• CE QU’EST LE MODELE NORDIQUE : mythes et réalité – Révolution Féministe
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2018/12/23/ce-quest-le-modele-nordique-mythes-et-realite

    Un autre effet tangible est que, quand on demande a des jeunes Allemands : « que pensez-vous de l’achat de sexe ? » ils disent : « oh, c’est cool ! Tout le monde le fait quand on a 18 ans ».

    En Suède, ils disent : « Oh mon Dieu, acheter du sexe ? C’est ringard, loser, ça craint, ça veut dire que vous n’arrivez pas à trouver une fille, vous devez payer pour ça, personne ne veut de vous ! »

    Parce que c’est bien comme ça que ça se passe. Et vraiment, qu’est ce qui pourrait arriver de si terrible si la prostitution disparaissait ? Les hommes devraient être aimés ou appréciés par les femmes pour avoir des rapports sexuels. C’est bien ce qui leur fait peur : ils ont peur d’être regardés et jugés comme ils nous regardent et nous jugent.

  • Enfants violentés : « circulez y’a rien à voir »
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2018/12/02/enfants-violentes-circulez-ya-rien-a-voir

    Parce que le simple fait de la minorité, le simple fait de l’écart d’âge entre un enfant et un adulte devrait suffire à caractériser la violence, la menace, la contrainte ou la surprise. L’écart d’âge devrait suffire, donc il devrait y avoir une définition particulière du viol pour les mineurs, notamment pour le viol de mineurs par adulte. Cet écart d’âge est essentiel et devrait être pris en considération, en particulier on devrait prendre en considération l’âge du mineur, mais tout ça n’existe pas dans la loi et la nouvelle définition de la loi ne change absolument rien à ça. Et comme d’habitude, ce sont les juges qui peuvent tenir compte de ces éléments—ou pas—mais il n’y a aucune espèce d’obligation pour eux—un juge peut considérer comme normal qu’une fillette de 11 ans ait des relations sexuelles « (...)

  • #Viol : pas la pulsion, la #prédation – Révolution Féministe
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2018/06/10/viol-pas-la-pulsion-la-predation

    Les #procédures judiciaires sont maltraitantes envers les #victimes de violence sexuelles. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un pour qui ça se soit bien passé. En France, quelqu’un qui a été violé n’obtient pas justice. Ou alors il faut que le violeur soit, comme dans mon cas, quelqu’un sur qui on puisse jeter l’opprobre ; si c’est un père de famille ou un notaire, c’est mort, on ne leur fera jamais rien.

    Quand vous parlez de confrontations, vous parlez de ces confrontations où on se retrouve face à face avec l’agresseur dans le bureau d’un juge avec les avocats ?

    F.S. : Oui, les confrontations qui font partie de la procédure avant le procès.

    A.B. : Heureusement, j’étais bien accompagnée, on m’avait prévenue : « si on te propose une #confrontation, tu dis non ». Quand j’ai été me faire expertiser, l’experte a essayé de m’extorquer une réponse positive. L’expertise psychologique, d’ailleurs, c’est souvent une nouvelle violence, j’avais beau être préparée, ça m’a complétement laminée. Ce passage figure in extenso dans mon #livre, pour prévenir les victimes des pièges qui nous sont tendus. A la fin de l’expertise, j’enfilais mon manteau, l’experte m’a posé la question de la confrontation comme s’il s’agissait d’une formalité. Soit elle est ignorante de ce qu’est la dissociation, et donc incompétente à expertiser des victimes de violence sexuelles, soit elle se fout royalement de la souffrance des victimes. Moi, face à Giovanni Costa (NDLR son agresseur), dans un bureau, je me serais dissociée immédiatement, rien qu’à croiser son regard – quelle marge de manœuvre aurai-je eu pour me faire entendre et obtenir justice ? Elle aurait été absolument nulle, je n’aurais rien pu dire, je n’aurais rien ressenti – j’aurais été dissociée. Le juge aurait pensé : « ah et bien, elle n’est pas si traumatisée finalement », et basta ! C’est ce qui se passe dans une confrontation. L’arsenal législatif existant indigent et si peu appliqué, la correctionnalisation massive des viols en agressions sexuelles, …, il y a mille raisons d’être en colère aujourd’hui – mais alors demander aux victimes d’être confrontées à leur agresseur, pour empêcher un peu plus leur parole et les exposer à une nouvelle violence, je trouve que c’est carrément criminel.

