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  • Pourquoi les pays du Sahel ont mieux résisté au coronavirus
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/08/24/pourquoi-les-pays-du-sahel-ont-mieux-resiste-au-coronavirus_6049776_3212.htm

    Sur la bande sahélienne, les tout premiers malades ont été décelés en février au Burkina, en mars au Tchad, et le virus a ensuite circulé à bas bruit, sans montée spectaculaire comme ont pu en connaître les Etat-Unis, l’Europe ou quelques pays africains comme l’Afrique du Sud et le Nigeria, pourtant voisin. « Dans la plupart des pays du Sahel, les mesures de confinement et la fermeture des frontières ont été décidées très tôt, avant même qu’il y ait un nombre important de cas. Et cette politique a eu des effets positifs sur la propagation du virus », souligne le docteur Mihigo.
    Si chaque pays a réagi avec sa culture, la célérité a été un point commun à tous. Ainsi, au Tchad, les lieux de culte, les écoles et les commerces ont été fermés dès le lendemain de l’enregistrement de la première contamination, le 19 mars. Et en Mauritanie, tout un dispositif a été rapidement déployé. Médecin-conseil à l’ambassade de France à Nouakchott, Raymond Najjar le qualifie volontiers d’« exemplaire ». « Le gouvernement a fermé ses couloirs aériens en avril, puis ses frontières intérieures, au point que plus personne n’a pu circuler dans le pays jusqu’en juillet », résume-t-il. Au Niger, pas de tergiversations non plus : les mosquées ont été fermées durant deux semaines et Niamey, la capitale, est restée isolée du reste du pays la première quinzaine d’avril.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#circulation#frontiere#afrique#sahel#pandemie

  • #Coronavirus : l’#OMS et l’#Unicef plaident pour la réouverture des #écoles en #Afrique
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/08/21/coronavirus-l-oms-et-l-unicef-plaident-pour-la-reouverture-des-ecoles-en-afr

    « L’impact à long terme de la fermeture des écoles risque de nuire encore plus aux #enfants, à leur avenir et à leurs communautés », estime un responsable de l’Unicef.

  • Madagascar : quand la diaspora fait les courses pour les familles fragilisées par le coronavirus
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/08/20/madagascar-quand-la-diaspora-fait-les-courses-pour-les-familles-fragilisees-

    Avec l’épidémie, les commandes de produits de première nécessité via Internet ont explosé sous l’influence des expatriés soucieux de venir en aide à leurs proches.

    #Covid-19#migrant#migration#madagascar#diaspora#sante#aidealimentaire

  • Coup d’état militaire au Mali : Ibrahim Boubacar Keïta et son népotique régime renversé. Mais déjà, l’ostracisation du pays par ses principaux « partenaires » a commencé : ONU, Cédéao, France (à fric) ...

    Au Mali, les militaires désormais au pouvoir promettent des élections générales
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/08/19/au-mali-les-militaires-desormais-au-pouvoir-promettent-des-elections-general

    « Nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple, avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’histoire », a déclaré celui qui a été présenté comme le porte-parole des militaires, le colonel-major Ismaël Wagué, chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air. « Notre pays, le Mali, sombre de jour en jour dans le chaos, l’anarchie et l’insécurité par la faute des hommes chargés de sa destinée », a accusé l’officier.
    « Jeter les bases d’un Mali nouveau »

    Il a dénoncé le « clientélisme politique » et « la gestion familiale des affaires de l’Etat », ainsi que la « gabegie, le vol et l’arbitraire », une justice « en déphasage avec les citoyens », une « éducation nationale qui patauge » ou encore des massacres de villageois, le « terrorisme et l’extrémisme ».

    « La société civile et les mouvements sociopolitiques sont invités à nous rejoindre pour, ensemble, créer les meilleures conditions d’une transition politique civile conduisant à des élections générales crédibles pour l’exercice démocratique à travers une feuille de route qui jettera les bases d’un Mali nouveau », a ajouté le colonel major. Il a demandé aux organisations internationales et sous-régionales de les « accompagner pour le bien-être du Mali ».

    « La [mission de l’ONU] Minusma, la force [antidjihadiste française] “Barkhane”, le G5 Sahel [qui regroupe cinq pays de la région], la force Takuba [un groupement de forces spéciales européennes censées accompagner les Maliens au combat] demeurent nos partenaires », a-t-il également affirmé. « Tous les accords passés » seront respectés, a-t-il déclaré, en affirmant que les militaires étaient « attachés au processus d’Alger », l’accord de paix signé en 2015 entre Bamako et les groupes armés du nord du pays.

    « Nous ne tenons pas au pouvoir, mais nous tenons à la stabilité du pays, qui nous permettra d’organiser dans des délais raisonnables des élections générales pour permettre au Mali de se doter d’institutions fortes », a également dit Ismaël Wagué.

  • Crispations entre la #Tunisie et l’#Italie sur la question migratoire

    La reprise des flux de départs de migrants tunisiens irréguliers vers la péninsule italienne provoque un regain de #tensions entre Tunis et Rome.

