/leditiondusoir

  • « Surréaliste » : il est multi-champion du monde de Scrabble dans des langues qu’il ne maîtrise pas - Edition du soir Ouest-France - 13/11/2024
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2024-11-13/surrealiste-il-est-multi-champion-du-monde-de-scrabble-dans-des-langues

    « Surréaliste » : il est multi-champion du monde de Scrabble dans des langues qu’il ne maîtrise pas

    C’est ce qui s’appelle faire le buzz. Nigel Richards est devenu champion du monde du Scrabble® dans des langues dont il ne parle pas un mot. Le Néo-Zélandais, qui ne maîtrise que l’anglais, a littéralement écrasé tous ses adversaires dans la version espagnole et française du jeu de société. Une domination sans partage qui interpelle les meilleurs au monde.

    « On se bat tous pour la meilleure place et quand il est là, c’est la deuxième. » Pascal Astresses, vice-champion du monde du Scrabble® francophone en 2008 et responsable de la communication au sein de la Fédération française du jeu de société, est « scotché » par les performances de Nigel Richards. Ce Néo-Zélandais de 57 ans ne s’est pas contenté de ses cinq titres de champion du monde du jeu dans sa version anglaise. Sans parler un seul mot de français et d’espagnol, il a fini par remporter le titre mondial dans les deux langues latines, dont dix en français. Le tout, sans jamais laisser une seule once d’espoir à ses adversaires, dans un format où les participants n’ont que quelques minutes pour jouer.

    Le 11 novembre 2024, Nigel Richards a remporté son premier titre de champion du monde du Scrabble hispanophone à Grenade (Espagne). Avant ça, en 2015, il s’emparait du titre en français. « Je m’en souviens comme si c’était hier, confie Pascal Astresses, un des premiers témoins de l’apparition de ce génie. Il a une capacité à mémoriser des mots et à les restituer sur une grille de Scrabble. C’est une chose de retenir les mots, mais derrière, il faut être capable de les restituer et de les placer au bon endroit. Et il arrive à faire les deux avec une aisance qui force le respect. » À titre de comparaison, il faudrait « des années » au vice-champion du monde 2008 pour être compétitif dans une autre langue. « J’avais envisagé de me mettre à l’anglais, mais il y a un risque de confusion qui est trop important. Sauf si on a des capacités que personne n’a… »

    « Il enquille les performances d’un ordinateur »

    Personne sauf Nigel Richards qui ne se contente pas que de gagner des titres. Non, il va beaucoup plus loin. Le Néo-Zélandais est tellement fort qu’il est capable de réaliser le score d’un ordinateur, topper dans le jargon. Il ne réalise pas seulement des parties parfaites, il les banalise. « Il enquille les performances d’un ordinateur. Les meilleurs Français peuvent en faire une, deux, trois ou quatre, mais il y a un moment où il y a un coup de mou, un oubli, une faiblesse. Lui a une régularité impressionnante, c’est robotisé. Il y a un côté surréaliste », témoigne Pascal Astresses, dont l’admiration est palpable au téléphone.

    Nigel Richards au championnat du monde de Scrabble francophone en 2015. (Photo : John Thys / AFP)

    La question qui brûle sur les lèvres, les vôtres peut-être, et qui hante les meilleurs du monde est simple : peut-il être battu ? « Le seul cas de figure, et c’est ce qui s’est passé en Espagne, où Nigel pourrait perdre, c’est de faire une erreur dans la retranscription d’un bulletin, explique Pascal Astresses. Quand vous jouez au Scrabble duplicate, vous avez deux minutes par coup pour trouver la meilleure solution. Dans la première partie, Nigel en a fait une. C’est rare mais cela arrive même aux meilleurs. Il a toppé toutes les autres parties et a fini par rattraper son retard pour finir premier. »

    Avec ce titre en espagnol, Nigel Richards complète son palmarès déjà dingue fort de cinq titres en anglais, dix en français et donc un en espagnol. Au plus grand tournoi du monde, « L’international de Thaïlande », il s’est imposé en 2000, 2001, 2002, 2004, 2006, 2007, 2011, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2018. Le boss final du Scrabble.

  • Inoxtag et l’Everest : le “dépassement de soi” est-il de droite ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/inoxtag-everest

    Inoxtag, 22 ans, est l’un des youtubers les plus célèbres de France. En février 2023, il a annoncé se préparer à l’ascension de l’Everest, le plus au sommet du monde, en une seule année. Accompagné de ses amis, de sherpas et d’un guide de haute montagne, il y est parvenu et raconte leur parcours dans […]

    • Mythologie de l’#exploit_sportif : culte du « dépassement de soi » et de la « résistance à la douleur ». Comme de gros relents de #virilisme et d’#exploitation_capitaliste (le premier n’étant que l’instrument de la seconde) ; un thread :

      https://threadreaderapp.com/thread/1834526349790175622.html

      Le premier point fascinant de cette mythologie de la douleur dans le monde sportif est de faire croire que les athlètes « connaissent » leurs corps.

      (source : https://x.com/coachouicoachv2/status/1834526349790175622)

    • L’article est tellement élogieux que cela en devient gênant.
      Glorifier le dépassement de soi et la découverte libératoire de la nature dans des mises en scène soit olympiques soit d’exploits filmés est toujours formidable depuis les contrées occidentales qui mangent bien.

      Si tant qu’on en oublie les vrais héros comme celleux qui traversent la mer sur un canot de sauvetage.
      Mais voila sans cesse renouvelé le spectacle de la star - homme bien sûr - qui se détache de la masse des indigents bouffi de son égo démesuré pour nous distraire de toute pensée critique.

    • La gauche est-elle condamnée à être le camp des éternels “rageux”, à renvoyer les grands rêves à leurs inévitables “contradictions” ?

      (Ce qui est rarement le cas chez les « premiers de cordée ») ...
      Mais ... lol !

      Le dépassement de soi, c’est quand une aide-soignante prend seule son service de nuit à l’hôpital avec sous sa responsabilité une cinquantaine de patient.

    • Il y a quand même énormément d’élitisme dans la majorité des réactions, surtout des alpinistes. Parce que « pas du milieu », parce que c’est un petit jeune franco-algérien (quand bien même il s’est réellement préparé sérieusement physiquement), de la même façon que les critiques sur les joueurs de foot. Ça empêche pas les critiques, mais faut enlever celles qui sont hypocrites.

      https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2024-09-18/pourquoi-le-documentaire-d-inoxtag-sur-son-ascension-de-l-everest-bousc

      Orianne Aymard, 45 ans, a fait l’ascension de l’Everest en mai 2023. Elle a « frôlé la mort » lors d’une chute de séracs. Hospitalisée à Katmandou, elle est repartie et a fini l’ascension. Pour elle, qui n’est pas une alpiniste de haute montagne pure et dure, il y avait une dimension spirituelle. « Je comprends Inoxtag. Ce message de foncer vers ses rêves. À chacun son Everest, oui. Je ne vois pas pourquoi on empêcherait des gens d’y aller. Je n’ai pas toujours été soutenue en tant que femme, par exemple. Je suis pour le partage, l’ouverture et la démocratisation de l’Everest. Moi, ça m’a transformée. »

      […]

      Maxime Chaya, qui a gravi l’Everest en 2006, mais aussi les sept sommets du monde ou exploré les pôles, en connaît un rayon sur l’aventure. Et refuse tout élitisme. « Il s’est quand même préparé et entraîné comme il faut. Ça demande une grosse force mentale de faire l’Everest, peu importent ses moyens. S’il est monté et redescendu avec tous ses doigts, bravo à lui. »

      […]

      François Damilano a vu le documentaire d’Inoxtag. Il est guide de haute montagne, réalisateur du film Le dernier sommet et coauteur de l’ouvrage Les quatorze 8 000 avec Sophie Lavaud. Le Manceau de 64 ans a bien écouté et analysé les réactions du milieu. « Il y a beaucoup de postures chez certains. Il y a pas mal de réactions qui sont un peu… réactionnaires. »

      Il développe : « Il faut voir son documentaire comme un phénomène de société. Il n’utilise pas les codes habituels du milieu de l’alpinisme alors certains remettent en cause sa légitimité. Les alpinistes sont les premiers à faire du prosélytisme pour dire aux gens de venir et se plaignent quand il y a trop de monde. »

      Pour lui, Inoxtag a d’abord souffert d’un procès en intention. « Mais vous savez, il est plus préparé que la plupart de ceux qui tentent l’Everest ! Il est parti de rien, a appris à grimper, a fait du ski de randonnée, s’est mis au sport… Les cris d’orfraie de notre milieu, ça me dérange. » Quid d’une ascension trop facile grâce à des moyens démesurés ? « Vous connaissez la proportion de gens qui ont gravi l’Everest sans oxygène artificiel ? 0,2 % sur 12 000 personnes. Combien l’ont fait par des « moyens loyaux », c’est-à-dire sans aide de portage, sans corde fixe et sans oxygène ? Trois personnes. Alors les commentaires du milieu sur le fait de grimper de telle ou telle manière… »

      Mais

      « Dans le fait de dire quand on veut on peut, il y a quelque chose du pseudo-développement personnel, quelque chose de très libéral. Alors qu’on sait qu’il y a du déterminisme dans la vie. Selon où on naît, par qui, ce n’est pas la même chose… » Une image l’a marqué, dans le documentaire. « On le voit lui et son vidéaste, tout sourire, et derrière un porteur avec 35 kilos sur le dos. Bon… »

      […]

      Damilano balaye. « C’est un fantasme. Peut-être que ce documentaire va créer du désir, de l’envie pour l’Everest. Mais ça ne veut pas dire que les gens se bousculeront pour y aller. Après le documentaire Free Solo, qui avait été très vu, sur de l’escalade intégrale au parc Yosémite (États-Unis), il n’y avait pas eu foule à vouloir grimper. Le tourisme de masse est un problème, mais un problème politique. C’est une histoire de marché non régulé. »

  • « On riait un quart d’heure avant » : la mort subite a emporté leur fils de 15 ans, ils témoignent - Edition du soir Ouest-France - 26/01/2024
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2024-01-26/on-riait-un-quart-d-heure-avant-la-mort-subite-a-emporte-leur-fils-de-1

    (...)
    50 000 décès

    Qu’est-ce que la mort subite ? « Il s’agit d’un décès qui survient brutalement chez un patient en bonne santé l’heure précédente, selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé », indique le professeur Vincent Probst, chef du service de cardiologie et responsable du centre de référence Troubles du rythme héréditaires ou rares de l’Ouest de l’Institut du thorax au CHU de Nantes.