    #dissociation

  • Partage des tâches ménagères : SOYONS DES MEGERES !
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2018/08/01/partage-des-taches-menageres-soyons-des-

    Parce qu’on nous a construit la figure de la mégère, cette espèce d’horrible femme qui est laide, qui est méchante, qui n’aime pas les autres et qui râle tout le temps. Mais en fait, si on réfléchit au personnage de la mégère, c’est un personnage positif, qu’il faudrait réintégrer : c’est juste quelqu’un qui dit : « non, il n’y a pas de raison que je fasse tout ! » Et l’égoïsme de la mégère, il faut qu’on en parle, il faut qu’on arrête de nous menacer avec ce cliché de vieille sorcière. C’est très bien, s’il faut être une mégère pour se faire respecter, soyons des mégères ! Une histoire d’amour peut survivre à une discussion sur les tâches ménagères.

    #megerisme

    • Franchement, je pense que si elle lui en avait demandé plus, il aurait oui et l’aurait ensuite bien plantée dans sa merde !

      J’adore aussi le retournement de responsabilité : « je me suis moi-même mise là-dedans ». Ben non, elle n’a pas eu le choix. Je trouve aussi ça très marrant que la nuptialité soit symboliquement magnifiée pour les femmes et dénigrée par les hommes. C’est du marketing : en réalité, c’est tout bénef pour lui et que de la merde pour elle. Non seulement la mise en couple assure une meilleure vie, une meilleure carrière et une meilleure santé aux hommes, mais en cas de maladie, ils sont les premiers à laisser tomber leur compagne avec la bénédiction sociale : « le pauvre, il n’en pouvait plus, c’était trop dur à assumer pour lui. » Alors que l’inverse…

      La nuptialité, c’est bien l’asservissement gratuit de la force de travail de la femme au profit de l’entretien et de la reproduction de celle de l’homme. Et ça, même si ce n’est jamais dit, c’est parfaitement bien intériorisé. C’est pour cela que toutes les attentes pèsent sur la femme, parce qu’elle est assignée par défaut à son job de boniche. On lui a juste concédé ces dernières années le droit de refuser l’asservissement sexuel… mais je pense que dans les faits, ça doit continuer à bien violer dans les chaumières.

    • On lui a juste concédé ces dernières années le droit de refuser l’asservissement sexuel… mais je pense que dans les faits, ça doit continuer à bien violer dans les chaumières.

      J’ai pas remarqué ce refus d’asservissement sexuel. Est-ce que tu veux parlé de la loi sur les putiers ou les futures contravention pour agression verbale ou physique de femmes dans les lieux public ? Pour le coté viol et nuptialité a mon avis c’est comme le partage des taches ménagères, les hommes disent tous qu’ils sont super reglo là dessus, et dans les faits ca n’a pas changé depuis les 25 dernières années.

      Ca me rappel une anecdote raconté par une copine. Un matin son compagnon la reveille pour la baiser vite fait parcequ’au reveil il a les couilles qui le démange et il aime bien les vider dans un etre humain qui voudrait dormir. Elle veut donc dormir et le repousse. Il insiste, lourdement, longuement. Elle finit par lui Re-re-re-re dire NON et vu qu’il comprend toujours pas elle finit par lui dire « J’ai dit non, tu va pas me violer quand même !? » et lui au lieu de s’excusé il lui fait une scène comme quoi elle est dégueulasse de l’accusé d’être un violeur. Il l’a punie toute la journée. Resultat qu’est-ce qu’elle poura répondre le matin suivant si il lui refait ce plan ? Heureusement pour elle ils sont séparés depuis mais ce sont pas des vieux à l’ancienne, c’était un couple de jeunes d’une trentaine d’années bourgeois branchés tendance queer arty...