    La relation se crispe à nouveau entre la Tunisie et l’Italie sur le dossier migratoire. Plus de 4 000 Tunisiens ont atteint les côtes italiennes durant le mois de juillet, bien au-delà du précédent pic d’arrivées qui avait culminé à 2 700 en octobre 2017. Alarmé, Rome a dépêché à Tunis le 27 juillet sa ministre de l’intérieur, Luciana Lamorgese. Le 30 juillet, l’ambassadeur tunisien à Rome était convoqué. Le lendemain, Luigi Di Maio, ministre des affaires étrangères, faisait monter la pression d’un cran en brandissant des menaces. Sans réponse tunisienne adaptée, a-t-il mis en garde, l’aide italienne pourrait être suspendue, évoquant une première enveloppe de 6,5 millions d’euros.

    Une telle poussée de fièvre italo-tunisienne sur le dossier migratoire n’est pas inédite. En juin 2018, l’ambassadeur italien à Tunis avait été convoqué par le ministère des affaires étrangères à la suite de propos désobligeants de Matteo Salvini, à l’époque vice premier ministre et ministre de l’intérieur, dénonçant l’« envoi » par la Tunisie de « repris de justice » en Italie.

    Face au regain de tension, Kais Saïed, le chef de l’Etat tunisien, a tenté d’apaiser les esprits. Il s’est rendu dimanche 2 août à Sfax (centre) et à Mahdia, deux principaux points de départ à 140 km vers l’île de Lampedusa. Au programme : passage en revue des garde-côtes, visite de trois escadrilles offertes par l’Italie. Entouré d’uniformes, le président tunisien a cherché à rassurer les pays voisins en mettant en scène un Etat veillant sur ses frontières.

    Eliminer les motifs de départs

    Il a aussi adressé un message d’une autre nature. Dans un modeste bureau de la garde nationale maritime, il a en effet évoqué la responsabilité « collective » des deux côtés de la Méditerranée, imputant le phénomène migratoire – entre autres raisons – à « l’inégale répartition des richesses dans le monde ». « Au lieu d’investir davantage dans les forces côtières pour éradiquer ce fléau, a-t-il précisé, il faut éliminer les motifs originels qui poussent ces candidats à se jeter à la mer ». Il a ajouté que la Tunisie portait sa part de #responsabilité. « La question est essentiellement tuniso-tunisienne » car le pays a « échoué à résoudre les problèmes économiques », a-t-il expliqué. Les projets sont nombreux mais ils sont, à ses yeux, entravés par « les blocages politiques et administratifs ».

    De telles pesanteurs n’ont guère été arrangées par la crise politique dans laquelle la Tunisie est plongée depuis des semaines. Le gouvernement d’Elyes Fakhfakh a dû démissionner fin juillet à peine cinq mois après sa prise de fonction. Le parti islamoconservateur Ennahda, dominant au sein de la coalition gouvernementale, a tiré profit d’accusations de « conflit d’intérêts » visant M. Fakhfakh pour le pousser vers la sortie. Son ministre de l’intérieur, Hichem Mechichi, a été choisi par le chef de l’Etat pour constituer le prochain gouvernement.

    Dans ces conditions, le soupçon que les autorités tunisiennes auraient pu sciemment fermer les yeux sur la nouvelle vague de départs n’est guère pris au sérieux par certains observateurs. « Ce n’est absolument pas le cas », assure Romdhane Ben Amor, le chargé de la communication du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), une des organisations les plus dynamiques de la société civile tunisienne. « En juillet dernier, il y a eu près de 250 interceptions de la garde maritime, précise M. Ben Amor. C’est un record aussi. Les sécuritaires sont épuisés. »

    « Plus il y a de départs de passeurs et de migrants, moins il y a de risque de se faire intercepter, ajoute-t-il. C’est une logique, non une stratégie coordonnée. » Depuis la récente acquisition de trois vedettes et de radars par les autorités tunisiennes, les passeurs se sont adaptés. Les petits bateaux en Plexiglas et en bois ont remplacé les bateaux usuels d’une dizaine de mètres – de type chalutiers – chargés d’une centaine de personnes à bord, aisément détectables.
    « Expression d’une colère »

    « L’immigration irrégulière est un mouvement de #protestation et l’expression d’une #colère », analyse M. Ben Amor. La pression psychologique due à la crise politique et l’incertitude économique, notamment avec − 7 % de croissance attendue pour 2020, ont sûrement pesé dans ces décisions de départ. « Ce n’est pas nécessairement le manque de ressources mais plutôt le souhait d’amélioration de qualité de vie » qui motive les candidats à la traversée. Autre facteur de poids : le beau temps que connaît actuellement la Méditerranée.

    Le discours de Kais Saïed suscite toutefois les réserves de M. Ben Amor, qui qualifie de « formelles » ses considérations humanitaires. En fait, le président « s’adresse aux Européens et non aux Tunisiens », relève le porte-parole du FTDES. Et cette volonté de rassurer les Européens le place dans une position en décalage avec les « élans de souverainisme » appelant à une relation « d’égal à égal avec l’Union européenne [UE] » qui avaient marqué sa campagne électorale de l’automne 2019, note M. Ben Amor. La Tunisie sera-t-elle en mesure de résister à la pression croissante de l’UE en matière de réadmissions de ses ressortissants en situation irrégulière ? « Les flux illégaux doivent cesser et nous comptons sur la coopération des autorités tunisiennes, y compris en matière de retour », a récemment enjoint Oliver Varhelyi, le commissaire européen au voisinage et à l’élargissement.

