleine audition de son ancien directeur de cabinet devant la commission d’enquête sénatoriale sur le fonds Marianne : Marlène Schiappa ne pourra finalement pas tenir le « brief presse » qu’elle avait prévu le matin même. Au lendemain de la publication d’un rapport accablant sur la gestion de ce programme de financement lancé par ses soins et de la démission du préfet Christian Gravel, qui en avait la charge, l’ex-ministre déléguée chargée de la citoyenneté escomptait se sortir de cette affaire en distillant ses éléments de langage auprès des journalistes.

      Mais l’audition de Sébastien Jallet, qui a dirigé son cabinet de septembre 2020 à janvier 2022, a anéanti ce plan de communication. Car le haut fonctionnaire, aujourd’hui préfet de l’Orne, a notamment expliqué sous serment que Marlène Schiappa était directement intervenue dans le processus de sélection du fonds Marianne, contrairement à ce qu’elle a toujours indiqué jusqu’à présent. D’après les éléments recueillis par les sénateurs, la ministre serait intervenue après la réunion du comité de sélection pour écarter du projet de financement une association avec laquelle elle était en désaccord politique. Sollicité, son cabinet n’a pas répondu.

      Sans révéler le nom de cette structure, Sébastien Jallet a confirmé que Marlène Schiappa avait tranché en défaveur du choix du comité de sélection de lui attribuer 100 000 euros. Et ce, a-t-il précisé, « en raison d’un historique de relations assez ancien » avec l’association et d’une « mise en cause » récente de l’action de la ministre par l’un de ses membres dans la presse. « Il y a bien eu une infirmation par la ministre [de la décision du comité de sélection] », a admis l’ancien directeur de cabinet. Selon nos informations, l’association en question n’est autre que SOS Racisme, qui travaillait depuis longtemps avec le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) et avait effectivement déposé un dossier jugé solide.

      Or, son président, Dominique Sopo, était dans le collimateur de la ministre déléguée pour avoir plusieurs fois critiqué sa stratégie de communication. « Nous avions quelques contentieux liés à sa façon de procéder et à utiliser la question de la lutte contre les discriminations de façon totalement légère pour sa communication personnelle », confirme le militant associatif à Mediapart. Dominique Sopo évoque également un échange, au printemps 2021, avec le patron du CIPDR, Christian Gravel, au cours duquel le préfet lui aurait reproché, entre les lignes, d’avoir signé une tribune contre la loi « séparatisme » avec la Ligue des droits de l’homme (LDH).
      La défense laborieuse de l’ancien directeur de cabinet de Schiappa
      La confirmation de l’intervention de Marlène Schiappa au détriment de SOS Racisme contredit les conclusions de la mission d’inspection, qui a affirmé que « l’ensemble des témoignages recueillis indique au demeurant que la ministre déléguée s’est effacée du processus, une fois passé le lancement officiel de l’appel à projets, le 20 avril 2021 ».

      Démentie par l’audition de mercredi, cette phrase est d’autant plus problématique qu’elle a été reprise dans la presse pour souligner que le rapport de l’Inspection générale de l’administration (IGA) « exonérait » l’actuelle secrétaire d’État à l’économie sociale et solidaire et à la vie associative. Il ressort au contraire des travaux de la commission d’enquête sénatoriale que celle-ci était en prise directe avec certains acteurs associatifs bénéficiaires du fonds Marianne, à commencer par Mohamed Sifaoui qu’elle avait vu au moins à deux reprises en octobre et en novembre 2020.
      Par la suite, son cabinet a continué d’échanger régulièrement avec le journaliste aux travaux controversés, jusqu’à l’« inciter » – selon l’expression de Sébastien Jallet – à « envisager un projet associatif pour recevoir un soutien » financier. Le 16 mai, devant cette même commission d’enquête, le préfet Christian Gravel, qui dirigeait jusqu’à mardi le CIPDR, chargé du pilotage du fonds Marianne, déclarait lui aussi sous serment avoir été informé de l’existence de ce projet par un « coup de fil » de Mohamed Sifaoui qui sortait tout juste du bureau de la ministre déléguée.

