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  • Retraites : deux motions de censure contre le gouvernement après le 49.3, une transpartisane et une du RN
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/03/17/retraites-deux-motions-de-censure-contre-le-gouvernement-apres-le-49-3-une-t

    Pour faire tomber le gouvernement, une motion de censure devra recueillir une majorité absolue à l’Assemblée nationale, soit 287 voix. Ce qui nécessiterait notamment qu’une trentaine de députés LR (sur 61) apportent les leurs lors du vote, une hypothèse qui paraît improbable.

    • Un point que je pigeais pas bien, c’est pourquoi on parle toujours de ces 287 voix pour une « majorité absolue », alors que sur les textes la majorité absolue est celle des votes exprimés (chiffre qui change donc tout le temps). C’est bicoz ici on parle de majorité des membres de l’Assemblée, même s’ils sont absents ou s’ils s’abstiennent.

      La motion de censure : véritable moyen de contrôle ?| vie-publique.fr
      https://www.vie-publique.fr/fiches/19523-la-motion-de-censure-veritable-moyen-de-controle

      La motion de censure doit réunir les voix de la majorité absolue des membres composant l’Assemblée nationale, soit aujourd’hui 289 voix. Cette condition se justifie pour éviter qu’une majorité simple, liée à des abstentions massives ne permette de renverser un Gouvernement. Seules les voix « pour » comptent donc. Les députés qui s’abstiennent ou ne prennent pas part au vote sont réputés soutenir le Gouvernement.

      (Donc il ne suffit pas pour des Républicains vexés de ne pas se pointer : il faut qu’ils votent ouvertement contre la décision de leur direction. Puisque Macron a menacé de dissoudre, et puisqu’ils ne seraient plus soutenus par leur parti pour une réelection, ce serait suicidaire.)

    • L’explication de #francois_malaussena :

      Ah et aussi, on me demande ce que change le 49.3 et comment Macron pense pouvoir gagner avec un 49.3 si il pense qu’il perdrait un vote normal : sans faire un cours complet de théorie et de pratique de droit constit, le 49.3 a deux effets :

      – il change la question : ce n’est plus pour ou contre la réforme, mais pour ou contre faire chuter le gouvernement, ce qui est encore plus conséquent.

      – il change comment on compte la réponse : dans un vote sur le texte, on compte les pour, les abstentions et les contre, et il faut juste que les pour > les contre. Avec le 49.3, on ne compte que les pour (la chute du gouv), et il en faut 287 (en ce moment, 289 en temps normal).

      Pour le dire autrement : avec un 49.3, non seulement la barre est plus haute, mais surtout, quelqu’un qui s’abstiendrait devient de facto un soutien au gouvernement.

      Le fil complet https://piaille.fr/@malauss/110038979379765440

    • Dans la Marne
      Plusieurs barrages sont en cours à Reims et aux alentours : au rond-point de l’Hyper U sur la zone Reims Village ; au rond-point Veuve-Clicquot ; au rond-point de La Garenne sur la RN31, à Thillois. Les gendarmes de la brigade territoriale de Gueux sont présents sur cette dernière manifestation, qui provoque d’importants bouchons.

      La circulation est également perturbée avenue du 8-Mai-1945 à Saint-Martin-sur-le-Pré, près de l’entrée de Châlons-en-Champagne.

      Des manifestants sont mobilisés sur le rond-point de Pierry. Un barrage filtrant est également établi sur la place de la République, à la jonction entre l’avenue de Champagne et le centre-ville, à Épernay.

      Ailleurs dans la Marne, barrages filtrants ont aussi été installés au rond-point de Cormontreuil, celui de la Garenne sur l’Axe Muizon-Reims. Peu avant Épernay, la RD951 était bloquée par un barrage au rond-point de Dizy.

      Dans les Ardennes
      Des manifestants ont investi l’A34 à La Francheville. La circulation est bloquée dans le sens Reims – Charleville-Mézières et très perturbée dans l’autre.
      Un barrage est installé sur l’avenue De Gaulle à Charleville, au niveau du lycée Bazin. La circulation vers et depuis Warcq est interrompue.

      Dans l’Aisne
      Dans la matinée, à Laon les manifestants se sont installés sur les ronds-points de l’Europe et de l’Escargot afin de bloquer les axes principaux tels que la RN2. Sur le même axe routier, un barrage filtrant a eu lieu au rond-point de l’Archer à l’entrée de Soissons.

  • La défiance envers la politique fait son retour en France après la parenthèse du Covid
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/03/15/la-defiance-envers-la-politique-fait-son-retour-en-france-apres-la-parenthes

    Cette méfiance généralisée, qui donne le sentiment d’une société malade et fracturée, rapproche désormais la France de l’Italie, qui, pourtant, s’en sort un peu mieux cette année du fait de l’arrivée du nouveau gouvernement de Giorgia Meloni. »

  • Grèves contre la réforme des retraites : des routiers à l’énergie, la mobilisation commence avant la « mise à l’arrêt » du 7 mars
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/03/05/retraites-des-routiers-a-l-energie-la-mobilisation-commence-avant-la-mise-a-

    Interrogé sur BFM-TV, le secrétaire général de la FNTL FO-UNCP, Patrice Clos, s’est en revanche refusé à dévoiler le lieu des actions. « On s’est aperçu que, quand on prévenait certains journalistes, la police était là avant nous, (…) donc on préviendra au dernier moment », a-t-il justifié.

  • Expatriés au Portugal, des retraités retrouvent la France d’avant : « Ici, ils ont le respect de l’autorité »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/03/01/des-retraites-expatries-dans-le-sud-du-portugal-en-quete-de-la-france-d-avan