    « L’UE clame qu’elle soutient la démocratie tunisienne, en réalité, elle l’étouffe », dénonce M. Ben Amor. L’économie est le point faible de la Tunisie, « pourtant elle veut imposer des traités injustes et se limiter à l’immigration régulière ». Et pour cause, « ça ne sert que ses intérêts de drainer les ingénieurs et les médecins tunisiens ». Selon lui, la Tunisie est aussi victime de la détérioration de la situation en Libye où les pays européens sont des acteurs du conflit.

    Pour peser encore plus dans le rapport de forces, l’Italie a décidé d’affréter un ferry pour mettre en quarantaine quelque 700 migrants par peur du Covid-19 dont la Tunisie a été largement épargnée. Selon M. Ben Amor, ce bateau pourrait se transformer en prison et prendre le large à n’importe quel moment pour une expulsion en masse.

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/08/08/crispations-entre-la-tunisie-et-l-italie-sur-la-question-migratoire_6048468_
    #migrations #migrants_tunisiens #statistiques #chiffres

    ping @_kg_

    • Migration clandestine - Deux ministres italiens et deux commissaires européens à Tunis, ce lundi : tiendront-ils leurs engagements

      Inédit dans les relations de la Tunisie avec l’Italie et l’Europe. Une délégation conjointe composée des ministres italiens des Affaires étrangères et de la coopération internationale et de l’Intérieur et des commissaires européens à l’Élargissement et à la Politique européenne de voisinage aux Affaires intérieures, et de proches collaborateurs, est attendue lundi matin. A l’ordre du jour : la lutte contre la migration clandestine à partir des rivages tunisiens vers l’Italie.

      L’esprit : exprimer une appréciation des efforts récents déployés par le président Kais Saïed et réitérer la mise en œuvre imminente des engagements financiers pris tant par l’Italie que l’Europe en faveur de la Tunisie.
      Le concept : transformer la crise actuelle en opportunité effective de collaboration étroite.
      Le levier : entrainer l’Union européenne en soutien aux actions entreprises par l’Italie.

      Cette importante visite intervient moins de trois semaines seulement, après celle effectuée à Tunis par la ministre italienne de l’Intérieur, Luciana Lamorgese. Reçue par le président Kais Saïed, et son homologue tunisien, Hichem Mechichi, elle était porteuse d’un signal d’alerte. Quelques jours seulement après, le président du Conseil des ministres, Giuseppe Conté avait adressé une lettre dans le même sens « en toute courtoisie », au président de la République.

      Au programme, ce lundi, des entretiens de haut niveau à Carthage, suivis d’une séance de travail avec les ministres tunisiens de l’Intérieur et des Affaires étrangères par intérim.
      Un timing sous haute pression

      Pourquoi en ce moment précis alors que le nouveau gouvernement n’est pas encore investi et entré en fonction ? C’est sans doute la forte pression interne que subit le gouvernement italien et la sensibilité de la question pour l’Europe.

      La composition de la délégation conjointe est significative. Le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Luigi Di Mayo, sera accompagné par son chef de cabinet, Secchi (ancien ambassadeur à Pékin) et de la secrétaire générale du ministère, Elisabetta Belloni, véritable numéro 2. De son côté, la ministre de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, fera venir avec elle, le Chef de la Police, Franco Gabrielli, et son conseiller diplomatique, Triticco.

      Olivér Várhelyi (Hongrois), Commissaire européen à l’Élargissement et à la Politique européenne de voisinage et Ylva Johansson (Suédoise) Commissaire européenne aux Affaires intérieures, marqueront l’importance au plus haut de l’UE.
      Des décaissements urgents à obtenir d’urgence

      Les engagements sont substantiels. L’Italie avait déjà signé un accord de coopération avec la Tunisie, lors de la visite à Rome du Président Béji Caïd Essebsi, en février 2017, notamment d’un montant de 30 millions d’euros sur les trois années 2020 – 2021 et 2022. Un montant initial de 11 millions d’euros serait mobilisable dès le début de cette année, sans aucun décaissement intervenu. Aussi, une enveloppe de 3,5 millions d’euros devait être mobilisée pour l’acquisition de nouveaux équipements et la maintenance des vedettes déjà livrées. Les appels d’offres lancés par la Tunisie à cet effet, ayant été déclarés infructueux, il s’agit de les relancer de suite. Pour sa part, l’Union européenne avait annoncé un don de 600 millions d’euros en appui à la Tunisie.

      Il appartient donc au gouvernement tunisien d’accélérer au plus vite les décaissements. La balle est donc dans les services concernés et la diplomatie pour s’y mettre activement. Bien que notre ambassade à Bruxelles attend son nouveau titulaire.
      Reprise des rapatriements

      Actuellement, les flux de migration clandestine, qui ont culminé fin juillet dernier (Plus de 5700 migrants) et plus de 6300 à mi-août), semblent se ralentir. En raison de l’encombrement des prisons italiennes et des protocoles sanitaires, deux navires ont été affrétés au large de la Sicile, pour y maintenir des contingents de migrants étrangers de diverses nationalités dont 40% de ressortissant Tunisiens. En considération des aspects humanitaires, leur gestion a été confiée à la Croix rouge italienne et non à la police. Aussi, le rythme des rapatriements vers la Tunisie a été intensifié, portant depuis les semaines dernières à deux vols hebdomadaires de 40 personnes chacun, soit 80 au total, en moyenne.
      Les mesures énergiques de Kais Saïed

