• Retour au bureau et Covid-19 : quand la technologie vient au secours des DRH, Le Lab/Idées
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/immobilier-btp/coronavirus-la-technologie-au-secours-des-drh-1248968

    Comment mettre ses salariés à l’abri des risques sanitaires en cette période de pandémie de Covid-19 ? C’est un vrai défi pour les directions des ressources humaines et les « services généraux ». Heureusement, les nouvelles technologies peuvent apporter à ces derniers des solutions utiles.

    Pour limiter la promiscuité, il existe d’abord des outils de pilotage des espaces. « Ces systèmes intègrent les plans d’aménagement du site, des données de ressources humaines concernant les effectifs, la composition des équipes… », détaille Jean Walbaum, directeur « smart office » chez JLL France. « Au départ, ils ont été conçus pour optimiser l’occupation des bureaux partagés ou des salles de réunion, définir au mieux leur dimensionnement et maîtriser les coûts. Les entreprises qui les proposent les ont adaptés afin qu’ils apportent des réponses dans un contexte de crise sanitaire », note Tanguy Quero, directeur JLL Spark pour la zone Europe, Moyen-Orient, Afrique.

    Etiquettes numériques

    Ces logiciels permettent aux dirigeants de programmer la présence des collaborateurs sur site dans le respect de la jauge prévue, d’empêcher la réservation de certains bureaux pour éviter une trop grande proximité entre les salariés, et d’organiser les espaces. « Cette solution de flex-office avec système de réservation est très intéressante en cette période de crise sanitaire, et tout le monde nous la demande. Nous venons d’équiper la BPI et la Française des Jeux », témoigne le président de SharingCloud, Antoine Plantier. Il note que la tendance était déjà bien amorcée avant l’épidémie de Covid-19 dans les grands groupes, par souci d’économiser des mètres carrés.

    Une étiquette numérique accolée à chaque poste de travail permet de vérifier le nom du salarié ayant effectué la réservation via un site Internet ou une application, et la plage horaire concernée. Elle permet également de retracer le parcours d’un malade, en cas avéré de coronavirus, les passages en salle de réunion étant aussi mémorisés. Les « cas contacts » peuvent ainsi être alertés. Ceci suppose néanmoins l’accord préalable des salariés, souligne Jean Walbaum.

    Capteurs à infrarouges

    Cette étiquette est encore un excellent outil pour déclencher des opérations de nettoyage uniquement en temps utile, lorsque l’espace a été utilisé. Des systèmes de nettoyage intelligent sont également déployés dans les toilettes. « Il y a là aussi une logique économique, car les coûts de nettoyage se sont envolés avec la crise sanitaire », note Tanguy Quero.

    Globalement, les capteurs ont la cote en cette période de pandémie : capteurs à infrarouges pour prendre la température des personnes arrivant dans les bureaux. Capteurs pour vérifier que la distance physique entre les salariés est bien respectée. Capteurs pour mesurer la qualité de l’air. A l’image de ceux développés par Kandu, filiale de Saint-Gobain.

    « Nous réalisons des campagnes de diagnostic ponctuelles chez nos clients grâce à des objets connectés qui permettent de mesurer l’humidité de l’air, le taux de CO2 - qui est un bon indicateur du renouvellement de l’air dans un bâtiment -, le taux de particules fines et celui des composés organiques volatils », explique Clara Getzel, la directrice générale de la start-up.

  • Les Berlinois déclarent la guerre aux sociétés immobilières | Les Echos
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    Requins contre petits poissons, grandes sociétés immobilières avides contre #locataires démunis. L’image reproduite samedi sur banderoles et masques par nombre de manifestants est à peine caricaturale aux yeux des 25.000 Berlinois venus défiler samedi contre la flambée de leurs loyers et la #gentrification qu’elle entraîne dans la capitale.

    Après avoir subi un quasi-doublement des prix de l’immobilier locatif en dix ans, à 10 euros du mètre carré en moyenne, les petits ont décidé de s’unir pour taper fort : plus de 250 associations de locataires réclament un référendum pour obtenir l’expropriation des sociétés immobilières détenant plus de 3.000 logements dans la capitale allemande.

    Michael Prütz, le militant qui veut exproprier les investisseurs de Berlin

    Ils s’appuient sur l’article 15 de la constitution allemande qui stipule que le sol peut être placé pour l’intérêt général sous un régime de propriété collective moyennant une indemnisation du propriétaire.
    Une pétition révolutionnaire portée par des gilets...violets

    Dès midi sur l’Alexander Platz, point de départ de la manifestation qui s’est ensuite dirigée vers la foire immobilière de Berlin se tenant ce week-end, les signataires affluaient au stand du réseau à l’initiative de la pétition pour l’organisation d’un référendum. Ses membres arboraient des gilets… violets.