    Expatriés au Portugal, des retraités retrouvent la France d’avant : « Ici, ils ont le respect de l’autorité »
    Par Elsa Conesa
    Des milliers de Français ont choisi de passer leur retraite dans la région de l’Algarve, profitant d’un régime fiscal avantageux, et fuyant un pays qui serait devenu, selon la plupart, « invivable », « violent » et « déliquescent ».
    Richard Anthony, c’est toute leur jeunesse. Ils sont quelques dizaines de retraités à être venus guincher pour la Saint-Valentin, trottinant entre les tables d’un petit restaurant de Guia, l’une des nombreuses stations balnéaires de cette côte du sud du Portugal baptisée « Algarve » par les Arabes qui l’occupaient au Moyen Age. (...).Avec ou sans Richard Anthony, les retraités installés ici le disent tous avec une étrange nostalgie : l’Algarve, c’est la France d’avant. Celle des années 1950, 1960, 1970, c’est selon. « Celle qu’on aimait bien. » Une France idéalisée, décrite comme prospère, travailleuse, respectueuse de l’autorité, sans problème de sécurité ni incivilités. Blanche aussi. Pas celle des 35 heures, de la fraude sociale, des déserts médicaux ou du regroupement familial. Cette France-là, ils ne la reconnaissent plus et la trouvent « 
    Ici, au contraire, le temps s’est arrêté. Le café coûte 75 centimes d’euro. Les gens se disent bonjour dans la rue et font leurs courses dans de petites épiceries de quartier. Ils bavardent sur les pas de la porte, radio à l’oreille. (...)Les Portugais parlent français, pas besoin de faire un effort. Les repas se prennent aux mêmes heures qu’en France, pas comme en Espagne, où tout est décalé. Bien sûr, difficile d’aller au théâtre ou à l’opéra. (...)« La vie est douce, résume Marie-Catherine Dumoulin, 63 ans, infirmière à la retraite, qui vit au Portugal six mois par an. C’est calme, apaisé, sans agressivité. » Son mari, Pierre-Henri, 66 ans, qui a vendu ses trois pharmacies près de Valence, admet qu’ils « n’auraient jamais pu se payer une maison pareille en France ». (...)
    La France reste, de fait, l’un de leurs sujets de conversation favoris. La plupart des retraités installés ici sont arrivés dans les dix dernières années, souvent attirés par l’avantage fiscal mis en place à leur intention par le Portugal, ravagé par la crise des subprimes. Une ouverture survenue au moment où François Hollande augmentait les impôts. Depuis 2012, aucune taxation n’est prélevée sur les retraites du privé pour les étrangers pendant dix ans – une loi de 2020 a supprimé cette exonération, pour introduire un taux d’imposition de 10 %, sans effets rétroactifs sur ceux qui étaient déjà installés. Tout un écosystème de la délocalisation de seniors a émergé, ciblant particulièrement l’Algarve, cette Côte d’Azur portugaise jusque-là colonisée par les Britanniques. « Il y a eu un changement radical qui se voit dans les statistiques, explique Laurent Goater, président du conseil consulaire au Portugal, une instance qui représente les Français expatriés auprès des ambassades et des consulats. Sur 50 000 Français installés au Portugal, presque la moitié est en Algarve, et, parmi eux, les retraités sont surreprésentés. » Ces derniers sont plutôt issus « d’un milieu travailleur de classe moyenne », mais leur retraite leur confère un vrai pouvoir d’achat dans un pays où le salaire minimal dépasse à peine les 700 euros par mois. Le plus souvent, ils ne parlent pas portugais. « Ils sont venus avec l’avantage fiscal, et en raison d’une accélération perçue de problèmes de sécurité en France », résume-t-il, reconnaissant avoir dû radicaliser son discours lors des élections consulaires de 2021, craignant d’être « dépassé par la droite ». Au bureau de vote de Faro, le seul pour toute l’Algarve, Eric Zemmour et Marine Le Pen sont respectivement arrivés en tête aux premier
    Ceux qui sont installés en Algarve « rejettent la politique migratoire en France », déclare sans détour Jean-Michel Richter, expert-comptable sexagénaire retraité installé à Albufeira. « C’est une région pour les gens qui en avaient assez. Il y a en France une dérive ethnique insupportable », juge-t-il. Dénonçant une « immigration incontrôlée », Dominique Pinaud, 68 ans, ingénieur retraité depuis cinq ans, a lui le sentiment que « la France est devenue aussi violente que le Brésil », où il a vécu comme expatrié. Il a été cambriolé trois fois en banlieue parisienne et dit avoir vu la transformation au fil des ans.
    De l’avis général, les médias français ne parlent pas suffisamment de cette réalité. A part peut-être CNews, « le moins pourri, juge Bernard, cadre retraité d’un grand groupe, teint hâlé et pull Ralph Lauren, qui veut garder l’anonymat. Les journalistes sont à la solde du gouvernement. Tout est orienté ». (...)La majorité de droite et d’extrême droite se fait beaucoup entendre. Certains hésitent d’ailleurs à repartir. L’avantage fiscal touche à sa fin cette année, pour la génération arrivée en 2013, après dix ans d’application. (...)Rester, c’est aussi se poser la question du grand âge. Les Britanniques ont investi dans des maisons de retraite spécialisées, avec un personnel anglophone, mais pas les Français.

    #Covid-19#migration#migrant#france#portugal#immigration#retraite#economie#sante#postcovid#expatrie

  • Un congrès CGT sous haute tension pour le mouvement syndical et féministe
    https://blogs.mediapart.fr/resyfem/blog/180223/un-congres-cgt-sous-haute-tension-pour-le-mouvement-syndical-et-femi
    Resyfem

    Fin mars 2023, aura lieu le congrès confédéral de la CGT et ça promet d’être houleux : remise en cause de la candidature de Marie Buisson par un camp sectaire et viriliste, du critère de « parité » sur les listes des candidats à la CEC... Les enjeux d’un congrès décisif pour les syndicalistes féministes, l’ensemble de la CGT et tout le mouvement syndical.

    Une campagne virulente de remise en cause de la candidature de Marie Buisson au poste de secrétaire générale de la CGT a commencé très vite après son annonce. Elle s’est notamment traduite, ces dernières semaines, par la multiplication d’articles à charge dans la presse1.

    D’où viennent ces attaques, et pourquoi autant d’énergie déployée pour la faire échouer ?

    Il s’agit d’une offensive des tendances sectaires de la CGT qui entendent bloquer toute logique unitaire et d’ouverture aux urgences environnementales et à une lutte des classes qui prenne en compte les oppressions spécifiques liées au sexisme et au racisme. En entretenant une atmosphère de guerre interne, ils tentent au passage le coup double de réhabiliter leurs partisans les plus controversés.

    Des attaques violentes aux formes inédites

    Les détracteurs de Marie Buisson s’appuient sur des tensions réelles au sein de l’organisation, en lien avec le mode de gouvernance et les choix stratégiques de Philippe Martinez.

    Ce mécontentement se cristallise sur sa décision de faire participer la CGT à l’initiative "Plus jamais ça !"2. Une sorte de coalition des opposants à ce projet s’est constituée, et reproche à Marie Buisson la décision du secrétaire général !

    Dans les faits, et conformément aux statuts de la CGT, la candidature de Marie Buisson est proposée non pas par le secrétaire général, mais par un vote majoritaire de la commission exécutive confédérale (CEC). Elle bénéficie donc de la confiance et du soutien de la direction confédérale - pas spécialement inféodée à Philippe Martinez.
    Pourtant, en rupture totale avec les pratiques statutaires de l’organisation, des réunions entre des fédérations et entre certaines unions départementales ont été organisées en janvier pour remettre en cause cette candidature. S’exerçant en dehors de tout mandat, cette démarche a choqué en interne.

    La réunion improvisée des fédérations a tenté d’imposer une candidature alternative, sortant du chapeau le nom de Sébastien Menesplier, secrétaire de la fédération Mines Energie, censé représenter une voie "médiane" préservant "l’unité" de la CGT. Toutefois, l’opposition réelle à la candidature de Marie Buisson étant minoritaire, la démarche n’a pas pu aboutir.

    Devant cet échec, la création d’un poste de co-secrétaire, correspondant de fait à une mise sous tutelle de l’intéressée, a alors été proposée. Du jamais vu pour le secrétariat général confédéral.

    Cette réunion a également été le prétexte à une remise en question de l’un des critères de validation des candidatures à la prochaine direction de la CGT : l’obligation pour les organisations de base de proposer au moins une femme parmi leurs candidat·es. Ce critère rend en effet caduques plusieurs candidatures notoires, en particulier celles d’Olivier Mateu, dirigeant de l’union départementale des Bouches-du-Rhône et candidat décrié au poste de secrétaire général et de Benjamin Amar, accusé de viol par une militante il y a plusieurs mois.