    • En effet, on a un soucis :

      La loi du 4 avril 2006 a inséré l’incrimination expresse du viol entre époux dans la loi :

      « Le viol et les autres agressions sexuelles sont constitués lorsqu’ils ont été imposés à la victime dans les circonstances prévues par la présente section, quelle que soit la nature des relations existant entre l’agresseur et sa victime, y compris s’ils sont unis par les liens du mariage. Dans ce cas, la présomption de consentement des époux à l’acte sexuel ne vaut que jusqu’à preuve du contraire. »

      -- Article 222-22 ancien du Code pénal

      Enfin, la loi du 9 juillet 2010 a supprimé la référence à une présomption de consentement des époux à l’acte sexuel.

      Le côté « schizophrénique » qu’il y a, d’une part, à sanctionner pénalement le viol entre époux, et, d’autre part, à sanctionner le refus unilatéral de se soumettre au devoir conjugal, a pu être relevé.

      Parce que si on a plus le droit de violer tranquillou la conjointe (l’inverse se vérifiant nettement plus rarement), l’absence de relations sexuelles (entendre généralement de pénétration du vagin par le pénis, parce que le reste, on s’en fout !) est encore prétexte à divorce :

      Si la reconnaissance de la possibilité d’un viol entre époux empêche aujourd’hui l’exécution forcée du devoir conjugal, l’absence de relations sexuelles reste un motif de divorce pour faute valable. Jean-Michel Bruguière cite un arrêt de la Cour d’appel d’Amiens, du 28 février 1996 :

      « Il est de jurisprudence constante que le devoir de cohabitation implique l’obligation de consommer le mariage, chacun des époux étant tenu envers l’autre à accomplir le devoir conjugal. »

      Il réfute aussi l’idée que le non-accomplissement du devoir conjugal n’aurait plus de portée dans le divorce pour faute, relevant, en 2000 : « Une recherche attentive sur cette question menée depuis 1980 fournit en effet pas moins de cent vingt-quatre décisions ».

      De plus, l’absence de relations sexuelles a pu être jugée comme constituant un quasi-délit, sur le fondement de la doctrine de la responsabilité du fait personnel disposée dans l’article 1240 de Code civil (qui était l’article 1382 antérieurement à l’ordonnance du 10 février 2016), qui oblige celui qui a commis un dommage à autrui à le réparer (notamment en payant) :

      « Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. »

      -- Article 1240 du Code civil

      D’un autre côté, je croyais qu’on avait tordu le cou au divorce pour faute ?

      Putain de patriarcat :

      Le divorce pour faute est prévu aux articles 242 à 246 du Code civil. Il a pour but est de répondre aux cas de fautes particulièrement graves, principalement lors de violences conjugales, d’injures, de diffamations ou de défaut de participation à la vie familiale.

    • Je croi que ca à deja été signalé sur @seenthis mais il y a pas que le devoir de subir des viols dans la mise en couple. Il y a aussi le devoir de se prendre les coups en silence.
      https://seenthis.net/messages/714829

      Sinon par rapport aux catholiques, le viol n’est pas reconnu dans cette religion. Le viol n’est pas pour elleux une faute, la faute (ou pecher) c’est le sexe hors mariage. Dans le mariage catho il y a toujours le viol obligatoire et sa negation. Le fait d’être consentant·es ou pas hors mariage ne change pas grand chose aux yeux de leurs gourous du viol et dans le mariage catho il n’y a pas de viol. Ici un article détaillé sur l’éducation au viol chez les catholiques :
      https://seenthis.net/messages/667926
      Et des cathos il y en a encore beaucoup, en macronie ils ont le vent en poupe car le viol d’enfants, de conjointes et de religieuses n’est pas leur seul activité, ils pratique aussi la spéculation financière et immobilière, le détournement d’héritage, la fraude fiscale, le blanchiment d’argent via leur banque mafieuse ce qui en fait des marcheurs épanouis et des premiers de cordée.