      Édifié par la démarche italienne, le président Kais Saïed avait donné des instructions très fermes aux ministres de l’Intérieur et de la Défense nationale, pour intensifier la traque des organisateurs des traversées clandestines, le démantèlement des réseaux de passeurs et la surveillance vigoureuse en mer. Plus encore, bravant la trêve de l’Aïd, il s’était rendu lui-même le dimanche 2 août aux ports de Sfax et de Mahdia, dénoncer ce drame humanitaire et exhorter les forces sécuritaires et armées à redoubler de vigilance. L’Italie pouvait-elle s’attendre à un signal plus fort ? « C’est très apprécié, déclare à Leaders, une source romaine. Maintenant, nous devons aller plus loin en apportant tout notre soutien aux autorités tunisiennes. »

      C’est dans cet esprit que s’inscrit la délégation italo-européenne dépêchée d’urgence ce lundi à Tunis. L’Italie et l’Europe doivent tenir leurs engagements. Et à la Tunisie d’urger les décaissements promis, bien que les montants restent insuffisants face à l’ampleur de ce fléau, et aux besoins en développement.

      https://www.leaders.com.tn/article/30433-migration-clandestine-deux-ministres-italiens-et-deux-commissaires

  • Crispations entre la Tunisie et l’Italie sur la question migratoire
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/08/08/crispations-entre-la-tunisie-et-l-italie-sur-la-question-migratoire_6048468_

    « L’UE clame qu’elle soutient la démocratie tunisienne, en réalité, elle l’étouffe », dénonce Ben Amor. L’économie est le point faible de la Tunisie, « pourtant elle veut imposer des traités injustes et se limiter à l’immigration régulière ». Et pour cause, « ça ne sert que ses intérêts de drainer les ingénieurs et les médecins tunisiens ». Selon lui, la Tunisie est aussi victime de la détérioration de la situation en Libye où les pays européens sont des acteurs du conflit. Pour peser encore plus dans le rapport de forces, l’Italie a décidé d’affréter un ferry pour mettre en quarantaine quelque 700 migrants par peur de la Covid-19 dont la Tunisie a été largement épargnée. Selon M. Ben Amor, ce bateau pourrait se transformer en prison et prendre le large à n’importe quel moment pour une expulsion en masse.

    #Covid-19#migrant#migration#tunisie#italie#UE#sante#politiquemigratoire#traversée#mediterraner

  • Comment le Togo a utilisé le logiciel israélien Pegasus pour espionner des religieux catholiques et des opposants
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/08/03/au-togo-un-espion-dans-les-smartphones_6048023_3212.html

    Selon une enquête menée par « Le Monde » et « The Guardian », le régime togolais a utilisé un logiciel ultra-sophisitiqué pour cibler des religieux catholiques, des militants de la société civile et des opposants politiques. A ses paroissiens de Kpalimé, ville agricole du sud-ouest du Togo, Mgr Benoît Alowonou aime répéter que « Dieu connaît la vérité du cœur ». Pas tout à fait les secrets qui intéressent le régime togolais ; lui « connaît » jusqu’au contenu du smartphone de l’homme de foi. Selon une enquête (...)

    #NSO #Pegasus #smartphone #spyware #activisme #écoutes #hacking #surveillance

  • Coronavirus : la délicate rentrée des étudiants africains en France
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/08/03/coronavirus-la-delicate-rentree-des-etudiants-africains-en-france_6048050_32

    Sur ce point, M. Amara pourrait se sentir rassuré par les déclarations du ministère de l’enseignement supérieur, qui précise au Monde que « tout est mis en œuvre pour faciliter l’accueil des étudiants internationaux sur les campus français à la rentrée », puisque « les étudiants font partie des catégories dérogatoires à la fermeture des frontières ». Théoriquement, « ils pourront donc tous venir, y compris en provenance de pays en zone rouge, en suivant évidemment les protocoles sanitaires en vigueur [quatorzaine ou test PCR] », d’autant qu’« ils sont considérés comme prioritaires pour l’obtention des visas ». Une facilitation « afin de ne pas briser les liens avec les régions du monde où la France continue d’être une référence », précise le ministère. Reste à vérifier que sur place les consulats appliquent bien ces consignes.« Venez, on vous attend ! »
    La France se prépare à « accueillir » plusieurs centaines de milliers d’étudiants étrangers (quelque 350 000 l’an dernier), dont près de la moitié proviennent d’Afrique. Même si tous ne viendront pas, « il y a eu un accroissement des demandes cette année, même avec le Covid-19 », indique M’Hamed Drissi, président de la commission des relations internationales de la Conférence des grandes écoles (CGE). Un changement qu’il estime « peut-être lié à la conjoncture » : « Nous avons vu que d’autres pays n’offraient pas les mêmes conditions de santé. C’est plus rassurant d’être en France. » Malgré la crise sanitaire et la pandémie qui ne faiblit pas, M. Drissi ne cesse donc de marteler le même message aux étudiants internationaux : « Venez ! On vous attend ! Vous êtes les bienvenus ! Vous serez pris en charge et accompagnés. »

    #Covid-19#migrant#migration#france#etudiant#sante#visa#protocolesanitaire#systemesanté