      L’ancien directeur de cabinet de Marlène Schiappa a fait état de plusieurs rendez-vous entre ses collaborateurs et le journaliste avant le lancement de l’appel à projets. Il indique avoir lui-même reçu ce dernier le 22 avril 2021, soit deux jours après ce lancement, à 15 h 15 très exactement – un privilège que n’ont pas eu les autres bénéficiaires du fonds Marianne. Selon les dires de Sébastien Jallet, ce rendez-vous aurait dû être assuré par la ministre en personne, mais il l’a suppléée « pour des raisons de conflits d’agenda ». Ce jour-là, elle avait toutefois trouvé le temps de « passer le saluer cursivement », a-t-il précisé.

      Comme Mediapart l’avait souligné en révélant les sept phrases du projet de l’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation militaire (USEPPM), rien dans ce qui était porté à l’époque par Mohamed Sifaoui ne justifiait un tel traitement par la Place Beauvau. Son association est pourtant celle qui s’est vu octroyer la plus grosse enveloppe de fonds publics (355 000 euros). Quant à Reconstruire le commun, qui a reçu la deuxième subvention la plus importante (330 000 euros), Sébastien Jallet a reconnu face aux sénateurs que ni lui ni personne d’autre au sein du cabinet n’en connaissaient l’existence avant la réunion du comité de sélection.
      Relancé à plusieurs reprises sur la chronologie des rendez-vous et les promesses faites à Mohamed Sifaoui, le haut fonctionnaire s’est soudainement retrouvé en difficulté. Sombrant dans une défense laborieuse, il a expliqué n’avoir plus de souvenirs précis du déroulé des événements, répétant des formules générales. « Je vous sens un peu agacé et sur la défensive », lui a lancé Jean-François Husson, le rapporteur (Les Républicains) de la commission d’enquête. Sébastien Jallet s’est contenté de lui répondre qu’une information judiciaire avait été ouverte sur cette affaire et qu’il n’avait, ici, ni « appui d’un avocat » ni « garantie minimale de défense et de protection ».

      En préambule de son audition, l’ancien directeur de cabinet de Marlène Schiappa s’était pourtant montré beaucoup plus clair. Détaillant le rôle d’un cabinet ministériel, il a notamment rappelé aux sénateurs que les administrations sont d’ordinaire placées sous l’autorité des ministres. Raison pour laquelle, a-t-il précisé, l’ancienne ministre déléguée chargée de la citoyenneté était particulièrement attentive à l’utilisation des fonds publics. « Il y avait une volonté de la ministre et du cabinet de pouvoir décider, valider, l’emploi des crédits, a-t-il indiqué. Les ministres sont responsables des fonds publics. »

      Fort de ses entretiens avec les agents du CIPDR, le sénateur socialiste Claude Raynal, qui préside la commission d’enquête, a insisté face à Sébastien Jallet sur le fait que l’arrivée de la ministre Place Beauvau avait bousculé les habitudes de travail en la matière. En règle générale, a-t-il souligné, « la ministre donne une orientation à son administration », laquelle mène ensuite les appels à projets. Or, il y a vraisemblablement eu « un changement de modèle » car cette fois-ci, « tout remontait au cabinet ». « Je relève par ailleurs que l’IGA a conclu que l’appel à projets [du fonds Marianne] n’a été ni transparent ni équitable », a conclu l’élu.

  • Darmanin dans le « JDD » : le ministre n’a plus de limites

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/020423/darmanin-dans-le-jdd-le-ministre-n-plus-de-limites
    Jade Lindgaard - 2 avril 2023 à 16h35

    « Terrorisme intellectuel de l’extrême gauche », création d’une « cellule anti-ZAD », « manipulations de l’information », pulsion obsessionnelle contre « la violence, les casseurs et l’ultragauche » : dans une nouvelle interview accordée dimanche à l’hebdomadaire, le ministre de l’intérieur continue de tenir des propos agressifs contre toutes celles et ceux qui ne sont pas d’accord avec lui.

    Après avoir annoncé la dissolution des Soulèvements de la Terre, le mouvement organisateur du rassemblement de Sainte-Soline, il ajoute vouloir également interdire le groupe spécialisé en conseil et accompagnement antirépression Defco [Défense Collective abrégé en DC en langage non policier].

    Fin de l’article :

    La véhémence du ministre de l’intérieur, son réductionnisme, sa vision binaire opposant « extrême gauche » et République ; gauche et ordre ; agitation et démocratie sont caractéristiques des discours d’extrême droite. Avant qu’il l’utilise, l’expression « terrorisme intellectuel » avait été popularisée par plusieurs autres figures politiques, dont Jean-Marie Le Pen, Nicolas Sarkozy ou encore Éric Zemmour. En 2020, déjà, le même s’était illustré en recyclant le terme « ensauvagement », une autre formule chère à l’extrême droite.

