Tout reste à écrire - Le Nouveau Magazine Littéraire

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  • « Cette tribune réhabilite un ordre social à l’ancienne » - Le Nouveau Magazine Littéraire
    https://www.nouveau-magazine-litteraire.com/conversations/-cette-tribune-r%C3%A9habilite-un-ordre-social-%C3%A0-l

    Un sentiment de déjà-vu. Depuis plus de quarante ans, régulièrement, quand des mouvements féministes s’en prennent aux pratiques sexistes dans les relations érotiques, amoureuses ou sexuelles, surgit l’accusation de puritanisme. Paradoxal lorsque l’on considère la logique même des mouvements féministes. Depuis les années 1970, les luttes contre le sexisme se situent dans la continuité de celles pour l’émancipation sexuelle : lutter pour disposer librement de son corps implique de s’attaquer aux pratiques de violence, de coercition, de domination qui entravent cette liberté. Nombre d’associations féministes « prosexe » sont d’ailleurs présentes dans les combats contre les violences et le harcèlement sexuel. Défendre, à l’inverse, une « liberté d’importuner » pour les hommes — soit la liberté d’entraver la liberté d’autrui — n’a vraiment rien de subversif.

    • Apprendre aux filles à courber l’échine ? !
      https://www.humanite.fr/apprendre-aux-filles-courber-lechine-648594

      Le monde qui nous est décrit ici et ses valeurs, telles qu’elles sont défendues, sont complètement déconnectés de toute réalité. Il est totalement paradoxal, il faut le redire, que quelques vieilles bourgeoises osent faire la leçon aux milliers de femmes légitimement révoltées qui dénoncent les dérives, d’une sévérité renouvelée, des hommes envers elles. Il est surtout douloureux de voir l’attaque venir de ce côté : la sororité reste à construire.

      #tribune_réactionnaire #vieille_bourgeoisie

    • Un autre extrait de l’interview à retenir pour moi :

      Que les auteurs de cette tribune aient échappé à certaines de ces expériences et de ces ressentis, cela est tout à fait possible : elles ne seraient pas les premières. Elles pourraient alors s’interroger, comme le faisait par exemple Simone de Beauvoir, sur les éléments de leur trajectoire et de leur position qui les a protégées de telle ou telle dimension des relations sexistes. C’est en raison de cette démarche réflexive et respectueuse du vécu des autres femmes que des féministes ont pu s’allier autour des causes communes pour lesquelles elles (et parfois ils) n’étaient pas nécessairement toutes concernées intimement. On est ici bien loin de cette démarche.

  • « CETTE TRIBUNE RÉHABILITE UN ORDRE SOCIAL À L’ANCIENNE »
    https://www.nouveau-magazine-litteraire.com/conversations/-cette-tribune-r%C3%A9habilite-un-ordre-social-%C3%A0-l

    Depuis les années 1970, les luttes contre le sexisme se situent dans la continuité de celles pour l’émancipation sexuelle : lutter pour disposer librement de son corps implique de s’attaquer aux pratiques de violence, de coercition, de domination qui entravent cette liberté. Nombre d’associations féministes « prosexe » sont d’ailleurs présentes dans les combats contre les violences et le harcèlement sexuel. Défendre, à l’inverse, une « liberté d’importuner » pour les hommes — soit la liberté d’entraver la liberté d’autrui — n’a vraiment rien de subversif.

    Cela ressemble plutôt à une réhabilitation d’un ordre social à l’ancienne où les rencontres amoureuses, érotiques et sexuelles prennent la chasse pour modèle. L’affirmation selon laquelle « la pulsion sexuelle » serait « par nature offensive et sauvage » semble d’ailleurs plutôt anachronique, après cinquante ans de travaux historiques, sociologiques et anthropologiques sur la sexualité. Maintes enquêtes montrent qu’importuner les femmes constitue avant tout un rituel social par lequel des garçons et des hommes apprennent à affirmer et accomplir une forme de virilité définie par opposition à une féminité dévaluée. Quand il devient visible que de plus en plus de filles et de femmes résistent à cette partition des rôles, il n’est pas étonnant que surgissent des contre-offensives.