  • Coronavirus : l’Algérie se dit « surprise » par les restrictions de voyage préconisées par l’UE
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/08/03/coronavirus-l-algerie-se-dit-surprise-par-les-restrictions-de-voyage-preconi

    Le Conseil de l’UE a annoncé, jeudi, le retrait de l’Algérie de la liste des pays exemptés de restrictions aux voyages. Cette liste, basée notamment sur des critères épidémiologiques et soumise à une révision tous les quinze jours, précise les pays pour lesquels les restrictions aux frontières extérieures de l’UE « devraient graduellement être levées ». La recommandation européenne n’est pas contraignante : chaque Etat membre reste responsable des voyageurs qu’il laisse entrer sur son territoire. L’UE tente toutefois de se coordonner pour maintenir la liberté de circulation au sein de l’espace Schengen

    #Covid-19#migrant#migration#espaceschengen#UE#algérie#frontière#sante#paysarisque

  • Face au coronavirus, l’Algérie prolonge de quinze jours le confinement partiel
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/07/27/coronavirus-alger-prolonge-de-quinze-jours-le-confinement-partiel_6047372_32

    Le gouvernement algérien a décidé, dimanche soir 26 juillet, de reconduire pour quinze jours le confinement dans la plus grande partie du pays, en raison d’une hausse persistante des cas de contamination au nouveau coronavirus ces dernières semaines. Le confinement partiel à domicile de 20 heures à 5 heures du matin, en vigueur dans 29 des 48 wilayas (préfectures) du pays, est reconduit pour quinze à compter de mardi, selon un communiqué officiel. Le gouvernement a décidé aussi de reconduire « l’interdiction de la circulation routière, y compris des véhicules particuliers, de et vers » ces 29 régions, ont précisé les services du premier ministre, annonçant également la reconduction dans ces préfectures de la suspension des transports urbains publics et privés durant les week-ends.

    #Covid-19#migrant#migration#algerie#confinement#deplacement#sante#contamination

  • Le Maroc isole ses grandes villes pour stopper une forte hausse de l’épidémie de coronavirus
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/07/27/le-maroc-isole-ses-grandes-villes-pour-stopper-une-forte-hausse-de-l-epidemi

    Les autorités marocaines ont décidé d’interdire, à partir de lundi 27 juillet, les déplacements à destination et en provenance de huit grandes villes du pays, à cause d’une nette remontée des cas de contamination au nouveau coronavirus ces derniers jours. Cette décision, annoncée dimanche, intervient à quelques jours de l’Aïd Al-Adha, une fête traditionnellement marquée par des réunions familiales. Elle entre en vigueur lundi jusqu’à nouvel ordre, selon un communiqué conjoint des ministères de l’intérieur et de la santé. L’interdiction des déplacements a été prise « en raison de la hausse considérable des cas de contamination » et « au regard du non-respect par la majorité des citoyens des mesures de prévention : distanciation sociale, port du masque », selon le texte. Elle concerne huit villes, dont la capitale économique Casablanca (ouest), la capitale touristique Marrakech (sud), Tanger (nord), le deuxième pôle économique du royaume, et Fès (centre).

    #Covid-19#migrant#migration#maroc#deplacement#sante#religion#contamination

  • « On m’a accusé d’avoir apporté la pandémie au Sénégal, une punition de Dieu pour mon homosexualité »
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/07/24/on-m-a-accuse-d-avoir-apporte-la-pandemie-au-senegal-une-punition-de-dieu-po

    Moustapha* raconte son histoire, un léger sourire aux lèvres. Une histoire qui lui a pourtant valu l’exclusion de sa famille, dès le début de la crise du coronavirus. « Mon grand frère et ma grande sœur m’ont accusé d’avoir apporté la pandémie au Sénégal, une punition de Dieu pour mon homosexualité », raconte le jeune Dakarois de 25 ans.Au Sénégal, un pays pourtant cité en exemple d’Etat de droit en Afrique, l’article 139 du Code pénal prévoit de un à cinq ans de prison pour des actes qualifiés de « contre nature ». L’homosexualité reste taboue dans cette société majoritairement musulmane, qui exclue les personnes de la communauté Lesbiens, gays, bisexuels et transsexuels (LGBT). Longtemps, Moustapha a vécu son orientation sexuelle en cachette de sa famille, jusqu’à cette « journée horrible » qui a changé sa vie il y a quatre ans. « Nous fêtions l’anniversaire d’un ami. Mais un voisin a averti le quartier qu’un mariage homosexuel était célébré. Ils sont venus avec des couteaux, des bâtons, ils ont forcé la porte et saccagé l’appartement. J’ai été frappé violemment et blessé à l’arme blanche », se souvient le jeune homme, qui en porte encore les cicatrices sur le flanc droit et sur le crâne. « A partir de là, toute ma famille était au courant. A la maison, plus personne ne me parlait », se souvient-il douloureusement. Des années durant, sa situation est précaire. Seule sa mère l’accepte tel qu’il est. Mais l’arrivée du nouveau coronavirus début mars, au Sénégal, a anéanti le fragile équilibre trouvé à la maison. « Un marabout a mis publiquement la faute de la pandémie sur le dos des homosexuels, ma famille avait peur d’attraper la maladie. On m’a alors imposé de quitter la maison, mon frère a même menacé de me tuer », se rappelle Moustapha. Le garçon a fui, une petite valise à la main. Il a passé trois nuits sur la plage, où il raconte avoir été victime « d’une agression et d’un viol par trois hommes ». Des crimes qu’il n’a pas dénoncés à la police, par peur de la police de son quartier.