    Et en même temps, comment prendre complètement au sérieux un exécutif qui se commet dans des mises en scène ridicules ? Alors qu’il refuse de se livrer à l’exercice de la conférence de presse, on découvrait mercredi Emmanuel Macron, dans le magazine pour enfants Pif Gadget . Et vendredi, Le Parisien révélait que Marlène Schiappa, la secrétaire d’État à l’économie solidaire, ferait prochainement la une du magazine érotique Playboy . À venir peut-être pour la semaine prochaine l’entretien exclusif du ministère de l’intérieur à Playmobil Magazine .

    • Réponse des Soulèvements de la Terre à Darmanin :

      https://mobile.twitter.com/lessoulevements/status/1642531999377158145

      Nous ne savons pas jusqu’où ira ce gouvernement pour espérer sauver sa peau en mutilant sa population et en mentant toujours plus dans les médias.

      Mais, nous réaffirmons qu’il est grand temps que @GDarmanin
      démissionne et que ce gouvernement se dissolve.

      –—

      Pendant des années, il a fallu alerter. Aujourd’hui, il faut agir par les vingt coprésidents de l’Association pour la défense des terres
      https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/tribune-avec-les-soulevements-de-la-terre-nous-continueron

      –—

      Nous sommes les Soulèvements de la Terre Tribune signable par qui veut (déjà plus de 60 000 signataires) https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/nous-sommes-les-soulevements-de-la-terre

      Nous nous soulevons, chacun.e depuis notre endroit, chacun.e à notre manière. Le mouvement des Soulèvements de la Terre ne peut pas être dissout car il est multiple et vivant. On ne dissout pas un mouvement, on ne dissout pas une révolte. Nous appelons toutes et tous à nous rejoindre pour rendre caduque cette tentative d’étouffement. Nous sommes, toutes et tous ensemble, les Soulèvements de la Terre.

    • Gérald Darmanin, un ministre aux ambitions sans bornes portrait par Ivanne Trippenbach et Antoine Albertini
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/04/03/gerald-darmanin-un-ministre-aux-ambitions-sans-bornes_6168071_823448.html

      Publié lundi 5 avril 2023 à 13h00, modifié à 05h43

      Temps de Lecture 17 min.

      https://justpaste.it/4gy35

      Près de trois ans après sa nomination à Beauvau, le ministre de l’intérieur a fait de son poste un marchepied pour la suite de sa carrière.

    • Réponse de DC :
      DISSOLUTION DU « MOUVEMENT DEFCO » : COMMUNIQUÉ DE LA DÉFENSE COLLECTIVE SUITE AUX ANNONCES DU MINISTRE DE L’INTÉRIEUR
      https://defensecollective.noblogs.org/post/2023/04/04/communique-de-la-defense-collective

      La Défense Collective étant un espace large, s’organisant sur le modèle d’assemblées publiques hebdomadaires, il nous tarde de voir quel « groupuscule » le Ministre de l’Intérieur va constituer artificiellement dans le but de le dissoudre. Il nous apparaît clair qu’une telle procédure n’a pas pour but de viser la Défense Collective en tant que groupe, mais bien en tant que pratique. Car ce n’est pas une idéologie mais bien nos pratiques de défense face à la répression qui nous réunissent au sein de la DC. La question se pose donc : quelles conséquences sur nos pratiques pourrait avoir une procédure de dissolution ? Le pouvoir compte-il inculper pour « reconstitution de ligue dissoute » tout rennais ou rennaise qui déciderait de ne pas se défendre seul au tribunal ? de ne pas se défendre seul dans la rue ? de proposer des formations juridiques en assemblées de lutte ?

      –—

      Présentation de la Défense Collective par elle même :
      https://seenthis.net/messages/997520
      PDF : https://defensecollective.noblogs.org/files/2017/04/DC-en-mouvement_bro.pdf

    • Réponse de Philippe Descola :
      https://seenthis.net/messages/997638

      Non, on ne peut pas dissoudre des idées. C’est une profonde lame de fond qui touche notre société. S’y opposer est un combat d’arrière-garde. Il est illusoire de croire que l’on peut stopper un mouvement comme Les Soulèvements de la Terre. Il est trop diffus, trop collectif, trop multiple et insaisissable. Il relie autour de lui des associations, des naturalistes, des syndicats.