    Des anomalies génétiques ou électriques

    Les causes de la mort subite sont majoritairement cardiaques. « Les pathologies coronariennes sont les plus fréquentes, en particulier l’infarctus. Cela concerne surtout la population de plus de 45 ans », poursuit le professeur. Chez les sujets jeunes, les causes sont « surtout génétiques, par exemple une anomalie qui touche le muscle cardiaque, trop épais ou trop dilaté. Ou bien une anomalie électrique d’origine génétique, provoquant un emballement du cœur qui ne pompe plus de manière efficace ».

    L’importance du bilan familial

    L’Institut du thorax au CHU de Nantes propose un bilan familial, avec une batterie de tests sur une journée lorsque la mort subite concerne un sujet de moins de 45 ans. « Il permet d’identifier une pathologie dans 20 % des cas. Cela concerne les apparentés au premier degré : parents, frères et sœurs… L’intérêt est double. D’abord expliquer la cause du décès et en prévenir de nouveaux dans la famille, car des traitements existent », conclut Vincent Probst.

  • Ils vont pourrir la planète pendant 15 ans et la presse s’émerveille : « À 74 ans, pour lui, et 64 ans, pour elle, les deux retraités ont décidé de changer radicalement de vie. »

    Alors que « changer radicalement de vie » quand on est migrant, la presse s’émerveille moins je trouve.

    Ils vendent leur maison pour partir en croisière autour du monde pendant quinze ans - Edition du soir Ouest-France - 28/12/2023
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2023-12-28/ils-vendent-leur-maison-pour-partir-en-croisiere-autour-du-monde-pendan

  • Dans les rumeurs d’enlèvements d’enfants, pourquoi est-il toujours question de camionnette blanche ? - Edition du soir Ouest-France - 07/12/2023
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2023-12-07/dans-les-rumeurs-d-enlevements-d-enfants-pourquoi-est-il-toujours-quest

    Dans les rumeurs d’enlèvements d’enfants, pourquoi est-il toujours question de camionnette blanche ?

    Par Anne-Louise SEVAUX.
    Un homme qui rôde, dans une camionnette blanche, aurait essayé d’enlever des enfants. Cette rumeur se diffuse régulièrement partout en France. Il en est d’abord question sur les réseaux sociaux, puis directement en classe ou dans les médias. Mais d’où sort cette histoire ? Et pourquoi est-il toujours question d’une camionnette blanche ? On passe cette rumeur à la loupe.

    « Attention, une tentative d’enlèvement d’enfant a eu lieu. Un homme conduisant une camionnette blanche a tenté d’enlever une petite fille sur le bord de la route, en lui proposant des bonbons. » Cette sordide histoire revient comme un leitmotiv dans l’actualité de nos communes. Aucune région n’est épargnée.

    En ce début décembre 2023, il en est question au Havre (Seine-Maritime) ; le mois dernier, le Morbihan était concerné… On pourrait citer des dizaines d’exemples partout en France ces derniers mois.

    Mais pourquoi cette rumeur revient-elle sans cesse ? Et comment faut-il la traiter ? Y a-t-il des raisons de s’inquiéter ? Pour mieux aborder cette histoire, on a choisi de l’examiner à la loupe.

    Qu’est-ce qu’une rumeur ?

    « La rumeur, c’est la diffusion d’énoncés non vérifiés, dans un contexte particulier, explique Cécile Dolbeau Bandin, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université de Caen. Autre particularité : elle n’est jamais confirmée. »

    La rumeur a généralement un bouc émissaire. Une catégorie de personnes est particulièrement visée. Quant à sa diffusion, avant c’était « par le bouche-à-oreille, aujourd’hui avec les médias sociaux, la rumeur se propage à toute vitesse ».

    Que raconte la rumeur de la camionnette blanche ?

    L’histoire part généralement de parents d’élèves, qui sont réellement inquiets par cette menace d’enlèvement. Soit ils ont aperçu un comportement qui leur semblait louche, soit l’enfant lui-même a raconté quelque chose. Il est toujours question d’une mystérieuse camionnette blanche, qui rôde autour des écoles ou des arrêts de bus. Les pires histoires vont jusqu’à parler de trafics d’organes. Les parents alertent ensuite leur entourage via les réseaux sociaux. Et l’histoire se diffuse alors très vite.

    À la sortie de l’école, les parents d’élèves, effrayés, ne parlent plus que de ça. Les professeurs mettent en garde les enfants en classe, et les élus appellent chacun et chacune à la plus grande prudence.

    La police et la gendarmerie entendent à leur tour parler de cette rumeur, sans qu’aucune plainte ne soit déposée. Ils lancent alors des appels à témoignages, renforcent la surveillance aux abords des écoles. Les médias viennent même à se saisir de l’affaire. Jusqu’à ce que la rumeur s’éteigne d’elle-même.

    Mais pourquoi cette camionnette blanche ?

    C’est le véhicule passe-partout par excellence : « La camionnette de couleur blanche, c’est l’un des modèles le plus vendu en France », avance Cécile Dolbeau Bandin. Mais surtout, ce véhicule est celui de deux criminels tristement célèbres : Marc Dutroux et Michel Fourniret.

    « Et c’est précisément le fameux « contexte particulier » que j’évoquais tout à l’heure, pour qu’une rumeur se propage », précise la chercheuse. Ces deux criminels ont hanté et continuent de hanter les familles de France et de Belgique. Le nouveau procès de Monique Olivier, ex-femme de Michel Fourniret, qui a lieu en ce début du mois de décembre 2023, ravive les inquiétudes.

    Monique Olivier, l’ancienne femme du tueur Michel Fourniret, est jugée en ce début du mois de décembre 2023 à Nanterre pour complicité de trois meurtres, dont celui de Marie-Angèle Domèce, en 1988, à Auxerre. (Photo : AFP)

    Et Cécile Dolbeau Bandin insiste : « L’enlèvement d’enfants est l’une des plus grandes peurs de la société contemporaine. » Et pour qu’une rumeur prenne, « il faut de l’affect, de l’émotion : on est en plein dedans ! »

    De quand date cette rumeur ?

    Le tueur en série Michel Fourniret est décédé lundi 10 mai 2021. (Franck Dubray / Archives Ouest-France)

    Le sujet daterait des années 1980-1990, en France et en Belgique, années durant lesquelles ont sévi les deux criminels Marc Dutroux et Michel Fourniret. Mais les réseaux sociaux semblent lui avoir offert un nouvel essor. Il suffit de taper « camionnette blanche » sur Facebook, pour s’en rendre compte.
    Le 13 novembre : « Nous venons de savoir par l’école qu’un homme roulant dans une camionnette blanche rôde dans la commune et interpelle les enfants pour les faire monter » ; le 16 novembre : « Ce matin, sur le trajet de l’école entre 8 h et 8 h 30 en direction du collège, une jeune fille s’est fait enlever par deux individus dans une camionnette blanche » ; ou encore, le 25 novembre : « Ma fille de 14 ans qui sortait le chien vient de se faire poursuivre par deux personnes en noir, visages masqués, sortant d’une camionnette blanche. »

    En une semaine seulement, on trouve des dizaines de messages similaires partagés dans des groupes Facebook. Ils suscitent chaque fois des centaines de likes et des dizaines de commentaires. Et personne ne doute de cette histoire.

    Quels rôles jouent les autorités ?

    La rumeur s’emballant, les professeurs viennent à en parler en classe et les élus alertent leurs administrés. « Tout le monde devient alors un informateur officiel, analyse Cécile Dolbeau Bandin. Mais ils ne sont généralement pas allés vérifier l’information, auprès de la police ou de la gendarmerie. Ils n’ont parfois même pas prévenu leur hiérarchie de leur intervention. Le protocole n’existe plus, la rumeur prend le dessus. »

    Quant aux médias, « ils sont nombreux à relayer ce genre d’informations. Notamment parce que ça intéresse les lecteurs et donc que ça fait de l’audience ». Mais selon la maîtresse de conférences, « il est important d’insister sur le fait qu’il n’y ait ni plainte, ni enlèvement ». Il faut entendre la peur des parents, mais s’en tenir aux faits.

    Cette histoire de camionnette blanche existe-t-elle ailleurs qu’en France ?

    La camionnette blanche est une peur très française « qui sévit généralement dans les villes de taille moyenne », détaille la chercheuse. Mais selon elle, chaque pays à son équivalent : « Aux États-Unis par exemple, ce sont les clowns qui enlèvent les enfants. Et il n’est pas question de bonbons, mais de glaces. »

    D’autres marqueurs, d’autres rumeurs, mais une même peur.

    #Rumeur #Cécile_Dolbeau_Bandin #Sociologie #Médias_sociaux

  • Des #microplastiques ont été retrouvés dans… les #nuages, faut-il s’en inquiéter ? - Edition du soir Ouest-France - 29/09/2023
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2023-09-29/des-microplastiques-ont-ete-retrouves-dans-les-nuages-faut-il-s-en-inqu

    Au niveau environnemental, c’est une très mauvaise nouvelle. L’auteur principal de l’étude, Hiroshi Okochi, professeur à l’école de Sciences créatives et d’ingénierie de l’Université Waseda de Tokyo, insiste dans un communiqué : « Si on ne s’attaque pas de façon proactive au problème de la #pollution #plastique de l’#air, des changements dans le #climat et des risques écologiques pourraient devenir une réalité, causant des dommages environnementaux graves et irréversibles à l’avenir ».

    Il explique le processus : lorsque les microplastiques passent au-dessus de l’atmosphère, ils sont alors exposés aux ultraviolets du soleil. Ils se dégradent, et relâchent des gaz à effet de serre, ce qui contribue alors au changement climatique.