    Ces candidats n’ont en effet pas réussi à présenter au moins une femme sur leur liste !

    En réaction à cette offensive misogyne scandaleuse, des dizaines de camarades femmes de la CGT ont pris l’initiative d’un texte de soutien à Marie Buisson. Il a recueilli des centaines de signatures de militantes, dont des membres du bureau confédéral et a été envoyé à toutes les structures de la CGT3.

    Contre la lutte féministe en interne, on prend les mêmes et on recommence

    A l’origine de ces pratiques délétères et de ces pressions violentes contre la candidature de Marie Buisson - parce qu’elle est une femme et une dirigeante syndicale porteuse d’une ligne unitaire et d’ouverture - nous retrouvons les partisans d’une CGT repliée sur elle-même, aux pratiques antidémocratiques, anti-statutaires, viriliste, développant une conception réductrice de la lutte des classes.

    Ce type de responsables syndicaux est par ailleurs engagé dans une autre bataille, à plus long cours, celle de garder la mainmise sur leurs baronnies et de soigner leur impunité au sein d’une organisation qui leur laisse de moins en moins de place.

    En effet, la contestation de Marie Buisson s’inscrit dans le contexte d’un débat houleux sur les violences sexistes et sexuelles au sein de la CGT. Un débat d’autant plus exacerbé qu’il a concerné directement plusieurs cadres dirigeants, pour des faits très graves mettant en péril l’outil syndical et le transformant, par endroits, en repères masculinistes hostiles aux femmes et a fortiori à leur accession à des postes à responsabilités.

    En 2016, Régis Vieceli, secrétaire du syndicat du nettoiement de la Ville de Paris soutenu par la fédération des services publics, est accusé de violences sexistes et sexuelles4 par une dizaine de femmes, et de violences physiques contre une militante de la CGT Petite enfance. Malgré le scandale public qui a éclaté en 2018, Régis Vieceli est toujours en place5. Face à la suppression brutale des délégations syndicales de 498 syndiqué.es CGT de la Ville de Paris par la fédération des services publics en pleine mobilisation pour les retraites à l’hiver 2020, des centaines de militant·es en désaccord avec ces pratiques ont été contraint·es de quitter le syndicat, dont une majorité de femmes.

    A l’été 2022, c’est Marilyne Poulain, dirigeante confédérale emblématique des luttes de la CGT pour la régularisation des travailleurs.euses sans papiers qui démissionnait de tous ses mandats, dénonçant des pratiques sexistes et antidémocratiques de certains des membres du syndicat à Paris6.

    Deux ans après, les résultats sont là : une CGT fragilisée à la Ville de Paris, perdant 10 points aux élections professionnelles de décembre 2022. Et le volet judiciaire continue : un procès se profile car Régis Vieceli a porté plainte en diffamation contre Christine Derval, une des militantes qui a brisé l’omerta, et contre Philippe Martinez, en tant que responsable légal de la cellule de veille qui a enquêté sur l’affaire. Une double peine pour la camarade qui avait dû quitter la CGT Ville de Paris dans ce contexte autoritaire et brutal.

    Le 22 février 2022, Benjamin Amar, membre de la CEC, porte-parole de la CGT Val-de-Marne, est suspendu de tous ses mandats nationaux à la suite d’une plainte pour viol, agression sexuelle, torture et actes de barbarie contre lui. A rebours, il est soutenu par l’union départementale du Val-de-Marne dont il est issu, qui refuse de le mettre en retrait7.

    Baptiste Talbot, coordinateur CGT Fonction publique, déjà fervent soutien de Régis Vieceli lors du bras de fer au sein de la Ville de Paris, démissionne alors de son mandat à la CEC et accuse notamment Resyfem8 de participer à une sorte de complot féministe !

    Benjamin Amar sera réintégré dans ses mandats nationaux fin août, lorsque la justice prononce un classement sans suite, c’est-à-dire qu’elle indique ne pas être en mesure de juger l’affaire, ce qui en aucun cas ne signifie qu’il est innocenté.

    Cette décision confédérale entièrement dépendante de la justice pénale est incompréhensible pour une organisation qui se revendique féministe, dispense des formations à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, et ne peut donc ignorer l’incapacité de la justice patriarcale à condamner plus de 1% des viols. Ce choix, qui a provoqué un tollé, a renforcé le camp masculiniste dans sa remise en cause de la cellule de veille confédérale sur les violences sexistes et sexuelles internes à la CGT.

    Lors du comité confédéral national9 des 1 et 2 février 2023, c’est le camp féministe qui a tenu bon sur les critères de présence de femmes sur les listes pour la validation des candidatures au prochain congrès confédéral ; et qui a engrangé une victoire avec le vote, à une très large majorité, du cadre commun de lutte contre les violences sexistes et sexuelle au sein de la CGT.

    Se sachant minoritaires, les tenants d’une ligne sectaire et sexiste ont alors refusé un vote indicatif sur la candidature de Marie Buisson. Une validation à ce stade, entérinant une fois pour toute sa candidature, les aurait privés de toute chance de victoire finale. En attendant le congrès, où ils espèrent un retournement de situation, ils peuvent ainsi poursuivre leur travail de sape. Et tant pis si cela disperse les forces syndicales en plein mouvement social sur les retraites.

    L’avenir de la CGT engagé

    Malgré leurs derniers échecs, les partisans d’une défaite de Marie Buisson et d’une légitimation des candidatures d’Olivier Mateu ou de Benjamin Amar n’ont pas rendu les armes et espèrent bien empêcher, lors du congrès, l’application du critère honni (l’obligation pour toute structure de présenter au moins une candidature de femme pour être élu à la CEC). Tout dépendra donc du rapport de force à ce moment. Prendre conscience de ce qui se joue à la CGT et prendre parti pour le camp féministe est donc impératif pour contrecarrer une régression.

    Si les évènements qui entourent la contestation de la candidature de Marie Buisson ne sont pas sans rappeler la succession de Bernard Thibault en 2013 10, la CGT ne peut ignorer les évolutions de la société : une urgence climatique incontestable, des attaques incessantes et d’une violence inouïe du néolibéralisme macronien dont les femmes figurent parmi les premières victimes, un mouvement féministe mondial (#metoo) qui a réussi à mettre en lumière le caractère systémique des violences sexistes et sexuelles y compris dans le syndicalisme... Sacrifier une candidature féminine bénéficiant d’un soutien majoritaire et représentant une ligne unitaire et d’ouverture, pour les petits profits d’une minorité sectaire et sexiste serait mortifère.

    Ce qui est en jeu aujourd’hui dans ce climat d’intimidation et de violences, c’est non seulement la présence pleine et entière de femmes au sein de la CGT mais l’avenir de toute la confédération : car comment sauver de l’effondrement une organisation syndicale qui serait à ce point en décalage avec le monde qui l’entoure ?