      Permettez-moi même un parallèle. C’est comme en 1789, au moment de la révolution française. On ne pouvait pas dissoudre le Tiers État. C’était un mouvement de protestation trop vaste qui gagnait les villes et les campagnes et qui répondait à une situation intolérable. Aujourd’hui, il se joue quelque chose d’aussi profond, des milliers de personnes bifurquent et désertent. C’est faire beaucoup d’honneur à des intellectuels que leur imputer la responsabilité de ces mouvements, qui naissent de la lucidité de milliers de personnes ouvrant les yeux sur le monde qui les entoure

      .

    • Au Parlement, Gérald Darmanin tient sa ligne dure sur le maintien de l’ordre (Camille Polloni, 5 avril 2023 à 20h03)

      https://www.mediapart.fr/journal/france/050423/au-parlement-gerald-darmanin-tient-sa-ligne-dure-sur-le-maintien-de-l-ordr

      Loin d’être mis en difficulté sur les violences policières lors des manifestations de Sainte-Soline ou contre la réforme des retraites, le ministre de l’intérieur a pilonné ses adversaires : « l’ultragauche », le Conseil constitutionnel et la Ligue des droits de l’homme.

      Selon Gérald Darmanin, citant les informations des services de renseignement, « l’ultragauche souhaite infiltrer le mouvement social et en prendre la direction ». Peut-être même qu’elle l’a déjà « pris en otage ». Comme l’a souligné le sénateur socialiste Hussein Bourgi, Gérald Darmanin a « répété au moins 40 fois le mot “ultragauche” » dans sa présentation, au point que la députée socialiste Cécile Untermaier s’est enquise de son éventuelle participation à un « concours ».

      Communiqué LDH
      https://www.ldh-france.org/retour-sur-les-propos-de-gerald-darmanin-au-sujet-de-la-ldh-audition-a-l

      Ce que souligne la mauvaise foi du ministre, c’est sa détermination à piétiner le droit international protégeant le statut d’observateur et, avec lui, la liberté d’expression.

      Les observatrices et observateurs sont déjà inquiétés sur le terrain, car les errements qu’ils dénoncent et rendent visibles constituent un contre-pouvoir citoyen. Quel est le but recherché aujourd’hui par le ministre, sinon d’empêcher de documenter l’action des forces de l’ordre ?

      Interview de Henri Leclerc, avocat pénaliste et ancien président de la Ligue des droits de l’Homme (1995-2000)
      https://seenthis.net/messages/998136

      Mais un ministre de l’Intérieur qui s’interroge sur le maintien des subventions de la Ligue des Droits de l’Homme, c’est une dérive ?
      Ce qu’il faut savoir, c’est le poids politique de cette déclaration. Est-ce un engagement de l’Etat ? Ou un dérapage de plus de Gérald Darmanin ? Il n’en demeure pas moins embêtant qu’il reste ministre de l’Intérieur dans ces conditions. J’y vois surtout le résultat d’un homme englouti par ses excès et ses mensonges.

    • La France insoumise et « l’ultragauche » : Gérald Darmanin déraille
      Interview de la sociologue Isabelle Sommier par Mathieu Dejean, 5 avril 2023.
      https://www.mediapart.fr/journal/politique/050423/la-france-insoumise-et-l-ultragauche-gerald-darmanin-deraille

      La droite faisait-elle déjà [dans les années 1970] ce raccourci pour discréditer la gauche parlementaire, en l’accusant d’être le faux nez de ces organisations ?

      C’est un classique, mais je nuancerais. Aujourd’hui, Gérald Darmanin vise LFI car c’est la première force de gauche d’opposition, la plus bruyante et la plus remuante. C’est donc une opération pour accentuer les difficultés internes à la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), et les oppositions qui se sont fait jour lors du peu de débats parlementaires sur la réforme des retraites à l’Assemblée. C’est tout simplement une opération pour contribuer à faire exploser la Nupes.

      [...]

      Pourtant, c’est l’ultragauche que Darmanin cible publiquement. La menace d’ultradroite est-elle négligée ?

      Darmanin a en effet l’ultragauche dans le viseur. Avec les Soulèvements de la Terre, c’est la troisième procédure de dissolution. Celle contre Nantes révoltée, en janvier 2022, a été retoquée par le Conseil d’État. De même, en mai 2022, le Conseil d’État a suspendu la dissolution du Groupe antifasciste Lyon et environs (Gale).

