Les Nouvelles Traversées Alpines, la Traversée échouée ?
« Creusez les Alpes qu’on voie la mer ! » Cette exclamation, fréquemment associée à l’annonce de l’ouverture du tunnel du Simplon en 1905, dessine un lien entre le fait de traverser les Alpes et d’accéder à la mer. L’accomplissement d’une traversée équivaudrait ainsi à atteindre les rivages de la Méditerranée, ou au moins ceux des lacs italiens. Le tropisme maritime se fond plus largement dans une convergence italienne (Raffestin 1975, Figure 1). Cela ne semble cependant pas suffire à définir les Traversées Alpines comme un objet géographique. Un rapide retour sur la bibliographie existante établit un impossible découplage de cette question avec celle de la définition des Alpes (Bernier 2005, Debarbieux 2002). Le caractère difficilement saisissable de l’espace « Alpes » est au fondement d’un problème sémantique qui concerne l’essence de notre objet. Traverser peut nécessiter d’identifier l’objet spatial parcouru ; l’action sous-entend la possibilité d’identifier là où le phénomène commence et où celui-ci se termine. La notion de traversée est ainsi en position paradoxale vis-à-vis de l’approche contemporaine des Alpes, fondée sur l’acceptation de l’impossible définition stricte des limites externes (Debarbieux et Rudaz 2010).
▻https://www.espacestemps.net/articles/les-nouvelles-traversees-alpines
#Alpes #transports #traversées_alpines #tunnels #franchissement #frontières
Ce qui m’intéresse, dans cet article, c’est de montrer la dualité du phénomène : une traversée toujours plus rapide pour marchandise et hommes/femmes désirables, une traversée toujours plus lente et périlleuse pour les indésirables...