La guerre de propagande secrète d’Israël

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  • La guerre de #propagande secrète d#’Israël | Middle East Eye
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    L’interdiction prononcée contre les activistes du mouvement #BDS a reçu beaucoup d’attention. Mais cette initiative n’est que la partie émergée de l’iceberg de la lutte menée par Israël contre le mouvement de #boycott. Une enquête réalisée par The Seventh Eye, un site indépendant israélien, a permis de révéler que par le biais du ministère des Affaires stratégiques, le gouvernement israélien a alloué plus de 100 millions de dollars au soutien à une « propagande secrète » contre le mouvement BDS et ses sympathisants.

    L’argent est acheminé vers des organisations « intermédiaires » en dehors d’Israël, qui agissent en faveur des politiques d’Israël et contre les efforts déployés dans le but de boycotter le pays ou ses colonies, sans révéler qu’elles sont financées par le gouvernement israélien. Une partie des fonds sert à « acheter » une couverture favorable dans les médias internationaux et locaux.

    [...]

    ... pourquoi Israël est-il prêt [...] à dépenser autant d’argent, pour lutter contre le mouvement de boycott qui, comme il l’affirme, a peu d’effet sur son économie ?

    Quelques réponses sont envisageables. [...]

    [...] le boycott gagne du terrain, en particulier pour les produits israéliens provenant des colonies en Cisjordanie. Malgré les pressions israéliennes intenses, l’Union européenne insiste pour marquer les produits en provenance des colonies. Sodastream a dû délocaliser son usine cisjordanienne en Israël. En chiffres réels, il est difficile d’apercevoir un effet direct du mouvement de boycott, mais Israël craint que celui-ci ne se renforce à l’avenir.

    Sur le plan culturel, le tableau semble encore plus sombre pour Israël. Si le cas de Lorde, la chanteuse néo-zélandaise qui a annulé son voyage en Israël, demeure rare, chaque visite d’une personnalité culturelle de premier plan s’accompagne de doutes quant à son arrivée finale. La couverture médiatique constante des pressions exercées sur ces personnalités par le mouvement BDS contribue à créer une impression de siège en Israël.

    Pourtant, il semblerait que les plus grandes inquiétudes d’Israël résident dans l’avenir. Presque tous les Israéliens qui voyagent à l’étranger peuvent ressentir le changement d’état d’esprit vis-à-vis d’Israël. Michael Sfard, un avocat israélien des droits de l’homme bien connu, raconte que lorsqu’il a effectué sa première tournée sur les campus américains il y a dix ans, il était confronté à des réactions hostiles parce qu’il critiquait la conduite d’Israël en Cisjordanie. Aujourd’hui, il est critiqué parce qu’il ne soutient pas un boycott total d’Israël.

    Rien n’effraie plus Israël que la perspective de suivre le modèle sud-africain au cours du régime d’#apartheid. Israël craint qu’un consensus mondial similaire contre lui ne puisse menacer sa #légitimité même.