    #Covid-19#migrant#migration#homosexualité#LGBT#minorite#etranger#stigmatisation#sante#violence#droit

  • Covid-19 : le ministre de la santé malgache appelle à l’aide la communauté internationale
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/07/22/covid-19-le-ministre-de-la-sante-malgache-appelle-a-l-aide-la-communaute-int

    Il y a urgence à opérer une « réorientation stratégique en renforçant la lutte sur la base des données épidémiologiques d’autres régions », estime Ahmad Ahmad. Pour parer au plus pressé, 35 350 kits de prélèvement pour le diagnostic par PCR ou GeneXpert, 1 201 concentrateurs d’oxygène 12 litres, 968 000 masques type FFP2 et 328 644 boîtes de comprimés de 200 mg d’hydroxychloroquine sont nécessaires. « La situation épidémiologique implique une mobilisation de tous les acteurs santé autour d’une réponse coordonnée du gouvernement, a commenté Charlotte Faty Ndiaye, la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des Nations unies à Madagascar. Nous sommes là pour accompagner. » Sous couvert d’anonymat, le représentant d’un autre partenaire technique et financier de la Grande Ile salue la pertinence de la liste, tout en s’interrogeant sur la possibilité concrète d’un ravitaillement : avec la demande mondiale croissante et l’isolement logistique de Madagascar, faire arriver ces équipements ne sera pas chose aisée. La situation s’annonce d’autant plus compliquée à contenir que le gouvernement malgache a tardé à réagir, persuadé de détenir, avec le Covid-Organics, un moyen efficace de lutter contre la propagation du coronavirus. Sur les ondes de RFI et de France 24, le 11 mai, dans un discours aux accents panafricanistes, le président Andry Rajoelina s’était même montré très critique envers l’OMS, son partenaire de référence en matière de politique de santé contre la peste ou plus récemment la rougeole, parce que l’agence onusienne avait mis en garde à plusieurs reprises contre les vertus supposées de tisane à base d’Artemisia annua. Malgré l’augmentation croissante des cas de Covid-19 sur l’île, le chef de l’Etat vantait encore, dans son allocution télévisée du 12 juillet, les effets thérapeutiques de la boisson.

    #Covid-19#migrant#migration#madagascar#sante#cooperationinternationale#therapie#materielmedical#isolement#epidemie

  • Les cartes du « Monde Afrique » : qui a dessiné les frontières de l’Afrique ?

    C’est lors de la #conférence_de_Berlin, du 15 novembre 1884 au 26 février 1885, que les puissances européennes se sont partagé le continent.

    Plus de trente-deux conflits territoriaux ont éclaté en Afrique entre 1974 et 2002, ce qui en fait le continent le plus affecté par ce type de conflits. Ces nombreuses tensions transfrontalières depuis les indépendances s’expliquent par l’artificialité des frontières africaines, largement héritées des partages coloniaux datant du XIXe siècle.

    Tracées à l’issue de la Conférence de Berlin – du 15 novembre 1884 à Berlin au 26 février 1885 –, ces démarcations correspondaient davantage aux ambitions hégémoniques des puissances européennes qu’aux identités et solidarités des populations locales. Aujourd’hui, 87 % de la longueur des frontières du continent, soit 70 000 km sur un total d’environ 80 000 km, selon les calculs du géographe Michel Foucher, sont le résultat de cette histoire coloniale.

    https://www.lemonde.fr/afrique/video/2020/07/16/les-cartes-du-monde-afrique-qui-a-dessine-les-frontieres-de-l-afrique_604637
    #frontières_africaines #Afrique #frontières #frontières_artificielles #vidéo #cartes #cartographie #visualisation

    –—

    Ajouté à la #métaliste sur la supposée #artificialité des #frontières_africaines :
    https://seenthis.net/messages/868132

    • Encore des clichés sur les frontières africaines #Thread
      Revers de main avec index pointant vers le bas

      Commentaire (critique) sur twitter de #Camille_Lefebvre :

      1/ En cherchant à dénoncer l’arbitraire colonial, ce discours réduit les configurations territoriales africaines à de simples csq de la domination et fait des pop. africaines des spectateurs passifs de leur propre histoire

      2/ On sait depuis les années 1970 qu’aucune frontière n’a été tracée à la conférence de Berlin comme l’ont montré les travaux sur les archives de la conférence d’Henri Brunschwig et de beaucoup d’autres à sa suite.
      3/ L’idée que les E. se seraient partagés l’Afrique est une idée coloniale ! La construction du thème du partage de l’Afrique par l’Europe apparait à la fin des années 1880 dans la propagande coloniale et sert à construire l’idée d’un continent africain comme espace à conquérir
      4/ On ne peut plus faire aujourd’hui une histoire des frontières en Afrique qui ne serait qu’une histoire de la diplomatie européenne ou de l’action coloniale sur le continent. Pour comprendre ces frontières, il faut s’intéresser à l’histoire africaine qui entoure leur tracé.
      5/ Lorsque les colonisateurs fr. ou brit. occupent le continent au19e s., contrairement à ce qu’ils disent ils n’arrivent pas dans des espaces vides. Sur le terrain, ils rencontrent des autorités, des États, utilisent des routes et des frontières qui existent en dehors d’eux.
      6/ Pour comprendre comment des frontières ont été tracées il faut reconstituer la complexité de cette géopolitique africaine, il faut s’intéresser au monde dans lequel la colonisation arrive. Les colonisateurs n’ont jamais été tout puissant, ils ont été combattus, ont dû négocier
      7/ Sur la question de ce que cette vidéo appelle les « ethnies divisées », une immense bibliographie a montré la complexité de cette question à la suite des travaux d’Anthony asiwaju, puis de @GeorgeNugybaby et Bill Miles
      Ce type de discours perpétue l’idée d’une exceptionnalité du continent africain, pour lequel les frontières politiques ne seraient pas vraiment adaptées, où il y aurait plus de conflits qu’ailleurs. Le continent africain et son histoire méritent mieux que cela.