    L’enjeu de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles

    La CGT a été l’une des premières organisations syndicales à agir contre les violences sexistes et sexuelles, en mettant en place des outils adaptés comme les cellules de veille. Elle a poursuivi son effort via la création d’un cadre commun de lutte, qui vient d’être confirmé par un vote de son CCN. Mais dans le même temps, ses difficultés à sanctionner les agresseurs, voire son incapacité lorsqu’il s’agit de cadres dirigeants, perdurent. Des agresseurs restent donc en poste, entourés de soutiens muselant les victimes qui ont osé parler pour les pousser à la démission, allant parfois jusqu’à les exclure.

    Or, pour être un syndicat de classe et de masse, la CGT doit être unitaire, féministe, écologiste et antiraciste. Le virilisme et le sexisme n’ont pas de place dans une organisation syndicale où la capacité des femmes à y militer en toute sécurité est un impératif non négociable.

    Le congrès de la CGT a une responsabilité historique, qui aura des conséquences pour tout.es les travailleurs.euses. Il doit permettre :

    1. D’inscrire dans ses statuts la suspension immédiate de l’ensemble de ses mandats syndicaux de toute personne accusée de violences sexistes et sexuelles et l’inéligibilité à la direction confédérale (CEC) d’hommes accusés de ce type de violences.

    2. D’exclure les auteurs de violences de toute responsabilité sans attendre une décision de justice, y compris lorsqu’une plainte est déposée. Puis leur exclusion définitive quand l’enquête interne est achevée si elle corrobore les faits révélés ou en fait apparaître d’autres constitutifs d’une faute.

    3. D’acter, par un vote du congrès, afin qu’elle figure dans les statuts de l’organisation, l’exclusion définitive de la CGT des auteurs de ce type de violences, quel que soit le niveau qui a reconnu ces violences (local, national, fédéral).

    Enfin, c’est bien l’ensemble des organisations syndicales qui doivent renforcer la prévention et la protection des victimes. Elles ne peuvent pas être en deçà des dispositions du code du travail à l’attention des employeurs obligés d’assurer la sécurité des victimes, d’enquêter et de sanctionner les auteurs indépendamment de toute procédure pénale. Il s’agit donc pour les syndicats de :

    Poursuivre le travail de formation massive et systématique de chaque syndiqué·e à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
    Rendre obligatoire une formation sur ces questions, préalable à la candidature de tout.e militant.e à un mandat (du local au confédéral). Ce afin d’assurer la maîtrise de ces problématiques en amont de la prise de responsabilité.
    Soutenir inconditionnellement les victimes et témoins à travers un accompagnement syndical (information sur les droits, aide à la constitution d’un dossier de défense) et un appui financier (frais de justice et médicaux).

    C’est dans ce contexte que nous tenons à témoigner de notre sororité syndicale aux féministes de la CGT, à Marie Buisson, et nous continuerons à soutenir les combats internes en cours dans toutes nos organisations syndicales pour porter jusqu’au bout ces enjeux féministes.

    Nous serons ensemble dans la rue pour faire plier ce gouvernement sur sa scandaleuse réforme des retraites et le 8 mars 2023 !

    Resyfem - un réseau de syndicalistes féministes de Sud, CGT, FO, FSU.

    Retrouvons-nous aussi dans la construction de Resyfem ! Pour un meetoo syndical !

    Contact : resyfem@riseup.net

    Notes :
    1 https://www.lesechos.fr/economie-france/social/cgt-marie-buisson-peine-a-simposer-pour-remplacer-philippe-martinez-1900702

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/01/30/cgt-marie-buisson-la-dauphine-de-philippe-martinez-contestee-en-interne_6159

    https://www.challenges.fr/france/la-cgt-se-dirige-tout-droit-vers-une-crise-interne_844503

    2 Plus jamais ça ! Construisons ensemble le Jour d’après | CGT

    3 http://www.communisteslibertairescgt.org/Des-militantes-mobilisees-autour-de-Marie-Buisson.html

    4 https://www.mediapart.fr/journal/france/270618/violences-et-agissements-sexistes-l-affaire-que-la-cgt-etouffee

    https://www.mediapart.fr/journal/france/090220/la-cgt-de-la-ville-de-paris-implose-apres-une-affaire-de-violences-sexiste

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/02/27/la-cgt-de-la-ville-de-paris-en-pleine-crise-interne_6071396_823448.html

    5 Même s’il n’est plus à la commission exécutive de l’union départementale de Paris

    6 https://www.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid0bk8zfpWT1YhqVpCb9rU1Pp6384YuoyUnFWfHEFHiMrhu6am

    Article paru dans Libération du 30/08/22, en entier sur ce lien :https://www.cafeyn.co/fr/article/ce1a36/liberation/2022-08-30/sexisme-a-la-cgt-cest-la-lutte

    7 https://www.mediapart.fr/journal/france/030322/violences-sexuelles-la-plainte-qui-fait-tanguer-la-cgt

    8 https://lettresante.com/affaire-amar-baptiste-talbot-claque-la-porte-de-la-ce-de-la-cgt

    9 Conseil confédéral national, instance qui regroupe les représentants des fédérations et des unions départementales de la CGT

    10 Elle s’était soldée par la mise à l’écart de Nadine Prigent au profit d’un homme, Thierry Lepaon, débarqué deux ans plus tard

  • Dix-sept élus ultramarins réclament des excuses à Gérald Darmanin pour des propos jugés « méprisants »
    https://la1ere.francetvinfo.fr/dix-sept-elus-ultramarins-reclament-des-excuses-a-gerald-darmani
    https://la1ere.francetvinfo.fr/image/v-IKI71C4ROPlWif2paLTAe0aGE/930x620/outremer/2022/12/31/63afe85b56c84_whatsapp-image-2022-12-31-at-10-43-26.jpeg

    Dix-sept élus ultramarins réclament des excuses à Gérald Darmanin pour des propos jugés "méprisants

    Jeanne Péru-Gelly • Publié le 3 février 2023

    Le ministre a tenu des propos polémiques hier lors d’un colloque consacré aux Outre-mer. Il a notamment affirmé que c’était « la République » qui avait aboli l’esclavage, omettant le rôle des esclaves eux-mêmes dans leur émancipation.

    « C’est la République française qui a aboli l’esclavage. La France a sans doute mis dans des conditions extraordinairement difficiles les populations colonisées, mais c’est la République qui a aboli l’esclavage. Donc on leur demande d’aimer la République, pas toute l’histoire de France bien évidemment. » Ces propos, tenus par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, lors d’un colloque consacré aux territoires ultramarins par Le Point, sont jugés méprisants par une vingtaine de députés ultramarins, qui les dénoncent dans un communiqué commun.

    « C’est cette même République qui maintient nos territoires d’Outre-mer dans un état de sous-développement chronique », pointent les signataires, qui s’émeuvent aussi d’une forme de « révisionnisme historique » niant le rôle qu’ont tenu les esclaves dans leur émancipation. « Il amoindrit la réalité de l’esclave et il ment par omission. Il oublie que nos ancêtres ont arraché leur liberté, il oublie toutes les révoltes d’esclaves. Il pense que ça s’est fait dans le calme et la quiétude mais non, ça n’est pas le cas ! », rappelle la députée de La Réunion Karine Lebon, l’une des signataires.