    Source :
    Airborne hydrophilic microplastics in cloud water at high altitudes and their role in cloud formation | Environmental Chemistry Letters
    https://link.springer.com/article/10.1007/s10311-023-01626-x

  • Quatorze personnes seraient mortes de la maladie de Charcot en mangeant ce champignon - Edition du soir Ouest-France - 04/09/2023
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2023-09-04/quatorze-personnes-seraient-mortes-de-la-maladie-de-charcot-en-mangeant

    Dans deux villages montagnards, un cluster de Sclérose latérale amyotrophique (SLA), ou maladie de Charcot, a été découvert au début des années 2010. Quatorze personnes en sont mortes. Après presque dix ans d’enquête, menée parfois contre vents et marées, plusieurs médecins et patients ont découvert le probable coupable : un champignon aux allures de morilles, qui était consommé malgré son interdiction de longue date.

    « Le sujet est encore sensible dans le coin. » Voilà presque deux ans que les habitants de Montchavin et de Bellentre, en Savoie, connaissent l’origine probable d’un mal qui les a rongés pendant près de trente ans. Pourtant, les blessures sont encore vives dans ces deux villages de montagne, où 14 personnes ont été atteintes de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) entre 1990 et 2018. La faute très certainement à une tradition locale : la cueillette et la consommation de gyromitres, ou fausses morilles.

    L’hypothèse, cruelle, a été avancée dans une étude publiée en juin 2021 dans la revue Journal of the Neurological Sciences . Après près de dix ans d’enquête, une équipe de spécialiste a conclu dans cet article que « les génotoxines d’origine fongique pourraient induire une dégénérescence des motoneurones », et donc être à l’origine cas de SLA, plus connue sous le nom de la maladie de Charcot.

    Pour en arriver là, et faire en sorte que « cela s’arrête », comme le résume le Dr Emmeline Lagrange, principale artisane de l’enquête médicale, il aura fallu beaucoup d’abnégation et de solidarités entre les différents acteurs de ce travail au long cours. Spécialistes, médecins généralistes, mais aussi patients ou simples habitants se sont mobilisés, persuadés que ce cluster ne pouvait être le fruit du hasard.

    « On s’est dit que ce n’était pas possible »

    La Sclérose latérale amyotrophique (SLA), plus connue sous le nom de la maladie de Charcot, est une pathologie neurodégénérative grave. Une fois le diagnostic établi, il ne reste généralement que quelques années à vivre pour le patient. Elle se manifeste de manière insidieuse, par une faiblesse passagère de certains muscles, avant de s’étendre au reste du corps, pour finir par le paralyser entièrement. Et, surtout, aucun traitement n’existe encore.

    Fort heureusement, cette maladie reste rare. En France, 2,7 cas sont diagnostiqués en moyenne chaque année pour 100 000 habitants. Si bien que la neurologue Emmeline Lagrange n’y est pas confrontée tous les jours. Pourtant, en 2011, les patients atteints sont de plus en plus nombreux au CHU de Grenoble. Dont plusieurs habitants de Saint-Ismier, une petite ville iséroise. « Une infirmière avait remarqué que plusieurs personnes de cette commune étaient touchées. On saura plus tard que cette concentration était la combinaison de plusieurs facteurs, une sorte de hasard », raconte le Dr Lagrange, qui avait également témoigné auprès de la journaliste Éléonore Merlin, pour le Podcast Symptômes de RTL.

    Mais un autre foyer de cette pathologie apparaît à la spécialiste cette année-là, non loin de l’Isère, en Savoie. « Après avoir diagnostiqué une patiente vivant à Montchavin, je contacte sa médecin traitante, le Dr Valérie Foucaut. Et c’est le choc », poursuit-elle. La médecin basée à Montchavin – un hameau réputé pour son appartenance au domaine skiable de La Plagne – lui répond, avec effroi, qu’il s’agit là de son quatrième patient frappé par la SLA en quelques années, alors qu’elle opère sur un territoire qui compte moins de 1 000 habitants.

    « Elle me disait que ce n’était pas possible, que ça ne pouvait pas recommencer, se souvient la neurologue, qui se rend compte rapidement qu’elle avait déjà suivi des habitants de ces deux villages pour une SLA. Il n’y avait que la médecin de famille pour se rendre compte du problème. On ne regarde pas les codes postaux des patients à l’hôpital et ils ne sont pas toujours suivis au même endroit. »

    Le point de départ d’un long chemin pour connaître l’origine de cette anomalie médicale, qui se transformera peu à peu en véritable énigme.

    L’hypothèse environnementale

    Après cet échange, Emmeline Lagrange décide de prendre le problème à bras-le-corps. Elle se renseigne, consulte la littérature scientifique et contacte l’un des spécialistes reconnus de la maladie de Charcot, le professeur William Camu. Ce dernier lui conseille de commencer par recueillir un maximum de données. « Cette collecte était une priorité. William a connu pareille situation dans une commune d’Ardèche, mais on a jamais su ce qu’il s’était passé, faute d’informations recueillies à temps », souligne la neurologue.

    Elle fait face à un premier écueil : « On s’est aperçu que notre système était défaillant face à ce genre de situation, souligne-t-elle. Les patients sont déclarés sur le code postal de leur carte vitale, pas forcément là où ils habitent, et ils bougent… »

    Alors que l’enquête n’est qu’à ses débuts, tout va très vite. Un cinquième cas est diagnostiqué à son hôpital quelques mois plus tard, en 2012, toujours à proximité géographique. Rapidement, Emmeline Lagrange et William Camu se forgent une conviction : quelque chose dans l’environnement de ces patients les a conduits à contracter la SLA.

    Comme sur l’île de Guam, la plus grande des Îles Mariannes, dans le Pacifique. Il s’agit du cas le plus connu où l’environnement a été associé à un foyer de maladies neurodégénératives, développées massivement par la population autochtone au cours du XXe siècle. Le soupçon portait principalement sur une toxine présente dans l’alimentation locale, notamment les graines de Cycas, une plante ressemblant à un palmier. D’ailleurs, quand les habitants ont modifié leurs habitudes alimentaires, le cluster a disparu progressivement.

    Après avoir assis ses connaissances sur le sujet, le Dr Lagrange décide alors de se rendre sur place avec une équipe de spécialistes. Ils inspectent les potagers, le réseau d’eau ou encore la culture de neige artificielle.

    Seulement, rien de probant ne ressort des multiples analyses. De plus, une partie de la communauté scientifique se montre sceptique. La maladie de Charcot étant une maladie complexe et multifactorielle, la Dr Lagrange est bousculée par certains confrères ou consœurs, qui privilégient l’hypothèse d’un ancêtre commun ou du simple hasard.

    « Tout aurait même pu s’arrêter rapidement » si William Camu, universitaire reconnu, n’avait pas soutenu dans sa démarche Emmeline Lagrange, qui y voit aussi un problème plus large lié à la médecine française, voire occidentale. « La santé environnementale n’est pas enseignée et n’est jamais regardée », regrette-t-elle.

    Le combat d’un patient

    Un autre renfort, plus inattendu, vient assister Emmeline Lagrange dans sa quête. Il s’agit d’un futur patient : Gilles Houbart. Cet ancien militaire est une figure incontournable de la vallée de La Plagne. Il a été diagnostiqué en 2011 et était suivi au CHU de Lyon jusqu’ici. C’est lors de sa venue à Montchavin que la neurologue a appris son existence et décidé de le contacter.

    Un coup de fil dont se souvient parfaitement son fils, Alexandre Houbart : « Il a été appelé un dimanche soir par le Dr Lagrange. Il était étonné de recevoir un appel un dimanche. Elle lui a expliqué qu’elle faisait une étude et appelait les différents malades pour obtenir des informations. Il est allé la rencontrer tout de suite à Grenoble. Le contact est très bien passé, à tel point qu’il a demandé le transfert de son dossier pour pouvoir être suivi à Grenoble avec elle. »

    Gilles Houbart se démène déjà avec son association, La Longue route, pour faire connaître la SLA, et plus particulièrement le cluster savoyard. Il va se mettre au service de l’enquête du Dr Lagrange. « Gilles a été un appui important. Il s’est chargé de la veille locale. Il était très populaire, très engagé dans la vie associative. On a pu trouver d’autres cas de SLA locaux grâce à lui », souligne-t-elle, encore admirative de sa détermination.

    Ses actions permettent aussi de récolter des fonds et de médiatiser l’affaire. « Il parviendra même à être reçu par le ministère de la Santé après avoir traversé la France jusqu’à Paris en fauteuil roulant. se souvient Alexandre Houbart. Il a obtenu que la SLA soit au programme de la formation des médecins, une grande réussite pour lui. »

    L’inquiétude est palpable dans les villages

    L’Agence nationale de santé publique se greffe peu à peu à l’enquête, sous la pression notamment des actions médiatiques de Gilles Houbart, et un soutien politique de poids en la personne d’Olivier Véran, futur ministre de la Santé. L’Isérois était l’assistant du Dr Lagrange au début de l’affaire, avant de devenir député à la faveur de la nomination de Geneviève Fioraso au ministère de l’Enseignement supérieur en 2012.

    Le rapport de l’institution publié en 2017 confirme sept cas de SLA. « À Bellentre, l’inquiétude de la population était focalisée sur la responsabilité éventuelle d’une exposition environnementale, notamment à partir de l’eau potable. Les antennes relais avaient également été citées par certains habitants comme une source d’inquiétude », raconte notamment le rapport d’inspection publié par Santé publique France en 2017. Une inquiétude que constate aussi le Dr Lagrange : « Il y avait même une crainte de boire de l’eau du robinet. »

    Eau potable, activités industrielles, air extérieur, présence de radon, usage de la neige de culture ou encore pratiques d’épandage… Les experts passent au crible de nombreux éléments mais, là encore, chou blanc.

    L’énigme reste donc entière et le dossier est même en passe d’être refermé. Heureusement, une autre piste s’est dessinée quelques mois avant la sortie de ce rapport. Elle sera la bonne.

    La piste du champignon apparaît

    Deux événements vont changer le cours de l’enquête. Le premier est un congrès de neurologie environnementale auquel assiste William Camu, en 2016. Peter S. Spencer, neurotoxicologue de réputation mondiale, aux États-Unis, y est présent. C’est lui qui a identifié l’origine probable des cas de maladies neurodégénératives, parmi lesquelles la SLA, sur l’île de Guam. C’est donc l’occasion de le rencontrer et échanger avec la personne idoine. À la présentation du cluster par le Dr Camu, le spécialiste américain fait le rapprochement avec un autre foyer similaire dans le Midwest, qu’il estime lié à la consommation d’un champignon. Il lance l’équipe sur cette piste.