      https://twitter.com/CamiLefebvre/status/1284860000540725248

      ping @reka @isskein @cede @karine4

  • « Restitutions » : un projet de loi basé sur des falsifications de l’Histoire
    https://www.latribunedelart.com/restitutions-un-projet-de-loi-base-sur-la-falsification-de-l-histoi

    On sait que désormais - les exemples sont légion - les faits n’ont plus aucune importance, que la réalité historique est un leurre et que seul compte ce que la bien-pensance et le politiquement correct estiment juste.

    Le projet de loi concernant la « restitution » d’œuvres au Sénégal et au Bénin, deux dossiers dont nous avons déjà abondamment parlé ici, est basé entièrement sur des histoires fausses ou arrangées. 

    Nous renvoyons, pour celle du roi Béhanzin et du colonel Dodds dans l’ancien Dahomey, à l’article que nous avions publié https://www.latribunedelart.com/restitutions-vent-de-l-histoire-ou-air-du-temps d’Yves-Bernard Debie. Celui-ci rappelait, en se basant notamment sur l’un des volumes de l’ Histoire générale de l’Afrique publiée par l’Unesco, que les œuvres emportées par Dodds, qui les avait sauvées de l’incendie allumé par Béhanzin lui-même, l’avaient été lors d’une bataille qui aboutit notamment à libérer des esclaves du roi esclavagistes du Dahomey qui en faisait, comme ses ancêtres, usage et commerce, et à libérer le peuple Yoruba qui aujourd’hui encore célèbre cet événement. Il s’agit de prises de guerre, comme il y en a eu à toutes les époques, et que rien ne distingue des autres. Qu’elles soient « restituées » à un État qui d’ailleurs n’existait pas au moment des faits n’est rien d’autre qu’une décision parfaitement arbitraire dont on sait que les motivations sont très différentes de ce qu’on veut nous faire croire.


    Manufacture Coulaux & Cie, Sabre dit d’El Hadj Oumar Tall, Paris, Musée de l’Armée

    Quant au sabre dit d’El Hadj Oumar Tall, l’œuvre est plus anecdotique, mais le symbole est encore plus gênant. Ce chef de guerre n’est rien d’autre en effet qu’un djihadiste, pour qui - c’est à nouveau Yves-Bernard Debie, encore lui qui le rappelle (voir l’article https://www.latribunedelart.com/la-restitution-du-sabre-d-el-hadj-oumar-tall-un-perilleux-galop-d-e ) : « la terreur était une arme stratégique : massacre des hommes, réduction à l’esclavage des femmes et des enfants [qui] brisaient le moral des pays menacés et amenaient certains à se rendre sans combattre [1] » . Il est, aujourd’hui, un modèle pour ceux que nos soldats combattent en ce moment même. C’est donc nos ennemis que le président de la République tient à honorer par ce geste. Il y a un terme pour qualifier un acte comme celui-ci.
Le plus amusant dans tout cela, qui ne l’est guère, c’est qu’en plus, le sabre n’est même pas ce qu’il est censé être, puisqu’il n’a en réalité jamais appartenu à El Hadj Oumar Tall (voir cet article https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/11/24/la-premiere-uvre-qui-est-restituee-a-l-afrique-est-un-objet-europeen_6020342 de l’historien Francis Simonis, dans Le Monde ), sans compter qu’il s’agit d’une arme de fabrication française. Mais les falsificateurs de l’Histoire s’en moquent.

    Non contents de baser leurs « restitutions » sur la célébration d’un roi esclavagiste et d’un djihadiste également esclavagiste, ils expliquent sans rire que ce qu’autorise le projet de loi l’est « par une dérogation limitée au principe essentiel d’inaliénabilité applicable aux collections publiques françaises » . Ce principe est essentiel ? C’est pour cela qu’on s’empresse de le violer sans aucune raison valable. « En même temps » , soit dire tout et faire son contraire, on sait que c’est la marque de fabrique d’Emmanuel Macron.
On regrette que Roselyne Bachelot associe son nom à cette mascarade, même s’il est difficile de lui en vouloir complètement pour ne pas s’opposer, à peine arrivée à son poste, à ce qui semble être une obsession chez son nouveau patron.

    L’inaliénabilité des collections publiques est un principe essentiel de notre République, qui remonte pourtant à l’Ancien Régime. Il s’agissait alors d’empêcher les rois de disposer à leur guise des collections nationales. Ce que même Louis XIV, monarque absolu, ne pouvait faire, un président immature mal élu pour cinq ans et une assemblée de godillots à sa botte en ont-ils le droit ?