  • Ce que l’affaire de la Manada dit de nos sociétés
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2018/05/13/ce-que-laffaire-de-la-manada-dit-de-nos-societes

    Les #agressions elles-mêmes plongent la victime, mais aussi les autres #femmes dans un état de sidération et de terreur, le message implicite des agresseurs aux femmes est le suivant : « Voilà ce qui vous attend, voilà ce que vous risquez si vous vous aventurez seules dans l’espace public. » Le résultat est un climat de #terreur qui imprègne les sociétés où nous vivons. La diffusion d’images captées lors de l’agression constitue une #violence psychologique supplémentaire pour la victime, et sert d’avertissement aux autres femmes qui seraient tentées de transgresser l’ordre patriarcal. On est bien face à des #stratégies violentes et coercitives pour briser la victime, et à travers elle, toutes les autres femmes. Les bûchers des sorcières ont disparu pour céder la place à ces viols barbares, et à ces lynchages en ligne.

    Après la violence de l’agression physique, les violences verbales et psychologiques, vient enfin la violence institutionnelle : les juges, en se basant sur les mêmes prémisses que ceux que pourraient avoir les pornographes ou les proxénètes partent du principe que la victime a plus ou moins consenti à ce qui lui est arrivé. La qualification du #viol en abus sexuel vient banaliser, minimiser des faits gravissimes, qui, s’ils étaient infligés à un homme seraient considérés comme de la #torture ou comme une violation des droits humains. Là aussi il ne faut pas négliger la dimension systémique, la #justice adresse le message suivant aux autres femmes : « Vous ne serez pas protégées » tandis qu’aux agresseurs et aux autres hommes, la justice dit : « Vous ne risquez rien ou si peu… ».

  • La justification du #contrôle masculin par l’#amour – Révolution Féministe
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2018/01/17/la-justification-du-controle-masculin-par-lamour


    Un des rares trucs que j’ai filé à ma fille, c’est que l’amour véritable (qui peut être de l’#amitié, en passant) n’est pas conditionnel.
    Autrement dit, toute personne qui dit à moment donné « Si tu m’aimes… » doit être immédiatement dégagée, zappée, oubliée.
    De toute manière, quand tu aimes quelqu’un, c’est absurde de lui demander de changer ou quoi que ce soit dans ce genre : t’aimes quoi, en vrai ? Pas le sujet du prétendu amour, puisque tu prétends pouvoir obtenir son changement et/ou sa capitulation.
    On est donc bien dans un rapport de #domination.

    Je pense que certaines d’entre elles, notamment les plus jeunes, subissent un #chantage terrible. C’est-à-dire que leur partenaire met en place un système de « si tu m’aimes, tu dois obéir à certaines règles ». Ces jeunes garçons violents, notamment au moment de l’installation en couple dans un même appartement, ont tendance à se transformer en tyrans domestiques. Et elles vont essay er de se conformer à ce qui est attendu d’elles socialement, qui est de bien remplir le rôle féminin au sein du foyer. C’est vraiment quelque chose qui m’effraie chez les plus jeunes, de les voir accepter les injonctions : « si tu m’aimes, tu ne t’habilles pas comme ça, tu fais les courses, si tu m’aimes, tu ranges mieux l’appartement, etc. ». La violence masculine s’installe par la répartition des rapports sociaux de sexe dans le couple. Ces jeunes hommes s’autoproclament le droit de les surveiller, et elles ont intégré ce discours manipulateur : « tu étais avec qui, tu as parlé avec qui, pourquoi tu es en retard ? ». Et elles se justifient pour ne pas augmenter les tensions. C’est un peu comme un système de mafia : il propose soi-disant sa protection, en échange de services qu’elle doit lui rendre, et d’une certaine forme d’obéissance.

    #violence #femmes #patriarcat

    • On devrait disposer ce texte dans les lieux que sont susceptibles de fréquenter les femmes victimes ou potentiellement victimes de la violence de leurs conjoints : foyers d’accueil, cabinets médicaux, mairies, entreprises, etc ...

