« Cette tribune réhabilite un ordre social à l’ancienne » - Le Nouveau Magazine Littéraire
►https://www.nouveau-magazine-litteraire.com/conversations/-cette-tribune-r%C3%A9habilite-un-ordre-social-%C3%A0-l
Un sentiment de déjà-vu. Depuis plus de quarante ans, régulièrement, quand des mouvements féministes s’en prennent aux pratiques sexistes dans les relations érotiques, amoureuses ou sexuelles, surgit l’accusation de puritanisme. Paradoxal lorsque l’on considère la logique même des mouvements féministes. Depuis les années 1970, les luttes contre le sexisme se situent dans la continuité de celles pour l’émancipation sexuelle : lutter pour disposer librement de son corps implique de s’attaquer aux pratiques de violence, de coercition, de domination qui entravent cette liberté. Nombre d’associations féministes « prosexe » sont d’ailleurs présentes dans les combats contre les violences et le harcèlement sexuel. Défendre, à l’inverse, une « liberté d’importuner » pour les hommes — soit la liberté d’entraver la liberté d’autrui — n’a vraiment rien de subversif.