    S’ils ne revendiquent pas de lien de parenté direct avec le mouvement français, leur slogan n’en est pas moins révolutionnaire : « Deutsche Wohnen & Co enteignen » (pour « Exproprier Deutsche Wohnen & Co »), du nom de la première société immobilière de la ville, avec 112.000 logements.
    85 % des Berlinois sont locataires

    Chaque signataire y va de son mot de soutien ou partage une mauvaise expérience : une expulsion, une modernisation imposée par le propriétaire pour augmenter le loyer, des charges qui augmentent, l’impossibilité pour un couple avec un bébé de trouver un #logement plus grand pour un prix abordable…

    Notre seule chance de rester à Berlin c’est de sauver nos immeubles

    Le sujet mobilise d’autant plus que 85 % des Berlinois sont locataires. Dans une ville où le salaire médian est de 1.380 euros, selon la fondation Boeckler, le logement croque 43,8 % du revenu des ménages. Et la capitale allemande a beau accueillir 35.000 à 50.000 habitants supplémentaires chaque année, de plus en plus de Berlinois sont, eux, obligés de partir. « Notre seule chance de rester à Berlin c’est de sauver nos immeubles », conclue Sandrine Woinzeck, membre du réseau « #loyers fous », initiateur de la manifestation.
    Un processus encore long

    Tous les manifestants ne sont pas directement concernés mais tous se sentent solidaires. « Je suis propriétaire mais je n’ai pas envie que mes voisins s’en aillent », explique Robin, chercheur de 32 ans, venu du quartier de Steglitz dans le sud de Berlin avec ses trois enfants, qu’il pousse dans une carriole pour s’assurer qu’ils tiennent les quelque 7 kilomètres du parcours de la manifestation.

    Google montre patte blanche à Berlin

    Au vu de l’affluence, la collecte des 20.000 signatures préalables à l’organisation d’un référendum ne devrait pas être compliquée à obtenir. Ensuite il faudra encore récolter près de 180.000 signatures, l’équivalent de 7 % des électeurs berlinois. Si tel est le cas, le gouvernement du land devra alors choisir une date pour organiser le référendum. Le processus devrait donc prendre encore au moins un an et il n’est pas sûr que la population le soutienne jusqu’au bout.

    L’estimation du montant nécessaire au dédommagement des sociétés expropriées va d’une dizaine de milliards, selon les promoteurs du référendum, à 36 milliards d’euros selon le gouvernement berlinois. Et ce alors que la ville est déjà endettée à hauteur de 60 milliards d’euros. « Cela ferait beaucoup et voudrait dire que j’endette mes enfants, souligne Robin. Mais cette première pétition est importante pour que les autorités bougent », assure-t-il.

    Ninon Renaud (Correspondante à Berlin)

  • La faillite du géant du BTP #Carillion crée un véritable séisme au Royaume-Uni
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/immobilier-btp/0301150662494-la-faillite-du-geant-du-btp-carillion-cree-un-veritable-seism

    La faillite de cette entreprise vieille de 200 ans et pesant 5,2 milliards de livres de chiffre d’affaires secoue tout le Royaume pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’elle laisse potentiellement sur le carreau 43.000 employés dans le monde, dont près de 20.000 au Royaume-Uni.

    Ensuite, parce qu’elle soulève des interrogations sur l’avenir de plusieurs grands chantiers en cours, comme la construction de la ligne TGV High Speed 2 entre Londres et le nord de l’Angleterre : Carillion avait décroché en juillet, en consortium avec Kier et Eiffage, deux gros contrats de tunnels pour 1,4 milliard de livres.

    Le groupe est plus largement impliqué dans 1,7 milliard de livres (1,91 milliard d’euros) de contrats auprès du secteur public ou en partenariat public privé. Il est ainsi engagé dans pas moins de 450 projets, allant bien au-delà de la construction d’hôpitaux ou de prisons ou de sites militaires. Il en assure en effet parfois la maintenance, gère des bâtiments ou des infrastructures pour le compte de l’Etat (autoroutes...) et fournit des services allant, par exemple, jusqu’à la livraison quotidienne de repas à 32.000 écoles britanniques.

    #privatisation #externalisation #ppp #too_big_to_fail

    Ça sent fort le renflouement à coup d’argent public ...

    https://www.carillionplc.com/solutions

    Carillion collapse : How can one of the Government’s biggest contractors go bust ?
    http://www.independent.co.uk/news/business/analysis-and-features/carillion-collapse-how-liquidate-government-contract-what-nhs-hs2-wha

    Employees of Carillion who are still in work will be transferred to the state’s Pension Protection Fund for collapsed companies, which means an instant 10 per cent cut to their future retirement entitlements.

    Carillion employees who are already retired will continue to receive their full pension entitlements, but the annual increases may be lower than previously promised.