    En 2018, le Dr Spencer décide même de se rendre en personne à Montchavin, accompagné d’Emmeline Lagrange et William Camu. Branle-bas de combat au village, des dizaines de personnes sont à nouveau auditionnées, avec en tête une potentielle consommation de champignons suspects. Mais les entretiens ne permettent pas de confirmer immédiatement cette hypothèse.

    Il faudra finalement une rencontre fortuite, lors d’une nouvelle visite du hameau pour confirmer les soupçons. « Quand on est revenus dans le village, un très vieux monsieur nous a dit : “maintenant, il faut qu’on vous le dise”. Il nous a expliqué que les gens mangeaient des gyromitres, comme une tradition », se souvient Emmeline Lagrange.

    La révélation d’une pratique locale

    Cette fois, l’affaire est entendue. « Beaucoup d’habitants cueillaient et consommaient des champignons, rapporte le Dr Lagrange. Mais notre groupe de malades consommait des gyromitres. » Par tradition ou par goût, ces personnes cueillaient ces champignons, appelés aussi fausses morilles. Pourtant, ils sont interdits à la vente et à la consommation depuis 1991, car toxiques. Avaient-ils conscience du risque ? « Il y a une culture du risque chez les cueilleurs de champignon. On trouve encore des personnes qui s’échangent des recettes pour manger des gyromitres », pointe la neurologue.

    Il est bien possible de diminuer la dangerosité du gyromitre, en le faisant sécher une dizaine de jours et cuire plusieurs fois, raison pour laquelle il a longtemps été considéré comme comestible. Seulement, dans cette région savoyarde, on se contentait bien souvent de le consommer très peu cuisiné, voire presque crus. Et avec l’eau de cuisson, ce qui concentrait l’hydrazine, un neurotoxique qui endommage l’ADN et qui serait à l’origine des cas de SLA.

    De plus, les patients en consommaient dans des quantités importantes. C’était le cas de Gilles Houbard : « Il n’en a jamais rapporté à la maison car ma mère s’en est toujours méfiée. J’en ai donc jamais mangé », rapporte Alexandre Houbard.

    Des regrets malgré la fin attendue du cluster

    Pour d’autres familles, ce goût pour ce champignon a au contraire été transmis, ce qui peut être douloureux à évoquer aujourd’hui. « Certains ne mangent carrément plus de morilles et se méfient beaucoup plus des champignons qu’avant, complète Alexandre Houbard, qui se souvient du jour où sa mère a su l’origine probable de la maladie de son mari. Elle était franchement dégoûtée que ce soit “seulement” ça. »

    Gilles Houbard est mort en 2019, après avoir défié les statistiques en vivant huit ans après l’apparition des premiers symptômes. « Il n’a pas pu connaître le fin mot de l’histoire [l’étude est parue en 2021], mais il répétait souvent : “de toute manière c’est trop tard mais si on arrive à faire quelque chose pour les suivants”. C’est ce qu’il a fait et je suis très fier de lui et de ma mère, qui l’a accompagné de manière admirable. »

    Emmeline Lagrange, elle, ne peut s’empêcher d’éprouver quelques regrets, malgré le travail colossal accompli sur son temps libre exclusivement. « L’important était que ça s’arrête. Mais j’aurais toujours le regret de ne pas l’avoir vu plus tôt. Des personnes avaient bien fait référence à ce champignon particulier, mais c’étaient quelques mots sur des centaines de pages… », confie-t-elle.

    L’hypothèse de la consommation de fausses morilles à l’origine du cluster de SLA ne pourra jamais être attestée. « Il faudrait que des gens en consomment à nouveau pour le vérifier et, bien sûr, ce n’est pas envisageable », relève la Dr Lagrange. Le champignon vénéneux n’est pas non plus la seule cause : « Les patients avaient également un défaut dans le processus enzymatique qui permet la détoxification. Des raisons génétiques sont aussi certainement en cause. Mais avec l’arrêt de la consommation, on a de bonnes raisons de croire qu’il n’y aura plus de SLA à se déclarer dans la région à terme. »

    Au total, 14 personnes seront dans l’étude parue en 2021, co-signée par Emmeline Lagrange, mais aussi William Camu et Peter S. Spencer. Cependant, « on peut s’étonner que cet article n’ait pas incité les Autorités de santé nationales à lancer une alerte pour sensibiliser les populations sur les potentiels risques encourus en consommant des fausses morilles », déplorait le Dr Claude Desnuelle, neurologue membre de l’Académie nationale de médecine, après la publication de l’étude en 2021.

  • Cet oiseau préhistorique, annoncé disparu en 1898, fait son retour sur ses terres - Edition du soir Ouest-France - 31/08/2023
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2023-08-31/cet-oiseau-prehistorique-annonce-disparu-en-1898-fait-son-retour-sur-se

    Il est l’un des oiseaux les plus rares du monde. Le takahé, qui présente la particularité de ne pas voler, a été réintroduit en Nouvelle-Zélande, sur l’île du Sud. On le disait pourtant officiellement disparu en 1898. Une histoire à découvrir dans notre podcast « La capsule verte ».

    C’est un retour à la maison, ou plutôt à la vie sauvage, pour le moins inattendu. En Nouvelle-Zélande, le takahé, l’un des oiseaux les plus rares du monde, a été réintroduit en août 2023 sur ses terres de l’île du Sud. Cette espèce, qui n’avait plus été aperçue à cet endroit depuis une centaine d’années, se trouve désormais sur les montagnes à proximité du lac Whakatipu Waimaori, le plus long du pays.

    Plumage bleu et vert, ronds comme un ballon de foot

    Comme le rapporte The Guardian , qui a repéré l’histoire, 18 de ces oiseaux ronds (comme un ballon de foot) au plumage bleu et vert, et aux grandes pattes rouges, galopent désormais dans cette zone peu peuplée du pays. Le takahé, qui avait été victime des animaux de compagnie des colons européens (chats, furets, rats…) et que la communauté internationale disait officiellement disparue en 1898, présente la particularité de ne pas voler. Et mesure environ 50 cm de haut.

    C’est à partir de 1949, lors de sa redécouverte, que des moyens importants ont été mis en œuvre pour assurer sa conservation. Les œufs des oiseaux ont alors été « rassemblés et incubés artificiellement », comme l’explique le média britannique, afin de les protéger d’éventuels prédateurs. Les poussins, ensuite « nourris et élevés », ont été « progressivement introduits dans quelques sanctuaires insulaires et parcs nationaux ».

    La Nouvelle-Zélande investit dans le piégeage et l’élimination des parasites

    En parallèle, pour faciliter leur réintégration et leur survie, la Nouvelle-Zélande a investi dans « le piégeage et l’élimination des parasites ». Cette politique a permis également en 2022 le retour à la vie sauvage du kiwi, un autre oiseau du pays.

    Si les résultats se révèlent prometteurs pour le takahé, dont la présence dans le pays remonterait à l’ère préhistorique du Pléistocène (qui s’étend de 2,58 millions d’années à 11 700 ans), d’autres oiseaux de l’espèce pourraient aussi être libérés d’ici la fin de l’année. « L’établissement de nouvelles populations d’espèces sauvages peut prendre du temps et le succès n’est pas garanti », prévient néanmoins dans The Guardian, Deidre Vercoe, responsable des opérations sur place.

  • Les morts de Waterloo ont-ils été transformés en fertilisant agricole au 19e siècle ?
    https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/les-morts-de-waterloo-ont-ils-ete-transformes-en-fertilisant-agrico


    Au dix neuvième siècle les capitalistes britanniques exploitaient sans scrupules les soldats encore àprès leur mort. Depuis la première guerre mondiale les hécatombes atteignent des dimensions qui poussent les états à tenter l’apaisement des survivants en fournissant des sépultures individuelles à un maximum de tombés. Les progrès dans la fabrication d’engrais chimiques leur facilitent la tâche.

    21.6.2022 par Bernadette Arnaud - Des fouilles archéologiques menées depuis 2015 sur le site de la bataille de Waterloo (1815) n’ont livré que de très rares restes humains... Or ces modestes découvertes soulèvent une question majeure : où sont passés les corps des dizaines de milliers d’hommes et de chevaux de cette bataille napoléonienne ? Une explication, -peu relayée tant elle est macabre-, voudrait qu’ils aient pu être transformés en engrais à usage agricole… Un mystère qui devrait être prochainement réexaminé par de nouvelles fouilles archéologiques menées sur le célèbre site.

    Comme chaque année depuis 2015, -hors la période de pandémie de Covid-19-, l’organisation britannique « Waterloo Uncovered », un organisme qui travaille en coopération avec des militaires blessés ou atteint du syndrome de stress post-traumatique (SSPT), participe à des recherches archéologiques dans la plaine de Waterloo (Belgique), lieu de la grande bataille napoléonienne de 1815. Sous la houlette de l’archéologue Tony Pollard, directeur du Centre d’Archéologie des Champs de batailles de l’Université de Glasgow (Ecosse), une soixantaine de participants ont déjà exploré de nombreux secteurs du champ de bataille. En 2019, passant particulièrement au crible les alentours de la ferme de Mont-Saint-Jean, l’un des épicentres des combats, ils avaient ainsi été mis au jour des munitions et surtout trois os provenant de membres inférieurs - probablement issus d’amputation - dégagés à proximité du bâtiment ayant servi d’hôpital de campagne. L’un des os dégagés portait encore des marques de scie... « Cette découverte poignante a immédiatement transformé l’atmosphère de la fouille, tissant un lien direct entre les personnes qui avaient souffert ici en 1815 et les soldats vétérans présents », avait alors déclaré Tony Pollard dans une interview au Guardian.


    Un des rares ossements humains mis au jour dans la plaine de Waterloo, lors de fouilles archéologiques. Crédits : Waterloo Uncovered

    Une pénurie de restes humains qui interroge

    L’exhumation de ces restes humains constituait surtout une première pour l’archéologue écossais qui étudie la plaine de la bataille de Waterloo, « le plus affreux carnage que j’ai jamais vu », selon le maréchal Ney (1769-1815). La pénurie d’ossements exhumés intrigue en effet depuis longtemps le spécialiste : à ce jour, sur ce site où se sont affrontés près de 269.000 hommes et où 47.000 d’entre eux environ ont perdu la vie ou ont été blessés, un seul squelette complet a été récupéré ! En 2012, lors du creusement d’un parking, la dépouille d’un soldat a en effet été recueillie. Il appartenait à la King’s German Legion (KGL) du roi Georges III, des unités militaires hanovriennes formées en Grande-Bretagne et Irlande entre 1803 et 1816. La balle de mousquet ayant entrainé sa mort a même été retrouvée au milieu de ses côtes, l’ensemble étant désormais exposé dans le musée du site.