    Le ministre des Outre-mer a également évoqué la question de l’autonomie. « Il y a aux Antilles, en Guyane, un sentiment identitaire, de réaction, qui mérite d’être entendu, mais qui, à mon avis, ne mérite pas d’être entendu comme la Nouvelle-Calédonie a mérité d’être entendue, parce que ce n’est pas la même histoire », a-t-il déclaré.

    Si les signataires reconnaissent que l’histoire coloniale est « plurielle dans sa réalisation », elle est « une dans ses causes et dans ses conséquences actuelles ». Ils regrettent que « les Outre-mer demeurent le pur produit de l’expansionnisme » et « restent envisagés comme des relais de puissance et d’influence ». (...)

    Suite à lire en ligne

    #révisionnisme #esclavage #abolition #outre-mer #France

    • Un article du Monde qui adopte la même trame que celui du "Portail des outre-mer" mais se conclus par une analyse de l’historienne Myriam Cottias.

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/02/03/darmanin-accuse-de-revisionnisme-historique-apres-des-propos-sur-l-esclavage

      (...) Les déclarations de son successeur ne surprennent pas l’historienne Myriam Cottias, directrice du Centre international de recherches sur les esclavages et post-esclavages. « La classe politique à droite, mais aussi à gauche, ne connaît absolument pas l’histoire de l’esclavage. Elle mobilise un savoir empreint de l’héritage colonialiste, explique la chercheuse du CNRS. Le problème est que le discours relève toujours du “On leur a donné”. Il faudrait commencer par dire que, s’il y a eu des républicains farouches, ce sont bien les Antillais, français depuis 1848, qui ont fait preuve d’une adhésion extrême à la République et se sont battus pour elle, car elle signifiait l’égalité entre les citoyens. »
      Lire aussi l’enquête : Article réservé à nos abonnés En France, le long combat pour la mémoire de l’esclavage

      La distance, ajoute Myriam Cottias, ne s’est créée que dans la période récente, marquée par l’affirmation d’un sentiment identitaire, en raison de plusieurs facteurs convergents : les débats autour de la loi Taubira de 2001, faisant de la traite négrière un crime contre l’humanité, qui ont révélé « les impensés » coloniaux de la classe politique et le racisme de la société, les inégalités persistantes et injustifiables des allocations de l’Etat dans les territoires ultramarins, et le scandale du chlordécone (...)

  • Annulation de l’élection de la 8e circonscription des Français de l’étranger, celle de Meyer Habib .

    Décision n° 2022-5773 AN du 3 février 2023 | Conseil constitutionnel
    https://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2023/20225773AN.htm

    LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL A ÉTÉ SAISI le 28 juin 2022 d’une requête présentée par Me David Lévy, avocat au barreau de Paris, pour Mme Deborah ABISROR DE LIEME, candidate à l’élection qui s’est déroulée dans la 8ème circonscription des Français établis hors de France, tendant à l’annulation des opérations électorales auxquelles il a été procédé dans cette circonscription les 5 et 19 juin 2022 en vue de la désignation d’un député à l’Assemblée nationale [ M. Meyer Habib ]. Elle a été enregistrée au secrétariat général du Conseil constitutionnel sous le n° 2022-5773 AN.

    (...)

    3. En second lieu, en parallèle des dispositifs d’assistance organisés par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, M. HABIB a mis en place des permanences téléphoniques et des centres d’aide mobilisant un nombre significatif d’opérateurs à destination des électeurs rencontrant des difficultés pour voter par voie électronique. Il résulte de l’instruction que, à l’occasion de ces appels, il a pu irrégulièrement être proposé aux électeurs de voter par internet à leur place en utilisant leurs identifiants et mots de passe. De tels agissements, qui revêtent une particulière gravité, doivent être regardés comme constitutifs d’une manœuvre. (...)

    LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL DÉCIDE :

    Article 1er. - Les opérations électorales qui se sont déroulées les 5 et 19 juin 2022 dans la 8ème circonscription des Français établis à l’étranger sont annulées.

    Article 2. - Cette décision sera publiée au Journal officiel de la République française et notifiée dans les conditions prévues à l’article 18 du règlement applicable à la procédure suivie devant le Conseil constitutionnel pour le contentieux de l’élection des députés et des sénateurs.

    Jugé par le Conseil constitutionnel dans sa séance du 2 février 2023, où siégeaient : M. Laurent FABIUS, Président, Mme Jacqueline GOURAULT, M. Alain JUPPÉ, Mmes Corinne LUQUIENS, Véronique MALBEC, MM. Jacques MÉZARD, François PILLET, Michel PINAULT et François SÉNERS.

    Rendu public le 3 février 2023.

  • Contre la réforme des retraites, la #gauche forcée d’examiner son rapport au #travail
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/02/01/contre-la-reforme-des-retraites-la-gauche-forcee-d-examiner-son-rapport-au-t

    Acquis consensuel pour une majorité de Français, la retraite amène les responsables de gauche à rouvrir l’épineux dossier de la valeur travail. Les réponses varient, mais la bataille contre la réforme fait apparaître des convergences.
    Par Julie Carriat

    Pour une gauche en mal d’universel, de capacité à parler au plus grand nombre, la réforme des retraites est presque une aubaine. Peut-être le dernier acquis social consensuel, récompense d’une vie de travail, la retraite échappe aux procès en assistanat qui touchent d’autres prestations sociales, du revenu de solidarité active (RSA) aux allocations-chômage. Sa défense est donc un terrain précieux pour la gauche. Qui pourrait lui permettre, enfin, d’échapper aux procès en misérabilisme et en déconnexion, en faisant valoir que les deux tiers de Français opposés à la réforme ne sont ni des « paresseux » ni des idéologues déconnectés.

    Cette accusation se perpétue pourtant : samedi 28 janvier, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, dénonçait dans Le Parisien le « gauchisme paresse et bobo » et son « profond mépris de la valeur travail, que défendent les ouvriers et les classes populaires ». A l’heure où la mobilisation persiste [•••] contre la réforme, la gauche, déterminée à renouer les deux bouts du débat entre valeur travail et « droit à la paresse », semble hésiter sur la manière. Est-ce vraiment le bon moment pour réactiver cette discussion ? Il y a un risque à le faire : perdre en consensus parmi cette majorité de Français opposés à la réforme, qui ne sont pas tous à gauche ni adeptes des débats philosophiques sur la « société de loisirs ». A ne pas le faire aussi : à trop rester sur la défensive, les partis de gauche perdent l’occasion de faire progresser un récit alternatif sur le travail, ses mutations et le temps libre.

    #société_de_loisirs #gauche_des_allocs

  • Retraites : la gauche face au piège de la motion référendaire
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/01/31/retraites-la-gauche-face-au-piege-de-la-motion-referendaire_6160034_823448.h

    « Basse manœuvre », « basse besogne », « hold-up démocratique ». Le député communiste de Seine-Maritime Sébastien Jumel ne décolère pas. Mardi 31 janvier, il a appris avec ses collègues de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes) que c’était la motion référendaire déposée par le Rassemblement national (RN) contre la réforme des retraites qui avait été retenue en conférence des présidents à l’Assemblée nationale , et non celle portée par la gauche.