      Cependant, le RT et la DGSI ne mettent pas l’ultragauche et l’ultradroite sur le même plan. Ils sont plutôt conscients que l’ultradroite est plus menaçante. On a eu autour de dix démantèlements de structures qui voulaient passer à l’action à l’ultradroite. Mais du point de vue public, en effet, Darmanin agite plus volontiers la menace de l’ultragauche, sans doute du fait que l’extrême droite représente désormais 25 % du corps électoral.

    • On ne dissout pas la volonté de défendre le vivant et la justice sociale Tribune unitaire (signée par plein d’assos)

      Publié le 4 avril 2023

      https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/040423/ne-dissout-pas-la-volonte-de-defendre-le-vivant-et-la-justice-social

      Les cibles récentes de dissolutions administratives, décidées par le ministère de l’Intérieur et validées d’un décret du Président de la République, ont été aussi nombreuses récemment que l’usage du 49-3. Leurs cibles tendent à s’étendre à l’ensemble du spectre politique, à commencer par les associations de défense des droits des personnes musulmanes et de lutte contre les discriminations, celles qui s’opposent à l’extrême droite, celles de solidarité internationale avec les peuples opprimés et désormais les associations et mouvements écologistes. Ces dissolutions ont été rendues plus simples et plus expéditives depuis la loi confortant le respect des principes de la République, dite « loi séparatisme ».

      Cette loi promulguée en août 2021, sous un prétexte sécuritaire et « anti-terroriste », est en réalité une loi gravement attentatoire aux libertés associatives dans leur ensemble. Ces libertés sont celles d’expression, de manifestation, de réunion et d’opinion sans lesquelles la liberté d’association, pilier républicain depuis 1901, serait une coquille vide.

      Tous les prétextes sont bons pour retirer leurs moyens d’agir aux associations

      La « loi séparatisme » a aussi mis en place le Contrat d’engagement républicain qui permet aujourd’hui de menacer, autant que de sanctionner réellement, des associations qui organisent des actions de désobéissance civile ou participent à des manifestations. Ce contrat cible également les associations qui ont le tort d’inclure trop de personnes issues des minorités comme récemment l’association Femmes sans frontières, basée à Creil. Ses conséquences que nous observons sont la perte de financement ou d’agrément pour agir en justice, la censure et l’ostracisation, le refus d’accès aux équipements publics comme par exemple des salles de réunion…

      Désormais tous les prétextes sont bons pour retirer leurs moyens d’agir aux associations qui s’opposent aux orientations gouvernementales, tant à l’échelle nationale que locale. Les collectivités qui ne partagent pas ces orientations répressives sont aussi la cible de préfet·es empressé·es d’obéir à un État de plus en plus centralisé et autoritaire.

  • Propos de Mélenchon sur la BRAV-M : une enquête ouverte pour « injure publique »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/03/31/propos-de-melenchon-sur-la-brav-m-une-enquete-ouverte-pour-injure-publique_6

    Une enquête a été ouverte pour « injure publique envers personne dépositaire de l’autorité publique » après des propos de Jean-Luc Mélenchon sur la Brigade de répression de l’action violente motocycliste (BRAV-M) signalés par le préfet de police, Laurent Nunez, a rapporté vendredi 31 mars à l’AFP le parquet de Paris, confirmant une information du Parisien.
    Cette enquête, ouverte depuis mercredi et confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes, vise le chef de file de La France insoumise (LFI) après des propos tenus dimanche sur la BRAV-M, une unité mise en cause récemment dans plusieurs affaires de violences policières dans le cadre des manifestations contre la réforme des retraites.
    Sur LCI, Jean-Luc Mélenchon avait déclaré au sujet des membres de cette unité : « Nous enverrons ces jeunes gens se faire soigner ». « Vous imaginez ce que c’est que de dire je suis volontaire pour monter sur une moto et tabasser des gens en passant ? C’est manifester un état d’esprit qui ne me convient pas et que je trouve anormal », avait poursuivi le dirigeant « insoumis », ajoutant : « Pour moi, ce n’est pas une activité normale ». « Il y a toutes sortes de violences pour lesquelles ont fait des soins, des auditions, on réfléchit », avait-il encore dit.