    "La Bataille de Waterloo, le 18 juin 1815", par Clément Auguste Andrieux (1829-1880). Crédits : AFP

    A la recherche des fosses communes

    Que sont donc devenues les dépouilles des soldats de Waterloo ? Interrogation à laquelle Tony Pollard vient de consacrer un article dans le Journal of Conflict Archaeology paru ce 18 juin 2022. L’archéologue écossais y développe en effet une hypothèse : « S’il est extrêmement rare de trouver des restes humains sur ce champ de bataille, c’est que de nombreuses fosses communes ont été pillées et les os broyés pour être utilisés comme engrais dans les années qui ont suivi la bataille de 1815 ». Des propos qu’il avait déjà tenu dans un article du Telegraph le 17 juillet 2019 relayé par le très sérieux Smithsonian Institute du 18 juillet 2019 qui évoquait de son côté « les fabricants d’engrais anglais qui récupéraient ces os »… ! Diantre ! Dans la presse anglo-saxonne, les choses semblaient établies ! Mais de ce côté-ci de la Manche ? Sommes-nous face à une rumeur, un élément de folklore à classer dans la longue liste des légendes urbaines ? Ou bien s’agit-il de faits historiques avérés ? A bien lire ce qui a été écrit autour des affrontements homériques que furent les batailles napoléoniennes, il demeure difficile aujourd’hui encore de se faire une idée de la réalité de ces comportements profanatoires, alors que les cimetières de la Première (1914-1918) et Seconde guerres mondiales (1939-1945) sont l’objet de tous les soins et commémorations. Rappelons que la considération attribuée à l’individualisation des corps des soldats morts au combat n’est seulement advenue qu’avec la Première guerre mondiale.


    Emplacements indicatifs de possibles lieux de sépultures, de concentrations de fosses, ou de bûchers, après de récentes analyses de sources. Crédits : Waterloo Uncovered

    Toujours est-il que pour tenter de cartographier l’emplacement des fosses et lieux de sépultures non repérés à ce jour, l’archéologue écossais raconte avoir réuni tous les témoignages d’archives et informations existants émanant de témoins oculaires présents au lendemain de la bataille de 1815. Des croquis, des peintures, des récits, signalant des lieux où avaient été creusées des fosses, grandes ou petites (cf. carte). En particulier des dessins récemment découverts, et des lettres et documents personnels inédits d’un certain James Ker, un marchand écossais vivant à Bruxelles au moment de l’affrontement, dont les informations recueillies à Waterloo dès le 19 juin 1815 n’avaient jamais été publiées. « Il serait vraiment intéressant de retrouver l’emplacement des fosses desquelles des os ont été extraits, car toute perturbation produit des anomalies géophysiques dans les sols », explique ainsi Tony Pollard. Pour tenter de les localiser, des relevés du champ de bataille utilisant des méthodes électromagnétiques devraient démarrer au cours des prochaines fouilles archéologiques. Interrogé, le Dr. Kevin Linch, expert en guerres napoléoniennes à l’Université de Leeds (qui ne participe pas à ces recherches), a déclaré de son côté, « qu’il y avait de bonnes raisons de penser que les os des morts avaient été prélevés pour être utilisés comme engrais ». Des travaux prochains qu’approuvent la Napoleonic & Revolutionnary War Graves Charity, pour lequel il serait important de retrouver et connaitre ce qui est véritablement advenu des dépouilles.


    "Enterrer les morts au Château d’Hougoumont après la bataille de Waterloo (1815)". Aquarelle de James Rouse, de 1817. Crédits : Journal of Conflict Archaeology

    Ce que l’histoire nous dit, c’est qu’à Waterloo, les morts auraient été inhumés ou incinérés. Les descriptions des carnets du Capitaine Coignet (1799-1815), l’un des célèbres soldats de la Garde Impériale, n’en font pas mystère puisqu’elles indiquent que « pendant huit jours des buchers brulèrent nuit et jour » ; ou que « les dépouilles des soldats morts étaient entassés dans des fosses ». Ce qu’ont confirmé quelques autres découvertes de fosses napoléoniennes effectuées au 21e siècle, à l’instar des 3.000 squelettes exhumés à Vilnius (Lituanie) en 2001 (lire Sciences et Avenir n° 663). D’autre part, des documents rapportent que dès la fin des combats, nombreux étaient ceux qui se rendaient sur les champs de bataille pour « dépouiller » les morts, prélever les vêtements des soldats, leurs chaussures, leurs armes, -parfois jusqu’à leurs dents pour en faire des prothèses ! Une collecte d’artefacts revendus en « souvenirs » connue des historiens.


    Dépouillés de leurs vêtements, de leurs biens, de leurs armes et tout ce qui pouvait avoir la moindre valeur, les morts de Waterloo ont été placés dans plusieurs fosses communes... Crédits : Journal of Conflict Archaeology

    Contactés, des spécialistes de l’étude des traitements funéraires des champs de batailles ont rappelé que pour ces périodes napoléoniennes « les sites étaient complètement nettoyés après les batailles, et qu’une quinzaine de charniers sont documentés à travers l’Europe, ce qui ne correspond donc pas une absence totale de corps ». Néanmoins, la question que pose l’archéologue Tony Pollard n’est pas anodine : des milliers d’hommes -et des dizaines de milliers de chevaux- tués sur les champs de bataille des guerres napoléoniennes ont-ils connu, -ou non-, ce destin, que d’avoir au 19e siècle, été transformés en fertilisant agricole ?

    Ce thème peu évoqué semble en fait lié au développement agricole de l’époque. Un sujet sur lequel travaille l’archéologue Ecossais qui a confié à Sciences et Avenir être actuellement en train d’écrire un livre sur le sujet.

    Des sociétés d’engrais ont-elles fait irruption dans les sépultures des guerres napoléoniennes ?

    Pour comprendre, revenons au contexte de l’époque. Au 19e siècle, l’agrochimiste allemand Justus von Liebig (1803-1873) met en lumière le principe de fertilisation. Pour croître dans de bonnes conditions, les plantes doivent pousser dans un sol riche en azote, en potassium et phosphore. L’idée majeure étant qu’une fois les récoltes effectuées, il fallait rendre à la terre les nutriments prélevés sous peine de voir les sols s’appauvrir. Mais où trouver les précieux minéraux en quantité ? Le fumier procuré par les animaux des fermes jusque-là ne suffisait plus en ces aubes de révolution industrielle et de croissance des populations à nourrir. Pour produire plus, les cultures nécessitaient l’apport de quantités massives de fertilisants.

    Dans les années 1830-1840, les os, très riches en phosphate de calcium, auraient alors été considérés comme d’excellents engrais… Brûlés ou broyés ils étaient répandus dans les champs pour augmenter les rendements. Ainsi bien des fossiles paléontologiques ont-ils fini pulvérisés. Mais ils ne sont pas les seuls, semble-t-il ! Des entreprises anglaises auraient alors pensé au trésor qui se trouvait enfouis sous les champs de bataille... Elles se seraient rendues sur les sites des guerres napoléoniennes pour récupérer les ossements des soldats et chevaux tombés, ensuite broyés et vendus aux agriculteurs britanniques.

    « Des fosses communes ont été vidées par des entrepreneurs à la recherche d’os utilisés comme engrais pour faire de la farine d’os dans la première moitié du 19e siècle. Il existe de nombreux journaux faisant références à cette pratique à l’époque - avec les principaux champs de bataille européens dans lesquels étaient recherchés des tombes contenant de grandes quantités d’os. Leipzig est un autre champ de bataille mentionnés dans ce contexte. Les os ont été expédiés vers des ports tels que celui de Hull en Angleterre, mais également vers l’Écosse, où ils étaient broyés pour être utilisés comme engrais afin de favoriser la croissance des cultures. Seuls les charniers valaient la peine [des fosses contenant des corps en quantité, ndlr] et des contacts locaux ont probablement dû être payés pour identifier l’emplacement de ces sépultures. Ce qui ne veut pas dire que chaque charnier a été traité de cette manière, mais beaucoup semblent l’avoir été », a expliqué à Sciences et Avenir, l’archéologue Tony Pollard, lors d’un précédent échange.

    Auraient ainsi été visités les champs de bataille d’Austerlitz, Waterloo et quelques autres. En 1822, un journal britannique rapportait d’ailleurs : « On estime que plus d’un million de boisseaux d’os humains et inhumains [chevaux, ndlr] ont été importés du continent européen l’année dernière dans le port de Hull. Les quartiers de Leipzig, Austerlitz, Waterloo et de tous les lieux où se sont déroulés les principaux combats de la dernière guerre sanglante ont été balayés de la même façon par les os du héros et du cheval qu’il a montés. Ainsi rassemblés chaque trimestre, ils ont été expédiés au port de Hull, puis acheminés aux broyeurs d’os du Yorkshire, qui ont installé des moteurs à vapeur et des machines puissantes dans le but de les réduire à l’état de granulaire. [..Ils ont été envoyés principalement à Doncaster, l’un des plus grands marchés agricoles de cette partie du pays, et son vendus aux agriculteurs pour qu’ils fassent purifier leurs terres…] »

    Une campagne géophysique « ambitieuse »

    Dans le Journal de la société statistique de Paris, et sa séance du 4 mars 1863, on pouvait lire : « La culture anglaise est tellement pénétrée de l’importance du rôle du phosphate de chaux comme engrais, que des spéculateurs ont fouillé pour elle, tous les champs de bataille de l’Europe, et que récemment encore, des navires apportaient, dans les ports anglais, où elle se vendaient à gros bénéfice, des cargaisons d’ossements humains recueillis en Crimée ».