    Les malveillants sont toujours aussi malveillants et on fait comme si c’était une surprise.

    • Je me pose la question suivante : si tous·tes les députés de la NUPES démissionnaient de leurs mandats, l’Assemblée Nationale n’aurait plus la possibilité de poursuivre ses travaux ?
      Pour le coup, l’entourage de la présidente (de l’assemblée) pourrait se prévaloir d’être face à un « vide juridique » ...

    • Non, il n’y a pas (pas vraiment…) de quorum à l’Assemblée

      Article 61
      §1. L’Assemblée est toujours en nombre pour délibérer et pour régler son ordre du jour.

      même si ça peut prendre une forme un peu plus contournée, cf.alinéas suivants, mais pour finir :

      §4. Lorsqu’un vote ne peut avoir lieu faute de quorum, la séance est suspendue après l’annonce par le Président du report du scrutin qui ne peut avoir lieu moins de quinze minutes après ; le vote est alors valable, quel que soit le nombre des présents.

      De plus, si un député démissionne, il est automatiquement remplacé par son suppléant. Si celui-ci démissionne à son tour, il est procédé à une élection législative partielle, sauf dans les 12 derniers mois de la législature, auquel cas le siège reste vacant.

  • A la gare de l’Est, à Paris, le trafic sera interrompu pour toute la journée après un « acte de malveillance »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/01/24/trafic-totalement-interrompu-gare-de-l-est-a-paris-reprise-attendue-en-milie

    La compagnie ferroviaire fait état d’un incendie volontaire dans un poste d’aiguillage qui a provoqué l’interruption totale, au départ et à l’arrivée, du trafic des TGV et des TER, ainsi que de la ligne P du Transilien.

    Réforme des #retraites : le gouvernement hausse le ton contre les actions sur le réseau électrique
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/01/24/contestation-de-la-reforme-des-retraites-le-gouvernement-hausse-le-ton-contr

  • Nouveau site : Se loger n’est pas un crime
    contre la loi anti-logement

    https://www.selogernestpasuncrime.org

    Les profits tirés de la spéculation immobilière n’ont jamais été aussi importants, à mesure que la crise du logement s’aggrave : plus de 300 000 Sans Domicile Fixe dont 42 000 enfants, 2,2 millions de familles en attente d’une HLM, 14,8 millions de personnes fragilisées par la crise du logement1 dont 4,1millions de personnes mal logées, 130 000 jugement d’expulsion …

    Cette proposition de loi est faite pour les riches, les groupes financiers, les spéculateurs ; c’est une aubaine pour les marchands de sommeil et les profiteurs de crise ; elle nous fait revenir au 19e siècle avant l’abolition de la prison pour dette.

    La Loi Kasbarian-Bergé c’est la prison ou la rue ! Et la rue c’est la mort à petit feu …

    Sans-logis, Locataires, hébergé-e-s, squatteur.se.s, femmes et familles en précarité, salarié.e.s, chômeur.se.s, étudiant.e.s, précaires, et organisations qui les défendent, Unissons-nous et mobilisons-nous

    Pour le retrait de cette proposition de loi et pour un véritable droit au logement avec des logements abordables, stables, décents, et écologiques pour tou.te.s

    MANIFESTATION DANS TOUTE LA FRANCE
    Samedi 28 janvier 2023 A Paris/IdF : RV à 14h à Bastille

    • reçu par mel

      « Ce que nous ne défendons pas sera détruit » énonçait récemment une banderole de manifestation. C’est particulièrement le cas pour le droit au logement et la défense des espaces occupés. Comme les zapatistes nous ont
      invité à nous en rendre compte, sans espaces, sans endroit où habiter, sans territoires, nous sommes réduits à obéir et à mendier le droit de vivre.

      La loi Kasbarian-Bergé, qui devrait être discuté au sénat fin janvier, veut donner tout pouvoir à la propriété privée, transformant en délit pénal tout types d’occupation de locaux sans l’accord des propriétaires.
      La loi pourra s’abattre tout aussi bien sur les squatters que sur les locataires en impayé , les syndicalistes occupant des bureaux ou une usine, des zadistes occupant un chantier ou un champ...

      #logement #locataires #dette #droit_au_logement #squat #occupations

    • Le grand propriétaire, le fait du prince, c’est l’Etat, c’est lui qui décide infine qui meurt (covid & hopitaux), qui aura les yeux crevés (gilets jaunes), qui dormira dehors (loi anti habitat léger et loi anti squatt) qui sera abattu (violences policières).
      Je dois avoir dans mes archives la photo d’un gars avec un grand tatouage sur son ventre qu’il m’avait exhibé un jour que j’étais aux urgences : « Que crève l’Etat »

    • La proposition de loi « antisquat » adoptée par le Parlement
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/06/15/la-proposition-de-loi-antisquat-adoptee-par-le-parlement_6177686_823448.html

      Les sénateurs ont validé, mercredi soir, en deuxième lecture, la version du texte du député Renaissance Guillaume Kasbarian votée par l’Assemblée nationale début avril.
      [...]
      La proposition de loi accélère par ailleurs les procédures en cas de loyers impayés. Il est prévu notamment de manière systématique dans les contrats de bail une « clause de résiliation de plein droit ».

      c’est une bonne manière de faire des économies sur le fonds de solidarité logement (FSL) destiné à éponger en tout ou partie les dettes locatives en finançant les proprios.

      #crimminels

  • Notre anecdote à la con en ce moment à #Montpellier

    Nos petits (11 ans, en sixième) vont chaque jeudi après le collège, avec une prof de sport, à la piscine. Ça c’est super-cool. Le seul souci c’est que mes gamins sont gaulés comme des crevettes, et ielles ont froid : frissons et lèvres bleues.

    Alors la prof accompagnante a conseillé à maman de leur chercher des combinaisons de chez Décathlon.

    Le week-end suivant, je suis donc allé avec les petits chez Décathlon, et on a pris deux « combinaisons de natation » :
    https://www.decathlon.fr/p/combinaison-de-natation-garcon-shorty-100-kloupi/_/R-p-323542?mc=8616157&c=BLEU_TURQUOISE
    dont la description répond exactement à notre problème :

    Marre de grelotter en entrant et en sortant de l’eau ? La combinaison Kloupi aide l’enfant à limiter la perte de chaleur hors de l’eau pour un maximum de plaisir.

    Le jeudi suivant, ils se pointent donc à la pistoche avec la prof et arrivent au bassin qui leur est dédié après avoir fièrement enfilé leur combinaison. Ils ont fier allure, mes gamins, dans leur combinaison « Kloupi »… (je dirais même plus : ils sont tchoupi.)

    Et c’est là que ça se met à déconner sévère : se pointe alors le maître-nageur, qui fait savoir que c’est interdit. La prof indique que c’est parce qu’ils ont froid à la piscine, mais non non non, c’est pas possible : s’ils veulent porter ça, il leur faut une (tiens-toi bien)… prescription médicale.