      Si elles restent, c’est parce qu’elles n’ont pas d’autre solution, parce qu’elles ont très peur, qu’elles sont sous emprise et qu’elles sont dans un système de chantage. Ce n’est pas parce qu’elles trouvent la vie quotidienne avec cet homme si merveilleuse, qu’elles adorent être maltraitées, mal considérées, ou mises en danger. Je n’ai jamais rencontré de femme qui aimait la terreur, les coups, les privations. Il n’y en a pas une qui se dit : « génial, il va me taper dessus, je vais faire exprès de rater la tarte aux pommes, comme ça il va s’énerver ». C’est une légende qui n’a que trop duré. En réalité, elles sont prisonnières. Elles ne voient pas d’autre solution. Souvent, ces hommes les ont isolées, les ont coupées d’un emploi, d’une famille, de leurs amis. Elles n’ont pas les moyens de partir. Sans compter que c’est dangereux de quitter un homme violent. C’est au moment du départ que se situe le pic des meurtres de femmes victimes de violences conjugales.

      Oui, oui, oui !!!

      Sans oublier l’aspect économique de la vie conjugale même si c’est l’enfer avec leur mec. Beaucoup de femmes ont peur d’abandonner une certaine sécurité matérielle et financière au risque de compromettre leur propre sécurité et celles des enfants.
      « Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire si je pars ? Comment je vais élever, nourrir, habiller les enfants ? Comment j’arriverai à me débrouiller toute seule » ? ...
      Sans ignorer que certaines sont les seules à ramener un salaire au foyer. Pendant ce temps-là, monsieur se la coule douce mais ça ne l’empêchera pas de dérouiller sa compagne, sa femme, voire ses mômes.

      Il y a du grain à moudre pour débriefer toutes celles qui n’osent pas franchir le pas. Nom de dieu ! Cassez-vous les filles ! Et surtout, préparez-vous minutieusement à abandonner le navire en perdition en recherchant la meilleure solution pour vous barrer en loucedé et surtout pour qu’il ne vous retrouve pas, vous et vos gosses.

    • Ne Vous Mariez Pas Les Filles
      #Michèle_Arnaud (paroles de #Boris_Vian)

      https://www.youtube.com/watch?v=si3z6j9G4Vk

      Avez-vous vu un homme à poil
      Sortir soudain d’la salle de bains
      Dégoulinant par tous les poils
      Et la moustache pleine de chagrin ?
      Avez-vous vu un homme bien laid
      En train d’manger des spaghetti
      Fourchette au poing, l’air abruti
      D’la sauce tomate sur son gilet
      Quand ils sont beaux, ils sont idiots
      Quand ils sont vieux, ils sont affreux
      Quand ils sont grands, ils sont feignants
      Quand ils sont p’tits, ils sont méchants
      Avez-vous vu un homme trop gros
      Extraire ses jambes de son dodo
      S’masser l’ventre et s’gratter les tifs
      En r’gardant ses pieds l’air pensif ?

      Ne vous mariez pas, les filles, ne vous mariez pas
      Faites plutôt du cinéma
      Restez pucell’ chez vot’ papa

      Dev’nez serveuse chez un bougnat
      El’vez des singes, él’vez des chats
      Levez la patte à l’Opéra
      Vendez des boît’ de chocolat
      Prenez le voile ou l’prenez pas
      Dansez à poil pour les gagas
      Soyez radeuse av’nue du Bois
      Mais ne vous mariez pas, les filles
      Ne vous mariez pas

      Avez-vous vu un homme gêné
      Rentrer top tard pour le dîner
      Du rouge à lèvres sur son col
      Du flageolant dans la guibole
      Avez-vous vu au cabaret
      Un monsieur qui n’est plus très frais
      Se frotter avec insistance
      Sur un’ petite fleur d’innocence
      Quand ils sont bêtes, ils vous embêtent
      Quand ils sont forts, ils font du sport
      Quand ils sont riches, ils gard’nt l’artiche
      Quand ils sont durs, ils vous torturent
      Avez-vous vu à votre bras
      Un maigrichon aux yeux de rat
      Friser ses trois poils de moustache
      Et se redresser, l’air bravache

