La justification du #contrôle masculin par l’#amour – Révolution Féministe
▻https://revolutionfeministe.wordpress.com/2018/01/17/la-justification-du-controle-masculin-par-lamour
Un des rares trucs que j’ai filé à ma fille, c’est que l’amour véritable (qui peut être de l’#amitié, en passant) n’est pas conditionnel.
Autrement dit, toute personne qui dit à moment donné « Si tu m’aimes… » doit être immédiatement dégagée, zappée, oubliée.
De toute manière, quand tu aimes quelqu’un, c’est absurde de lui demander de changer ou quoi que ce soit dans ce genre : t’aimes quoi, en vrai ? Pas le sujet du prétendu amour, puisque tu prétends pouvoir obtenir son changement et/ou sa capitulation.
On est donc bien dans un rapport de #domination.
Je pense que certaines d’entre elles, notamment les plus jeunes, subissent un #chantage terrible. C’est-à-dire que leur partenaire met en place un système de « si tu m’aimes, tu dois obéir à certaines règles ». Ces jeunes garçons violents, notamment au moment de l’installation en couple dans un même appartement, ont tendance à se transformer en tyrans domestiques. Et elles vont essay er de se conformer à ce qui est attendu d’elles socialement, qui est de bien remplir le rôle féminin au sein du foyer. C’est vraiment quelque chose qui m’effraie chez les plus jeunes, de les voir accepter les injonctions : « si tu m’aimes, tu ne t’habilles pas comme ça, tu fais les courses, si tu m’aimes, tu ranges mieux l’appartement, etc. ». La violence masculine s’installe par la répartition des rapports sociaux de sexe dans le couple. Ces jeunes hommes s’autoproclament le droit de les surveiller, et elles ont intégré ce discours manipulateur : « tu étais avec qui, tu as parlé avec qui, pourquoi tu es en retard ? ». Et elles se justifient pour ne pas augmenter les tensions. C’est un peu comme un système de mafia : il propose soi-disant sa protection, en échange de services qu’elle doit lui rendre, et d’une certaine forme d’obéissance.