    [...]
    Le parquet de Paris a confirmé que son enquête visait également l’avocat Arié Alimi, qui fait l’objet d’un signalement distinct du préfet de police. Sur RMC, le 22 mars, il avait déclaré que les BRAV-M « sont un certain type de policiers engagés volontaires, qui recherchent la violence, c’est comme ça qu’on les sélectionne, qui sont lancés dans les rues de Paris avec des matraques et des armes, qui brisent les os et qui font des chasses à l’homme comme on le voit sur les images à longueur de journée en ce moment ».
    Arié Alimi défend régulièrement des personnes victimes de violences policières, comme la famille de Cédric Chouviat, un livreur mort à Paris à la suite d’une interpellation début 2020.

    (...) Laurent Nunez avait prévenu que « désormais, quelle que soit la personne qui tient ces propos – un responsable politique, un avocat – », il saisirait « systématiquement la justice de ces insultes ».

    • large spectre, comme les antibiotiques :-)

      Ceci dit, là, ça vise quand même des bactéries islamo-gauchistes ; et même assez spécifiques celles qui sont médiatiques.

      Le Laurent Bigot, ex sous-préfet sur la vidéo ci dessous citée, il insulte aussi la BRAV-M, et même toute la police ; il y traite les nouvelles recrues de « teubé » et les fonctionnaires de la BRAV-M de « voyous » de dernière zone. En public sur utube. Il a été inquiété par l’antibiotique ?

      https://seenthis.net/messages/996505#message996892
      https://www.youtube.com/watch?v=8H2SQUrSROs

    • Ferjou qui se fait remettre en place par un avocat pourtant bien à droite Carbon de Seze qui souligne la pertinence de la question posée par Melenchon !

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1641916882876788737/pu/vid/688x370/DCWrsRNXWh8b8hHZ.mp4?tag=12

      « le vrai sujet c’est de savoir s’il y a une violence favorisée par le fait qu’on leur donne des ordres ; la question que pose Melenchon c’est de savoir si on apprendra plus tard que la #BRAV-M s’est transformé en garde prétorienne du gouvernement »

      https://twitter.com/achabus/status/1641917289099304962?cxt=HHwWhICx9efEocktAAAA

    • En fait, Laurent Bigot a déjà été puni, il y a longtemps.
      https://lemondeencommun.info/laurent-bigot-avoir-la-connaissance-dune-zone-geographique-signifi

      Arnaud Le Gall : on ne peut commencer sans évoquer le limogeage que vous avez subi en 2013, car il apporte un éclairage sur les conditions d’élaboration de l’action internationale de la France notamment en Afrique. Le traitement que vous avez subi signifie-t-il qu’il n’y a plus de lieu d’élaboration de l’action internationale confrontant les points de vue ?

      Laurent Bigot : Précisons d’abord qu’un seul propos critique de ma part a été rendu public, malgré moi. Il s’agissait d’une conférence sur le Mali tenue à l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI) en juin 2012, à l’occasion de laquelle j’ai fait une petite incise sur le Burkina Faso. J’annonçais qu’il allait être le prochain pays à s’effondrer et cela est arrivé en octobre 2014 avec la chute de Blaise Compaoré, et aujourd’hui la situation sécuritaire de ce pays est dramatique. Cette conférence été diffusée publiquement alors qu’elle ne devait pas l’être puisqu’elle se déroulait selon les règles de Chatham House [NDLR : règles spécifiant que les participants à une rencontre sont libres d’utiliser les informations collectées à cette occasion, mais ils ne doivent révéler ni l’identité, ni l’affiliation des personnes à l’origine de ces informations, de même qu’ils ne doivent pas révéler l’identité des autres participants].

      Mes propos ont été diffusés par l’IFRI alors que ce n’était pas ce qu’on avait convenu au départ. Ce sont les seuls propos rendus publics que j’ai tenus. Toutes les réflexions que j’ai par ailleurs eu sur le Mali étaient exprimées dans le cadre de notes internes. Je ne faisais là que mon travail, c’est-à-dire que j’élaborais des notes en interne, je faisais des analyses avec mes collaborateurs, et on faisait des propositions.

      J’ai tout de suite dit, quand l’opération Serval a été déclenché, en janvier 2013, qu’on était dans une impasse stratégique car on ne pensait pas la suite de l’opération militaire et qu’on allait probablement s’embourber.