      Ne vous mariez pas, les filles, ne vous mariez pas
      Mettez vos robes de gala
      Allez danser à l’Olympia
      Changez d’amant quat’ fois par mois
      Prenez la braise et gardez-la
      Cachez la fraîche sous vos matelas
      À cinquante ans ça servira
      À vous payer des beaux p’tits gars
      Rien dans la tête, tout dans les bras
      Ah, la belle vie que ça sera
      Si vous n’vous mariez pas, les filles
      Si vous n’vous mariez pas

    • Oui, c’est bien vu @monolecte l’amour conditionnel n’est pas aimer, effectivement.
      –----
      On continue de parler de violence conjugale parce qu’il n’y a pas de mot pour dire la violence des hommes sur leur compagne femme. On ne peut pas la qualifier non plus de violence masculine, bien que cela en soit aussi, parce que ça ne signifie pas non plus que cette violence est exclusivement dirigée contre les femmes vu qu’elle l’est aussi entre hommes ou pensée comme intrinsèque à l’homme.
      Donc si la violence des hommes envers les femmes n’a toujours pas de qualificatif pour dire réellement le fléau et ce que subissent les femmes (les conséquences n’affectent pas seulement les victimes directes), il ne reste que #féminicide.
      Si vous avez des idées, bienvenues.

    • On ne peut pas la qualifier non plus de violence masculine, bien que cela en soit aussi, parce que ça ne signifie pas non plus que cette violence est exclusivement dirigée contre les femmes vu qu’elle l’est aussi entre hommes ou pensée comme intrinsèque à l’homme.

      Je comprend pas ton objection. Le fait que la violence masculine s’exerce aussi contre les hommes, les enfants mâles, les animaux mâles, tout ce qui est mâle et en vie, ne la rend pas moins masculine cette violence pour autant. Violence masculine ca rend compte de fait que l’auteur de cette violence est masculin, pas de ses destinataires. Feminicide ca me semble pas un mot qui prenne en compte le fait que les cogneurs misogynes tuent aussi des mâles, objection que tu soulève. Ca désigne plus le résultat de leur action, uniquement sur les femmes et ne désigne pas clairement l’auteur de violences. Féminicideur serait plus claire et puis quant le mec n’arrive pas jusqu’au féminicide il n’y a pas de nom.

      Sinon pour la manière de les nommés pour moi c’est des fachos de la bite, des mussolino-zobards, des nazis du scrotum, des fafs du chibre, des pinochiens de la pine, des pouffions violophiles sauflamiens de merde...
      cf : https://seenthis.net/messages/603843

    • Je dois mal m’exprimer, tu proposes dans cet atelier mégériste de trouver de nouveaux mots, puisque « On manque de mots pour désigner les comportements de domination chez les hommes. »
      Ici, je ne parle effectivement pas de nommer l’agresseur mais de nommer les atteintes faites à des personnes parce qu’elles sont des femmes.
      Parfois l’usage de certaines expressions est tellement inapproprié. Une jeune femme dont j’ai pris soin parce qu’elle venait de se faire frapper par son compagnon était incapable de comprendre la question du flic : est-ce que ce sont des violences conjugales ? J’ai répondu oui à sa place parce que j’ai vu son regard perdu et qu’une amie que je venais de joindre m’avait conseillé d’utiliser ce terme. Or, violence conjugale, pour beaucoup ça veut dire violences dans le cadre légal et moral du mariage, et là un compagnon de passage, elle n’osait pas dire que c’était conjugal. Typique de la situation de stress des femmes que personne ne veut croire. Donc, ce n’est pas le même registre, et je vois pas bien cette femme dire aux flics qu’elle venait de se faire agresser par un pinochien de la pine.