    Toutes ces matières finirent toutefois par s’épuiser. Ces pratiques auraient cessé dans les années 1860, après une campagne de rumeurs contre les agriculteurs, soulignant qu’ils jetaient les corps de leurs propres enfants dans les champs. Il est à noter que ces mêmes usages, la transformation en engrais, concernèrent les momies égyptiennes rapportées par cargaisons entières -un fait largement confirmé par des documents historiques. A partir de 1841, remplaçant les ossements, ces engrais aurait été recherché dans les îles à guano -des montagnes de déjections d’oiseaux marins- acheminées en Grande-Bretagne et dans l’ensemble de l’Europe depuis les îles Chincha, au large des côtes du Pérou.

    Pour déterminer une fois pour toute si les restes des morts de Waterloo ont fini broyés en « farine d’os », Tony Pollard et ses équipes du « Waterloo Uncovered » souhaitent pouvoir mener dans les années qui viennent, une campagne géophysique « ambitieuse » pour tenter d’identifier les zones où le sol a été perturbé et où aurait pu se trouver l’emplacement d’anciennes fosses… vidangées.

    Le 18 juin 1815, se sont opposés dans la plaine de Waterloo, à 18km au sud de Bruxelles, les forces françaises constituées de 74.000 hommes et 266 canons, aux Forces alliées (195 000 hommes), composées des armées anglo-hollando-Belges : 68.000 hommes, et prussiennes : 127.000 hommes. Débutée à 11h35, la bataille s’est achevée autour de 21h par la défaite des troupes napoléoniennes. Les pertes françaises (tués et blessés) se sont élevées aux alentours de 20.000 hommes, de même que les pertes alliées, 20.000 hommes tués et blessés dont 7.000 prussiens).
    Dictionnaire des batailles de Napoléon, d’Alain Pigeard, editions Taillandier.


    Forces en présence dans la plaine de Waterloo, le 18 juin 1815 (en bleu, les armées napoléoniennes). Crédits : Journal of Conflict Archaeology

    Histoire de plantes : l’engrais des champs de bataille
    Par Marc Mennessier Publié le 30/03/2018
    https://www.lefigaro.fr/jardin/2018/03/30/30008-20180330ARTFIG00257-histoire-de-plantes-l-engrais-des-champs-de-batai

    Le mystère de la disparition des corps des soldats à la bataille de Waterloo enfin résolu ?
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2022-06-22/le-mystere-de-la-disparition-des-corps-des-soldats-a-la-bataille-de-wat

    #capitalisme #agriculture #engrais #chimie #phosphates #guerre #histoire #Belgique #Waterloo #bataille

  • Infarctus féminin : voici les symptômes qui doivent vous alerter - Edition du soir Ouest-France - 24/02/2023
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2023-02-24/infarctus-feminin-voici-les-symptomes-qui-doivent-vous-alerter-d15e31ac

    « La prise en charge doit avoir lieu, dans l’idéal, dans les deux heures qui suivent l’apparition des premiers signes, au maximum dans les douze heures. »

    Les symptômes classiques

    Le signe commun aux hommes comme aux femmes est généralement « une douleur thoracique intense, très brutale ». Parfois la douleur irradie vers les mâchoires et les bras. « Les personnes ont l’impression d’être comme serrées dans un étau », ajoute Hervé Le Breton.

    Diagnostic retardé

    Dans près de la moitié des cas, les femmes ne ressentent pas ces symptômes classiques. « La localisation de la douleur peut être plus basse, au niveau abdominal et peut provoquer des vomissements. La patiente sera orientée vers les urgences digestives plutôt que cardiaques et le diagnostic sera retardé. Les conséquences sont graves. Nous avons observé une surmortalité chez les femmes prises en charge à l’hôpital », précise le cardiologue.

    En l’absence des symptômes habituels, le risque réel est souvent mal diagnostiqué. D’après une étude britannique publiée dans European Heart Journal, les femmes auraient plus de 40 % de risques d’être mal diagnostiquées par rapport aux hommes. Or, dans ces cas-là, le temps est précieux, d’autant plus que « les artères des femmes sont plus difficiles à revasculariser, plus fines et plus fragiles que celles des hommes », précise la FFC. Leurs chances de survie sont amoindries.

    Lire aussi : Pourquoi les maladies cardiovasculaires sont-elles la principale cause de décès des femmes ?

    Nausée, essoufflement, fatigue…

    En plus des vomissements et des nausées, les femmes « doivent s’alerter face aux signes atypiques suivants : la sensation d’épuisement, l’essoufflement à l’effort », souligne la FFC. « Ces symptômes atypiques contribuent à une prise en charge trop tardive des femmes lors d’un infarctus. »

    Lire aussi : Voici la meilleure chance de survivre à un infarctus féminin

    Quand un homme de 50 ans ou 60 ans se plaint d’une douleur très importante dans la poitrine, on pense à l’infarctus et on appelle le 15. « Les femmes, elles, ont plutôt mal au ventre, à la mâchoire et une crise d’angoisse. On leur conseillera d’aller se coucher et « demain ça ira mieux », déplore Patricia Lemarchand, médecin pneumologue et professeure en biologie cellulaire à la faculté de médecine de Nantes (Loire-Atlantique) dans un entretien à Ouest-France en novembre 2022. On aura perdu douze heures dans la prise en charge alors que c’est extrêmement important d’intervenir rapidement. »

    La plupart du temps, les femmes elles-mêmes minorent ces symptômes, les associent à tort à la fatigue, au stress. La FFC note qu’elles arrivent aux urgences une heure plus tard que les hommes. Le professeur Hervé Le Breton insiste : « Il ne faut pas tarder à appeler le 15 directement. »

  • En réponse à un gouvernement voleur, des médecins « volants » :

    Revue de presse :

    Ce qu’il faut savoir sur les « flying doctors », ce pont aérien de soignants établi entre Dijon et la Nièvre
    https://www.francetvinfo.fr/sante/deserts-medicaux/ce-qu-il-faut-savoir-sur-les-flying-doctors-ce-pont-aerien-de-soignants

    « Le département est en pénurie de médecins. L’agglomération commence à l’être et on aura pas mal de départs en retraite. C’est compliqué aujourd’hui pour un certain nombre de patients de trouver un médecin », abonde sur franceinfo Denis Thuriot. La Nièvre a pourtant tenté d’attirer du personnel soignant, en créant « des maisons médicales, des centres de santé, ça ne suffit pas », déplore l’élu.

    https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/des-medecins-volants-pour-sortir-la-nievre-du-desert-medical-008592876d4

    https://www.huffingtonpost.fr/france/article/entre-dijon-et-nevers-un-pont-aerien-et-des-flying-doctors-face-au-ma

    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2023-01-25/ces-soignants-doivent-prendre-l-avion-pour-aider-un-hopital-en-manque-d

    https://www.rfi.fr/fr/podcasts/reportage-france/20230127-d%C3%A9serts-m%C3%A9dicaux-%C3%A0-nevers-des-m%C3%A9decins-volants-atte

  • Découvert au Groenland, le plus vieil ADN au monde a 2 millions d’années
    https://fr.news.yahoo.com/d%C3%A9couvert-au-groenland-vieil-adn-175911783.html

    Identifiés dans des sédiments, les différents fragments d’ADN proviennent de la partie la plus septentrionale du Groenland, appelée Cap Copenhague, et sont issus d’un environnement que nous ne voyons nulle part sur Terre aujourd’hui.

    Ah ben justement, il y a un chouette documentaire à ce sujet :
    https://www.youtube.com/watch?v=mcFct1otVyE

    • Perdus depuis près de 90 ans, les restes du dernier tigre de Tasmanie retrouvés dans un musée - Edition du soir Ouest-France - 07/12/2022
      https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2022-12-07/perdus-depuis-pres-de-90-ans-les-restes-du-dernier-tigre-de-tasmanie-re

      Le squelette du dernier spécimen connu du tigre de Tasmanie avait disparu depuis près de 90 ans. Deux scientifiques australiens viennent de le retrouver. Les ossements étaient en fait exposés dans un musée, « cachés » à la vue de tous. Explications.

      Ah ben vraiment, aujourd’hui, c’est un concours pour essayer de nous faire mourir d’autre chose que du Covid.

      https://www.youtube.com/watch?v=lc0UehYemQA

    • Ennio Morricone - The Thing (theme)
      https://www.youtube.com/watch?v=meU2gAU7Xss

      Je regardé The Thing lors de sa sortie. On est tombé dessus par hasard car nous avions élaboré un plan pour regarder plusieurs films avec un seul billet de cinéma en passant discrètement d’une salle dans l’autre en évitant les contrôles à l’entrée. Les séances se suivaient avec un délai de quinze à vingt minutes permettant à quelques quatre ou cinq employés de gérer une douzaine de salles de projection.
      Alors, après avoir décidé de quitter une salle où on avait commencé à regarder une comédie franchement ennuyeuse, on choisit une autre salle sans contrôle à l’entrée. Le choc. Le spectacle fut capitivant et hyper sanglant pour l’époque. Où étions-nous tombés ? Cloué dans nos fauteuil on arrêta de réfléchir à combien de films on pouvait encore visionner dans la soirée. C’était trop fort.
      C’est seulement des années plus tard, après They Live et Esacpe from New York que je commencais à saisir le message de Carpenter. Soyons réalistes, admettons la menace par l’impossible. Regardons la réalité apparente en employant notre fantaisie.

      “I know I’m human. And if you were all these things, then you’d just attack me right now, so some of you are still human. This thing doesn’t want to show itself, it wants to hide inside an imitation. It’ll fight if it has to, but it’s vulnerable out in the open. If it takes us over, then it has no more enemies, nobody left to kill it. And then it’s won.”

      “I know you gentlemen have been through a lot, but when you find the time, I’d rather not spend the rest of this winter TIED TO THIS FUCKING COUCH!”

      #cinéma #john_carpenter #horreur #sciences_fiction #it_has_begun

    • Moi je ne me souviens pas quand je l’ai vu pour la première fois. Ce qui est certain, c’est que je ne l’ai pas vu au cinéma, et surtout pas à l’époque de sa sortie. Je doute même qu’on l’ait emprunté au vidéoclub quand j’habitais encore chez mes parents.

      Du coup je suspecte que je l’ai découvert sur le tard, une fois que j’ai habité seul.