    #histoire #EnMarche #falsification #bien-pensance #politiquement_correct #restitution #esclavage #esclavagiste #djihadiste #droit #hypocrisie

  • La #France acte la #restitution définitive d’objets d’art au #Sénégal et au #Bénin

    Le projet de loi dérogera exceptionnellement au principe d’inaliénabilité pour un sabre et 26 objets culturels pillés lors du sac du palais royal d’Abomey en 1892.

    Le Monde avec AFP Publié hier à 10h30, mis à jour hier à 10h45

    Temps de Lecture 2 min.
    A Dakar, le 17 novembre 2019, l’ancien premier ministre français Edouard Philippe remet au président sénégalais, Macky Sall, le sabre dit d’El-Hadj Oumar Tall, pour un prêt de longue durée avant une restitution définitive.

    La France va officialiser la restitution définitive, avec transfert de propriété, d’un sabre historique au Sénégal et, dans les prochains mois, de 26 objets du trésor des rois d’Abomey au Bénin. Le gouvernement a examiné, mercredi 15 juillet, le premier projet de loi permettant le transfert vers leur pays d’origine d’œuvres culturelles prises pendant la colonisation en Afrique. La volonté d’une refondation du partenariat culturel entre la France et le continent avait été affirmée par le président Emmanuel Macron dans son discours de Ouagadougou, le 28 novembre 2017.
    Lire aussi Au Sénégal, une visite d’Edouard Philippe sous le signe des armes

    Cette restitution définitive « correspond à un engagement très fort pris par le président de la République pour que la jeunesse africaine ait la possibilité d’accéder à son patrimoine, à son histoire, en Afrique », a expliqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l’issue du conseil des ministres. Elle est « l’un des enjeux essentiels pour une relation d’amitié nouvelle entre la France et l’Afrique ».

    Pour cela, le projet de loi autorise, « par une dérogation limitée au principe essentiel d’inaliénabilité applicable aux collections publiques françaises », le transfert au Bénin de la propriété de 26 objets pillés lors du sac du palais des rois d’Abomey par des troupes coloniales françaises en 1892. Ces totems et spectres, actuellement conservés au Musée du quai Branly-Jacques Chirac à Paris, seront exposés dans un lieu public au Bénin.
    Lire aussi « La première œuvre qui est “restituée” à l’Afrique est un objet européen »

    Au Sénégal, la France restitue formellement un sabre que l’ex-premier ministre français Edouard Philippe avait symboliquement remis en novembre 2019 au président Macky Sall à Dakar.

    Cette arme est historiquement significative puisqu’elle a appartenu à l’entourage d’El-Hadj Oumar Tall, un chef de guerre et érudit musulman qui a conquis au XIXe siècle un immense territoire à cheval sur le Sénégal, la Guinée et le Mali, et a lutté contre l’armée coloniale française. « Dans les deux cas, le projet de loi prévoit un délai maximal d’une année pour la remise, par les autorités françaises, de ces œuvres », précise le gouvernement, qui n’a pas indiqué si de nouvelles œuvres allaient être restituées à d’autres pays, tels que la Côte d’Ivoire ou Madagascar.
    Recherches sur l’origine des œuvres

    Emmanuel Macron avait annoncé ces décisions fin 2018 sur la base d’un rapport des universitaires Bénédicte Savoy, du Collège de France, et Felwine Sarr, de l’Université de Saint-Louis au Sénégal, qui ont recensé 90 000 œuvres africaines dans des musées français.

    Les deux spécialistes y avaient posé les jalons d’une restitution à l’Afrique subsaharienne d’œuvres d’art transférées durant la colonisation, recensant des dizaines de milliers d’artefacts, dont beaucoup ont été pillés.
    Trois statues issues du pillage en 1892 du palais des rois d’Abomey par les troupes coloniales et conservés au Musée du quai Branly, à Paris.

    Mais leurs travaux ont été contestés par d’autres spécialistes et des musées comme le Quai Branly, qui dispose de la plus importante collection d’arts premiers. Leurs détracteurs se sont inquiétés d’une politisation du débat et de l’argument selon lequel toutes les œuvres en dépôt chez eux depuis la colonisation ont été malhonnêtement acquises ou pillées, et doivent être rendues. Ils avancent aussi l’argument de l’inaliénabilité des collections françaises, privilégiant la « circulation » des œuvres entre la France et l’Afrique, plutôt que des restitutions définitives avec transfert de propriété, sauf quand, comme c’est le cas pour les statues du palais royal d’Abomey, le pillage par des soldats français à la fin du XIXe siècle a été flagrant.
    Lire aussi Les dessous du retour manqué de la « couronne » de la reine Ranavalona III à Madagascar

    L’origine de certaines œuvres est inconnue, d’autres ont été achetées ou encore collectées lors de missions ethnologiques et religieuses dans des conditions sujettes à caution en raison des rapports de domination qui régissaient les relations coloniales. Pour en finir avec les incertitudes, les auteurs du rapport plaident pour donner des moyens à la recherche afin de lever le doute sur l’origine de ces œuvres quand c’est possible.

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/07/16/la-france-acte-la-restitution-definitive-d-objets-d-art-au-senegal-et-au-ben