    Alors ça tombe quasiment bien, maman avait rendez-vous quelques jours plus tard chez notre généraliste pour autre chose, elle en profite donc pour demander comment ça se passe pour obtenir une telle prescription (faut-il qu’elle revienne avec les gamins, est-ce que la médecin peut faire ça juste vite fait pour pas perdre de temps… ?). Mais la médecin refuse : elle ne va pas se mettre à faire des prescriptions pour autoriser les gens à traverser la rue. Si les enfants ont les lèvres bleues à la piscine, ben oui il faut qu’ils portent une tenue qui les réchauffe, c’est pas compliqué et il n’y a pas à demander l’autorisation d’un médecin… Elle conclut sobrement : « C’est le bon sens ». On est bien d’accord, c’est juste qu’on est pris entre le bon sens de notre généraliste et la connerie du règlement de la Métropole.

    Alors maman décide de téléphoner au directeur de la piscine, qui finit par rappeler et discuter de manière fort sympathique, mais qui explique que non non, il n’a absolument pas le droit d’autoriser les gamins à porter une telle tenue, c’est le réglement dans toutes les piscines de la métropole.

    À la fin, maman demande tout de même pourquoi ça semble si important et pourquoi c’est visiblement aussi bloqué sur la question… Réponse : « vous comprenez, rapport à la laïcité et les dérives… ». Manan qui aime bien que les choses soient claires : « Vous voulez dire le burkini ? ». Réponse : « Oui ».

    Voilà, et cette panique morale, c’est une « ville de gauche », bloquée en mode « oh mon Dieu, c’est important qu’on se fasse pas reprocher par l’extrême-droite d’autoriser le burkini ».

    Parce que comme tu sais, et comme l’a rappelé le Conseil d’État dans sa décision à l’encontre de Grenoble (qui officialise à mon avis totalement l’islamophobie d’État) : le burkini on n’a pas le droit de l’interdire explicitement (l’obligation de neutralité religieuse c’est pour le service public, pas pour ses usagères), alors on va prendre des arrêtés qui l’interdisent sans dire que ça cible spécifiquement le burkini, d’où l’interdiction de la tenue de mes gamins qui grelottent (par contre selon le Conseil d’État si tu abroges l’arrêté municipal hypocrite qui permet d’interdire le burkini sans explicitement interdire le burkini, alors tu ne peux pas puisque logiquement tu le ferais pour autoriser le burkini-qui-n’est-pas-interdit, et ça c’est pas laïc).

    En tout cas, ici on est bien emmerdés : on ne sait pas trop si on va continuer à envoyer les gamins à la piscine, parce que les lèvres bleues c’est pas une expérience sympa. Mais apparemment c’est le prix à payer pour sauver la laïcité-à-la-française-tout-ça…

    • Pour ceux qui l’ignorent, en juin 2022, le Conseil d’État a à nouveau prétendu que les arrêtés qui interdisent le burkini, en réalité c’est pour l’hygiène et la sécurité :
      https://www.conseil-etat.fr/actualites/le-conseil-d-etat-confirme-la-suspension-du-reglement-interieur-des-pis

      la règle commune, édictée pour des raisons d’hygiène et de sécurité, de port de tenues de bain près du corps

      Hygiène et sécurité qui, soudainement, ne se justifient plus quand ça concerne tous les pas-musulmans :
      https://www.tf1info.fr/societe/video-crise-d-energie-nogent-sur-marne-la-piscine-coupe-le-chauffage-combina

      Dans le Val-de-Marne, la piscine olympique de la commune de Nogent-sur-Marne n’est plus chauffée depuis la mi-mai, mais depuis le 1er octobre, une condition pour la baignade vient de s’ajouter pour les plus téméraires. Le port d’une combinaison thermique a été rendu obligatoire.

      Mais comme à Montpellier, ils n’ont pas (encore) baissé la température des bassins, on va continuer à te causer hygiène et sécurité parce que sinon, hein, « la laïcité, les dérives, vous voyez ».

    • ouverture de parapluies à tous les étages, un bon gros classique ; comme y a des étages, faut ptet remonter un cran de plus le long de la pyramide et taper à celui du dessus. C’est qui le CHEF du dirlo de la piscine ?

      Autant, tu appelles/mail ce/cette CHEF pour qu’il appuie sur la tête de son subordonné afin qu’il laisse tes enfants, équipés de combinaisons anti-froid ad-hoc autorisées par le règlement, bénéficier de l’infrastructure publique en toute sécurité.

      Par ailleurs, le burkini est non-interdit seulement pour les femmes de complexion maghrébine, non ? :-) Pas pour les enfants.

    • Exemple en septembre dernier : une fachote « signale » la tenue de sa voisine qui va « à l’encontre des règles de la laïcité dans notre pays », le maire répond qu’en fait c’est autorisé, mais comme la sauce a pris, il va « préciser sa position ». Et de « c’est autorisé » on passe à « l’absence constatée de respect de certaines règles » :
      https://actu.fr/normandie/courseulles-sur-mer_14191/burkini-dans-une-piscine-au-nord-de-caen-la-mairie-veut-revoir-son-reglement-in

      Dans cette station balnéaire de la Côte de Nacre au nord de Caen, une personne en burkini a été signalée par une autre participante lors d’une d’une session d’aquagym. Cette dernière s’est émue « qu’une femme en burkini intégral a pris le cours… Cela va à l’encontre des règles de la laïcité dans notre pays », soutient cette habituée de la piscine courseullaise qui a alerté la municipalité.

      Dans un premier temps, la mairie de Courseulles a rappelé que « tout vêtement destiné à un autre usage que la natation est interdit, tel est notre règlement. Le burkini maillot de bain de natation est donc autorisé. »

      Mais dans les jours qui ont suivi, la mairie a souhaité préciser sa position. « Devant l’absence constatée de respect de certaines règles, le désordre et les problèmes d’hygiène qui en découlent, la ville de Courseulles-sur-Mer et la ligue de Normandie de natation (qui exploite la piscine) sont contraintes de rappeler qu’une tenue correcte est exigée pour l’accès aux bassins et que toute tenue provocante ou ne respectant pas visiblement une hygiène irréprochable peut être interdite. »

    • C’est la fête du slip (de bain) cette histoire

      – « ne respectant pas visiblement une hygiène irréprochable »

      déjà cette question d’hygiène pue le racisme à plein nez, personne ne renifle de trop près le slip de la « bonne taille »

      – « habituée de la piscine »

      forcément, puisque l’autre usagère se fait dégager quand elle est trop (ou pas assez) vêtue.

      Franchement pourquoi on se casse la tête

    • Je me demandais : les hommes grenouilles ou les apnée-istes, y sont autorisés à s’entraîner en hiver dans les piscines de Montpellier ou de fRance ? :-)

      Et tous ces bitniks en combi qui font du surf, du kite ou de la planche, en public, devant nos belles plages et nos chères têtes blondes, faudrait pas les dénoncer à Darmator ? Paske chais pas vous, mais moi, je trouve qu’ils ont un peu des tendances vestimentaires radicalisées.

    • Alors pour Grenoble, je ne sais pas si vous avez suivi, mais il y a eu une « suite » à la décision du Conseil d’État. Le CE avait validé le fait que la mairie de Grenoble n’avait pas le droit d’autoriser explicitement les « jupettes » qui ne sont pas « près du corps » (à condition de ne pas dépasser mi-cuisse), jugeant que c’était une exception introduite uniquement pour autoriser le burkini.