      Mais sinon, je me souviens de la joie à découvrir les scènes les plus tarées du film (l’électrochoc, la tête-araignée…). Je l’ai revu récemment, je trouve que ça a très bien vieilli. Et surtout que les scènes gore ne sont pas vraiment répugnantes, tellement elles sont délirantes ; rien à voir avec la mode du torture-porn réaliste des dernières années, avec lequel j’ai beaucoup de mal.

      Et dans les archives de Seenthis (2011, oui), j’avais dit tout le mal que je pensais du remake-prequel :
      https://seenthis.net/messages/45419

  • Après « une année de fonte record », ces deux glaciers des Pyrénées françaises ont été déclarés morts - Edition du soir Ouest-France - 24/11/2022
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2022-11-24/apres-une-annee-de-fonte-record-ces-deux-glaciers-des-pyrenees-francais

    Rayés de la liste ! Deux des neuf glaciers des Pyrénées françaises vont sortir de l’inventaire des glaciologues. L’hiver marqué par un déficit de neige, l’été précoce et caniculaire, les anomalies climatiques de l’automne et « les dépôts de sable du Sahara » augmentant les effets du rayonnement solaire ont eu raison des glaciers du Boum et du Portillon, près de Luchon (Haute-Garonne). « Leur mort est déclarée ! On ne les mesurera plus », annonce le glaciologue Pierre René qui les ausculte depuis vingt ans, à 2 800 m d’altitude.

    #climat

  • Les origines du Covid long sont-elles enfin connues ? - Edition du soir Ouest-France - 06/07/2022
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2022-07-06/les-origines-du-covid-long-sont-elles-enfin-connues-97f5dc15-7711-4659-


    L’unité de Covid long, au CHU Pontchaillou de Rennes en Ille-et-Vilaine.
    Photo : Thomas Brégardis / Ouest-France)

    La cause des séquelles à long terme du Covid-19, plus communément appelé Covid long, aurait été récemment découverte par des chercheurs aux États-Unis. Cette forme de maladie trouverait son origine dans des réservoirs de virus présents dans le corps des patients. Explications avec Yannick Simonin, virologiste à l’université de Montpellier.

    Les symptômes sont multiples : régurgitations, nausées, perte de goût ou d’odorat, intolérance à certains aliments… Le Covid long est un mal qui touche environ 10 % de la population ayant été infectée par le virus du Sars-CoV-2. Ses origines sont encore mal comprises, peu expliquées… Mais cela pourrait changer. Des chercheurs de la Harvard Medical School ont récemment annoncé avoir détecté des protéines de SARS-CoV-2, dans le sang des 65 % de patients atteints du Covid long qu’ils ont pu tester, jusqu’à 12 mois après leur premier diagnostic.

    Les scientifiques affirment que la protéine Spike, protéine permettant au Sars-Cov-2 de pénétrer les cellules, a une espérance de vie dans le corps « très courte », rapporte le quotidien britannique The Guardian. Cette dernière n’a pas été observée dans le sang des patients asymptomatiques : en conséquence, sa présence dans le corps de la plupart des personnes testées atteintes du Covid long « indique qu’il doit y avoir une sorte de réservoir viral actif ​ » avancent les scientifiques.

    Des réservoirs persistants de Covid-19
    En clair cette étude, bien que préliminaire, soutient l’idée que des réservoirs persistants de Covid-19 dans le corps des personnes atteintes du Covid long pourraient expliquer le développement et la persistance de symptômes de la maladie sur le long terme.

    The Guardian explique que des recherches antérieures avaient été réalisées sur des enfants atteints du syndrome inflammatoire multisystémique. Une maladie rare et grave survenant souvent quatre semaines après l’infection par le virus du Covid-19. Ces patients, traités avec un médicament réduisant la perméabilité intestinale, ont vu leurs symptômes disparaître progressivement. En outre, la protéine Spike a été rapidement éliminée. 

    Une autre étude précédemment publiée par des chercheurs de l’université de Stanford en Californie en avril 2022 va dans ce sens. Les chercheurs avaient pu constater que 13 % des patients de leur étude présentaient encore de l’ARN viral du SARS-CoV-2 dans leurs selles, quatre mois après avoir attrapé le virus et affirmaient avoir signalé la persistance de symptômes gastro-intestinaux (nausées, vomissements, douleurs abdominales).

    Persistent circulating SARS-CoV-2 spike is associated with post-acute COVID-19 sequelae (Harvard Medical School, 16/06/2022)
    https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2022.06.14.22276401v1.full.pdf

    Gastrointestinal symptoms and fecal shedding of SARS-CoV-2 RNA suggest prolonged gastrointestinal infection (Stanford University, 12/04/2022)
    https://www.cell.com/med/fulltext/S2666-6340(22)00167-2

    https://els-jbs-prod-cdn.jbs.elsevierhealth.com/cms/attachment/9f021da5-83ce-48eb-916d-e395b30fa32a/fx1_lrg.jpg

  • Voici les quatre clés qui aident à vivre longtemps, selon des chercheurs - Edition du soir Ouest-France - 15/04/2022
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2022-04-15/voici-les-quatre-cles-qui-aident-a-vivre-longtemps-selon-des-chercheurs

    Quel est le secret de la longévité ? Des chercheurs américains de l’université du Michigan, aux États-Unis se sont penchés sur la question. Ils sont parvenus à isoler, dans une nouvelle étude scientifique, quatre facteurs essentiels pour vieillir le mieux possible, et espérer avoir une longue et belle vie.

    L’exercice physique régulier, l’alimentation saine et le sommeil de qualité sont indispensables pour vieillir en bonne santé. Mais cela ne serait pas suffisant. Selon des chercheurs de l’université du Michigan, aux États-Unis, la santé psychologique serait le réel secret de la longévité et plus particulièrement quatre facteurs : l’optimisme, le bonheur, le soutien social et le fait d’avoir un but ou de trouver un sens à vie. Les scientifiques ont exposé leurs conclusions dans une nouvelle étude, rapportée mercredi 13 avril 2022 par le magazine scientifique Greater Good de l’Université de Californie à Berkeley.

    Une étude basée sur l’état émotionnel

    Les chercheurs ont étudié l’état émotionnel de 21 000 adultes de 50 ans et plus. Ils se sont basés sur des données recueillies dans le cadre d’une autre enquête qui portait sur la santé et la retraite, également menée par des scientifiques de l’université du Michigan.

    Tous les quatre ans, les participants à cette précédente étude, devaient répondre à un questionnaire sur leur santé psychologique, dans lequel ils étaient interrogés sur leur degré de bonheur, d’optimisme, de satisfaction de leur vie ou encore de soutien social. Cela a permis de dresser leur score de bien-être.

    Entre 2006 et 2020, près de 5 000 participants à l’étude sur la santé et la retraite sont décédés. Les chercheurs ont alors étudié comment leur santé psychologique avait pu contribuer ou pas à leur longévité. Ils ont ensuite comparé le bien-être psychologique des personnes décédées, en analysant leur score de bien-être, à celui de personnes du même âge encore en vie.

    Avoir un but dans la vie, le facteur qui a le plus d’influence sur la longévité

    Et le constat est sans appel : les participants à l’étude encore en vie ont globalement une bien meilleure santé psychologique. Le bien-être émotionnel jouerait donc un rôle essentiel sur la longévité.

    Les chercheurs ont même pu analyser de manière détaillée les facteurs les plus influents. Avoir un but dans la vie arrive en tête. Le bonheur et l’optimisme seraient également très importants. Le soutien social serait, quant à lui, le facteur qui influence le moins la durée de vie.

    La manière dont le bien-être psychologique allonge la durée de vie échappe encore aux scientifiques. Néanmoins Jennifer Boylan pense que ce qui peut l’expliquer serait le fait que « les personnes en bonne santé psychologique ont tendance à mieux prendre soin d’elles-mêmes en étant physiquement actives, en dormant mieux et en s’engageant dans des soins de santé plus préventifs ».

    Et puis, selon elle, « être en bonne santé mentale peut aider les gens à mieux faire face au stress, en réduisant les réactions physiologiques nocives qui l’accompagnent, telles que l’augmentation du rythme cardiaque ou de la pression artérielle ».

    Une meilleure santé psychologique pourrait augmenter la durée de vie de huit ans

    S’ils n’ont pas clairement identifié les raisons qui expliquent pourquoi la bonne santé psychologique favorise la longévité, les chercheurs sont parvenus à définir le nombre d’années de vie supplémentaires des personnes heureuses, positives, qui ont un but dans la vie et qui sont entourées. Lorsque les quatre critères étaient réunis, à l’âge de 50 ans, chez les participants à l’étude, et cela d’une manière significativement supérieure à la moyenne, ces personnes ont vécu en moyenne cinq à huit années supplémentaires que la moyenne.

  • Ce musée breton dédié au patrimoine des arts et métiers vend ses milliers de trésors aux enchères
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2022-04-05/ce-musee-breton-dedie-au-patrimoine-des-arts-et-metiers-vend-ses-millie

    Le musée des Arts, métiers et commerces de Saint-Gildas-de-Rhuys (Morbihan) avait fermé définitivement, le 31 octobre 2021. Une grosse bouffée de mélancolie, certainement, pour Michel Craneguy, 74 ans, le créateur des lieux, avec sa femme Mariannick. Collectionneurs depuis environ quarante ans, ils avaient ouvert le musée en 1993. Faute de repreneur, après deux ans de recherche, le couple s’était résolu à jeter l’éponge. Mais pas les milliers d’objets qu’abritait cette caverne d’Ali Baba. Ils seront vendus aux enchères du 13 au 16 avril 2022, sur place. « Je suis un peu triste, j’ai consacré ma vie à ce musée, glisse Michel. C’était du boulot derrière, pour dénicher tout ça. »

  • Un archéologue amateur découvre par hasard les ruines d’une antique cité perdue - Edition du soir Ouest-France - 03/02/2022
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2022-02-03/un-archeologue-amateur-decouvre-par-hasard-les-ruines-dune-antique-cite

    Un diplomate polonais féru d’archéologie et d’histoire a repéré par hasard, en 2021, les ruines de la cité antique de Thébasa, en Turquie. Une ville vieille de plus de onze siècles. Une découverte rendue publique seulement le 27 janvier 2022 par l’agence de presse locale Anadolu.