      Malheureusement, les faits m’ont donné raison. Ces critiques en interne ont beaucoup dérangé au Quai d’Orsay. A ce moment Laurent Fabius était ministre des affaires étrangères. La directrice Afrique qui était là depuis seulement neuf mois a été renvoyée sans aucune explication, ensuite c’est ma tête qui a été coupée, puis celle de Christian Rouyer, notre ambassadeur au Mali. Une voix très libre qui n’écrivait pas pour faire plaisir au ministre. Il était très loyal, obéissait aux ordres, mais dans la phase amont de la décision il n’hésitait pas à tenir un propos très libre. Cela a dérangé Laurent Fabius, qui l’a démis de ses fonctions en pleine opération militaire alors que c’était un ambassadeur très apprécié de la communauté française et des autorités maliennes. C’est un grand professionnel, qui a, peu après, connu de graves problèmes de santé, liés pour moi au choc qu’il avait subi en étant renvoyé comme un malpropre de son poste.

      Ce refus de tout débat au sein du Quai d’Orsay s’est poursuivi au-delà de Laurent Fabius. Cela dépasse d’ailleurs le cadre du Quai d’Orsay. Sur un sujet qui n’a rien à avoir avec l’Afrique, à savoir la gestion de la crise Covid, on voit que le gouvernement ne souhaite pas qu’il y ait de débat au Parlement. C’est devenu une façon de fonctionner très binaire. Soit vous êtes avec moi, soit vous êtes contre moi. Toute voix qui permettrait de questionner ou d’envisager d’autres politiques possibles, est forcément celle d’un adversaire. Ce qu’on voit dans l’espace public, parlementaire, correspond exactement à ce qui se passe dans l’administration.

      Je n’arrive pas à déterminer son bord.

    • Je n’arrive pas à déterminer son bord.

      C’est un haut fonctionnaire serviteur de l’état à qui il a fait allégeance et (n’en doutons pas) il restera fidèle. Il s’était bien adapté au biotope de la « france-à-fric » et de ses éminences grises diplomatiques. De plus, il a occupé des postes à responsabilité au sein de de l’institution policière.
      Ex dir-cab de la préfecture de police, sous-préfet, consultant à « géométrie variable » au vu de toutes les pages que j’ai trouvées, j’éprouve un certain sentiment de confusion par rapport à son parcours comme s’il pratiquait un certain art à se dissimuler derrière de multiples facettes. Et il n’a pas encore sa « fiche » ...

      https://fr.wikipedia.org/w/index.php?search=Laurent+Bigot&title=Sp%C3%A9cial:Recherche&profile=ad

      Ceci dit, ses révélations sont « précieuses » en ces temps troublés ...

  • #Victimes de la #police : le chaos de la #justice | Revue Délibérée
    https://blogs.mediapart.fr/revue-deliberee/blog/280323/victimes-de-la-police-le-chaos-de-la-justice

    Dans l’ordre chronologique de la vie d’une plainte, le premier blocage vient bien souvent du palais de justice, et plus précisément, des bureaux des parquets. Contrairement au policier qui accueille ou bien « shoote »2 les plaignant·es hors des commissariats, le procureur est un maillon souvent invisible des victimes comme des médias. Et pourtant ! En droit comme en pratique, il joue un rôle central dès les premiers jours qui suivent les faits. Premier constat : hors médiatisation de violences filmées, les parquets ne jouent pas leur rôle de « gardiens des libertés publiques » en déclenchant d’office une enquête. C’est pourtant une exigence de la Cour européenne (CEDH) depuis fort longtemps3.

    Ce premier comportement d’abstention joue un rôle déterminant dans la conduite des enquêtes puisque le dépôt de plainte est souvent complexe notamment en raison de la crainte de représailles, voire impossible (refus de plainte), et surtout, long. En l’absence de toute directive du ministère de la Justice visant à traiter les infractions policières de façon prioritaire, les délais d’enregistrement des dossiers par les bureaux d’ordre pénal sont parfois de plusieurs mois en particulier dans un contexte de surcharge des tribunaux. Pendant des mois après le dépôt de plainte, la victime n’a aucune nouvelle et pour cause, sa plainte dort tranquillement sur une pile, attendant d’être lue par un magistrat pour orientation vers un service d’enquête. La CEDH, toujours elle, a déjà eu l’occasion de condamner la France pour non-respect du « délai raisonnable » quand un délai de 8 mois s’était écoulé avant une simple transmission du dossier à l’autorité compétente4.