Parité : au « Parisien », les femmes journalistes indiquent la direction

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    L’absence de parité au sein du Parisien-Aujourd’hui en France fait gronder la rédaction. Jeudi, 77 journalistes femmes ont envoyé, à l’occasion d’un mouvement collectif, leur candidature pour devenir rédactrice en chef du quotidien détenu par le groupe LVMH. Une façon de protester contre le caractère exclusivement masculin de la direction de la rédaction, qui s’est renforcé dans la semaine.

    « En quinze ans au Parisien, j’ai dû connaître une femme à la direction de la rédaction, poursuit l’initiatrice déjà citée. Actuellement, sur 13 chefs, il y a 12 hommes et une seule femme qui dirige la Parisienne (le magazine féminin du groupe, ndlr). La société avance, mais nous n’avons pas l’impression que le Parisien suive le mouvement. Et puis, la direction de la rédaction signe les éditos du journal, c’est un élément qui compte dans notre démarche. » Des éditos par ailleurs très critiqués en interne.

    « Comment faire vivre un débat salutaire au cœur même d’une rédaction sans pluralité des profils à sa tête ?, s’interrogent les auteures dans le texte envoyé à la DRH. Etre une femme n’est pas une compétence, mais être un homme non plus. Et nous répondre qu’elles ne postulent pas à ces postes ne serait pas un argument. » Et de conclure : « Je fais confiance aux personnes qui dirigent le Parisien-Aujourd’hui en France pour promouvoir les talents féminins qui se trouvent au sein de notre rédaction, ou pour aller les chercher et leur donner envie de rejoindre notre grand journal. »

    Il est à noter que le Parisien-Aujourd’hui en France a une femme pour directrice générale, en la personne de Sophie Gourmelen. Nommée à ce poste après le rachat du journal par LVMH, elle n’a cependant pas de fonction éditoriale.

    Cette fronde féminine doit rappeler au groupe LVMH un autre épisode. En juin 2013, les femmes journalistes des Echos, quotidien également détenu par la multinationale du luxe, s’étaient insurgées contre le même problème et avaient décidé une « grève des signatures ». A l’époque, le journal économique ne comportait aucune femme au sein de la direction de la rédaction ou de la rédaction en chef. « On nous dit qu’aucune femme ne correspondait aux profils recherchés ! Les Echos ne manquent pourtant pas de femmes compétentes, motivées et ambitieuses. Mais elles ne sont pas considérées », s’insurgeaient-elles alors.

    Pour dénoncer les écarts salariaux entre les hommes et les femmes au sein de l’audiovisuel britannique, Carrie Gracie, rédactrice en chef de la BBC en Chine, a, elle, démissionné cette semaine de ses fonctions d’encadrement. Dans une lettre ouverte, la journaliste a pointé le fait que deux des quatre rédacteurs en chef internationaux de la BBC – deux hommes – gagnent 50% de plus que leurs collègues féminines. Sous pression, la chaîne n’a pu que réaffirmer son engagement pour l’égalité salariale.

    • Ce matin le parisien nous informe que Georges Tron a transmis ses voeux de bonne année et publie un article intitulé

      Le maire de Draveil, Georges Tron, a « un moral d’acier »

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      Vu la haute importance de cette info, je présume que c’est une réponse à ces femmes journalistes qui signalent les discriminations au travail qu’elles subissent et aussi un message adressé à toutes celles qui oseraient dénoncé des violences sexuelles.