    C’est ce qui s’appelle une belle découverte. Robert Rockiki exerce le métier de diplomate. Sur son temps libre, ce Polonais actuellement en poste à l’ambassade de Pologne en Turquie s’adonne à son passe-temps préféré : l’« histracking » c’est-à-dire, littéralement, le « traçage historique ». Cela consiste à faire des randonnées en dehors des sentiers balisés pour rechercher de sites historiques méconnus. Bien lui en a pris, puisqu’il est tombé en 2021, un peu par hasard, sur les ruines de la cité antique de Thébasa, en Anatolie centrale. Une découverte rendue publique que le 27 janvier 2022 par l’agence de presse turque Anadolu.

    « Des découvertes naturelles et culturelles »

    Retour en 2021. Robert Rokicki est en poste à l’ambassade polonaise située d’Ankara, la capitale de la Turquie. Alors qu’il est en congé, il se rend près « des monts Taurus, en Anatolie centrale, à la recherche d’un endroit en lien avec la légende des Sept Dormants d’Éphèse », précisent nos confrères du site Ulyces.com.

    Sur place, il pratique librement son mode de tourisme préféré. « Cela combine à la fois les découvertes naturelles et culturelles, détaille le diplomate, auprès de l’agence de presse Anadolu. La Turquie est la meilleure destination au monde pour ce type d’activité, car c’est un pays riche en monuments historiques et en merveilles naturelles. »

    Sa destination ? Le petit village de Pinarkaya dans la province de Karaman. Sur place, il finira par tomber sur ce qui se révélera être les ruines de la cité de Thébasa, une ville fortifiée d’Asie mineure sous le contrôle des Romains puis des Byzantins jusqu’au début du IXe siècle après Jésus-Christ. « La découverte de Thébasa a été quelque peu accidentelle », avoue le diplomate.

    Une cité recherchée depuis deux siècles

    Cette découverte est d’autant plus extraordinaire que la cité fait l’objet de recherches par des historiens et explorateurs depuis près de 200 ans. Parmi les personnalités les plus connues à avoir essayé de retrouver Thébasa, la diplomate et exploratrice américaine Gertrud Bell, disparue en 1926 en Irak. Cette cité était l’une des villes les plus importantes de l’ancienne province de Lycaonie, une grande région à l’intérieur de l’Asie Mineure. Elle a joué un rôle primordial dans la protection de l’empire byzantin au VIIIe siècle face aux envahisseurs musulmans.

    Stephen Mitchell, l’un des plus grands chercheurs sur l’Asie Mineure, membre de l’Académie britannique et secrétaire honoraire de l’Institut britannique d’Ankara, estime dans les colonnes du journal turc The Daily Sabah que cette découverte fortuite résout « une énigme de longue date sur la géographie historique de l’Asie Mineure. Cela aide à comprendre certains problèmes auparavant insolubles de routes et de voies de communication entre les villes de Konya et Adana », a déclaré le chercheur britannique.

  • Comment votre télé connectée récolte et revend vos données personnelles en toute tranquillité - Edition du soir Ouest-France - 31/01/2022
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2022-01-31/comment-votre-tele-connectee-recolte-et-revend-vos-donnees-personnelles

    Par Emile BENECH
    Le nombre de télévisions connectées ou « Smart TV » explose en France. Ces dernières, vendues comme des objets facilitant la vie quotidienne, sont de vraies mines d’or ceux qui les commercialisent. Elles récupèrent énormément d’informations sur les habitudes de leurs utilisateurs, et ces données sont ensuite revendues à des tiers. Une chose est sûre, ces téléviseurs high-tech vous observent.

    Pour faire la promotion de sa Smart TV 2021, l’entreprise d’électronique coréenne Samsung a sorti une publicité égrenant toutes ses nouvelles fonctionnalités. Assistance vocale, appels téléphoniques, connexion grâce au smartphone, la « TV vraiment intelligente » fait tout ! Y compris de la collecte d’informations personnelles, qui sont ensuite revendues à des courtiers en données – pour mieux comprendre vos habitudes et vos envies, et donc vous proposer des publicités plus ciblées. Explications.

    Une télévision émettrice de données

    Le téléviseur connecté n’est plus seulement un récepteur d’images. Connecté à internet via votre box ou routeur, il émet également quantité d’informations. Comme tous les objets dits « connectés », c’est en fait un ordinateur, nous explique Stéphane Bortzmeyer, ingénieur réseau. « Ce type de téléviseur a en plus un bel écran, des haut-parleurs, etc., dit-il. Mais fondamentalement, c’est un ordinateur, qui a les mêmes possibilités pour envoyer des données. La vraie différence est qu’il est beaucoup plus fermé. Il n’y a pas de moyen de savoir ce qu’il s’y passe. »

    On en connaît pourtant certains mécanismes. Votre Smart TV va notamment pouvoir collecter des données grâce à un procédé novateur : la reconnaissance automatique de contenus (ACR), grâce à un « pixel » informatique.

    « Un responsable marketing par-dessus l’épaule »

    Rayna Stamboliyska, autrice du livre La face cachée d’Internet (aux éditions Larousse), nous explique comment fonctionne cela fonctionne : « Un pixel, c’est comme si vous aviez en permanence un responsable marketing au-dessus de votre épaule qui note tout ce que vous faites. » Il va suivre en continu ce qui est fait avec l’écran, pour ensuite renvoyer ces données à l’éditeur ou au constructeur.

    L’ACR fait exactement cela : « Si vous regardez les conditions d’utilisation de Samsung, ou de Vizio [un fabricant américain d’appareils électroniques, grand acteur du marché, NdlR], c’est très clair. L’ACR sert à collecter des données, à les envoyer chez l’éditeur. Ce dernier va renvoyer à des tiers tout un tas de données. » En gros, de ce que vous regardez, du temps passé sur telle série, mais aussi quel type d’applications vous installez, combien de temps vous passez dessus, etc.

    La revente de vos données est écrite noir sur blanc

    L’utilisation de ces données est d’ailleurs écrite noir sur blanc dans les politiques de confidentialités de Samsung : « Afin d’améliorer la pertinence des publicités qui vous sont proposées sur vos appareils, nous sommes susceptibles (conformément à la loi applicable) d’exploiter votre historique de visionnage TV (y compris des informations concernant les réseaux, les chaînes, les sites web visités et les programmes visionnés sur votre Samsung Smart TV ainsi que les durées de visionnage correspondantes), diverses informations relatives à l’utilisation de votre Samsung Smart TV ainsi que d’autres données statistiques en provenance de sources de données de tiers de confiance. Pour enregistrer cet historique de visionnage TV, nous sommes susceptibles d’utiliser un système de reconnaissance automatique du contenu ainsi que d’autres technologies. »

    Vous voulez supprimer l’ACR ? Bon courage !

    Toutes ces données valent de l’argent. Les acteurs du marché s’en sont bien rendu compte, c’est pourquoi ils rendent extrêmement difficiles le processus pour désactiver ces fonctions.

    « Pour ce faire, il faut aller fouiller dans la configuration, ce que les fabricants et les éditeurs de logiciels dédiés Smart TV ne rendent pas facile », explique Rayna Stamboliyska. Certains vont même plus loin. « Vizio, par exemple, va permettre de désactiver la collecte de données à caractère personnel, mais cette désactivation peut dégrader la qualité globale du rendu de l’équipement. Ainsi, pour avoir une belle image, il faut payer avec sa vie privée. »

    D’autres données potentiellement vendues

    Il n’y a pas que l’ACR qui est inquiétant dans les télévisions connectées. Ces dernières sont également capables d’écouter les sons des pièces.

    « Il y a quelques années déjà, on conseillait de ne pas raconter de choses confidentielles devant les télés connectées, rappelle Rayna Stamboliyska, parce qu’elles collectent de la voix pour ensuite apprendre aux machines à faire de la reconnaissance vocale, de l’oral à l’écrit, etc. »

    Des données envoyées à Netflix même si vous ne l’utilisez pas

    Cet espionnage est difficile à éviter. Une étude menée par des chercheurs de la Northeastern University et de l’Imperial College de Londres a révélé que les données des téléviseurs et des appareils « intelligents » étaient envoyées à l’activité publicitaire de Google et à Netflix, même si les gens n’avaient pas Netflix.

    Et, selon Stéphane Bortzmeyer, ingénieur réseau, le problème touche l’ensemble des objets connectés. « On a avec ces derniers encore moins de possibilités d’interdire ce genre de pratique que sur un ordinateur. Il n’y a pas de moyen de refuser, par exemple, de connecter la télé à son compte Google », nous explique-t-il.

    En 2021, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom, anciennement CSA) a noté une progression de 8 % des Smart TV dans les foyers des Français. Jackpot pour leurs fabricants, qui continueront à s’occuper de vos données.

    La législation est-elle suffisante sur la collecte des données personnelles ?

    [Encart]
    Si la loi du 20 juin 2018 relative à la protection des données personnelles cadre aujourd’hui la collecte et la revente de celles-ci, la technologie avance vite, plus vite que la loi. Est-ce que notre législation est suffisante pour prévenir les abus de collecte, et surtout de revente des données personnelles ?

    Pour Suzanne Vergnolle, docteure en droit de l’Université Paris-II-Panthéon-Assas, travaillant sur la protection de la vie privée et des données personnelles en Europe et aux États-Unis, « les principes juridiques existants, notamment ceux issus du RGPD, répondent assez bien aux enjeux ».

    Selon elle, la question est de savoir comment les mettre en œuvre pour que cette protection ne soit pas juste illusoire. « Malheureusement, il s’agit là de l’un des gros enjeux de ce texte : comment s’assurer que ces principes soient mieux respectés et plus effectifs. Plusieurs acteurs de la protection des données, notamment le contrôleur européen ou la commission européenne, se penchent en 2022 sur ces questions. Ils souhaitent s’assurer que ces principes soient mieux mis en œuvre par les entreprises et que les manquements soient moins nombreux. »

    #Télévision_connectée #Surveillance #Internet_des_Objets

  • Breaking news : INTERNET EST MORT ! DEPUIS 2016 !! https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2021-09-06/une-theorie-du-complot-affirme-quinternet-est-mort-depuis-2016-73427393
    "Selon cette théorie, le réseau internet serait « mort » en 2016 ou en 2017. Par « mort », l’auteur du message publié sur le forum entend que le web semble « vide et dépourvu de tout humain », et « entièrement stérile »."
    #internet #mort #complotisme #conspirationnisme #fakenews