      Mais du coup, le reste de l’arrêté de Grenoble était validé, et ainsi à Grenoble sont autorisés le topless à la piscine, mais aussi les combinaisons de natation collées au corps (sans jupette burkiniesque).

      Ce qui fait que des femmes sont allées à la piscine avec des combinaisons couvrantes (mais près du corps), des « burkini » mais sans jupettes.

      Et tu t’en doutes, la droite en a profité pour chier une pendule contre les islamo-gauchistes de la mairie qui font rien qu’à nous grand-remplacer :
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/08/12/burkini-l-opposition-municipale-de-grenoble-annonce-porter-plainte-contre-le

      « Il appartient à tout organisme public d’assurer la neutralité du service public », a déclaré à l’Agence France-presse (AFP) Alain Carignon, ancien maire et président du groupe d’opposition municipale « société civile, divers droite, centre ». Selon lui, « Eric Piolle contrevient à la décision de la plus haute juridiction administrative française » en ayant « expressément autorisé l’intrusion dans la piscine de Grenoble de femmes en burkini », le 28 juillet.

      Et donc là ils sont emmerdés, même le préfet, parce que s’ils voudraient bien que ce ne soit pas autorisé, hé ben voilà : tu peux pas l’interdire, sauf à interdire toute forme de combinaison collée au corps. (Ce qui semble donc la solution retenue à Montpellier pour faire « mairie de gauche super-laïque ».)

      Faudrait voir à pas faire de vagues à la piscine.

    • en amont de la conjoncture raciste dont ces règlements témoignent, un corps normé, ici un corps moulé (faut pas que ça baille, que ça flotte, mais que ça fonctionne pour le bien hydrodynamique des nageurs, ça fait de la combi un exemple enquiquinant).
      à Paris, bien avant tout cela et encore aujourd’hui, seuls sont autorisés les maillots de bain à l’exclusion de tout autre vêtement, avec un distributeur de vente de maillots dans le hall d’entrée pour prévenir et remédier à des infractions essentiellement masculines, les shorts de bain.

      #sport #hygiène #discipline

  • La guerre des chiffres ça saoule. Au doigt mouillé il y avait, à Paris, vraiment beaucoup de monde : une partie du cortège était encore au point de départ quand l’autre arrivait au point d’arrivée, signe qu’il s’agissait d’une manif de grande ampleur. Pour mettre tout le monde d’accord il faut continuer. Grève générale !


    Brassard du jour.

  • Réforme des retraites : faire contribuer les retraités, le grand tabou
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/01/16/reforme-des-retraites-faire-contribuer-les-retraites-le-grand-tabou_6158074_

    « Ligne rouge absolue »

    La quasi-totalité des députés de la majorité tiennent le même discours. « Baisser les pensions, c’est une ligne rouge absolue », a lancé Aurore Bergé, la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, le 8 janvier, sur France 5. « Je ne vois pas trop ce que signifie mettre à contribution les retraités pour financer notre système par répartition, commente Eric Woerth, député Renaissance de l’Oise, auprès du Monde. Ils y participent déjà, notamment en payant la CSG. Il faut préserver le niveau des pensions. » « Mettre les retraités à contribution est un non-sens total », estime Nicolas Turquois, député Démocrate de la Vienne et co-auteur, en 2021, d’un rapport sur les petites pensions.

    https://youtu.be/-_OsB0c15l4

  • Retraites : les risques politiques d’une réforme déséquilibrée

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/01/14/retraites-le-risque-politique-d-une-reforme-desequilibree_6157861_823448.htm

    Marie Lebec, députée Renaissance des Yvelines, reconnaît sans ciller que cette « réforme sacrificielle » repose d’abord sur les Français des classes moyennes et intermédiaires, qui devront travailler deux ans de plus. « Il y a une aberration dans le système », admet l’élue venue de la droite, familière des milieux de cadres supérieurs du privé qui, à 55 ans, jouent parfois des coudes pour bénéficier d’un plan de départ, d’une période de chômage et d’une préretraite, avant de siéger dans des conseils d’administration… bref, qui optimisent la règle. « Rien d’illégal, mais cela coûte cher et à un certain niveau, c’est indécent », pointe-t-elle.i

  • La préfète protège les bois ? L’État la vire
    https://reporterre.net/La-prefete-protege-les-bois-L-Etat-la-vire

    La préfète d’Indre-et-Loire Marie Lajus a été limogée car elle voulait... faire respecter la loi. Elle s’opposait à un projet immobilier destructeur de terres. Ses soutiens, dont moult élus, dénoncent une « injustice ».

    « Vive la presse... vive la presse libre ! » C’est une vidéo publiée sur le réseau social Twitter et massivement relayée qui a contribué à mettre en lumière cet événement. On y voit l’ex-préfète d’Indre-et-Loire Marie Lajus brandir un article du Canard enchaîné mis sous verre et offert par ses collègues. Cette enquête parue le 14 décembre dans le journal satirique révèle les conditions obscures pour lesquelles Marie Lajus a été évincée de son poste de préfète une semaine plus tôt. On y apprend qu’une banale affaire d’urbanisme aurait provoqué sa chute et que ce sont certains élus locaux qui auraient fait pression pour démettre l’ex-préfète de ses fonctions. (...)

  • Le nombre de radiations à Pôle emploi bat des records en novembre | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/281222/le-nombre-de-radiations-pole-emploi-bat-des-records-en-novembre

    Ne nous y trompons pas : le volume des radiations n’explique pas, à lui seul, cette baisse dans la catégorie A. Chaque mois, des demandeuses et demandeurs d’emploi basculent en effet dans les catégories B et C, regroupant les personnes dites « en activité réduite » et donc en emploi précaire. Un effet de vases communicants classique, qui s’observe d’ailleurs encore en novembre puisque le nombre d’inscrit·es en activité réduite est en hausse.

    Hausse des sanctions pour insuffisance de recherche d’emploi

    Quant aux radiations, les observer sur le long terme permet de tirer de premières conclusions. L’année 2022 marque une hausse incontestable. En moyenne, 50 500 personnes ont été radiées chaque mois [sur onze mois, car les chiffres de décembre ne sont pas connus – ndlr], contre 44 000 en 2019. C’est l’année de comparaison la plus pertinente, les radiations ayant été, en 2020 et 2021, suspendues puis assouplies en raison des conditions sanitaires et des confinements.

    Autre indice de cette augmentation, les signalements d’agressions liées à des radiations ont augmenté de plus de 63 % au 1er semestre 2022 par rapport au 1er semestre 2019, si l’on en croit le syndicat Force ouvrière.

    Selon des chiffres « bruts » [et donc provisoires, car non corrigés selon les variations saisonnières – ndlr] que Mediapart a pu consulter, la majorité (68 %) des radiations de 2022 ont été prononcées en raison d’une absence à une convocation. Manquer un seul rendez-vous à Pôle emploi conduit à une privation d’un mois d’allocation [pour qui en a une...]. Ce motif de radiation a toujours été le premier de la liste.

    #radiations #pôle_emploi